tag:blogger.com,1999:blog-116005612024-03-14T03:19:39.260-04:00La Levée!Chaque mercredi midi à l'antenne de CISM 89,3 FM
Debout tout le monde!
www.cism893.caUnknownnoreply@blogger.comBlogger264125tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-16311625679915793402010-04-23T14:00:00.002-04:002010-04-23T14:25:03.756-04:00LA LEVÉE 17 MARS 2010<span style="font-weight:bold;">La Levée 17 mars 2010<br /><br />1. Le nouveau budget de Moscou : le coup de mort de la culture, de l'éducation et de la santé publique russes<br /><br />2. Le déficit canadien : Ottawa veut le contre-balancer avec nos services publics déchiquetés<br /><br />4. Est-ce que le Keynésianisme peut nous montrer comment réduire le déficit sans tuer l'économie?</span><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">BUDGET RUSSE</span><br /><br />La Douma, le parlement de la Russie, a adopté une autre loi qui donnera un grand coup de mort à la culture, l'éducation et la santé publique.<br /><br />La lutte contre ces secteurs est en cours depuis plusieurs années, déjà, mais il semble que cette fois-ci, les députés sont déterminés à en finir pour de bon<br /><br />La loi démontre clairement l'intention de l'Etat de se dégager de toute responsabilité sociale restant qu'il a encore envers le peuple<br /><br />La recherche, la culture et l'éducation devront désormais se débrouiller seuls - ou mourir complètement.<br /><br />Selon les responsables, la loi vise à «optimiser les dépenses budgétaires»<br /><br />Qu'est-ce que cela signifie en réalité : c'est que ces dépenses pourraient être totalement éliminés.<br /><br />Si la loi entre en vigueur, les établissements publics de santé et d'éducation seront retirés du budget fédéral à compter du 1er janvier 2011.<br /><br />D'autre part, on donnera carte blanches aux institutions scientifiques, scolaires et culturels pour gagner de l'argent comme ils peuvent.<br /><br />le gouvernement va bientôt cesser de supporter le fardeau des dettes accumulées par les écoles, les hôpitaux et les bibliothèques.<br /><br />En conséquence, nous pourrions commencer à voir des musées ou des cliniques médicales faire faillite et fermer leurs portes dans un avenir proche.<br /><br />Les organisations les plus chanceuses seront désignés comme des "établissements de l'Etat», mais il est trop tôt pour féliciter ces organismes, la loi stipule également que leur «excédent d'actif» sera saisi.<br /><br />Pour l'instant, nous ne pouvons que deviner qui déterminera quel est cet excédent, de quels critères ils se serviront et combien ils seront autorisés à prendre.<br /><br />Les orphelinats, les prisons et les hôpitaux psychiatriques sont appelés à devenir «établissements de l'Etat.»<br /><br />Donc, sauf si vous n'êtes pas un enfant abandonné, fou ou assis en prison en Russie, ne comptez pas obtenir l'aide du gouvernement.<br /><br />Dans le même temps, les autorités continuent de travailler dans leur but préféré : les fusions, la consolidation et la rationalisation des hôpitaux, des écoles et des universités.<br /><br />Après tout, qui a tant besoin d'instituts scientifiques? Certainement pas les petits villages ruraux...<br /><br />Les autorités comprennent très bien que le nombre croissant de jeunes diplômés n'ont nulle part où appliquer leurs compétences.<br /><br />Et ni le gouvernement ni le secteur privé sont prêts à créer massivement des emplois<br /><br />Les millions de jeunes qui entreront sur le marché du travail dans les deux à trois prochaines années se trouveront placés dans cette catégorie malheureuse appelée «excédentaire».<br /><br />Mais les autorités ont une logique propres à leurs actes.<br /><br />Si ces gens excédentaires ne sont pas seulement les chômeurs, mais aussi instruits, ils pourraient constituer une menace grave pour les autorités au pouvoir.<br /><br />Il vaudrait mieux, selon eux, que le peuple passe des heures chaque jour devant la télévision à regarder des séries passées date et du divertissement; boire ou prendre de la drogue que de lire et d'apprendre.<br /><br />Peut-être pour ça que personne ne prévoit réduire les fonds pour les prisons et les hôpitaux psychiatriques?<br /><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">DETTE DÉFLATION DANGER</span><br /><br />Le gouvernement conservateur canadien, qui ne croit pas au principe de gouvernement, a un plan pour réduire les services publics.<br /><br />Comme annoncé dans son budget, il a l'intention de supprimer des emplois du service public, et de réduire le taux d'augmentation de nos dépenses publiques, déjà en chute.<br /><br />Le déficit prévu de plus de 50 milliards de dollars a été invoqué comme la raison principale<br /><br />C'est quoi le déficit? Ajouter la dette fédérale de cette année à celle des années antérieures et vous l'obtenez <br /><br />Pourtant, par rapport à l'économie totale du Canada, dans l'exercice financier de 2008 à 2009, le déficit fédérale était à son plus bas en 25 ans.<br /><br />Lorsqu'il est mesuré en pourcentage des recettes publiques, dans la dernière année financière, il représente seulement 13 pour cent des revenus qui servent à payer le coût du service de la dette du gouvernement canadien.<br /><br />Pas grand chose si on compare au 37,6 pour cent que c'était dans l'année de récession 1990 à 1991.<br /><br />Vus comme ça, les vrais coûts de la dette sont faibles...<br /><br />Ça révèle qu'il n'existe aucune justification pour réduire le nombre de fonctionnaires ou la réduction des dépenses nécessaires pour les soins de santé, l'éducation, la formation professionnelle, le transport en commun rapide, la protection de l'environnement, les loisirs, le sport amateur, des activités culturelles, de l'emploi l'assurance et la sécurité du revenu à la retraite<br /><br />Il y a encore beaucoup de place pour de nouveaux emprunts afin de combattre le chômage, à un moment où l'on estime que 800 000 personnes voient leur prestation de chômage prendre fin<br /><br />Le chômage peut être réduit grâce à la politique gouvernementale... le gouvernement est supposé être là pour ça!<br /><br />On a compris ça au début du 20e siècle... que le chômage de masse, comme on a vu dans les années 1930, était inutile.<br /><br />En effet, du point de vue des politiques macro-économiques telles que développées par John Maynard Keynes, et ses nombreux partisans que l'on entend pas assez, d'ailleurs<br /><br />À l'époque, la grande dépression a été causée par des politiques d'austérité du gouvernement... exactement du type que les Canadiens sont censés accueillir à bras ouverts aujourd'hui.<br /><br />Ce que nous avons appris il y a huit décennies, était qu'un déficit dans les recettes du gouvernement est le symptôme d'une économie défaillante, pas la cause de la récession.<br /><br />Faire tomber les dépenses en conformité avec les revenus ne fait qu'aggraver les choses.<br /><br /><br />***<br /><br />Dans le budget de la semaine dernière, les conservateurs ont voulu nous pousser dans une nouvelle ère d'austérité<br /><br />Une ère qui ne pourra qu'empirer les choses pour les Canadiens déjà au chômage, et ajouter à leurs nombres.<br /><br />Fait alarmant, les libéraux n'ont montré aucun signe qu'ils comprennent le lien entre les dépenses publiques et la création d'emplois<br /><br />ils n'ont pas de programme de dépenses à proposer à la place de l'austérité<br /><br />le ministère des Finances se réfère maintenant aux dépenses du gouvernement comme des «pertes» plutôt que des investissements.<br /><br />En d'autres termes, le gouvernement voit l'éducation et les soins de santé comme un trou noir<br /><br />Cette perspective est dangereuse pour notre santé collective <br /><br />L'Institut Vanier de la famille a récemment publié un rapport sur l'endettement élevé des ménages canadiens:<br /><br />pas moins de 1,3 million de familles canadiennes pourraient être dans le rouge<br /><br />Au cours des 10 dernières années, les dettes familiaux ont augmenté deux fois plus vite que les revenus, souligne le rapport.<br /><br />Face à cette incertitude économique, les familles endettées réduisent leurs dépenses pour essayer de remboursement leurs dettes.<br /><br />Ceci est un exemple de ce qui devrait nous inquiéter le plus: la déflation de la dette.<br /><br />Si les consommateurs n'achètent plus afin de rembourser la dette, les entreprises pourront également décider de payer leurs dettes<br /><br />plutôt que d'investir dans de nouvelles productions, parce que les entreprises anticipent que les consommateurs ne vont pas acheter<br /><br />Le cercle vicieux des ménages et des entreprises, réduisant les dépenses en raison de l'endettement est ce qui transforme une récession en une dépression.<br /><br />C'est là le danger de la déflation de la dette, les conservateurs agissent sans y penser<br /><br />Dans les circonstances actuelles, la pire chose qu'un gouvernement puisse faire est de réduire ses propres dépenses<br /><br />parce que cette déflation par la dette ne fera que s'aggraver.<br /><br />Tout cela vaut la peine de savoir, maintenant que nous sommes entrés dans une nouvelle époque d'hystérie autour du déficit, avec les gouvernements et la communauté des affaires faisant l'élimination du déficit leur priorité au-dessus de tous les autres objectifs.<br /><br />Dans cet esprit, le ministre des Finances Jim Flaherty a fait un budget d'austérité la semaine dernière, sabrant 17,6 milliards de dollars dans les dépenses gouvernementales prévues, et il a promis de couper encore plus profondément si nécessaire.<br /><br />Mais tandis qu'équilibrés les livres est un objectif important... en faire une obsession c'est faire preuve d'aveuglement<br /><br />Une famille qui célèbre avoir équilibrées ses finances, tandis que ses enfants sont couchés sur le plancher de la cuisine, affamés, et que le toit est sur le point de s'effondre...<br /><br />On dirait qu'elle souffre manifestement d'un sens déformé des priorités.<br /><br />Les conséquences à long terme des réduction des dépenses sont dévastateurs<br /><br />Il y a des moyens pour que l'économie se relève et comme ça on remboursera le déficit, avec un peu plus de temps.<br /><br />Les hausses d'impôts pour les riches et les grandes entreprises profitables ont été écartés, pourquoi?<br /><br />Aux États-Unis, par exemple, l'administration Clinton avait traité ces mêmes problèmes de déficit en partie en augmentant les impôts de façon significative pour les personnes à l'extrémité supérieure de l'échelle sociale.<br /><br />Tandis que les riches chiâlaient, ils ont fini par payer des impôts plus élevés, et Clinton a quitté ses fonctions en se vantant d'excédents budgétaires.<br /><br />La décision d'Ottawa de s'appuyer presque exclusivement sur les réductions des dépenses, la réduction du déficit du Canada met carrément tout le poids sur ceux qui ont des revenus inférieurs<br /><br />Les conservateurs, qui sont supposément mandatés pour réduire la taille du gouvernement, n'ont pas hésité à favoriser les gens en haut de l'échelle sociale<br /><br />Mais cet assaut sur notre infrastructure sociale n'est pas nécessaire.<br /><br />Comme Clinton l'a montré, il y a beaucoup de marge pour des hausses d'impôt au sommet<br /><br />Et encore plus de place aujourd'hui que dans les années 1990, avec la hausse importante des revenus de l'élite au cours des dix dernières années.<br /><br />En Janvier dernier, un référendum a eu lieu dans l'État de l'Oregon, donnant aux électeurs un choix entre la réduction du déficit public par le biais des réductions de dépenses ou par une augmentation des taxes sur ceux qui gagnent plus de 250 000 dollars par an et des impôts des sociétés.<br /><br />Ils ont choisi les hausses d'impôt<br /><br />Tout comme le public canadien pourrait le faire, si jamais on leur donnait la chance.<br /><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">RÉDUIRE LE DÉFICIT SANS TUER L'ÉCONOMIE</span><br /><br /><br />Comment peut-on réduire le déficit sans tuer la relance économique?<br /><br />Les gouvernements, que ce soit en Grèce, le Royaume-Uni, ou même les États-Unis, semblent pris avec ce dilemme<br /><br />Pourtant, Keynes a proposé une autre solution: l'impôt pour les riches.<br /><br />C'est bon pour la croissance et ça ne casse pas la banque.<br /><br />Dans la zone euro, le débat a été dominé par la crainte que la Grèce, l'Espagne et d'autres pays deviennent incapables de financer leurs déficits.<br /><br />L'Irlande est déjà engagé dans des coupes sauvages au milieu d'une récession qui continue.<br /><br />Cela pourrait encore être le sort des plus grandes économies comme le Royaume-Uni si le redressement promis n'est pas aussi robuste que l'on espérait.<br /><br />Les économistes keynésiens font valoir, avec raison, que ces réductions ne feraient que pousser plus profondément ces économies dans la récession.<br /><br />Mais lorsque le gouvernement est cassés, quelle alternative y'a-t-il?<br /><br />Le keynésianisme a toujours mis l'accent sur le rôle anti-cyclique des dépenses déficitaires.<br /><br />Keynes a reconnu que sa théorie générale a également eu des répercussions sur d'autres politiques économiques, positivement.<br /><br />L'une d'elles, quand même significative, était que la réduction des inégalités économiques peut stimuler la demande et donc la croissance.<br /><br />Un livre récent, La Grande Crise financière, par les économistes John Bellamy Foster et Fred Magdoff, est exemplaire.<br /><br />Il retrace les origines de la crise actuelle, partant du déclin du capitalisme de l'après-guerre, le "Golden Age" du capitalisme, jusqu'à nos jours.<br /><br />Dans ses grandes lignes, il propose une analyse keynésienne de ce qui nous a mené à la crise actuelle, et la prochaine, qui devrait avoir lieu très bientôt.<br /><br />Je vous conseille de lire ce livre avant qu'elle arrive.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-27652845034172535882010-04-23T13:44:00.002-04:002010-04-23T13:59:37.436-04:00LA LEVÉE 10 MARS 2010<span style="font-weight:bold;">1. L'occupation militaire de l'OTAN en Afghanistan fait de plus en plus de victimes civils : la seule manière d'arrêter d'en tuer est-elle de quitter tout simplement le pays?<br /></span><br /><br /><br />AFGHANISTAN<br /><br />En deux ans, l'insurrection des talibans s'est étendue à la quasi-totalité du pays.<br /><br />Les Afghans vivent dans la peur des attentats, et ceux qui travaillent pour la coalition ou bénéficient de son soutien craignent des représailles.<br /><br />Le nombre de victimes civiles récentes démontrent, pour tous ceux qui en doutaient, qu'il s'agit d'une guerre contre la vaste population de l'Afghanistan, et la seule façon d'arrêter de tuer les civils est de stopper la tuerie.<br /><br />Cela signifie d'arrêter toutes les actions offensives et de retirer les troupes.<br /><br />En Afghanistan, le nombre de victimes civiles continue d'augmenter.<br /><br />Mardi, au moins huit personnes sont mortes après qu'une bombe ait explosé dans la capitale de la province du sud de Lashkar Gah, au milieu d'une offensive américaine majeure dans la région.<br /><br />Les autorités locales ont dit ceux qui ont été tués dans l'attaque étaient des civils.<br /><br />Pendant ce temps, le gouvernement de l'Afghanistan a condamné une attaque aérienne de l'OTAN sur un convoi dimanche que tué vingt-sept civils, dont quatre femmes et un enfant.<br /><br />Le commandant général de l'OTAN, Stanley Mc Chrystal est allé à la télévision afghane présenter ses excuses pour l'attaque, et le secrétaire à la Défense Robert Gates a promis une enquête approfondie... mais tout ça en accusant les talibans d'utiliser, je cite, "les civils comme abri."<br /><br />La chose à retenir, c'est que nous sommes en guerre.<br /><br />Nous faisons tout notre possible.<br /><br />Mais c'est aussi un fait que les talibans se mêlent aux civils, ils les utilisent pour la couverture,<br /><br />ce qui complique évidemment tout processus de décision d'un commandant sur le terrain à savoir si il a affaire avec les talibans ou des civils innocents, ou une combinaison des deux.<br /><br /><br />ce genre de choses, à bien des égards, sont inhérentes à une guerre.<br /><br />C'est ce que fait la guerre si laide.<br /><br />L'année dernière fut la plus meurtrière de la guerre afghane pour les civils et les troupes étrangères.<br /><br />Et bien qu'il n'y ait aucun nombre fiable du nombre d'Afghans tués,<br /><br />la guerre en Afghanistan a également surpassé la Révolution américaine dans la durée pour devenir le deuxième plus longue guerre de l'histoire américaine, à huit ans, quatre mois et seize jours.<br /><br />Président Obama a deux fois provoqué l'escalade de la guerre depuis sa prise des fonctions, d'abord en s'engageant à envoyer 17 000 soldats il y a un an, puis 30 000 soldats supplémentaires en Décembre.<br /><br />La guerre en Afghanistan n'apportera pas la sécurité aux Afghans. Elle ne pourra pas transformer l'Afghanistan en une démocratie.<br /><br />Cela est particulièrement vraie pour une guerre d'occupation d'un autre pays,<br /><br />si vous ne connaissez pas les acteurs clés, vous ne connaissez pas la culture, vous n'avez pas de bons renseignements, et vous participez à une guerre civile de quelqu'un sur une autre terre,<br /><br />tout ça va inévitablement contribuer des résultats terribles.<br /><br />Le nombre de civils afghans.. encore : au moins cinquante juste cette semaine, juste au cours de cette nouvelle offensive en Marjah dans le sud de l'Afghanistan.<br /><br />le seul moyen d'arrêter de tuer les civils est de stopper la tuerie.<br /><br />Cela signifie d'arrêter toutes les actions offensives, de s'arrêter et de retirer les troupes, d'arrêter les tirs des drones.<br /><br />C'est le seul moyen de mettre un terme aux pertes civiles.<br /><br /><br />Nous ne savons pas de manière significative les totaux exacts du grand nombre de civils afghans qui ont trouvé la mort dans cette guerre.<br /><br />La stratégie de sortie doit commencer par mettre fin à la tuerie.<br /><br />Il doit y avoir un cessez le feu unilatéral <br /><br />ce n'est pas une situation où l'on peut dire simplement: "Oh, nous allons retirer les troupes, puis c'est fini."<br /><br />Nous avons besoin de renouer avec l'Afghanistan dans une tout autre façon que cela a été fait jusqu'à présent.<br /><br />Nous avons besoin de regarder l'aide au développement, sérieusement<br /><br />Les talibans doivent être impliqués dans ces négociations, car ils représentent une composante de la population et une composante du pouvoir, surtout<br /><br />Car, lorsque l'on est sérieux dans notre intention de mettre fin à la guerre, les négociations doivent réunir tout le monde à la table.<br /><br />C'est vrai, comme tout le monde, je n'aime pas ce que les talibans représentes.<br /><br />Mais si nous regardons qui sont les Etats-Unis soutiennent, ces seigneurs de guerre qui sont soudainement nos amis, ils sont pas mieux.<br /><br />Examinant la situation des femmes afghanes, après huit ans, presque neuf ans d'occupation militaire américaine<br /><br />Elles font face à un plus haut niveau de mortalité maternelle, ce qui signifie que plus de femmes afghanes meurent en couches que partout ailleurs dans le monde.<br /><br />Et juste un mois auparavant, l'UNICEF, le Fonds des Nations unies pour les enfants, a annoncé que, dans leur nouvelle évaluation, l'Afghanistan était désormais le pire endroit au monde pour un enfant à naître.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-15697945037167626402010-03-04T00:52:00.002-05:002010-03-04T00:58:01.478-05:00LA LEVÉE 3 MARS 2010<span style="font-weight:bold;">1. À la veille du prochain budget fédéral : le plaidoyer en faveur d'une hausse des impôts vient d'un endroit étonnant<br /><br />2. L'Europe frappé de plein fouet par une vague de grèves et de manifestations des travailleurs : peut-être la naissance d'une unité sociale dans le Vieux continent<br /><br />3. Le Chili aux prises avec deux séismes : celui causé par les plaques tectoniques, l'autre par la victoire à la présidentielle d'un milliardaire de droite<br /><br />4. 20 ans plus tard : les leçons de la libération de Nelson Mandela et la fin de l'Apartheid<br /><br />5. Quel avenir pour Haïti : le salut passe par le retour aux terres et la réforme agraire<br /><br />6. Le déni du réchauffement climatique : une mode qui disparaitra peut-être lorsque les mers nous aurons noyé</span><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">BUDGET FÉDÉRAL</span><br /> <br />Alors que nous approchons le jour du dépôt du budget fédéral, la question des taxes revient au-devant de la scène politique, mais les riches et les super-riches semblent complètement inconscient de la détresse de leurs concitoyens.<br /><br />Le 4 mars, selon le gouvernement conservateur nous sommes à destination de déficits structurels à moyen terme et encore plus gros sur le long terme... donc, des moments sombres à affronter<br /><br />Pourtant, le source de cette carence budgétaire est facile à trouver<br /><br />Des dizaines de milliards de dollars en pertes de recettes par an en 10 ans de baisses d'impôts pour les particuliers, les réductions d'impôt supplémentaires des entreprises et enfin, le caractère régressif de notre système d'imposition des particuliers<br /><br />En plus des paradis fiscaux et l'absence d'un impôt sur les successions au Canada<br /><br />Il y a eu un problème croissant au cours des 25 dernières années qui peut se résumer ainsi: les riches ne sont plus avec nous.<br /><br />Comme les programmes sociaux canadiens vont s'éroder, ainsi que les infrastructures municipales;<br /><br />L'écart entre les riches et les pauvres se creuse à des niveaux jamais vus depuis 1920<br /><br />Nous sommes donc confrontés à d'énormes déficits dans l'avenir prévisible<br /><br />Les riches et les puissants se sont abstenus depuis longtemps de prendre leurs part de responsabilité lorsque les crises apparaissent<br /><br />Les riches et les super-riches semblent, maintenant, totalement inconscients du sort de leurs concitoyens<br /><br />Ils sont le produit d'une victoire totale de la lutte des classes, celle de la classe supérieure: les règles normales de la citoyenneté ne s'appliquent plus à eux.<br /><br />Ils peuvent, sans culpabilité, dissimuler leur argent dans des banques étrangères, éludant les impôts; ils ont tout simplement droit de garder tout ce qu'ils gagnent<br /><br />Et encore plus s'ils peuvent l'obtenir.<br /><br />Les divisions de classe au Canada ont été de plus en plus présent depuis au moins 25 ans, au point où nous semblons être entrée dans une nouvelle féodalité.<br /><br />Il s'agit d'une partie de la crise de la démocratie dont on ne parle jamais<br /><br />Cet abandon du projet national est dû en grande partie à un quart de siècle de la mondialisation des entreprises<br /><br />Qui a créé une classe mondial de super-riches qui s'aident seulement entre eux autres<br /><br />Mais, soyez rassuré, il ne s'agit pas d'une caste choisi par Dieu ou de surhommes.<br /><br />Cela n'a rien à voir avec le talent ou la capacité de mieux gérer<br /><br />C'est purement un privilège de classe et la volonté de créer un fossé énorme entre la nouvelle noblesse et le reste du monde.<br /><br />Le principal rôle qu'ils voient pour le gouvernement est de protéger leur propriété contre toute incursion par un État activiste.<br /><br />Les riches ont vu leur richesse augmenter considérablement et leur taux d'imposition descendre radicalement au cours des 20 dernières années.<br /><br />Ils gagnent près du double de ce qu'ils avaient il y a 30 ans.<br /><br />Entre 1992 et 2004, le revenu imposable moyen de la partie supérieure de 0,1 pour cent des familles est passée de 1.270.000 $ à 2,650,000 $<br /><br />En 2008, le revenu moyen du un pour cent plus riche individuel avaient augmenté d'un montant supplémentaire de 710 000, pour atteindre 3 360 000 $.<br /><br />En termes de richesse accumulée, c'est encore plus brutale.<br /><br />La valeur nette médiane des 10% plus riches des familles canadiennes a augmenté de 35 pour cent entre 1984 et 1999.<br /><br />Ils ont acquis un nouveau 65 pour cent de 1999 à 2005, tandis que la richesse du 50 pour cent plus bas des Canadiens n'a pas vu de gains du tout depuis 1984.<br /><br />Une grande partie de cette richesse stupéfiante est le résultat d'un système fiscal qui a été de moins en moins progressive depuis les années 1970.<br /><br />A l'époque de la construction de l'État du Canada, on avait un régime fiscal qui était parmi les plus progressistes du monde<br /><br />En 1949, l'impôt sur le revenu des particuliers, les taux variaient de 15 à 84 pour cent et il y a eu 17 niveaux entre les deux.<br /><br />En 1994, c'était de 26,35 à 46,4 pour cent et il y avait trois niveaux.<br /><br />En 2009, il y avait quatre tranches fédéral: 15 pour cent, 22 pour cent, 26 pour cent et seulement 29 pour cent sur les recettes dépassant les 126 264 $.<br /><br />Tout au long de la période de 10 ans de réductions d'impôt importantes, c'est 200 milliards en revenus pour le gouvernement qui ont été perdus<br /> <br />Pendant cette période, ceux qui critiquait cette approche étaient violemment ridiculisé et rejeté<br /><br />Le Canada a aujourd'hui des décisions énormes quant à son avenir à prendre et sa viabilité budgétaire comme un État-nation.<br /><br />Et pour la première fois en 30 ans, certains hauts placés commencent à demander des augmentations d'impôts.<br /><br />Mais M. Harper ne veut pas écouter, même les voix de Bay Street qui ont été lui dire que la meilleure façon de se débarrasser d'un lourd déficit passe par les hausses d'impôt<br /><br />Que les impôts tirés des super-riches permettrait de réduire le déficit et la grogne sociale. <br /><br />Il est temps que les riches et les puissants se rendent compte qu'ils ont besoin de plus que des réductions d'impôts pour les rendre compétitifs -- que l'érosion de l'assurance-maladie, les ponts qui tombent, la recherche scientifique qui recul<br /><br />Tout ça pourrait peut-être avoir quelque chose à voir avec leur prospérité future?<br /><br />Point tournant en Europe<br /><br />La grève générale mercredi dernier en Grèce, impliquant 2 millions de travailleurs dans les secteurs public et privé, marque peut-être un tournant dans la situation politique dans toute l'Europe.<br /><br />Elle représente la manifestation la plus significative d'un mouvement croissant de la résistance à la tentative par les gouvernements de l'Europe et les sociétés privées à faire payer les travailleurs pour la crise économique ainsi que les plusieurs milliards d'euros de renflouement aux banques.<br /><br />Au tout début de ce nouveau mouvement de la classe ouvrière, deux caractéristiques fondamentales ont émergé:<br /><br />Le mouvement prend une allure transfrontalière et un caractère international<br /><br />En effet, les mesures d'austérité ont été imposées par les gouvernements de la «gauche» officielle, moins que ceux du «centre» et de la «droite».<br /><br />Cette semaine on a vu une succession de grèves et de manifestations dans toute l'Europe:<br /><br />Lundi, 4 500 pilotes de Lufthansa en Allemagne<br /><br />En France, les contrôleurs du trafic aérien ainsi que les travailleurs de six raffineries pétrolières françaises.<br /><br />British Airways, l'équipage de cabine ont voté par plus de 80 pour cent la grève.<br /><br />Mardi, des rassemblements de protestation ont eu lieu à Madrid, Barcelone et Valence contre les mesures d'austérité du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) du gouvernement de José Zapatero.<br /><br />Les syndicats de la République tchèque ont annoncé que le transport public serait arrêtée la semaine prochaine.<br /><br />Une journée de grève générale du secteur public est prévue pour le 4 mars au Portugal<br /><br />Les pilotes français ont également annoncé des plans pour grèver plus tard cette semaine.<br /><br />Ces grèves et les protestations ne sont que la réponse initiale par les travailleurs de l'Europe à l'offensive menée contre eux.<br /><br />Des mobilisations plus larges ont eu lieu dans les pays où les réductions les plus sauvages ont été annoncées.<br /><br />Le Portugal, l'Italie, la Grèce et l'Espagne ont été pris pour cible par les banques et les spéculateurs financiers et classés par l'Union européenne de réduire drastiquement leurs déficits budgétaires.<br /><br />Cela va créer un précédent pour des coupes similaires dans toute l'Europe.<br /><br />Mais le fait que les conflits sociaux s'étendent à l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni indique le développement potentiel d'un mouvement véritablement européen<br /><br />Les mêmes tendances sous-jacentes qui ont donné lieu à la réémergence de la lutte des classes en Europe existent au Nord et au Sud, en Asie et en Afrique.<br /><br />Ils promettent d'être juste le début de la plus grande manifestation de troubles publics vu sur le continent depuis la ferveur révolutionnaire de 1968<br /><br />La base de ce vaste mouvement social et politique est enracinée dans les problèmes communs rencontrés par les travailleurs dans une économie mondialisée dominée par les banques internationales et des entreprises énormes.<br /><br />Ces organisations, et l'oligarchie financière qu'ils représentent, sont toujours plus exigeants, demandant des coupures sans précédent dans les programmes sociaux<br /><br />Les salaires et les pensions afin de payer pour des milliers de milliards de dollars remis par les gouvernements européens pour les banques.<br /><br />Pour le moment, le caractère objectivement international du mouvement se développe en Europe ne trouve aucune expression politique ou organisationnel concrète, y'a pas de parapluie commun<br /><br />Quelles que soient les intentions de la bureaucratie syndicale à moyen et long terme, la colère provoquée par les coupes étant dicté par les banques et les entreprises continueront de croître.<br /><br />Il n'ya pas de solution nationale à la crise que rencontrent les travailleurs en Grèce, en Espagne, au Portugal ou partout ailleurs.<br /><br />Elles sont enfoncées dans une lutte commune contre le capital organisé à l'échelle mondiale<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">CHILI ARGENT ET PROPAGANDE</span><br /><br />Le 11 septembre... 1973 est la date du coup d'Etat commandité par la CIA, ainsi que plusieurs entreprises privées dont ITT et Chase Manhattan.<br /><br />Plus de 4 000 personnes sont mortes dans l'orgie de terreur qui a suivi<br /><br />Des centaines de milliers de personnes ont été tourmenté, violées ou ont dû quitter en quête d'asile ailleurs.<br /><br />Lorsque la dictature s'est effondrée en 1989, le Chili avait une des économies les plus pro-entreprise, les pires systèmes sociaux et de certains des pires écarts de revenus sur terre.<br /><br />Quelque 40% de ses citoyens étaient pauvres.<br /><br />Ce qui suivit fut souvent décrit comme un miracle - une croissance à deux chiffres, une formidable poussée vers l'avant.<br /><br />Ces changements ont été accompagnés par l'absence remarquable de la corruption dans les milieux gouvernementaux.<br /><br />Pour ces quelque 20 années suivantes, le Chili a été gouverné par des technocrates réunis sous la bannière de la soi-disant «concertation»<br /><br />Une coalition de partis constitués principalement de socialistes et démocrates-chrétiens (au Chili centre-gauche du parti).<br /><br />De battues, traumatisé et précaire, la nation Chilienne a rejoint le club des pays riches.<br /><br />Son taux de pauvreté a diminué de plus de moitié;<br /><br />Son système médical, les infrastructures et les secteurs du logement sont maintenant à égalité avec certaines des nations les plus développées de la planète.<br /><br />Son indice de développement humain (IDH) est fondamentalement le même que celui de la République tchèque et au-dessus tous les autres pays en Amérique latine.<br /><br />Simultanément et tranquillement, le Chili est devenu un grand centre culturel.<br /><br />Santiago possède aujourd'hui des musées de premier ordre et de l'opéra, des orchestres symphoniques et des théâtres d'avant-garde.<br /><br />L'art est surtout beaucoup plus politisés (à gauche) qu'en Europe ou aux États-Unis.<br /><br />En plus de faire la paix avec les forces de l'ordre et les militaires, le gouvernement chilien a réussi à mettre à juger devant les tribunaux des dizaines d'hommes haut placés, responsables d"assassinats et de flagrantes violations des droits humains durant la dictature fasciste de Pinochet.<br /><br />La justice chilienne est allé beaucoup plus loin qu'en Espagne où la plupart des crimes de Franco son restés impunis<br /> <br />Puis, en Décembre 2009 victoire de Pinera, milliardaire et candidat de droite, qui a obtenu plus de voix que les deux autres candidats, avec 52% des voix<br /><br />C'était la première fois ans 52 que les Chiliens ont voté pour un politicien de droite.<br /><br />La raison la plus importante pour la victoire de Pinera était son impressionnante et coûteuse campagne médiatique.<br /><br />Comme presque partout ailleurs, les médias au Chili sont presque entièrement contrôlée par l'emprise des intérêts commerciaux <br /><br />Compte tenu du passé de la famille Pinera et ses affiliations, il est clair que le changement ne sera pas banal sous sa gouvernance<br /><br />Il apportera le Chili à nouveau dans le royaume de l'intégrisme du marché et peut-être même à quelque chose de pire.<br /><br />Le Wall Street a bien sûr réagi avec euphorie et les actions chiliennes ont monté en flèche.<br /><br />Le vrai perdant sera bien sûr la majorité chilienne... ceux qui ont pris l'habitude de la solidarité et à la nature aidante de leur Etat.<br /><br />Beaucoup de choses seront en danger: de soins médicaux aux projets de logement pour les pauvres, les subventions pour les arts et la culture, même l'avenir du transport en commun.<br /><br />Mais le gouvernement Pinera sera surveillé et scruté par les intellectuels, les leaders syndicaux, les membres de l'opposition, des artistes et des étudiants, ainsi que par ceux qui appartiennent encore au rang des médias progressistes.<br /><br />Les chances sont que le nouveau gouvernement ne durera pas jusqu'à la fin de son mandat<br /><br />D'une certaine manière et, à long terme, une telle action et réaction pourra contribuer à redéfinir la gauche chilienne.<br /><br />Quoique, au cours des 20 dernières années, certaines réformes ont été à peine remarqués par les électeurs ou leurs conséquences ont été prises pour acquis.<br /><br />Lors de tremblements de terre ou autres catastrophes naturelles ont frappé le pays, la force aérienne chilienne s'activaient immédiatement et le même jour ceux qui ont perdu leurs logements ont été logés, quel que soit le coût.<br /><br />Ensuite, l'Etat se verse intégralement à la reconstruction.<br /><br />Même à l'étranger - presque aucun autre pays a montré une telle réponse immédiate et entière à la tragédie en Haïti comme au Chili.<br /><br />Vu sa nature géographique, sans la compassion et la bonté, ce pays ne peut à peine survivre les forces de la nature.<br /><br />On voit donc que des millions de dollars dans la propagande et des relations publiques a conquis le bon sens.<br /><br />Il faut espérer que le bon sens du peuple chilien sauvera de nouveau le pays.<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">NELSON MANDELA: 20 ans plus tard</span><br /><br />C'était il y a 20 ans, le 11 février 1990 lorsque Nelson Mandela a gagné sa libération<br /><br />Nelson Mandela était à la fin incarcéré dans une petite maison, maintenant un site du patrimoine national<br /><br />Il était bien loin du donjon isolé de Robben Island, où il a passé près de 27 ans... mais sa libération était non seulement accordé par le régime d'apartheid<br /><br />Elle a été gagné.<br /><br />Des années plus tôt, l'ANC a pris la décision de monter sa campagne autour de lui,<br /><br />Assurant qu'il allait devenir une personnalité bien connue, voire un symbole.<br /><br />Avocat de formation, il avait lui-même négocié les conditions de sa libération et, plus tôt, la libération de ses camarades clé qui allaient devenir des ministres et des fonctionnaires.<br /><br />Il y avait eu de nombreuses réunions secrètes dans la prison et l'extérieur.<br /><br />Il avait refusé toutes les conditions de libération, notamment la demande qu'il abandonne le recours à la violence.<br /><br />Pour ceux et celles qui n'y étaient pas à l'époque, il était le plus célèbre prisonnier politique du monde.<br /><br />Au-delà des frontières de l'Afrique du sud, d'autres étaient responsables de créer les conditions politiques pour que l'apartheid soit condamné.<br /><br />Un mouvement mondial anti-apartheid qui n'était pas seulement une protestation, mais qui exigeaient des sanctions.<br /><br />Largement inconnue était le rôle que les sanctions culturelles avait joué, les vedette du monde entier y participaient<br /><br />Dans tous les Townships d'Afrique du Sud ont visait à rendre le pays ingouvernable.<br /><br />Des confrontations avec les forces de l'ordre et des arrestations massives de militants avaient mis 14 000 jeunes en prison.<br /><br />Cela a conduit à un tollé international et les pressions de l'Organisation des Nations Unies ont envoyé des personnalités éminentes rencontrer Mandela et faire pression pour une résolution diplomatique de la crise qui s'aggravait.<br /><br />Également en dehors du pays, la force de guérilla de l'ANC a intensifié son offensive contre le gouvernement de Pretoria, celui-ci a riposté par des bombardements sur les États voisins<br /><br />Une campagne de déstabilisation était en cours avec l'Afrique du Sud qui soutenait des guerres hors frontière, par exemple en Angola et au Mozambique où des escadrons de la mort déguisée se déchaînaient contre les militants anti-apartheid.<br /><br />Ce sur quoi les Sud-Africains ne comptait pas, était le rôle joué par l'armée cubaine qui a battu les Sud-Africains dans la ville angolaise au sud de Cuito Carnivale et contraint le régime à reculer.<br /><br />Cette victoire a été suivie par l'indépendance de la Namibie, qui est devenu un précurseur de ce qui allait venir en Afrique du Sud.<br /><br />C'est pourquoi Fidel Castro a été aussi acclamé lors de l'investiture de Nelson Mandela à la présidence en 1994.<br /><br />Tout cette pression du bas a conduit aux changements d'en haut.<br /><br />La libération Mandela avait inspiré une vague de luttes politiques à travers le monde...<br /><br />20 ans plus tard, nous avons le devoir de ne pas oublier le passé.<br /><br /><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">AVENIR AGRICOLE POUR HAÏTI</span><br /><br />Que faudrait-il pour transformer l'économie d'Haïti afin que son rôle dans l'économie mondiale ne soit plus celle de fournir de la main-d'œuvre bon marché dans des ateliers de misère?<br /><br />Qu'est-ce qu'il faudrait pour que la faim ne soit la norme, pour que le pays n'ait plus à dépendre des importations et les dons?<br /><br />Quelle solution pour que Port-au-Prince ne soit plus la destination des pauvres paysans et que les bidonvilles cesse de contenir 85% des résidents de la ville?<br /><br />Que faudrait-il pour les centaines de milliers de sans-abri du séisme aient accès une vie sûre, un revenu stable?<br /><br />Bien, selon les organisations paysannes haïtiennes, au cœur des solutions est un engagement de la part du gouvernement pour soutenir l'agriculture familiale<br /><br />Avec des politiques qui en feront une réalité.<br /><br />Haïti est le seul pays de l'hémisphère qui est encore majoritairement rurale.<br /><br />Les estimations du pourcentage de citoyens d'Haïti encore agriculteurs vont de 60,5% (ONU, 2006) à 80% (le chiffre utilisé par des groupes de paysans).<br /><br />Malgré cela, les importations alimentaires constituent actuellement 57% de ce que les Haïtiens consomment (Banque mondiale, 2008).<br /><br />C'est pas Dieu ou la Nature qui a fait en sorte que c'est comme ça, mais plutôt des choix politiques<br /><br />Dans les années 1980, les États-Unis et les institutions financières internationales ont mis des pression sur Haïti afin qu'il baisse leurs tarifs sur les importations alimentaires<br /><br />Conduisant à une inondation de produits alimentaires à bas prix que les agriculteurs haïtiens ne pouvaient rivaliser.<br /><br />Au même moment, U.S.A.I.D. et d'autres ont mis des pressions sur Haïti afin d'orienter sa production vers l'exportation, rendant les agriculteurs vulnérables aux variations des coûts de sucre et de café sur le marché mondial.<br /><br />En raison du manque de services de base, aussi<br /><br />88% de la population rurale vit dans la pauvreté, 67% dans l'extrême pauvreté (PNUD, 2004).<br /><br />Les choses ont empiré pour eux depuis la saison des ouragans en 2008<br /><br />Lorsque quatre tempêtes se sont abattues sur Haïti en trois semaines,<br /><br />Détruisant plus de 70% de l'agriculture et les routes les plus rurales, les ponts, et autres infrastructures nécessaires à la production et la commercialisation.<br /><br />Au moins, pendant le tremblement de terre, une seule zone agricole seulement, autour de Jacmel, a été gravement endommagé.<br /><br />Il existe une relation directe entre l'état de l'agriculture et le lourd tribut payé au tremblement de terre<br /><br />Le séisme a été aussi destructeurs parce que plus de trois millions de personnes étaient entassées dans une ville destinée à un 200.000 à 250.000,<br /><br />La plupart vivaient dans des logements précaires et surpeuplés.<br /><br />Ceci est partiellement dû à la disparition de l'agriculture paysanne au cours des trois dernières décennies<br /><br />Ce qui a contraint les petits producteurs à passer à la capitale pour entrer dans les rangs des ateliers clandestins et des secteurs informels.<br /><br />Elle est également due, en partie, au fait que les services gouvernementaux n'existent pas pour les gens à la campagne.<br /><br />Les cartes d'identité, les universités, les soins de santé spécialisés, et bien d'autres sont disponibles exclusivement, ou presque exclusivement, dans ce que les Haïtiens appellent la République de Port-au-Prince<br /><br />Forçant un grand nombre à s'y rendre visiter ou de vivre là pour répondre à leurs besoins.<br /><br />La période actuelle offre des opportunités pour un emploi sûr pour la majorité qu'en investissant massivement dans le secteur agricole<br /> <br />Avec le développement rural, la faim diminue, et la réinstallation à l'emploi des personnes déplacées en provenance de zones touchées par le séisme est facilitée<br /><br />Renforcé, l'agriculture pourrait aider à nourrir la nation, qui connaît actuellement une crise alimentaire désastreuse.<br /><br />Plus de 2,4 millions d'Haïtiens souffrent d'insécurité alimentaire.<br /><br />La malnutrition aiguë parmi les enfants de moins de 5 ans est de 9% et la malnutrition chronique pour ce groupe d'âge est de 24% (Programme alimentaire mondial, 2010).<br /><br />La pauvreté est d'origine politique, en grande partie due à la Banque mondiale et les conditions du FMI sur les prêts qui ont abattu les pauvres, et les politiques de libre-échange qui ont rendu impossible pour les agriculteurs de produire suffisamment de nourriture afin de répondre aux besoins.<br /><br />Si on pouvait leur donner les terres et les ressources nécessaires pour commencer l'agriculture, ils n'auraient pas besoin de revenir à des ateliers clandestins à la ville<br /><br />Port-au-Prince, pourrait devenir une ville habitable, sans ses conditions de surpeuplement inhumaines<br /><br />Les défis sont nombreux, car ils comprennent aussi une destruction avancée de l'environnement et la concentration des terres entre les mains de quelques-uns<br /><br />Le gouvernement a une longue histoire de ne pas répondre aux paysans, plutôt aux besoins de la classe de grands propriétaires terriens et, plus récemment, aux États-Unis<br /><br />Faudrait que ça change<br /><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">LES MYTHES DU DÉNI: Changemements climatiques<br /></span><br /><br />Depuis Novembre de l'année dernière, le public a été bombardé par cette histoire d'emails volés à l'Unité de recherche climatique à l'Université d'East Anglia,<br /><br />Révélant ce prétendue «scandale» de mauvaise pratique scientifique<br /><br />En plus de la frénésie médiatique qui a éclaté sur une annonce erronée de l'agence intergouvernemental sur les changements climatiques selon laquelle 80 pour cent de la superficie des glaciers de l'Himalaya seraient très probablement disparu d'ici 2035.<br /><br />D'autres controverses climatiques, de véritables tempêtes dans un verre d'eau ont fait leur apparition dans les médias sur une base quasi quotidienne.<br /><br />Ces absurdités ne font que détourner l'attention d'une montagne de preuves qui démontrent sans l'ombre d'un doute que les changements climatiques s'accélèrent et fait peser une menace mortelle à la civilisation comme on la connaît.<br /><br />James Hansen, principal climatologue de la NASA, le premier mis en garde le Congrès américain sur les dangers du réchauffement climatique en 1988<br /><br />A récemment affirmé que les médias ont rendu un très mauvais service au public.<br /><br />Ce gâchis doit être clarifié dans l'année à venir, bien que le dommage risque de s'attarder encore un moment<br /><br />parce que certaines personnes ont été trop attentives au sensationnalisme mais ne se dérangent pas avec des explications précises de la vérité...<br /><br />L'impression laissée par cette affaire, c'est qu'il y a certains médias pour qui la vérité est moins importante que de vendre journaux ou gagner de l'auditoire<br /><br />Une partie du problème peut être, honnêtement, de l'ignorance, vu que la qualité du journalisme scientifique a diminué au cours des dernières décennies.<br /><br />Et bien sûr, certains médias sont contrôlés par des gens qui ont d'autres intérêts à défendre...Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-27693902134121580832010-03-04T00:45:00.002-05:002010-03-04T00:51:59.564-05:00LA LEVÉE 17 FÉVRIER 2010<span style="font-weight:bold;">Le Canada VS le Venezuela</span><br /><br />Le gouvernement de Hugo Chavez a eu quelques mots durs la semaine dernière envers le Canada, disant que Ottawa appuie des comploteurs de coup d'État et des perturbateurs au Venezuela<br /><br />C'est que que le Canada n'est pas un pays ami de Chavez, mais ce n'est pas parce que le gouvernement de Harper est d'ultra-droite comme l'affirme certains chavistes<br /><br />L'affaire c'est que les gouvernements libéraux et conservateurs ont ouvertement appuyé la campagne américaine pour remplacer le gouvernement du Venezuela<br /><br />En avril 2002 le coup militaire a fait de Chavez un prisonnier pour imposer un gouvernement non-élu<br /><br />Alors que la majorité des leaders d'Amérique latine ont condamné le coup, les diplomates canadiens travaillant sous la direction du gouvernement libéral demeuraient silencieux<br /><br />Pourtant, un an avant, lors du sommet des amériques à Québec, les libéraux de Jean Chrétien ont fait beaucoup de bruit avec la nouvelle clause démocratique de l'organisation des états américains qui étaient supposer garantir la démocratie dans les amériques<br /><br />Donc Chavez a déjoué le coup, et la poursuite de ses réformes sociales augmentaient l'irritation d'Ottawa<br /><br />La preuve, alors que le NPD demandait que l'on invite Chavez à Ottawa pour une visite officielle, les libéraux ont préféré inviter Maria Corina Machado, en janvier 2005<br /><br />Mme Machado était en charge du Sumate, une organisation au-devant des campagnes politiques anti-Chavez<br /><br />Le nom de Mme Machado était sur une liste de personnes qui ont endossé le coup d'état<br /><br />Le Canada a aussi financé le Sumate, donnant au groupe 22 000$ en 2005 et 2006<br /><br />Ce montant, a dit la ministre de la coopération internationale Josée Verner, parce que Sumate fait la promotion de la démocratie au Venezuela<br /><br />Lorsque Chavez a remporté son élection par une majorité de 63% en décembre 2006, 32 membres de l'organisation des états américains avait lancé une résolution commune pour le féliciter pour sa victoire<br /><br />Ottawa a été le seul avec Washington a s'opposer au message... rappelons que les élections avaient été supervisée et approuvée par l'OEA<br /><br />Sept mois après cette rééelection, Harper a fait une tournée en amérique du sud pour monter que le Canada fonctionne et qu'il représente un meilleur modèle que le Venez<br /><br />Depuis, le gouvernement Harper ne manque aucune occasion de critiquer le gouvernement Chavez<br /><br />Le plus récent exemple d'appui pour l'opposition au Venezuela a eu lieu en janvier dernier où Peter Kent, le ministre d'état pour les affaires étrangères<br /><br />a dit que l'espace démocratique au Venezuela rapetisse et qu'il s'inquiète pour les droits de la population<br /><br />Alors, l'antagonisme d'Ottawa envers Chavez est d'un côté motivé par un désir d'appuyer Washington, mais aussi par certaines entreprises canadiennes<br /><br />Y'a quelques compagnies minières et pétrolières canadiennes, qui n'aiment pas trop l'approche nationaliste de Chavez<br /><br />on voit les réformes de Chavez comme une menace à leurs possibilités de faire du profit<br /><br />Les 1300 concessions minières contrôlées par le Canada en Amérique latine ont bénéficié de la privatisation de compagnies publiques<br /><br />des ouvertures à l'investissement et le contrôle étrangers<br /><br />Donc les appels à un retour au contrôle étatique, tel que voulu par Chavez, est évidemment une menace<br /><br />Le capital canadien, très concentrer dans le secteur des ressources première, est largement dépendant de l'ouverture des marchés étrangers, le recul de l'État et de la réglementation, bref... du néolibéralisme<br /><br />Donc ce n'est pas une surprise qu'Ottawa, peu importe sous un gouvernement libéral ou conservateur<br /><br />Travaille si fort pour miner le gouvernement de l'Amérique du sud qui offre le plus de résistance au néolibéralisme<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">La décennie la plus chaude</span><br /><br />La décennie qui prend fin en ce moment a été la plus chaude depuis que l'humanité prend la température en note<br /><br />Les nouvelles données en surface dévoilées cette semaine par la NASA montre que globalement 2009 a été la deuxième plus chaude depuis... 1880.<br /><br />La plus chaude a été 2005... toutes les autres années les plus chaudes ont eu lieu depuis 1998, indique la NASA.<br /><br />Tout indique que n'ont seulement la Terre se réchauffe, mais que le phénomène s'accélère <br /><br />on a beau avoir des gars comme Al Gore pour nous dire que si les gaz à effet de serre et d'autres sources d'hydrocarbone continuent comme ça, la vie sur la planète est menacée<br /><br />mais pour contrer cette éventualité, Al Gore a suggéré de recycler et d'utiliser des voitures qui brûlent moins d'essence<br /><br />Essentiellement, il disait que la fin du monde arrive, mais qu'il ne fallait absolument pas bouleverser notre mode de vie pour empêcher que ça arrive<br /><br />Non, la vraie solution est de réduire par 90% nos émissions de GES d'ici 2025... essentiellement, que l'on se débarrasse des voitures et que l'on cesse de manger autant de viande<br /><br />En 2009, les puissants de ce monde ont converti vers Copenhague afin de démontrer leur timidité pathétique, voire criminel envers les prochaines générations<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">LA DÉMOCRATIE CORPORATIVE AUX ETATS-UNIS</span><br /><br /><br />Le 21 janvier dernier sera connu par les historiens comme une journée sombre pour la démocratie américaine, ainsi que son déclin<br /><br />C’est la journée où la cour suprême a décrété que le gouvernement ne pouvait plus empêcher les entreprises de dépenser directement dans les campagnes électorales<br /><br />Une décision qui affectera profondément la politique du gouvernement dans toutes ses sphères d’action<br /><br />La décision permettra aux grandes compagnies d’envahir encore plus le système politique états-uniens<br /><br /><br />La décision de la cour, à 5 contre 4, renverse un siècle de décisions tentant de contrôler les contributions des entreprises aux campagnes fédérales<br /><br /><br />Maintenant les gestionnaires d’entreprises peuvent acheter des élections directement, n’ayant plus besoin de procéder par des moyens indirects complexes<br /><br />La cour a donc donné encore plus de pouvoir à l’infime minorité qui domine déjà l’économie<br /><br />Tout ça n’a été possible à cause d’une décision judiciaire capitale qui, en 1886, affirmait que ces entités collectives légales avaient désormais les mêmes droits qu’une personne en chair et en os<br /><br /> <br />Au cour des années suivantes, les droits des entreprises ont connu une expansion encore plus grande, notamment par les pseudo ententes de libre-échange<br /><br />Depuis le 19e siècle, les petits groupes d’hommes propriétaires des moyens de production on fini par devenir les propriétaires du gouvernement, aussi<br /><br />La décision du 21 janvier lève des nouvelles barrières importantes pour s’occuper des grands problèmes de la société américaine, tels que la réforme du système de santé, ou les crises encore plus graves de l’énergie et des changements climatiques<br /><br />Le fossé entre l’opinion publique — ce que les gens veulent — et ce qui sera décidé et implanter par les politiciens s’agrandira d’avantage<br /><br /><br />Les dommages à la démocratie américaine peuvent difficilement être surestimés<br /><br /><br />PROMOTION CANADIENNE DE LA DEMOCRATIE<br /><br /><br />Démontrant une volonté d'intégration supplémentaire avec notre voisin du sud et ses politiques étrangères<br /><br /><br />Le gouvernement canadien approche des étapes finales afin d'établir une fondation qui fait la promotion de la démocratie telle que nous la connaissons<br /><br /><br /><br />Un peu dans le genre de ce que fais la controversé National Endowment for Democracy aux États-Unis<br /><br /><br />En décembre dernier, le gouvernement Harper a mis de l'avant un projet de créer le centre canadien pour l'avancement de la démocratie<br /><br /><br />Avec un budget proposé se situant entre 28 et 65 millions $ par année<br /><br /><br />Le Canada a déjà une panoplie d'organisation qui font la promotion de la démocratie à l'étranger<br /><br /><br />en 2005 le gouvernement libéral a parti le conseil de la démocratie<br /><br /><br />Une fois au pouvoir, les conservateur ont gardé le conseil en place, et ont accélérer les collaborations canadiennes de l'organisme avec le National endowment for democracy<br /><br /><br />La nouvelle fondation a comme mission d'expliquer l'importance de la démocratie dans des pays émergeant se sortant de conflits<br /><br /><br />Le Bloc québécois a commenté que les intentions derrière le conseil peuvent peut-être mener à des interventions dans les affaires domestiques d'un autre État<br /><br />Le NPD a signalé que la promotion de la démocratie a souvent nuit aux processus de développement démocratiques propres au pays lorsque cette promotion est partisane et intéressé de la part d'un pays étranger<br /><br />Le NPD a aussi trouvé ironique le projet de promouvoir la démocratie ailleurs alos que le parlement a été fermé par le premier ministre<br /><br />Au lieu d'ouvrir la session parlementaire comme prévu le 25 janvier dernier, Harper a suspendu le parlement jusqu'au 3 mars, à la suite de la conclusion des jeux de vancouver<br /><br />Plusieurs experts aux États-Unis ont indiqué qu'une fondation canadienne pour la démocratie serait bienvenue<br /><br />Qu'il y aurait un rôle pour le Canada, parce que les États-Unis ne sont pas aimés partout... le Canada pourrait aller à des endroits où les USA peuvent pas<br /><br />Détrompez-vous, l'utilisation de la promotion de la démocratie a souvent été un outil de guerre politique<br /><br />La NED a souvent contribuer à éliminer des parti politiques, des gouvernements étrangers que Washington n'aimaient pas<br /><br />Et cette nouvelle fondation canadienne pourraient opérer où le NED ne peut pas, même plus discrètement<br /><br />Et L'administration Obama continue de subventionner la NED à des niveaux jamais vus avant<br /><br />Le problème c'est que la NED ne décide pas quel groupe elle va appuyer basé sur qui serait le mieux placé pour servir les intérêts des gens ordinaires, mais sur la base de quel groupe pourraient le mieux servir les intérêts stratégiques et économiques des États-Unis<br /><br />Faudrait peut-être voir ce que Ottawa compte faire avec nos taxes... pour ne pas que les fonds pour la guerre politiques sortent de nos poches<br /><br />et vu le rapprochement, l'intégration, l'annexion de notre pays avec les États-Unis, faudrait veiller à ne pas payer pour la politique étrangère de Washington<br /><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">CONSERVATEURS ET TAXE TOBIN</span><br /><br /><br />Jim Flaherty a récemment accueilli les ministre des finances, ses homologues, du G7 à Iqaluit<br /><br />Mais à voir les manchettes on n'a pas été en mesure de voir ce qui s'y tramait vraiment : l'obstruction du Canada d'un mouvement mondial pour une taxe sur la spéculation financière<br /><br /><br />L'idée de ralentir la spécul;ation financière en imposant une taxe sur les transactions financières a attiré l'appui de réformateurs depuis que ça l'a été proposé au début des années 1970 par l'économiste de renom James Tobin<br /><br /><br />L'idée de Tobin, ingénieuse, est d'imposer une taxe tellement petite, genre aussi petite que 0,05 pour cent, que ça n'aurait aucun impact sur les investissements sérieux à long terme<br /><br />mais ça ferait un effet sur ceux qui s'engage sur du des activité spéculatives rapides et à haut volume<br /><br />comme celle qui ont transformer les marchés financiers en un casino global qui a des effets très sévères sur l'économie réelle<br /><br />La taxe Tobin pourrait générer des milliards de dollars globalement par année en touchant les spéculateurs financiers, mais en laissant les investisseurs sérieux tranquille<br /><br />Je ne peux pas expliquer pourquoi cette idée de génie, simple, élégante, n'a jamais été appliquée<br /><br />Demeure qu'elle gagne du terrain depuis la crise économique globale<br /><br />Depuis l'automne dernier, les gouvernements de la GB, de la France et de l'Allemagne ont montré un intérêt<br /><br />mais le bon gouvernement Harper s'y oppose, en partir à cause de son idéologie anti-taxe<br /><br />Et en partie parce que les banques canadiennes n'ont pas été aussi imprudentes que les banques de Wall Street<br /><br />Mais au cours des années 1990, les libéraux avait même organisé une conférence mondiale sur la taxe tobin<br /><br />Si les gouvernements avaient embarqué là-dedans en 1995, on aurait pas eu la catastrophe économique que l'on est dedans aujourd'hui<br /><br />Mais là avec des gouvernements leaders enfin du bon bord, Ottawa se place en obstacle<br /><br />Tout à fait comme avec les efforts d'attaquer de front les changements climatiques<br /><br />En juin prochain, les chefs des pays du G20 vont se rencontrer à Toronto<br /><br />Et la taxe sur les transactions financières devrait être au menu<br /><br />Dommage qu'au moment où cette opportunité rare approche, on se trouve handicapé par les petites têtes du gouvernement minoritaire de Stephen Harper<br /><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">JEUX OLYMPIQUES ET DROITS HUMAINS<br /></span><br /><br />Le Mouvement olympique a un besoin urgent de mettre l'accent sur la réforme des droits humains,<br /><br />a déclaré Human Rights Watch lors de l'ouverture des Jeux olympiques d'hiver 2010 à Vancouver.