07 octobre 2006

2 ANS DE LA LEVÉE!

N'hésitez pas à vous promener, faire des recherches et à afficher vos commentaires!

Vous trouverez ici les transcriptions de plus d'une centaine d'émissions!


Rendez-vous mercredi prochain à midi : www.cism893.ca

23 août 2006

LA LEVÉE 23 AOÛT 2006

Immunité des non-combattants

Le 61e anniversaire des attaques nucléaires américaines sur le Japon nous offre une belle occasion de réflexion sur la politique des ÉU envers la guerre et la loi internationale.

Très récemment, les ÉU et Israël ont remis à jour une pratique mise en place lors de la deuxième guerre mondiale de bombardement d’infrastructure urbaine et l’on appliquée au Liban.

Les ÉU ont longtemps été habitué à utiliser la force militaire sans égards à la aux victimes civiles ni à la loi internationale

Et cette très mauvaise habitude a commencé à la deuxième guerre mondiale, mais surtout au lendemain du largage des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki.

Sauf que depuis la 2GM la guerre est devenue encore plus destructive pour la vie des civils plutôt que celles des soldats… et déterminer qui est l’ennemi est devenu de plus en plus difficile…

Et pour atteindre une certaine constance entre la réalité des guerres que mènent les ÉU aux quatre coins de la planète depuis plus de 60 ans et sa violation constante de la loi internationale…

Les ÉU ont trouvé un discours moraliste pour justifier leurs actions qui n’a a peu près pas changer en 6 décennies.

Tout est dans l’intention… la défense de la liberté, l’instauration de la démocratie et des marchés libres justifient une certaine quantité de dommages collatéraux.

La victoire causé par la bombe atomique a eu selon toute vraisemblance un profond impact sur l’idéologie militaire américaine.

Depuis, la Corée, le Vietnam, le Cambodge, le Laos… plus tard l’Afghanistan et l’Irak ont goûter au tapis de bombe…

L’intention c’était d’atteindre l’équivalent des impacts qu’on eu les bombes nucléaires sur le Japon.

Mais on l’a vu dans toutes ses invasions, et plus récemment en Irak, qu’au lieu de provoquer la soumission, l’utilisation excessive des bombes aériennes sur des bassins de population civile n’a fait qu’allumer les braises de la résistance.

Comme en Corée où le nord est toujours l’ennemi officiel, au Vietnam où les ÉU ont subit la défaite; en Afghanistan et en Irak où la situation devient toujours plus chaotique… on ne semble pas avoir compris la leçon.

Dans le fond tout ce qui compte c’est comment l’autorité militaire et politique présente de telles atrocités à la maison :

C’était la même chose en août 1945 alors que 85% des répondants à un sondage Gallup approuvaient de l’éradication des villes d’Hiroshima et Nagasaki.

Donc le leadership et les médias aux ÉU ont compris comment faire approuver le massacre de 900 000 civils comme si c’était une chose morale et tout à fait justifiable.

Même aujourd’hui, 24% approuvent fortement ces attaques nucléaires sur des civils innocents…

Alors lorsque les forces aériennes ont brûlé Tokyo et 65 autres villes japonaises les porte-parole de l’armée ont affirmé que c’était la seule manière d’épargner les vies de soldats américains et de minimiser la mort de civils japonais…

Et jusqu’à ce jour, l’image la plus forte que nous retenons collectivement d’Hiroshima et Nagasaki ce n’est pas l’horrible destruction sur le sol… mais celle d’un nuage en forme de champignon.

Terrorisme en Grande-Bretagne


Lorsqu’on a su que les services de sécurité britanniques ont arrêté de présumés terroristes et ont défait leur présumés complots de destruction aérienne…

On aurait dû y voir encore une fois que les actions militaires à l’étranger sème toujours des menaces pour la population qui les supportent.

Au lieu de ça on a eu droit aux mêmes discours insipides sur la menace des fascistes islamistes qui en veulent aux droits et libertés de l’Occident.

Alors encore une fois pas un mot de la part des dirigeants britanniques, américains ni même canadiens sur les liens entre la politique étrangère de ces pays et la menace terroriste.

Est-ce qu’ils croient vraiment que leur citoyens sont si naïfs et innocents?

Ce discours trompeur doit vraiment porté fruit quelque part pour qu’on l’utilise encore et encore même si c’est absolument trompeur et mensonger.

Donc selon Tony Blair et ses cohortes il n’y aurait aucun lien entre l’invasion britannique de l’Irak, sa politique générale envers le Moyen-Orient et les attentats terroristes sur son propre territoire…

Je ne peux pas croire que c’est ce qu’ils pensent et dissent derrière leurs portes et loin des cameras…

Alors officiellement ont joue à qui est le plus vertueux, on s’affirme moralement supérieur et nos ennemis profondément satanique.

Me semble qu’un même un enfant de 12 ans comprends que si on veut contrer le terrorisme on doit absolument faire les liens entre l’agression militaires illégales et illégitimes à l’étranger et la réaction que ça provoque.

