01 août 2005

FAUX LIBRE-ÉCHANGE EN AMÉRIQUE CENTRALE

Accord de libre-échange avec les pays d'Amérique centrale

Bush et compagnie ne veulent peut-être pas l’avouer, mais il s’en vient évident que l’ALÉAC ne passera pas…et tous les habitants des Amériques doivent s’en réjouir!

Ça fait maintenant un an que l’ALÉAC a été présenté au congrès américain pour ratification et une après l’autre, les dates butoirs pour un vote ont été repoussées.

L’accord de pseudo-libre échange est une copie carbone de l’ALÉNA, et aurait imposé des règles d’échanges entre les ÉU et les pays d’Amérique centrale : le Salvador, le Nicaragua, l’Honduras, le Guatemala, le Costa Rica et la République dominicaine.

Les dirigeants républicains au congrès n’ont pas encore appelé au vote sur l’ALÉAC parce qu’ils savent très bien que l’accord n’a pas assez d’appuis pour passer.

C’est parce qu’une coalition d’organisations ouvrières, d’environnementalistes, de défenseurs de commerce équitable et de santé publique avait réussi à convaincre des démocrates en chambre de s’y opposer.

Y’a même certains conservateurs qui se joignent à eux parce que leur bassin d’électeurs travaillent dans des industries comme le sucre et les textiles.

En somme, une telle coalition s’oppose à l’ALÉAC parce que l’accord serait mauvais pour les ÉU et l’AC.

Ceux qui supportent l’ALÉAC disent bien sûr que l’accord réduira la pauvreté parmi la population d’AC.

On connaît la chanson, et franchement ce n’est plus drôle. Aucune entente de libre-échange n’a rempli cette promesse-là…et il y a de moins en moins de monde pour croire ça.

D’autant plus que l’ALÉAC réduirait les normes de protection ouvrières mises en place en l’an 2000 parmi les pays du bassin des Caraïbes.

En plus, l’ALÉAC aurait eu sa version du chapitre 11 de l’ALÉNA. Vous savez, la partie qui permet aux entreprises d’attaquer toutes les lois qui nuiraient à leur accumulation de profits.

C’est une disposition qui fait reculer des lois de protections environnementales et de santé publique, parce que celles-ci seraient des barrières à l’échange.

Et comme l’ALÉNA, l’ALÉAC n’a rien de démocratique, ni de très libre, parce que des ententes comme celles-là sont bourrées de mesures protectionnistes qui empêcheraient les pays pauvres de créer leurs propres médicaments génériques…protégeant de la sorte les géants pharmaceutiques.

C’est d’autant plus important que l’ALÉAC ne passe pas que ça aurait été un tremplin pour le passage de la ZLÉA, la zone de libre-échange des amériques.

Heureusement, le virage à gauche des élus d’Amérique du sud fera en sorte que la ZLÉA ne sera pas pour demain, parce que là, plus qu’ailleurs dans le monde, on comprend les ravages que peut le tout-marché néolibéral…

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