<br /><br />Un héritage déplorable des Jeux olympiques de Pékin de 2008 est le maintien en détention en Chine de personnes qui ont protesté contre les expulsions forcées ou qui ont fait appel à une amélioration des droits humains.<br /><br />Les prochains Jeux olympiques d'hiver auront lieu dans la ville russe de Sotchi,<br /><br />ou les préparatifs pour les Jeux olympiques ont déjà suscité des préoccupations quant au potentiel de violation des droits humains<br /><br />Compte tenu des assassinats de défenseurs des droits humains et de journalistes en Russie en 2009,<br /><br />Human Rights Watch est particulièrement préoccupé par les violations des droits éventuelles avant les Jeux olympiques d'hiver de 2014.<br /><br />Human Rights Watch a également publié un récent rapport exposant des milliers d'exécutions extrajudiciaires à Rio,<br /><br />qui accueillera les Jeux olympiques d'été de 2016.<br /><br />« Il faut éviter que les Jeux olympiques aient lieu dans un environnement ou de graves atteintes aux droits humains se produisent »,<br /><br />« Le Comité international olympique et les sponsors olympiques ont une responsabilité évidente d'anticiper et de s'attaquer aux violations des droits liées aux Jeux olympiques. »<br /><br />En 2007 et 2008, Human Rights Watch a documenté les violations des droits humains liées à l'accueil des Jeux olympiques de Pékin par la Chine en 2008,<br /><br />notamment les expulsions forcées, les violations des droits des travailleurs immigrants, la censure des médias et la répression de la société civile.<br /><br />En dépit des promesses du gouvernement chinois au Comité international olympique que les Jeux apporteraient une amélioration des droits,<br /><br />ces Jeux olympiques ont conduit à une détérioration globale des droits humains en Chine.<br /><br />Les violations de droits engendrées par la tenue en Chine des Jeux olympiques de 2008,<br /><br />ainsi que des préoccupations sur les violations des droits par les pays hôtes futurs, notamment la Russie,<br /><br />ont poussé Human Rights Watch à soumettre une proposition de réforme et de surveillance des droits au Comité international olympique.<br /><br />Human Rights Watch a évoqué des inquiétudes particulières à propos des prochains Jeux olympiques de Sotchi<br /><br />sur les problèmes d'expropriation et les revendications des travailleurs ;<br /><br />sur les meurtres de journalistes et de défenseurs des droits en Russie, et en particulier dans la région du Caucase, ou les Jeux olympiques de Sotchi auront lieu ;<br /><br />comportant une mise à jour sur le sujet des expropriations et des problèmes de santé potentiels.<br /><br />« La Charte olympique décrit l'olympisme comme reposant sur le respect des principes éthiques fondamentaux universels »,<br /><br />« Le Comité international olympique doit veiller à ce que les pays hôtes futurs ne violent pas cette Charte en abritant des violations des droits lors de la préparation des Jeux. »Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-2029085093153151672010-02-12T00:07:00.002-05:002010-02-12T00:14:37.135-05:00LA LEVÉE 10 FÉVRIER 2010<span style="font-weight:bold;">1. L'Équateur sous Rafael Correa : la main néolibérale dans un gant bolivarien<br /><br />2. 10 ans de Forum Social Mondial : le temps des actions concrètes est-il enfin arrivé?<br /><br />3. La révolution corporative aux États-Unis : comment une décision de la cour suprême a tué la démocratie sans faire de bruit</span><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;"><br />ÉQUATEUR : MODÈLE NÉOLIBÉRAL</span><br /><br /><br />Rafael Correa commence sa 4eme année comme président de l’Équateur en affrontant les mêmes groupes et mouvements qui l’ont amené au pouvoir<br /><br /><br />Alors que son pays, dans le sillon de la crise globale, connaît une dépression de son économie et des pannes chroniques d’électricité<br /><br /><br />Les racines de la confrontation actuelle sont plus profondes<br /><br /><br />L’alliance du pays qui l’a amené au pouvoir en 2007 attend toujours que Correa remplisse ses promesses de refaire la constitution pour donner le pouvoir au peuple<br /><br /><br />Et de lancer des réformes qui débarrasseront l’Équateur de la corruption généralisée des élites politiques et financières<br /><br /><br />Ainsi que des politiques économiques néolibérales qui a fait des ravages depuis 20 ans<br /><br /><br />Au début de son mandat il s’était engagé dans des programmes de dépenses sociales qui tiraient une partie de ses revenues des ventes de pétrole<br /><br /><br />Une assemblée plurinationale a été constituée pour réécrire la constitution afin d’agrandir l’espace du public dans les institutions économiques et social du pays<br /><br /><br />Réélu président le 26 avril 2009 sous la nouvelle constitution adoptée en septembre 2008<br /><br /><br />Depuis, ses actions et ses relations avec les mouvements sociaux ont été sur la note de la confrontation, bien loin du socialisme participatif promis auparavant<br /><br /><br />Correa semble favoriser un modèle de développement étatique classique qui ne laisse pas de place à de la véritable participation publique<br /><br /><br />Donc ses actions sont en violation de la nouvelle constitution<br /><br /> <br />Travailleurs, enseignants, organisations autochtones et écologistes se trouvent exclus de ce gouvernement<br /><br /> <br />Faudra s’attendre, donc, à des mouvements de mobilisation et d’unité de la gauche contre le gouvernement<br /><br /><br />La lutte centrale entre Correa et les mouvements sociaux c’est pour le contrôle de l’économie du pays<br /><br /> <br />Particulièrement ses ressources minières, et son pétrole<br /><br /><br />Le conflit s’est intensifié il y a un an alors qu’une nouvelle loi minière a été adoptée<br /><br /><br />Écrite selon le modèle néo-libéral, ce qui veut dire favorisant l’investissement étranger sur les soucis sociaux et environnementaux<br /><br /> <br />Plaçant l’extraction des minerais sur les droits des communautés<br /><br /><br />En plus de permettre l’extraction à ciel ouvert et la destruction de la biodiversité<br /><br /><br />Incluant l’exploitation illimitée des ressources d’eau pour les opérations minières<br /><br /><br />Il va sans dire que cette nouvelle loi, adoptée rapidement et sans débat national est très impopulaire<br /><br /> <br />Tout ça, au moment où des compagnies minières canadiennes ont obtenu le feu vert pour explorer des possibles dépôts d’or et de cuivre<br /><br /><br />Les tensions ont aussi monté d’un cran en septembre dernier avec la proposition du gouvernement pour une nouvelle loi sur l’eau<br /><br /><br />Les opposants affirment que la loi viole la constitution qui décrète un contrôle absolu du public et de la communauté sur les sources d’eau<br /><br /> <br />La loi permettrait la privatisation de l’eau et limiterait la participation communautaire dans sa gestion, priorisant plutôt l’accès par les utilisateurs industriels<br /><br /><br />La fédération Shuar en a eu assez : passant une résolution appelant à la révocation du mandat présidentiel de Correa<br /><br /> <br />Et proclamant que si le gouvernement tente d’exploiter les ressources non renouvelables de leur territoire…<br /><br /><br />Il vont le défendre… à suivre!<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">10 ANS DE FORUM SOCIAL MONDIAL<br /></span><br /><br />Depuis que le forum social mondial a été lancé en juin 2000 au sommet social alternatif à Genève<br /><br /> <br />En même temps que l’assemblée des nations unies sur le développement social, dix ans ont passé<br /><br /><br />Et le monde a beaucoup changé au cours de cette période<br /><br /><br />Le contexte dans lequel le FSM, Forum social mondial, a émergé est différent d’aujourd’hui<br /><br /> <br />Le FSM est né avec le désir d’être un point de rencontre des mouvements sociaux qui s’opposaient à la globalisation néolibérale<br /><br /> <br />Et pour exprimer une alternative aux diktas du forum économique mondial de Davos : la réunion annuelle de la crème mondiale de politiciens et hommes d’affaires<br /><br /> <br />Sur plusieurs fronts, le FSM a atteint ses buts…<br /><br /><br />Les événements ont attiré de plus en plus de participants<br /><br /> <br />Culminant à 130 000 à la réunion la plus récente à Belem au Brésil à la même date l’an dernier<br /><br /><br />Il est vrai, par contre, que l’impact politique et médiatique du FSM s’est amoindri au cours des années<br /><br /> <br />Mais un autre succès du FSM a été de décentraliser l’événement tenu aux deux ans dans différents continents du sud<br /><br />Le Forum a le potentiel, comme on l’a vu l’an dernier à Belem, de répondre concrètement aux grands sujets du jour<br /><br /><br />Comme la réponse collective à la crise systémique que le capitalisme a connu et connaît toujours<br /><br /> <br />Initialement le lieu de rencontre des altermondialistes, un mouvement dominé par ceux qui voulaient changer le monde sans prendre le pouvoir<br /><br /> <br />Les débats et les stratégies pour atteindre le changement menant à un autre monde possible ont été modifiés<br /> <br /><br />Maintenant, l’avenir du FSM ira dans la direction de la nouvelle relation entre les mouvements sociaux et les partis politique socialistes et anti-capitalistes<br /><br /><br />Avec la crise du capitalisme, ajouté à ça les crises sans précédents du climat et de l’alimentation<br /><br /> <br />Les défis pour les participants aux FSM sont plus importants et urgents que jamais<br /><br /><br />Peut-être que le temps est venu, comme l’a dit l’activiste indienne de renommée mondial Arundhaty Roy, de mener des vrais combats qui infligeront de véritables dommages aux structures du pouvoir qui nous mènent tout droit vers le désastre?<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;"><br />LA DÉMOCRATIE CORPORATIVE AUX ETATS-UNIS</span><br /><br /> <br />Le 21 janvier dernier sera connu par les historiens comme une journée sombre pour la démocratie américaine, ainsi que son déclin<br /><br /> <br />C’est la journée où la cour suprême a décrété que le gouvernement ne pouvait plus empêcher les entreprises de dépenser directement dans les campagnes électorales<br /><br /> <br />Une décision qui affectera profondément la politique du gouvernement dans toutes ses sphères d’action<br /><br /><br />La décision permettra aux grandes compagnies d’envahir encore plus le système politique états-uniens<br /><br /> <br />La décision de la cour, à 5 contre 4, renverse un siècle de décisions tentant de contrôler les contributions des entreprises aux campagnes fédérales<br /><br /> <br />Maintenant les gestionnaires d’entreprises peuvent acheter des élections directement, n’ayant plus besoin de procéder par des moyens indirects complexes<br /><br /><br />La cour a donc donné encore plus de pouvoir à l’infime minorité qui domine déjà l’économie<br /><br /><br />Tout ça n’a été possible à cause d’une décision judiciaire capitale qui, en 1886, affirmait que ces entités collectives légales avaient désormais les mêmes droits qu’une personne en chair et en os<br /><br /><br />Au cour des années suivantes, les droits des entreprises ont connu une expansion encore plus grande, notamment par les pseudo ententes de libre-échange<br /><br /><br />Depuis le 19e siècle, les petits groupes d’hommes propriétaires des moyens de production on fini par devenir les propriétaires du gouvernement, aussi<br /><br /><br />La décision du 21 janvier lève des nouvelles barrières importantes pour s’occuper des grands problèmes de la société américaine, tels que la réforme du système de santé, ou les crises encore plus graves de l’énergie et des changements climatiques<br /><br /><br />Le fossé entre l’opinion publique — ce que les gens veulent — et ce qui sera décidé et implanter par les politiciens s’agrandira d’avantage<br /><br /><br />Les dommages à la démocratie américaine peuvent difficilement être surestimésUnknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-24560183732652741922010-02-02T21:54:00.002-05:002010-02-02T21:58:29.403-05:00LA LEVÉE 27 JANVIER 2010<span style="font-weight:bold;">1. Miracle financier : La tragédie en Haïti aurait-elle réchauffé le cœur du Fond monétaire international?<br /><br />2. L'élection d'un président de droite au Chili : la fin d'une transition démocratique longue de trois décennies<br /><br />3. La Bolivie d'Evo Morales : le président aymarien commence son 2e mandat, plus aimé que jamais<br /><br />4. Une fin possible à l'impunité : Le projet de loi C-300 pour une réforme minière au Canada<br /><br />5. Une vision du future signée Pentagone : Un ciel rempli de drones assassins<br /><br />6. Après 10 ans de recherches poussées, c'est officiel : Les dauphins ont le droit d'être des personnes</span><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;"><br />HAITI ET LE FMI</span><br /><br />Dans le contexte des tremblements de terre en Haïti, j'avais parlé la semaine dernière du rôle qu'a joué la France, les États-Unis et du Canada durant des décennies pour fragiliser le pays...<br /><br />Il y a aussi le rôle du FMI, qui a collaboré avec Washington pour imposer des politiques macroéconomiques sur Haïti<br /><br />Haïti a encore une dette extérieure accumulée pendant la dictature des Duvalier...<br /><br />Un nouveau prêt récent du FMI, de 100 millions $ allait s'ajouter au prêt déjà existant de 165 millions $<br /><br />Au départ, c'était supposé être des fonds attachés à une entente qui existait déjà entre Haïti et le FMI<br /><br />Une entente qui obligeait Haïti à poursuivre avec des programmes de réajustement structurels qui pousseraient encore plus Haïti dans la dépendance et la fragilité<br /><br />Des conditions comme augmenter les prix pour l'électricité, geler l'augmentation des salaires dans le secteur public sauf pour ceux qui gagnent le salaire minimum et garder l'inflation le plus bas que possible<br /><br />Donc au moment où le FMI annonçait ce prêt de 100 millions $ les activistes de soulagement de dettes ont travaillé fort pour exiger autre chose<br /><br />Ils ont demandé que l'aide pour Haïti soit envoyé sous la forme de subvention et non en prêt<br /><br />Mais vue la profondeur de la crise et le fait que le FMI ne donne pas de subventions, il était espéré que les conditions pouvaient être altérées et la dette au complet, éventuellement, annulée<br /><br /><br />Eh bien, surprise, le FMI il y a quelques jours, a annoncé de nouvelles conditions au prêt de 100 millions $ : il s'agit à présent d'un prêt sans intérêts, une sorte de fond d'urgence<br /><br />Le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn a dit que son institution travaillerait immédiatement à éliminer la totalité de la dette qu'Haïti doit au FMI, soit 256 millions $<br /><br />Donc ce qui veut dire qu'au même moment que le FMI fait un prêt à Haïti, il fait un promesse publique de l'éliminer<br /><br />Il s'agit d'un geste sans précédent, et ça démontre ce que peut faire une pression du publique à un moment de désastre pour empêcher qu'un autre pays frappé par le désastre tombe victime de prédateurs financiers<br /><br />Maintenant faut appuyer plus de pression et s'assurer que l'ensemble de la dette externe d'Haïti soit annulée...<br /><br />dont celle avec la banque de développement inter-américain : 447 M$<br /><br />L'association de développement de la banque mondiale : 39M$<br /><br />Le fond international pour le développement agricole : 13M$<br /><br />Le Venezuela : 295$ et Taïwan : 92 M$<br /><br />Mais la leçon à retenir c'est que l'activisme global peut fonctionner, surtout à un moment où une collectivité en a si grand besoin<br /><br /><span style="font-weight:bold;"><br />LE VIRAGE HISTORIQUE DU CHILI</span><br /><br /><br />Toute une surprise a eu lieu le 17 janvier dernier au Chili avec l'élection du multi-millionaire de droite Sebastian Pinera à la présidentielle<br /><br /><br />Avec 51,6% du vote seulement, il a quand même provoqué une crise au sein de la coalition de centre-gauche, la Concertacion<br /><br /><br />La coalition n'a pas connu une bonne performance depuis la première ronde d'élection le 13 décembre 2009<br /><br /><br />Pourtant, ils étaient très peu nombreux à croire que leur candidat pouvait perdre: Eduardo Frei, qui a déjà été président du Chili de 1994 à 2000<br /><br /><br />Peu importe, cette élection représente un changement profond, historique au Chili<br /><br /><br />Pinera est le premier conservateur chilien à remporter une élection présidentielle depuis 1958<br /><br /><br />Et le premier homme de droite à remporter 50% du vote populaire nécessaire au gain de la présidentielle, remplaçant donc la présidente Bachelet qui a épuisé ses mandats<br /><br /><br />Faut souligner que la concertacion a dominé le champ politique du Chili depuis la victoire du Non au plébiscite sur le règne d'Augusto Pinochet en 1988<br /><br /><br />Le camp du Non a depuis deux décennies été la majorité silencieuse, et le camp du oui, la minorité riche et puissante bruyante<br /><br /><br />La coalition était forte et toujours aussi populaire, alors comment leur candidat a-t-il fait pour perdre?<br /><br /><br />Bien, Sebastian Pinera a mené une très bonne campagne et il a évité les erreurs<br /><br /><br />Il a suivi la formule universel des conservateurs populistes : être ferme contre le crime, un million d'emploi et une croissance économique spectaculaire<br /><br /><br />en plus, son alliance néo-libéral de Renovacion nacional et de l'ultra-conservateur Union indépendante pour la démocratie a su garder les combats internes loin du public<br /><br /><br />Mais malgré tous ces efforts, Pinera a seulement récolté 51,6% des votes<br /><br /><br />Un facteur important est que 200 000 citoyens ont gaspillé volontairement leur vote, et des milliers d'autres ont ignoré les urnes complètement<br /><br /><br />Ce que les Chiliens ont vu, et ce qu'ils ont rejeté avec cette élection, c'est une coalition de la concertacion qui était devenu un réseau clientéliste qui partageait entre eux les richesses du gouvernement<br /><br />Et leur candidat à la présidence était faible, sa campagne électorale n'était pas très bonne<br /><br /><br />Alors voilà, le 17 janvier 2010 signe la fin de l'alliance entre les démocrates chrétiens, les radicaux et les socialistes qui ont tenu leur coalition à partir d'une haine commune pour Pinochet et la quête du pouvoir<br /><br />Michelle Bachelet va certainement tenter d'être présidente à nouveau en 2014, et pour ça elle a besoin que l'alliance tienne<br /><br />Un autre candidat de centre-gauche est Marco Enriquez Ominami, qui a forgé une carrière en dénonçant l'élite de la Concertacion... sa meilleure chance est justement si l'alliance se brise d'ici là<br /><br />Le règne de 20 ans des forces de centre-gauche prend fin, donc, pour un homme puissant du genre de Sylvio Berlusconi, parce qu'ils sont devenus complaisant avec le pouvoir<br /><br />Résultat : une nouvelle phase de l'histoire politique du Chili vient de s'ouvrir<br /><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">LA BOLIVIE D'EVO MORALES</span><br /><br /><br />Evo Morales est le président le plus populaire que la Bolivie a jamais eu<br /><br />Il a remporté sa réélection le mois dernier avec 64% du vote, malgré le fait qu'il doivent quotidiennement affronter les classes supérieures de la Bolivie qui ont le contrôle des médias du pays<br /><br />Mais Morales et son administration a aussi une longue histoire de tension avec Washington, également<br /><br />La situation date jusqu'aux années 1980, moment où les ÉU ont déclaré leur guerre auxdrogues<br /><br />et Morales était devenu le leader de la fédération des fermiers autochtones, représentant les éleveurs de la plante coca<br /><br />La politique américaine a forcé l'éradication de la plante coca, transformant la communauté de Morales en champ de guerre<br /><br />Faut souligner que la feuille de coca est transformé en cocaïne concentré pour fournir aux demandes des consommateurs américains et d'ailleurs<br /><br />Mais dans la culture bolivienne, ça représente autre chose totalement<br /><br />Des millions de Boliviens machent la feuille de coca chaque jour, parce que ça l'agi comme un stimulant sans danger, naturel comme le café<br /><br /><br />et les feuilles ont été au centre de rituels religieux autochtones depuis des siècles<br /><br /><br />Le gouvernement Morales a été très sérieux dans sa politique de Oui au coca, mais non à la cocaïne<br /><br />Et malgré des relations diplomatiques difficiles, la Bolivie a continué de coopérer avec la section des narcotiques de l'ambassade américaine<br /><br />La police bolivienne a confisqué plus de cocaïne sous l'administration Morales que tous les gouvernements précédents<br /><br /><br />Le gouvernement a aussi travaillé pour limiter la production de coca à de petites fermes familiales pour l'usage légal seulement<br /><br />Cette politique n'a pas marché parfaitement, mais a réussi quand même à réduire les conflits<br /><br />Et la Bolivie produit moins de cocaïne que le Pérou ou la Colombie<br /><br />mais pour revenir à l'opposition dans son pays, lorsque Morales a remporté l'élection présidentielle en 2005, beaucoup ne se gênaient pas de dire qu'un amérindien Aymara qui n'a jamais fini son secondaire devrait avoir le droit de gouverner le pays<br /><br />La droite a commencé à bloquer les processus parlementaires<br /><br />et menace toujours la sécession d'une partie du pays qu'elle contrôle sous des gouvernements régionaux<br /><br />mais l'appui à la droite a encore baissé et Morales est encore plus populaire qu'avant<br /><br /><br />ses politique reconnaissent la dignité des autochtones pauvres et il redistribue les ressources du gaz naturel<br /><br />Mais la Bolivie est loin d'avoir réglé tous ses problèmes, et les ÉU, même sous Obama, n'a toujours pas reconnu le processus profondément démocratique en cour en Bolivie<br /><br />Evo Morales a commencé son 2e mandat le 22 janvier dernier... il serait temps pour Washington de normaliser les relations avec ce gouvernement progressiste... et pour Ottawa, bien, vu la politique générale des conservateurs envers les gouvernements de centre-gauche en Amérique latine, je ne m'attends pas à des miracles<br /><br /><span style="font-weight:bold;"><br />RÉFORME MINIÈRE AU CANADA</span><br /><br /><br />Les opérations minières des entreprises canadiennes à l'étranger n'ont rien de rose ou d'angélique : viol, meurtre, corruption, contamination environnementale, impunité...<br /><br /><br />Ce que ne sont que quelques-unes des charges et incidents qui les suivent depuis des années<br /><br /><br />Maintenant un législateur canadien a entrepris la tâche de pousser une réforme minière<br /><br /><br />Le libéral John McKay a dit que le lobby de l'industrie minière au Canada est vraiment trop forte<br /><br /><br />C'est effectivement une industrie très puissante<br /><br />60% des entreprises minières du monde viennent du Canada<br /><br />1010 projets en Amérique du sud, 578 au Mexique, 703 en Afrique, 376 en Asie et 345 en Austral;ie, en Nouvelle-Zélande et en Nouvelle-Guinée Papouasie<br /><br />Le Canada compte aussi pour 19% des dépenses en exploration minière globale, qui totalisent 13,2G$<br /><br />L'or, l'argent, le cuivre et le nickel son parmi les minerais que l'industrie recherche à travers le monde<br /><br />Au Canada, l'industrie emploie 193 lobbyistes<br /><br />La loi de McKay, C-300, donnerait le pouvoir au gouvernement fédéral d'enquêter sur des plaintes sur des abus contre les droits humains et l'environnement<br /><br />Si les ministres qui enquêtent ensuite trouve une compagnie coupable de violer des standards sociaux et environnementaux indiqués dans la loi, l'entreprise pourrait perdre des fonds venant du gouvernement, mais c'est tout<br /><br />Je vous donne quelques exemples précis justifiant une telle loi<br /><br />Des gardes de sécurité travaillant pour Barrick Gold en nouvelle-guinée papouasie auraient violé une femme locale<br /><br />Amnesty internationale a indiqué en décembre 2009 que la police local de cette même mine a violemment chassé des familles locales et brûlé, édtruit près de 130 maisons et édifices<br /><br />Barrick a nié ces faits en partant, mais a fini par accepter les conclusions d'Amnesty<br /><br />Barrick a aussi été récemment accusé de ne pas respecter les standards environnementaux au Chili et de la discrimination anti-syndical en Argentine<br /><br />Le 27 novembre 2009 Blackfire Exploration a été associé au meurtre d'un leader autochtone contre l'exploitation minière au Chiapas<br /><br />un employé et deux anciens employés de la compagnie ont été arrêté pour le meurtre<br /><br />Ça l'a été prouvé aussi que la compagnie payait des pot-de-vin au maire local 1000$ par mois pour garder les opposants au projet sous contrôle<br /><br />Moins d'un mois plus tard, deux activistes anti-minier ont été tué au Salvador où opère Pacific Rim Mining<br /><br />La compagnie canadienne a subi de la résistance généralisé à ses projets<br /><br />La violence au Mexique et au Salvador est le résultat logique d'un système qui donne des millions de dollars à des gens qui n'ont pas de sens éthique et même des compagnies locales, sans aucune supervision<br /><br />La compagnie Copper Mesa se fait poursuivre pour avoir engagé des paramilitaires pour intimider des membres de la communauté en Équateur qui s'oppose à leur projet<br /><br />Le gouvernement du Honduras enquêtait sur les agissement de la canadienne Goldcorp Inc qui aurait contaminé la Vallé Siai de métaux toxiques, reste à voir maintenant si le nouveau gouvernement de droite qui a remplacé le président déchu va poursuivre l'enquête<br /><br />Faut noter que Goldcorp a appuyé le coup d'État au Honduras en fournissant des autobus aux travailleurs qui voulaient participer à des rallyes qui appuyait le renversement de Zelaya...<br /><br />Tout ça c'est seulement qu'un échantillon des incidents qui ont lieu à travers le monde, de la Birmanie au Guatemala<br /><br />En ce moment, le gouvernement Harper considère la loi C-300 comme inutile, et cherche à maintenir le statut quo<br /><br />On s'attend à un débat en chambre sur la proposition en mars, moment où elle devra être voté en comité et aurait besoin d'être approuvé par le sénat<br /><br />À vous maintenant de mettre des pressions pour que ça passe<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">LA GUERRE DES DRONES</span><br /><br />Récemment, en matinée, dans la province Afghane de Helmand, un missile a frappé une maison, tuant 13 personnes<br /><br />Des journées plus tard, deux autres missiles ont frappé un entrepôt dans le village Degan dans le nord du pakistan, tuan trois personnes<br /><br />il s'agit d'attaques de drones, chose peu commune sous l'administration Bush s'est rapidement multiplié sous Obama,<br /><br />Et depuis l'attaque suicide d'un agent double de la Jordanie sur une base de la CIA le 30 décembre dernier en Afghanistan, des vols de machines sans pilote chasse des humaines dans la zone de guerre entre l'Afghanistan et le pakistan a un taux record<br /><br />Au Pakistan, un nombre sans précédent d'attaques contre des insurgés et des civils ont mené à encore plus de peur et de colère contre les forces étrangères de l'ouest<br /><br />Au nord en Afghanistan des vols sans pilote ont depuis des années eu comme mission principale de surveiller les environs<br /><br />mais on les utilisent de plus en plus pour assassiner des militants suspects<br /><br />En 2008 il y a eu entre 27 et 36 attaques de drones au Pakistan<br /><br />en 2009, il y en a eu entre 45 et 53<br /><br />Et pour les 18 premiers jours de janvier il y en a eu 11 déjà<br /><br />Tout ça fait parti d'un plan du Pentagone sur les 4 prochaines décennies de créer un flotte de drones hyper-performant et lourdement armé<br /><br />Le Pentagone est déjà allé de l'avant pour l'achat d'une nouvelle génération de drones d'ici 2013<br /><br />Cette année, l'Ari Force planifie 250 000 heures total de vol pour ses drones, l'équivalent de tous les vols de 1995 à 2007<br /><br />On s'attend à dépasser les 300 000 heures, et plus de temps de vol, veut dire plus de tueries, aussi<br /><br />Durant les années Bush de 2006 à 2009 les 41 attaques de drones au Pakistan ont tué 454 militaires et civils<br /><br />L'an dernier seulement, les 42 attaques ont fait 453 morts<br /><br />Et au-delà 2012 et 2013, ça sera encore pire, il y a aura des drones dans les airs mais aussi sous l'eau<br /><br />C'est un avenir où la technologie avancé toute faite pour télécommandé le ciblage et les assassinats plus facilement que jamais<br /><br />Mais on aura rien vu, car 2047 est l'année où l'Air Force compte compléter son premier grand cycle pour transformer les cieux et les eaux en champ de batailles pour des milliers de drones, hypersonic rendu là selon les projections<br /><br />En 2047, personne ne peut estimer combien de drones vont survoler les têtes à travers la planète, représentant combien de millions ou de milliards d'heures de vol<br /><br />ou combien de personnes, dans combien de pays seront tué par ses drones juges et jury volant qui lâcherons leurs bombes par télécommande<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">DAUPHINS = PERSONNES?</span><br /><br /><br />Pour la dernière décennie, des chercheurs à travers le monde ont mesuré en long et en large les communautés et les sociétés de dauphines, d'éléphants et de gorilles, parmi les espèces reconnues pour leur intelligence et leur complexité sociale<br /><br /><br />Malgré toutes les notions préconçues de la prééminence, des chercheurs découvrent que ces animaux sont engagés dans des interactions sociales complexes entre-eux dans le contexte précis de leur environnement<br /><br /><br />Il existe énormément de preuves de réalisations et de transmissions culturelles de connaissances et d'habilités au-delà de l'espèce homosapien<br /><br /><br />Jusqu'à récemment, la science et la philosophie à ce sujet n'a pas été appuyé par un forum acceptable de révisions par des pairs<br /><br /><br />Il y avait seulement qu'une poignée de scientifiques qui osaient parler ouvertement de ce sujet<br /><br /><br />Parlant précisément des dauphins : la dernière décennies d'études sur leur comportement a mis en lumière jusqu'à quel point leur communications sont vraiment complexes<br /><br /><br />À un point tel qu'il est difficile de ne pas dresser des parallèles avec les complexités de la communication humaine<br /><br /><br />Et même si leur intelligence prend une autre forme, il ne faut pas sous-estimer leur capacité pour autant<br /><br /><br />un panel de trois académiciens respecté ont discuté récemment à savoir si la connaissance scientifique émergente devrait influencer la politique internationale concernant la considération éthique du traitement des dauphins<br /><br />Leur position repose sur une base de plus en plus ferme<br /><br />indiquant que les dauphins ont des personnalités distinctes, un sens de soi très fort, ils peuvent penser à l'avenir, et ils ont l'habilité innée d'apprendre leur langage complexe<br /><br />Tout ça, en plus d'être capable d'apprendre un langage rudimentaire basé sur des symboles pour communiquer avec des humains<br /><br />Donc sachant tout ça, il est immoral de leur faire du mal, de les traiter de façon à les blesser psychologiquement, on leur doit notre respect<br /><br />les similitudes entre les dauphins et les humains les qualifie au statut moral d'individu, de personne, et donc on droit à un traitement approprié<br /><br />Dans l'arène politique, le débat sur cette question touche déjà le droit des grands primates<br /><br />avec l'extension de droits légaux des primates en Espagne<br /><br />l'acquisition de ces droits pour les dauphins et les éléphants et autres animaux comparables est une question de temps<br /><br /><br />Mais, avant tout, faudrait commencer le processus d'éliminer nos préjugé anthropocentriques et laisser les faits parler pour eux-mêmes<br /><br />Des siècles d'idéologies religieuses et scientifiques ont créé un espace entre nous et les autres animaux<br /><br />Faut rappeler que le terme personne n'est pas interchangeable avec humain, ce n'est pas la même chose<br /><br />Une personne est un individu à qui nous donnons assez de respect pour lui conférer des droits moraux<br /><br />Un droit de base à la vie, la protection de la liberté individuel et la prohibition de la torture<br /><br />Parler de donner ces droits là à d'autres membres du règne animal est profond et sérieux pour notre avenir ... et absolument pas ridicule.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-23414374991215534652010-01-24T14:18:00.003-05:002010-01-24T14:43:16.569-05:00LA LEVÉE 20 JANVIER 2010<span style="font-weight:bold;"><br /><br />1. Au lendemain du terrible séisme : Tout ce que vous devez savoir sur Haïti, mais que les médias vous cachent!<br /><br />2. Des méthodes moyenâgeuses, encore au 21e siècle : La folle politique économique de la Lettonie<br /><br />3. La prorogation du parlement canadien : Pas une excuse valable pour laisser Omar Khadr pourrir dans son trou!<br /><br />4. Bienvenue en 2010 : l'année internationale de la biodiversité</span><br /> <br /><br /><span style="font-weight:bold;"><br />LES RAVAGES DU NÉOLIBÉRALISME EN HAÏTI</span><br /><br />Le séisme de 7.0 a été aussi dévastateur en Haïti parce qu’il a frappé une région urbaine extrêmement pauvre et surpeuplé<br /><br />Des maisons bâties les unes sur les autres, faites à même les mains des pauvres <br /><br />Et l'accumulation de toutes ces années de sous-développement et de chaos politique a fait en sorte que le gouvernement haïtien n’était pas en mesure de répondre à un tel désastre<br /><br />Laissez moi vous expliquer pourquoi autant d’Haïtiens, 2 à 4 millions, vivent dans la région de Port-au-Prince<br /><br />C’est en grande partie le résultat de politiques des Etats-Unis, selon leur modèle de développement pour les pays pauvres<br /><br />De 1957 à 1971 les Haïtiens ont vécu sous l’ombre de Papa Doc Duvalier<br /><br />Un dictateur brutal qui a eu le plein appui des ÉU parce qu’il était vu comme un anti-communiste fiable<br /><br />Après sa mort, son fils Jean-Claude Bébé Doc est devenu président à vie à l’âge de 19 ans et il a dirigé le pays jusqu’à ce qu’il soit renversé, en 1986<br /><br />C’était au cours des années 1970 et 1980 que Bébé Doc et Washington, et des investisseurs, ont mis la capitale Port-au-Prince en voie vers ce que la ville est devenue le 12 janvier 2010<br /><br />Après le couronnement de Bébé Doc, ils ont démarré leur plan pour faire de Haïti la Taïwan des Antilles<br /><br />Haïti a été ordonné d’abandonner son passé agraire et de développer un secteur manufacturier robuste, axé sur l’exportation<br /><br />Du point de vue de la Banque mondiale et de Washington, Haïti était le candidat parfait pour l’expérience néolibérale : privatisation, changement fiscale en faveur des riches, déréglementation, réduction des programmes sociaux<br /><br />Les masses de pauvres pouvaient ainsi être forcé dans des emplois qui frisaient l’esclavage<br /><br />Mais on avait des plans pour les ruraux, aussi<br /><br />Non seulement les villes haïtienne allaient devenir des bases d’exportation, mais l’agriculture haïtienne allait être profondément transformée en produit d’exportation ouvert aux marchés mondiaux, aussi<br /><br />Ouvert aux marchés, ce qui veut dire ouvert au dumping des surplus agricoles des ÉU, fortement subventionnés<br /><br />Forçant les paysans haïtiens qui ne pouvaient plus tenir le coup à migrer vers les villes, surtout Port-au-Prince où les emplois de manufacture devaient être créés<br /><br />Or, il y en a jamais eu assez pour tout le monde<br /><br />Et les bidonvilles ont commencé à pousser comme des champignons<br /><br />Et pour rencontrer les besoins en habitation des paysans déplacés, des constructions cheap et rapides ont été érigées, même les unes sur les autres<br /><br />En cours de route, les planificateurs américains et l’élite haïtienne ont décidé que le plan de développement ne marchait pas trop bien en Haïti alors ils l’ont abandonné<br /><br />Mais les conséquences, elles, demeurent jusqu’à ce jour<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;"><br />COLONIALISME EN HAÏTI</span><br /> <br /><br />Les ÉU et la France ont travaillé fort à casser Haïti pendant deux siècles, le Canada c’est une pratique plus récente…<br /><br />Ces pays doivent donc des sommes colossales à Haïti… et certainement pas de la charité<br /><br />Le président Obama a promis 100 millions $ en aide après le séisme…<br /><br />pour mettre les choses en perspective, un couple du Kentucky a remporté la loterie pour 140M$ pendant le temps des fêtes<br /><br />Non, les ÉU doivent des milliards $ aux Haïtiens<br /><br />C’est que l’Oncle Sam a utilisé Haïti comme une plantation durant toute son histoire<br /><br />Washington a saigné l’économie du pays depuis que les esclaves s’y sont libérés pour former leur république<br /><br />Les ÉU ont envahi Haïti à répétition et ouvertement appuyé des dictateurs qui ont abusé du peuple<br /><br />Et utilisé le pays à son avantage économique, ruiné ses routes, son agriculture et renversé des élus démocratiquement élus<br /><br />En 1804, lorsque Haïti a arraché sa liberté des mains de la France, la première révolution d’esclaves réussie du monde, les ÉU ont refusé de reconnaître la souveraineté du nouveau pays<br /><br />Washington a continué dans son refus de reconnaissance pendant 60 ans après ça<br /><br />Tout ça parce qu’il y avait des millions d’esclaves aux ÉU... on craignait que reconnaître Haïti les aurait encouragé à faire de même<br /><br />Après la révolution de 1804, Haïti a été soumis à un embargo sauvage de la part des ÉU et de la France<br /><br />Les sanctions américaines ont duré jusqu’en 1863<br /><br />La France a ultimement utilisé sa force militaire pour obliger Haïti à payer des réparations pour les esclaves libérés… au coût de 150 millions de francs<br /><br />Haïti a été obligé d’emprunter les sommes aux banques américaines et françaises pour payer ça, un emprunt majeur a finalement été remboursé en… 1947<br /><br />Avec la valeur actuelle, ses montants remboursés aux banques s’élèvent à 20 milliards $<br /><br />Les ÉU ont envahi et occupé Haïti de 1915 à 1934, tuant des milliers de personnes<br /><br />Pendant 19 ans, les ÉU ont contrôlé les frontières d’Haïti, collecté ses impôts et ses taxes, mené plusieurs institutions gouvernementales<br /><br />On peut se poser la question : combien de milliards les ÉU ont siphonné d'Haïti durant ces 19 ans? On ne le sait pas<br /><br />Sans oublier les dictateurs Duvalier père et fils qui ont volé des millions et ont accumulé des centaines des millions de dollars en dette que Haïti doit toujours<br /><br />En fait, Haïti doit 1,3 milliards $ encore en dettes extérieures, 40% de cette dette immonde vient des Duvalier <br /><br />Il y a trente ans, Haïti n’importait pas de riz… aujourd’hui, grâce à la doctrine imposée du néolibéralisme, Haïti importe la totalité de son riz<br /><br />Haïti a déjà été aussi la capitale des Caraïbes pour la canne à sucre, produit qu'il doit importer, maintenant, aussi…<br /><br />Tout ça parce que les institutions financières globales dominées par les ÉU ont forcé Haïti à ouvrir leurs marchés au monde<br /><br />Ensuite, les ÉU ont jeté des millions de tonnes de riz et de sucre fortement subventionnés sur Haïti, détruisant du coup le secteur agraire haïtien<br /><br />En 2002, les ÉU ont empêché des centaines de millions de dollars en prêts à entrer en Haïti, des fonds qui devaient être utilisés pour des projets publics comme l’éducation et les routes<br /><br />Les mêmes routes que les équipes de sauvetage ont autant de mal à naviguer au moment que je vous parle<br /><br />En 2004, les ÉU ont encore détruit la démocratie en Haïti, lorsqu’ils ont appuyé le coup d’État contre le président démocratiquement élu : Jean-Bertrand Aristide<br /><br />Les entreprises américaines se sont entendues avec l’élite haïtienne pour remplir les sweatshop de dizaines de milliers d’Haïtiens qui gagnaient moins de 2$ par jour<br /><br />Le peuple haïtien a résisté tant bien que mal au pouvoir militaire et économique des ÉU depuis son indépendance<br /><br />Comme nous tous, les Haïtiens font leurs propres erreurs, aussi, bien sûr<br /><br />Mais ce sont les États étrangers qui ont forcé les Haïtiens à payer les plus gros prix : la mort, l’endettement et l’abus.<br /><br /> <br /><br /><span style="font-weight:bold;">L'ASSAUT DÉGUISÉ EN AIDE : HAÏTI</span><br /><br />Le besoin d’aide internationale en Haïti est sans doute extrêmement urgent<br /><br />Mais les modèles habituels d’aide en Haïti ont besoin d’un sérieux changement si l’on souhaite éviter que la catastrophe actuelle devienne encore pire<br /><br />Parce que là ce que je vois et entends dans nos médias partout c’est que, encore une fois, le Canada brille par sa générosité et sa compassion envers Haïti<br /><br />Faut faire attention, parce que cette générosité me fait penser à celle dont on se vantait lorsque notre gouvernement a directement contribuer à renverser le gouvernement élu d’Haïti en 2004<br /><br />La lutte pour la souveraineté haïtienne et sa décolonisation se déroule encore, deux siècles après la déclaration de son indépendance<br /><br />Et pour toujours, il a été pratique commune de faire passer des assauts sur Haïti pour de l’aide<br /><br />Et maintenant, plus que jamais, il importe de démêler la véritable aide de pratiques, disons, criminelles<br /><br />L’aide a été la justification pour un des plus grands crimes de la politique étrangère du Canada de la dernière décennie<br /><br />Le coup d'État de 2004 a été une des pires agressions de pays riches contre un pays pauvre<br /><br />Cette intervention a été précédée par des années de déstabilisation étrangère<br /><br />Et le 29 février 2004, des Marines ont occupé le palais présidentiel et forcé le président Aristide à l'exil en Afrique du Sud, où il est toujours<br /><br />Des militaires canadiens ont sécurisé l'aéroport à partir duquel il a été forcé de quitter le pays<br /><br />Alors, un mandat présidentiel qui devait se terminer en 2006 a été violemment coupé<br /><br />Parmi les supposés crimes d'Aristide était le construction d'un cas légal pour que la France rembourse le paiement extorqué par la France au 19e siècle en compensation pour les esclaves perdu lors de l'indépendance d'Haïti<br /><br />L'équivalent de 21,7 milliards d'aujourd'hui a dû être remboursé pendant des décennies<br /><br />Aristide résistait aussi aux diktas du FMI et son programme d'ajustement structurel en échange de prêts supplémentaires<br /><br />Après le coup d'État, des forces paramilitaires bien connus pour leur utilisation de la torture et des meurtres extra-judiciaires ont ciblé le parti politique principal des pauvres qui a mené Aristide au pouvoir : le parti Lavalas<br /><br />À ce moment là, en 2004, j'étais profondément révolté par le message de nos médias de masse qui avait tout viré ça en geste de charité pour aider les pauvres Haïtiens qui ne peuvent rien faire pour eux-mêmes... suivant aveuglément le message principal du gouvernement libéral de Paul Martin <br /><br />Au cours de l'été 2004, les militaires canadiens ont ouvert la voie à une implication des unités de police du Canada, surtout du Québec, Montréal<br /><br />Tout en finançant l'installation du gouvernement pantin de Gérard Latortue<br /><br />Qui ensemble ont réprimé violemment les mouvements qui exigeaient le retour de leur président déchu<br /><br />c'était une période d'emprisonnement massif sans tribunaux, les prisons remplies de prisonniers politiques<br /><br />La ronde de destabilisation et de répression était un point d'exclamation sur une longue période de sous-développement imposé<br /><br />Ce qui a fait que l'on se retrouve, en cette période de terrible tragédie, devant des institutions de souveraineté impotentes, remettant le destin d'Haïti encore une fois entre les mains de ceux qui l'ont violé pendant deux siècles<br /><br />Le danger que ces pays là utilisent la crise actuelle pour accentuer leur contrôle sur Haïti est très réel<br />Et encore, j'entends jour après jour depuis mardi dernier des commentaires du genre :<br /><br />Ah, c'est pauvres noirs qui ne savent pas se gouvernement et s'occuper d'eux-mêmes<br /><br />C'est non seulement absolument raciste de dire ça, mais ceux qui le disent et le pensent démontre leur totale ignorance de l'histoire d'Haïti et du rôle d'agresseur joué par la France, les États-Unis et le Canada<br /><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">LA FOLLE POLITIQUE ÉCONOMIQUE DE LA LETTONIE</span><br /><br />Tous les signes de la récession globale sont encore bien présents dans la petite république de la Lettonie, en Europe de l'Est<br /><br />L'émigration est en forte croissance<br /><br />La Lettonie a atteint un record mondial historique en perdant 24% de son économie en seulement deux ans<br /><br />Le FMI prédit une autre très mauvaise année en 2010, avec un PNB qui va baisser d'un autre 4%<br /><br />Ce qui fera une chute de 30% en trois ans, surpassant le déclin américain durant la grande dépression de 1929 à 1933<br /><br />La Lettonie est un cas extrême, les pensions ont été brutalement coupés, affectant surtout les pauvres, et on ne peut même pas estimer les dommages à long terme sur le système d'éducation qui voit son budget profondément coupé aussi<br /><br />Malgré tout, le gouvernement de la Lettonie continuera avec sa politique fiscale connue comme étant pro-cyclique, c'est-à-dire d'axé ses efforts macroéconomiques en suivant la vague selon la manière qu'elle se déferle<br /><br />Ce qui est à l'opposé de ce que font les gouvernements du monde qui préfèrent depuis l'an dernier stimuler leurs économies avec des politiques que l'on appelle contre cyclique pour accélérer la reprise après la dépression globale<br /><br />La logique pro-cyclique va comme suit : la Lettonie a un taux de change fixe avec l'Euro, et le gouvernement ne veut pas que ça change, donc 1 Lat pour 0,7 euro... ce qui en fait une devise surévaluée<br /><br />Un taux de change surévalué fait mal aux exportations d'un pays en les rendant plus dispendieuses et encourage les importations en les rendant artificiellement moins chers<br /><br />Mais il y a un plus gros problème que ce débalancement commercial : l'incapacité du gouvernement à adopter des politiques qui sortiraient l'économie de la récession en utilisant l'outil fiscal, monétaire, la politique de taux de devises<br />La banque centrale de la Lettonie ne peut pas appliquer des politiques monétaires expansionnistes, de peur de voir le taux fixe avec l'euro disparaître<br /><br />Et la seule manière de baisser la valeur de leur devise à l'internationale est de le faire en termes réels... ce qui veut dire faire baisser les salaires et les prix, poussant le pays encore plus vers le bas<br /><br />En d'autres mots, la production de la Lettonie peut devenir plus compétitive à l'international si les prix et les salaires y sont baissés, tout en gardant la devise internationale fixée avec l'Euro<br /><br />Même si sur papier, un étudiant en science économique me dirait que tout ça est correct, c'est extrêmement difficile à réaliser ... parce que cette manière là de procéder équivaut à guérir la maladie en tuant le patient!<br /><br />Le chômage dépasse les 22% en Lettonie, et malgré le déclin mondial de PNB, le véritable taux de change n'a pas bougé<br />Gardant se taux fixe, surévalué crée aussi une incertitude qui coupe les investissements et cause la fuite de capitaux<br /><br />Le FMI prévoit que 1,5 milliards d'euros quitteront le Lettonie cette année<br /><br />Malgré tout, le gouvernement affirme ne pas avoir le choix de garder l'ancrage avec l'euro... l'alternative serait pire, disent-ils, la perte du taux fixe pourrait causer une inflation débridée, parce que les prix d'importation augmenteraient<br /><br />Et puisque 85% des emprunts de la Lettonie sont en Euros, une plus grande peur est qu'une dévaluation causerait des banqueroutes<br /><br />Mais cette peur de l'inflation est grandement exagérée... de toute façon la plus grande menace à la reprise économique est la déflation, une baisse de l'indice des prix qui accentue le poids de la dette publique<br /><br />Une dévaluation pourrait aider à régler ces problèmes<br /><br />Ça n'a aucun sens de continuer à rapetisser l'économie de la Lettonie, avec aucune fin en vue à la récession, juste pour conserver un taux de change fixe<br /><br />L'Argentine a essayé la même chose de 1998 à 2002, souffrant sa pire récession de l'histoire et poussant 42% des ménages sous le seuil de la pauvreté<br /><br />Après la dévaluation, une remarquable reprise a eu lieu avec 60% de croissance en seulement 6 ans<br /><br />en continuant de même, l'économie de la Lettonie sera encore plus petite en 2014 qu'en 2006... et une dette publique de 90% du PNB<br /><br />D'où vient cette politique économique brillante? Bien, des gouvernements européens eux-mêmes, qui avancent l'argent en prêts à la Lettonie<br /><br />Les banques de l'Autriche, de la Suède, de la Belgique et des Pays-Bas, la France ont des centaines de milliards d'euros de prêtés à l'Europe centrale et de l'Est<br /><br />Une dévaluation en Lettonie pourrait déclencher la même chose en Lituanie, en Estonie et en Bulgarie<br /><br />Augmentant le nombre de banqueroutes sur des mauvais prêts que ces banques ont fait durant dans la région au cours des dernières années folles de bulle hypergonflée<br /><br />Avec sa vue purement financière à court terme, empêchant la Lettonie de stimuler son économie, d'investir dans ses programmes sociaux... d'ici une génération, l'Europe de l'Ouest se trouvera alors avec un problème beaucoup plus sérieux entre les mains<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">LA PROROGATION DU PARLEMENT ET OMAR KHADR</span><br /><br />La décision de proroger le parlement a été faite entre autres dans le but d'éviter des questions supplémentaires sur le scandal de la torture de prisonniers Afghans<br /><br />Rappelons que la chambre des communes sera fermée jusqu'en mars, après les jeux olympiques<br />Le plus étonnant dans ce débat sur les détenu c'est qu'il a lieu sans liens avec la question plus large du rôle du Canada dans l'occupation de l'Afghanistan<br /><br />La guerre elle-même est un scandal<br /><br />La torture n'est pas une tache sur notre supposée intervention humanitaire en Afghanistan<br /><br />La torture et les autres violations des libertés civiles sont des outils de domination impérialiste, ce qu'est l'invasion et l'occupation de l'Irak et de l'Afghanistan, deux guerres auxquelles le Canada a contribué<br /><br />Le cas de l'enfant soldat Omar Khadr illustre bien les liens serrés entre la guerre, la torture et l'empire<br /><br />Khadr, un citoyen canadien, avait 15 ans lorsqu'il avait été sévèrement blessé par une unité spéciale de l'armée américaine sur la maison où vivait son père, supposément un membre ou sympathisant d'al-qaida...