L’histoire nous montre que depuis un siècle le terrorisme est toujours en réaction à l’occupation militaire par une force étrangère.

La religion a été parfois été utilisée pour rendre légitime de telles actions, mais n’a presque jamais été la cause.

Alors non, tant que la GB, les ÉU et le Canada continuent d’agir impunément en provoquant la terreur à l’étranger on n’éloignera pas la menace du terrorisme chez nous.

Aide humanitaire Pays-Bas

Pour la deuxième fois en trois ans, les Pays-Bas se trouve en première place de la liste des 21 pays riches les plus généreuses en aide au développement dans les pays pauvres.

C’est selon le CDI, le commitment to developpement index que l’on peut consulter au http://www.cgdev.org

Le Canada se situe au 10e rang en 2006.

Nos contributions majeurs ont été dans le domaine du support technologique, nos faibles barrières contre l’importation de produits venant des pays pauvres, et nos politiques d’investissement.

Mais notre impact positif a été réduit par notre aide étrangère attachée à des conditions commerciales, nos exportations d’armes vers des gouvernements non démocratiques et nos mauvaises pratiques environnementales dans les pays en voie de développement.

L’index place le Danemark, la Suède, la Norvège (non mais, ils l’ont tu l’affaire les Scandinaves!) la Nouvelle-Zélande et l’Australie juste derrière les Pays-Bas sur la liste des pays les plus généreux.

Le Japon a fini bon dernier, juste derrière le Portugal, l’Espagne, la France, l’Italie et la Grèce…

L’index a quand même montré que l’aide étrangère a augmenté de 31,4% depuis 2005 atteignant un taux record de 106,5 milliards de dollars.

En tout, les ÉU se placent 13e sur les 21 : on note une faible contribution économique par rapport à sa richesse, le fait que beaucoup d’aide est attachés à l’achat obligatoire de produits et services américains…

Et que ses politiques énergétiques accélèrent le réchauffement climatique.

Le CDI mesure les performance en aide des pays riches selon 7 critères : l’aide en capital, l’échange commerciale, l’investissement, les politiques d’immigration, l’environnement, la sécurité et le maintient de la paix… et le partage d’innovations technologiques.

Une note très intéressante accompagne le CDI de cette année : on a découvert une corrélation très nette entre les pays ayant les meilleurs score sur le CDI et le niveau de démocratie du pays.

Calculée par la méthodologie de la BM : la Grèce et le Japon ont les gouvernements les moins démocratiques des 21 pays riches de la liste.

Et en contrepartie les Pays-Bas et les pays scandinaves ont les gouvernement les plus démocratiques.

Cette tendance indique que dans les pays démocratiques, les gouvernements sont redevables envers les vœux de leur citoyens, tandis que dans les pays moins démocratiques…

Les gouvernements sont redevables envers des intérêts spéciaux… tels que les grands investisseurs et les entreprises transnationales…

Églises et SIDA en Afrique

Une semaine avant la conférence internationale sur le SIDA à Toronto, un rapport du Tearfund révélait que l’armée secrète pour lutter contre le SIDA ce sont les millions d’église parsemé en Afrique.

Sauf qu’elles n’ont pas l’appui et les fonds nécessaires pour être potentiellement l’outil le plus efficace pour arrêter la pandémie.

Le rapport de Tearfund estime que l’aide apportée par les église s’élève à près de 5 milliards de dollars par année…

Et malgré ça les églises reçoivent rarement des mentions lorsqu’on parle de stratégies globales pour lutter contre le SIDA en Afrique où 24 millions de personnes sont infectés du VIH.

Dans le préambule du rapport on appelle donc à l’aide accrue envers ces églises, mais aussi au fait que les églises doivent absolument changer leur façon de voir et de traiter des questions liées aux pratiques sexuelles.

Le rapport conclu que les églises en Afrique sont dans une position unique pour empêcher la transmission du VIH des mères envers leurs enfants.

Par l’éducation des jeunes mères et l’association avec des réseaux de santé…

L’approche biblique mettant une valeur spécial sur les nouveaux nés et les fœtus les mets en très fortes position pour défendre les droits des enfants.

Système santé Canada

Maude Barlow siège au conseil des canadiens et a écrit une 15 de livres défendant des politiques progressistes..

Elle a récemment écrit un article dans le Guardian de Charlottetown où elle dénonce la menace envers notre système de santé.

Cette semaine a lieu la rencontre annuelle de l’association médicale canadienne où ils prendront des décisions cruciales concernant l’avenir de notre système de santé.

Maude Barlow nous rappelle que le le conseil des canadiens n’est jamais intervenu a une rencontre du de l’AMC, mais que cette fois-ci ils vont trop loin…

C’est que l’AMC considère sérieusement l’élection du Dr. Brian Day comme son prochain président.

Le Dr. Day est un des propriétaires et directeur médical de la plus grande clinique privée du Canada à Vancouver.

Il est un porte-parole pour la privatisation du système public et un des plus grands critiques de celui-ci.