<br /><br />Le jeune Khadr a été chargé avec des crimes de guerre et de meurtre pour avoir, supposément toujours, lancé une grenade qui a tué un membre du commando Delta Force<br /><br /><br />Il a alors été déclaré un ennemi combattant et sujet aux procédures d'un tribunal militaire où on lui a refusé ses droits de base<br /><br />L'avocat de Khadr a allégué que l'armée américaine avait manipulé les rapports sur les événements de la journée en question dans le but de piéger Khadr<br /><br />On a appris aussi que Khadr se serait de justesse échappé d'une exécution sommaire le jour de sa capture, après qu'il eut été tiré deux fois à bout portant dans le dos<br /><br />Il n'est pas rare que les forces spéciales soient accusées de ce genre de tuerie extra-judiciaire<br /><br />Alors, pour les sept dernières années, Khadr a été gardé dans un trou noir, surtout à Guantanamo, Cuba<br /><br />La promesse d'Obama de fermer la prison n'a pas été tenue, et Khadr ne semble pas sur le point de regagner sa liberté<br /><br />il sera éventuellement transféré à une prison identique en Illinois où son tribunal devra avoir lieu<br /><br />Si ça l'arrive, ça sera la première fois de l'histoire qu'un enfant soldat sera jugé pour crimes de guerre<br /><br />Deux gouvernements différents ont laissé Khadr pourrir et on le laissera probablement être transféré en Illinois<br /><br /><br />Tout ça, sans aucun regret des conservateurs, qui ignorent les demandes répétées de cours canadiennes pour le rapatriement d'un citoyen canadien<br /><br />Pourquoi? Bien parce que ça fait partie d'une idéologie, celle de l'économie de guerre permanente, celle où les barons du pétrole et des fabricants d'armes poussent leurs politiciens pantins à agrandir et entretenir un empire payés par le public, et les profits, demeurent encore et toujours, privatisés.<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;"><br />2010 : ANNÉE INTERNATIONALE DE LA BIODIVERSITÉ</span><br /><br /><br />Bienvenue en 2010, l'année internationale de la biodiversité<br /><br /><br />Malgré la tendance à être vert partout, pour mieux paraître et mieux se sentir, nous n'avons presque pas ralenti le rythme à lequel nous détruisons les écosystèmes de la planète<br /><br /><br />Nous mangeons encore des poissons en danger d'extinction et nous procédons encore à des coupes à blanc des forêts tropicales et plus près de chez nous : boréales<br /><br /><br />On aime la nature plus que jamais, en apparence, mais dès que des intérêts économiques sont menacés, nos instincts de dominateurs reviennent<br /><br /><br />Je suis tombé sur le cas d'un projet au pays de galles au Royaume-Uni d'exterminer le blaireau, un animal fouisseur dans le gene de la marmotte<br /><br /><br />L'assemblée du pays de galles a annoncé la semaine dernière son intention de réduire la population de blaireaux de façon non-sélective, mais pro-active que l'on dit, dans l'ouest du pays de galles<br /><br /><br />Ce qui veut dire l'élimination de l'espèce, commençant avec les bébés qui naîtront au mois de mai<br /><br /><br />C'est que les blaireaux transportent avec eux des bactéries qui cause la tuberculose de bovins<br /><br /><br />Le but de l'expérience d'élimination est de voir si le nombre de vaches ayant la maladie sera réduit par la disparition du blaireau<br /><br /><br />Et si ça marche, la méthode sera appliquée ailleurs<br /><br />Sauf que la science nous dit que cette expérience est une perte totale de temps et d'argent<br /><br />En 2007, après neuf ans de recherches, l'Independent Scientific Group on Cattle TB envoyait son rapport final au gouvernement du royaume-uni<br /><br />Rapport qui dit noir sur blanc que l'abattage des blaireaux ne contribue pas de façon significative au contrôle de la tuberculose bovine en GB<br /><br />Et au lieu de supprimer la maladie, tuer les blaireaux semble la répartir<br /><br />Où l'expérience a déjà été menée, les niveaux d'infection ont augmenté de 20%<br /><br />C'est que l'abattage change le comportement des blaireaux<br /><br />Ils voyagent et se mélangent aux autres d'avantage, soit pour échapper au massacre ou pour enquêter sur l'espace écologique ouverte par la disparition des voisins<br /><br />À la fin, les coûts d'abattre étaient 40 fois plus élevés que les bénéfices<br /><br />Mais l'élite agricole et vétérinaire aux pays de galle semble croire, contrairement aux preuves scientifiques, que la manière de régler le problème de la TB bovine est de contrôler la population de blaireaux<br /><br />La science dit même que les gouvernements devraient plutôt veiller à comment les troupeaux de bovins sont gardés et déplacés et testés, mais ça tombe dans les oreilles de sourds<br /><br />Tout ça a fait bondir mon héros britannique, le grand George Monbiot, qui affirme que l'expérience galloise n'a rien à voir avec la science et tout à voir avec des pressions de lobbyistes de l'industrie bovine qui a perdu la raison<br /><br />La seule façon que l'abattage peut marcher serait d'exterminer l'ensemble de la population de blaireaux du royaume uni<br /><br />Voilà une belle preuve que toutes les industries, qu'on veule l'admettre ou non, souligne Monbiot, visent non seulement le monopole d'un marché mais aussi la monoculture, c'east-à-dire la domination d'un paysage naturel ou culturel<br /><br />Si on la laisse faire, l'industrie dans l'économie de marché capitaliste ne tolère aucune déviance... cherchant à réduire toute expérience dans un contenu synthétique, fait sur mesure<br /><br />En cette année internationale de la biodiversité, c'est plus important que jamais de garder ça en têteUnknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-77890001766561181652010-01-14T11:17:00.003-05:002010-01-14T11:25:41.107-05:00LA LEVÉE 13 JANVIER 2010<span style="font-weight:bold;">1. Au-delà du débat sur les scanners corporels dans les aéroports : plaidoyer en faveur d'une politique étrangère raisonnable<br />2. Le danger du terrorisme nucléaire : pourquoi on a potentiellement rien vu avec les attaques du 11 septembre<br />3. Histoire, géographie, pétrole : les dessous de l'agression contre des footballeurs du Togo<br />4. La plus haute tour du monde à Dubaï : symbole de la dernière décennie<br />5. Très loin du pain et des roses : la Roumanie 20 ans après la fin du communisme<br />6. La presse en Équateur : lutte typique d'un gouvernement progressiste contre des médias puissants de droite</span><br /><br /><span style="font-weight:bold;"><br />SCANNERS CORPORELS VS POLITIQUE ÉTRANGÈRE</span><br /><br /><br />Le gouvernement Harper, à la suite de pression de Washington a décidé d'aller de l'avant et d'installer une quarantaine de scanners corporels dans les aéroports canadiens...<br /><br />Dont une douzaine immédiatement dans les villes majeurs comme Montréal, Toronto et Vancouver<br /><br />Y'a plein de débat là-dessus depuis, dans le public et les médias, car les activités au parlement canadien ont été suspendu, rappelons-le, jusqu'à la fin des olympiques<br /><br />Est-ce une invasion de l'intimité? Est-ce que ça va marcher cette machine là?<br /><br />Il y a toute la question des droits humains et le profilage racial, aussi.<br /><br />Question à laquelle il faut maintenant ajouter le Yémen, où la bombe a été cousu aux sous-vêtement du terroriste venant du Nigéria<br /><br />Toutes les questions de sécurité dans nos aéroports et les avions qui décollent de chez nous évitent le problème central à mon avis.<br /><br />Au lieu d'implanter de nouvelles machines et de gonfler les budgets alloués à la sécurité... des sommes qui seront refilées aux consommateurs, comme d'habitude, faudrait chercher à renverser la tendance au terrorisme<br /><br />L'obsession de la sécurité nous éloigne de notre politique étrangère<br /><br />comme mâcher de la gomme et marcher en même temps, on croirait qu'il serait possible de parler sécurité et politique étrangère en même temps<br /><br />pourtant, non, il n'y a que la question de la sécurité, partout<br /><br />Donc tout sur le plaster et rien sur la source du bobo comme d'habitude<br /><br />Alors, pourquoi le Yémen en veut-il aux ÉU?<br /><br />Parce que des drones téléguidés ont envahit leur espace aérien et menacé des personnes innocentes en 2002et encore une fois le mois dernier<br /><br />On n'a pas apprécié l'invasion de l'Irak en 2003, non plus<br /><br />La première attaque contre l'ambassade américaine a eu lieu juste après ça, bien avant celle qui a été planifiée récemment<br /><br />Les réserves de terreur demeurera sans fonds surtout si on continue des remplir avec des invasions illégales, des guerres et ce genre de politique étrangère<br /><br />La réaction d'hostilité envers les pays de l'ouest n'est pas, contrairement à ce que l'on nous dit, basée dans la religion... dans le genre de niaiseries, ils détestent notre liberté<br /><br />Rappelons que l'Irak était un pays laïque avant l'invasion de 2003<br /><br />frappe quelqu'un assez souvent au visage et il retournera à sa mémoire raciale et ses dieux de tribu<br /><br />Mais au lieu d'avoir des discussions sérieuses sur notre politique étrangère, on nous rabat les oreilles avec des débats sur les transports aériens<br /><br />Cette semaine le ministre des transports John Baird a recommandé une panoplie de techniques de filtrage, disant que la réalité de notre génération est que l'on devra se préoccuper avec le terrorisme<br /><br />ça l'aurait été le fun qu'il ait une approche aussi urgente envers les changements climatiques lorsqu'il était ministre de l'environnement, en tout cas<br /><br />La guerre à la terreur est tellement vague qu'elle ne peut pas être définie, et ça se peut que ça dure pour toujours<br /><br />L'approche intelligente serait que les pays de l'ouest refasse toute sa politique envers le monde musulman<br /><br />Mais il y a trop de gens puissants qui profitent de la situation actuelle pour ça : les pétrolières, les marchands d'armes, les producteurs de scanners corporels<br /><br />Il y a aussi un besoin profond d'avoir peur de quelque chose, d'avoir un ennemi en tête, même s'il est vague et indéfinissable...<br /><br />Faudrait plus une guerre contre la peur pour remplacer la guerre au terrorisme...<br /><br />on en reparle<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">TERRORISME NUCLÉAIRE<br /></span><br /><br />La fureur récente face à une tentative ratée d'un étudiant nigérien qui a tenté de faire exploser ses sous-vêtement nous distrait beaucoup en ce moment, au point d'oublier que le terrorisme nait des actions de nos gouvernements dans leur politique étrangère<br /><br />Mais il y a pire, faudra considéré la possibilité d'un acte terroriste bien pire que d'exploser un avion<br /><br />Faire exploser une arme nucléaire dans une région densément peuplée<br /><br />Un tel désastre, qui tuerait des centaine de milliers de personnes, n'est pas du tout une impossibilité<br /><br />Bien que les groupes terroristes n'ont pas de matériel fissile, c'est à dire, le matériel nécessaire pour déclencher une réaction nucléaire en chaîne<br /><br />donc le matériel fissile nécessaire à la production d'armes nucléaires<br /><br />les preuves existent que ça fait un bout de temps qu'ils essaient de s'en procurer<br /><br />ça fait des décennies qu'ils essaient de mettre la main là-dessus, soit par achat ou par vol<br /><br />on dit que Oussama ben Laden a cherché à s'en procurer au moins depuis 1992<br /><br />Non seulement il y a eu des douzaine de vols et de vente de matériel fissile à des terroristes potentiel, qui ont tous supposément été arrêté<br /><br />mais une quantité significative d'armes nucléaires ont été perdu par des pays qui en possèdent<br /><br />En plus, si des armes nucléaires ou du matériel fissile étaient disponibles à des terroristes outre-mer....<br /><br />Ça serait assez facile pour eux de les faire entrer aux ÉU<br /><br />plusieurs experts affirment que si nos gouvernements continuent avec leur politiques actuelles, une attaque nucléaire serait quasi inévitable<br /><br />Le problème est une combinaison d'activité terroriste et la facilité avec laquelle ils pourraient traverser la frontière américaine avec des armes<br /><br />Et l'accessibilité d'armes nucléaires et de matériaux fissiles<br /><br />Le terrorisme, on le sait, n'est pas sur le point de disparaître<br /><br />Même si, en surface, la guerre au terrorisme semble avoir produit un déclin d'activité terroriste, même si les liens de cause à effet ne sont pas du tout évidents<br /><br />même si l'activité policière a réduit les possibilités d'actes de terrorisme, les actes de terreur sont pratiquement inévitable dans le monde actuel<br /><br />Donc pour éviter le pire des scénarios, faudrait que l'accès aux armes nucléaire et au matériel fissile soit impossible<br /><br />C'est bien simple, sans matériel fissile, pas d'explosion nucléaire<br /><br />il y a une vaste quantité de ce matériel là dans le monde, mais il n'est pas infini, et il est tout à fait possible de le sécurisé convenablement<br /><br />Mais il n'existe toujours pas de traité sur l'accès au matériel fissile<br /><br />un tel traité bannirait la production de matériel fissile pour la production d'armes nucléaires<br /><br />il y a aussi, je ne sais pas moi, la solution toute simple d'éliminer les vastes quantités d'armes nucléaires en réserve dans neuf pays<br /><br />Au moment où je vous parle, il y a quelques 23 000 armes nucléaires, surtout en Russie et aux ÉU<br /><br />Une cible alléchante pour n'importe quel tueur en série<br /><br />donc toute réduction considérable de ces armes là réduirait les occasions de mettre la main dessus<br /><br />et en annexe, bien ça réduirait la possibilité d'une guerre nucléaire, aussi<br /><br />J'espère que ces points seront soulevés lors de la conférence de révision du traité de non-prolifération qui s'en vient au mois de mai aux nations unies<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">ATTAQUE SUR L'ÉQUIPE DE FOOT DU TOGO</span><br /><br />Parlons du mitraillage du bus de l’équipe de football du Togo qui a fait deux morts, le 8 janvier, dans l’enclave de Cabinda.<br /><br />Une tragédie qui soulève la question de l’organisation d’une compétition internationale dans un pays en guerre.<br /><br />Selon le secrétaire général du Front de libération de l'enclave de Cabinda (FLEC), Rodrigues Minga, c'est par erreur que l'équipe de football du Togo aurait été attaquée le 8 janvier.<br /><br />Les combattants du FLEC avaient l'intention de tirer sur les forces de sécurité angolaises<br /><br />Lesquelles ouvraient le chemin au convoi togolais dans sa traversée de l'enclave de Cabinda, située essentiellement en République démocratique du Congo<br /><br />Le 11 janvier, deux rebelles du FLEC auraient été arrêtés par la police angolaise.<br /><br />Derrière cette attaque il y a comme c'est souvent le cas en Afrique, un mélange complexe d'histoire, de géographie, de pétrole et de politique<br /><br />Aujourd'hui, l'Angola est un État en paix, alors que la dévastation de la longue guerre civile de 1975 à 1992 se transforme en mauvais souvenir<br /><br />Sauf pour sa province de Cabinda, une enclave côtière qui n'a pas de frontière commune avec le reste du pays<br /><br />Cabinda est depuis plusieurs années une région dangereuse à cause de l'insurrection de séparatistes opérant de la forêt tropicale de Mayombe<br /><br />Maintenant, les blâment pleuvent de partout depuis l'attaque du 8 janvier dernier contre l'équipe de foot du Togo qui se déplaçait vers son match d'ouverture à la coupe africaine des nations<br /><br />on se demande pourquoi les joueurs du Togo ont été conduits de pointe Noire au Congo à la ville de Cabinda<br /><br />Pour le front de libération de l'enclave de Cabinda, le FLEC, c'était une invitation irrésistible<br /><br />Le groupe a lancé une série d'attaques depuis les deux dernières années<br /><br />Lorsque la guerre civile de l'Angola a pris fin en 2002, l'Angola a déployé près de 30 000 troupes à Cabinda, pour une population de 300 000<br /><br />Malgré tout, l'armée n'a pas été en mesure d'éliminer la menace de violence de la part du FLEC qui a plusieurs cellules indépendantes<br /><br />Les aspirations du FLEC vont de la décentralisation, l'autonomie à la pleine indépendance<br /><br />Et l'attaque contre l'équipe de football du Togo reflète cette fragmentation<br /><br /><br />Deux factions du FLEC, la position militaire et le FLEC-FAC réclame la responsabilité pour l'attaque pendant que les autres s'en distance<br /><br />Donc ce conflit, comme beaucoup de lutte pour l'indépendance en Afrique, prend ses racines dans des époques coloniales<br /><br />La région de Cabinda a été établi en 1885 comme un protectorat portugais connu sous le nom de Congo portugais<br /><br />À une époque où l'Angola au complet été sous le règne du Portugal et le Congo sous la Belgique<br /><br />Les séparatistes affirment que cette région n'a donc jamais été administrée comme étant une partie de l'Angola<br /><br />Et donc mériterait d'être considéré comme étant une entité distincte<br /><br />Fait intéressant, l'isolation physique de Cabinda par rapport à l'Angola pourrait bientôt prendre fin<br /><br />Une entreprise chinoise a été chargée de construire un pont long de 19KM qui traverserait le territoire de la RDC pour connecté la province à l'Angola<br /><br />Le pont, construit au coût de 2,55 milliards $ devrait être complété en octobre 2012<br /><br />Mais à court terme on s'attend à une poursuite des opérations d'insurrection dans la partie nord de Cabinda<br /><br />Durant le tournoi de football, les forces de sécurité de l'Angola feront tout pour empêcher une prochaine attaque<br /><br />mais après le tournoi, d'autres opérations du FLEC sont forts probables<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">TOUR DE DETTE À DUBAI</span><br /><br />La nouvelle tour à Dubaï pourrait bien être le symbole de la dernière décennie qui faut le dire ne prend fin qu'en 2011<br /><br />L'édifice construit au coût de 1,5 milliard $ a connu sa cérémonie de dévoilement lundi de la semaine dernière... il va sans dire qu'il s'agit de la plus haute tour au monde<br /><br />800 mètres de haut, plus de deux fois la hauteur de l'Empire state building<br /><br />La tour de Dubaï a 169 étages, la piscine la plus haute au monde, le lieu de culte le plus haut, etc<br /><br />Comme l'Empire State avant, la tour de Dubaï a été construite à une période de dépression globale où le cheap labour était facile à trouver<br /><br />cette merveille de l'ingénierie a été construite dans la chaleur en plein désert par des travailleurs cheap labour de l'étranger<br /><br />surtout des Indiens et des Pakistanais payés de 5 à 20$ par jour<br /><br />et c'est un secret d'État combien ont perdu leur vie dans le processus<br /><br />La tour a 144 appartements et un hôtel imaginé par Giorgio Armani<br /><br />Les super riches peuvent donc passer leur vacances et vivre dans la tour sans jamais la quitter<br /><br />Surtout qu'ils seront à l'aise, leur confort nécessitant 14 millions de kg de glace par jour pour l'air climatisé<br /><br /><br />et la consommation de milliards de litres d'eau dessalée dans une ville État qui a déjà la plus grosse consommation de carbone par tête au monde<br /><br />La tour Dubaï a été renommée la tour Khalifa, Burj Khalifa<br /><br />C'est que le Cheik Khalifa, le chef de l'État voisin d'Abu Dhabi, a sauvé Dubaï à répétition du désastre financier<br /><br /><br />Il y a seulement trois semaines lorsque les paiements de dette ne se faisaient pas<br /><br />Mais il n'y a personne, par contre, pour sauver les gens qui vivent à l'ombre de la tour<br /><br />Une tour d'endettement abyssale où les riches continuent de vivre dans la stratosphère, peu importe l'état de l'économie réelle<br /><br />Comme je le disais, le symbole parfait de la dernière décennie<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">ROUMANIE 20 ANS APRÈS LA CHUTE DU COMMUNISME</span><br /><br /><br />Allons en Roumanie, un pays près de mon cœur depuis que j'ai la chance d'y aller en 2006 pour le sommet de la francophonie<br /><br /><br />il y a 20 ans, un peu avant noël, le pays est tombé dans une révolution chaotique<br /><br /><br />275 corps de jeunes hommes et de jeunes femmes ont été enterrés à Bucarest au jour de l'an en 1989<br /><br /><br />En tout, 1000 personnes ont perdu leur vie alors que les combats contre les forces communistes faisaient rage<br /><br /><br />Et là, 20 ans après la fin du régime communiste de Ceausescu<br /><br /><br />Le pays est dans un bien pire état, malheureusement<br /><br /><br />Il n'y a pas d'emplois, une crise du logement, pas de filet de sécurité sociale<br /><br /><br />Des millions de Roumains doivent aller à l'étranger pour trouver du revenu<br /><br /><br />donc en deux décennies de transition vers un système économique basé sur le marché, la Roumanie s'est enlisée dans l'endettement<br /><br /><br />Avec un prêt récent de 27 milliards $ du FMI, la dette externe de la Roumanie dépasse les 100 milliards $<br /><br /><br />Le pays, à la fin du règne communiste, n'avait aucune dette en 1989<br /><br /><br />Même si les salaires et les pensions en Roumanie sont les plus bas de l'Europe, les prix des bien sont comparables à ceux des pays riches<br /><br /><br />En 2005, 25% des Roumains vivaient sous le seuil de la pauvreté<br /><br /><br />Les trois millions de Roumains qui ont quitté le pays depuis 1989 forment une diaspora qui envoie des milliards à leur patrie chaque année<br /><br />Mais puisque les Roumains n'ont pas le droit de travailler dans d'autres pays d'Europe avant 2014, ils doivent signé des contrats temporaires en Epsagne, en Italie et en Allemagne pour pas grand chose<br /><br />Ceux qui souffrent le plus sont les 300 000 enfants laissés derrière dans des villages<br /><br />Qui est à blâmer pour ce désastre de transformation de l'économie roumaine?<br /><br />Qui a vendu toutes les entreprises, les fermes, et qui n'a pas su instauré une infrastructure solide?<br /><br />Paradoxalement, les communistes. Depuis 1989, ce ne sont que des anciens communistes qui sont au pouvoir... et ils ont tout vendu pour se remplir les poches.<br /><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">GOUVERNEMENTS PROGRESSISTES VS MÉDIAS DROITE <br /></span><br />Depuis un mois en Équateur il y a un combat pour la réglementation des médias<br /><br />Ça fait la Une des journaux depuis quelques semaines, souvent chaque jour<br /><br />On réagit très fort face à la décision du gouvernement de fermer une station majeure de télévision pour trois jours du 22 au 25 décembre<br /><br />Et comme c'est généralement le cas avec des monopoles médiatiques privés qui sont mis au défi par des gouvernement progressistes<br /><br />Le point de vue présenté par ces entreprises puissantes et leur allié aux ÉU est biaisée et simpliste<br /><br />L'Équateur, avec son gouvernement de gauche, fait face aux mêmes défis que tous les gouvernements de centre-gauche de l'Amérique latin<br /><br />Les médias privés sont dominés par des entreprises monopolisantes, et souvent très partisanes pour la droite, tout à fait opposé aux réformes socioéconomiques progressistes que les électeurs ont choisi<br /><br />Comme je le disais, tous les gouvernements progressistes ont du affronter ce défi<br /><br />En Argentine, une nouvelle loi sur les médias vise à briser le monopole médiatique tenu par le groupe Clarin, qui contrôle 60% des médias dans le pays<br /><br />Le gouvernement brésilien a créé, pour la première fois en 2007, une chaîne télévisuelle publique<br /><br />Le gouvernement de la Bolivie, qui affronte les médias les plus hostiles de l'hémisphère, s'est aussi impliqué dans les médias publiques<br /><br />tout ça c'est dans le but de ramener un peu les médias vers le centre, éloigné un peu le contenu des intérêts qui touchent seulement les riches et la haute classe moyenne<br /><br />De gauche ou de droite, le plus important c'est que tous les médias adhèrent aux normes et aux principes du journalisme, c'est-à-dire s'éloigner de la désinformation pure qui font des médias un acteur politique direct et partisan<br /><br />Dans le cas de l'Équateur, faut dire pourquoi la chaîne Teleamazonas a été suspendu pour trois jours parce que pour la deuxième fois en un an<br /><br />Les nouvelles de cette chaîne ont sorti une nouvelle fausse qui a mené à des perturbations sociales<br /><br />Lors de la première offense, une amende a été déposée<br /><br />La nouvelle était que la commission électorale du gouvernement a un centre clandestin qui manipule les résultats d'élections... nouvelle complètement fausse<br /><br />La seconde offense, commises en mai, était un faux reportage disant que vu l'exploration pour du gaz naturel à l'île de Puna, les gens là-bas ne pourraient pas pêché pour six mois<br /><br />Donc tout à fait mérité de suspendre la station pour trois jours... surtout si les preuves sont là comme c'est le cas que les reportages ont été fabriquées de toutes pièces<br /><br />La meilleure solution pour les gouvernements progressistes, selon moi, sera d'introduire plus de compétition dans les médias, augmenter la pluralité des voix<br /><br />La loi proposée sur les médias en Argentine pourrait répartir les médias plus équitablement parmi le privé, le public et le communautaire<br /><br />C'est possible que l'Équateur aille dans la même direction<br /><br />Ces changements sont très importants dans une région du monde où la couverture d'Internet se rend qu'au tiers de la population<br /><br />Et donc la vaste majorité des gens prennent leurs nouvelles à partir de la TV et la radio<br /><br />Faut souligner, aux supposés défenseurs de la liberté de parole, que les ondes sont du domaine public, un privilège payant, mais certainement pas un droit<br /><br />Jusqu'au jour où la structure médiatique deviendra plus démocratique en Amérique latin, il y aura des conflits de la sorte entre les gouvernements progressistes et les médias de droite<br /><br />Il est bien sûr possible que des gouvernements abusent de leur autorité réglementaire<br /><br />mais jusqu'à présent, ça l'a toujours été dans l'autre sens<br /><br />Les médias privés de droite ont abusé de leur pouvoir et de leur contrôle sur les moyens de communications, de manière à miner le processus démocratiqueUnknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-227398075173540532010-01-03T16:29:00.003-05:002010-01-03T16:36:22.322-05:00LA LEVÉE 30 DÉCEMBRE 2009<span style="font-weight:bold;">1. Pourquoi il y a encore de l'espoir de sauver le monde : Bilan du sommet de Copenhague sur les changements climatiques<br /><br />2. Double standard nucléaire: qui tire les ficelles à l'agence internationale de l'énergie atomique?<br /><br />3. Le Canada et la torture : l'accepter passivement, c'est en faire activement la promotion<br /><br />4. Le capitalisme 2.0 : un vin qui vieillit très, très mal!</span><br /><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">BILAN DE COPENHAGUE</span><br /><br /><br />Qu’est qui a vraiment été décidé à Copenhague?<br /><br /><br />50 000 personne vont au Denmark et tout ce qui en ressort c’est une entente politique triste de trois pages?<br /><br /><br />Un document qui n’oblige aucun pays à faire quoi que ce soit concernant leur taux d’émissions de GES<br /><br /><br />Pire, on l’a bien vu lors de ce sommet, la division globale entre riches et pauvres n’a jamais de l'histoire humaine été aussi grande<br /><br /><br />Mais surtout aussi clair et visible et ces pays où les gens subissent déjà les effets des sécheresses et des inondations<br /><br />Et la fonte des glaciers... la source vitale en eau fraîche...<br /><br />Sans parler des petites nations sur des îles qui font face à une disparition certaine alors que les niveaux de mer augmentent<br /><br />Dans l'entente de Copenhague rien n'est obligatoire, tout est volontaire, les résultats seront évalués de façon informelle dans cinq ans...<br /><br />Le document a été rédigé à huis-clos, à la manière de ce que l'on est habitué avec OMC<br /><br />Il élimine toutes les questions importantes, et laisse des brèches ouvertes ou plante des contradictions à chaque point important qu'il tente de faire<br /><br />Mais, malgré tout, ça l'aurait pu être pire<br /><br />Une pseudo-entente inutile pourrait être bien mieux qu'une entente coercitive qui embarque tout le monde dans des cibles insuffisantes et des mesures destructrices comme l'expansion des marchés du carbone<br /><br />Mais la perte d'un processus solide et sérieux de l'ONU pourrait être pire que ça<br /><br />Pourtant, pour les activistes du climat à travers le monde Copenhague était une belle opportunité de réseauter, comme l'ont fait les altermondialistes à Seattle il y a 10 ans<br /><br />et je garde espoir, enfin, c'est mon seul espoir, que ces gens là ont pu établir assez de contact et pourront provoquer un changement de conscience mondial qui mènera à un engagement politique qui n'est pas complètement cinglé<br /><br />Une autre tournure positive c'est que rien n'a été donné à l'élite financière mondiale qui espérait qu'un accord à Copenhague puisse agrandir leur marché artificiel de permis de carbone<br /><br />on en reparle<br /><br /><span style="font-weight:bold;"><br />BILAN DE COPENHAGUE</span><br /><br />On ne peut pas vivre sans une nouvelle entente sur les changements climatiques...<br /><br />De notre vivant, on pourrait voir la production agricole mondiale tomber en chute libre dans les basses altitudes et dans les hautes altitudes faudra que ça monte... ce qui ne risque pas d'arriver<br /><br />Selon l'organisme qui fait le résumé des recherches sur les changements climatiques, le potentiel mondial de la production de bouffe serait presque certainement en déclin au-delà d'un réchauffement de 3C... à 90% certain<br /><br />À moins qu'une entente très forte et sérieuse sur le climat soit signé bientôt le résultat très probable est que la Terre se sera chauffée de plus de 3C d'ici cent ans<br /><br />Des populations entières seront déplacées par les sécheresses et les inondations d'eau salée et que la production agricole chute, en moins de cent ans la planète ne pourra certainement pas supporter autant de monde qu'en ce moment<br /><br />Donc du bout des lèvres nos chefs d'État affirment faire tout pour éviter un réchauffement de 2C... le problème c'est que 2C se traduit par une augmentation de 3C à 3,5C en Afrique<br /><br />Ce qui veut dire que 55 millions de personnes de plus sont à risque de famine sur le continent africain<br /><br />les sécheresses pourraient mener pour leur part à des manques d'eau pour 350 à 600 millions de personnes en plus<br /><br />Une augmentation globale de 2C c'est condamné l'Afrique a être incinéré et de ne pas se développer<br /><br />Alors qu'est-ce qui se passe maintenant? Bien ça dépend de l'autre grand joueur qui n'était pas à Copenhague : vous, nous.<br /><br />Depuis quelques années, il y a tellement de personnes que j'ai vu et entendu dire à quel point tout ça est horrible, se demandant pourquoi nos politiciens ou personne ne fait quoi que ce soit<br /><br />Pourtant, le nombre de personnes qui prend action est tout à fait pathétique<br /><br />Des démonstrations qui auraient dus faire sortir des millions dans les rues ont eu du mal à mobiliser ne serait-ce que quelques centaines<br /><br />Le résultat : le coût pour nos politiciens d'avoir échouer à Copenhague est de zéro<br /><br />Mais vous êtes où?<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">DOUBLE STANDARD NUCLÉAIRE</span><br /><br /><br />En 2004, l'AIEA, l'agence internationale de l'énergie atomique a révélé qu'un État membre avait violé une entente de sécurité en procédant à des conversions cachée d'uranium et des activités illégales sur le plutonium depuis des décennies<br /><br /><br />toutes ces activités ont soulevé des doutes sérieux sur un intérêt pour un programme de développement d'armes nucléaires<br /><br /><br />L'État en question a effectivement menti à l'AIEA lorsque l'agence a débuté une enquête sur ces drôles d'activités<br /><br /><br />Pourtant, ni les ÉU ni l'Europe ou quiconque à l'Ouest a demandé que l'on bombarde le pays ni que l'on impose un embargo sur lui<br /><br /><br />De qui je parle? Bien du gouvernement de la Corée non pas du Nord, mais du Sud.<br /><br /><br />On a brassé mer et monde parce que l'Iran a supposément fait les mêmes choses au point de menacer le pays de bombardements depuis quelques années<br /><br /><br />Sauf qu'il y a une différence majeur entre les deux pays :<br /><br /><br />L'Iran n'a jamais enrichi l'uranium à un niveau qui pourrait représenter un intérêt en la fabrication de bombes nucléaires, mais la Corée du Sud, tout à fait<br /><br />Pourtant l'AIEA a traité l'Iran comme un État méritant d'être sous une enquête perpétuelle... et la Corée du Sud n'a même pas eu la moindre réprimande<br /><br />Encore plus surprenant est le fait que les deux cas ont été traité durant la même semaine de novembre, en 2004<br /><br />Trois mois avant de publier son rapport sur les activités nucléaires, la Corée du Sud a avoué avoir transgresser les même règlements de l'entente que l'on a accusé l'Iran d'avoir fait en 2003<br /><br />Donc la Corée du Nord a fait ses recherches et ses expériences interdites pendant 20 ans... on s'en rend compte en 2004 et rien n'a été fait<br /><br />Après avoir tout admis en août 2004, la Corée du Sud a monté une offensive diplomatique agressive, visant à éviter toutes conséquences légales<br /><br />Étant proche de l'administration Bush, bien disons que les pressions ont fonctionné... car de toute façon, Washington n'avait des yeux que pour l'Iran<br /><br />Pourtant, les officiels états-uniens savaient fort bien que les activités d'enrichissement de l'uranium de la Corée du Sud étaient bien pires que celles de l'Iran<br /><br />Alors le 11 novembre 2004 l'AIEA a sorti son rapport indiquant que la Corée du Nord avait procédé à quelques activités pas correct, sans toutefois donner le fond des détails... surtout, il n'y avait rien sur le fait que cet État cherchait à atteindre un niveau de production de la bombe<br /><br />Et le sujet n'a jamais été soulevé par l'AIEA par la suite<br /><br />Or, comme je disais, le rapport de l'Agence sur l'Iran à la même époque frôlait l'hystérie en comparaison<br />Le contraste évident entre le traitement du cas de l'Iran et de la Corée du SUD démontre à quel point l'AIEA pratique les un système de deux poids, deux mesures... et que l'agence n'est que l'ombre des intérêts politiques et militaires du gouvernement américain<br /><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">TORTURE ET MORALITÉ</span><br /><br /><br />Laurie Hawn, secrétaire parlementaire au ministre de la défense Peter MacKay, a osé se plaindre lors d'une entrevue radio sur toutes les critiques, frivoles, dit-elle, envers son ministre concernant la torture de prisonniers Afghans...<br /><br />Pire, elle est même allée jusqu'à dire que cette question ne concerne pas les Canadiens<br /><br />Le débat central est si Ottawa a de pleine conscience permis que l'on transfert des prisonniers afghans à des lieux où ils risquent fort bien d'être torturés<br /><br /> <br />C'est qui équivaut à un crime de guerre... y'a rien de frivole là-dedans<br /><br />On a vu avec l'histoire récente aux ÉU où peut mener une attitude trop complaisante envers la torture<br /><br />L'administration Bush a avoué avoir approuvé de techniques d'interrogation sous torture sur au moins une trentaine de prisonniers supposément terroriste<br /><br />Ce mois-ci, un sondage révélait pour la première au cours des 5 dernières années qu'une majorité d'américains, 54$, affirment que la torture est justifiée contre des prisonniers dont on doute qu'il sont des terroristes<br /><br />Cette tolérance à la torture a peut-être quelque chose à voir avec l'attitude de l'administration Obama, et son refus d'enquêter sur les agissements de l'administration Bush<br /><br />Même si la Convention contre la torture dont les ÉU sont signataire depuis 1988, exige que l'on poursuivre de tels cas en cours<br /><br />En refusant d'agir, Obama a envoyé un message aux américains que dans le fond la torture ce n'est pas si pire<br /><br />Ensuite Obama a livré un discours touchant sur la guerre au dernier endroit du monde où faut pas faire ça : lorsqu'il est aller chercher son prix nobel de la paix<br /><br />Mais de retour à Ottawa, faut donner crédit à l'opposition qui a refusé de rester muet concernant la torture...<br /><br />L'interdiction de la torture, est, rappelons-le, la marque distincte qui sépare le monde barbare du monde civilisé<br /><br />Le Canada est, en ce moment, à cheval entre les deux... on pourrait s'arranger pour pencher du bon bord en 2010 peut-être<br /><br /><br /> <br /><br /><span style="font-weight:bold;">LE NOUVEAU CAPITALISME</span><br /><br /><br />Lorsque le capitalisme moderne a pris la forme modulé par le néolibéralisme, on nous a répété sans cesse qu'il n'y avait pas d'alternatives<br /><br />Rien n'était supposé aller mal lorsque le capitalisme a connu sa globalisation financière<br /><br />La première version du capitalisme était axée sur les ménages et les firmes<br /><br />À travers l'économie, les travailleurs dépensaient ce qu'ils remporter afin de rencontrer les besoins du ménage<br /><br />payant pour tous les biens qu'ils produisaient dans le processus<br /><br />Et les firmes généraient des profits sur leurs investissements<br /><br />Durant des récessions, les firmes cessaient leurs investissements, et les profits disparaissaient<br /><br />Les travailleurs perdaient leurs emplois et l'économie se détérioraient<br /><br />Après la deuxième guerre mondiale, les capitalistes faisaient du profit à partir de ce qu'ils dépensaient sur les nouveaux investissements<br /><br />Les capitalistes sur-investissaient durant les bonnes périodes et ensuite se retiraient trop durant les mauvais temps<br /><br />Après la guerre , les économies industrielles roulaient à fond et des fois frappaient des creux<br /><br />Le capitalisme Keynésien a vu le jour et des mécanismes de l'État ont été mis en place pour stabiliser le marché et ses innombrables effets externes<br /><br />Puisque c'était les investissements qui produisaient les profits, c'était naturel pour les capitalistes de chercher de nouveaux endroits où investir, traversant les frontières dans le processus<br /><br /><br />Ensuite, vint le néolibéralisme et le capitalisme 2.0 depuis maintenant une trentaine d'années<br /><br />Les États doivent depuis favoriser les transferts mondiaux de capital, d'assurer les investissements contre les nationalisations<br /><br />Et de protéger la sortie de profits contre les réglementations et les hausses d'impôts<br /><br />L'activité du gouvernement lui-même devait être tourné vers la création de profits<br /><br />C'est la vague de privatisation qui est venue ensuite<br /><br />Les règles globales du libre-échange protégeaient les investissements et l'OMC a été créée pour jouer le rôle de juge et de jury<br /><br />Le FMI a joué le rôle de pusher de prêts endettant les pays en développement, les ouvrants ensuite au pillages des investisseurs <br /><br />Le circuit monétaire est au cœur de ce système pourri... <br /><br />Ce qui est arrivé sous le capitalisme 2.0 c'est que les banques ont prêté par seulement pour la consommation des travailleurs et de la nouvelle production par les capitalistes<br /><br />mais pour créer des portfolios et des services financiers sans valeurs réels<br /><br />Et quand ces prêts ont mal virés l'économie mondiale s'est écroulée<br /><br />En payant une partie de sa dette publique, comme l'a fait le Canada, le gouvernement a sorti des bonds du gouvernement hors du marché<br /><br />Ce que l'on a besoin aujourd'hui se sont des augmentations stables dans l'investissement public payé par la dette publique et des revenus renforcés pour les travailleurs, surtout ceux aux niveaux plus bas<br /><br />les investissements doivent être socialisés, démocratisés, et pas laissés aux hauts et aux bas, aux opérations des spéculateurs qui ne contribuent rien à la société<br /><br />On serait beaucoup mieux servis si les banques étaient traitées comme des services publics classiques, produisant du crédit à un coût peu élevé pour de la production sociale nécessaire<br /><br />Et faudra aller au-delà du capitalisme 2.0 pour y arriverUnknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-82158999649668886152009-12-23T10:40:00.002-05:002009-12-23T10:45:22.417-05:00LA LEVÉE 16 DÉCEMBRE 2009<span style="font-weight:bold;">1. Le Sommet sur les changements climatiques de Copenhague : vivement un échec total plutôt qu'un désastre lamentable<br /><br />2. Les étudiants iraniens prennent la rue : des exemples de courage face au régime islamique<br /><br />3. L'indépendance de la Papouasie : comment le «beau risque» indonésien a mal tourné<br /><br />4. La débâcle de Tiger Woods : pourquoi tout ce bruit sur ses infidélités et rien sur sa contribution aux dictatures et la violation de droits humains?<br /><br />5. En cette période de temps des Fêtes : gare au tsunami de produits cheap et jetables!</span><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;"><br />COPENHAGUE OU LA FIN DES TEMPS?</span><br /><br />Les discussions à Copenhague sont en cours au moment où je vous parle, et, bien franchement, peu importe ce qui en sortira vous pouvez être certain que ça sera un désastre<br /><br />Parce que les changements climatiques ne sont comme aucun autre problème auquel a eu à faire face l'humanité<br /><br />Parce qu'il n'y a pas d'adversaire de la taille auquel on est habitué...<br /><br />vous savez, les genres d'adversaires qui s'affaiblissent à travers le temps, qui se transforment, avec lesquels on peut arriver à une entente ou que l'on peut tout simplement ignorer...<br /><br />Non, cette fois-ci y'a pas moyen de prendre aucune de ces approches, parce que cette fois-ci, l'adversaire ce sont les lois de la physique<br /><br />Les lois de la physique ont tracé la ligne au-delà de laquelle la vie ne peut tout simplement pas survivre sur Terre<br /><br />Ça fait deux ans maintenant que l'on connait exactement où cette ligne est<br /><br />L'équipe de la NASA, pis si y'a du monde qui connaissent bien les dynamiques d'une planète entière c'est bien eux<br /><br />Bref, ils ont conclu que toute valeurs de CO2, le dioxyde de carbone dans l'atmosphère au delà de 350 parties par million, ne permettra pas à la civilisation humaine de continuer comme on la connaît<br /><br />Ça ne changera pas, peu importe comment on l'ignore ou que l'on dit que c'est pas vrai : au-dessus de 350 ppm et tôt ou tard, les caps glaciers vont fondre, les niveaux des océans vont monter, les cycles hydrologiques seront perturbés, etc<br /><br />C'est un défi sans précédent auquel on fait face parce que, avec chaque année que l'on s'en occupe pas, ça devient exponentiellement pire... jusqu'au jour où ça devient insoluble<br /><br />Parce que, par exemple, le pergélisol qui dégel dans l'Arctique relâche tellement de méthane dans l'atmosphère que l'on aura du mal à retrouver un niveau sécuritaire<br /><br />On voit poindre le moment, très bientôt, où même si les ÉU et la Chine devaient bannir toutes les voitures il sera trop tard<br /><br />le niveau actuel de CO2 dans l'atmosphère est déjà à 390 ppm, même si la quantité de méthane dans l'atmosphère a atteint son pic au cours des deux dernières années<br /><br />En d'autres mots, il est déjà trop tard<br /><br />Nous ne sommes plus en mesure d'empêcher le réchauffement climatique, seulement, peut-être, de le prévenir à une échelle tellement grande qu'elle empêchera l'existence de la civilisation telle qu'on la connaît<br /><br />on joue avec des réductions de 17% des GES des niveaux de 2005 d'ici 2020... ce qui veut dire une réduction 4% des niveaux de 1990<br /><br />Pourtant les chercheurs ont calculé que les nations les plus industrialisées doivent couper leurs émissions de 40% si on veut conserver même l'espoir de retourner sur la bonne voie<br /><br />Un consortium de chercheurs européens ont démontré que les différentes offres sur la table à Copenhague en ce moment nous mènerons directement à un monde où l'atmosphère contiendrait 650 ppm, réchauffant la planète en moyenne de 4C<br /><br />Malgré tout, même les meilleurs politiciens du monde traitent le problème comme s'il s'agissait d'un problème politique normal<br /><br />La seule et meilleure comparaison que l'on peut faire c'est le fascisme au milieu du dernier siècle<br /><br />On ne pouvait pas ignorer le problème, ni espérer faire de la médiation...<br /><br />Fallait le combattre à fond, même transformer notre système industriel pour le combattre, mettre tout le reste en suspend, demander à tous de faire des sacrifices<br /><br />Vous pouvez voir comme moi que ces actions ne sont pas entreprises, aujourd'hui...<br /><br />Pourtant, les lois de la physique continuent d'opérer, le pergélisol continuera à dégeler, la glace aux pôles continueront de fondre, les sécheresses se répandront<br /><br />C'est comme rien que l'on a vu avant... et on s'en occupe comme un problème ordinaire et banal.<br /><br />Et c'est ça le problème.<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">ÉTUDIANTS IRANIENS</span><br /><br />Des centaines d'opposants iraniens se sont photographiés en hidjab, le voile traditionnel iranien, pour protester contre l'arrestation du leader étudiant Majid Tavakoli.<br /><br />Accusé de s'être "déguisé en femme" pour quitter l'université Amir Kabir de Téhéran après les manifestations liées à la "Journée nationale des étudiants",<br /><br />le jeune homme est devenu un icône de la contestation contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence de la République islamique.<br /><br />les opposants au régime iranien accuse les autorités d'avoir habillé de force le militant étudiant en femme pour l'humilier.<br /><br />Sa photo, diffusée par l'agence officielle Fars, a fait le tour de la blogosphère avant d'être reprise et détournée par ceux et celles qu'elle voulait discréditer.<br /><br />Depuis une semaine, une campagne d'appel à la mobilisation pour la libération du jeune homme bat son plein sur la Toile<br /><br />On le voit, les jeunes étudiants iraniens manifestent encore ouvertement dans les rues et les campus de l'Iran et ils semblent prêts à se battre jusqu'à la fin<br /><br />le 7 décembre dernier, des dizaines de milliers d'étudiants à travers le pays ont élevé leur voix encore une fois contre le règne autoritaire<br /><br />on interdit bien sûr aux journalistes de rapporter ses événements, les réseaux de cellulaire et les accès internet sont sévèrement contrôlés<br /><br />Une nouveauté marquante dans ces protestations est la présence grandissante d'étudiants politisés du secondaire<br /><br />Le monde regarde pour voir si les autorités vont déployer les forces de sécurité du Basiji contre eux, comme il l'ont fait violemment durant un raid contre des universitaires de Téhéran le 8 et le 9 décembre dernier<br /><br />On peut craindre le pire pour ces jeunes extrêmement courageux, depuis la fraude électorale de juin dernier il y a eu des arrestations en masse, des meurtres crapuleux et l'autorité iranienne a réduit la justice à une caricature<br /><br />Ils utilisent tous les moyens à leur disposition, la technologie des communications électronique bien sûr, mais aussi des slogans sur les martyrs de la guerre si chéris par les aînés, des vers du Coran comme chant de ralliement pour des droits démocratiques<br /><br />Cette nouvelle génération répond à la violence tyrannique avec une non-violence démocratique<br /><br /><br />Ces jeunes tournent le langage et les symboles du régime iranien contre lui, créant de la furie et de la confusion en réaction<br /><br /><br />Le peuple iranien a pris la rue pour faire connaître leur colère...<br /><br />Et ils ne sont pas sur le point de s'en aller.<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;"><br />INDÉPENDANCE DE LA PAPOUASIE</span><br /><br />Allons en Indonésie maintenant, plus spécifiquement en Papousasie...<br /><br />Les provinces les plus à l'est de l'archipel d'îles qui forment l'Indonésie<br /><br />Chaque premier décembre représente une journée spéciale d'appel à un État papou indépendant... les gens se permettent cette journée là de prendre les rues et de se faire entendre<br /><br />La date a une signification particulière : c'était le premier décembre 1962 que les Hollandais ont permis au drapeau Papou de flotter a côté du leur dans une étape de décolonisation, préparant la partie est de la nouvelle-guinée, la plus grosse île au monde, de gagner son indépendance<br /><br />Malheureusement, en 1969, l'Indonésie a annexé la Papouasie de l'ouest après un référendum encore controversé à ce jour<br /><br />Depuis, le premier décembre est devenu la journée où les Papous évaluent leur relation avec l'État indonésien<br /><br />Pourtant, en 2001, une loi spéciale visant une autonomie spéciale pour le territoire a été votée... et huit ans plus tard, un nombre grandissant de Papous croient que ça n'a pas livré la marchandise<br /><br />Lorsque cette loi a été implantée, les Papous espéraient qu'elle permettrait de développer le territoire, soulageant la pauvreté, garantissant aux Papous une représentation culturelle et politique en proportion de leur démographie <br /><br /><br />Or, presque immédiatement, ils ont vu que l'État centralisé à Jakarta n'avait vraiment aucune intention d'aller à fond dans cette aventure là<br /><br /><br />Les deux provinces de la Papouasie sont les plus pauvres de l'Indonésie<br /><br /><br />La Banque mondiale estime que 37% de la population vit sous le seuil de la pauvreté<br /><br /><br />Et sans contrôle suffisant, les fonds alloués grâce à cette fameuse loi se sont retrouvés dans les poches de petits politiciens locaux sans scrupules... ou dans les poches de l'industrie profondément corrompue de la construction<br /><br /><br />Une loi d'unité et de réconciliation passée en 2000 étaient supposé mettre fin aux terribles abus des forces de l'ordre en Papousasie... entre autres...<br /><br />Mais ça n'a toujours pas été implanté, presque 10 ans plus tard, les militaires et la police continuent d'être couvert par une forme d'impunité<br /><br />Et le plus dérangeant en voyant les supposés efforts de Jakarta pour aider les pauvres Papous c'est à quel point rien n'a été fait pour améliorer l'éducation et les programmes sociaux<br /><br />Les enfants vivant dans les régions rurales vont à l'école dans entassés dans des bâtissent manquant de tout même l'électricité<br /><br />Pour l'avenir du peuple papou, ça vaudrait la peine d'examiner les structures économiques, politiques et sociales quotidiennes qui mènent à ce manque de pouvoir de la population<br /><br /><br />C'est de là d'où pourrait démarrer un dialogue essentiel qui tracerait une voie viable à suivre pour que les Papous puissent prendre leur destinée en main<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">TIGER WOODS INC.</span><br /><br />Depuis quelques semaines, le fameux Tiger Woods se trouvent enfin sous la loupe des journalistes, sa vie privée mise en lumière pour les yeux du monde entier<br /><br />Depuis son étrange accident de voiture sur son gazon avant, toutes ses relations extraconjugales sont l'objet des bulletins de nouvelles au quotidien...<br /><br />Je ne sais pas si vous êtes d'accord avec moi lorsque je dis à quel point qu'on s'en contre-crisse!!<br /><br />Depuis les 14 ans que Tiger Woods est sur le circuit de la PGA, il n'a semble-t-il jamais dévié moralement... son image de demi-dieu de l'intensité, sa réputation pure comme la neige a fait de lui l'athlète le plus riche de l'histoire<br /><br />Sur les terrains de golf, ses gains montent à 92 millions $, mais lorsque l'on inclus la publicité, et tous ses contrats hors terrain, Tiger s'est rendu à une fortune dépassant le milliard $<br /><br />Mais, derrière chaque grande fortune se cache un grand crime<br /><br />À la suite de son accident, il n'a pas été en mesure d'aller au tournoi pour sa fondation Chevron World Challenge Golf Tournament<br /><br /><br />Rappelons qu'en 2008 Chevron est entrée en une relation quinquénaire avec la fondation de Tiger Woods sous le prétexte de la charité<br /><br />Mais si Tiger Woods avait une once de conscience sociale, ce partenariat n'aura jamais existé<br /><br />Chevron se fait poursuivre à travers le monde pour avoir dompé des déchets toxiques partout sur Terre<br /><br />L'Alaska, le Canada, le Brésil, l'Angola et la Californie ont accusé Chevron d'avoir fait ça<br /><br />Encore pire, Chevron a un partenariat avec la junte militaire qui règne sur la Birmanie... l'entreprise pétrolière contribue au projet de pipeline Yadana, la source principale de revenue pour les généraux, leur donnant presque 5 milliards $ par année depuis l'an 2000<br /><br />Chevron pollue les écosystèmes et appuie ouvertement une dictature, mais Tiger Woods n'y voit qu'un partenaire en affaire...<br /><br />Ensuite vient Dubai, le site du premier terrain de golf conçu par Tiger Woods<br /><br />Situé sur la côte est du golfe persique, Dubai a été un symbole d'excès économique, et plus récemment, de faillite phénoménale<br /><br />Le terrain de jeu des riches et puissants du monde est aussi un lieu de violations de droits humains<br /><br />C'est une ville construite au cours des trente dernières années par des esclaves<br /><br />Des travailleurs étrangers payés 3$ par jour dans un climat de 100C<br /><br />Dubai a aussi la réputation comme étant la plaque tournante mondiale pour le commerce du sexe<br /><br />Le projet de Tiger Woods lui a rapporté 100 millions $, mais on n'a pas entendu un mot de lui sur les pratiques révoltantes de ses bénéficiaires<br /><br /><br />Et ce n'est que maintenant, à partir d'une dispute de ménage, les médias se demandent s'il n'y a pas un autre Tiger derrière son image?<br /><br />Ah si seulement on prenait cette opportunité pour l'examiner plus scrupuleusement, pour les bonnes raisons?<br /><br /><br />Oui, Tiger Woods a parfaitement le droit de garder ses problèmes personnels au privé<br /><br />Mais lorsque vient le temps de signer des ententes qui bénéficient à des dictatures et des entreprises polluantes, il ne mérite aucune intimité<br /><br /><br />on en reparle<br /><br />***<br /><br />Tiger Woods est tombé de très très haut... du jamais vu dans l'histoire du sport<br /><br />Après des semaines des pseudo-nouvelles sur ses infidelités, on a vraiment une nouvelle solide, là<br /><br />Le plus grand golfeur de l'histoire met sa carrière en suspend<br /><br />Faut garder en tête, par contre, que c'est venue à la suite de décisions successives de ses patrons d'arrêter de passer des publicités avec sa face dedans<br /><br />Il a annoncé son départ le 11 décembre...<br /><br />N'ayant pas été sur une page publicitaire à une heure de grande écoute depuis le 29 novembre, soit trois jours après l'accident<br /><br />Chaque partenaire de Tiger Woods Inc., au lieu de lui apporter un appui et de la solidarité, a décidé de se pousser<br /><br />Il n'y a que quelques compagnies qui restent à ses côtés... Comme Nike, par exemple<br /><br />Ensemble depuis une décennie, Tiger Woods a rapporté des sommes astronomiques au fabricant de chaussures<br /><br />Et en dix ans, par contre, pas un mot de Woods sur les pratiques révoltantes de travail chez les sous-contractants de Nike en Asie qui permettent à l'entreprise d'accroître ses marges de profit<br /><br />Je vous ai parlé de sa relation avec la pétrolière Chevron qui a elle seule garde la dictature militaire de la Birmanie à flot et jette des produits toxiques illégalement partout sur Terre<br /><br />Sa relation avec les criminels financiers de Dubai, aussi<br /><br />Et il y a les Philippines... le gouvernement philipin, en association avec l'armée et des développeurs sans scrupules<br /><br />Ils ont tenté de chasser des milliers de paysans de leur terre pour en faire un terrain de golf<br /><br />Ces paysans ont résisté et trois leaders du mouvement se sont retrouvés morts... euh.. qu'avait à dire Tiger Woods là-dessus?<br /><br />Rien. Le gouvernement l'avait invité à jouer un match de golf d'exhibition dans le pays pour un montant d'argent qui n'a pas été dévoilé, quasiment au même moment<br /><br />Tiger, avec ses origines ethniques qui peuvent plaire à tout le monde, a été souvent invité dans le sud pour vendre son sport<br /><br />Mais les médias ont défendu durant des années le droit de Tiger de ne pas être politisé, même si ses actions le sont!<br /><br />Non, Tiger Woods a surtout pratiqué la politique de mettre sa marque, son image au-dessus de tout autre question, incluant l'immoralité de ses parternaires en affaires<br /><br />Tout ça, du moment qu'il peut mettre un autre dix millions en banque<br /><br /><span style="font-weight:bold;">DÉCHETS PRODUITS CHEAP</span><br /><br />C'est le temps des fêtes bientôt et depuis le lendemain de l'Halloween on nous pousse partout à courir les magasins pour s'acheter du stock cheap<br /><br />Ah, on ne fait plus les choses comme avant, vous savez, dans le bon vieux temps où les patentes étaient faites pour durer toute une vie...<br /><br />Maintenant quasiment tout est produit en Chine et fait en avance pour le dépotoir<br /><br />Les ÉU ont importé pour 320 milliards $ de produits chinois en 2007<br /><br />La production, la distribution et l'élimination de cette montagne toujours grandissante de cossins a bien sûr un impact environnemental important<br /><br />Mais on ne peut pas seulement blâmer la Chine pour la quantité et la qualité des cossins cheap qui nous inonde<br /><br />Pour ça, on ne peut qu'accuser l'obsolescence fonctionnelle et l'obsolescence de mode<br /><br />Fonctionnelle, ou l'obsolescence planifiée est la décision voulue des designers et des manufacturiers qui s'assurent que les choses ne dureront pas longtemps pour que les consommateurs s'en rachètent d'autres<br /><br />L'obsolescence de mode c'est les changements esthétiques ou aux particularités qui sont là pour pousser les consommateurs à se débarrasser du vieux modèle pour un plus beau ou supposément meilleur<br /><br />l'obsolescence des produits est, semble-t-il, le remède pour stimuler l'économie<br /><br />une économie axée sur la demande... vu que l'offre est facile à atteindre avec nos usines performantes... en stimulant la demande on met supposément le monde au travail...<br /><br />Et la seule façon de garantir que la demande va en s'accroissant et de s'assurer que les gens remplacent les patentes qu'ils ont déjà<br /><br />On a donc besoin que les choses produites soient consumées, épuisées, remplacées et jetées à un rythme toujours s'accélérant<br /><br />Au lieu d'avoir des choses faites pour durer ou facilement réparable à faible coût, c'est tout le contraire... <br /><br />La consommation comme moteur de notre économie est le coeur de l'idéologie du capitalisme plus que jamais... au point où nous somme beaucoup plus des consommateurs que des citoyens aujourd'hui... avec tout ce que ça implique<br /><br />C'est possible, quand même, de faire des choix écologiques et économiques plus intelligents...<br /><br />Il y a quelques site internet qui permettent aux consommateurs de calculer leur empreinte écologique et qui qui offrent des suggestions sur comment réduire leur impact<br /><br />MyFootprint.org indique combien de planètes Terre ça prendrait si tout le monde partageaient votre style de vie<br /><br />H20Conserve.org mesure votre consommation d'eau<br /><br />Wattzon.com calcule l'énergie nécessaire pour maintenir votre style de vie<br /><br />Et au-dessus de tout, faut trouver le moyen de se sortir de cette idéologie économique de l'obsolescence... c'est tout à fait possible de maintenir une économie robuste en faisant des choses plus durables, en s'assurant que l'on puisse les maintenir en état, les réparer, les améliorer et les réutiliser<br /><br />Si des emplois sont perdus à cause de cette baisse de consommation, bien d'autres pourraient être crée dans les domaines de la maintenance et des réparations<br /><br />Où les boulots de productions sont outre-mer, les emplois de maintenance seront locaux<br /><br />De toute façon, l'économie actuelle n'est pas durable... la consommation brute d'énergie et de matériaux ne peut pas continuer en s'accélérant comme ça<br /><br />C'est totalement absurde que ça coûte moins cher de se débarrasser d'un produit et d'en acheter un autre que de le réparer... bon, c'est de même parce que les pays producteur de stock cheap ont des salaires de misère et presque pas de réglementation environnementaleUnknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-77755115518598260072009-12-09T01:25:00.001-05:002009-12-09T01:28:53.788-05:00LA LEVÉE 2 DÉCEMBRE 2009<span style="font-weight:bold;">1. Le Canada, la plus grande menace à la paix dans le monde : tout ça pour des sables bitumineux<br />2. À la veille du Sommet Copenhague sur les changements climatiques : quelles leçons de Seattle en 1999 peut-on appliquer aujourd'hui?<br />3. La bombe à retardement du Pakistan : la mèche est allumée pour une explosion démographique hors de contrôle<br />4. Le référendum en Suisse sur les minarets : la constitution helvète se trouve désaxée par rapport à la loi internationale</span><br /><br /><span style="font-weight:bold;">SABLES BITUMINEUX!</span><br /><br />L'image du Canada dans le monde est de pire en pire<br />La campagne du gouvernement canadien contre le multilatéralisme est aussi sauvage que celle menée par l'administration Bush<br /><br />À moins que l'on puisse l'arrêter, les dommages causés par le Canada en décembre 2009 pourrait mener directement à l'apocalypse climatique, rien de moins<br /><br />En 2006 le Canada annonçait qu'il abandonnait ses cibles de réduction de GES sous le protocole de Kyoto<br /><br />Aucun autre pays ayant ratifié le traité a fait une telle chose<br /><br />Le Canada était supposé coupé ses émissions de 6% entre 1990 et 2012<br /><br />Au lieu de ça, elles ont augmenté de 26%<br /><br />C'est clair maintenant que le Canada refusera de se faire sanctionné pour avoir abandonné ses obligations légales<br /><br />L'affaire c'est que le protocole de Kyoto ne peut être renforcé qu'à travers la bonne foi<br /><br />Les pays doivent accepté des mesures punitives dans l'avenir si ils ratent leurs cibles<br /><br />Mais le Canada ne s'est pas porté volontaire à couper davantage, en fait, notre réduction visée est plus petite que toute autre nation riche<br /><br />Le gouvernement canadien est en train de tester les processus internationaux vers la destruction et se rend compte que ses engagements sont beaucoup trop faciles à briser<br /><br />En démontrant que les sanctions sur le climat ne valent pas le papier qu'ils sont écrits dessus, notre pays menace d'avance tout traité qui pourrait être signé à Copenhague<br /><br />Donc après avoir scrappé Kyoto, le Canada s'apprête à empêcher les autres nations de signer une entente par la suite<br /><br />Comme je disais, rien de ça n'est très récent... à la fin de 2007, Ottawa a bloqué une résolution du Commonwealth pour des cibles de réductions obligatoires pour les pays industrialisés<br /><br />Après les discussions sur les changements climatiques en décembre 2008, le Canada a remporté le prix de fossile de l'année présenté par des groupes environnementalistes...<br /><br />Le prix va chaque année au pays qui en fait le plus pour défaire les négociations<br /><br /><br />Le même mois, un index mesurant les efforts des 60 pays les plus riches pour contrer les changements climatiques a été publié... L'Arabie saoudite était 60e .... le Canada 59e<br /><br />En juin de cette année des médias ont mis la main sur les plans du gouvernement canadien visant à diviser les européens sur la question de la lutte aux changements climatiques<br /><br />Durant une rencontre en octobre de cette année à Bangkok presque tous les délégués du monde développé ont sorti de la salle de réunion en bloc lorsque nos délégués ont pris la parole, totalement révolté par notre attitude<br /><br />La semaine dernière, les chefs d'État du Commonwealth se sont battu pendant des heures pour contrer les obstructions du Canada<br /><br />Et à Copenhague, la semaine prochaine, vous pouvez être certains que nos représentants feront tout pour dérailler les négociations<br /><br />Il faut tout faire en notre pouvoir pour empêcher ça... ce qui veut dire prendre les rues et hausser le coûts pour nos élus pour cette politique qui ne représente qu'une minorité à l'ouest du pays<br /><br />On en reparle<br /><br />***<br /><br />Les négociations en cours visant un effort global contre les changements climatiques sont fragiles... ça prend un pays du G8 assez borné pour tout faire dérailler.... et ce pays c'est le Canada, en ce moment, représenté par notre bon gouvernement minoritaire de Stephen Harper<br /><br />Il ne faut pas hésiter trop longtemps avant de comprendre la motivation d'Ottawa : c'est que le Canada est en train de développer la 2e plus large réserve de pétrole au monde à partir des sables bitumineux en Alberta<br /><br />La forme la plus sale d'énergie que l'on puisse imaginer<br /><br />L'extraction des sables bitumineux se fait à partir de la plus grosse mine à ciel ouvert au monde<br /><br />De la taille de l'Angleterre... on va creuser à même des forêts vierges et des marais<br /><br />Raffiner les sables bitumineux demande deux à trois fois plus d'énergie que de raffiner le pétrole brut<br /><br />Les compagnies qui exploitent les sables brûlent assez de gaz naturel pour chauffer six millions de maisons<br /><br />L'opération des sables bitumineux est la plus grande source industriel d'émission de carbone au monde<br /><br />En 2020, si la croissance actuelle se poursuit, ça produira autant de GES que l'Irlande ou le Danemark<br /><br />Déjà, grâce en partie aux sables bitumineux, les Canadiens ont déjà le taux par tête d'émission de GES sur Terre<br /><br />Et l'exploitation en Alberta vient à peine de commencer<br /><br />Le plus gros actionnaire de cette folie des sables c'est la pétrolière Shell... une entreprise qui dépense des millions par année à convaincre le public qu'elle respecte l'environnement<br /><br />Alors, il va sans dire que l'assaut du Canada sur les discussions internationales pour contrer les changements climatiques est motivé par la protection de cette industrie<br /><br />Les barons du bitume de l'Aberta ont été en mesure de prendre le contrôle du pays à travers ses pantins à Ottawa<br /><br />C'est certain que le Canada n'est pas le seul obstacle à une entente à Copenhague.... mais c'est une force majeur...<br /><br />Et si le climat déraille... vous pouvez être certain que que le monde vivra plus de guerres et de chaos<br /><br /><br />Aors il va sans dire que la menace immédiate aux efforts globaux pour une paix durable, la stabilité dans le monde, ne vient pas de l'Arabie saoudite, de l'Iran ou de la Chine...<br /><br /><br />C'est le Canada, c'est nous autres... l'avenir du monde est entre nos mains<br /><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">COPENHAGUE ET SEATTLE</span><br /><br />Les préparations pour le Sommet sur le climat de Copenhague du 7 au 18 décembre vont bon train<br /><br />Sauf pour une importante diversion sortie le 20 novembre dernier lorsque des hackers ont publié des courriels embarrassants de l'unité de recherche de l'université de l'East Anglia<br /><br /><br />Où les chercheurs s'avouaient jouer avec les chiffres pour donner l'impression que le réchauffement climatique est pire qu'il l'est vraiment<br /><br />Personnellement, je me fout de ce qu'un groupuscule d'académiciens stupides ont à dire sur les changements climatiques... ce n'est après tout qu'une goutte dans une mer de preuves qui nous tombent dessus depuis trop d'années pour se laisser distraire par ça<br /><br />Il y a un réel danger par contre, encore une fois, que les grandes pétrolières plantent un doute dans nos esprits sur les réels dangers des changements climatiques<br /><br />Exactement comme l'ont fait les grandes compagnies du tabac il y a quelques décennies sur le potentiel létal de leurs produits<br /><br />Les pétrolières, surtout les BP, Shell, Chevron et ExxonMobil de ce monde, subventionnent les groupes de recherches qui se spécialisent dans le déni<br /><br />Exactement comme le faisait les apôtres de la globalisation financière au cours des années 1990... et pour contrer ça, faut se rappeler de Seattle il y a 10 ans à pareil date<br /><br />Lorsque l'OMC est tombé dans le fiasco le 30 novembre 1999 quand les activistes de la société civile ont mené les protestations spectaculaires contre la cérémonie d'ouverture du Sommet de l'OMC<br /><br />Les activistes ont tout fait pour empêcher l'entrée dans le centre de conférence, résistant à un barrage de gaz lacrymogène et de poivre de cayenne<br /><br />Et dans le centre, les négociations ont tardivement eu lieu... et les chefs d'États du monde en développement a rapidement compris qu'une libéralisation des échanges et du déplacement du capital ne ferait qu'endommager leurs petits secteurs industriels<br /><br />Ce qui a mené à la même chose lors du départ de la ronde de Doha en novembre 2001<br /><br />Malheureusement, au même moment, le mouvement de justice global se tournait vers l'anti-impérialisme dans le sillon de la militarisation après les attaques du 11 septembre 2001<br /><br />En 2003, avec une entente médiocre de l'OMC sur la table à Cancun et 30 000 manifestants dehors, encore une fois les pays en voie de développements se sont retirés du consensus<br /><br />Ruinant les plans de l'Amérique du Nord et de l'Europe pour la libre exploitation du monde<br /><br />Et jusqu'à ce jour l'OMC ne s'en est toujours pas remis<br /><br />Alors voilà les précédents requis pour surmonter les trois énormes défis auquel le Nord doit faire face à Copenhague<br /><br />Des réductions de GES d'au moins 45% par rapport aux niveaux de 1990 d'ici 2020 à travers une entente obligatoire, défaire le marché ridicule du carbone et des échanges de droits d'émissions; ainsi que le paiement d'une large dette écologique aux victimes des changements climatiques<br /><br />Et comme j'ai dit plus tôt, le rôle du Canada, son influence sur la balance des forces qui dominent en ce moment ne permettra pas de crier victoire sur aucun de ces trois défis<br /><br />Alors quelle réponse est logique? La leçon principale vient de Seattle : en prenant les rues, aux côtés des manifestants de la société civile<br /><br />En empêchant une mauvaise entente à Copenhague le 18 décembre<br /><br /><span style="font-weight:bold;"><br />LEÇONS DE SEATTLE</span><br /><br />Je reviens sur les leçons de Seattle dont les manifestations contre le sommet de l'OMC en 1999 a pour jamais changé le monde... du moins, je l'espère<br /><br />Avant 1999, le rouleau compresseur de la globalisation écrasant tout sur son chemin, incluant la vérité<br /><br />Mais à Seattle, des femmes et des hommes ordinaires ont montré la vérité au monde à travers l'action collective<br /><br />C'est généralement accepté maintenant que la globalisation est un échec dans sa promesse de livrer trois choses : sortir les pays pauvres de la stagnation, éliminer la pauvreté et réduire les inégalités<br /><br />La dépression profonde de l'économie en ce moment prend ses racines dans le fait que l'économie est mené par des entreprises transnationales et la libéralisation financière<br /><br />Le tout poussé par l'idéologie du néolibéralisme qui a rendu le processus légitime<br /><br />Et j'espère que l'on a vu la fin de la globalisation<br /><br />Mais les choses étaient vraiment différentes il y a plus de 10 ans<br /><br />Je me rappelle encore à quel point les discours étaient triomphant après la première rencontre de l'OMC à Singapour en novembre 1996<br /><br />À l'époqie, on nous répétait partout que la globalisation menée par les transnationales était inévitable, c'était la voie de l'avenir, et il ne restait qu'à n'en faire officiellement la politique économique du FMI et de la BM<br /><br />l'OMC allait servir de locomotive au train de l'utopie du néolibéralisme menant à une économie global parfaitement intégrée<br /><br />Au cours de la décennie précédant Seattle, il y avait beaucoup d'études, incluant des rapports de L'ONU, qui questionnaient l'affirmation que la globalisation et les politiques du marché supposément libre menaient à la croissance durable et à la prospérité<br /><br />En effet, les données indiquaient que ces politiques, où elles étaient appliquées, accentuaient la pauvreté et l'inégalité, consolidant la stagnation économique, et ce, surtout dans le sud<br /><br />Or, ces données étaient réduites au statut d'opinions plutôt que d'être des faits solides<br /><br />Le point de vue orthodoxe, répété sans cesse dans les salles de classe, dans les médias, dans les cercles politiques<br /><br />c'était que les critiques de la globalisation étaient l'incarnation moderne des Luddites, ces illuminés qui détruisaient les machines durant la révolution industrielle... ou comme étant des gens qui croient que la Terre n'est pas ronde<br /><br />Ensuite vint Seattle... et après ces journées tumultueuses, la presse commençait à parler du côté noir de la globalisation, on commençait à peine à parler dans les médias des inégalités et de la pauvreté qu'elle générait<br /><br /><br />Le retrait intellectuel de cette idéologie a atteint son plus haut point il y a deux ans lorsqu'un rapport intelligent a été publié par des économistes néoclassiques de Princepton qui montrait au monde à quel point la globalisation et la libéralisation des échanges ont contribué à la pauvreté, la stagnation et l'inégalité<br /><br /><br />... et aussi à quel point des organismes comme le FMI et la BM et l'OMC ont faussé les données à travers les années pour prouver le contraire<br /><br /><br />Le renversement intellectuel sur l'idéologie de la globalisation qui a eu lieu à Seattle a eu des conséquences très concrètes... une leçon que nous avons besoin d'appliquer à la veille du sommet de Copenhague<br /><br />La leçon étant que la vérité est rendue complète et réelle et ratifiée que par l'action directe et solidaire<br /><br /> <br /><span style="font-weight:bold;">PAKISTAN!</span><br /><br />Allons maintenant au Pakistan, le pays autrement connu sous le nom de bombe à retardement<br /><br />Pour plusieurs raisons... mais principalement à cause de son explosion démographique en conséquence de ses propres initiatives aux cours des dernières décennies<br /><br />Et le résultat sera une politique qui deviendra l'ombre de l'islamisme<br /><br />Les Nations unies ont prédit en juillet dernier que si les tendances se maintiennent, le Pakistan aura la 4e plus grosse population au monde d'ici 2050<br /><br />Lorsque le Pakistan est né en 1947, il était loin d'être en tête des populations les plus nombreuses du monde<br /><br />20 ans plus tard, il se trouve en septième et sixième place<br /><br />À l'époque, le Pakistan était divisé en deux, l'est du pays est devenu le Bangladesh<br /><br />dans ce temps là, la population était un peu plus large que celle de l'ouest du Pakistan<br /><br />Dans les décennies qui ont suivies, l'ordre a été inversé<br /><br />Le Pakistan et le Bangladesh ont respectivement la 6e et la 7e place dans l'ordre de la population mondiale<br /><br />Et une étude publiée l'an dernier par le journal médical Lancet aide à expliquer pourquoi le Bangladesh a eu plus de succès que le Pakistan à contrôler la croissance de sa population<br /><br />Une approche innovatrice du gouvernement de Dhaka a fait toute la différence<br /><br />Peu de temps après avoir remporté sa guerre d'indépendance, le Bangladesh a adopté une approche basé sur la communauté où les femmes de chaque village qui savaient lire étaient entraînée en médecine de base et la planification familiale<br /><br />Elles faisaient ensuite du porte à porte, distribuant des condoms et des pilules contraceptives<br /><br />Les taux de fertilité au Bangladesh ont en conséquence baisser de moitié, allant de six enfants à trois par femme... une réussite phénoménale<br /><br />Au Pakistan, par contre, il n'existait qu'une forme de contraception en promotion par les médecins et les sage-femme qu'il fallait payé : les méthodes intra-utérines<br /><br />Vers 2050 donc, la population du Pakistan est prévue d'être 62 millions de plus que celle du Bangladesh<br /><br />on prévoit que la population grossira de 85 millions au cours des 20 prochaines années<br /><br />les deux-tiers des Pakistanais sont âgés de moins de 30 ans et la proportion ne fera qu'agrandir<br /><br />36 millions de nouveaux emplois sont nécessaires pour soutenir cette explosion démographique... et en ce moment nous en sommes à un million par année<br /><br />On imagine facilement le cauchemar qui se déroule<br /><br />pas une surprise, par exemple, que l'inflation à 23 % cette année est vue comme un problème plus important que le terrorisme<br /><br />On a mené des sondages sérieux auprès des segments de la population qui représentent la génération des moins de 30 ans<br /><br />et seulement un tiers des répondants ont confiance en la démocratie, et un tiers à plutôt confiance dans les modes islamiques de gouvernance<br /><br />Les militants du parti au pouvoir ont plus confiance en l'armée, à 60% qu'aux politiciens, à 10%<br /><br />L'absence d'une alternative, un de modèles viables pour les jeunes pakistanais, ajouté à l'absence d'infrastructure et la stagnation économique est la recette parfaite pour une situation explosive<br /><br />Il n'est pas trop tard, par des mesures basées sur l'éducation et la santé, d'éviter le pire... mais à voir aller les leaders politiques et militaires du Pakistan me pousse à la conclusion qu'on est loin de les appliquer<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">REFERENDUM SUISSE ET MINARETS</span><br /><br />Les Suisses ont créé une grosse surprise en votant dimanche à une majorité de 57,5% l'interdiction des minarets à l'appel de la droite populiste, qui dénonce un symbole politico-religieux.<br /><br />«La construction de minarets est désormais interdite en Suisse», a annoncé le gouvernement helvétique dans un communiqué officiel.<br /><br />«Les quatre minarets existants ne sont pas concernés», ont précisé les autorités.<br /><br />Sur les 26 cantons de la Confédération helvétique, seuls quatre cantons ont rejeté la proposition soutenue par le parti UDC de la droite populiste et le petit parti chrétien de droite UDF.<br /><br />Ce vote va entraîner la modification de la Constitution suisse, dont le préambule proclame, «au nom de Dieu Tout-Puissant», l'esprit «de solidarité et d'ouverture au monde» du peuple et des cantons suisses.<br /><br />Ce vote démontre encore une fois qu'il existe deux Suisse : une est moderne et ouverte, l'autre est xénophobe et populiste<br /><br />Le résultat de dimanche est un coup dure à l'image multiculturel du pays où 400 000 musulmans représentant 4,3% de la population sont considéré comme modéré et relativement bien intégrés<br /><br />La plupart d'entre eux viennent ont fui les Balkans et seulement une minorité est pratiquante<br /><br /><br />Le changement constitutionnel adopté, qui est en flagrante discrimination contre un seul groupe religieux est sans doute en contradiction de la loi internationale qui protège les droits des minorités<br /><br />Ce résultat fâcheux place maintenant les Suisses devant leurs propres contradiction entre la loi nationale et internationale<br /><br />Éventuellement, ce changement constitutionnel pourrait être impossible à implanter justement à cause de cette contradiction<br /><br />Malgré le fait que ce référendum touchait seulement les Minarets et non les mosquée... le pays à 400 mosquées et 4 minarets... et que le vote n'était pas directement contre les musulmans ou l'Islam<br /><br />beaucoup de musulmans considèrent ce vote du peuple suisse comme étant un affront direct à eux... avec raison je dirais<br /><br />l'image d'un pays tolérant, où des gens de différentes convictions religieuse vivent ensemble en harmonie, est, disons, sérieusement compromise<br /><br />Le pire, c'est que pas si loin, la Bosnie-Herzégovine rêve parfois de devenir la Suisse des Balkans<br /><br />Mais c'est plutôt la Suisse qui doit maintenant vivre avec le cauchemar de s'approcher du destin d'un pays diviséUnknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-21024370906937441652009-12-09T01:22:00.000-05:002009-12-09T01:24:45.468-05:00LA LEVÉE 25 NOVEMBRE 2009<span style="font-weight:bold;">1. Le Canada et la torture de prisonniers afghans : voilà comment peindre une belle cible sur le dos de nos soldats<br />2. La dictature au Honduras : Ottawa et Washington acceptent la tenue d'élection dans un climat antidémocratique<br />3. La grippe porcine en Russie et en Ukraine aide à réprimer des droits et prolonger un mandat présidentiel<br />4. Mauvais développement : la construction en grande pompe d'une route au Népal <br />5. Grande conférence des États membres de la Cour pénale internationale : l'heure est au bilan<br />6. L'Europe veut mettre une fin au partage des fichiers sur l'internet : ouais, bonne chance!</span><br /><br /><span style="font-weight:bold;">CANADA ET TORTURE</span><br /><br />Le plus troublant dans le rôle joué par le Canada en envoyant de prisonniers Afghans à se faire torturé c'est que ça va contribuer encore plus à créer des terroristes qui nous aurons comme cible<br /><br />Alors on peut dire que la fameuse guerre au terrorisme dans laquelle le Canada participe aura fini par créer plus de terroristes qu'il y en avait avant le fameux 11 septembre<br /><br />Le Canada a toujours joué le rôle du gentil pacifique dans les conflits internationaux... même si ça l'a toujours été en façade<br /><br />Notre pays a joué un rôle important dans toutes les aventures militaires des États-Unis, du Vietnam, à l'Irak, en ex-Yougoslavie, en Haïti et maintenant en Afghanistan<br /><br />Et dans tout ça les Libéraux ne sont pas vraiment mieux que les conservateurs...<br /><br />Lors des débats en chambre à Ottawa sur le rôle du Canada dans ce dossier de la torture d'Afghans, Michael Ignatieff était absent...<br /><br />de toute façon ses écrits et ses dires nous font croire qu'il est pour la guerre et la torture... même s'il joue le rôle de Monsieur droits humains<br /><br />Et du côté des conservateurs, le ministre de la défense Peter Mackay répond aux critiques en disant que ceux ci croient trop vite les dires des Talibans<br /><br />Les talibans, que Mackay semble associer aux prisonniers torturés<br /><br />mais les faits indiquent que c'était loin d'être des méchants que l'on envoyait à souffrir inutilement...<br /><br />Mais des gens qui avaient été ramassés pendant des opérations militaires de routine... pas basé sur des informations solides, mais des doutes et des dénonciations sans preuves<br /><br />Pour la plupart juste des personnes locales comme des fermiers, des chauffeurs de camion, des couturiers, des paysans... bref, des personnes à la mauvaise place au mauvais moment<br /><br />Donc les soldats remettaient ces prisonniers aux Afghans, innocents ou non, à un sort qui était bien connu : la torture<br /><br />Rien pour faire en sorte que nos soldats soient aimés par le peuple que l'on est supposé sauvé...<br /><br />Au contraire, il y a eu encore plus de haine et d'attaques contre eux<br /><br />Alors tout le bien qui a pu être accompli en aidant à construire une école ou une route est contrecarré<br /><br />Les personnes innocentes qui ont été torturées sortent de prison et raconte à leur communauté ce que les soldats canadiens leur ont fait<br /><br />Tout à coup on se trouve avec un paquet de gens qui en veulent aux canadiens... des personnes qui ne savaient probablement pas que l'on existait avant ça<br /><br />Donc en attaquant et en occupant deux pays musulmans au lieu de chasser avec précision une petite bande de terroristes<br /><br />Nos chers politiciens ont causé un grand danger pour leur propre peuple, en plus de dévaster deux sociétés<br /><br />Ce résultat là était sûrement connu... alors on voit de manière irréfutable que la guerre au terrorisme n'a rien à voir avec le terrorisme<br /><br />Plutôt, mettre la main sur du pétrole au moyen-orient et bien graisser l'industrie militaire au Canada avec le plus gros budget de son histoire<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">DICTATURE AU HONDURAS</span><br /><br />Un petit groupe de gens riches, propriétaire d'une grande partie du Honduras, et leur politiciens ont demandé à l'armée d'enlever de force et d'exiler un président élu<br /><br />Ils ont ensuite lancer en prison des milliers de personnes qui se sont opposés au coup d'État... Ils ont fermé et intimidé des médias indépendant<br /><br />Tout en tirant à bout portant sur des manifestants, torturant et battant plusieurs autres aussi<br /><br />Tout ça se déroule depuis quatre mois maintenant, incluant plus de deux des trois mois qui sont légalement désignés pour une campagne électorale...<br /><br />Après ça, la dictature décide de tenir des pseudo élections... La question à poser maintenant demeure si les autres pays devraient reconnaître les résultats de l'élection qui sera tenue ce dimanche, le 29 novembre prochain<br /><br />En Amérique latine on dit absolument pas... aux États-Unis et au Canada la réponse c'est oui absolument<br /><br />Alors pourquoi les gouvernements de l'Amérique latine sont capables de reconnaître cette menace à la démocratie, et pas nous autres?<br /><br />Une des raisons c'est qu'il y a pas mal de gouvernements là-bas qui sont menés par des gens qui ont vécu sous des dictatures<br /><br />Le président du Brésil a été emprisonné par la dictature brésilienne au cours des années 1980<br /><br />La présidente du Chili avait été torturée en prison sous la dictature de Pinochet installée par l'administration Nixon<br /><br />Les présidents de la Bolivie, de l'Argentine, du Guatemala et d'autres ont tous eu à vivre à travers la répression de dictatures de droite<br /><br />Et la menace à la démocratie n'est pas une chose du passée, non plus<br /><br />Il y a deux semaines, le président du Paraguay a congédié la majorité des chefs militaires, ayant en main des preuves crédibles qu'ils conspiraient avec l'opposition politique<br /><br />Ceci est une des conséquences du coup militaire au Honduras le 28 juin dernier<br /><br />Quelle honte ça serait sur le Canada et les États-Unis si on poursuivait la stratégie actuelle de reconnaître ces élections frauduleuses<br /><br />Ça démontrerait que les droits humains et la démocratie comptent pour rien dans les calculs politiques de nos dirigeants<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">LA RUSSIE ET L'UKRAINE FACE À LA GRIPPE</span><br /><br />Le grippe porcine peut être pratique pour les politiciens, qui peuvent l'utiliser pour remettre à plus tard des élections, ou justifier un état d'urgence, au besoin<br /><br />Alors, qui l'eut cru que la grippe aurait attirer notre attention collective cet automne plus que la crise économique?<br /><br />Le monde entier a appris que le virus vient du Mexique, où une douzaine de personnes en sont mortes<br /><br />Mais pour mettre les choses en perspective il y a des dizaines milliers de fois plus de monde qui meurent par d'autres maladies, ou juste la faim, ou un crime violent<br /><br />Enfin, on a fini pas voir que la grippe porcine n'est pas bien différente de la grippe ordinaire qui nous frappe à ce temps-ci de l'année<br /><br />Malgré tout, le chef de l'agence gouvernementale en charge de la santé publique en Russie, Gennady Onishchenko, est devenu de façon inattendue une figure politique prominente en compliquant grandement la vie de dizaine de milliers de personnes<br /><br />Par exemple, des voyages collectifs d'élèves en Espagne et en Grande-Bretagne ont été annulés<br /><br />Les passagers étrangers qui arrivent à l'aéroport en Russie doivent remplir de longs questionnaires détaillés qui sont revus par l'agence d'Onishchenko<br /><br />Et ça demeure un mystère de ce que l'on fait exactement avec ces formulaires et comment l'information est utilisée<br /><br />L'agence de santé publique voudrait aussi remettre des amendes à quiconque se promène en public avec la grippe ne portant pas un masque sanitaire<br /><br />Pendant ce temps là, l'aide au président de l'Ukrain Igor Popov a annoncé que l'état d'urgence pourrait être déclaré vu l'épidémie du virus de la grippe<br /><br />Et que l'élection présidentielle pourrait être repoussée de janvier à mai en conséquence<br /><br />Pour le président ukrainien Viktor Yushchenko, on peut dire que le virus A (H1N1) arrive à point, allongeant son mandat de président pour quelques mois encore<br /><br /><span style="font-weight:bold;">ROUTE AU NEPAL</span><br /><br />Allons au Népal où la construction effrénée de route fait consensus parmi la classe politique<br /><br />Avec la récente inauguration du plan de construction rapide d'une route liant la capitale Kathmandu avec la région de Tarai, une initiative du gouvernement maoiste<br /><br />De loin, on pourrait croire que cette route est construite à partir de bonnes intentions, mais dans plusieurs années on verra que ça été fait durant une période d'utilisation abusive de pétrole<br /><br />les déplacements routiers à base d'hydrocarbures liant Kathmandu aux plaines du sud du Népal représente rien de moins qu'une aberration<br /><br />C'est qu'une large part du plateau tibétain et la plus grande partie des plaines au Népal et au nord de l'Inde dépendent des rivières des Himalaya nourris par les glaciers pour leur eau potable et leur production agricole<br /><br />Et l'on sait ce que les changements climatiques font aux glaciers à travers le monde<br /><br />Mais ce qui est certain c'est que la seule option saine qui reste pour toutes les sociétés c'est de s'éloigner le plus rapidement possible de la dépendance aux hydrocarbures<br /><br />Bien sûr, le Népal n'a pas contribué aux changements climatiques que ses géants voisins la Chine et l'Inde<br /><br />Mais l'inauguration en grande pompe de cette route symbolise à quel point l'élite politique ne saisi pas l'étendue de la crise qui les attend dans pas grand temps<br /><br />Car à part la question des émissions de GES, la quantité d'hydrocarbures globale est sérieusement en déclin<br /><br />Ce que la Terre a pris 180 millions d'années à produire aura été brûlé dans l'atmosphère en moins de 200 ans<br /><br />Et le passage du pic pétrolier veut dire que les prix vont drastiquement augmenté dans les prochains mois<br /><br />Alors, dans ce contexte, le Népal -- et tous les pays du monde, d'ailleurs -- ne peut pas se permettre d'étendre une infrastructure qui mène à une dépendance accrue sur une forme d'énergie qui n'existe pas dans le pays et qui coûtera plus cher et encore plus rare bientôt<br /><br />Mais il est vrai que le système routier du Népal est inadéquat pour les besoins de transport entre la capitale et les plaines et montagnes qui l'entourent<br /><br />Donnant la structure hautement centralisée du gouvernement, et pour le bien d'une structure plutôt fédérative<br /><br />La question des transports doit bien sûr être réglée<br /><br />C'est là qu'un réseau de trains serait la solution, plutôt que des routes<br /><br />Des rails électriques coûterait beaucoup moins cher à la société et aura un impact beaucoup moins négatif sur l'environnement... d'autant plus que les transports en commun ont un effet de cohésion sociale et d'égalitarisme<br /><br />Des choses dont le Népal, un pays qui était tout récemment en guerre civile, a vraiment plus besoin qu'une minorité aisée qui peut se promener en voitures dispendieuses et polluantes<br /><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">COUR PÉNAL INTERNATIONAL</span><br /><br />L'assemblée des 110 États qui font partie de la Cour pénale internationale, qui supervise l'administration de la cour, se réunissait à La Haye aux Pays-Bas depuis neuf jours... jusqu'à aujourd'hui<br /><br />C'était le moment pour les pays membres de renforcer le soutien international à la mission et à l'indépendance de la Cour<br /><br />La CPI a réalisé des avancées notables cette année, notamment avec l'ouverture de son premier procès<br /><br /><br />Mais la Cour est confrontée à des défis importants<br /><br /><br />notamment un certain nombre de mandats d'arrêt encore en suspens dans trois des quatre pays faisant l'objet d'enquêtes<br /><br /><br />et des tentatives pour porter atteinte à la Cour menées par les alliés du Président Omar el-Béchir du Soudan qui est recherché pour crimes contre l'humanité au Darfour. <br /><br /><br />De nombreux Etats parties à la CPI, y compris des Etats africains s'emploient à réaffirmer leur engagement envers la justice internationale.<br /><br /><br />Par exemple, au moins deux membres africains de la CPI -l'Afrique du Sud et le Botswana-<br /><br /><br />ont rejeté une décision prise en juillet par l'Union africaine visant à refuser la coopération de ses membres au sujet de l'arrestation et du transfert du Président el-Béchir.<br /><br /><br />Les membres de la CPI se réuniront également au mois de mai prochain à Kampala, en Ouganda<br /><br /><br />pour une conférence de révision prévue par le Statut de Rome<br /><br /><br />le texte fondateur de la Cour et qui est entré en vigueur en 2002.<br /><br /><br />Lors de cette réunion, les pays membres ont fait le point sur l'état de la justice pénale internationale<br /><br /><br />et examiné des amendements au Statut de Rome.<br /><br /><br />Il était question d'élargir la portée de la justice internationale et évaluer son impact sur les communautés affectées par les crimes relevant de la compétence de la CPI sont parmi les sujets que les Etats ont traité lors de cette conférence<br /><br /><br />Une plus grande coopération internationale est essentielle à la réussite de la Cour<br /><br /><br />Les pays membres de la CPI devraient renforcer ces efforts en créant un groupe de travail permanent<br /><br /><br />pour traiter des questions telles que la réinstallation des témoins et les accords d'application de peines.<br /><br /><br />Le procureur de la CPI a annoncé récemment qu'il allait demander l'autorisation d'ouvrir une cinquième enquête de la CPI, au Kenya.<br /><br /><br />Rappelons que la Cour pénale internationale est le premier tribunal international permanent mandaté pour traduire en justice les auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et génocide<br /><br /><br />Quand les tribunaux nationaux sont dans l'incapacité de le faire ou n'en ont pas la volonté.<br /><br /><br />Le procureur de la CPI a ouvert des enquêtes en République démocratique du Congo, dans le nord de l'Ouganda, dans la région du Darfour au Soudan, et en République centrafricaine.<br /><br /><br />Sur la base de ces enquêtes, 13 mandats d'arrêt et une citation à comparaître ont été émis.<br /><br /><br />Le procureur de la CPI examine aussi un certain nombre d'autres situations dans d'autres pays du monde.<br /><br /><br />Il s'agit du Kenya, de la Colombie, de la Géorgie, de la Côte d'Ivoire, de l'Afghanistan et de la Guinée.<br /><br /><br />L'Autorité nationale palestinienne a aussi présenté une demande au procureur de la CPI, acceptant la compétence de la Cour pour les crimes commis à Gaza.<br /><br /><br />Les grandes conclusions de cette récentes conférences seront tirées aujourd'hui... en espérant qu'elles auront la portée nécessaire à imposer la justice pour toutes les victimes de crimes contre l'humanité<br /><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">LOI CONTRE TÉLÉCHARGEMENT ILLÉGAL</span><br /><br />Le gouvernement britannique serait prêt à accélérer la mise en place de sanctions contre le téléchargement illégal<br /><br /><br />Lors du traditionnel discours du Trône prononcé par la reine d'Angleterre mercredi dernier<br /><br /><br />L'accent a notamment été mis sur la mise en place d'une loi anti-téléchargement illégal plus forte, à l'instar du dispositif français Hadopi.<br /><br /><br />Faisant partie du "Digital Economy Act", qui englobe un ensemble de textes légaux portant sur l'économie numérique au Royaume-Uni, cette loi anti-pirates a été officiellement présentée au parlement vendredi.<br /><br /><br />Fin octobre, les propositions, présentées à l'initiative du ministre des Entreprises, Peter Mandelson, prévoyaient bien l'envoi d'avertissements par courrier aux internautes se livrant à des téléchargements illégaux.<br /><br /><br />Mais, ce projet de loi misait sur l'effet pédagogique de ces mises en garde, n'envisageant pas de recourir aux suspensions de l'accès au web avant au moins un an.<br /><br /><br />Finalement, ces suspensions d'accès reviennent sur le devant de la scène.<br /><br /><br />Sans pour autant faire disparaître le caractère "pédagogique" des avertissements initialement prévus.<br /><br /><br />Cette fois-ci, le gouvernement de Gordon Brown veut adopter une stratégie à deux degrés.<br /><br /><br />D'abord, sensibiliser le public aux problèmes liés au téléchargement illégal de musique ou de films.<br /><br /><br />Et, dans un second temps, les personnes qui s'entêteraient à pratiquer ces téléchargements seraient soumises à des coupures d'internet.<br /><br /><br />Les plans de Mandelson sont dangereux et démontre à quel point il ne comprend pas comment l'internet change les affaires<br /><br />Il a décidé que le temps était venu de protéger l'industrie des disques et de créer une brigade de protection des droits d'auteur<br /><br />Le problème c'est que tout le monde a les outils pour répandre de l'information, et toute tentative de bloquer le partage de fichiers s'avère rapidement une perte de temps et d'argent<br /><br /><br />l'industrie du disque refuse aussi de voir la nouvelle réalité, continuant avec un modèle d'affaire qui manque de considération pour les artistes et les consommateurs<br /><br />Simplement dû à un contrôle complet de la chaîne de distribution et de production... qui grâce à internet est en train de prendre fin<br /><br />Les jours d'envoyer des disques sur un média physique sont derrière nous...<br /><br /><br />Et il n'est pas surprenant de voir que Apple est rendu la première source de musique aux États-Unis<br /><br />Et il existe d'autres entreprises qui vendent de la musique en ligne, pour beaucoup moins cher que le font les quatre grands de l'industrie du disque<br /><br /><br />Et, fait étonnant, depuis l'apparition des services de musique en ligne, le partage de fichiers a même baissé<br /><br /><br />Mais les quatre majeurs résistent, en espérant que leurs réserves massives d'enregistrements leur permettront de continuer comme avant<br /><br /><br />Le virage britannique et français pour s'en prendre au partage de fichier est contre-productif... ce que l'on devrait faire c'est de forcer les entreprises d'utiliser en ligne les licences sur la musique qu'ils ont en réserve<br /><br /><br />Parce que la musique et les médias ont de la valeurs seulement si les gens les écoutent et les utilisentUnknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-43611254301497187792009-12-09T01:16:00.002-05:002009-12-09T01:20:49.179-05:00LA LEVÉE 18 NOVEMBRE 2009<span style="font-weight:bold;">1. La révolution de velours : l'anniversaire de la libération des satellites soviétiques<br />2. Une question d'organisation humaniste : comment les Philippines peuvent empêcher les typhons de tuer autant de personnes<br />3. Cause à effet dans l'angle mort : les liens entre le libre-échange et les changements climatiques<br />4. Le permis moral : la consommation verte nous rend égoïstes et avares<br />5. Le réservoir à sec : l'agence internationale de l'énergie ment sur les réserves globales de pétrole<br />7. L'avenir du journalisme : pourquoi le 4e pouvoir a besoin du gouvernement pour survivre</span><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">RÉVOLUTION DE VELOURS</span><br /><br />C'est le moment de célébrer à Prague en ce moment<br /><br />Afin de marquer ce jour de novembre il y a 20 ans lorsque la révolution de velours a eu lieu<br /><br />Un moment pour marquer le début de la fin du règne soviétique qui a écrasé les mouvements de réforme en Tchécoslovaquie et ses voisins en Europe de l'est et central<br /><br />Pour deux décennies, les troupes soviétiques et les politiciens pantins de Moscou étaient en charge<br /><br />Mais là, en ce novembre 1989 des centaines d'universitaires ont pris les rues du centre-ville de Prague<br /><br />L'escouade anti-émeute a rentré dans la manifestation pacifique et a vargé dans le tas... ce qui a nourri le feu et un mois de manifestations pacifiques supplémentaires<br /><br />C'était le début de la révolution de velours qui a ensuite mené à la fin de la domination soviétique<br /><br />C'était la réalisation d'une libération qui était espérée 20 ans auparavant en 1968<br /><br />Un mouvement qualifié du printemps de Prague<br /><br />Au mois d'août 1968 c'était les troupes soviétiques d'URSS qui ont foncé dans le tas<br /><br />Tuant des douzaines Tchèques d'innocents<br /><br />Les tanks arrivaient des voisins de la Tchécoslovaquie, les chefs de ces satellites de l'URSS avaient peur que si la rébellion Tchèque était un succès<br /><br />Ça pourrait inspirer la jeunesse de leurs propres États de faire la même chose<br /><br />La rébellion écrasée, pour deux décennies ensuite les bureaucrates sans esprits ont dominé la vie publique en Tchécoslovaquie<br /><br />Ils étaient les dirigeants les plus rigides des satellites, avec à leur tête Gustav Husak, devenu premier ministre en 1968<br /><br />Un stalinist pure et dure, Husaz a passé vingt ans à chasser des gens qui n'étaient pas assez communiste à son goût<br /><br />Mais à la fin, Husak et les autres ont succombé aux pressions de la réforme généré par les politiques du glasnost et la prestroika de Gorbachev<br /><br />Et surtout, sous les pressions générées par la révolution de velours qui a commencé il y a 20 ans un jour froid de novembre à Prague<br /><br /><span style="font-weight:bold;">PHILIPPINES ET TYPHON</span><br /><br />Quatre typhons ont frappé les Philippines au cours du dernier mois...<br /><br />Ketsana et deux autres tempêtes ont coûté la vie à plus de 900 personnes aux Philippines.<br /><br />Quelque 87 000 habitants, qui avaient fui les intempéries, se trouvaient toujours dans des abris provisoires quand Mirinae a frappé.<br /><br />Le dernier typhon a entraîné la mort de 20 personnes, la plupart par noyade, dans six provinces des Philippines.<br /><br />Encore une fois on voit la différence entre un pays organisé comme Cuba qui s'occupe des citoyens lorsque les ouragans frappent le pays...<br /><br />Et d'autres où on laisse les pauvres à eux-mêmes<br /><br />Les typhons ont fait d'énormes dommages sur les Philippines<br /><br />Et ça l'a tout à voir avec les manières d'entreprendre les efforts d'aider les victimes<br /><br /><br />Mais le bon gouvernement philippins accusent les squatteurs pauvres et leurs mauvaises habitudes<br /><br /><br />Leurs structures illégales et leurs détritus auraient supposément bloqués les issues naturelles pour l'eau<br /><br />Il sera nécessaire de relocaliser des centaines de milliers de pauvres urbains des soi-disant zones de danger <br /><br /><br />Très pratique de mettre tout le blâme sur les pauvres qui vivent sur les marges des rivières et des lacs mêmes s'ils savent que leur cabanes ne tiendront jamais contre des inondations<br /><br />Quoique les pauvres ne savaient probablement pas à quel point ils étaient en danger devant les typhones de Katsuna et de Parma<br /><br />Riche ou pauvre, tous vivent à un certain degré d'incertitude, mais ceux qui n'ont pas d'options, on le doute, c'est à l'extrême<br /><br />Les pauvres vivent, ou plutôt survivent dans des zones dangereuses<br /><br />Mais ces zones là deviennent dangereuses aux pauvres puisqu'ils manquent de moyens afin d'assurer leur propre sécurité dans ces coins là<br /><br />C'est que les palais et les maisons de riches tombent moins facilement que les petites cabanes devant les rivières et les lacs qui débordent<br /><br />Pourtant ce ne sont pas les pauvres qui causent les changements climatiques qui augmentent la force et la fréquences des typhones et des tempêtes tropicales<br /><br />Non, les pauvres sont les victimes<br /><br />Ceux qui contribuent le plus aux changements climatiques sont les capitalistes<br /><br />les propriétaires des industries qui polluent massivement l'atmosphère d'émission de carbone qui causent le réchauffement climatique<br /><br />Prenons par exemple aux Philippines les dommages causés par les compagnies minières et les développeurs terriens... comme des glissements de terrains pendant des tempêtes<br /><br />Des dommages qui ont eu lieu parce que le gouvernement ne supervise rien du tout depuis des vagues de déréglementation et de privatisation<br /><br />Les solutions sont simples pour les Philippines et partout ailleurs dans le monde qui vivent des problèmes semblables<br /><br />Instaurer un plan d'utilisation coordonné et centralisé d'utilisation des terres<br /><br />Mettre en oeuvre un plan de maisons sociales qui pourrait abriter des millions de familles de Philippins<br /><br />Et si les pauvres doivent être relocalisés ça devrait être dans des communautés décentes dans des maisons durables avec des opportunités d'aller chercher une subsistance<br /><br />Une solution existe à toutes les crises où le peuple s'unit et lutte pour des demandes immédiates en utilisant une vision stratégique de changement social<br /><br /><span style="font-weight:bold;">LIBRE ÉCHANGE</span><br /><br />Dans les 10 ans depuis les protestations à Seattle contre l'organisation mondiale du commerce, l'opposition mondiale au libre-échange et à la globalisation financière s'est généralisée<br /><br />Le public en général a une compréhension bien que sommaire, de comment tout ça fonctionne contre eux<br /><br />Les entreprises parcourent le monde à la recherche de cheap labour, ce qui aide à baisser les salaires dans les pays développés<br /><br />toute règlementation qui réduit les profits est détruite ou ignorée<br /><br />Alors les deux cibles du mouvement altermondialiste ont été le démantèlement de l'OMC et les ententes de libre échange<br /><br />Et même si ces deux cibles sont atteintes les entreprises transnationales n'arrêteront pas de viser les mêmes politiques contre les travailleurs<br /><br />Alors on le voit, la ronde de Doha de l'OMC stagne depuis les huit dernières années, et on est encore loin de la signature d'une entente globale de libre-échange<br /><br />Les nations riches, poussées par leur grandes entreprises, on commencé à pousser pour des ententes bilatérales entre elles et des nations pauvres<br /><br />Pour gonfler leurs profits, les transnationales ont besoin d'un accès garanti aux marchés, au cheap labour, aux ressources premières<br /><br />Une fois qu'elles ont capturé ces items à travers une entente de libre-échange bilatérale, les compétiteurs étrangers sont exclus<br /><br />Du coup, la bataille internationale pour des ressources rares est intensifiée<br /><br />Et la menace de guerre ou de changement de régime est toujours considéré comme une option lorsque les menaces échouent<br /><br />Ça devient clair, alors, que le libre-échange n'est rien d'autre qu'une politique permettant aux transnationales de poursuivre leur buts à même un système plus large<br /><br />Où le capital et les biens se déplacent librement à travers le monde, tout en gardant les travailleurs enfermés à l'intérieur de frontières nationales<br /><br />Mais pas toutes les ententes de libre-échange qui sont égales...<br /><br />Par exemple, il y a l'échange équitable, incluant les demandes pour des salaires décents pour tout les travailleurs, partout dans le monde<br /><br />Et des standards élevés concernant les conditions de travail et la protection de l'environnement...<br /><br />On en reparle<br /><br /><span style="font-weight:bold;"><br />CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET LIBRE ÉCHANGE</span><br /><br />Le décompte a commencé pour la conférence de l'ONU sur les changements climatiques qui aura lieu à Copenhague du 7 au 18 décembre prochain<br /><br />Jamais depuis le sommet de la terre à Rio en 1992 ai-je vu autant de buzz autour d'une réunion mondiale sur l'état de la biosphère<br /><br /> <br />Malheureusement après Rio tous les journalistes sont retournés à la maison et on a oublié la Terre pour un bout de temps... surtout dans les médias<br /><br />Le Sommet de Copenhague sera on l'espère différent...<br /><br />On y parlera pas seulement de standards d'émissions de GES, mais surtout de technologies vertes et d'investissement<br /><br />L'ONU affirme que le monde a besoin d'un investissement de 200G$ afin de combattre les changement climatiques<br /><br />Ce qui veut dire que l'on attend des investissements des grandes entreprises<br /><br />On s'attend à ce que les pays développés puissent offrir aux pays en voie de développement entre 90G$ et 140G$ par année pour des technologies propres<br /><br />Les changements climatiques seront bons pour les affaires finalement<br /><br /><br />Ce qui m'amène à la conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce tenue à Genève du 30 novembre au 2 décembre<br /><br /><br />Le thème générale le système multilatéral d'échanges commerciaux<br /><br />Et l'état général de l'économie... vous serrez surpris d'apprendre qu'il n'y aura absolument rien sur les changements climatiques<br /><br />C'est que les échanges mondiaux ne concernent pas seulement la croissance économique... ça l'a un impact sérieux sur la biosphère<br /><br />Plus d'échange veut dire plus de transport pour les marchandises, ce qui veut dire brûler plus de pétrole<br /><br />... et conséquemment, le réchauffement de la planète<br /><br />Donc les deux grandes rencontres internationales des élus de la planète sont contre productives<br /><br />Pourtant, personne ne parle du rôle que jouent les échanges commerciaux pour nous amener à un point de non-retour<br /><br />C'est que tout effort d'entrer les échanges dans les négociations sur les changements climatiques auront un effet sur les intérêts d'entreprises<br /><br />La Banque mondiale a déjà prédis que si la ronde de Doha abouti ça pourrait générer 291G$ en gains économiques globaux<br /><br />Mais la Banque omet de dire à quel point le Terre va se réchauffer en conséquence<br /><br /><br />Déjà 60% des hydrocarbures du monde va aux transports, et 95% des transports sont dépendants des hydrocarbures<br /><br /><br />Donc lorsque la ronde de Doha sera terminée, on peut être certain que les émissions de GES liées aux transports vont monter en flèche<br /><br /><span style="font-weight:bold;">CONSUMÉRISME ET CHANGEMENTS CLIMATIQUES</span><br /><br />Des chercheurs ont récemment démontré qu'acheter vert donne une bonne conscience aux consommateurs... ce qui mène à un mauvais comportement concernant l'environnement par la suite<br /><br /><br />C'est publié dans la revue Nature : les chercheurs appellent ça l'effet de permis...