Si l’AMC élit le Dr. Day comme son président ça l’enverra un message très fort par rapport à sa position sur la privatisation de notre système de santé.

Il est déjà le président du Charter Health Fund, une organisation nationale de promoteurs de cliniques privées qui a contribué financièrement au cas Chaoulli à la cour suprême.

Maude Barlow affirme que le mauvais état de notre système de santé public est dû aux coupures profondes en fonds, des décisions politiques irresponsables et de la très mauvaise gestion.

Elle soutient aussi que l’habitude des promoteurs du privé à citer des pays européens comme la Suède en exemple où on pratique la santé à deux vitesses ne sont pas du tout un modèle applicable ici.

La raison centrale c’est que contrairement à la Suède, nous avons les ÉU comme voisin du sud.

L’ALENA, l’entente de libre-échange a une exemption concernant les soins de santé.

Mais dès que la porte du privé sera grade ouverte, il faudra donné un traitement commercial égal aux entreprises américaines qui salivent à l’idée de faire du profit avec nos malades.

Selon plusieurs sondages, au moins 85% des Canadiens préfèrent un système de santé public et efficace.

Alors on voit pourquoi il est du meilleur intérêt pour le système de santé public que ce soit une personne qui croit en ce système représente les professionnels de la médecine.

Et non pas un porte-parole du profit sur les dos des malades et des mourants.

16 août 2006

16 AOÛT 2006

Utilité du Chaos

Mark Levine, professeur d’histoire du Moyen-Orient à l’Université de Irvine en Californie a signé un texte très intéressant sur l’utilisation du chaos comme outil de politique étrangère.

Il affirme que la plus grande illusion que tout stratégiste, dirigeants ou général tente de mettre de l’avant c’est qu’ils sont en contrôle de la situation.

Et l’exemple le plus flagrant de cette illusion c’est qu’ils tentent plus souvent qu’autrement d’utiliser le chaos pour contrôler d’avantage leur situation.

Mais le monde moderne nous rappelle constamment à quel point la provocation et l’utilisation du chaos est un pari périlleux...

Par exemple en Irak : alors que l’attention du monde entier est sur le conflit entre Israël et l’Hezbollah…

L’Irak s’enlise dans la fracture et la guerre civile…

Alors que l’administration Bush espérait lors de sa planification de l’invasion de remettre éventuellement le rôle de police entre les mains d’irakiens pour sortir ses troupes d’Irak…

Il se trouve aujourd’hui presque obligé de patrouiller les rues des grandes villes et ainsi pousser encore plus l’Irak vers les abîmes du chaos.

La milice chiite poursuit sa guerre contre les Sunnites… au point ou même des dirigeants sunnites souhaitent que l’armée américaine reste bien installée sur place.

Alors on comptait tout simplement envahir l’Irak, prendre contrôle de ses ressources pétrolières, installer une police et une armée irakienne et le tour serait joué.

Sauf que dans le monde de la politique d’occupation les choses ne sont jamais aussi simples…

Une invasion militaire et l’occupation qui en suit génèrent inévitablement du chaos et sa devient rapidement une vague qui ramasse tout sur son chemin.

Grâce à Matthew Kalman du San Fransisco Chronicle, on sait maintenant que l’attaque israélienne sur le Liban a été planifié depuis deux ans.

Et que la capture de soldats israéliens par le Hezbollah n’était qu’un prétexte pour démarrer l’opération.

On voit maintenant que l’armée israélienne a sous-estimé la force et la préparation de l’Hezbollah ce qui a mené à une destruction inattendue à l’intérieur même d’Israël…

Le Hezbollah avait aussi planifié ses attaques depuis un bon bout de temps… Mais on n’a peut-être mal calculé la réaction féroce d’Israël…

Mark LeVine soutient que les dirigeants d’Israël et du Hezbollah se sont convaincus qu’ils allaient sortir victorieux du chaos qu’ils s’apprêtaient à déclencher…

Résultat : Israël se trouve aujourd’hui avec plus d’ennemis qu’avant sa campagne militaire… et le Hezbollah voit sa légitimité politique menacée au Liban.

Alors on voit la même chose qu’en Irak : le chaos et la destruction causent des effets inattendus et la situation échappent au contrôle de ceux qui ont provoqué le chaos.

On le voit : la guerre génère toujours des conséquences non désirées par les stratèges…

Après la guerre froide on a vu la fusion de la guerre et du chaos pour l’avènement d’une nouvelle politique économique globale : le néo-libéralisme…

La destruction créative, un vieux terme de science économique pour décrire le capitalisme a été renouvelé pour justifier la violence et la répression qui accompagnait la globalisation du néo-libéralisme.

Conséquences : le monde est plus pollué et fragile qu’avant, les économies des pays en voie de développement sont dans un pire état qu’il y a 15 ans…

Et non, la guerre au terrorisme n’a pas rendu notre monde plus sécuritaire, bien au contraire.