<br /><br />Des petits gestes verts anodins peut faire en sorte qu'une personne adopte des comportements destructeurs ailleurs<br /><br />Encore une fois je dois dénoncer la justification morale des actions vertes...<br /><br /><br />C'est que des petites habitudes qui ne valent pas grand chose pour protéger la biosphère servent plus à donner bonne conscience qu'autre chose<br /><br /><br />C'est pas vrai que de faire des petites actions locales pousse les gens à vouloir en faire plus pour protéger l'environnement<br /><br /><br />Les gens prennent plutôt leurs petites actions pour justifier leur manque de volonté à s'engager dans des actions plus engageantes<br /><br /><br />Y'a beaucoup de problèmes avec la consommation verte, autrement appelé la démocratie par la consommation...<br /><br /><br />1. Quand on vote par nos achats on joue nécessairement un jeu qui n'est pas démocratique parce qu'il y a des gens qui ont beaucoup plus de votes que d'autres<br /><br /><br />2. et ceux qui ont le plus de votes sont justement ceux qui sont le moins motivé de changer un système qui les a si bien servi<br /><br /><br />3. Un changement dans les habitudes de consommation n'a pas beaucoup d'effet à moins que cela soit accompagné par une action du gouvernement...<br /><br /><br />parce que notre pouvoir vient en agissant comme des citoyens qui demandent du changement politique...<br /><br /><br />et non pas en agissant en consommateurs<br /><br /><br />4. Nous sommes tous très bons lorsque vient le temps de se convaincre que nous n'avons pas d'impact sur l'environnement, disons que nous avons une mémoire très sélective<br /><br /><br />5. C'est certain que nous devons essayer de faire des achats qui font le moins de dommage, sauf qu'il ne faut pas que ces petites décisions nous donne l'impression que fait des choses extraordinaires pour l'environnement<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">RÉSERVES DE PÉTROLE</span><br /><br />Les réserves mondiales de pétroles sont beaucoup beaucoup plus basses que ce qui a été annoncé<br /><br />En réalité, nous sommes passés le pic pétrolier et la situation concernant le pétrole est bien pire que publiquement admis<br /><br />Tout ça selon deux sources anonymes de l'AIE, l'agence international de l'énergie<br /><br />Apparemment l'AIE avait peur de dévoiler les vrais chiffres concernant les réserves... craignant que dire la vérité causerait une panique sur les marchés<br /><br />Les réserves d'hydrocarbures s'épuisent plus rapidement que l'on voudrait l'admettre... et l'AIE surestime, du moins publiquement, la possibilité de trouver de nouvelles sources<br /><br />Alors que l'AIE a affirmé que la production mondiale de pétrole pourrait être augmenté de 83 à 105 millions de barils par jour<br /><br />Beaucoup à même l'organisation croient que maintenir le niveau de production de 90 à 95M par jour serait impossible<br /><br />Pour éviter une perturbation économique significative par le passage du pic pétrolier, il aurait fallu que l'on prenne un virage loin du pétrole conventionnel il y a au moins 20 moins ans<br /><br />Donc maintenant ce n'est plus une question de si il y aura un crash économique, mais quand... tout dépend de la vitesse à laquelle on fonce collectivement vers le mur<br /><br /><span style="font-weight:bold;"><br />L'AVENIR DE L'INFORMATION</span><br /><br />L'écroulement des médias d'information menace la démocratie au point où les citoyens n'auront pas le choix d'exiger que le gouvernement s'en mêle... sinon c'est la dictature et la corruption qui nous attend<br /><br />La production et la circulation de nouvelles de qualité et indépendante est la base d'une société démocratique<br /><br />Et non, Internet ne viendra pas nous sauver, du moins, pas de la manière que ça fonctionne en ce moment<br /><br />Une récente étude de Goldsmiths Leverhulme Media ResearchCentre en Grande-Bretagne le démontre<br /><br />Alors que le modèle économique traditionnel d'information s'enfarge et tombe dans l'ère numérique<br /><br />Les journalistes professionnels sont les premières victimes... ensuite vient les journaux qui tombent en désuétude<br /><br /><br />Vrai, sur le net et à la TV avec les chaînes d'information 24h, il y a eu une augmentation des sources de nouvelles, incluant les journaux gratuits<br /><br />Mais cette multiplication est accompagnée d'un déclin de revenus publicitaires et des mises à pied de journalistes<br /><br /><br />On demande donc à moins en moins de personne de faire plus en plus de travail, de plus en plus rapidement<br /><br />Ces facteurs se combinent pour avoir un impact très négatif sur le journalisme pour le bien commun et l'intérêt public<br /><br />Avec moins de journalistes ayant des postes permanent et pas de sécurité d'emploi<br /><br />Dans cet environnement les journalistes qui reste sont lancés dans la production de nouvelles qui ressemble plus au cannibalisme et le véritable art du journalisme<br /><br />Alors qu'ils doivent remplir plus d'espace à une plus grande vitesse... ils parlent moins à leurs sources,<br /><br />ils sont pris à leur bureau à faire du journalisme en copier-coller<br /><br />Ce qui mène à une homogénéisation du contenu alors que les pressions commerciales obligent les journalistes à se fier non seulement sur les agences de presse, mais sur toutes les forment de collecte d'information peux dispendieuses<br /><br />Si l'on regarde à quelle vitesse ils doivent travailler, la quantité de travail et le bruit auquel sont exposé les journalistes quotidiennement<br /><br />Ça devient presque impossible pour les citoyens ordinaires et des sources non élitistes d'établir des contacts avec les journalistes<br /><br /><br />Un média d'information doit ouvrir assez d'espace pour permettre aux journalistes d'interroger le pouvoir, nourrir le débat public...<br /><br />Tous les gouvernements qui croient vraiment aux principes de base de la démocratie devraient avoir la volonté de trouver les moyens pour que le 4e pouvoir puisse fonctionner correctement<br /><br />C'est-à-dire de créer les conditions pour que les médias d'information travaillent pour l'intérêt public plutôt que purement pour les marges de profit<br /><br />Ignorer ce fait c'est d'accepter qu'on peut se fier sur le marché sur la vitalité de la démocratie<br /><br />Et on sait tous que les marchés n'ont rien à foutre de la démocratie, au contraire<br /><br />Lorsque les profits sont menacés, les valeurs démocratiques et l'éthique sont mise de côté assez rapidement<br /><br />La solution : bien on a de besoin d'un système d'information au-delà du média à profit, subventionné par, mais indépendant de l'État<br /><br />L'absence de volonté nos gouvernements d'aller dans cette direction là est la preuve irréfutable de leur mépris pour la démocratieUnknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-11884418549714381222009-11-16T02:57:00.002-05:002009-11-16T03:03:07.493-05:00LA LEVÉE 4 NOVEMBRE 20091. Le retrait d'Abdhullah de la campagne électorale présidentielle en Afghanistan expose l'absence totale de légitimité d'Hamid Karzai<br /><br />2. 20e anniversaire de la chute du mur de Berlin : tournons notre attention sur les autres murs de la honte qui tomberont un jour<br /><br />3. Les atrocités continuent à l'est du Congo : les forces de l'ONU sont-elles complices? <br /><br />4. Militarisation de l'Amérique latine par les États-Unis : pas le vraiment le changement que je m'attendais d'Obama<br /><br />5. Le Vénézuela : l'état de sa démocratie après 10 ans au pouvoir de Hugo Chavez<br /><br />6. Un tour au Népal : allons voir comment les Maoïstes se débrouillent après trois ans au pouvoir<br /><br /><br />KARZAI<br /><br />La retraite d'Abdullah de la course présidentielle laisse Hamid Karzai au pouvoir en Afghanistan, mais sans aucune légitimité<br /><br />Tous sont pas mal d'accord avec le fait qu'il a fraudé la dernière élection<br /><br />Et Abdhullah s'est retiré lui-même, a-t-il dit, parce qu'il ne pouvait être certain que Karzai ne le ferait pas encore... ajoutant les arguments des coûts de l'élection et les problèmes de sécurité<br /><br />Donc Hamid Karzai demeure au pouvoir, mais tout le monde en Afghanistan reconnait qu'il est corrompu<br /><br />On dénonce depuis des années le fait qu'il s'entoure de vendeurs de drogues, de seigneur de guerre et de criminels<br /><br />Le Canada et les ÉU ne peuvent tout simplement pas défaire les insurgés tout en appuyant un gouvernement aussi illégitime<br /><br />Même son propre frère est impliqué dans le marché de la drogue : Ahmed Wali Karzai, considéré comme un des trafiquants majeurs d'héroïne en Afghanistan<br /><br />le pays au centre de la production d'opium depuis l'invasion des ÉU et de l'OTAN en 2001<br /><br />Comme le New York Times l'a démontré récemment, le frère du président a été un agent de la CIA, recevant des paiements réguliers de l'agence<br /><br />... tout ça au même moment qu'il s'occupait du marché de l'opium et qu'il était occupé à frauder l'élection présidentielle en faveur de son frère<br /><br />Sous l'occupation de l'OTAN, presque chaque Afghan d'importance a eu des contacts avec le marché de la drogue<br /><br />Et lorsque l'on constate l'état réel des choses en Afghanistan, on voit à quel point Harper et Obama font une gaffe majeur de poursuivre notre aventure militaire là-bas<br /><br />Et les arguments voulant que nous combattions pour la liberté et la démocratie ne sont que du vent<br /><br /><br />MURS<br /><br />Le mur de Berlin, également appelé le «mur de la honte», a été érigé en plein Berlin pendant la nuit du 12 au 13 août 1961 par la République démocratique allemande (RDA)<br /><br />Ce mur tentait ainsi de mettre fin à l'exode croissant de ses habitants vers la République fédérale d'Allemagne (RFA)<br /><br />Le Mur séparait physiquement la ville en Berlin-Est et Berlin-Ouest pendant plus de vingt-huit ans.<br /><br />L'affaiblissement de l'Union soviétique, la perestroïka conduite par Gorbatchev et la détermination des Allemands de l'Est, provoquent, le 9 novembre 1989, la chute du mur de la honte<br /><br />Alors cette semaine on a droit à des commémoration de ce 20e anniversaire à travers le monde<br /><br />La plus grande fête hors de l'Allemagne a lieu à Los Angeles, «The Wall Project»... et le message politique qu'on y trouve pourrait en surprendre plusieurs<br /><br />Les artistes sous contrat pour l'événement ont promis des oeuvres qui tirent des analogies entre le mus de Berlin et le mur que les Israéliens ont érigé le long de la frontière avec la Cisjordanie et le mur que les ÉU ont construit le long de la frontière mexicaine<br /><br />Les deux artistes principaux sont Shepard Fairey, créateur du fameux poster d'Obama où il est écrit HOPE, et Thierry Noir, un peintre français connu pour ses oeuvres sur le mur de Berlin<br /><br />Noir a affirmé que sa participation à l'événement visera à tirer des comparaisons entre le mur de Berlin et le mur séparant les ÉU du Mexique, le point principal étant que aucune mur ne reste debout pour toujours<br /><br />Fairey pour sa part, est l'artiste qui fera la comparaison avec le mur de la honte en Israël...<br /><br />Les deux artistes semblent dire que ces deux murs, comme le mur de Berlin il y a 20 ans, devraient tomber... permettant le libre mouvement des personnes... donc des palestiniens en Israël et des Mexicains aux ÉU<br /><br />Le mur de Berlin empêchait les victimes du Stalinisme de retrouver leur liberté à l'ouest...<br /><br />Le mur israélien empêche les victimes du sionisme de retrouver leurs terres volées en Palestine<br /><br />Le mur à la frontière mexicaine, comme le mur de Berlin, divise un territoire en deux : celui qui à une certaine époque appartenait complètement aux Mexicains en Californie et au Sud ouest... Aztlan<br /><br />La palestine réunifiée, l'Aztlan sans division : voilà de belles manières de célébrer la chute du mur de Berlin, en représentant des combats actuels pour la liberté.<br /><br /><br /><br />CONGO ATROCITÉS<br /><br />Certains soldats de l'armée congolaise commettent des crimes de guerre en s'attaquant violemment aux personnes qu'ils devraient justement protéger.<br /><br />La volonté persistante de la MONUC d'apporter son soutien à des opérations militaires pendant lesquelles sont commises des exactions l'implique dans des violations des lois de la guerre.<br /><br />La force de maintien de la paix de l’ONU soutient en connaissance de cause des opérations militaires au cours desquelles des exactions sont commises<br /><br />Les forces armées congolaises dans l'est de la République démocratique du Congo ont tué brutalement des centaines de civils et perpétré un très grand nombre de viols au cours des trois derniers mois,<br /><br />lors d'une opération militaire appuyée par les Nations Unies<br /><br />la force de maintien de la paix de l'ONU au Congo, la MONUC, devrait donc suspendre immédiatement son soutien à l'opération militaire,<br /><br />faute de quoi elle court le risque d'être impliquée dans de nouvelles atrocités.<br /><br />Lors de deux missions d'enquête sur le terrain dans l'est du Congo en octobre 2009,<br /><br />Human Rights Watch a documenté les meurtres d'au moins 270 civils commis délibérément par des soldats congolais entre les villes de Nyabiondo et de Pinga,<br /><br />dans une partie reculée de la province du Nord Kivu depuis le mois de mars.<br /><br />Nombre d'entre eux ont été tués lors de deux massacres perpétrés en août dans les villages de Mashango et de Ndoruma.<br /><br />La plupart des victimes étaient des femmes, des enfants et des personnes âgées.<br /><br />Certaines ont été décapitées, d'autres ont été découpées à coups de machette, battues à mort avec des gourdins ou bien abattues en tentant de s'enfuir.<br /><br />Certains soldats de l'armée congolaise commettent des crimes de guerre en s'attaquant violemment aux personnes qu'ils devraient justement protéger<br /><br />La mission de maintien de la paix de l'ONU est partenaire de l'armée congolaise dans l'opération Kimia II, commencée le 2 mars dernier.<br /><br />L'objectif est de désarmer par la force les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), une milice hutue rwandaise, dont certains chefs ont participé au génocide au Rwanda en 1994.<br /><br />Les soldats du maintien de la paix de l'ONU fournissent aux soldats congolais un soutien opérationnel et logistique important, notamment une puissance de feu militaire, le transport et des livraisons des rations et de carburant.<br /><br />L'un des massacres de l'armée congolaise s'est produit début août sur la colline de Mashango, à 15 kms de Nyabiondo, où les soldats du maintien de la paix de l'ONU ont une base.<br /><br />au moins 81 civils ont été tués quand les soldats de l'armée congolaise ont attaqué cinq hameaux distants de quelques kilomètres les uns des autres, dont un seul abritait des combattants rebelles.<br /><br />Les soldats congolais auteurs de l'attaque n'ont fait aucune distinction entre combattants et civils, tirant souvent à bout portant ou massacrant leurs victimes à coups de machettes.<br /><br />Le 29 octobre, la MONUC a signalé que l'armée congolaise avait déclenché de nouvelles opérations militaires dans la zone située au nord de Nyabiondo, soulevant des préoccupations quant à de nouvelles attaques contre les civils.<br /><br />soldats de l'armée congolaise avaient tué délibérément au moins 505 civils depuis le début de l'opération Kimia II entre mars et septembre.<br /><br />Il va de soit que les crimes de guerre commis par les milices FDLR ne justifient absolument pas que les soldats du gouvernement congolais commettent des atrocités<br /><br />L'ONU doit s'interroger fermement sur le rôle de ses soldats du maintien de la paix qui soutiennent des opérations donnant place à de pareilles exactions.<br /><br />la MONUC a l'obligation, avant d'accepter de soutenir toute opération militaire avec l'armée congolaise, de garantir que de telles opérations sont organisées et menées en accord avec le droit humanitaire international.<br /><br />La MONUC ne peut participer à aucune opération dans laquelle il y a des raisons fondées de croire que les unités de l'armée congolaise concernées peuvent violer le droit humanitaire international.<br /><br />Le 30 octobre, les soldats du maintien de la paix de l'ONU et l'armée congolaise ont mis en place un comité provincial conjoint au Nord Kivu pour enquêter sur les violations des droits humains commises par les soldats de l'armée et pour renvoyer les commandants auteurs d'exactions.<br /><br />La création d'un comité similaire est prévue au Sud Kivu.<br /><br />Les opérations militaires menées depuis janvier, notamment l'opération Kimia II, ont entraîné le désarmement de 1 243 combattants FDLR sur un total estimé à 6 000,<br /><br />mais les FDLR continuent à recruter et leur capacité à attaquer des civils demeure intacte.<br /><br />Les soldats du maintien de la paix de l'ONU devraient développer une stratégie globale pour désarmer les FDLR, en faisant de la protection des civils une priorité.<br /><br />Leur mandat permet aux soldats du maintien de la paix d'utiliser la force pour désarmer les FDLR à eux seuls, sans joindre leurs forces à l'armée congolaise commettant des exactions.<br /><br />Il est urgent d'envisager d'autres options n'entraînant pas de nouvelles violences contre la population de l'est du Congo pour désarmer les milices FDLR.<br /><br /><br /><br />MILITARISATION AMERIQUE LATINE<br /><br />Les ÉU ont été fondé comme étant un bébé empire, selon les mots de George Washington<br />La conquête de territoires a toujours été partie intégrante de cette aventure impériale<br /><br />Des premiers jours, le contrôle de son propre hémisphère a été un but central<br /><br />Et récemment, l'Amérique latine a retrouvé sa place dans la planification globale des ÉU<br /><br />Car si les ÉU ne peuvent pas contrôler leur cour arrière, ils ne peuvent pas espérer avoir du succès ailleurs dans le monde<br /><br />Le problème c'est que l'Amérique du sud a connu une révolution démocratique, tentant de retrouver son indépendance, agrandissant ses liens internationaux du même coup<br /><br />Traditionnellement, l'Amérique latine est contrôlée par une minorité européanisée au milieu de masses écrasantes de pauvres et de personnes souffrantes<br /><br />En juillet, Washington et la Colombie ont conclu une entente qui permettait aux ÉU d'utiliser sept bases militaires en Colombie<br /><br />La raison officielle est de contrer les narco-traffiquants et le terrorisme, mais l'idée est vraiment de faire de la Colombie le centre régional d'opération pour le Pentagone<br /><br />La Colombie a de loin la pire dossier concernant la violation de droits humains en Amérique latin depuis la fin des guerres en Amérique centrale au cours des années 1980<br /><br />Et la corrélation entre l'aide américaine et la violation de droits humains ne fait aucun doute<br /><br />En février dernier, la commission d'Amérique latine sur les drogues et la démocratie a publié son analyse de la guerre américaine contre la drogue au cours des dernières décennies<br /><br />la conclusion a été, sans surprise, que la guerre à la drogue a été un échec lamentable<br /><br />et ce que l'on recommande est un changement radical de politique... loin des mesures dures, vers des solutions moins coûteuses et plus efficaces : la prévention et le traitement des dépendances à la drogue<br /><br />On le sait, la guerre à la drogue, comme la guerre au crime et la guerre au terrorisme, sont toutes poursuivies pour des raisons autres que les titres... les raisons sont toujours révélées par les conséquences<br /><br />Au cours de la dernières décennie, les ÉU ont augmenté leur aide militaire et l'entraînement d'officiers en Amérique latine afin de combattre le populisme radical<br /><br />La 4e flotte américaine, démantelée en 1950, a été réactivée en 2008, peu après l'incursion militaire de la Colombie en Équateur<br /><br />La 4e flotte patrouille, depuis, les eaux des Caraïbes, de l'Amérique centrale et du sud<br /><br />Cette militarisation de l'Amérique du sud s'aligne avec la construction de bases américaines ailleurs dans le monde... celle à Baghdad qui s'élève au coût de 1,8 milliards $ par année<br /><br />Ainsi que des méga ambassades au Pakistan et en Afghanistan<br /><br />Pas vraiment les changements promis au cours de la campagne électorale de Barack Obama, du moins, pas ceux auxquels le monde s'attendait lorsqu'il célébrait sa victoire à la même date l'an dernier<br /><br />POLITIQUE VENEZUELA<br /><br />Dix ans après l'élection de Hugo Chavez au poste de président du Venezuela, le mouvement qui a inspiré son élection demeure divisé par rapport à ses buts et ses stratégies<br /><br />Il va sans dire que Hugo Chavez est devenu le visage du Venezuela<br /><br />Son gouvernement s'est joint a un puissant mouvement syndical, un certain secteur d'entrepreneurs progressistes, joué un rôle interventionniste dans l'économie et défié les intérêts économiques étrangers<br /><br />Avant le début de l'ère dela globalisation financière au cours des années 1980, presque tout ceux qui voulaient du vrai changement politique défendait une approche étatiste, c'est-à-dire du haut vers le bas<br /><br />L'approche militante est plutôt axée sur des relations d'égal à égal qui se construisent hors des centres traditionnels de pouvoir<br /><br />Le mouvement Chavista représente simultanément ces deux approches : il y a ceux qui défendent l'approche étatiste, comme les membres du parti socialiste uni pour le Venezuela<br /><br />Il y a des Chavistas qui sont indépendants et très critiques des partis politiques et défendent vigoureusement les stratégies militantes, de base et horizontales<br /><br />Incluant nommer les candidats qui se présenteront aux élections<br /><br />Ils sont très critiques des chefs de parti qui tolèrent la corruption et le comportement bureaucratique qui tue l'enthousiasme pour le mouvement chaviste<br /><br />Lors de l'Assemblée constitutionnelle de 1999, la base militante a vigoureusement défendu le principe que la démocratie directe remplacerait un jour la démocratie représentative<br /><br />Mais les chefs de parti sont plutôt en faveur de l'approche verticale, étatique, voyant le Chavisme plutôt comme un bloc qui doit défendre le processus révolutionnaire<br /><br />Et qui demande donc l'unité du mouvement, peu importe les coûts<br /><br />Cette dualité, très forte,au sein d'un grand mouvement, le fait que ni l'un ni l'autre n'a pu prendre le dessus au cours des dix dernières années, est vraiment une caractéristique unique au processus mis de l'avant par Chavez<br /><br />En 2004, on a commencé à voir l'émergence d'une démocratie, d'une économie participative au Venezuela<br /><br />La création de dizaines de milliers de coopératives, l'implication des travailleurs dans les processus de décisions dans des entreprises publiques et privées<br /><br />En 2006, la création de conseils de communauté, qui surveillent et démarrent même des travaux publics et des programmes en santé<br /><br />Pendant ce temps là, l'État a créé des structures encourageants la participation populaire, la promotion de valeurs socialistes, le financement d'activités<br /><br />Les activités des groupes communautaires et des mouvements sociaux durant le règne de Chavez a sans doute amélioré la confiance et la fierté des groupes comme les femmes, les afro-vénézuéliens et les peuples autochtones<br /><br />Mais il demeure que l'attitude antagoniste entre les dirigeants des deux côtés du mouvement n'a pas diminué pour autant<br /><br />Le fait que Chavez endosse les éléments importants des deux côtés montre que la démocratie vénézuélienne connaîtra probablement une mutation qui l'approfondira aux cours des prochaines années<br /><br />Et une réussite de l'expérience au Venezuela, sera sans doute un modèle à suivre pour les mouvements de gauche et progressiste à travers le monde, trop souvent fragmentés <br /><br />et inefficaces<br /><br /><br />NEPAL<br /><br />On termine l'émission en allant sur le toit du monde, au Népal, où un antagonisme entre les deux forces politique menace la paix<br /><br />Presque un million de Népalais ont envahi les rues de Kathmandou le 24 avril 2006 dans une démonstration historique pour un retour à la démocratie parlementaire<br /><br />Cette manifestation pour la paix a donné espoir que un des pays les plus pauvres du monde pourrait choisir la voie de la paix, de la prospérité et de la sécurité<br /><br />La démocratie, il semblerait, était la force montante qui pourrait guérir les blessures d'une insurrection maoïste qui sur 10 ans a pris 13 000 vies<br /><br />Trois ans après, on remarque de véritables signes de progrès<br /><br />Le Népal a initié un vrai processus de paix, passant d'une des plus vieilles monarchies au monde à la plus jeune république<br /><br />Et mener des élections avec succès qui a donné naissance à un gouvernement de coalition dirigée par les maoïstes<br /><br />Par contre, au-delà des apparences, le jeune processus de paix vacille<br /><br />Depuis l'assemblée constitutionnelle d'avril 2008, la question de l'intégration des combattant maoïstes dans l'armée népalaise demeure un problème épineux<br /><br />Écrire une nouvelle constitution en vue de la convention de mai 2010, refaire l'infrastructure du pays et j'en passe<br /><br />Les Maoïstes sont loin d'être tout puissant, mais ils sont le seul parti politique capable de paralyser le pays... leur quête d'une suprématie civile en rédigeant une nouvelle constitution dérange énormément les centres traditionnels de pouvoir<br /><br />Au-dessus de tout ça, il y a l'ombre de l'Inde, puissant voisin au sud qui a agi pour imposé en quelque sorte, un processus de paix<br /><br />Et l'Inde n'a jamais été à l'aise avec la victoire électorale des Maoïstes et les demandes répétées du peuple pour du changement<br /><br />L'Inde a donc utilisé des tactiques interventionnistes à travers des politiciens népalais afin de mener éventuellement au renversement des Maoïstes<br /><br />L'Inde est aussi le plus grand fournisseur d'armes à l'armée népalaise<br /><br />Tout ça nous mène vers une nouvelle militarisation de l'évolution népalaise, loin de l'esprit de paix et de coopération qui existait en avril 2006Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-85046475586679048882009-11-16T02:47:00.002-05:002009-11-16T02:56:29.506-05:00LA LEVÉE 29 OCTOBRE 20091. La présidentielle en Tunisie : le véritable Cirque du Freak<br />2. L'entité corrompue de l'autorité palestinienne : avec des amis comme ça, qui a besoin d'ennemis?<br />3. Le Canada, le pays le plus pro-Israël... au monde!<br />4. La reconnaissance du Kosovo par les Nations Unies : un précédent qui plongera le monde dans le chaos<br />5. La cour suprême italienne critique le comportement anticonstitutionnel de Berlusconi<br />6. Rubrique où sont les journalistes économiques : Ottawa, la plus grande banque de prêts hypothécaires à haut risque... au monde!<br /><br />CHANGEMENTS EN TUNISIE?<br /><br />La victoire certaine d'un président qui est là depuis un boutte après une campagne électorale frauduleuse est un événement trop courant dans le monde arabe<br /><br />Mais le cas de la Tunisie est vraiment unique, dans un sens<br /><br />Le président de la Tunisie, Zine El Abidine Ben Ali est garanti d'être réélu pour un 5e mandat à l'élection présidentielle qui a eu lieu le 25 octobre dernier<br /><br />Ce résultat certain révèle l'autoritarisme de ce pays d'Afrique du nord arabe... et démontre aussi à quel point la communauté internationale continue d'accepter ce manque de démocratie sans vraiment poser de questions<br /><br />La Tunisie, faut le dire, ne rejette pas formellement les standards occidentaux de la démocratie, contrairement à, disons, son voisin la Libye<br /><br />Non la Tunisie maintient un niveau assez élevé d'éducation de sa population et la protection des droits des femmes<br /><br />Le pays maintient une politique de marché-libre et l'encadrement de tendances islamistes : deux choses qui font un environnement sécuritaire et stable pour l'investissement économique de l'Europe et des ÉU<br /><br />Mais en même temps, ce modèle de gouvernance permet au président, opérant à travers son parti le ralliement constitutionnel démocratique, le RCD<br /><br />afin de présenter un visage gentil au monde tout en consolidant son contrôle ferme sur le pays<br /><br />Voici comment fonctionne des élections en Tunisie : l'opposition a le droit de présenter des «candidats»<br /><br />Mais Ben Ali, qui a pris le pouvoir en 1987, remporte toutes les élections avec une majorité suprême<br /><br />en 2004 c'était 94,5% du vote, en 1999 c'était 99,5%<br /><br />Et la concentration de pouvoir s'étend profondément dans l'économie<br /><br />La Tunisie a connu une vague de privatisation depuis la fin des années 1980<br /><br />Mais seulement ceux qui sont près du régime peuvent en profiter<br /><br />Alors depuis 2002, Ben Ali fait croire qu'il existe un certain pluralisme, mais derrière la façade c'est lui qui a le contrôle total<br /><br />Donc une nouvelle peut bien garantir 25% des siège du parlement à l'opposition, c'est quand même le RCD d'Ali qui domine<br /><br />Et encore, il y a une forte proportion des 25% des sièges qui sont occupés par des pro-Ben Ali déguisés<br /><br />Il n'y a pas de doute que le RCD contrôle la vie publique et privé de la Tunisie... avec 2,7 millions de Tunisiens membres, sur une population de 5 millions d'électeurs<br /><br />Et faut voir aussi que le taux de participation des élections tournent autour des 20%<br /><br />Alors le développement économique de la Tunisie depuis 20 ans a beau être décrit comme un miracle<br /><br />Il y a peu de rationalité et de justice dans la redistribution économique de la Tunisie...<br /><br />L'économie tunisienne est surtout un véhicule qui permet à Ben Ali de récompenser ses alliés et de marginaliser ou punir ceux qui osent le contester<br /><br />Le salaire des journalistes qui travaillent pour des publications indépendantes, c'est-à-dire, autre que pro-gouvernemental, sont pathétiques<br /><br />La région du sud, qui reçoit moins d'argent de l'industrie touristique que le nord, et qui est traditionnellement moins sympathique à Ben Ali, ne reçoit presque rien en programmes sociaux ou en allocation d'infrastructure<br /><br />en général, le taux de chômage pour les nouveaux diplômés est de 43%, et les investisseurs étrangers commencent à s'inquiéter de la corruption grimpante et de l'opacité du système financier<br /><br />Mais l'absence de démocratie rend ça difficile d'attaquer ces problèmes là<br /><br />La seule chose qui permet à la Tunisie de paraître stable c'est la censure systématique des médias et une absence d'information sur les violations des droits humains<br /><br />La Tunisie est le parfait exemple du genre de régime semi-autoritaire qui a émergé dans le monde arabe depuis les années 2000<br /><br />Et si rien n'est fait, Ben Ali laissera finira par laisser le pouvoir à un réseau de clans qui n'ont absolument aucune vision cohérente de projet politique pour le pays<br /><br />Le résultat sera certainement une menace à la fameuse stabilité du pays<br /><br /><br />AUTORITÉ PALESTINIENNE<br /><br />Alors que les bombes israéliennes tombaient sur la bande de gaza entre le 27 décembre 2008 et le 18 janvier de cette année, des millions de personnes à travers le monde prenaient la rue pour faire entendre leur colère<br /><br />L'aspect sanguinaire de cette attaque à sens unique, surtout le fait de la mener contre une nation pauvre, sans défense, a uni des gens partout à une cause commune<br /><br />Mais parmi ceux qui semblaient imperturbables, voire totalement froid au destin des victimes dans la bande de gaze, étaient l'élite palestinienne située en Cisjordanie<br /><br />L'accord de Oslo de septembre 1993 a complètement détruit la culture palestinienne... séparant en deux l'autorité palestinienne entre la Cisjordanie et la bande de gaza<br /><br />Ceux qui espéraient que les horribles abus dont ont été victimes les gens de gaza allaient créer une solidarité avec l'élite palestinienne à Ramallah ont certainement été déçus<br /><br />Alors que l'autorité palestinienne a retiré son appui aux recommandations faites par le juge de l'Afrique du sud, Richard Goldstone, qui a déposé un rapport lucide et complet sur la guerre de 23 jours qui a frappé la bande de gaza<br /><br />son rapport dénonce la terreur israélienne, mais critiques les tactiques palestiniennes aussi<br /><br />Mais la critique d'Israël occupe presque toutes les 600 pages du rapport de Goldstone<br /><br />La prochaine étape était pour le conseil des droits humains d'envoyer le rapport pour considération par le conseil de sécurité de l'ONU<br /><br />qui était supposé étudier les conclusions afin de référer le cas à la cour criminelle internationale<br /><br />Considérant les implications historiques d'un tel geste, le Hamas a totalement accepté les recommandations du rapport<br /><br />Israël, appuyé comme d'habitude par les ÉU, l'a rejeté, accompagnant le rejet de toutes sortes d'accusations et d'insultes envers le juge juif de réputation mondiale<br /><br />La résolution, condamnant Israël et appelant au transfert du rapport au conseil de sécurité, était du pour un vote par le conseil des droits humains le 2 octobre dernier<br /><br />Mais, hélas, on a reculé à la demande de l'autorité palestinienne et son président Mahmoud Abbas<br /><br />Je vous entends, comment un chef d'une nation souffrante pouvait faire une telle erreur?<br /><br />Repoussant un vote urgent et une discussion sur un rapport concernant la mort de plus de 1400 personnes<br /><br />les blessures graves et les traumatismes sur des milliers de plus... on remet ça à dans six mois<br /><br />pourquoi? eh bien on justifie ça avec le fait que ça pourrait perturber le processus de paix avec Israël<br /><br />Mais pour le Fatah, le progrès sur le front du processus de paix est synonyme de l'existence continue de l'autorité palestinienne<br /><br />qui fonctionne de plus en plus comme un sous-contractant des forces de sécurité et l'administration civile d'Israël sur les territoires occupés<br /><br />Israël avait menacé que d'aller de l'avant avec le rapport Goldstone pourrait menacer la possibilité pour Wataniya, une entreprise de télécommunication, de commencer ses opérations en Cisjordanie<br /><br />l'affaire c'est que les télécommunications sont la base de l'économie de l'élite palestinienne... donc du Fatah et des hauts placés de l'autorité palestinienne<br /><br />qui est, en passant, totalement corrompu... une forte proportion des milliards en aide internationale qui ont été envoyé en Palestine à la suite de la signature d'Oslo s'est retrouvé depuis dans des comptes en banque privés<br /><br />Avec la corruption, tout à coup l'occupation d'Israël dans les territoires envahis en 1967 n'est plus un problème<br /><br />L'autorité palestinienne s'est soumise non pas par peur d'Israël, mais par crainte de voir un ralentissement des affaires et des contrats<br /><br />Les Palestiniens déçu par ce plus récent chapitre à l'ONU, doivent sérieusement prendre à considération cette culture hérité du pseudo processus de paix d'Oslo et l'élite corrompue de l'autorité palestinienne<br /><br />car, pendant ce temps là, Israël continue de s'immiscer dans les villes et villages des territoires occupés de la Cisjordanie, et une nouvelle vague de bombardements attend la bande de gaza<br /><br />CANADA ISRAEL<br /><br />Depuis que les conservateurs de Stephen Harper sont au pouvoir on dirait que le Canada est devenu plus pro-Israël que les ÉU<br /><br />en juin, Israël a commencé à empêcher des nord américains avec des noms sonnant palestinien de passer par l'aéroport Ben Gurion au cœur de l'État hébreux<br /><br />l'administration Obama a aussitôt fait savoir son objection disant que Israël faisait de la discrimination contre des citoyens américains d'origine palestinienne<br /><br />Par contre, pas un mot venant d'Ottawa, même si de nombreux hommes d'affaires canadiens d'origine palestinienne étaient affectés par cette nouvelle politique<br /><br />Le Canada est vraiment devenu, du moins diplomatiquement le pays le plus pro-Israël au monde...<br /><br />Même les représentant d'Israël sont d'accord avec cette affirmation<br /><br />Après avoir rencontré des représentants du gouvernement fédéral, ainsi que le chef de l'opposition Michael Ignatieff en juillet 2009<br /><br />le ministre des affaires étrangère, Avigdor Lieberman, qui en passant a déjà appelé à l'expulsion pur et simple des citoyens palestiniens du territoire israélien, a dit qu'il était difficile de trouver un pays aussi gentil envers Israël que le Canada en ce moment<br /><br />rappelons aussi que deux jours après l'élection du gouvernement minoritaire de Harper en janvier 2006, le Hamas a remporté des élections législatives tout à fait honnêtement<br /><br />Bien Harper a décidé que le Canada allait être le premier pays, après Israël bien sûr à couper son assistance à l'autorité palestinienne<br /><br />La fin de l'aide, qui a eu l'effet prévisible d'approfondir les divisions dans la société palestinienne, a eu des effets dévastateurs<br /><br /><br />Supposément que la fin de l'aide avait rapport avec le refus du Hamas de reconnaître Israël<br /><br /><br />Or, le Canada entretient toujours de belles relations avec le gouvernement israélien mené par le Likoud, un parti sioniste de droite, qui en passant ne reconnait pas le droit des palestinien d'avoir leur propre État<br /><br /><br />Harper a expliqué que l'assistance envers un gouvernement palestinien à l'avenir sera mesuré par rapport à ses engagement envers les principes de non-violence<br /><br /><br />Mais l'appui tacite d'Israël n'a jamais été fait selon ces mêmes standards ou la fin de la colonisation illégale des territoires occupés<br /><br /><br />en mars 2007 différentes factions politiques représentant 90% de la société palestinienne ont formé un conseil législatif d'unité <br /><br /><br />Pas grave, les conservateurs ont boudé le nouveau gouvernement<br /><br /><br />lorsqu'un représentant de ce gouvernement s'était rendu à Ottawa lors d'une tournée mondiale pour la paix, le ministre des affaires étrangère Peter MacKay a refusé de le rencontrer<br /><br />faisant du Canada le seul pays à part Israël à l'avoir fait<br /><br />et une fois que le Hamas a été chassé de l'autorité palestinienne... eh bien, voila tu pas que l'ACDI, l'agence canadienne de développement international a envoyé 8 millions de nos dollars à l'organisation corrompue jusqu'à la moelle<br /><br /><br />Je rappelle que pour 27 mois, Israël a empêché la bouffe et la médecine d'entrer dans la bande de gaza, mais du côté du gouvernement Harper, c'est le silence total<br /><br /><br />Le Canada est le seul pays au conseil des droits humains de l'ONU a voter contre une résolution en janvier 2008 qui appelait à une action urgente internationale afin de mettre fin à l'agression d'Israël sur Gaza<br /><br /><br />Pendant que le monde entier disait à Israël d'arrêter ça, incluant le Venezuela qui a chassé l'ambassadeur israélien du pays...<br /><br /><br />bien le Canada, à la place, a décidé de représenter les intérêts d'Israël au Venezuela<br /><br /><br />en fait, Ottawa fait ça pour Israël a Cuba depuis 1973<br /><br /><br />Mais, malgré la relation amoureuse des conservateur pour un état qui viole systématiquement des droits humains<br /><br /><br />l'opposition militante envers Israël au Canada n'a jamais été aussi grande que maintenant<br /><br /><br /><br />KOSOVO ET NATIONS UNIES<br /><br />La possibilité des Nations Unies de jouer un rôle émergeant en cette ère de diplomatie multilatérale est sérieusement compromise par sa reconnaissance de l'indépendance du Kosovo<br /><br />Pourtant, quelques développement récents à l'ONU ont été très encourageants<br /><br />Le discours de Obama à l'assemblée générale le 23 septembre dernier<br /><br />le jour suivant une résolution unanime du conseil de sécurité en faveur du désarmement nucléaire<br /><br />l'ONU devrait être au centre des processus globaux pour un monde durable et sécuritaire<br /><br />Mais avec cette reconnaissance pressée du Kosovo malgré l'opposition de la Serbie et, plus important encore, de la Russie, en février 2008, il y a peut-être un réel danger de tuer dans l'oeuf ce nouveau virage de multilatéralisme, voire même l'autorité de l'ONU<br /><br />Cette décision d'accepter l'indépendance du Kosovo a crée un précédent par rapport aux conventions internationales pour la création de nouveaux États<br /><br />violant même la charte de l'ONU sur l'intégrité territoriale des États qui est en place pour empêcher que tous les groupuscules séparatistes du monde essaient de s'arracher un petit royaume par la violence<br /><br />Oui, l'ONU et surtout le conseil de sécurité doit être réformé, mais d'ici là s'il est pour conserver un semblant de légitimité faudrait qu'il respecte ses propres règles<br /><br /><br />Et donc la reconnaissance du Kosovo a mené à la séparation de l'Ossétie du sud et de l'Abkhasie en août 2008, deux territoires de la Georgie maintenant reconnus par la Russie<br /><br />Si les pays de l'ouest peuvent choisir quand ils veulent ignorer les principes de la loi internationale et les règles du conseil de sécurité de l'onu... bien faudra s'attendre à ce que la Russie et la Chine le fasse, aussi<br /><br /><br />BERLUSCONI<br /><br />La cour constitutionnelle de l'Italie est sous attaque par le premier ministre Silvio Berlusconi, le président, les critiques dans les médias et l'opposition politique y goûtent aussi<br /><br />ça démontre à quel point Berlusconi est sous pression en ce moment...<br /><br />un verdict important de la cour a eu lieu le 7 octobre dernier, décidant qu'un loi passée plus tôt cette année donnant l'immunité parlementaire à Berlusconi était anti-constitutionnelle<br /><br />Cette loi était supposé empêché Berlusconi de se faire poursuivre sur des charges de pot-de-vin, de corruption et de fraude fiscale<br /><br />donc on le voit les conséquences de cette décision juridique pourraient être significatives<br /><br />la possibilité de voir Berlusconi poursuivi sur trois cas différents pourraient mener à la fin de son gouvernement de coalition, et donc à de nouvelles élections<br /><br /><br />Fait surprenant, ceux qui ont cherché à faire respecter la règle de droit en Italie c'était les juges, et non pas la classe politique décadente<br /><br /><br />Maintenant, peu importe le destin légal et politique de Berlusconi, l'Italie aura du mal à se relevé de l'héritage laissé par sa longue période d'hégémonie sur le pays, son ombre de populisme post-moderne entachera la démocratie et la justice pour un bout de temps<br /><br />C'était donc typique de Berlusconi de répondre au verdicte de la cour constitutionnelle en dénonçant les juges comme étant de sales gauchistes<br /><br />la même accusation était réservé au président de la république, qui a appuyé la décision des juges, demandant au premier ministre de respecter la constitution, qui est, après tout, la loi fondamentale du pays<br /><br />il se plaint que ces complots de gauchistes l'empêche de faire son boulot de premier ministre<br /><br />Berlusconi n'a rien à cirer de respecter la séparation des pouvoirs, ou l'opposition saine d'une société civile et c'est ça qui sera vraiment dommageable pour l'Italie, ensuite... la perte de légitimité de ses institutions démocratiques<br /><br />Berlusconi joue donc ses dernières cartes, il a l'option de lancer des élections, qui selon les sondages il remporterait certainement<br /><br />il a déjà dépensé des millions en frais d'avocat, alors ça ne sera certainement pas facile de le traîner en cour<br /><br />c'est certain qu'avec tous les scandales qui tournent autour de lui... à cette âge avancée, on ose croire qu'il s'agit de la dernière bataille de Berlusconi<br /><br />en espérant que la prochaine générations de leaders en Italie mettra de côté le populisme crasse, et ramènera une véritable démocratie en Italie<br /><br /><br /><br />PRÊTS HYPOTHÉCAIRES À HAUT RISQUE<br /><br />revenons sur le cas de notre cher gouvernement Harper...<br /><br />qui, pour maintenir l'image d'un bon gestionnaire économique pour remporter une majorité à la prochaine élection... est en train de créer la même bulle immobilière qui a fait tomber l'économie américain il y a exactement un an maintenant<br /><br />La société canadienne d'hypothèque et de logement, le SCHL, une agence du gouvernement fédérale, a été lancé sur une folie de prêts hypothécaires à haut risque... ce qui donne l'impression que l'économie canadienne se relève mieux qu'ailleurs<br /><br />Les prix des maisons ont même augmenté dans certaines provinces, au sud de l'Ontario les maisons en vente se font même rares<br /><br />Le crédit coule à flot au Canada parce que Ottawa est devenu le plus grand distributeur de prêts hypothécaires à haut risque au monde<br /><br />Le gouvernement Harper a changé les règles au SCHL, évitant au Canada une chute des prix des maisons... aux ÉU c'est 32% de chute depuis l'an dernier<br /><br />Le crédit est très serré aux EU parce que aucune banque ne veut prendre de gros risques en ce moment<br /><br />c'est parce que les prêts hypothécaires à haut risques ne sont pas supporté par le gouvernement<br /><br />Mais ici, Ottawa joue ce rôle sans s'en inquiéter pour autant, à travers le SCHL<br /><br />Le but du SCHL était de garantir 340 milliards en prêts hypothécaire à la fin de 2009, mais est sur la voie d'atteindre 500 milliards à la fin de 2010<br /><br />Le total du crédit hypothécaire au Canada est passé de 12 à 14% du PNB en 2009<br /><br />on fait exactement ce que les EU ont fait sous Bush au cours des dernières années... le taux d'approbation pour le crédit risqué est passé de 33% en 2007 à 42% en 2008<br /><br /><br />Au sommet de la bulle immobilière aux ÉU, avant que ça éclate dans notre face, les prix des maisons étaient cinq fois le revenu moyen du ménage américain<br /><br />au Canada ce ratio est de 7,5... 50% plus haut!<br /><br />cette politique du haut risque empêche le développement naturel d'une récession... c'est à dire de purger les excès de la période de boom<br /><br />Donc cet argent facile du SCHL a augmenté l'endettement des propriétaires de maison de 9,3% de juin 2008 à juin 2009<br /><br />dans deux ou trois ans, la majorité de ces prêts là risques de ne plus être remboursable... et ça sera à nous tous d'en payer le prixUnknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-65232398727157987932009-11-16T02:38:00.002-05:002009-11-16T02:46:09.944-05:00LA LEVÉE 14 OCTOBRE 20091. Toujours l'argent en premier : le génocide des arméniens par la Turquie enterré <br /><br />2. Victoire creuse du Sri Lanka : pourquoi les Tamouls sont prisonniers dans leur propre pays<br /><br />3. 10 ans de souveraineté du Timor oriental : un million d'est-timorais face à leur destinée<br /><br />3. La fin du dollar américain : comment la Chine planifie son invasion économique du moyen-orient<br /><br />4. La Taxe Tobin : un grain de sable dans l'engrenage financier au profit de l'économie réelle<br /><br />5. Le problème avec les économistes : ils ont trop joué les perroquets durant leurs années à l'université<br /><br /><br /><br />GENOCIDE TURQUIE ARMÉNIE<br /><br />Les accords de normalisation signés samedi par la Turquie et l'Arménie seront soumis la semaine prochaine au Parlement turc,<br /><br />qui décidera s'il faut "les approuver ou les rejeter", a annoncé lundi le gouvernement turc.<br /><br />La Turquie et l'Arménie ont signé samedi à Zurich, en Suisse, deux protocoles de normalisation leurs relations bilatérales.<br /><br />Ces accords visent à réconcilier les deux pays après des décennies d'hostilité consécutives aux massacres d'Arméniens commis par les Turcs ottomans pendant la Première guerre mondiale<br /><br />Chaque année, de nouvelles preuves émergent concernant ce nettoyage ethnique, le premier holocauste du dernier siècle<br /><br />Et chaque année, le Turquie nie avoir commis un génocide dans son passé<br /><br />Or samedi, le président Sarkissian de l'Armémie a signé une entente avec la Turquie... sans avoir honoré sa plus importante promesse à la diaspora arménienne : 5,7 millions de personne à travers le monde...<br /><br />d'exiger que la Turquie admette avoir commis un génocide en 1915<br /><br />L'Arménie est un petit pays de 3,2 millions de personnes... c'est un pays pauvre et ses institutions démocratiques sont corrompues<br /><br />Toutes sortes de mensonges flottent maintenant par rapport au génocide<br /><br />La Turquie persiste à vouloir démontrer son innocence... la tuerie systématique de centaines de milliers d'Arméniens et les viols collectifs des femmes étaient supposément le résultat de guerre civile<br /><br />Pourtant, des historiens continuent de trouver des preuves accablantes qu'il s'agissait bien d'un holocauste prémédité<br /><br />Un massacre qui a été le précurseur de l'holocauste juif, car il y avait des nazis en Turquie en 1915<br /><br />Donc l'holocauste dont on ne peut même pas mentionner en Turquie aujourd'hui, n'était pourtant pas un secret pour les Turques en 1918<br /><br />Des millions de Turques musulmans ont témoigné de la déportation massive de la population arménienne trois ans avant...<br /><br />on peut facilement trouver aujourd'hui de nombreux témoignages de Turques reconnaissant le massacre qui s'était produit contre ce peuple chrétien<br /><br />C'est ce qui rend hallucinant aujourd'hui que l'État turque raconte que tout ça est un mythe<br /><br />Pire, sous la loi 301, il est même interdit d'en faire mention à l'intérieur de la Turquie<br /><br />Au moins, la France exige que la Turquie reconnaisse ce massacre de 1,5 million d'Arméniens dans son passé avant d'avoir le droit de se joindre à l'Union européenne...<br /><br />Espérons que cette exigence tienne la route, malgré l'entente signée samedi<br /><br /><br />SRI LANKA<br /><br />Six mois après la défaite des Tigres tamouls, les camps qui hébergent à Vavuniya près de 300 000 déplacés tamouls par les combats, n'ont pas désempli.<br /><br />Leurs conditions de vie sont précaires, selon les ONG qui dénoncent les restrictions imposées à leur travail par les militaires.<br /><br />Fin septembre, les gardes du camp de Manik Farm, à Vavunyia, ont ouvert le feu sur un groupe de déplacés qui souhaitaient rejoindre leur famille sur un site voisin.<br /><br />Les 7 et 9 octobre, face à la dégradation de la situation humanitaire dans ces camps,<br /><br />la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont de nouveau réclamé que le gouvernement de Colombo "garantisse la libre circulation des personnes déplacées".<br /><br />Deux cent cinquante mille Sri-Lankais retenus dans ce qui s’avère être, de fait, des camps de détention risquent d’être plongés dans un désastre humanitaire à l’heure où les pluies de la mousson menacent d’inonder les camps, a déclaré Amnesty International jeudi 8 octobre.<br /><br />Plus de 409 000 personnes ont été déplacées par les affrontements entre l’armée sri-lankaise et les Tigres libérateurs de l’Eelam tamoul, le LTTE.<br /><br />Un afflux considérable de population fuyant les combats pour se réfugier dans les zones contrôlées par le gouvernement a eu lieu à partir de mars 2009.<br /><br />Les personnes déplacées, parmi lesquelles se trouvent au moins 50 000 enfants, sont logées dans 41 camps répartis sur quatre districts.<br /><br />Lorsque le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a visité certains camps en mai, il a déclaré : « J’ai voyagé dans le monde entier et visité des endroits similaires, mais je n’ai jamais vu de scènes aussi effroyables. <br /><br />Pourtant, le gouvernement sri lankais espérait se faire féliciter par la communauté internationale en mettant fin à 26 ans de guerre civile, défaisant les Tigres Tamouls<br /><br />Et bien qu'il soit difficile de regretter la disparition d'un groupe qui a populariser les attentats suicides, un groupe qui a crée un état totalitaire à l'intérieur d'un État<br /><br />Même les Tamouls qui s'opposaient au LTTE ont de quoi être inquiets maintenant de voir ce que leur réserve le gouvernement sri lankais<br /><br />Le gouvernement Colombo accentue, depuis, ses tendances autoritaires<br /><br />intimidant les médias, les ONG, expulsant les journalistes étrangers et les travailleurs humanitaires que l'on trouve un peu trop critique du gouvernement<br /><br />Et les réfugiés tamouls, au lieu de jouir de leur liberté nouvelle avec la disparition du LTTE, continuent essentiellement d'être prisonniers de leur propre pays<br /><br />Et jusqu'à leur libération il n'y a certainement pas de quoi crier victoire<br /><br /><br />TIMOR EST<br /><br /><br />Le gouvernement du Timor oriental doit défendre son choix de ne pas poursuivre pour crimes de guerre les Indonésiens responsables de dizaine de milliers de morts durant les 24 années d'occupation de leur nation.<br /><br />Expliquant que le pays doit chercher un équilibre entre la nécessité de se réconcilier avec le grand voisin, l'Indonésie, qui refuse par ailleurs de coopérer à l'enquête sur ces crimes.<br /><br />Le gouvernement a essuyé de vives critiques des groupes de défense des droits de l'Homme qui souhaitent la mise ne place d'un tribunal international sur ces crimes de guerre.