Gaz naturel liquefié

Le gaz naturel a la cote du côté de certains analystes des besoins énergétiques du monde :

Moins polluant et le charbon et le pétrole, le gaz naturel est l’hydrocarbure du jour…

D’autant plus que plus de 60% du gaz naturel se trouve à l’extérieur du Moyen-Orient…se qui réduit considérablement les coûts, disons, externes à son utilisation…

Mais l’utilisation du gaz naturel aux ÉU exige quand même que l’on construise des terminaux de GNL : gaz naturel liquéfié.

Et beaucoup d’Américains n’en veulent pas dans leur cours…

On soutient que les terminaux de GNL menacent les systèmes écologiques et les économies locales.

En ce moment il y a 5 terminaux en Amérique du Nord… tous construit avant 1980.

Mais au moment où je vous parle on prévoit en construire 67 autres au cours des prochaines années.

But importing natural gas across oceans requires liquefied natural gas (LNG) terminals to receive it, and communities in the United States are fighting to keep them out. The fight has now moved north to Canada where opponents argue that LNG terminals threaten local economies and eco-systems, and take energy policy in entirely the wrong direction.

En étant le 3e producteur mondial de GN et le 2e plus grand exportateur le Canada n’a jamais eu besoin de terminaux de GNL, mais la situation risque de changer…

8 des terminaux que l’on souhaite construire sont au Canada, dont 6 sur la côte est.

Vu que nos voisins n’en veulent pas dans leur cours, certaines entreprises ont propose qu’on les construise ici et que l’on achemine le gaz là-bas avec un pipeline.

On risque donc de menacer nos propres systèmes écologiques et tout ce qui en dépend : les économies locales, le tourismes et la santé des gens…

Irving Oil construit en ce moment un terminal de GNL à St-John au Nouveau-Brunswick

Ça n’a pas été très difficile pour Irving de faire approuver son projet :

La compagnie est propriétaire de tout les journaux majeurs anglophones, des centaines d’entreprises locales…

En sommes Irving emploie près de 8% de la population…

Alors oui, le gaz nature lest plus propre que le pétrole et le charbon, mais seulement dans la mesure où il remplace ces carburants.

Mais si le GN est utilisé en plus du charbon et du pétrole l’environnement va tout simplement se dégrader davantage…

Et comme le charbon et le pétrole, il y a une quantité limité de GN…

La prolifération des terminaux n’est qu’une dernière tentative de l’industrie des hydrocarbures de faire un coup d’argent avant les ressources s’épuisent.

Alors au lieu d’investir des sommes ridicules dans les terminaux de GNL, les communautés devraient plutôt chercher à se défaire de leur dépendance aux hydrocarbure et à maîtriser des sources d’énergie renouvelables comme l’éolienne et le solaire.

Alors que le public risque de payer longtemps notre surconsommation de carburants polluant, certains investisseurs font un beau montant d’argent…

Si nos gouvernements étaient moins amis avec les grandes entreprises et plus concerné par le bien-être et le progrès de la société ils chercheraient avant tout à régler nos problèmes liés à l’énergie plutôt qu’à favoriser l’enrichissement d’une poignée de capitalistes…

Agriculture cubaine

La révolution agricole qu’a connu Cuba depuis l’écroulement de l’empire soviétique pourrait bien être le modèle a suivre pour le reste de la planète…

C’est ce qu’on peut lire dans un article du journal britannique The Independent sous la plume de Andrew Buncombe…

Cinq décennies après que Castro et ses amis ont renversé le dictateur Batista et pris le pouvoir…

Une autre révolution cubain, fort peu connu par les touristes, voire le reste du monde, est en train de profondément transformer Cuba.

Lorsque l’union soviétique est tombée en morceaux, le gouvernement cubain a été forcé de procéder à des changements radicaux pour nourrir sa population.

La solution choisie : un système agricole autosuffisant basé essentiellement sur des systèmes totalement organiques.

Pendant la guerre froide, Cuba produisait le plus de canne à sucre et de fruits exotiques possible pour l’exportation vers l’union soviétique.

En échange, les soviétiques achetait tout ça a cinq fois le prix du marché et fournissait 90% des besoins alimentaires et énergétique à Cuba.

Lors de la chute de l’URSS, les Cubains ordinaire ont vu leur ration alimentaire baisser de 2600 calories par jour à 1000 et 1500, essentiellement 50% de moins.

Sans subventions agricoles pour nourrir une grande industrie et avec des ressources très limitées, le régime cubain à décider de prendre la voie de l’autarcie.

On a cessé d’organiser l’économie autour de l’exportation de produits tropicaux et l’importation des besoins de base et on a maximiser et diversifié la production pour consommation locale.

Fini les engrais chimiques et les insecticides : bienvenue au compost et aux insecticides bio.

Avec le néo-libéralisme, beaucoup de pays pauvres fonctionnent selon ce même système aujourd’hui : exportation massive de quelques produits agricoles et importation du reste pour les nécessités.

Les Cubains ont plutôt optés pour les petites fermes organiques et la sécurité alimentaire pour le pays.

On trouve plus de 7000 lots urbains ou des organopocinos qui couvrent 81 000 acres.

La Have a 200 jardins urbains qui fourni 90% des fruits et légumes des citoyens de la ville.