<br /><br />Donc il y a dix ans a été tenu le référendum sur l'indépendance du Timor oriental, le 30 août 1999<br /><br />mais la région était déjà indépendante, alors que le 28 novembre 1975 l'ex colonie portugaise s'était déclaré un pays indépendant<br /><br />mais quelques jours plus tard, le 7 décembre 1975, la dictature de Suharto en Indonésie a décidé d'envahir le Timor oriental... occupant le pays ensuite pour 24 ans<br /><br />Durant l'occupation, l'armée indonésienne a bien sûr torturé et massacrer la population... menant à la mort de 200 000 personnes ce qui en pourcentage de la population est le pire génocide du 20e siècle... ce qui n'est pas peu dire<br /><br />Durant ces années où la communauté internationale a abandonné le pays envahi, un mouvement de résistance a quand même réussi à s'organiser<br /><br />offrant une résistance militaire, un mouvement clandestin et une aile diplomatique<br /><br />Des gens ordinaires dans plusieurs pays, incluant le Canada, ont agi en solidarité avec le peuple du Timor Leste, même si notre gouvernement préférait conserver de bonnes relations avec Suharto<br /><br />et avec ces 10 dernières années de construction d'un État et d'une infrastructure, l'élite du pays, comme le premier ministre Xanana Gusmao, préfèrerait oublier le passé et aller vers une nouvelle ère de relation avec le gouvernement indonésien<br /><br />... même si c'est en grande partie les mêmes personnes qui sont là qui ont été responsable d'une violence immonde envers son peuple<br /><br />Le Timor Leste a de vastes ressources de pétrole à la mer<br /><br />Le champ pétrolier Bayu Undan est exploité présentement par le gouvernement australien, avec 90% des profits allant au Timor oriental et 10% à l'Australie<br /><br />C'est 5 milliards $ par années dans les coffres de l'État et ça devrait durer jusqu'en 2024... faisant en sorte que le Timor oriental ne dépend plus des dons de la communauté internationale<br /><br />Pourtant, le peuple est-timorais continue d'être sous-éduqué et victime de chômage endémique<br /><br />Le gouvernement Gusmao continue de payer le gros prix pour des experts-conseils étrangers pour mener les affaires chez eux<br /><br />Mais il y a toujours ce cher Cuba, prêt à donner un coup de main, formant en ce moment 700 futurs médecins est-timorais sans rien demander en retour<br /><br />Il demeure que la population est faible, aussi... 1 million de personnes... et selon l'ONU, il s'agit toujours du pays le plus pauvre d'Asie<br /><br />Le Timor oriental a besoin d'élaborer son propre plan de développement... et il va sans dire qu'il devra absolument éviter le piège dans lequel sont tombé trop de pays en voie de développement...<br /><br />c'est-à-dire d'écouter les requins étrangers qui poussent l'idéologie néolibérale<br /><br /><br />LA FIN DU DOLLAR<br /><br />Il y a un changement majeur qui est en train de s'opérer dans l'ordre économique mondial...<br /><br />Des États arabes ont démarré un processus avec la Chine, la Russie, le Japon, le Brésil et la France afin de cesser d'utiliser le dollar américain pour échanger du pétrole<br /><br />allant plutôt vers un mélange de devises incluant le yen, le yuan, l'euro, et l'or<br /><br />donc tout ça veut dire que le prix du baril de pétrole ne sera plus en dollars... alors selon certains ça changera complètement le pouvoir du dollar américain d'ici dix ans<br /><br />Le tout semble être un précurseur pour une guerre économique à venir entre la Chine et les EU pour le pétrole du Moyen-Orient<br /><br />transformant encore une fois des conflits régionaux en grands combats pour la suprématie des grandes puissances<br /><br />La Chine importe 60% de son pétrole, la majorité venant du moyen-orient et de la Russie<br /><br />En retour la Chine exporte énormément aux pays du moyen-orient comptant pour 10% du total... des produits allant des voitures, aux armes, à la nourriture aux vêtements<br /><br />Pour revenir à la décision d'abandonner le dollar américain, rappelons que l'ordre financier mondial crée après la 2e guerre mondiale a mis bien sûr énormément de pouvoir entre les mains de Washington<br /><br />La banque centrale chinoise s'inquiète de la chute du dollar depuis plusieurs années déjà<br /><br />leur problème c'est qu'une grande partie de leur richesse nationale est attachée au dollar... donc pas pour rien que la Chine cherche à s'en éloigné... ce qui encourage d'autres pays à le faire...<br /><br />L'Iran s'est joint à la marche en annonçant le mois dernier que ses réserves en devises étrangères seront en euros plutôt qu'en dollars<br /><br />C'est intéressant de se rappeler ce qui est arriver au dernier pays exportateur de pétrole du moyen-orient qui a décidé de vendre en euros plutôt qu'en dollars<br /><br />quelques mois après que Saddam Hussein eut annoncé sa décision de faire ça, les ÉU et la GB ont envahi l'Irak.<br /><br />FINANCE GLOBALE<br />Les économies du monde sont ligotées par leur dépendance financière<br /><br />Une taxe sur les transactions financières pourrait mener à un remède<br /><br />oui, les économies complexes exigent un secteur financier robuste<br /><br />La finance, contrairement au processus lent des banques d'accumuler tranquillement du capital, peut être vue comme une capacité à créer du capital<br /><br />et du coup, créant la possibilité de lancer des projets majeurs<br /><br />Les actifs financiers sont à la base des dettes, mais des dettes qui contiennent la promesse de grands profits<br /><br />Cette capacité repose sur le besoin, en retour, de financialisé des secteurs non financier de l'économie<br /><br />Vu que la finance c'est de l'endettement elle a besoin de parties de l'économie réels pour faire tourner son moulin<br /><br />comme je disais, les plus grandes économies sont les plus dépendantes de leur secteurs financiers<br /><br />par exemple, les EU, la GB et le Japon avaient 450% de la PNB en actifs financier<br /><br />la moyenne de l'UE est de 350% alors que l'Allemagne et la France c'est 250%<br /><br />Une des raisons principales de l'écroulement financier est que les échanges dans les marchés financier étaient devenus des mondes de spéculation en eux-même<br /><br />Alors, au lieu d'ajouter de l'efficacité à l'économie réelle, ces marchés financiers ont crée du risque pour lequel nous payons tous le prix maintenant<br /><br />Il existe plusieurs façons de ralentir la spéculation financière, mais la stratégie la plus efficace serait de la taxer<br /><br />une toute petite taxe sur les transactions financières...<br /><br />nos salaires sont taxées, on taxe les livres et la bouffe, mais étrangement les transactions financières en sont exemptées<br /><br />une très petite taxe sur les transactions financières, disons un dixième de un pour cent, ne serait pas ressenti par les investisseurs à long terme<br /><br />mais pour ceux qui s'amusent à faire des transactions de minute en minute... des transactions qui n'ont rien à voir avec l'économie réelle, mais qui ont un effet bien réel sur elle<br /><br />pour eux, la taxe s'accumulerait rapidement, coupant donc dans leur profits et ralentira leur stratégie d'affaire socialement destructive<br /><br />alors une taxe universelle sur les transactions financières découragerait les activités purement spéculatives et encouragerait l'investissement à long terme<br /><br />En plus, une telle taxe amènerait des centaines de milliards $ par année, à un moment où d'énormes déficits donne une raison aux gouvernements de couper profondément dans les programmes sociaux<br /><br />Pour ceux qui s'y connaissent un peu, vous avez bien sûr reconnu la taxe Tobin, une idée promu depuis au moins un quart de siècle maintenant...<br /><br />Et plus que jamais, nous avons besoin d'une campagne globale pour l'imposer à un moment où les excès de la finance pousse nos gouvernements à chercher des revenus... comme l'augmentation de tarifs qui affecteront les pauvres en premier lieu<br /><br />PROBLEME AVEC LES ECONOMISTES<br /><br />Avec toutes les études qu'ils y mettent dans nos plus vénérables institutions scolaires,<br /><br />c'est toujours étrange pour moi de constater à quel point les économistes sont incapables de prévenir des catastrophes comme on a vu au même moment l'an dernier<br /><br />la profession d'économiste combine des gens qui oui tentent de poursuivre la vérité, avec ceux qui poursuivent les récompenses de défendre la théorie néo-classique orthodoxe et ceux qui cherchent simplement à défendre ce qui est bon pour les riches<br /><br />Malheureusement, les écoles à économistes ne forment pas assez de penseurs quête de la vérité, mais plutôt des agents qui peuvent avant-tout défendre la théorie néo-classique qui soit dit en passant est surtout basée sur du vent<br /><br />le résultat donne une classe d'économistes qui sont avant tout des alliés influents des riches et des puissants<br /><br />Un des centres les plus importants de cette pensée est l'université de Chicago dont le département d'économie pollue les autres depuis plus de trente ans maintenant<br /><br />Son influence est encore très forte aujourd'hui, malgré la débâcle globale que supposément personne de la profession n'a vue venir<br /><br />Pour qu'ils se rendent enfin utiles à la société plutôt que le contraire...<br /><br />Vivement des étudiants en science économique qui utiliseront leur années sur les campus à chercher la vérité, plutôt qu'à reproduire et justifier les mythes auxquels leurs prédécesseurs ont adhéré si aveuglément, au dépends de nous tousUnknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-22616962234691683672009-11-16T02:32:00.001-05:002009-11-16T02:38:07.156-05:00LA LEVÉE 7 OCTOBRE 20091. Répression à la Guinée : encore un guignol au pouvoir dans un pays africain<br />2. Élections en Allemagne : un virage à droite pour le Deutschland <br />3. Walmart : en cette journée d'anniversaire du code barre nous revoyons l'évolution de ce géant<br />4. L'armée et l'environnement: pourquoi les pacifistes et les écologistes devraient fusionner leurs efforts<br />5. Le mythe de la surpopulation : ce ne sont pas les nombreux pauvres qui polluent la planète, mais la petite gang de riches<br /><br />GUINÉE<br /><br />L'opposition guinéenne a exigé, hier, le "départ du chef de la junte", le capitaine Moussa Dadis Camara, comme préalable à toute discussion. <br /><br />Le Forum des forces vives de Guinée – partis d'opposition, syndicats, organisations de la société civile – a également exigé <br /><br />la dissolution du Conseil national pour la démocratie et le développement – junte – <br /><br />et la mise en place d'un organe de transition qui désignera un gouvernement d'union nationale<br /><br />Une semaine après une manifestation réprimée dans le sang, la Guinée compte ses morts. <br /><br />Plus de 150 personnes auraient été tuées, lundi dernier, à Conakry, lorsque les forces de sécurité ont dispersé des milliers d'opposants à la junte militaire au pouvoir.<br /><br />Le capitaine Moussa Dadis Camara avait promis la paix et la stabilité quand il s'était emparé du pouvoir à la mort du président Lansana Conté, en décembre 2008. <br /><br />Les forces de l'ordre ont tiré sur la foule pour disperser une manifestation d'opposants qui s'étaient réunis dans un stade de Conakry pour protester contre une éventuelle candidature à l'élection présidentielle du chef de la junte.<br /><br />Moussa Dadis Camara avait pourtant assuré à ses concitoyens, ainsi qu'à la communauté internationale, qu'il ne briguerait pas le poste de président. <br /><br />Mais depuis quelques temps, il ne fait plus de mystère sur sa volonté d'être candidat à l'élection de janvier 2010.<br /><br />L'ONU, les Etats-Unis et la France ont fermement condamné les violences et continuent de faire pression pour que le chef des putschistes respecte son engagement de ne pas se présenter à la présidentielle.<br /><br /><br />Pourtant le stade où a eu lieu le massacre a été nommé pour le jour où la Guinée a gagné son indépendance de la France, le 28 septembre 1958<br /><br /><br />Alors, les responsables du carnage de cette journée noire ont pour nom Capitaine Moussa Dadis Camara, <br /><br /><br />chef de la junte et président de la République autoproclamé, <br /><br /><br />Le Capitaine Tiegboro Camara secrétaire d'État chargé de la lutte anti-drogue et du grand banditisme, <br /><br /><br />Général Sékouba Konaté ministre de la Défense, <br /><br /><br />Jean Claude Pivi ministre chargé de la sécurité présidentielle. <br /><br /><br />Encore une fois, l'Union Africaine et la CÉDÉAO et les partenaires internationaux se sont révélés sans effets devant un officier putschiste prêt à marcher sur des cadavres pour conserver le pouvoir.<br /><br /><br />Le capitaine Camara est incompétent pour le poste. <br /><br /><br />Il s'est contenté de travailler pendant les trois mois qui ont suivi sa prise de pouvoir : <br /><br /><br />il a lutté contre la corruption, il a mis à la retraite les vieux généraux fidèles au président Conté et il s'est attaqué au trafic de drogue. <br /><br /><br />Mais passé cette période, il a commencé à se sentir à l'aise dans le fauteuil de président.<br /><br /><br />En plus du meurtres gratuits des manifestants lundi dernier, des témoins font part sur le web de viols sauvages<br /><br /><br />de soldats tentant de cacher l'étendue du massacre en volant des corps aux morgues pour les enterrés rapidement ailleurs<br /><br /><br />Bien sûr le capitaine Camara dans un communiqué officiel nie toute responsabilité, accusant plutôt l'opposition et les soldats qui ont commis les actes indépendamment de lui<br /><br />Son dernier subterfuge est le gouvernement d'union nationale. <br /><br />Le dictateur sait que si l'opposition accepte de faire partie d'un pareil gouvernement, <br /><br />la communauté internationale serait embarrassée dans l'application des sanctions. <br /><br />La Guinée a passé les 50 dernières années sous l'emprise de de dictateurs successifs<br /><br />La Guinée est riches en ressources naturelles... donc pas facile pour des forces extérieures de mettre pression sur le régime pour se démocratiser<br /><br />La preuve, l'ancien régime de Conté a survécu à des années de suspension de l'aide européenne sans jamais se soumettre aux demandes européennes de réforme politique <br /><br /><br />ELECTION ALLEMAGNE<br /><br />Avez-vous remarqué qu'il y a eu des élections générales en Allemagne? <br /><br />Probablement pas c'était une campagne assez ennuyante...<br /><br />après tout, les deux partis principaux ont travaillé ensemble en coalition au cours des quatre dernières années et se sont entendus sur la plupart des questions<br /><br />Mais plate ou non, l'élection a donné trois résultats importants<br /><br />Angela Merkel de l'union démocratique chrétienne demeurera la chancelière<br /><br />mais elle n'aura plus à partager le pouvoir avec les sociaux-démocrates, elle partagerait les sièges du cabinet avec les démocrates libéraux<br /><br />qui se trouvent à droite du parti de Merkel<br /><br />son propre parti, qui même s'il te tient en avance sur les autres, a quand même perdu des votes... mais ce n'est rien à comparer aux sociaux démocrates qui on chuté de 11%...<br /><br />son pire résultat depuis la deuxième guerre mondiale en se trouvant à 23%<br /><br />qui après onze ans au pouvoir doit s'habituer aux sièges de l'opposition<br /><br />le désastre électoral est le résultat de ses politiques contre les travailleurs, les sans-emplois et les petites entreprises... tout en coupant les impôts pour les super-riches et les grandes entreprises<br /><br />Oui, les trois autres partis majeurs ont appuyé ces politiques<br /><br />mais c'était la base militante des sociaux démocrates, les travailleurs et les sans-emplois qui ont été le plus déçus de cette direction<br /><br />ces électeurs frustrés sont tombés sous le charme du sourire de Guido Westerwelle des démocrates libéraux... un parti qui n'a pas été au pouvoir depuis des décennies<br /><br />sinon, beaucoup se sont abstenus ou on voter pour la gauche, un parti qui prend de l'importance dans l'Allemagne de l'ouest, passant de 8,7% en 2005 à 12% au niveau national cette fois-ci<br /><br />augmentant le nombre de députés envoyés au Bundestag de 54 à 80<br /><br />les Verts aussi ont gagné des points...<br /><br />La Gauche a été presque seule à s'opposer à l'aventure militaire de l'Allemagne en Afghanistan<br /><br />les autres partis majeurs ont voté à envoyer les troupes là-bas même si une majorité d'Allemands s'y opposaient<br /><br />La gauche a été seule à s'opposer à élever l'âge pour recevoir des pensions de retraite de 65 à 67 à une époque où personne âgé au-dessus de 50 ans peut se trouver du boulot<br /><br />Donc le nouveau gouvernement de coalition se déplacera vers la droite<br /><br />poussant pour des mesures drastiques qui feront encore plus mal aux travailleurs, tous sauf les plus riches verront leur niveau de vie baisser en conséquence<br /><br />Au moins un peu de bonne nouvelle pour finir : le parti néo-nazi, qui avaient des sièges à la législature de Brandebourg les a maintenant perdu, n'ayant reçu que 1% du vote.<br /><br />WALMART C'EST LE MAL<br /><br />Aujourd'hui marque le 39e anniversaire du code barre, crée en 1970 par George Laurer.<br /><br />Et une des premières entreprises à développer et utiliser le code barre à grande échelle est sans doute Wal-Mart<br /><br />Les succès du géant Wal-Mart sont en quelque sorte assez paradoxaux<br /><br />la plus grosse entreprise du monde, et une des plus sophistiqués du côté de la technologie<br /><br />L'entreprise a émergé des régions pauvres et reculées de l'Arkansas<br /><br />De plus en plus global dans ses achats et ses ventes, Wal-Mart vient d'une base raciale très homogène<br /><br />L'entreprise qui joue beaucoup sur les valeurs familiales est basée dans une région avec les plus hauts taux de divorce aux ÉU<br /><br />Suivre l'évolution de Wal-Mart donne un bel aperçu de la trajectoire politique et économique des ÉU<br /><br />Wal-Mart a provoqué une révolution dans le domaine des ventes<br /><br />Mais culturellement aussi, Wal-Mart a mis de l'avant un système patriarcal, mais orienté vers les clients, et une culture d'entreprise qui frise le religieux <br /><br />Ce qui a donné l'avantage a cette entreprise qui a su profiter de l'inégalité en croissance et la montée de la droite républicaine<br /><br />Une bonne partie de l'innovation et du succès de Wal-Mart vient de sa poursuite de ces idées et les avantages venant de sa forte taille<br /><br />L'entreprise a avant tout été une très efficace entreprise de distribution avec sa gestion inégalée de l'information a été copiée ailleurs <br /><br />La famille Walton a su prendre un avantage sur le marché de la vente en gardant les salaires bas et en éliminant les syndicats <br /><br />tout en cherchant à gagner la loyauté et l'affection des employés... en utilisant le populisme d'entreprise propre aux conservateurs chrétiens<br /><br />La famille Walton a utilisé le modèle des familles fermières, ayant surtout des femmes aux ventes et les hommes à la gestion<br /><br />Wal-Mart a beaucoup recruté ses gestionnaires des universités chrétiennes, des jeunes venant des écoles de pensées du genre Dieu et le libre-marché<br /><br /><br />Une culture où on fait plus confiance en Dieu et Wal-Mart pour régler les problèmes de la vie quotidienne que les gouvernements et les syndicats<br /><br /><br />Mais il ne faut surtout pas oublier que Wal-Mart doit son succès aux items cheap qu'il met en vente<br /><br /><br />mais il ne serait pas devenu aussi gigantesque si l'inégalité n'avait pas grandi aussi rapidement<br /><br /><br />ou si les conservateurs n'avaient pas fait autant d'efforts pour diaboliser le gouvernement <br /><br /><br />Mais la domination de Wal-Mart ne durera pas toujours, on a qu'à constater la chute de General Motors pour s'en convaincre<br /><br /><br />GUERRE ET ENVIRONNEMENT<br /><br />Vu la pollution énorme causée par la guerre<br /><br />La paix pourrait être la seule solution pour contrer les changements climatiques<br /><br />Pourtant, peu d'écologistes semblent reconnaître l'impact de la guerre sur la crise écologique<br /><br />Et peu de militants pacifistes parle des conséquences écologiques de la guerre<br /><br />Jamais les mouvements pour la paix et l'écologie n'ont eu autant de buts en commun<br /><br />La guerre dévaste les écosystèmes avec la radiation, et le gaspillage du pétrole<br /><br />Et l'utilisation destructive des ressources qui sont autrement nécessaires aux sociétés<br /><br />Même si chaque personne, chaque automobile, et même chaque entreprise cessaient d'émettre des GES<br /><br /><br />La Terre se dirigerait directement vers le désastre pour une raison majeur : le militaire produit assez de GES, tout seul, pour nous placer tous en danger d'extinction<br /><br /><br />Les activistes pour la paix et l'écologie savent depuis un bout déjà que la guerre en Irak n'était lancé que pour le pétrole<br /><br /><br />Une guerre pour continuer le modèle de croissance sans fin dans un monde fini<br /><br /><br />Les changements climatiques sont le résultat de la consommation et le gaspillage qui excèdent la capacité biophysique de la Terre<br /><br /><br />On peut dire la même chose sur la guerre...<br /><br /><br />La guerre est un outil pour maintenir le modèle économique actuel, au service des puissants et des riches pour le plus longtemps que possible<br /><br /><br />Le plus rapidement que l'on mettra une fin aux guerres en Irak et en Afghanistan, le mois que les changements climatiques affecteront les générations futures<br /><br /><br />On a tendance à considérer les conséquences de la guerre affectant seulement les troupes et les civils situés dans les zones où la guerre se déroule<br /><br /><br />mais la réalité est que la dévastation de la guerre demeure globale<br /><br /><br />Les pacifistes doivent en apprendre plus sur l'écologie, et les écologistes doivent s'informer sur les conséquences de la guerre<br /><br /><br />Il y a donc une belle opportunité de doubler les effets des deux camps en agissant solidairement<br /><br /><br />Tout mouvement qui cherche à trouver des solutions aux défis de la guerre et la destruction écologique doivent donc unir les efforts en la paix et la protection de l'environnement<br /><br /><br />FORCES ARMÉE CANADIENNES<br /><br />Réduire la taille des forces armées canadiennes devrait être une priorité pour ceux qui veulent un monde plus pacifique<br /><br />Ça devrait aussi être une priorité pour quiconque est concerné par l'environnement<br /><br />Produire des tanks et des jets consomment une quantité significative d'énergie et cause énormément de déchets et de pollution<br /><br />Une fois bâti, ces avions, tanks et vaisseau de guerre brûlent de vastes quantités de pétrole, et ce, même s'ils sont rarement utilisé hors des terrains de pratique<br /><br />Pour ces raisons, le département national de la défense émet plus de GES que toute autre agence du gouvernement fédéral<br /><br />Les sous-marins canadiens peuvent jeter de l'eau polluée dans l'océan<br /><br />des frégates navales peuvent carrément utiliser l'océan comme un dépotoir<br /><br />Même après la fin de leurs opérations les vaisseaux continuent de polluer l'océan<br /><br />partout à travers le Canada des écosystèmes ont été endommagés par l'entraînement militaire<br /><br />Il y a plus de 92 fonds de lac où gisent des obus encore dangereux<br /><br />Pour près de 50 ans, l'armée à bombarder le lac st-pierre près de Trois-Rivières, avec des obus aussi gros que 155 millimètres, à peu près la taille d'une bûche<br /><br />Plus de 300 000 projectiles ont été testés dans le lac St-Pierre... on estime à 5000 obus encore dangereux qui traînent dans le fond du lac<br /><br />Les premières nations ont souffert plus que les autres des effets néfastes à l'environnement de l'armée canadienne<br /><br />Sous la loi des mesures de guerre des terres appartenant aux premières nations ont trop souvent été saisies et ruinées par l'armée<br /><br />Il va sans dire que l'impact de l'armée canadienne sur l'environnement n'a pas souvent été l'objet d'enquête ou sujet aux critiques<br /><br />Et là avec les expansions impressionnantes du budget militaire sous les libéraux et les conservateurs à Ottawa, les risques s'élèvent encore plus de voir le Canada en guerre permanente<br /><br />Ce qui est assez mal en soi-même... c'est encore pire quand on considère les dégâts que les militaires causent à l'environnement<br /><br />RESSOURCES ET CLASSE<br /><br />Un gros mythe qui court sur les changements climatiques c'est que l'explosion démographique en est la cause principale<br /><br />Quand en vérité ce n'est pas la population c'est la consommation, ce ne sont pas les masses de pauvres, mais plutôt les riches<br /><br />En fait la réalité c'est que les endroits où la population s'est multiplié le plus rapidement c'est les endroits où les émissions de GES s'est accru le plus lentement<br /><br />et vice-versa<br /><br />entre 1980 et 2005, par exemple, la population du sub-sahara a contribué à 18,5% de la croissance démographique du monde, mais seulement à 2,4% de CO2<br /><br />L'amérique du nord c'est 4% de monde en plus dans la même période, mais 14% d'émission de dioxyde de carbone<br /><br />63% de la croissance démographique a eu lieu à des endroits où les émissions sont très basses<br /><br />En fait, un sixième de la population mondiale est tellement pauvre qu'elle ne produit pas de CO2 du tout<br /><br />Et en plus, lorsque les régions pauvres du monde produise des GES ça vient plus souvent qu'autrement d'entreprises de l'ouest qui font de l'exploitation sur place<br /><br />Même la déforestation dans les pays pauvres est poussée surtout par des opérations visant à livrer du bois, de la viande et d'autres produits aux pays riches<br /><br /> Alors, autant il y a une corrélation faible entre le réchauffement climatique et la croissance démographique, la cause à effet est évidente entre les riches et le réchauffement climatique<br /><br />On n'a qu'à regarder du côté des objets de luxe comme un yacht qui en dix minutes fait plus de dommages à la biosphère que la plupart des Africains en feront toute une vie<br /><br />il n'est pas surprenant de voir que les vieux riches tablent beaucoup sur le contrôle de la reproduction humaine... parce durant ce temps là on les laisse tranquille<br /><br />Mais on n'a toujours pas vu de campagne bien organisée où l'on s'attaque aux impacts environnementaux des très riches<br /><br />on s'attend à une transition dans la courbe démographique avec la population totale s'arrêtant à 10 milliards<br /><br />Mais personne n'anticipe une transition de la consommation<br /><br />Notre modèle économique exige une croissance constante donc on verra l'utilisation des ressources de la Terre s'accélérer jusqu'au moment où la biosphère réagisse agressivement<br /><br />Alors où sont les mouvements qui protestent le fait que les riches détruisent les systèmes écologiques qui nous gardent en vie?Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-81192906111981877732009-11-16T02:26:00.002-05:002009-11-16T02:32:39.129-05:00LA LEVÉE 30 SEPTEMBRE 2009La Levée 30 septembre 2009<br /><br />1. L'histoire du colonialisme Canada : nous expliquons certaines choses à Stephen Harper concernant notre relation aux premières nations <br /><br />2. Guerre et corruption plutôt que le développement durable : la malédiction du pétrole au Tchad<br /><br />3. L'état providence aux États-Unis : comment le Dow Jones se tient à 10 000 points malgré la crise économique<br /><br />4. La géo-ingénierie : comment des scientifiques fantaisistes rêvent de renverser les changements climatiques<br /><br />CANADA COLONIALISME<br /><br />Le premier ministre Stephen Harper a déclaré vendredi dernier au Sommet du G20 à Pittsburgh que le Canada n'a pas de tradition colonialiste.<br /><br />Cette affirmation a été faite au moment où on annonçait que le Canada sera l'hôte de la prochaine réunion du G20 en 2010<br /><br />Le problème c'est que si on défini le colonialisme comme étant une pratique, un processus de domination, de contrôle, de soumission forcé d'un peuple par un autre... alors on peut constater que le Canada a pratiqué le colonialisme contre son peuple autochtone<br /><br />Juste dans les années 1920, le responsable des affaires indiennes de l'époque, Duncan Campbell Scott a affirmé que son objectif est de continuer jusqu'au moment où il n'y a plus un seul indien au Canada qui n'a pas été assimilé... de manière à ce que la question indienne disparaisse<br /><br />Le gouvernement fédéral a même publié son rapport de commission royale sur les peuples autochtones, qui démontre explicitement que le rapport de colonisation que le Canada a eu envers eux<br /><br />Les mesures employées inclues l'Acte indien, les écoles résidentielles, les déplacements forcés incluant vers les réserves, le système imposé de conseil de bande, la guerre bactérienne, la criminalisation d'activités traditionnelles et d'autres processus d'assimilation, incluant l'acte d'assimilation graduelle des peuples autochtones<br /><br />Considérant aussi que le gouvernement Harper a voté contre la déclaration des nations unies sur les droits des peuples autochtones en 2007, il est difficile de comprendre la déclaration de notre premier ministre, vendredi dernier<br /><br />Si nous n'avons aucune histoire de colonialisme, pourquoi alors ne pas signer cette déclaration?<br /><br />Surtout sous le prétexte qu'en la signant, le Canada deviendrait ingouvernable...<br /><br />Et ce n'est pas le gouvernement Harper qui, à la fin, a enfin offert les excuses du gouvernement pour les écoles résidentielles qui ont séparé les enfants de leur familles, de leur communautés, de leur culture, le tout pour tuer le côté indien de l'enfant?<br /><br />Les traumatismes de cet héritage colonial continu aujourd'hui avec les autochtones qui subissent, d'une manière totalement disproportionnée, la pauvreté, la mauvaise santé, l'incarcération, le suicide, la violence domestique, un manque flagrant en infrastructure de base<br /><br />À travers le Canada encore aujourd'hui, les premières nations sont forcées à bloquer des routes afin de ralentir les processus dévastateurs pour l'environnement que sont l'exploration minière et les coupes à blanc dans les forêts<br /><br />et les activités d'extraction des ressources premières qui continuent d'envahir leur territoire<br /><br /><br />TCHAD PÉTROLE<br /><br />Le Tchad, pays d'Afrique centrale de 10 millions d'habitants, est le plus récent pays pauvre à découvrir comment l'État peut transformer la richesse d'un sous-sol gavé de pétrole en malédiction<br /><br />Le prix du pétrole a atteint des records au cours des dernières années...<br /><br />Pourtant, le niveau de vie de la majorité des habitants du Tchad n'a pas monté en proportion des énormes profits accumulés par le gouvernement<br /><br />Au lieu de ça, les Tchadiens demeurent enlisés dans la pauvreté<br /><br />Le problème central est on le devine la flagrante mauvaise utilisation des revenus du pétrole par le gouvernement<br /><br />Depuis que le pétrole s'est mis à couler à flot en 2003, le président Idriss Déby et son administration ont gaspillé des centaines de millions de dollars en ressources précieuses pour renforcer son armée, récompenser ses proches et amadouer les membres de la classe politique<br /><br />La richesse du pétrole du Tchad, au lieu de sortir les gens de la pauvreté, a plutôt contribuer au pouvoir de Déby et à l'instabilité endémique du pays<br /><br />Mais, le fait que le pétrole ne fait rien de bon pour les pays pauvres n'a rien de nouveau<br /><br />Sauf que l'histoire du Tchad était supposé être différente... ça l'avait pourtant très bien commencé<br /><br />en 2000, des représentants du gouvernement tchadien ont rencontré des gens à la Banque mondiale afin de développer un plan très progressiste<br /><br />Donc la banque allait financer le développement du pétrole au Tchad<br /><br />Spécifiquement, la construction d'un pipeline de 1600 km au coût de 4,2 milliard $<br /><br />Alors que les Tchadiens investiraient la majorité des revenus du pétrole dans des projets pour contrer la pauvreté<br /><br />10% des fonds devaient être investis pour les générations futures, un autre 80% devait être mis de côté pour le développement du pays<br /><br />Afin de s'assurer que le gouvernement tiendrait son bout de l'entente, les firmes pétrolières devaient mettre de l'argent dans un compte surveillé par un comité de contrôle indépendant<br /><br />Ça n'a pas pris de temps, par contre, pour le gouvernement de se sortir de ces engagements<br /><br />En 2005, le président a affirmé que son gouvernement était en faillite et qu'il devait mettre la main sur les revenus du pétrole pour son budget<br /><br />En janvier 2006, il a décidé d'acheter des armes afin d'affronter une rébellion armée appuyée par le Soudan<br /><br />Il a éventuellement changé la loi afin de se donner plus de liberté sur l'utilisation des revenus du pétrole, qui en 2007 s'élevait à 1,2 milliard $<br /><br />La Banque mondiale a du coup suspendu ses prêts au Tchad pour six mois<br /><br />Cette action, sans surprise, n'a pas changer la façon de faire du régime de Déby<br /><br />Et donc c'est sans surprise que les Tchadiens demeurent terriblement pauvres : en 2008, le programme de développement des nations unies a placé le Tchad au 170e rang parmi 179 pays pour son index de développement humain<br /><br />Cette position est en proche relation avec la corruption profonde au Tchad, Transparency international a placé le pays 173e sur 180 dans sa liste annuelle des pays les plus corrompus du monde<br /><br />Le pétrole a fini par nourrir une guerre civile dans l'est et est devenu source de tension avec le Soudan, pays voisin <br /><br />Les dépenses militaires du Tchad de 2000 à 2009 sont passées de 14 millions $ à 315 millions $<br /><br /><br />Ce qui leur donne l'armée la mieux équipée au sud du Sahara, mais il n'arrive toujours pas à nourrir son propre peuple<br /><br /><br />DOW JONES À 10 000<br /><br />Alors comment ce fait-il que l'indice du Dow Jones à New York se tienne dans les 10 000 points, alors que les consommateurs états-uniens, qui forment 70% de l'économie sont dans un état pas vu depuis la grande dépression<br /><br />Les emplois continuent de disparaître à grande vitesse...<br /><br />Fait encore plus curieux, comment le Dow Jones peut être aussi élevé alors que le gouvernement fédéral que l'on accuse de socialiste est supposé en train de ruiner l'économie avec ces gigantesques déficits, son contrôle de la santé, l'industrie automobile, l'immobilier, l'énergie et la finance<br /><br />Bien l'explication est simple : <br /><br />La grande retraite des consommateurs du marché est contrée par la présence du gouvernement dans le marché<br /><br />La dette des ménages est en baisse depuis 2006; mais la dette du gouvernement est en hausse. <br /><br />Les dépenses en consommation baisse, celle du gouvernement augmente.<br /><br />Le Dow Jones est à la hausse, en bref, parce que le gouvernement intervient dans l'économie<br /><br />Et peu importe comment on qualifie ça : keynésianisme , socialisme, pragmatisme, cette intervention de l'État fait des merveilles pour les grandes entreprises et Wall Street<br /><br />La consommation recule à 60% de l'économie, et les dépenses gouvernementales remplissent le vide<br /><br />Le problème c'est que cette interventionnisme de l'État américain dans l'économie ne fait pas grand chose pour le travailleur moyen qui continue de voir le marché de l'emploi fondre<br /><br />Le travailleur américain ne reçoit rien de l'indice du Dow Jones en hausse parce qu'il ou elle ne possède presque pas d'actions en bourse<br /><br />malgré le Dow en montée et les profits retrouvés des grandes entreprises<br /><br />la plupart d'entre elles continuent de mettre des personnes à la porte<br /><br />Et les grandes banques ne veulent toujours pas prêter de l'argent aux citoyens ordinaires<br /><br />Alors, malgré toutes les plaintes que l'on peut entendre au sud de notre frontière sur les agissements pseudo-socialistes de l'administration Obama, il demeure que les grandes entreprises et la haute finance tirent plus que jamais avantage de leur force politique.<br /><br />RENVERSEMENT CHANGEMENTS CLIMATIQUES<br /><br />Il y a une idée qui flotte parmi des scientifiques et des ingénieurs qui discutent de techniques visant à renverser les changements climatiques<br /><br />Des techniques qui ont plus à voir avec la science-fiction qu'autre chose<br /><br />Mais on ne peut pas être surpris que la politique se tourne vers la géo-ingénierie, une thérapie pour notre planète enfiévrée <br /><br />donc la géoingénierie serait une manière d'intervenir directement sur le système climatique<br /><br />C'est-à-dire changer volontairement l'air, les océans, les surfaces terrestres de la planète afin de baisser le thermostat global<br /><br />Nous sommes maintenant certain que la Terre s'est réchauffée d'un degré centigrade, conséquence de nos actions<br /><br />Nous avons augmenté de 6% le CO2 dans l'air<br /><br />Alors, puisque nous avons causé le réchauffement, est-ce que l'on peut provoquer un renversement?<br /><br />Dans les années 1970 un géophysicien russe a proposé de ralentir le réchauffement climatique en envoyant des particules dans la stratosphère afin de renvoyer la lumière du soleil dans l'espace<br /><br />Il a basé son idée sur l'observation d'éruptions volcaniques majeurs qui refroidissait légèrement la planète entière pour quelques années ensuite<br /><br />cette théorie a été confirmé avec l'éruption du Mont Pinatubo en 1991 qui a injecté 20 millions de tonnes de dioxyde <br />sulfurique, les particules blanches dans la stratosphère agissent comme des petits miroirs<br /><br />Et oui, si on le voulait on aurait le moyen de relâcher une quantité de dioxyde sulfurique dans l'atmosphère<br /><br />mais y'a d'autres techniques aussi pour réfléchir la lumière du soleil : de gros miroirs ou des diffuseurs de cette lumière là en orbite autour du soleil<br /><br />On pourrait aussi relâcher des fins gouttelettes de la surface de l'océan pour créer des nuages marins<br /><br />un refroidissement de la Terre peut aussi être réalisé en retirant le dioxyde de carbone et le méthane de l'air<br /><br />un ingénieur a proposé de produire des arbres artificiels pour y arriver ou des vrais arbres qu'il faudra détruire et enterrer<br /><br />Sauf que, comme le dit si bien l'environnementaliste de renom James Lovelock, cette ingénierie implique la pensée que la planète est malade et a besoin d'être guérie<br /><br />Mais notre ignorance des systèmes de la biosphère est tellement grande... il compare ça au médecins du 19e siècle qui plongeaient des patients dans l'eau glacée pour réduire leur fièvre...<br /><br />les symptômes sont traités mais pas les causes<br /><br />refroidir la Terre ne fera rien pour empêcher les océans de s'acidifier alors que le dioxyde de carbone se dissout dans l'eau<br /><br />C'est certains que la géoingénierie pourrait nous acheter un peu de temps afin que l'on s'adapte aux changements climatiques<br /><br />mais l'essentiel serait tout simplement de couper à zéro les GES d'ici peu et laisser la planète se guérir par elle-mêmeUnknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-18680902128454658212009-09-27T23:31:00.001-04:002009-09-27T23:32:28.588-04:00La Levée 23 septembre 20091. Le Sommet du G20 à Pittsburgh : est-ce que les dirigeants du club des pays riches sauront mettre un frein à la dérive?<br /><br />2. Les suites du coup d'État au Honduras : l'opposition renforcée par le retour du président déchu <br /><br />3. Fraude électorale en Afghanistan : pourquoi Jimmy Carter n'est pas un fan d'Hamid Karzai<br /><br />4. La fin du bouclier anti-missile en Europe de l'Est : c'est le temps maintenant aux États-Unis de ramasser ses autres déchets nucléaires<br /><br />5. La Conférence mondiale des semences : comment trois transnationales contrôleront l'agriculture de demain<br /><br />6. La paranoïa autour des vaccins : nous injecterons une dose de science et de raison <br /><br />G20<br /><br />Le sommet du G20 a lieu cette semaine à Pittsburgh aux EU où la rage semble avoir frappée les gens qui se trouvent marginalisés par l'état de l'économie<br /><br />Éloignant de plus en plus de personnes de la politique générale... en ce moment des mouvements se construisent à l'extrême gauche et droite... des mouvements qui ont perdu la foi aux mécanismes démocratiques traditionnelles pour apporter du changement<br /><br />Et à moins que la gauche bouge rapidement il y a un risque de voir cette rage capturée par une droite virulente et raciste, une sorte de proto fascisme qui voit le jour<br /><br />Donc le G20 est à Pittsburgh et les autorités aimeraient bien que les gens restent à la maison plutôt que d'aller dans les rues<br /><br />Le G20 est la réunion des pays les plus riches de la planète<br /><br />Ils seront protégés par un bataillon de combat de la garde nationale, fraîchement revenu de l'Irak<br /><br />Ils fermeront le secteur autour du centre de la ville, avec des points de contrôle et patrouilleront les rues en habit de combat<br /><br />Pittsburgh a augmenté sa force policière de 1000 avec 3000 de plus<br /><br />Tout ça symbolise bien l'état de notre économie globale qui, comme notre système politique, a été enlevé par une petite oligarchie composée surtout d'hommes blancs qui servent les grandes transnationales<br /><br />Ils ont formulé des ententes commerciales de manière à ce que les transnationales puissent faire de la spéculation sur les devises, la nourriture et les ressources naturelles<br /><br />La globalisation financière a fait en sorte que les pays les plus pauvres ne puissent plus protéger leurs secteur alimentaires de base tels que le maïs, le riz et les fèves<br /><br />L'abolition des protections a permis aux fermes mécanisées géantes d'éliminer des dizaines de millions de petites fermes dans le monde... seulement au Mexique c'est 2 millions qui ont fait faillite et qui ont du fuir leurs terres<br /><br />Et les gouvernements les plus riches utilisent des institutions telles que le FMI, la BM, l'OMC pour imposer une suprématie économique <br /><br />L'idéologie de la globalisation, comme toutes les utopies qui sont vendues comme étant inévitable et irréversible, a montré son vrai visage<br /><br />Cette idée absurde que le marché seul doit déterminer les voies économiques et politiques a été la cause de la crise actuelle<br /><br />Ça l'a mené le G20 a sacrifié d'autres secteurs d'importance, telles que la fiscalité, le travail des enfants, la faim, la santé et la pollution, aux dépends du libre-échange<br /><br />Ça l'a mis les pauvres du monde dans un état bien pire qu'avant... laissant une élite médiocre en train de sauver un système en chute libre<br /><br />Le déclin de la classe moyenne, la base même de notre démocratie moderne, a semblé être une chose normale et inévitable<br /><br />Les institutions qui tentaient auparavant de contre balancer le pouvoir, incluant la presse, le gouvernement, les universités et les syndicats, semblent avoir disparu de l'arène politique ou pire, sont tombées en faillite morale<br /><br />C'est à la gauche progressiste maintenant de remplir le vide... sinon nous faisons face au désastre total de voir l'extrême droite prendre le pouvoir et l'histoire va encore une fois se répéter<br /><br />COUP HONDURAS OPPOSITION<br /><br />Le président déchu du Honduras a réussi à revenir en secret dans son pays, après trois mois d'exil forcé.<br /><br />Manuel Zelaya se trouve à l'ambassade du Brésil à Tegucigalpa.<br /><br />Le chef de l'Organisation des États américains (OEA) José Miguel Insulza a appelé lundi le gouvernement de facto hondurien à garantir la sécurité du président déchu<br /><br />Ces développements me laissent croire que ceux qui ont appuyer le coup d'État contre Zelaya ne pourront pas tenir le régime de facto à bout de bras jusqu'aux élections de novembre<br /><br />Personne, surtout pas les gens derrière le coup d'État ne s'attendait à autant d'opposition à l'exil forcé du président Manuel Zelaya le 28 juin dernier<br /><br />Maintenant, presque deux mois plus tard, le pays est pratiquement isolé de la communauté internationale<br /><br />Et divers secteurs de la société hondurienne continue quotidiennement de manifester dans les rues<br /><br />le coût aux organisateurs du coup d'état commence a être trop élevé<br /><br />Les hommes d'affaires qui ont appuyé le coup croyaient peut-être que ça allait coûter des milliers de dollars... et bien ils sont parti pour payer une note beaucoup plus salée<br /><br />Pas juste l'argent qu'ils ont mis dans le coup, mais l'argent perdu aussi avec des autoroutes bloquées, des arrêts de travail et des grèves<br /><br />Mais en plus de la fragilité des riches qui ont appuyé l'exil forcé de Zelaya, la résistance nationale au coup a donné naissance à une nouvelle force sociale dans le pays qui donnera certainement du fil à retordre au prochain gouvernement<br /><br />Rappelons que le jour du Coup, un référendum national devait avoir lieu afin de voir s'ils avaient le goût de commencer un processus de révision de la constitution qui a été écrite sous une dictature militaire au cours des années 1980<br /><br />On a chassé Zelaya du pays parce qu'on l'accusait de vouloir briguer des mandats de président à l'infini... ce qui est tout à fait ridicule et pas du tout une raison d'envoyer des soldats enlevé le président d'un pays au milieu de la nuit<br /><br />Donc ceux qui voulaient le coup d'état sont l'élite patronale du pays, qui possèdent aussi les médias de masse... ils ont des intérêts dans les banques, la restauration rapide, l'énergie, les pharmaceutiques, les textiles et d'autres secteurs<br /><br />Au-delà des réformes mises de l'avant par le président qui affectaient les privilèges illégitimes des riches, c'est vraiment l'augmentation du salaire minimum de 60% qui a fait déborder le vase<br /><br />Faut pas oublier l'armée aussi qui depuis le milieu des années 1990 a vu son pouvoir et son rôle considérablement diminuer... <br /><br />maintenant, les militaires sentent qu'ils peuvent s'engager dans des décisions politiques, dans les discussions et les débats, de faire pencher la balance à savoir si un président est désirable ou non<br /><br />D'autres preuves que l'armée réprime le peuple pour ses intérêts lorsqu'une loi a été présentée au congrès il y a un mois visant à réinstaller le service militaire obligatoire<br /><br />Alors en ce moment l'opposition au coup d'État rejette la tenue d'élection sans la présence du président Zelaya, sinon ça pourrait donner une légitimité à la violence militaire <br /><br />La force de l'opposition vient de leur capacité de trouver un terrain commun parmi les différents secteurs de la société<br /><br />au lieu d'une allégeance à un parti ou une idéologie en particulier, l'opposition transcende tout ça... soulevé par l'espoir et un retour à la démocratie<br /><br />C'est une nouvelle force au Honduras, et peu importe qui remporte les élections en novembre, le prochain gouvernement devra en tenir compte s'il compte sortir le pays de cette crise<br /><br /><br />***<br />CONFERENCE MONDIALE SEMENCES <br /><br />La semaine dernière il y a eu un symposium peu remarqué tenu à Rome sous l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture<br /><br />C'était le conférence mondiale de semences... on y a parlé de la protection de variété de plantes et des techniques de semences... en somme des sujets de la plus haute importance pour des millions de fermiers à travers le monde<br /><br />la conférence a illustré deux thèmes : le désir des entreprises du nord de poursuivre un processus de prise de contrôle de la technologie des semences<br /> <br />La tentative, aussi, de ces transnationales, appuyées par les EU et l'UE pour l'extension et le resserrement des droits de propriétés intellectuelles sur les ressources génétiques dans la loi nationale des pays pauvres<br /><br />Sous le prétexte d'innovation et de progrès, les géants de l'agro-business suggèrent que les variétés de semences développées dans les laboratoires du nord et vendu aux fermiers pauvres du sud augmenterait la productivité agricole<br /><br />on promet aussi une valeur nutritive ajoutée, de réduire les pesticides et l'utilisation du pétrole tout en conservant la biodiversité <br /><br />Donc pour protéger ses innovations en semences on demande aux gouvernement d'imposer un encadrement judiciaire qui empêcherait les fermiers de partager, ré-utiliser et même de sauver les semences, une propriété privée donc ça serait illégal<br /><br />Pourtant, jusqu'à présent, le brevet des semences allant même jusqu'à l'appropriation de certaines variétés de plantes aura des conséquences très sérieuses pour des fermiers à petite échelle à travers le monde<br /><br />Le premier traité sur la propriété intellectuelle sur les semences a été signé au cours des années 1960 et amendé en 1991... ça s'appelle maintenant OMC TRIPS<br /><br />les gouvernements qui ont accepté de signer ça ont vu leur fermiers à petite échelle devenir dépendants des semences d'importation, souffrant d'effets indésirable comme l'endettement, des déplacements et une sécurité alimentaire fragilisé <br /> <br />Rendant la situation pire, sous ces lois de propriété intellectuelles, certains gouvernements refusent de subventionner voire même interdisent l'utilisation de semences qui ne font pas la liste officielle<br /><br />plus souvent qu'autrement des semences qui étaient auparavant partagées et échangées entre les communautés<br /><br />Un agrandissement de cette présence des lois de propriété intellectuelle transférera le pouvoir des fermiers pauvres aux riches entreprises basées aux EU et en UE<br /><br />Il y a à peu près 10 entreprises qui contrôle plus du 2/3 des ventes globales de semences<br /><br />De ce nombre, trois géants de l'industrie -- Monsanto, Dupont et Syngenta, commandent à eux seuls 47% du marché<br /><br />Une recherche récente estime qu'un resserrement et une extension des droits de propriété pourraient forcer les fermiers pauvres à payer 7 milliards $ par années à ces géants de la semence<br /><br />Le pire c'est que le type de semence mis en promotion et vendu aux fermiers pauvres sont souvent en forme hybride, voulant dire qu'elles ne se reproduiront pas la saison suivante, faisant en sorte que les fermiers devront s'en acheter chaque saison<br /><br />Ces supposées innovations donnent comme résultat qu'un nombre d'espèces de plante qui se reproduisaient naturellement avant, existeront seulement qu'en passant par les compagnies du nord<br /><br />une situation dangereuse vue la fluctuation des prix des produits de base et les prix de monopoles des acteurs dominant<br /><br />Plus important encore, ces hybrides demandent une grande quantité de fertilisants pour atteindre un rendement élevé<br /><br />Pas surprenant que ces fertilisants soient vendus par les mêmes qui créer les semences en premier lieu...<br /><br />Ces semences, peu importe ce que l'on en dit, ne sont pas exactement l'exemple d'un développement durable en agriculture<br /><br />Oui le rendement a augmenté dans certains pays, mais c'était aux dépends de la qualité du sol et de la biodiversité<br /><br />La biodiversité est affectée car les régimes de propriété intellectuelles des semences encouragent l'investissement que dans certaines espèces commercialement viables telles que le blé, le soya et des fleurs<br /><br />Les entreprises vont surtout investir dans la recherche pour des cultures qui ont la cote, une hautre valeur de marché dans les pays riches<br /><br />ce n'est pas les fleurs et le blé qui vont aider les pays pauvres à assurer leur sécurité alimentaire ou de promouvoir la biodiversité <br /><br />Pour faire ça, adapter les terroirs aux changements climatiques et promouvoir la sécurité alimentaire... faut juste laisser les fermiers des pays pauvres garder, utiliser, échanger et vendre librement les semences<br /><br />Malheureusement, la direction que prend la politique internationale semble être de pousser tout le monde vers des solutions hyper technologiques en agriculture et l'appropriation des ressources communes par des méthodes légales<br /><br />C'est prouvé, les fermes plus petites produise plus par hectare que les grandes, les petits systèmes locaux basé sur l'agriculture traditionnelle est la méthode la plus efficace pour développer des variétés de plantes qui pourront mieux évoluer avec les changements climatiques<br /><br />***<br /><br />KARZAI ET FRAUDE ELECTORALE<br /><br />L'ancien président Jimmy Carter, qui a couvert et supervisé des élections à travers le monde a qualifié les élections en Afghanistan de détestable, hier<br /><br />Il affirme sans ambages que Amid Karzai a volé l'élection... et que maintenant la question est de savoir s'il va s'en sauvé<br /><br />Les décomptes officiels ont donné au président sortant, mis en place après que les forces de coalition anglo-américaines aient renversé les Taliban en 2001, 54% du vote<br /><br />Son adversaire principal, Abdullah Abdullah, a dénoncé la fraude et a exigé que l'on recompte les votes<br /><br />Jimmy Carter a dit que l'élection lui rappelait de fraudes électorales du passé, où seulement 20% des gens aller voter dans certains secteurs... avec 100% des votes de ces mêmes secteurs allant à un candidat en particulier<br /><br />Pendant ce temps là l'armée américaine demande d'avoir des renforcements de troupes en Afghanistan pour combattre le Taliban et Al-qaida, mais, comme l'a si bien dit Carter : chaque fois qu'un bombardement aérien tue une centaine de civils innocents, les forces de coalition se font 100 000 nouveaux ennemis<br /><br />Et au lieu d'augmenter les troupes, Carter propose plutôt de négocier avec les Afghans... il prend l'exemple de l'Irak où le calme relatif en ce moment est du au fait que l'armée américaine a commencé à payer des pot-de-vin et à payer les soldats irakiens<br /><br />la même stratégie pourrait être appliqué à l'Afghanistan<br /><br />et pendant ce temps là, les soldats de la coalition continuent de mourir... 131 canadiens maintenant tombés au combat et ça s'accélère<br /><br /><br />***<br /><br />PEUR DU VACCIN<br /><br />Y'a un courriel qui circule en ce moment, un texte qui veut « révéler » la vaste conspiration que les compagnies pharmaceutiques, les gouvernements et les médias qui sont à leur solde seraient en train de tramer avec la campagne de vaccination contre la grippe H1N1-2009. <br /> <br />Ce texte est un exemple parfait de la paranoïa qui s'empare d'un certain nombre de personnes quand on aborde la question de la vaccination. <br /><br />Ici, on a le génocide de masse les camps de concentration, l'armée qui a pris le contrôle du territoire, des lois martiales qui auraient déjà été votées et plus...<br /> <br />Les vaccins seraient en fait des armes bactériologiques et qu'ils n'auraient aucune efficacité. <br /> <br />Les vaccins ont permis d'éradiquer des maladies comme la variole et (presque) la polio, et parce qu'ils permettent d'endiguer de nombreuses maladies infectieuses <br /><br />— à preuve, le nombre de cas de maladies comme la rougeole ou la coqueluche augmente dès que le niveau de vaccination diminue. <br /><br />Ce sont des faits clairement établis pour ceux qui veulent honnêtement les voir.<br /> <br />Comme tous les textes de conspirations qui circulent sur l'Internet, le texte en question est bourré d'affirmations invérifiables et, surtout, rempli d'erreurs. <br /><br />Y'a un bel article de Yannick Villedieu sur le site de radio-canada l'émission les années lumières où ikl fait le décompte des erreurs et autres niaiseries paranoïaques qui courent sur la vaccination<br /><br />Vaccins mis au point à la va-vite, contenant des conservateurs ou des adjuvants potentiellement toxiques… Les plus folles rumeurs circulent à propos des vaccins contre la grippe pandémique A (H1N1)<br /><br />Pourtant, la Chine a lancé lundi un programme de vaccination contre la grippe H1N1 à Pékin auprès d'au moins 100 000 participants aux festivités du 1er octobre<br /><br />devenant apparemment le premier pays au monde à mettre en oeuvre une campagne de vaccination de masse.