09 août 2006

LA LEVÉE 9 AOÛT 2006

Canada/Proche-Orient

Il y a deux guerre en ce moment au Moyen-Orient : le conflit militaire et la guerre médiatique. Alors que les médias couvrent la chute des bombes et la fuite des civils, on oublie que les chaînes et les publications sont des plate-formes où des batailles importantes sont menées.

On le sait, la perspective de chaque côté du conflit se distingue nettement et l’impartialité est quasi-impossible.

Le langage et l’angle utilisé deviennent alors des facteurs critiques : on parle de terroristes ou d’insurgés, un processus de paix ou un processus de pacification?

Tout les partis tentent de manipuler la nouvelle et de faire passer leur version des faits.

Pour ma part je me joints à l’écrasante majorité canadienne qui condamnent les attaques d’Israël et de l’Hezbollah.

Je suis de ceux qui veulent que notre Ministre des affaires étrangères fassent des efforts pour ramener l’ONU au centre des efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre et imposer des solutions politiques.

Laisser les ÉU choisir les joueurs et mener l’ensemble des efforts dans les négociations est inacceptable.

Je sais que ça sonne cliché, mais il demeure que l’histoire a prouvé que les négociations diplomatiques sont toujours préférables à la guerre.

Et dans toutes cette crise, je me demande où est le parti libéral à Ottawa?

La supposée opposition officielle semble être en congé depuis bien avant la fin des travaux parlementaires le 22 juillet dernier…

On croirait normalement que les libéraux tenterait de s’opposer farouchement aux initiatives du parti Conservateur… mais les libéraux ont été tellement inefficaces que la gang de Harper a été en mesure de conserver ses appuis même à travers le fiasco au Liban.

Je ne pensais jamais dire ça, mais on est très loin des années de Pierre Elliott Trudeau, du moins concernant notre rôle international y’a de quoi s’ennuyer de lui…

Lorsque Israël a envahi le Liban en 1982, Trudeau avait été un des premiers chef d’état au monde à condamner l’assaut et à exiger qu’Israël retire ses troupes.

Harper pour sa part a été un des premiers à supporter l’invasion actuelle qui a tué des centaines de civils libanais, un tiers parmi les victimes étant des enfants.

Jusqu’à présent Harper refuse d’appuyer les appels de la communauté internationale – incluant Kofi Annan lui-même– pour un cesser le feu immédiat.

L’enthousiasme de Harper pour suivre pas à pas la politique de Bush dans un conflit qui met des milliers de canadiens à risque constitue un départ radical de la politique traditionnelle du Canada au Moyen-Orient…

Un virage que moins du tiers des canadiens appuient, selon un sondage récent de CTV.

Faut rappeler quand même qu’Ottawa a toujours eu tendance à favoriser Israël, même lorsque le Canada votait à l’ONU à son sujet…

Mais on a toujours aussi défendu les droits des palestiniens et leur droit à un État autonome.

Le Canada a toujours refuse d’accepter la prise de contrôle par Israël des territoires palestiniens occupés depuis 1967 ou la légitimité des colonies construites sur ces territoires…

Bref, les Canadiens sont bien conscient de l’injustice profonde qui domine au Proche-Orient et on voit bien à quel point la démocratie n’est pas bien représentée à Ottawa.

Ça fait deux semaines que je ne vous ai pas parlé alors ça me donne assez de recul pour vous faire un bilan des événements qui ont mené à la crise actuelle au sud du Liban.

Après la musique nous verrons qui du Hezbollah ou des forces militaires israéliennes ont vraiment commencé les hostilités.

***

Nous verrons aussi à quel point le plan de paix concocté par les ÉU et la France mènera à plus de violence et encore plus loin d’une solution politique…

On revient sur ce qui a causé l’escalade de violence au sud du Liban…

Bien que l’on peut dire que la paix a régné à la frontière suite au retrait d’Israël en 2000, il y a toujours eu des attaques militaires venant des deux côtés, habituellement visant des cibles militaires.

Sauf que des rapports de l’ONU indiquent que les violations d’Israël ont été 10 fois plus fréquentes.

Au début des récentes hostilités, tout le monde semblait d’accord sur un fait : Israël réagissait à une agression non provoquées de l’Hizbollah.

Mais comme j’avais dit des rapports de l’ONU indiquent qu’Israël a transgressé la ligne bleue des centaines de fois.

Des avions d’Israël on traversé de façon presque quotidienne entre 2001 et 2003 et d’une manière persistante jusqu’en 2006…

À quelques occasion le Hizbollah a tenter des abattre avec des armes anti-aériennes.

En octobre 2000, l’armée israélienne a tiré sur des Palestiniens sans arme qui manifestait à la frontière, tuant trois et en blessant 20.

En réponse l’Hezbollah a traversé et a enlevé trois soldats israélien.

Des situation comme celle-là ses sont répétées souvent, mais la frontière avait demeuré assez tranquille du moins jusqu’au 12 juillet dernier.