<br /><br />Le vaccin est largement similaire aux vaccins antigrippaux administrés depuis plusieurs décennies. <br /><br />Pour ces derniers, les effets secondaires sont souvent bénins et se limitent à des réactions locales, de la fatigue voire de la fièvre. <br /> <br />Dans un cas sur un million, une proportion rarissime, le vaccin antigrippal classique entraîne des complications neurologiques, comme le syndrome de Guillain-Barré qui se traduit par une paralysie sévère mais temporaire. <br /><br />En 1976, un vaccination de masse aux Etats-Unis avait provoqué 532 cas de cette maladie dont une trentaine mortels sur 40 millions de personnes traitées,<br /><br />L'adjuvant est une molécule qui augmente la réponse du système immunitaire du patient et rend de ce fait le vaccin plus efficace. <br /><br />Il permet d'éviter deux injections pour obtenir une protection satisfaisante. <br /><br />Les laboratoires testent actuellement des solutions avec ou sans adjuvant pour calmer un peu les esprits<br /><br />Certains vaccins contiennent un conservateur appelé le thiomersal, à base de mercure, qui prévient la contamination microbienne, un risque avéré. <br /><br />Il a été suspecté de provoquer des troubles comme l'autisme et suspendu au début des années 2000. <br /><br />Mais sa suspension n'a pas fait régresser l'autisme...<br /><br />Pour gagner du temps, l'américain Baxter n'a pas utilisé la culture sur œufs mais des cultures de cellules Vero, provenant de singes. <br /><br />La technologie est nouvelle mais n'inspire pas spécialement de craintes.<br /><br />Bon... pour revenir au fameux texte qui circule, tout de suite l'approche «conspiration» m'énerve énormément. <br /><br />L'auteur utilise beaucoup de faits qui semblent véridiques avec d'autres qui sont carrément exagérés pour tisser une histoire impossible voulant que la grippe ait été créée de toutes pièces pour remplir les poches des compagnies pharmaceutiques...<br /><br />Sauf que la science et la raison indiquent sans l'ombre d'un doute que les vaccins fonctionnent à travers le monde et qu'il n'y a AUCUN LIEN démontrable entre les vaccins et l'autisme, sclérose en plaque ou autres maladies neurologiques. <br /><br />Rien n'indique non plus que les bébés vaccinés souffrent ensuite d'un système immunitaire fragilisé.<br /><br />Pour qu'une campagne de vaccination fonctionne à 100% faut qu'une masse critique de la population soit vaccinée. <br /><br />Ça ne sert à rien si 2/3 le sont et l'autre tiers ne l'est pas, car le tiers risque d'infecter les vaccinés qui sont les moins robustes.<br /><br />Les gens qui sont anti-vaccin sont la plupart du temps des parents d'autistes qui cherchent quelqu'un à blâmer. <br /><br />Donc ils se croient «experts» et «objectifs» dans des domaines où ils croient que les scientifiques ne sont que des pantins des compagnies pharmaceutiques.<br /><br />Ces campagnes anti-vaccins dans les pays riches ont fait en sorte que des maladies que l'on avait mis sous contrôle avec des campagnes de vaccination dans le passé reviennent en force aujourd'hui, comme la rougeole, rubéole, oreillons<br /><br />Alors, de grâce, ne transférer pas ce courriel à vos connaissances si vous le recevez, ne serait-ce que pour votre propre réputation...<br /><br /><br />***<br /><br />BOUCLIER ANTI-MISSILES EUROPE<br /><br />Suivant la décision de Barack Obama d'éliminer le programme de bouclier anti-missile en Europe de l'Est...<br /><br />Plusieurs se demandent maintenant il n'enlève pas le reste de ses armes nucléaires tactiques éparpillées dans le reste de l'Europe<br /><br />En place seulement sous prétexte de l'unité de l'OTAN, elles sont militairement inutiles<br /><br />Barack Obama en campagne avait souvent parler d'un monde libre d'armes nucléaires<br /><br />Il y aura une conférence sur le traité de non-prolifération l'an prochain, et il serait temps que Washington agisse au lieu de parler<br /><br />Donc les EU et cinq États européens devraient immédiatement enlever les 200 armes nucléaires tactiques qui traînent sur le vieux continent<br /><br />Ces armes, aussi appelés non-stratégiques, des armes de théâtres, sont l'héritage de la guerre froide<br /><br />Au cours des années 1970 Washington en avait planté au-delà de 700 en Europe à une centaine de lieu, afin d'étendre le parapluie nucléaire des alliés de l'OTAN<br /><br />L'affaire c'est que ces armes étaient et sont inutiles en cas de crise ou de conflit<br /><br />Aujourd'hui, la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne maintiennent chacun une vingtaine de bombes âgées, de B-61, qui en cas de conflit sont contrôlées par les ÉU, mais ce sont des F-16 du gouvernement hôte qui doit aller les larguer<br /><br />Ces pays ont beaucoup de responsabilités mais à la fin peu d'autorité sur ces armes<br /><br />L'Italie a près de 50 de ces B-61 et la Turquie une centaine... <br /><br />Les experts s'entendent donc pour dire que ces armes sont inutiles, mais le Pentagone affirme qu'elles resteront sur place afin de représenter l'unité de l'OATN<br /><br />Et si le Japon et la Corée du Sud peuvent s'en passer, dans un environnement qui est avouons le peu plus stressant, pourquoi les européens en auraient besoin?<br /><br />Les ÉU et ces cinq pays européens pourraient facilement créer une zone libre d'armes nuclaires entre la France et les frontières de la Russie<br /><br />Aucune véritable sécurité ne sera perdu; et beaucoup d'argent sera économisé<br /><br />Et en agissant ainsi l'OTAN pourrait ouvrir la marche vers une réduction d'armes nucléaires tactiques du côté de la Russie<br /><br />Les européens ont tendance à blâmer la présence des armes nucléaires sur les autres, mais on voit qu'il existe une mesure pratique et tangible pour éliminer un paquet de ces armes là sur leur propre territoireUnknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-9564655718986772922009-09-27T23:26:00.001-04:002009-09-27T23:29:17.348-04:00La Levée 16 septembre 20091. Pas une autre élection fédérale! Pourquoi les Canadiens n'aiment pas la démocratie<br />2. Les abris fiscaux : Ottawa ne traite pas les riches comme vous et moi par rapport à la fiscalité<br />3. La torture made in Canada : comment nous violons allègrement une convention de l'ONU depuis les événements du 11 septembre 2001<br />4. Signature de l'entente commerciale entre le Québec et l'Ontario : que nous cache le discours obscur des technocrates?<br />5. À la suite du premier sommet nord américain du président Obama : peut-on être prévoir une révision en profondeur de l'ALENA?<br />6. L'éducation et la santé plutôt que les bombes : une nouvelle sécurité durable pour le 21e siècle<br /><br /><br />UNE AUTRE ELECTION FEDERALE<br /><br />C'est confirmé. Le gouvernement de Stephen Harper ne sera pas renversé, ce vendredi<br /><br />Le Bloc québécois lui accordera son vote tandis que le NPD, qui s'était toujours vanté de voter contre les conservateurs, l'imitera probablement.<br /><br />Mais, la possibilité d'une élection imminente pour remplir le parlement à Ottawa fait chialer plus d'un citoyen canadien<br /><br />Ça me fait toujours rire d'entendre un soupir collectif comme ça... ah non, pas une élection!<br /><br />Le premier ministre Harper a été le premier à se lamenter après l'annonce du chef libéral Michael Ignatieff de vouloir faire tomber le gouvernement minoritaire des libéraux<br /><br />La réponse de Harper a été de dire qu'il n'a pas rencontrer un seul canadien qui voulait une élection<br /><br />Pourtant, dans une démocratie idéale, du moins à mes yeux, nous serions tous constamment impliqués dans le processus politique <br /><br />Sous notre système, la politique veut dire élection, alors, plus il y en a, plus on se rapproche d'une véritable démocratie<br /><br />Ça garde les citoyens engagés et les partis politiques sur le qui vive <br /><br />Sous une majorité stable, tout le monde s'endort pour quatre ans<br /><br />Et imaginez qu'est-ce qui pourrait bien sortir d'Ottawa si Harper avait un gouvernement majoritaire...<br /><br />Donc au lieu de brailler sur le fait que nous avons une autre élection, faudrait plutôt voir ça comme un devoir de citoyen<br /><br />En plus de ça, pourquoi n'avons nous pas fait une grosse pression collective pour que la coalition prenne le pouvoir en début d'année si aller voter nous dérange tant que ça?<br /><br />Le gouvernement minoritaire en poste actuellement est tellement déconnecté de la réalité, du point de vue de la majorité des canadiens que ça m'étonne que nous ayons pas un gouvernement minoritaire libéral<br /><br />Qui au moins aurait le mérite de refléter l'avis d'un plus grand nombre, et pourrait aussi s'entendre plus facilement avec le NPD et le Bloc<br /><br />Et si l'on prend en considération que le nombre d'électeurs qui prennent la peine d'aller voter tend à baisser<br /><br />Ce qui réduit le nombre de groupes auxquels les politiciens doivent porter attention<br /><br />... augmentant, du coup, la force et l'importance électorale des groupes de pression, comme les fanatiques religieux et les rednecks de l'ouest<br /><br />S'il y a un problème avec cette nouvelle élection, c'est que voter est la seule option qui nous est offerte pour notre participation en politique<br /><br />Et voter c'est un exercice répétitif et sans grande signification<br /><br />Mais le geste implique que nous devrions voter pour des gens en faveur d'agrandir le champ de notre participation démocratique, pas le contraire<br /><br />ABRIS FISCAUX<br /><br />Est-ce que les gens riches et puissants reçoivent un traitement spécial de la part de nos gouvernements?<br /><br />L'absence d'attention du public fait toujours en sorte que oui<br /><br />et c'est le cas à Ottawa pendant que l'on s'occupe là bas d'une enquête qui donne tout à fait l'impression de favoritisme envers les riches<br /><br />C'est le cas d'une centaine de Canadiens fortunés qui auraient violés la loi fiscale canadienne en cachant leur argent dans des comptes en banques au paradis du Liechtenstein. <br /><br />Personne va questionné le zèle avec lequel les autorités canadienne s'assure que les gens normaux paient chaque cents de taxe qu'ils doivent<br /><br />Sauf que le gouvernement semble perdre sa motivation lorsque ça concerne les riches, même si les experts estiment que le Canada perd des milliards de dollars en revenus chaque année parce que les riches cachent leur argent dans les paradis fiscaux<br /><br />Les 100 canadiens avec des comptes au Liechtenstein sont tombé sous enquête parce que les détails de leur comptes ont été rendu aux autorités canadiennes il y a un an et demi par la police allemande<br /><br />En allemagne, le dévoilement du contenu des comptes facilitant la fuite fiscale a causé tout un tollé, menant à la condamnation d'un des chef de file en affaires du pays<br /><br />Toujours en Allemagne, 450 enquêtes sont en cours<br /><br />Même en Italie ce cas a fait du bruit, avec les noms de riches participant à cette fuite fiscale publiés dans les médias<br /><br />Au Canada, la centaine de riches doivent à peu près 17 millions en taxes, en intérêts et en pénalités...<br /><br />Et jusqu'à présent 3 millions ont été collectés<br /><br />mais aucune poursuite encore pour évasion fiscale<br /><br />L'approche très douce d'Ottawa envers eux, en comparaison à la réaction allemande, est un peu troublante<br /><br />Surtout en cette période de crise financière globale qui a poussé les autres pays de l'ouest à s'en prendre aux abris fiscaux<br /><br />Aux ÉU, on court après 52 000 citoyens qui auraient eu des comptes avec UBS, la plus grande banque suisse<br /><br />UBS a été poursuivi pour 780 millions $ pour avoir aidé des riches états-uniens à cacher leurs actifs<br /><br />Peut-être que le gouvernement Harper travaille vigoureusement pour s'assurer que les riches canadiens ne soient pas en mesure de cacher leur argent aussi facilement<br /><br />Mais on en sait rien... et on peut en douter! Surtout que tout se fait derrière des portes closes, loin des yeux du public<br /><br />TORTURE CANADIENNE<br /><br />J'ai vu un très bon reportage au Discovery channel, il y a quelques semaines, sur des techniques d'interrogation de suspects lié à des crimes violents... <br /><br />C'était très concluant : la torture comme méthode pour faire avouer le suspect ne fonctionne pas... et mène plus souvent qu'autrement à de fausses déclarations<br /><br />Juste ça serait assez pour que l'on soit contre, mais en plus il s'avère que moralement, la torture est indéfendable<br /><br />Chaque année en juin l'ONU marque le journée internationale en appui aux victimes de la torture<br /><br />Or beaucoup de pays membres de l'ONU la pratique encore aujourd'hui, et dans plusieurs cas, ouvertement<br /><br />La torture est une horreur, et semblerait que sur papier du moins, il y a un consensus global pour reconnaître ce fait<br /><br />Mais le Canada est un pays où les liens politiques à la torture, au cours des dernières années, sont indéniables<br /><br />On a qu'à penser au jeune canadien Omar Khadr qui croupi encore dans la prison de Guantanamo à Cuba<br /><br />Y'a Maher Arar, le Canadien qui a été torturé dans une prison en Syrie avec l'aide de nos services secrets<br /><br />La torture fait partie intégrante de la relation politique du Canada au monde depuis les événements du 11 septembre 2001<br /><br />l'avis voulant que la torture fonctionne et qu'elle est nécessaire semble plus que jamais gagner en popularité, ici<br /><br />Il y a aussi le cas d'Abousfian Abdelrazik<br /><br />Le Canadien qui a visité sa mère malade au Soudan, le Service canadien du renseignement de sécurité avait recommandé au Soudan de le mettre en état d'arrestation, basé sur de la fausse information<br /><br />Le gouvernement canadien a donc joué un rôle direct dans le cas de torture de M. Abdelrazik<br /><br />Au lieu d'intervenir et d'empêcher ses mauvais traitements, le SCRS est allé sur place l'interroger en prison<br /><br /> C'est un exemple de comment l'État canadien retourne l'arsenal de sécurité contre ses propres citoyens<br /><br />On peut parler aussi du programme du certificat de sécurité, dirigé en ce moment vers cinq résidents permanents en Ontario et au Québec<br /><br />Contre qui on a déposé ce fameux certificat de sécurité, qui permet de mettre en détention, même de déporter des gens dont on croit qu'ils participent à des activités terroristes<br /><br />Et ce, sans même avoir l'occasion de connaître les charges ni une présentation publique des preuves<br /><br />Les tentatives de déporter des gens vers des pays qui pratiquent la torture est une violation de l'engagement du Canada dans la convention de 1984 l'ONU contre la torture<br /><br />Donc au Canada, les gens contre qui on utilise la législation du certificat de sécurité perdent automatiquement leur humanité, se trouvant dégradé au niveau où la torture devient une possibilité<br /><br />Le Canada a reçu beaucoup de critiques concernant son traitement de prisonniers afghans, dont plusieurs ont été torturés<br /><br />En 2008, amnesty internationale a lancé une poursuite contre le gouvernement canadien qui vise a arrêter le transfert de prisonniers afghans aux prisons afghanes<br /><br />Le mois dernier, la dernière étape de la poursuite visait à savoir si le Canada savait que les prisonniers transférés allaient être maltraités<br /><br />À Ottawa, le gouvernement conservateur tente de mettre une fin aux procédures qui devraient se poursuivre cet automne<br /><br />D'autres cas de torture, racontés par les Canadiens Maher Arar et Abdullah Almalki démontrent que le Canada a pris un mauvais tournant, se rendant complice de cette violation d'un droit humain fondamental<br /><br />Alors même si nous avons signé la convention de l'ONU contre la torture, les actions de notre gouvernement montre que notre engagement ne vaut pas grand chose<br /><br /><br />ALENA REVISION<br /><br />Lors du premier sommet nord américain de Barack Obama au mois d'août, les chefs des trois États ont omis de parler de l'ALENA, l'accord de libre échange nord américain ou de ses ramifications<br /><br />Notamment le projet obscur du partenariat pour la sécurité et la prospérité<br /><br />malgré le fait que le traité était l'origine de ces rencontres annuelles, les résultats négatifs de l'ALENA l'ont rendu plus une source de honte qu'une réalisation politique positive<br /><br />Les chefs d'États nord américain souhaitent peut-être, avec raison, de se distancier de l'ALENA, la chose qui était supposé améliorer la vie de l'ensemble des nord américains<br /><br />Mais les citoyens canadiens, mexicains et états-uniens continuent de mettre de la pression pour une révision en profondeur de l'ALENA, menant à une renégociation du traité<br /><br />Durant les primaires démocrates de 2006, l'ALENA avait été sali par les candidats à la présidence Obama et Hillary Clinton, jurant qu'ils allaient revoir la patente de fond en comble<br /><br />le tout, dans le but de recevoir les votes des travailleurs, souvent sans emploi, qui voient l'ALENA comme une source de problèmes dans leurs vies<br /><br />Les sondages démontrent qu'une majorité dans les trois pays n'ont que des choses négatives à dire sur le traité signé en 1994 entre les ÉU, le Canada et le Mexique<br /><br />Lors des 10e et 15e anniversaires de l'ALENA, on a remarqué aucune croissance au Mexique et des pertes massives d'emplois aux ÉU<br /><br />Nulle part au monde a-t-on vu une intégration régionale aussi rapide et extrême dans le monde qu'en amérique du nord avec l'ALENA<br /><br />Une entente qui a détruit les barrières aux échanges et aux investissement telles que des tarifs protecteurs et des préférences locales<br /><br />L'ALENA a démantelé des programmes sociaux, étendu le monopole de propriété intellectuelle, bien au-delà des exigences de l'OMC<br /> <br />Ce que l'ALENA a fait n'est pas comme l'UE... L'ALENA a totalement ignoré l'impact potentiel d'immigration de ses propres mesures<br /><br />et a refusé de mettre des fonds de côté ou des stratégies de transitions pour tenir compte de l'asymétrie énorme entre les économies impliquées<br /><br />L'économie du Mexique est 1/15e de la taille de celle des EU, des millions de familles vivent dans une pauvreté extrême<br /><br />L'ALENA n'a pris aucune mesure pour s'occuper de cette inégalité... se fiant plutôt sur le marché international pour résoudre les problèmes<br /><br />Mais, si l'on mesure uniquement le niveau d'intégration économique, l'expérience de l'ALENA a été un succès<br /><br />La frontière des EU et du Mexique est devenu la région la plus intégrée au monde... 35 millions $ en marchandise traverse la frontière chaque heure<br /><br />Les échanges au total entre les trois pays a plus que doublé, triplé dans le cas des EU et le Mexique<br /><br />Allant de 81,6 milliards $ en 1993 à 266,6 milliards en 2004<br /><br />De notre côté, les Canadiens se sont plaint de la perte de contrôle souverain sur notre économie, et notre capacité à faire du développement durable de nos ressources naturelles a mangé un coup à cause de nos exportations obligatoires aux EU inclue dans l'ALENA<br /><br />Au Mexique, l'ALENA a été la cause de déplacements massifs, surtout de fermiers, victimes de l'arrivés des produits agricoles des EU...<br /><br />Des milliers de travailleurs ont perdu leur emploi, les poussant vers la précarité, surtout les femmes : obligées d'aller vers des emplois sans bénéfices, ni sécurité, et au salaire minimum<br /><br />Mais il n'y a pas que des perdants avec l'ALENA, l'entente a été forgée avec la participation directe des entreprises transnationales <br /><br />La libéralisation des échanges et des investissements leur ont permis de développer des stratégies régionales leur donnant l'occasion de prendre pleinement avantage des ressources naturelles, le cheap labour et les subventions gouvernementales<br /><br />Le tout, à des coûts à long terme pour la société : tel que la perte de contrôle sur nos vies<br /><br />Nous sommes à un point critique de l'intégration continentale, soit que l'on approfondi l'ALENA, avec son obsession pour l'exportation, la perte d'emploi et la mobilité du capital<br /><br />Ou nous trouvons le moyen de réformer notre intégration continentale de manière a créé une relance économique plus juste et équitable, réglementé pour favoriser les gens au bas de l'échelle<br /><br />Au Canada, la société civile demande surtout une élimination de la clause de proportionnalité qui exige que nous envoyons notre pétrole aux EU, même en période creuse<br /><br />on aimerait aussi que soit éliminé le fameux chapitre 11, la clause qui donne le droit aux investisseurs de poursuivre les gouvernements s'ils sentent que leur droit d'accumuler du profit est brimé<br /><br />Ce chapitre est controversé parce que ça permet aux entreprises de renverser des lois visant à protéger la santé et la sécurité des citoyens qui couperait dans leur profits<br /><br />Et dans ces poursuites, le tribunal penche en faveur des entreprises presque chaque fois<br /><br />Felipe Calderon le président mexicain farouchement néolibéral s'oppose à la renégociation<br /><br />Obama semble comprendre les conséquences néfastes de l'ALENA, mais il a dit en avoir beaucoup à faire en ce moment avant d'aller à la table de négociations<br /><br />Et notre bon gouvernement Harper, aussi, ne semble pas vouloir toucher à l'ALENA, sauf pour approfondir ses pires aspects<br /><br /><br />SÉCURITÉ DURABLE<br /><br />Vous connaissez le développement durable, laissez-moi maintenant vous parler de sécurité durable...<br /><br />La combinaisons de multiples crises en simultanée : financière, économique, l'inégalité sociale qui s'agrandis, la puissance militaire, l'insécurité alimentaire, les changements climatiques, bref, les gouvernements et les citoyens du monde ne manquent pas de défis<br /><br />Et dans ce contexte nous devons repenser en profondeur la notion de sécurité afin d'amener le monde sur la bonne voie... une voie durable<br /><br />À part des dépenses folles dans le budget militaire, chose que nous connaissons au trop bien au Canada... <br /><br />Peut-être si nous regardions du côté des sources d'insécurité et que nous agissions là, non seulement on économiserait des sous que l'on pourrait remettre dans nos services sociaux qui en ont grandement besoin, mais on pourrait atteindre un niveau de sécurité plus stable et étendu<br /><br />En GB on a commencé cette réflexion, en regardant attentivement les impacts des changements climatiques sur les divisions socio-économiques, la marginalisation et les migrations massives<br /><br />j'espère que l'on verra que combattre les changements climatiques n'a rien à voir avec l'industrie militaire et tout à voir avec une transition massive de notre économie vers l'utilisation minimale de carbone<br /><br />Et globalement, tenter d'imposer la sécurité sur un monde profondément divisé ou des majorité marginalisée peuvent rapidement devenir violent ne peut pas se faire uniquement par les armes<br /><br />On le voit, surtout en cette période où on mène des guerres irrégulières, où quelques milliers d'insurgés en Irak ont pu résister à 200 000 troupes de l'armée la mieux équipée au monde durant six ans<br /><br />... et la guerre en Afghanistan qui entre dans sa 9e année<br /><br />Cette mentalité de la sécurité globale par les armes doit être changé, elle est non seulement inefficace, elle est aussi contre-productive<br /><br />Il y a des lueurs d'espoir, par contre, y'a des gens qui réfléchissent sérieusement sur le sujet de la sécurité durable... <br /><br />Le Center for American Progress à Washington a publié un rapport important à ce sujet, cherchant à faire le lien entre sécurité nationale, sécurité humain et collective <br /><br />Cette semaine, le centre pour la sécurité global à Genève a publié un rapport sur la sécurité durable nationale faisant parti de son programme sur la mondialisation et la sécurité transnationale<br /><br />Le Oxford Research Group, un petit think tank britannique, a commencé un projet en 2006 intitulé Moving Towards sustainable security, global responses to global threats<br /><br />Faisant aussi des liens entre les divisions socio-économiques, les contraintes environnementales et la marginalisation comme des déterminants importants d'insécurité<br /><br />... et d'y répondre non pas avec des politique militarisées mais avec une approche qui ciblent les causes<br /><br />On peut tout savoir là-dessus en allant à leur site www.sustainablesecurity.org <br /><br />C'est très inspirant ce qu'on y trouve, même épatant de voir comment loin ils vont avec aussi peu d'argent<br /><br />En comparaison, le coût d'un seul avion de chasse F-35 pourrait financer le programme de recherche du Oxford Research Group pour plus de 150 ansUnknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-28224466878047445072009-09-27T23:24:00.000-04:002009-09-27T23:25:31.402-04:00La Levée 2 septembre 20091. 40 e anniversaire de la prise de pouvoir de Mouammar Kadhafi : Les véritables liens entre Lockerbie et la Libye<br />2. Le débat absurde sur le système santé aux États-Unis : Comment Obama a fait pour échouer aussi lamentablement<br />3. 6e ronde de conflit armée au Nord Yemen : au plus vite la présence d'un arbitre pour protéger les civils<br />4. Les lendemains de la révolution des tulipes : la lente glissade du Kirghizistan vers l'autoritarisme<br />5. La saison des ouragans revient : comment les organismes de charité nuisent plus qu'elles aident en Haïti<br /><br /><br /><br />LOCKERBIE<br /><br /><br />Mouammar Kadhafi chef suprême de la Libye, que Ronald Reagan a déjà qualifié de chien sauvage du Moyen-Orient<br /><br />Célèbre en ce moment sa 40e année au pouvoir en dépit de multiples attentats sur sa vie de la part des pays de l'ouest et même des pays arabes<br /><br />La semaine dernière il y a eu une éruption de colère concernant la libération d'un agent libyen mourant<br /><br />Abdel Basset al-Megrahi, condamné pour la destruction d'un avion de ligne américain au-dessus de l'Écosse en 1988<br /><br />Faut souligner que l'hypocrisie abonde de tous les côtés dans cette histoire<br /><br />Washington et Londres ont vertement critiqué les ministres de la justice de l'écosse et de la Libye<br /><br />qui ont pour leur part répondu que le retour d'al-Megrahi n'a pas été fait en retour d'entente pour du pétrole...<br /><br />Sans rien vouloir justifier, il est important de rappeler quelques faits<br /><br />Le crime immonde de Pan Am 103 fait parti d'une plus grande histoire <br /><br />1986 : La Libye a été accusé d'avoir placé une bombe dans une discothèque à Berlin, tuant deux soldats américains<br /><br />un transfuge des services secrets israéliens, le Mossad, a affirmé avoir planté la bombe pour mettre la responsabilité sur la Libye<br /><br />Kadhafi demande aux pays arabes d'augmenter le prix du pétrole<br /><br />1987 : les EU tentent de tuer Kadhafi, mais échoue. 88 civils libyens meurent.<br /><br />1988 : la France part en guerre secrète contre la Libye en plein désert du Tchad, riche en minéraux<br /><br />Les services secrets français essaient à leur tour de tuer Kadhafi... une bombe a été planté sur son jet privé, mais après que les relations entre les deux pays se soient améliorées abruptement la bombe est enlevée.<br /><br />1988 : les EU interviennent du côté de l'Irak dans sa guerre de huit ans avec l'Iran.<br /><br />Un croiseur de guerre des EU, le Vincennes, violent les eaux territoriales de l'Iran et abat par erreur en plein vol un Airbus civil, tuant les 288 civils à bord<br /><br />Le vice-président des EU à l'époque, George Bush père, clame qu'il ne s'excusera jamais, peu importe les faits<br /><br />le Capitaine du Vincenne est décoré pour son crime avec la Légion du Merit peu après que Bush soit devenu président<br /><br />Mais pendant ce temps là Washington paie 131,8 millions $ à l'Iran pour les dommages<br /><br />Cinq mois plus tard, le Pan Am 103 avec 270 passagers à bord est détruit par une bombe au-dessus de Lockerbie en Écosse<br /><br />Les EU et la GB mettent beaucoup de pression pour condamné al-Megrahi, qui clame, depuis, son innocence<br /><br />De sérieux doutes sont émis concernant le tribunal, qui affirment que la CIA a introduit de fausses preuves pour blâmer la Libye<br /><br />Certains experts croient par contre que l'attaque a été une revanche pour la destruction de l'avion iranien, que l'Iran aurait payé des tueurs à contrat pour s'en occuper<br /><br />Alors de sérieux doutes sur la culpabilité d'al-Megrahi ont été émis par l'autorité judiciaire en Écosse<br /><br />Et l'on avait mis la décision du tribunal en appel<br /><br />Les Libyens pour leur part croyaient que al-Megrahi a été un bouc émissaire remis pour sauver la Libye d'un boycott sévère de son pétrole des EU et de la GB<br /><br />1989 : un avion UTA de la France avec 180 passagers explose au-dessus du Tchad<br /><br />Un agent congolais ainsi que libyen sont accusés<br /><br />Les enquêteurs français accusent le beau-frère de Kadhafi, Abdullah Senoussi, chef des services secrets libyens<br /><br />La Libye accuse plutôt un groupe d'agents libyens agi indépendamment, mais paie les familles des Français victimes 170 millions $ <br /><br />Donc dans tout ça, on serait porté à croire que al-Megrahi est inoocent et que l'Écosse avait raison de le libérer<br /><br />Mais la Libye est tout à fait coupable du crime contre l'avion UTA, probablement une vengeance contre la France pour avoir tenté de tuer Kadhafi<br /><br />Le Pan Am 103 était probablement une vengeance pour la destruction de l'avion iranien <br /><br />Mais il demeure qu'en 1998, l'agence d'espionnage britannique MI6 a tenté de tuer Kadhafi avec une voiture à la bombe<br /><br />À la fin, on l'aura compris, les pays de l'ouest veulent le pétrole libyen et sont prêt à tout pour l'avoir<br /><br />On se trouve, aujourd'hui, après que la Libye ait payé 2,7 milliards $ pour retrouver les bonnes grâces des pays de l'ouest<br /><br />Les EU, la GB, la France et l'Italie ont investi récemment 8 milliards $ dans l'industrie pétrolière de la Libye<br /><br />Et du tout, ont proclamé Kadhafi un allié, bref, leur nouveau meilleur ami...<br /><br />Tout est bien qui fini bien... pour l'instant<br /><br />SYSTÈME SANTÉ<br /><br />Quel beau divertissement que de voir les États-Uniens agir en parfait imbéciles dans tout ce débat concernant leur système de santé<br /><br />C'est très amusant aussi de voir que des démocrates progressistes comme Denis Kucinich et les fous furieux de la droites s'opposer au plan de réforme de Barack Obama<br /><br />Bien sûr, les deux ne s'y opposent pas pour les mêmes raisons<br /><br />De notre point de vue, il est évident que la seule solution pratique pour arranger la couverture médicale aux ÉU serait d'adopter le système de l'assureur unique comme c'est le cas ici au Canada<br /><br />Que ce soit au niveau national ou par État... et c'est ce qu'un démocrate comme Kucinich voudrait<br /><br />Ce que les profiteurs et les extrémistes de droite voudraient par contre c'est une privatisation totale du système de santé<br /><br />Mais ce que Obama a gauchement mis de l'avant c'est une combinaison incongrue des deux <br /><br />Donc la gauche comme la droite ont fini par s'y opposer<br /><br />Pour les progressistes et la gauche, par contre, le combat est vraiment pour un système de santé ouvert et fonctionnel<br /><br />Ils veulent un système capable de livré des soins de santé pour tous les citoyens, peu importe les revenus<br /><br />Ce qui fait gravement défaut aux EU avec des dizaines de millions de personnes qui n'y ont pas accès<br /><br />rappelons qu'en plus de ça le système américain est le plus dispendieux au monde<br /><br />Ça coûte par tête 6000$ par année aux ÉU<br /><br />Au Canada c'est la moitié de ça, et au Japon, en Allemagne au Danemark c'est beaucoup moins que ça<br /><br />... et leur couverture est universelle<br /><br />La mentalité du tout marché aux EU fait en sorte de prendre de l'argent aux personnes malade pour remettre ça en profits aux investisseurs<br /><br />Mais le débat, du moins pour la droite imbécile, tourne plutôt autour du contrôle étatique, le fait qu'un bureaucrate puisse se placer entre eux et leur médecin<br /><br />Les gens qui vont perturber les rencontres d'information sur le plan d'Obama dans les villes sont vraiment de crasseux ignorants... de véritables pions des compagnies d'assurances qui ne veulent rien savoir de perdre du profit<br /><br />on reconnaît facilement leur ignorance par leurs affirmations<br /><br />telle que cette idée que le plan Obama va tuer leur bébé ou leur grand-mère<br /><br />et leur peur du socialisme et du contrôle gouvernemental, bien, faudrait rappeler à ces idiots que les autoroutes, la police, les pompiers, l'armée et encore plus sont tous fournis par le gouvernement<br /><br />On peut facilement plaider qu'un système de santé est tout aussi important pour une société que ces autres institutions... et devrait être logiquement organisé de la même façon<br /><br />S'ils devaient suivre leur logique tordue anti-gouvernementale, toutes ces institutions publiques devraient être vendues à des intérêts privés<br /><br />Donc une police, des pompiers, des autoroutes privées... c'est vraiment une bonne idée?<br /><br />Alors pourquoi dépenser un aussi gros montant d'argent par année dans leurs soins de santé, pour essentiellement nourrir des profits privés<br /><br />Quand un joueur unique contrôlé par le public coûterait moins cher, serait plus efficace et offrirait une couverture universelle?<br /><br />Je reprends ce que j'ai dit : tout ce débat sur la réforme du système de santé aux ÉU n'a rien d'amusant... ça pue, même, il y a dans l'air des relents de fascisme<br /><br />CONFLIT ARMÉE NORD YEMEN<br /><br />Au milieu du mois d'août, une 6e ronde de lourds combats a éclaté dans le nord du Yémen entre les forces du gouvernement et des rebelles chiites<br /><br />Le conflit a débuté en 2004, et la 5e ronde de combats a pris fin au milieu de juillet 2008<br /><br />Et en ce moment, les autorités yéménites ont coupé l'accès des ONG humanitaires aux zones de conflit... sous des prétextes de sécurité<br /><br />Avec la conséquence de couper l'accès aux médecins, la nourriture et d'autres provisions humanitaires et l'information concernant l'impact des combats sur la population civile<br /><br />Les rapports les plus fiables indiquent que plus de 100 000 civils ont été déplacés par les plus récents combats<br /><br />... donc on ne connaît pas l'étendue des dommages, le nombre de morts et de blessés parmi les civils<br /><br />Selon la loi internationale, les lois de la guerre demandent aux belligérants de distinguer les combattants des civils, et donc de diriger les attaques uniquement contre les combattants et les cibles militaires légitimes<br /><br />Il va sans dire, donc, que la loi internationale interdit les attaques contre les civils, directes ou indirectes<br /><br />Depuis juillet 2008, des chercheurs ont réussi à recueillir de l'information concernant la 5e ronde des combats<br /><br />On a trouvé des preuves de bombardements aériens, des attaques directes sur des villages par les forces du gouvernement en plus de sérieuses violations de la loi de la guerre des deux côtés<br /><br />incluant l'utilisation d'enfants soldats pour le combat<br /><br />l'utilisation de mines anti-personnelles dans des zones civils, et la prise d'otages<br /><br />Pourtant, le gouvernement du Yemen et les chefs chiites ont maintes fois clamés respectés les lois de la guerre...<br /><br />Mais là, en cette 6e ronde de combats, pas moyen de vérifier... <br /><br />S'ils veulent le prouver, bien ils n'ont qu'à faciliter l'accès des ONG humanitaires, des journalistes et les agences de surveillance des droits humains aux zones de conflits <br /><br />Kirghizistan<br /><br />Allons maintenant au Kirghizistan, ce pays d'Asie centrale qui au milieu de cette décennie semblait se diriger vers la démocratie<br /><br />Mais à bien regarder maintenant, on voit que le pays est sur une pente glissante vers l'autoritarisme<br /><br />Et les activistes de l'opposition au gouvernement et les travailleurs humanitaires ont la vie dure en ce moment<br /><br />Pourtant, le chef d'État Bakiyev a déjà été acclamé comme étant un démocrate, montant au poste de président de cette république au cours de la révolution des tulipes en 2005<br /><br />Et sans des ressources naturelles en hydrocarbures pour corrompre le pouvoir dans cet ex-satellite de l'union soviétique, <br /><br />L'espoir était de voir que le Kirghizistan pouvait offrir une alternative progressiste aux régimes dictatoriaux qui l'entoure<br /><br />Mais suivant l'élection présidentielle frauduleuse du 23 juillet dernier et une série d'arrestations arbitraires et des lois draconiennes de contrôle<br /><br />Il est évident que le Kirghizistan régresse<br /><br />En fait, le pays a commencé à devenir autoritaire dès que Bakiyev a commencé à éliminer certaines libertés dès 2006<br /><br />Il a depuis fait reculer des gains démocratiques remportés au cours des 15 dernières années<br /><br />Au point où certains affirment que le Kirghizistan a glissé dans le despotisme<br /><br />Pourtant, comme je l'ai dit le Kirghizistan a déjà été une Ile de démocratie... ce qui a servi considérablement Bakiyev aux yeux de la communauté internationale<br /><br />Mais Bakiyev a aussi le moyen de s'attirer les faveurs de la Russie et des EU par son implication militaire envers les deux puissances<br /><br />J'en ai souvent parlé ici, les républiques de l'Asie central représentent le point tournant du grand jeu géopolitique <br /><br />Les EU ont une base militaire à Manas d'où ils lancent leurs avions vers l'Afghanistan<br /><br />Enfin, depuis l'élection du 23 juillet, des activistes et des journalistes ont été chassé du pays<br /><br />Depuis la loi des médias de 2008, le fils de Bakiyev, Maxim, a construit une toile d'influence et de contrôle sur les médias du pays<br /><br />Au cours de la dernière année on a constaté une augmentation dramatique des attaques sur des journalistes<br /><br />En septembre 2008 une loi sur les manifestations a été passée, limitant dangereusement liberté de s'assembler<br /><br />Le retour de la politique de clans tribaux est aussi une autre tendance inquiétante au Kirghizistan<br /><br />L'histoire du pays au cours du dernier siècle a vu le pouvoir osciller entre les clans du nord et du sud<br /><br />Comme on le voit en Afghanistan, y'a rien de plus dangereux que de la politique tribale<br /><br />... et la corruption, aussi... depuis 2005, la famille de Bakiyev a su s'approprier une des richesses<br /> <br />Et pendant ce temps là, des organisations islamiques se répandent dans le pays<br /><br />Il y a eu des arrestations d'islamistes radiaux, voire même des refuses de gens qui appuient les Talibans<br /><br />Donc avec l'absence de démocratie, on peut craindre le pire pour le Kirghizistan, on voit une compétition entre la modernité laïque et l'Islam<br /><br />Alors que le gouvernement agit contre l'opposition légitime laïque, il ouvre la voie pour un mouvement fondamentaliste de l'Islam à prendre sa place, ce qui serait beaucoup plus dangereux<br /><br />HAITI OURAGAN<br /><br />La saison des ouragans est de retour... le moment est propice donc pour voir comment s'en sort le pays le plus pauvre de l'hémisphère depuis un an, moment où quatre ouragans et tempêtes tropicales ont foncé sur Haïti<br /><br />Des glissements de terrains massif et des inondations sont descendues des montagnes sans arbres dans la ville de Gonaïves<br /><br />Des dizaines de milliers de maisons ont été détruites<br /><br />Lorsque les eaux ont rculé, près de deux millions de mètres de cubes de boue sont restées<br /><br />L'eau et la nourriture ont depuis manqué gravement, la malnurtition et la maladie ont frappé le pays<br /><br />800 personnes ont décédé, des centaines de milliers de personnes ont été laissées sans abri<br /><br />En tout les dommages ont été estimés à un milliards $<br /><br />Un an plus tard, au moment où je vous parle, il n'y que 30% de la boue qui couvre la ville de Gonaïve a été enlevée<br /><br />Un an plus tard, les gens n'ont toujours pas accès à de l'eau potable gratuite, ça doit être acheté de vendeurs dans la rue<br /><br />Un an plus tard, les gens ont encore faim...<br /><br />L'économie locale est encore trop brisée pour permettre aux gens de travailler pour subvenir à leur besoins... avec moins de 1$ par jour<br /><br />L'agence haïtienne en charge de reconstruire la ville a fait un boulot absolument pitoyable au cours des 12 derniers mois<br /><br />Et la même chose peut être dite concernant les ONG étrangère qui oeuvrent depuis des années à Gonaïves<br /><br />La déforestation liée à l'extrême pauvreté a le même effet partout dans le monde, la dégradation environnementale s'accélère, laissant les communautés pauvres en moyenne 40 fois plus fragiles pour faire face aux désastres naturelles que dans les pays riches<br /><br />L'incapacité d'Haïti de faire face et de se remettre de tempêtes tropicale est en lien direct avec l'extrême pauvreté et la dégradation de l'environnement, l'instabilité politique et carrément de la mauvaise gestion étatique, aussi <br /><br />Pourtant, pratiquement chaque oeuvre charitable du monde travaille en Haïti<br /><br />on voit leurs voitures neuves et leurs camions neufs dans chaque partie du pays <br /><br />Même si les intentions sont bonnes, ces agences accélèrent la pourriture du secteur public<br /><br />ils crée leur propres royaumes financier, offrant de l'argent et de l'emploi comme ils veulent bien<br /><br />on ne serait pas étonné alors de voir le gouvernement haïtien s'affaiblir de jour en jour<br /><br />y'a rien de neuf là dedans : l'interférence étrangère en Haïti se déroule depuis deux cents ans, date de naissance de la république<br /><br />Tout le monde veut aider Haïti, pourtant, la bouffe, le travail, la santé, et l'éducation font manquent toujours à l'appel pour les 9 millions d'Haïtiens<br /><br />Alors, faudrait bien qu'à l'avenir l'assistance internationale vise à augmenter la capacité du gouvernement haïtien de remplir ses responsabilités, avant tout<br /><br />Oublier un peu la charité et contribuons plutôt à la justice<br /><br />Les Haïtiens ont des droits universels partagés par l'ensemble de la famille humaine <br /><br />Le peuple a donc besoin de solidarité, et des organisations qui vont travailler pour eux non pas en les voyant comme des objets de charité, mais comme des partenaires solidaires de droits humainsUnknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-74446208080601456962009-09-27T23:19:00.002-04:002009-09-27T23:23:42.693-04:00La Levée 19 août 20091. Ne voir aucun mal, ne faire aucun mal, ne médiatiser aucune mal : le Canada complice du coup d'État au Honduras <br />2. L'élection présidentielle en Afghanistan : 41 candidats, mais aucun dont je voudrais serrer la main même si ma vie en dépendait<br />3. Hamid Karzai et les femmes : le président sortant conclu une entente pour sa ré-élection qui retourne les afghanes chiites à l'âge de pierre<br />4. L'héritage morbide de la révolution verte : comment les changements climatiques affectent la mousson en Inde<br />5. Entre fatalisme et optimisme : lequel choisir en cet ère d'apocalypse imminent de la civilisation industrielle?<br /><br />MEDIA CANADIEN ET HONDURAS<br /><br />Je reviens en début d'émission sur le coup d'état au Honduras... <br /><br />J'ai eu l'occasion au cours des dernières années en faisant l'émission de voir qu'à chaque fois que les médias canadiens suivent de très près le point de vue officiel d'Ottawa concernant des événements à l'étranger<br /><br />Lorsque Ottawa dénonce, comme c'est le cas avec l'élection en Iran, nos médias font la job et dénoncent, aussi<br /><br />Quand Ottawa décide qu'un coup d'État est une bonne chose, comme lorsque Jean-Bertrand Aristide a été chassé du pouvoir en Haïti en février 2004, les médias trouvent le moyen de tordre la réalité pour nous faire croire que c'est le cas<br /><br />Et en ce moment, bien , tout indique que le coup d'État qui a eu lieu au Honduras il y a quelques semaines fait l'affaire du gouvernement Harper, ainsi que pour les entreprises canadiennes qui font affaire là-bas...<br /><br />Résultat : même une personne qui garde un oeil attentif sur les événements au quotidien sur ce qui se passe au Honduras ne saura pas grand chose si elle se fie au médias canadiens<br /><br />Il ou elle ne saura rien sur les manifestations qui se poursuivent en ce moment, les blocages, les grèves qui appellent tous au retour du président démocratiquement élu Manuel Zelaya<br /><br />Depuis qu'il a été renversé par l'armée le 28 juin dernier une majorité d'enseignants ont été en grève<br /><br />Récemment, des travailleurs dans le système de santé, des contrôleurs aériens et des chauffeurs de taxi ont aussi entrepris des actions contre le coup d'État<br /><br />En réponse, l'armée a envoyé des troupes pour surveiller les aéroports et les hopitaux à travers le pays<br /><br />Alors toute cette résistance se déroule sous la menace de la répression militaire<br /><br />Le tout, incluant l'appui tacite d'Ottawa pour le coup, sans aucune mention dans les médias canadiens... bizarre<br /><br />Mardi dernier, le ministre des affaires étrangères du Honduras en exil a ouvertement affirmé que les Canada offrait son appui au gouvernement militaire... il demandait de suspendre l'aide au régime <br /><br />Pas un mot dans nos médias là-dessus<br /><br />L'ambassadeur du Canada au Costa Rica, Neil Reeder, a rencontré les officiels du coup la semaine dernière... le silence<br /><br />Les médias canadiens ont aussi ignorés le fait que le Canada est le seul donateur majeur à ne pas avoir <br />coupé ses liens et son aide au gouvernement militaire du Honduras<br /><br />Enfin, un mois après le coup, la CBC a accordé une entrevue à Graham Russel de Rights Action, un groupe canadien avec des liens étroits au Honduras pour dénoncer comment Ottawa réagi au coup<br /><br />Malheureusement, les bons commentaires de Russell ont été enterré par une entrevue tout de suite après avec Peter Kent, ministre d'État des affaires étrangères qui fait tout pour empêcher le retour de Zelaya à son poste<br /><br />Mais les médias sont encore moins intéressés à dénoncer l'influence des entreprises canadiennes qui influencent la politique d'Ottawa envers le Honduras<br /><br />Rights Action a dénoncé pour sa part le fait que Goldcorp a fourni des autobus et de l'argent à des gens qui se sont rallié pour appuyer le coup d'Etat<br /><br />Une connexion entre le 2e plus grand producteur d'or et l'armée qui a passée sous le nez de nos médias<br /><br />Soulignons que sous la pression d'ONG, il y a deux semaines, des entreprises comme Nike et Gap et d'autres entreprises américaines faisant affaire au Honduras ont publié un texte conjoint exigeant un retour à la démocratie<br /><br />Mais, avec 50% de sa production au Honduras, la compagnie montréalaise Guildan, le plus gros fabriquant de t-shirt au monde, a refusé de ce joindre à cette déclaration écrite<br /><br />Guildan emploie 11 000 personnes au Honduras... et ne doit pas avoir apprécié la décision de Zelaya en début d'année d'augmenter le salaire minimum de 60%<br /><br />Est-ce que notre gouvernement et des entreprises canadiennes sont vraiment en faveur du renversement d'un président démocratiquement élu? <br /><br />Tout indique que oui<br /><br />Mais c'est difficile à dire dans quelle mesure, tant que nos médias ne mettront pas nos journalistes sérieusement là-dessus...<br /><br />ELECTIONS AFGHANISTAN<br /><br />Contrairement à 2004, le monde ne s'excite pas le poil des jambes avec l'élection présidentielle en Afghanistan prévue pour le 20 août<br /><br />En fait, partout où on regarde cette élection est vue avec pas mal de pessimisme<br /><br />Hamid Karzai, le président sortant et meneur parmi les 41 candidats, n'a pas pu générer la même sympathie de l'occident que la dernière fois<br /><br />Pourtant, son candidat à la vice-présidence, Qasim Faheem, est un seigneur de guerre Tajik avec beaucoup de sang afghan sur les mains, je ne comprends pas...<br /><br />Afin d'assurer sa ré-élection, Karzai a conclu des ententes et des alliances avec les seigneurs de guerre de tous les groupes ethniques de l'Afghanistan<br /><br />Et son rival principal, Abdullah Abdullah, n'est gère mieux que lieu<br /><br />Un visage sympathique représentant les seigneurs de guerre, il est leur porte-parole, tout comme l'a déjà été Hamid Karzai<br /><br />En 3e place dans les sondages vient Ramzan Bashardost, probablement le candidat le plus respecté pour son intégrité parmi les Afghans<br /><br />Il a été un des rares à dénoncer ouvertement la corruption de l'administration Karzai<br /><br />Mais hélas, sans l'appui des guerriers et l'argent de l'opium, il n'a aucune chance de gagner<br /><br />Le reste des candidats parmi les 41 inclus une liste de monstres et de clowns sans intérêt<br /><br />Qui ont pour la plupart éviter d'appuyer ouvertement les Talibans, mais la plupart ne peuvent pas cacher leur affiliation soit avec eux ou les seigneurs de guerre<br /><br />la majorité des candidats veulent des discussions avec les Talibans afin de stabiliser le pays, incluant Hamid Karzai<br /><br />Mais paradoxalement, ces candidats ne disent pas grand chose sur la présence de l'OTAN sur leur territoire<br /><br />Jusqu'à présent les sujets principaux de l'élection ont été la corruption et le manque de sécurité... qui est du au retour des Talibans, mais surtout aux seigneurs de guerre<br /><br />En fait, les afghans sans défense craignent beaucoup plus les seigneurs de guerre du nord que les barbus religieux hyper-zélés<br /><br /> Les meurtres, les enlèvements et les viols commis par les seigneurs de guerre appuyé par l'OTAN ont fait beaucoup plus pour détériorer l'état de la loi et l'ordre dans le pays<br /><br />Rappelons qu'il y a cinq ans, les Afghans avaient fait la queue aux urnes dans l'espoir de retrouver une certaine sécurité... eh bien, on peut facilement dire aujourd'hui qu'ils ont été amèrement déçus<br /><br />On en reparle, restez-là<br /><br />LOI DU VIOL AFGHANISTAN<br /><br />Vous vous rappelez peut-être de la fameuse loi du viol qui a été révélée au printemps par l'administration Karzai en Afghanistan<br /><br />Sous le nom officiel de la loi Chiite de la famille, elle a été avec raison vivement condamnée par la communauté internationale...<br /><br />Au point où Hamid Karzai a dit qu'il allait la réécrire, surtout vu le fait qu'il ne l'avait pas lu avant de la signer<br /><br />Donc avec un peu d'aide d'avocats canadiens, le nouveau texte de la loi continue malgré tout à démontrer la nature misogyne du gouvernement pantin mis en place par l'occupation militaire de l'OTAN<br /><br />Dire que la chose que l'on nous a vendu le plus après l'invasion c'était la libération des afghanes...<br /><br />Cette loi chiite réduit le statut des femmes à ce qu'il est en Arabie saoudite, ce qui veut dire à moins que rien<br /><br />Des groupes de défense des droits des Afghanes ont vertement dénoncé cette loi qui rappelle directement les restrictions imposées par les Talibans dans le temps qu'ils étaient au pouvoir<br /><br />Et bien que le nouveau texte de loi présente certaines améliorations, ses articles les plus répressifs envers les femmes contreviennent toujours à la constitution de l'Afghanistan<br /><br />qui banni la discrimination et la distinction entre les citoyens<br /><br />la loi donnera le droit au mari chiite de couper la maintenance de base à son épouse, incluant la nourriture<br /><br />si elle refuse les demandes sexuelles de son mari... et les femmes doivent avoir une permission de leur mari pour avoir un emploi<br /><br />La loi remet tous les droits au pères et aux grand-pères envers la garde des enfants<br /><br />... et permet à un violeur de dédommager une fille qu'il aurait blessé pendant l'agression avec de l'argent, lui évitant ainsi d'être jugé et condamné en justice<br /><br />Euh... c'est que... ces loi barbares du moyen-âge étaient supposées être choses du passé avec le renversement des Taliban en 2001, non?<br /><br />Pourtant, Karzai leur ont donné une nouvelle vie en leur apposant le sceau d'appui du président<br /><br /><br />CHANGEMENTS CLIMATIQUES INDE<br /><br />L'intensification des sécheresses, les inondations et des cyclones sont les résultats prévisibles des changements climatiques et l'instabilité qui vient avec<br /><br />La mousson qui a échoué en Inde en ce moment, et la sécheresse qui va avec, ont affecté les deux-tiers du pays<br /><br />surtout dans les plaines fertiles de la Gange, le panier à pain de l'Inde<br /><br />Cet échec de la mousson et les sécheresses généralisées empirent la crise alimentaire déjà sévère ayant frappé l'Inde depuis les politiques de libéralisation qui ont transformés l'Inde en la nouvelle capitale de la famine<br /><br />Ce qui implique aussi un approfondissement de la crise de l'eau...<br /><br />La moussons a la tâche annuelle de recharger les nappes d'eau phréatiques et les systèmes d'eau de surface<br /><br />Mais la sécheresse généralisée de cette année changera tout ça<br /><br />Faut rappeler aussi que la fragilité de l'autarcie alimentaire des indiens est due au modèle de la révolution verte en 1966<br /><br />C'est-à-dire, l'agriculture hydro-chimique intensive imposée par les EU et la Banque mondiale depuis 1966<br /><br />L'Inde a depuis exploité à fond ses sources d'eau souterrains, surtout depuis les années 1970 avec des prêts gigantesques de la banque mondiale<br /><br />Et l'élevage intensifs de monocultures pour l'exportation qui ont besoin de vastes quantités d'eau comme la canne à sucre<br /><br />Avec l'effet des changements climatiques, le nord de l'Inde a vu ses niveaux d'eau baisser de 4 centimètres par années entre août 2002 et 2008<br /><br />109 km cube d'eau sous-terrain a disparu durant les mêmes années<br /><br />la majorité de cette eau là a été extraite pour l'agriculture chimique héritée de la révolution verte, aussi<br /><br />il va sans dire alors que la solution en cette période de crise climatique, alimentaire et en eau serait d'aller massivement vers un système d'agriculture basée sur la biodiversité<br /><br />Les petites fermes bio améliorent la sécurité alimentaire en augmentant la résilience et en réduisant la vulnérabilité aux changements climatiques<br /><br />Des systèmes agricoles biodiversifiés peuvent répondre plus efficacement à la crise de l'eau<br /><br />car leur production est basée sur des cultures qui en demandent beaucoup moins, en fait, jusqu'à 10 fois moins que les systèmes chimiques<br /><br />en transformant, entre autres, le sol en réservoir à eau à travers sa composition organique, réduisant du coup le besoin d'avoir des systèmes agressifs d'irrigation<br /><br />Nos crises ne viennent pas du ciel, ni du diable, elles viennent d'institutions humaines...