Le consensus semble être que le Hezbollah a enlevé les deux soldats du côté de la frontière israélienne, mais que les tirs de roquettes ont commencé seulement après l’agression d’Israël… seulement après le début de ses fameuses pluies d’été…

Le Hezbollah cherchait a échangé les 2 soldats contre 15 prisonniers de guerre capturés par Israël au cours de l’occupation du Liban.

Et depuis le 12 juillet, plus de 1000 libanais et 33 civils israéliens, et plus d’un million de Libanais déplacés.

Mais le plus choquant dans toute cette histoire se sont les révélations qui affirment qu’Israël planifie cette invasion du Liban depuis plus d’un an..

Le geste de l’Hizbollah était l’excuse attendu pour mettre les plans en branle…

L’assaut d’Israël auquel on assiste était donc prémédité…

Bien qu’il soit vrai que le Hizbollah accumulait ses munitions à la frontière, Israël le faisait aussi. Les deux le faisait pour la même raison : empêcher l’autre d’envahir ou d’agresser leur territoire.

Action commise on le répète 10 fois plus par Israël depuis mai 2000.

Si on regarde la résolution proposée par les ÉU et la France on voit bien que c’est Israël qui dicte la politique des ÉU…

On n’y fait nulle part référence à la violence disproportionnée d’Israël, parlant plutôt de centaines de mort et des blessés des deux côtés…

Et juste une mention passagère que les Hizbollah est prêt à échanger les deux soldats contre des prisonniers libanais détenu en Israël.

On y demande sans rire que le Hizbollah cesse totalement ses attaques et qu’Israël cesse toutes ses opérations militaires offensives.

Rien sur un retrait d’Israël alors que l’on demande à l’Hizbollah de déposer ses armes.

Si au moins la résolution du conseil exigeait qu’Israël cesse d’occupé les fermes Shebaa, un territoire qui appartient de fait au Liban, la résolution aurait peut-être fonctionnée…

Les fermes Shebaa, dont on ne parle pas souvent dans les médias, sont une des raisons majeures qui motivaient le Hezbollah à mener ses attaques à travers la ligne bleue entre Israël et le Liban.

L’affaire est à suivre, bien sûr.

19 juillet 2006

LA LEVÉE 19 JUILLET 2006

Israël/Liban

Depuis mercredi dernier, l’armée israélienne a commencé ses bombardements du Liban, supposément en réaction à l’enlèvement de deux de ses soldats et la mort de sept autres par un commando de l’Hezbollah.

Alors, moins de trois mois après sa formation, le gouvernement israélien a réussi le bel exploit de plonger le pays dans une guerre sur deux fronts…

Donc la semaine dernière Israël s’est engagé sur une campagne militaire pour détruire le Hezbollah et de refaire l’autorité politique libanaise : tout ça en flagrante violation de la loi internationale…

De son côté, l’explication de l’Hezbollah pour ses actions : l’échange de prisonniers libanais tenus en Israël; en plus d’un acte de solidarité envers les luttes du Hamas en Palestine.

En agissant de la sorte, on constate facilement qu’ils se sont embarqués dans une lutte qui coûtera très cher au Liban au grand complet…

Reste qu’Israël a le don de prendre des pays entiers en otage…

Comme si la police à Montréal réagissait à l’enlèvement d’un de leur collègue en bombardant le quartier au complet de du kidnappeur!

Alors le principal responsable de la détérioration de la situation au Proche-orient est sans contredit Israël.

L’armée israélienne massacre des familles complète à Gaza, ,met en état d’arrestation des dizaines de membres du gouvernement palestinien démocratiquement élu…

Après l’enlèvement d’un soldat par un groupe de Palestiniens, l’armée israélienne a tué des douzaines de civils innocents… Donc, semblerait qu’Israël peut enlevé et emprisonner des civils palestiniens, voire des membres de son gouvernement, mais lorsque un de leur soldat est enlevé pour un échange de prisonniers les bombes peuvent pleuvoir et il n’y a aucune limite à la violence déchaînée…

Alors, même s’il est vrai que le Hezbollah fait parti du gouvernement libanais, sa participation est minime, étant dans l’opposition officielle…

En réalité, le gouvernement libanais est dominé par une majorité qui est alliée au ÉU…Qui a fait preuve de sa bonne foi en demandant aux troupes syriennes de quitter le Liban.

Israël cherche donc à provoquer la société libanaise à éradiquer le Hezbollah, et les Palestiniens à faire de même avec le Hamas… sinon, et le message est clair, ils seront eux-même éradiqués.

Sauf que cette approche d’Israël est totalement improductive! La preuve : le Hezbollah est né suite à l’invasion du Liban par Israël en 1982… et le Hamas est né au moment du premier Intifada en 1987!

Alors, au Liban, une bonne partie de la population risque d’être solidaire avec le Hezbollah face à l’agresseur israélien… sauf que certains groupes important : les Maronites chrétiens, les Sunnites, les Druzes… eux risque d’en vouloir au Chiites qui forme la base ethnique du Hezbollah…

Le Liban risque alors de chuter à nouveau dans une guerre civile comme il a connu au cours des années 1980…

Les Libanais assistent donc, impuissants, à la destruction de leur aéroport flambant neuf, et une bonne partie de leur infrastructure tant qu’à y être…

La même chose s’est produite en 1968 lorsque, sorti de nulle part, des hélicoptères israéliens sont venus détruire l’aéroport libanais en plus de sa flotte de 13 jets…

Le prétexte? Deux Palestiniens, dont un d’eux venait d’un camp de réfugiés au Liban, avaient tués un Israélien à l’aéroport d’Athènes…

Depuis, à force d’agressé son voisin du nord, le Hezbollah est né, une force autonome au sein de la société libanaise, plus puissante que l’armée de l’État libanais!

Les besoins expansionnistes de l’état d’Israël : des besoins en terre fertile, en source d’eau et en territoire «biblique» sont le véritable motifs des agressions militaires d’Israël, certainement pas ses besoins sécuritaires!

La preuve, chacune de ses campagnes militaires depuis les années 1960 a été le géniteur de l’organisation militaire de ses ennemis…

Et dans tout ça, les ÉU les encouragent sans retenu à aller dans la direction des solutions militaires à tous leur problèmes : ainsi, ils s’assurent d’avoir un chien de garde dans la région riche en précieuses hydrocarbures!

****

L’assaut d’Israël sur la bande de Gaza et au Liban s’est produit d’une manière qui transgresse totalement le loi internationale.

Jusqu’à présent et sans hésitation la communauté internationale a condamné cette agression… sauf les ÉU et le Canada. Et oui! Notre gouvernement Harper appui l’agression sanglante, disproportionnée et illégale d’Israël qui a déjà tué 7 montréalais.

Une raison de plus, je crois, pour appuyer la souveraineté du Québec : notre gouvernement fédéral semble vouloir l’annexion totale du Canada avec les ÉU!

Un appui sans réserve à l’impérialisme américain, un virage idéologique vers l’agression militaire plutôt que des missions de maintient de la paix… et maintenant, la défense d’Israël peu importe les crimes commis par l’État hébreux…

Les libéraux de Paul Martin avaient déjà commencé le virage en augmentant les dépenses militaires et en embarquant le Canada dans le maintient de l’invasion américaine en Afghanistan.

Alors en plus de suivre la politique étrangère des ÉU pour la Corée du Nord, l’Iran, le Venezuela… le Canada s’est embarqué à fond dans le bourbier au Proche-orient.

Sauf que là, en plus d’appuyer des actions illégales d’un autre État, le gouvernement Harper semble totalement incompétents pour gérer la situation et sortir les citoyens canadiens de la zone de crise…

Pire, on vient tout juste d’annoncer que nos résidents permanents en visite au Liban n’auront pas le droit à l’aide du Canada pour sortir de là…

Ce que Harper a vraiment dit, en appuyant l’agression d’Israël au Liban, c’est que la loi internationale ne s’applique pas pour les amis des ÉU.

C’est un précédent dans notre histoire depuis la deuxième guerre mondiale…

Rappelons que le Canada a été le premier pays à placer des sanctions contre le Hamas, le nouveau gouvernement démocratiquement élu des Palestiniens.

Pire, au G8 en Russie cette semaine, Harper a été celui qui vantait le plus la mesure et la proportion raisonnable des assauts d’Israël contre la bande de Gaza et le Liban!

Quoi, c’est une stratégie pour augmenter les ventes de pétrole albertain à nos voisins du sud?

Plus le chaos s’impose au Proche-orient, plus les Albertains se rempliront les poches… est-ce bien ça la motivation de Harper?

Les Québécois, en écrasante majorité, ne veulent rien savoir de ce virage de Harper…On ne veut rien savoir des politiques néo-conservatrice de la droite religieuse américaine… on ne veut rien savoir de l’empire américain qui transgresse quotidiennement la loi internationale…

On ne veut surtout pas participer militairement au maintien de l’empire…Bref, les Québécois s’oppose à l’empire du pétrole!

12 juillet 2006

LA LEVÉE 12 JUILLET 2006

Corée du Sud

Nous assistons aujourd’hui aux plus grandes manifestations de la semaine en Corée du sud contre les négociations bilatérales sur le libre-échange du pays Asie du sud avec les États-unis.

Ça fait déjà des mois que les protestations s’accumulent et en ce moment on estime à 100 000 personnes qui manifestent au centre-ville de Séoul qui manifestent devant l’hôtel où se tiennent les négociations.

Cette manifestation contre le néo-libéralisme s’ajoute à l’opposition qui prend du poids partout en Asie du sud-est depuis quelques années.

Et devant cette opposition globale, on a vu le grand capital prendre le virage des négociations bilatérales au lieu d’opter pour une solution finale globalisée.

Alors, afin d’éviter les fiasco à la ZLÉA et des échecs au niveau mondiale avec l’OMC, les négociations bilatérales ont le double avantage d’empêcher les petits pays de se grouper entre eux pour former une opposition solide, et de faire en sorte que le petit pays se plie aux exigences du gros.

Comme ça l’a été le cas entre le Canada et les ÉU à la fin des années 1980; c’est le cas aujourd’hui en Corée du Sud.

Mais si l’on regarde du bon côté, les ententes bilatérales de pseudo libre-échange provoquent aussi de nouvelles formes de solidarité entre des groupes qui normalement ne travailleraient pas ensemble.

Alors les fermiers sud coréens s’inquiètent avec raison des quotas qui leur seront imposés sur le riz étranger.

C’est que les petits lots de riz exploités par des petites fermes familiales ne peuvent absolument pas se mesurer aux énormes rizières industrielles de la Californie.

Alors que la Corée du Sud offre des concessions aux ÉU concernant les politiques de prix pour leur industrie pharmaceutique et leurs politiques de télécommunications…

Il apert que les ÉU ne veulent pas lâcher le morceau pour les deux intérêts des sud coréens : la reconnaissance de leur produits manufacturier venant de la zone industrielle partagée avec la Corée du nord et l’acceptation de plus de 5000 visas de travail par année aux ÉU pour les travailleurs coréens.

…Ça ressemble étrangement à nos propres négociations avec les ÉU : eux voulaient notre pétrole, et ils l’ont obtenu, nous voulions un accès libre à leur marché de consommateurs… et on attend toujours!

La trame commune dans toutes ces négociations de libre-échange (ALENA, ZLÉA, OMC) c’est que l’on a remis le pouvoir à l’aile exécutive de procéder rapidement, sans consulter la population.

Le président de la Corée du Sud tente donc de faire passer l’entente de libre-échange avant la fin de son mandat en 2008 et Bush veut faire la même chose avant que son autorité suprême sur la question n’arrête en 2007.

Et ce n’est pas juste un petit groupe d’altermondialistes qui s’opposent à l’entente : un sondage récent démontre que 52% croit que l’entente fera du tort à la Corée du Sud et 90% pensent que le rythme des négociations devrait être ralenti…

Pendant ce temps-là, en Corée du Nord, on réagit aux menaces militaires américaines comme le ferait un porc-épic… en hérissant ses piquants… dans leur cas, en projetant des missiles dans le nord du Pacifique…


Corée du Nord

Encore une fois, la Corée du Nord attire l’attention du monde avec ses missiles.

Le 4 et 5 juillet dernier, le régime de Kim-jung-il a testé sept missiles Nodong, dont un engin qui pouvait théoriquement atteindre la côte de l’Alaska…

Inutile de dire que l’administration Bush a agit de la seule manière qu’elle connaisse : en déployant de la pression diplomatique.

En agissant, en somme, comme si ses intérêts étaient le reflet direct des intérêts de la communauté internationale…

Alors que dans les faits, ce nouvel environnement menaçant est sa propre création :

En annonçant sa nouvelle orientation, sa nouvelle stratégie de sécurité nationale en 2002, Washington a pratiquement invité tout les pays qui se sentent menacé par l’Oncle Sam de s’armer jusqu’aux dents.

La guerre préventive, avec l’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak, en flagrante violation de la loi internationale, a fait en sorte que le monde est moins sécuritaire qu’avant 2002.

Alors le 6 juillet dernier, lorsque Bush a dit que la Corée du Nord s’est encore plus isolé en larguant ses missiles dans l’océan, on s’éloigne encore plus d’une véritable solution diplomatique.

Le but n’est pas d’humaniser le régime de Kim-Sung_il mais bien de le renverser…

Le problème central des relations américaines avec la Corée du Nord c’est que la guerre de Corée ne s’est jamais officiellement terminée.

Une armistice n’est pas un traité de paix, et la Corée du Nord attend toujours un traité de paix…

Rappelons que la Corée du Nord avait été bombardée sans pitié par l’armée américaine entre 1950-1953 qui a causé 3 millions de morts.

Depuis, la Corée du Nord a été sous la menace des armes nucléaires de son voisin du sud jusqu’à la fin de la guerre froide.

Et plus récemment, l’armée américaine s’amuse à mener des jeux militaires dans l’ouest de l’Océan pacifique.

Alors la communauté internationale tente de calmer les ambitions nucléaires de la Corée du Nord.

Or, dans tout ça, on omet trop souvent de dire que le mauvais exemple vient en premier lieu de la plus grande menace nucléaire de la planète.

Sous le traité de non-prolifération nucléaire, l’article six, les ÉU ont l’obligation de réduire graduellement leur arsenal nucléaire.

Il n’en est rien. Pire, depuis que Bush est là, on a augmenté la production!

Donc pour tout ceux qui regardent objectivement la situation entre la Corée du Nord et les ÉU il est clair que la Corée réagit aux provocations de Washington.

Mais trop souvent, chaque action menaçante de la Corée du Nord est vu comme une hostilité menée par un dictateur fou…

Au lieu de voir ça pour ce que c’est : une tactique dure de négociation par un État isolé et menacé qui tente avec des mesures désespérées de normaliser ses relations avec l’empire américain.