<br /><br />le paradigme dominant de l'agriculture basée sur la révolution verte et les organismes génétiquement modifiés, la promotion de monoculture et l'utilisation d'engrais chimique et d'hydrocarbures<br /><br />Les mêmes personnes et entreprises derrières ces idées imbéciles tenteront certainement de profiter de la crise actuelle pour promouvoir de nouvelles idées profitables pour eux <br /><br />par exemple en brevetant des semences résiliantes que les fermiers ont fait évolué à travers les siècles en appelant ça une invention<br /><br />Somme toute, la crise agricole actuelle poussera le gouvernement indien à agir, et pour le bien des ventres des indiens, l'alternative évidente serait la voie de la biodiversité et se tenir le plus loin que possible de la révolution verte<br /><br />APOCALYPSE INDUSTRIELLE<br /><br />Pour qui prend la peine de réfléchir sur les derniers siècle, et le siècle à venir, il a de quoi être transi de peur et d'angoisse<br /><br />entre les années 1750 et 2000, tous les indicateurs comme la démographie globale, les concentrations de CO2 dans l'atmosphère, la quantité de poissons dans les mers, la destruction des forêts tropicaux, le nombre d'automobiles, l'utilisation de l'eau, etc.<br /><br />tout ça démontrent sans l'ombre d'un doute qu'à cette vitesse l'espèce humaine aura vidé la terre de ses ressources, ou du moins, aura au cours du prochain siècle détruit les principaux systèmes écologiques qui permet à la civilisation d'exister<br /><br />La racine du mal est évidemment le modèle économique dominant qui pousse le monde rapidement vers un état de chaos<br /><br />toutes les tendances nommées plus tôt s'accélèrent rapidement vers le pire... et rien, absolument rien n'indique que nous changerons de direction à temps<br /><br />Nous sommes collectivement sous l'illusion que nous allons pouvoir vivre plus ou moins aussi confortablement que maintenant au cours du prochain siècle si seulement on pouvait légèrement modifier nos pratiques individuelles vers un mode de vie plus durable<br /><br />Même si un autres trois milliards d'êtres humains se joindront à nous dans notre mode de vie occidental destructeur <br /><br />C'est tout simplement du déni<br /><br />le destin est déjà écrit pour la société industrielle basée sur le capitalisme contemporain, et aucune quantité de magasinage vert ou éthique ou des manifs pourraient y changer quoi que ce soit<br /><br />Les changements climatiques approchent dangereusement le point de non retour, pendant que nos leaders politiques continuent de promouvoir une économie de croissance pour nous sortir de la crise<br /><br />Devant ce scénario que je juge très réaliste, il y a deux modes de pensée :<br /><br />le fataliste qui affirme que nous devons dès maintenant faire des plans pour traverser cette chute de la civilisation<br /><br />et l'optimiste qui dit que nous devons tout faire pour éviter que des milliards d'êtres humains meurent au cours du prochain siècle<br /><br />Au cours des dernières années j'ai été très optimiste, disant que si nous avons la raison de notre côté et que nous agissons dès maintenant, le pire peut être évité <br /><br />J'ai cru et je continue de croire que la science et la technologie, si elles sont au services d'institutions viables, pourront nous permettre de passer à une nouvelle étape d'évolution pour l'espèce<br /><br />Mais je comprends les fatalistes, tout à fait... ça l'a pris presque 40 ans à nos gouvernements pour reconnaître en surface l'existence des changements climatiques et l'effet de l'industrie capitaliste sur la biosphère<br /><br />... et les solutions, les grandes réformes tardent toujours à venir, et tous les plans pour les 20-30 prochaines années sont nuls à chier<br /><br />Alors, je comprends les fatalistes qui disent qu'il n'y a rien à faire, que la tombée de notre civilisation industrielle est inévitable et qu'il faut juste planifier pour voir comment on va s'en sortir<br /><br />Mais c'est un scénario que je refuse : la famine généralisée, les guerres, la destructions de nos écosystèmes... on ne pourra pas se relever de ça<br /><br />Oui, l'espèce humaine est totalement résiliante et peut endurer presque n'importe quoi...<br /><br />Mais si les civilisations s'écroulent, comme au Moyen-Age, c'est les psychopathe qui prennent le contrôle<br /><br />Et l'histoire démontre sans l'ombre d'un doute que les humains n'apprennent pas de leurs erreurs du passé<br /><br />Qu'est-ce que l'on apprendra de cet apocalypse? Absolument rien.<br /><br />C'est pourquoi je demeure un optimiste, pourquoi je dis qu'il faut de nouvelles institutions économiques et politiques<br /><br />Une économie qui n'est pas basée sur le marché et la croissance, ce qu'il faut c'est une économie participative efficient basée sur la solidarité, la diversité, l'équité et l'auto-gestion<br /><br />Il faut prévenir la première chute de la civilisation pour empêcher d'autres vagues de catastrophes qui viendront certainement dans sons sillon<br /><br />Peu importe comment l'espoir est faible de voir l'humanité changer de direction, une révolution globale ordonnée, viable et structurée, nous n'avons pas le choix de garder cette possibilité en vue et de travailler pour y arriverUnknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-75614078528482634272009-09-27T23:16:00.000-04:002009-09-27T23:17:50.512-04:00La Levée 5 août 2009La Levée 5 août 2009<br /><br />1. L'enlisement de l'intervention militaire du Canada en Afghanistan : les dommages collatéraux des uns sont les fiancées des autres<br /><br />2. Le conflit le plus violent du monde dans un pays sans pétrole : les liens entre le Congo et votre IPod <br /><br />3. Un an après : le bilan de la guerre de quelques jours entre la Russie et la Géorgie<br /><br />4. Les événements au Xinjiang en Chine : comment un conflit ethnique risque d'embraser les relations avec la Turquie <br /><br />5. Cinq siècles de révolutions : les leçons du passé pour nos crises économiques et climatiques actuelles <br /><br />6. La raison contre la foi : pourquoi les cours d'abstinence sexuelle pour les adolescents valent moins que rien<br /><br />OTAN AFGHANISTAN<br /><br />Les corps des deux soldats canadiens qui ont été tués cette fin de semaine en Afghanistan sont revenus au pays mardi<br /><br />Depuis le début de la mission canadienne en Afghanistan en 2002, 127 soldats canadiens et un diplomate y ont perdu la vie.<br /><br />bien que la mort de nos soldats est toujours un événement tragique, faut rappeler que la mort d'Afghans innocents l'est tout autant, sinon plus...<br /><br />Depuis 2001, des douzaines de célébrants afghans... incluant les futurs mariés eux-mêmes... ont été tué lorsque leur célébrations de mariage ont été bombardé par des avions de l'OTAN les prenants par erreur pour des opérations de Talibans<br /><br />Bien que les troupes canadiennes ne sont pas engagés dans les bombardements aériens, ils ont eux aussi été impliqués dans la mort d'afghans sur le sol<br /><br />La semaine dernière, des soldats canadiens ont tiré un coup de feu d'avertissement à un motocycliste roulant à grande vitesse vers eux<br /><br />la balle a rebondit sur le sol pour atteindre une jeune fille située pas très loin, la tuant sur le coup<br /><br />Ces morts de civils innocents font partie de la raison pour laquelle la mission de l'OTAN ne semble pas gagner les coeurs et l'âme du peuple afghan<br /><br />le dommage collatéral pour les uns et toujours une fille ou une fiancée pour les autres<br /><br />et l'attitude des autorités militaires envers ces morts de civils a de quoi déranger<br /><br />La semaine dernière, le major Mario Couture a tout simplement mis le blâme sur les insurgés<br /><br />Une semaine plus tôt, un soldat canadien a tué un Afghan et blessé trois autres alors que la minivan dans laquelle ils voyageaient n'avait pas suffisamment ralenti, selon l'armée canadienne<br /><br />La Major Couture a expliqué que les victimes avaient tous l'âge d'homme en mesure de combattre<br /><br />Et que ça fait bien l'affaire des Talibans de tromper les forces de l'OTAN, de leur jouer des tours et de provoquer des bourdes <br /><br />Mais ce que le major n'explique pas c'est le contexte, le fait que notre armée représente une force militaire étrangère d'occupation en Afghanistan<br /><br />Ottawa affirme que nous sommes là pour instaurer la démocratie, mais beaucoup d'Afghans nous voient tout simplement comme une armée envahissante qui participe à tuer et participer à la torture d'Afghans innocents<br /><br />Et faut rappeler aussi dans tout ça que les Canadiens sont de plus en plus contre cette aventure militaire de nos troupes en Afghanistan, depuis les débuts que les Québécois sont contre<br /><br />Un sondage EKOS rendu publique au début du mois montre que l'appui à la mission est tombée de 60% en 2002 à 34% seulement aujourd'hui...<br /> <br />CONGO<br /><br />La Secrétaire d'État Hillary Clinton visitera la république démocratique du Congo la semaine prochaine, et ça sera une belle occasion de montrer à quel point c'est important de mettre fin aux viols systématiques des filles et des femmes qui se poursuivent au Congo... même au moment que je vous parle<br /><br />Un ingrédient essentiel pour une solution serait de lancer une campagne internationale de consommateurs demandant que leurs cellulaires, ordinateurs portables et ipods <br /><br />soient libres de produits électroniques venant de matériaux tirés de zones minières qui nourrissent la violence au Congo<br /><br />La crise humanitaire au Congo s'est accentuée dramatiquement avec le déplacement forcé de 500 000 personne au début de cette années<br /><br />Tout ça nourri par l'appropriation d'un des sous-sols miniers les plus riches du monde<br /><br />Le gouvernement congolais, appuyé par l'ONU sont à blâmer en premier pour l'état du Congo<br /><br />Ironiquement, la communauté internationale dépense près de 2 milliards par année afin de traiter les symptômes de la crise humanitaire<br /><br />mais seulement un dixième du 1% de cette somme dépensée pour l'aide et le maintient de la paix adresse la question de la violence liée aux minéraux<br /><br />que le gouvernement congolais fasse la promotion de l'insécurité afin de permettre à ses officiels de haut niveau de s'enrichir dans le vol des ressources naturelles <br /><br />et les voisins, le Rwanda et l'Ouganda dont la croissance économique est nourri par leur implication dans le commerce illicite et la violence au Congo<br /><br />Les compagnies de composantes électroniques devraient mettre de la pression sur leurs fournisseurs afin de s'assurer que les minéraux ne vient pas de mines qui provoquent la guerre et encouragent la corruption<br /><br />Le pire, c'est que l'industrie minière pourrait être le moteur du développement paisible du Congo<br /><br />Un tel résultat viendrait vraiment rapidement si les entreprises, les gouvernements et autres actionnaires s'entendaient sur un système pour tracer, vérifier, et certifier les minéraux qui vont dans nos produits électroniques<br /><br />Ça changerait la structure en place, incitant les gens à s'éloigner de la violence et l'illégalité, et aller vers la sécurité et le règne de la loi au Congo<br />GUERRE RUSSIE GEORGIE<br /><br />Nous atteindrons dans quelques jours le premier anniversaire de la guerre entre la Russie et la Géorgie de l'été dernier<br /><br />et on dirait que ça n'a pris que 100 jours avant que le monde entier oublie cet événement... le temps que l'économie mondiale s'écroule<br /><br />c'est un bon moment pour revoir un peu qui a gagné et qui a perdu dans ce conflit... donc entre la Géorgie, la Russie elles-mêmes, mais aussi les ÉU et l'UE<br /><br />La Russie est donc au coeur de toute cette affaire<br /><br />la guerre a été l'occasion pour Moscou de lancer sa première opération militaire à grande échelle hors de la fédération russe depuis la fin de la guerre froide<br /><br />la reconnaissance de l'indépendance de l'Ossétie du sud et de l'Abkhazie par le Kremlin a été la première révision de frontières entre État sur le territoire de l'ex-union soviétique<br /><br />La Russie s'est sortie de cette guerre là comme étant une puissance révisionniste, brisant du coup toute illusion de l'existence d'un ordre européen établi<br /><br />Pour sa part, le président Mikheil Saakashvili de la Géorgie doit vivre encore avec son mauvais pari d'avoir lancer une attaque militaire contre la capitale de l'Ossétie du Sud, Tskhinvali<br /><br />il a parié et a perdu, et la Géorgie, aussi<br /><br />Les cinq jours de conflits entre la Russie et la Géorgie ont démontré à la fin que Washington n'avait plus la main haute sur Moscou <br /><br />et que la garantie du président Bush de protéger l'intégrité territoriale de la Géorgie n'était que du vent<br /><br />la réalité c'est que les ÉU ne sont plus le pouvoir dominant sur l'Europe comme c'était le cas durant la guerre froide ou durant les années 1990<br /><br />alors en termes strictement militaires, la Russie a remporter la guerre d'août 2009, renforçant du coup la légitimité du régime de Poutine et Medvedev<br /><br />c'était très populaire avec le public russe pour qui cette petite victoire militaire était un baume sur deux décennies d'humiliation<br /><br />mais en même temps, la réaction militaire forte de la Russie a amener dans son sillon une perte stratégique importante<br /><br />rendant la région du Caucase encore moins stable<br /><br />La reconnaissance par la Russie de l'Ossétie du sud et de l'Abkhazie comme deux entités indépendantes de la Géorgie augmentera certainement l'instabilité de la région<br /><br />maintenant que la Russie est vue comme une force révisionniste, crainte par ses voisins, ça risque de changer comment les minorités à même la Russie seront perçues et comment ils agiront à l'avenir<br /><br />c'est sans oublier comment la crise financière et économique globale écrase la Russie en ce moment, ajoutant à la pression en la rendant moins attrayante aux investisseurs<br /><br />En ce moment de nouveaux blocs économiques sont en train de se former, avec la Chine, l'Inde et le Brésil d'un côté<br /><br />l'UE qui a offert un partenariat économique à six anciens pays satellites de l'Union soviétique a été une réponse directe à la guerre de l'été dernier, isolant d'avantage la Russie<br /><br />Alors, en somme, seules la Chine et la Turquie semblent pour le moment être les gagnants de la guerre entre la Russie et la Géorgie<br /><br />La Chine a utilisé la guerre pour convertir son avantage économique et politique dans l'espace de l'ex-union soviétique<br /><br />Par ses actions durant le conflit, la Turquie a pour sa part émergé comme étant un pouvoir régional autonome<br /><br />Certains diront que l'amnésie de l'ouest par rapport à l'aventure militaire de la Russie hors de ses frontières encouragera le Kremlin de recommencer ailleurs<br /><br />D'autres diront que sa victoire l'isolera d'avantage, ouvrant la voie au monde occidental à construire l'Europe de demain sans consulter la Russie<br />CHINE TURQUIE XINJIANG<br /><br />Les violents conflits ethniques qui ont frappé la province chinoise du nord-ouest du des 5 et 6 juillet dernier auront des effets bien au-delà de la région<br /><br />Les pays ayant une forte présence de la diaspora des Ouïgour ou ayant des liens ethniques et culturels avec eux<br /><br />Sont ceux qui se sont le plus exprimé concernant les événements sanglants et la répression brutale de Pékin ensuite<br /><br />Ces pays là ont aussi bien sûr des liens commerciaux et économiques avec la Chine<br /><br />Le potentiel pour des répercussions politique est évident<br /><br />la situation s'applique tout particulièrement à la Turquie<br /><br />dont le gouvernement a été déchiré entre sont désir de protéger ses liens économiques avec la Chine<br /><br />et la pression de l'opinion public afin qu'il fasse quelque chose afin de protéger leur confrères musulman et turques dans la province chinoise qui était auparavant le Turkestan de l'est<br /><br />La majorité des liens économiques entre la Turquie et la Chine passe bien sûr par le Xinjiang, un des endroits les moins développés de la Chine<br /><br />raison pour laquelle les événements du début juillet déstabilise la relation entre les deux pays<br /><br />Rappelons que la majorité des victimes dans les révoltes au départ, 197 selon le décompte officiel de Pékin, était des Chinois d'origine Han<br /><br />mais beaucoup de médias turques dénombre des centaines de morts parmi la population Ouïgour<br /><br />Du coup les faiseurs d'opinion turque ont commencé à demander ouvertement à ce que l'ancien Turkestan de l'est se libère du règne oppressant de la Chine, tout comme l'ont fait dans le passé le Kazakhstan, le Kirghizistan et l'Ouzbékistan<br /><br />Le gouvernement a alors répondu aux demandes de sa population et a ainsi vertement critiqué la réaction de Pékin<br /><br />... qui pour sa part a pris une semaine avant de réagir à la Turquie, demandant que la Turquie retire ses critiques et accusations de génocide et d'assimilation<br /><br />Maintenant la Turquie est dans l'eau chaude, premièrement elle risque d'être isolée dans cette histoire, car la communauté internationale incluant les EU n'ont pas du tout le goût de choquer la Chine<br /><br />Les États les plus puissants du monde sont beaucoup plus préoccupés par la stabilité de la Chine que de la voir progresser vers la démocratie et l'harmonie inter-ethnique<br /><br />Et la Turquie elle-même risque d'être sévèrement critiqué pour la gestion de ses minorités ethniques à même son territoire, surtout son traitement des Kurdes<br /><br />et il y a la population Ouïgour elle même qui risque d'être blessé d'avantage par une position trop contestataire de la Turquie, les rendant une cible pour Pékin qui voit des complots étrangers pour la déstabiliser partout sur son territoire<br /><br />La Turquie a peut-être fait une erreur stratégique importante dans sa position pro-Ouïgour...<br /><br />Mais dans un contexte historique, les tensions provoquées par les incidents du début juillet étaient inévitables, enracinées dans la dynamique politique, culturelles et nationalistes de la région<br /><br />À la fin du 19e siècle, les territoires de l'Asie centrale avaient été séparés entre les empires chinois et russes<br /><br />lors de l'écroulement de l'union soviétique, les cinq Stans ont émergé comme États indépendants, libérant du coup les aspirations nationalistes des peuples Turques et la montée de l'Islam<br /><br />tout à fait naturel que ces mêmes facteurs jouent à travers la frontière chinoise dans le Xinjiang, le Turkestan de l'est historique<br /><br />Tant et aussi longtemps que les territoires du Turkestan demeurent volatile et les statuts géopolitiques incertains, il y aura une compétition entre pays pour avoir de l'influence sur la région<br /><br />Et semblerait que la Turquie fait partie de ce jeu, incluant bien sûr la Chine, la Russie et les ÉU<br /><br />Ce qui veut dire que peu importe comment la crise du Xinjiang finira, La Turquie et la Chine s'affronteront fort probablement à nouveau concernant la destinée de ce territoire de l'ancien Turkestan<br /><br />COURS DE SEXE<br /><br />La montée des taux d'adolescente qui tombent enceinte et les adolescents attrapant des MTS sont le résultats directs de programmes des néo-conservateurs qui visaient justement à s'en débarrasser<br /><br />Les néocons américains forment vraiment un mouvement basé non pas sur des données empiriques et la science et la raison, mais plutôt sur une idéologie du déni<br /><br />et ceci s'applique sur leur point de vue concernant l'évolution, les changements climatiques, les affaires étrangères et la politique fiscale<br /><br />et collectivement, le déni a des conséquences très fâcheuses<br /><br />une étude récente du US Centers for Disease Control montre que durant les dernières années de l'administration Bush<br /><br />le progrès constant de réduction du nombre d'adolescentes devenant enceintes et le nombre de MTS a été renversé<br /><br />Entre les années 1990 et 2004, le taux de naissance chez les ados étaient tombé de 46% pour les 15 à 17 ans<br /><br />La même chose s'est produite dans le reste du monde occidental, quoique 20 ans plus tôt<br /><br />Mais entre les années 2005 et 2006, quelque chose d'étrange s'est produit : le nombre d'adolescente donnant naissance a augmenté de 3%<br /><br />En 2007 c'était de 1% supplémentaire... <br /><br />Ce qui est tragique, car selon l'agence de l'ONU UNICEF, les adolescentes issues de milieux pauvres qui accouchent d'un bébé ont deux fois plus de risque de rester pauvres toute leur vie<br /><br />Elles risquent de demeurer sans emploi, de souffrir de la dépression et de devenir des alcooliques et des toxicomanes<br /><br />Même chose pour les MTS, les incidences de gonorrhée a baissé au cours des deux dernières décennies, et a augmenté aux EU en 2004<br /><br />Après une longue période de déclin, les incidence de syphilis parmi les adolescents a augmenté en 2002, pour les adolescentes en 2004<br /><br />Entre les années 1991 et 2007, le pourcentage d'adolescents n'ayant jamais eu de relations sexuelles a décliné<br /><br />ces données incluent le nombre de partenaires sexuel, et le niveau d'activité<br /><br />Mais en 2005 et au-delà, toutes ces tendances ont été renversées<br /><br />L'utilisation des condoms parmi les élèves du secondaires avaient tranquillement augmentée entre les années 1991 et 2003<br /><br />pour stagner ensuite entre 2003 et 2007<br /><br />Du côté des adolescentes hispaniques, elles ont selon les données moins de relations sexuelles que leur collègues de classe non-hispanique, mais ont trois fois plus d'enfants qu'eux<br /><br />probablement parque que l'église catholique est très présente dans leur vie et est on le sait contre l'utilisation de condoms<br /><br />Si l'on regarde de plus près les régions géo-politiques de ces chiffres, on trouve ceci:<br /><br />neuf des dix États américains avec les plus hautes augmentations des taux de naissance avaient voté républicain lors des élections présidentielles de 2000 et 2004<br /><br />huit d'entre eux ont voté pour McCain en 2008<br /><br />parmi eux se trouvent le coeur du territoire des conservateurs chrétiens, incluant le Kentucky, l'Alabama, le Mississipi, la Louisianne et l'Oklahoma<br /><br />Ce sont les endroits où les campagnes d'abstinence de Bush ont été promu avec le plus d'enthousiasme<br /><br />de 80M$ de dollar pour ce programme, Bush l'a augmenté à 170M$ en 2005<br /><br />Les programmes d'éducation sexuelles, si on peut les appeler comme ça, qui ont reçu cet argent n'avait pas le droit d'enseigner aux participants des méthodes visant à réduire les risques liés à l'activité sexuelle, autre que de promouvoir l'abstinence jusqu'au mariage<br /><br />Ils avaient le droit de parler de contraceptif, mais seulement dans le but de de décrire leur taux d'échec<br /><br />un rapport indépendant du congrès américain a trouvé que 80% du matériel d'enseignement contenait de l'information fausse, mensongère ou tordu concernant la santé sexuelle<br /><br />et une longue série d'articles scientifiques ont prouvé hors de tout doute que les programmes enseignant l'abstinence seulement sont pire que d'être inutiles<br /><br />... provoquant, même, une montée de MTS et le taux de fécondité des adolescentes<br /><br />c'est le cas, car les ados qui se sont fait laver le cerveau utilisent moins de condoms, hésitent plus à demander l'avis d'adultes ou d'aller à la clinique s'ils pensent avoir attraper quelque chose<br /><br />Lorsque l'UNICEF a comparé les taux de fécondité dans différentes parties du monde, l'agence de l'ONU a trouvé que c'est au Pays-Bas, non mais, ils l'on tu l'affaire eux autres, que le nombre d'ado tombant enceinte est à son plus bas parmi les pays riches<br /><br />5 pour 1000, aux ÉU? c'est 53 pour 1000<br /><br />L'UNICEF explique que les Hollandais ont adopté une attitude beaucoup plus ouverte envers l'enseignement sexuel, incluant l'utilisation de contraceptions<br /><br />Heureusement, le nouveau budget d'Obama vise à changer tout ça aux ÉU, investissant plutôt dans des programmes d'éducation sexuelle basés sur la science<br /><br />Les néocons sont bien sûr en furie... ils insistent sur le fait que les enfants américains ne doivent pas être exposé à l'éducation sexuelle, qu'on doit leur mentir sur les contraceptions et maintenu à un niveau d'ignorance digne du moyen âgeUnknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-28871344727144759982009-09-27T23:14:00.000-04:002009-09-27T23:15:34.705-04:00La Levée 22 juillet 20091. Nous semblons manquer de place, tout à coup : le Canada coupe l'accès des Roms tchèques qui demandent refuge ici <br />2. La répression chinoise dans la province du Xinjiang : le rouleau compresseur des Hans progresse vers la route de soie<br />3. Le sommet du mouvement des pays non-alignés : la rencontre annuelle de la coquille vide<br />4. Le jeu de la politique sectaire : un retour sur l'élection générale au Liban du mois dernier<br />5. Andréanne Baribeau nous parlera en direct du Rwanda sur l'accès à l'eau dans le district de Rubavu<br /><br /><br />VISA TCHEQUE CANADA<br />Après des semaines d'intenses manoeuvres diplomatiques entre Prague et Ottawa, le Canada a finalement mis à exécution sa menace, mardi 14 juillet. <br /><br />Pour endiguer l'afflux de demandeurs d'asile en provenance de la République tchèque - essentiellement des Roms -, le gouvernement canadien a rétabli l'obligation pour les ressortissants tchèques d'obtenir un visa d'entrée avant de se rendre dans le pays.<br /><br />Le centre de défense des droit de la communauté Rom qui a été mise sur pied en septembre 1997 après l'arrivée inattendue de plus de 3000 réfugiés roms d'origine tchèque au Canada<br /><br />C'était la première fois dans l'histoire de l'immigration canadienne qu'un aussi grand nombre de personne sur une aussi courte période sont arrivé demandant le statut de réfugié.<br /><br />Donc les Roms ont déclaré qu'ils fuyaient la persécution due à leur identité ethnique<br /><br />Et depuis l'arrivée des réfugiés Roms d'origine Tchèques, d'autres Roms sont dont arrivé de la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie et de l'ex-Yougoslavie. <br /><br />Il y a entre 250 000 et 300 000 Roms en république tchèque, il s'agit de la 2e plus grande minorité après les slovaques et les Roms connaissent la discrimination envers eux depuis longtemps<br /><br />Au cours des récentes années les Roms en république Tchèque connaissent une discrimination accrue dans les domaines de l'éducation, l'emploi, l'habitation et le système de santé<br /><br />Et une augmentation des attaques à caractère raciaux<br /><br />Donc avec ses mauvais développements, la question des droits des Roms a attiré l'attention de la communauté internationale<br /><br />Alors l'immigration Rom vers le Canada et la GB a commencé vers 1997 après que la télévision Tchèque a passé une histoire montrant que ces pays acceptaient plus facilement les Roms de ces pays<br /><br />Plus de 5000 Roms de l'europe de l'est se sont installés dans la régio de Toronto avec plus de 60 000 vivant au Canada aujourd'hui<br /><br />En général, au cours des années 1980 le nombre de réfugiés pouvant s'installer avec succès au Canada était de 21 000 par année...<br /><br />Au cours de la dernière décennie ce nombre est descendu à 11 000...<br /><br />Mais en république Tchèque les démonstrations néo-nazi se multiplie et les pogroms contre les Roms aussi<br /><br />Entre les années 2008 et 2009 85% des Roms Tchèques ont été accepté en tant que réfugié au Canada<br /><br />la commission de l'immigration et des réfugiés avaient envoyé deux agents en république Tchèque au mois de mars afin de voir ce qui se passe là-bas<br /><br />Dans leur rapport, les agents ont trouvé que souvent les Roms ne sont pas protégés par le gouvernement et font face à de la discrimination de la police locale, malgré les programmes supposé améliorer les relations entre les forces de l'ordre et les minorités<br /><br />Le ministre de l'immigration Jason Kenney a dit à la suite de la lecture du rapport que la minorité Rom en république Tchèque ne fait pas face à de la discrimination encouragée par l'État<br /><br />Il a ajouté que la république Tchèque est un membre de l'UE donc soumis à la loi européenne sur les droits humains...<br /><br />Mais une étude de 2006 indique que de plus en plus de Roms vivent en marge de la société, sans emploi, avec peu de chances d'en trouver, donc avec une vie très difficile qui les attend<br /><br />On peut se poser la question... pour notre part... qui voudrait vivre dans une société où 90% des membres de la majorité affirment te détester pour ton origine ethnique?<br /><br /><br />XINJIANG<br /><br />Les autorités chinoises ont lancé une vaste opération de répression à caractère politique contre les communautés ouïghoures de la région du Xinjiang<br /><br />Le gouvernement a déployé au moins quelque 20 000 soldats dans la ville et aux alentours d'Urumqi, la capitale régionale, où les violences ont éclaté le 5 juillet 2009, après ce qui, à l'origine, semblait être une manifestation pacifique organisée par les étudiants ouïghours. <br /><br />Les autorités étatiques et locales ont également annoncé qu'ils demanderont la peine capitale contre les organisateurs des manifestations et les auteurs des actes de violence.<br /><br />Vingt-quatre heures après l'éclatement de la violence, les responsables chinois ont accusé l'ancienne prisonnière politique de la région du Xinjiang, Rebiya Kadeer, d'avoir planifié et organisé les manifestations. <br /><br />Aucune preuve n'a été fournie pour étayer ces accusations qu'elle a rejetées. <br /><br />Les dirigeants chinois ont par ailleurs porté de nombreuses accusations non fondées à l'endroit de groupes terroristes, tels que al-Qaeda et aussi à l'encontre du congrès américain, mis en cause pour les manifestations.<br /><br />Bien que le gouvernement ait déclaré que parmi les 156 personnes tuées 35 étaient Ouïghours, il n'a ni évoqué ni diffusé des renseignements sur les actes de violence contre ce groupe.<br /><br />Par ailleurs, le rôle que les forces de sécurité ont joué lors des manifestations du 5 juillet n'a pas été clairement établi. <br /><br />Le gouvernement n'a ni précisé la nature des moyens utilisés par ses forces de sécurité pour empêcher les actes de violence perpétrés par différents groupes, <br /><br />ni évoqué le rôle qu'elles ont joué dans la répression des manifestations et des émeutes, ni indiqué si la force utilisée était appropriée.<br /><br />Le gouvernement a annoncé que plus de 1 400 personnes ont été arrêtées depuis le 5 juillet. <br /><br />Même si les responsables de la sécurité ont indiqué que tous les détenus avaient été arrêtés lors des troubles, <br /><br />certaines sources soutiennent que la police a ratissé des quartiers ouïghours et arrêté des hommes après les manifestations. <br /><br />Les médias d'État ont également fait part d'arrestations et publié des photos de personnes recherchées, tous des Ouïghours. <br /><br />Ils seraient les auteurs présumés des « troubles » qui se sont déroulés près de la gare, le 7 juillet dernier, deux jours après les dernières émeutes signalées.<br /><br />le renforcement important du dispositif de sécurité, les arrestations arbitraires et le non-respect de la loi évoquent bien des souvenirs. <br /><br />Ils rappellent non seulement les lendemains des manifestations de 1997 à Yining et de 2008 au Tibet, mais aussi les campagnes « Lutte contre le séparatisme » et « Force de frappe » que connaît la région depuis des décennies.<br /><br />SOMMET DES NON-ALIGNÉS<br /><br />Encore une fois, les chefs d'États et représentants de pays en voie de développement à travers le monde convergent vers un sommet du mouvement des pays non-alignés ou MPNA<br /><br />Cette fois ci le lieu de rencontre c'est Charm El-Cheikh en Égypte, et les représentants de 118 pays en plus du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon seront présents<br /><br />Certains analystes affirment que vu la question centrale aux sommets du MPNA est de savoir s'il a encore un rôle à jouer est la preuve que la chose n'a plus de pertinence pour aider les pays pauvres <br /><br />À part Raoul Castro il est assez difficile de trouver un seul chef d'État au sommet qui n'est pas réellement non-aligné, et ce, commençant par l'hôte, l'Égypte<br /><br />L'Égypte viole pratiquement toutes les qualités requises pour faire partie du MPNA, du moins selon la charte d'origine<br /><br />c'est-à-dire une politique de développement basée sur l'indépendance, l'appui aux mouvements d'émancipations <br /><br />Dans son discours aux délégués, Raoul Castro a fait part de son désir de voir de toute urgence la construction d'une nouvelle architecture financière globale en réponse à la crise économique actuelle<br /><br />En fait, c'est le désastre total qu'a été le néo-libéralisme qui a détruit le MPNA...<br /><br />La montée du consensus de Washington et l'OMC au cours des années 1980 est venue avec la mort le mouvement du tiers-monde à la fin des années 1970<br /><br />Peu de gens s'en rappelle, mais au sommet de 1973 à Alger, le MPNA a proposé une restructuration détaillée de l'économie mondiale qui demandait, entre autres<br /><br />de démocratiser la banque mondiale et le FMI<br /><br />institutionnalisation de la stabilisation des prix des matières premières<br /><br />et le transfert de technologie et l'industrialisation du monde en développement<br /><br />Les propositions avaient été adoptées lors d'une assemblée spéciale du G77 à l'ONU<br /><br />Les pays en voie de développement avaient tellement de succès à l'époque pour mettre de l'avant leur point de vue économique commun, que le G7 a été crée en 1975 afin de donner un endroit où les pays riches peuvent discuter tranquille entre eux<br /><br />Aujourd'hui, le MPNA est une coquille vide, une organisation qui avance sans trop savoir vers où<br /><br />les contradictions internes du mouvement, particulièrement l'annexion d'un grand nombre de pays à la globalisation économique de l'ouest l'a suffoqué <br /><br />La crise de l'endettement des années 1980 a dramatiquement changé le jeu, ramenant le pouvoir entre les mains des pays riches<br /><br />détruisant du coup la solidarité du tiers-monde<br /><br />peu de temps après les pays de l'ouest ont poussé fort pour l'OMC dont le mandat est exactement le contraire de ce que cherchait à faire les pays non-alignés au cours des années 1970<br /><br />Il devient de plus en plus évident que le Mouvement des pays non-aligné ne peut plus aujourd'hui proposé un autre monde basé sur la justice et l'équité...<br /><br />La plus grande faveur que le MPNA pourrait rendre au tiers-monde serait de se dissoudre pour laisser la place à un nouveau mouvement de base inter-régional qui ne fait pas que déplacer du vent<br /><br />ELECTION LIBANAISE<br /><br />L'élection générale qui a eu lieu au Liban le mois dernier confirme encore une fois à quel point l'identité sectaire contrôle la politique dans ce petit pays de la Méditerranée.<br /><br />Elles ont opposé, selon la terminologie employée par les médias internationaux, le camp pro-occidental dit « du 14 mars » et celui, supposé pro-iranien et pro-syrien, dit « du 8 mars ». <br /><br />Une fois de plus, le Liban semblait ne pas exister par lui-même, mais uniquement à travers le prisme de ses puissants voisins.<br /><br />La victoire assez large du camp du « 14 mars » (les sunnites du « Courant du Futur » de Saad Hariri et les druzes du « Parti socialiste progressiste » de Wallid Joumblatt) a constitué une véritable surprise.<br /><br />On dirait que l'on a collectivement oublié les leçons de la guerre civile qui avait commencé par une dispute politique de classe et qui avait rapidement tombé en conflit ethnique.<br /><br />L'entente de Taif, qui avait mis fin à la guerre civile libanaise, stipule clairement que tous les groupes milices devaient se dissoudre<br /><br />Et bien que certains des groupes sectaires aient encore gardé une main sur leurs armes, il n'y a que le Hezbollah a avoir gardé un arsenal militaire digne de se nom<br /><br />L'occupation du sud du Liban par Israel en est la raison majeure<br /><br />Mais le Hezbollah a aussi tourné ses armes contre des forces pro-gouvernemental en mai 2008 dans les rues de Beyrouth <br /><br />Pas surprenant qu'aujourd'hui les groupes qui n'aiment pas trop la présence des armes du Hezbollah qui existent hors du régime étatique sont les mêmes qui craignent de voir l'influence politique, économique et militaire du groupe chiite s'accroître au Liban<br /><br />... et ça adonne aussi que se sont des gens des régions qui ont le moins souffert des agressions récentes d'Israel contre le pays<br /><br />Ce qui inclut les anciens membres du parti phalange, qui appuyait Israel durant la guerre civile, son invasion du pays en 1982 et son occupation du sud qui a pris fin en l'an 2000<br /><br />Les Chrétiens libanais sont un peu stressés en ce moment en se sentant démographiquement marginalisé devant la montée de la population musulmane, spécifiquement des chiites qui appuient le Hezbollah<br /><br />Alors une alliance entre d'anciens chefs de guerre et des magnats des affaires ont remporté les élections récentes <br /><br />ce qui devient évident c'est que le Hezbollah semble satisfait du résultat<br /><br />car pour le moment le nouveau gouvernement n'a aucune intention de lui enlever son arsenal militaire<br /><br />Et le Hezbollah s'implante d'avantage en distribuant des services sociaux aux communautés chiites du paus<br /><br />Mais au milieu de tout ça il y a les sunnites qui, sans avoir de groupe militaire à eux tout seul, ils ont une arme que le Liban reconnaît très bien, l'argent.<br /><br />Ça vient des pétro-dollars de l'Arabie saoudite, un pays sunnite.<br /><br />Les suniites ont donc réussi à acheter leur place au pouvoir.<br /><br />Alors que la roue de la politique sectaire continue de tourner au Liban, l'élite libanaise conserve donc le pouvoir par hérédité... des liens de famille et c'est vrai surtout dans ce nouveau parlement<br /><br /> La population libanaise gagnerait, une fois pour toute, à sortir Dieu et la vérité absolue qu'il représente, hors du gouvernement<br /><br />C'est l'absence de séparation de l'État et de l'Église qui les gardent eux et leur pays, sur le bord du désastre, et sûrement ce nouveau gouvernement n'est pas une exceptionUnknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11600561.post-26023024783831748392009-09-27T23:09:00.001-04:002009-09-27T23:11:52.558-04:00La Levée 8 juillet 20091. Le 35e sommet du G8 à L'Aquila et l'étrange absence des altermondialistes...<br /><br />2. Harper continue ses «Busheries» : l'hostilité ouverte d'Ottawa envers le président déchu du Honduras<br /><br />3. 150 ans de prison pour l'escroc financier Bernard Madoff : pourquoi les pdg d'entreprises criminelles ne connaissent pas le même sort?<br /><br />4. Le sommet des nations unies sur la crise économique mondiale : les réformes nécessaires bloquées par les pays riches <br /><br />5. Le grand historien Howard Zinn nous rappelle les leçons de la révolution américaine<br /><br />6. Avant la grande fonte de son cap glacial, le Groenland prend un premier pas vers son indépendance<br /><br /><br />G8<br /><br /><br />Les yeux du monde pas en vacances sont sur L'Aquila en Italie pour le 35e sommet du G8<br /><br />Trouver une réponse à la crise économique globale sera sans doute la priorité du sommet<br /><br />Comme toujours, les protestations dans les rues sont attendues... quoique pas à une aussi grande échelle que l'on a vu au cours de la dernière décennie<br /><br />On l'a vu depuis Seattle en 1999 des millions de personnes sont descendues dans la rue pour dénoncer la doctrine du néo-libéralisme<br /><br />Un programme de privatisation, de déreglementation et de financialisatio globale...<br /><br />On clame donc haut et fort qu'un autre monde est possible<br /><br />Et avec la crise actuelle du néo-libéralisme, c'est curieux mais on dirait que le mouvement altermondialiste a frappé une impasse<br /><br />Aucun des grands réseaux et organisations de la gauche n'ont démontré beaucoup d'intérêt à manifester la semaine prochaine au sommet du G8<br /><br />Pourtant, en théorie, le moment est idéal pour une grande mobilisation de la gauche européenne...<br /><br />La raison d'être du G8 a toujours été de faciliter l'élaboration de réponses aux crises qui frappent le capitalisme global<br /><br />Le G8 a été créé en 1975, le G6 à l'époque donc sans la Russie et le Canada à la suite de deux événements majeurs qui avaient déstabilisé la stabilité politique et économique mondiale<br /><br />Le premier a été l'écroulement du système de Bretton Woods à travers le déreglementation des marchés des devises en 1971<br /><br />l'autre a été la crise pétrolière de 1973<br /><br />donc annuellement le but des rencontres a été de former un consensus parmi les pays les plus riches du monde pour restructurer l'économie internationale<br /><br />Donc aujourd'hui les États du G8 contrôlent 48% des votes à même le FMI et 46% des votes à la Banque mondiale, et quatre des cinq sièges à veto au conseil de sécurité de l'ONU...<br /><br />Alors va sans dire que leurs ententes prennent un poids considérable<br /><br />Pour revenir au manque de mobilisation cette année au sommet du G8 cette année vient des difficultés que doit affronter la gauche européenne cette année<br /> <br />Le problème vient du fait que la gauche semble incapable de formuler une réponse adéquate à la crise actuelle, malgré l'échec évident du néo-libéralisme<br /><br />Une crise implique nécessairement un appel au changement.<br /><br />Au moment où je vous parle, donc, un autre monde est non seulement possible, mais il semble maintenant inévitable.<br /><br />La question à répondre est de savoir quel rôle sera joué par la gauche dans ce vaste chantier?<br /><br />CANADA HONDURAS<br /><br />Samedi dernier lors d'une rencontre spéciale de l'OEA le ministre des amériques le canadien Peter Kent a recommandé que le président déchu du Honduras Manuel Zelaya repousse sont retour dans son pays<br /><br />Kent ajoutait que c'était important de prendre en considération le contexte dans lequel l'armée a chassé Zelaya... en fait de vérifier s'il avait ou non violé la constitution du Honduras<br /><br />Le lendemain, dimanche donc, avec trois autres chefs d'État, Zelaya a tenté de retourné au Honduras en avion<br /><br />Mais l'armée a bloqué l'avion et a repoussé 100 000 manifestants voulant le retour de Zelaya<br /><br />dans le processus l'armée a tué deux personnes et en a blessé au moins 30 autres <br /><br />Peter Kent a immédiatement blâmé Zelaya pour la violence<br /><br />En juin dernier, Kent a critiqué Zelaya parce qu'il planifiait de tenir un plébiscite, un gros sondage à savoir si le peuple voulait tenir des consultations pour savoir s'il voulait ouvrir la constitution<br /><br />Avec les tensions politiques qui s'élevaient au Honduras, deux jours avant le coup d'État, l'OEA a passé une résolution appuyant la démocratie et le règne de la loi dans le pays<br /><br />Le représentant d'Ottawa à l'OES était pour sa part rester silencieux sur la question<br /><br />En fait le jour même du coup d'Etat, ce n'est que très tard en soirée, après que tous les pays des amériques aient dénoncé le coup qu'Ottawa l'a fait aussi<br /><br />Le Canada jusqu'à présent est la seul pays de l'hémisphère à ne pas avoir explicitement demandé le retour au pouvoir du président déchu<br /><br />Et contrairement à la Banque mondiale, Ottawa n'a pas encore annoncé ses plans de suspendre l'aide au Honduras qui est le plus gros récipiendaire de l'assistance canadienne en amérique centrale<br /><br />Et Ottawa n'a toujours pas dit si le Canada continuera d'assister le Honduras pour son entraînement militaire <br /><br />L'évidente hostilité d'Ottawa envers Zelaya est fort probablement motivé par des intérêts privées canadiens et le fait que le président déchu appuyait la révolution bolivarienne menée par Hugo Chavez du Venezuela<br /><br />Des années 1996 à 2006 les entreprises canadiennes étaient le 2e plus gros investisseurs au Honduras<br /><br />Et c'est certain que Zelaya ne s'est pas fait des amis chez les compagnies minières canadiennes Breakwater Resources, Yamana Gold et Goldcorp qui sont actifs au Honduras<br /><br />Qui étaient probablement très déçus d'entendre que Zelaya a décidé de ne plus remettre de concessions minières<br /><br />Et je suppose que la compagnie qui fait des t-shirt de Montréal Gildan n'était pas trop heureux d'apprendre que Zelaya a augmenté le salaire minimum de 60%<br /><br />Gildan produit la moitié de ses vêtements au Honduras<br /><br />il est évident alors connaissant le gouvernement minoritaire de Stephen Harper que Zelaya est détesté parce qu'il prend la route d'autres gouvernement de l'amérique latine qui cherchent à améliorer les conditions des citoyens et à unifier l'amérique du sud<br /><br />Harper n'a pas caché son dédain pour Hugo Chavez, le qualifiant de dictateur... montrant la stratégie d'Ottawa qui vise à bloquer le virage à gauche de l'Amérique latine...<br /><br />Et il est évident que leur appui évident au coup d'État fait parti de la même stratégie.<br /><br /><br />CRIMINELS FINANCIERS<br /><br />150 ans de prison pour le criminel financier Bernard Madoff est une très bonne chose en soi on le convient<br /><br />le crime a profondément perturbé la vie de milliers de familles<br /><br />mais on le sait, la punition n'est pas un substitut pour la prévention<br /><br />mais au moins la sentence donne l'impression d'un peu de justice pour les victime et peut-être que ça va décourager d'autres crosseurs à voler autant d'argent aux investisseurs<br /><br />mais ce qui surprend ce n'est pas les 150 ans de prison pour Madoff<br /><br />c'est que d'autres criminels à col blanc se sortent d'affaire avec peu ou pas de sentence ni d'accusation tout court<br /><br />En août 2006 une cour fédéral aux EU avait reconnu que les compagnie de tabac majeurs ont participé à une conspiration pendant 50 ans pour tromper le public concernant les risques inhérents au tabac et son effet de dépendance<br /><br />des dizaines de millions de personnes en sont mortes à travers le monde... mais vous ne trouverez pas de pdg des compagnies de tabac en prison pour autant<br /><br />Il y a 25 ans des gaz empoisonnés s'étaient échappé d'une usine chimique de Union Carbide à Bhopal en Inde<br /><br />Des milliers de personnes en sont mortes, avec beaucoup plus blessés et handicapés à vie et le site de l'usine demeure pollué encore aujourd'hui<br /><br />Malgré des condamnation pour homicide, les directeurs de Union Carbide, maintenant une entreprise fusionnée avec Dow Chemical n'ont jamais été envoyé en prison<br /><br />en 1989, le bateau pétrolier Exxon Valdez a frappé un récif en Alaska, déversant onze millions de gallons de pétrole sur plus d'un millier de km<br /><br />ruinant la vie de milliers de pêcheurs industriel et de chasseurs traditionnel<br /><br />le capitaine a été condamné à des travaux communautaires, Exxon a plaidé coupable à la transgression de lois fédérales sur l'environnement... mais personne n'a été en prison<br /><br />La liste est extrêmement longue d'abus de droits humains et de destruction causé par les abus des grandes pétrolières en Birmanie, au Nigeria, en Équateur, en Indonésie par Chevron, Shell, Texaco et Exxon...<br /><br />Avec des avocats courageux et des campagnes de solidarité internationales les victimes ont réussi parfois a obtenir une certaine compensation financière pour leurs souffrances... mais pas un seul haut placé de ces entreprises n'a passé une seule journée en prison<br /><br />Alors, que penser du 150 ans de Bernie Mafoff et la liberté des autres criminels?<br /><br />la différence c'est que les victimes de Madoff sont puissants, ils ont les moyens de se payer des avocats, de s'organiser pour obtenir des compensation et un peu de justice<br /><br />les crimes d'entreprises affectent surtout des communautés pauvres, dans des pays pauvres<br /><br />alors les pénalités pour des crimes financiers n'ont rien à voir avec des meurtres en séries de grandes entreprises multinationales<br /><br />ces multinationales ont le pouvoir et l'influence de changer des lois et même la culture en leur faveur pour que leurs actes, même les plus horribles, ne soient pas considérés comme criminels<br /><br /><br />PAYS RICHES ET RÉFORMES ONU<br /><br /><br />Le sommet des Nations unies sur la crise économique mondiale tenu entre le 24 et le 26 juin dernier a démontré encore une fois la grave carence de juste distribution de pouvoir au sein de l'ONU<br /><br />Les pays riches ont bloqué toutes tentatives de sérieuses réformes, spécifiquement dans le secteur financier<br /><br />La conférence devait adressé les questions d'un système de réserve international et une ouverture politique à l'influence des pays en voie de développement<br /><br />Pourtant, le sommet a échoué... on n'a pas réussi à adopter un programme d'aide clair et des changements significatifs aux institutions de Bretton Woods : le FMI et la BM<br /><br />Donc la première conférence majeur sur la crise financière à inclure tous les pays du monde a fini avec les pays riches qui ont bloqué les réformes demandé par les pays pauvres<br /><br />Contrairement au sommet du G20 à Londres en avril dernier où les discussions étaient menées dans le plus grand secret derrière des portes fermées<br /><br />les documents sur les négociations à l'ONU circulent librement et donc tous avaient accès aux développement des négociations<br /><br />Le G77 regroupant 130 pays en voie de développement a tenté d'insérer du texte dans la déclaration finale qui exigeait une série de réformes... alors que les pays du nord, incluant donc les EU et l'UE ont tenté de tout bloquer<br /><br />À la fin, le document final était vide de toutes propositions sérieuses, effacées, en fait par les pays riches<br /><br />Alors, malgré tout il y a deux champs qui vont au-delà des anciennes ententes internationales<br /><br />en premier lieu le besoin pour les pays pauvres d'avoir une influence sur les politiques économiques et financières... incluant le droit d'utiliser des mesures commerciales défensives et d'imposer des restrictions sur le mouvement du capital<br /><br />Ensuite, le document final de la conférence exige des réformes aux institutions de Bretton Woods, mais rien de très spécifiques et surtout, <br /><br />rien qui pourrait indiquer que l'on prendra une direction radicalement différente que celle qui a systématiquement détruit des économies nationales au cours des 35 dernières années...<br /><br />RÉVOLUTION AMÉRICAINE<br /><br />Avec les fêtes nationales du Québec, du Canada et la fête de l'indépendance du 4 juillet qui vient de passer aux EU j'aimerais vous transmettre les idées du grand historien américain Howard Zinn<br /><br />Il a récemment publié ses réflexions sur la révolution aux EU pour l'indépendance face à l'Angleterre<br /><br />Il pose la question ouverte à savoir : est-ce que les américains devaient absolument faire la guerre aux anglais pour y arriver?<br /><br />Les guerres, même celles que l'on trouve justifiées, sont toujours d'horribles boucheries... et on ne sait jamais exactement combien de personnes y meurent...<br /><br />Pour la révolution américaine l'estimation est de 25 000 à 50 000... prenons le chiffre conservateur de 25 000 sur une population de trois millions à l'époque<br /><br />Ça serait l'équivalent aujourd'hui de 2,5 millions de personnes pour repousser l'Angleterre de ses colonies de la côte est américaine<br /><br />Un gros prix à payer... quand même. Est-ce que ça en valait la peine?<br /><br />Eh bien l'historien Zinn nous dit que ça dépend pour qui.<br /><br />Durant l'année avant le début de la guerre révolutionnaire, des fermiers de l'ouest du Massachusetts avaient réussi à sortir le gouvernement britannique sans tirer un seul coup de feu.<br /><br />Ils s'étaient assemblés par milliers autour des bases des colonels et par surnombre avaient pris le contrôle et chassé les officiels britanniques<br /><br />C'était un bel exemple de révolution non-violente.<br /><br />Mais vint les combat de Lexington et Concord et la révolution devint violente en 1775... rendu là c'était les pères fondateurs qui menaient le combat.<br /><br />Donc les fermiers étaient pauvres et les pères fondateurs étaient riches...<br /><br />C'est très important si l'on veut vraiment comprendre l'histoire c'est de remarquer les différences de gains et de pertes parmi toutes les couches de la population.<br /><br />Donc en termes de classes sociales, de genre et d'origine ethnique<br /><br />pour les amérindiens l'indépendance des colonies américaines était un très mauvaise chose, car auparavant l'Angleterre avait tracé une ligne qui interdisait l'expansion des colonies vers l'ouest<br /><br />donc pour le prochain siècle la colonisation a eu libre cour vers l'ouest du continent en pillant la civilisation amérindienne<br /><br />les noirs n'ont pas non plus bénéficier de la révolution américaine... l'esclavage est demeuré... non seulement ça, mais l'esclavage avait été rendu légal à même la constitution<br /><br />Bien sur, les pères fondateurs des EU étaient plus concerné par la propriété que la vie, la liberté et la poursuite du bonheur lorsqu'ils ont écrit la constitution<br /><br />Les EU ont pris naissance en étant une société déjà séparée entre les riches et les pauvres, les grands propriétaires terriens et les petits fermiers<br /><br />en partant, il y a eu des conflits entre les différentes classes sociales... et c'est ce que Howard Zinn veut faire passer comme message : l'histoire de la révolution américaine est avant tout un lutte des classes.<br /><br />Que nous devons repenser les bienfaits de la guerre... en fait en venir à la conclusion que sous aucun cas la guerre est une issue acceptable<br /><br />la guerre est par sa nature une tuerie, un abattoir d'un grand nombre de personnes pour des fins qui sont incertaines<br /><br />Oui, dès qu'un événement historique prend place, il devient ensuite très difficile d'imaginer que le résultat aurait pu être atteint d'une autre manière<br /><br />Alors, leçon du professeur Zinn : faut comprendre qu'entre la guerre et la passivité, il y a mille possibilités.<br /><br />Il est totalement faux de croire que c'est l'un ou l'autre.<br /><br /><br />INDEPENDANCE DU GROENLAND<br /><br />Le Groenland, avec une population de 58 000 personnes est en train de prendre sa place dans le monde<br /><br />Et dimanche dernier le Groenland a pris le premier pas vers l'indépendance du Danemark, qui l'a contrôlé depuis 1721<br /><br />La décision permettra au Groenland de graduellement prendre des responsabilités sur des secteurs comme la justice et l'exploration du pétrole<br /><br />Cette émancipation suit un référendum tenu l'an dernier où 76% des électeurs ont voté en faveur de la souveraineté<br /><br />Maintenant, le Kalaallisut, un dialecte inuit est maintenant la langue officielle du pays<br /><br />Et les gens du Groenland sont officiellement reconnu sous la loi internationale d'être un peule séparé des Danois<br /><br />Et là, va falloir s'habituer, le gouvernement du Groenland s'appelle maintenant pas son nom Inuit : Na-a-la-ker-sui-sut<br /><br />Même le gouvernement danois utilise le nom dans ses documents officiels<br /><br />Mais, c'est sans surprise que le nouveau pays indépendant doit affronter beaucoup de défis<br /><br />Peu de personnes au Groenland ont une éducation post-secondaire<br /><br />Beaucoup de problème d'alcoolisme, de chômage endémique de de violence domestique<br /><br />les dépenses en infrastructure sont très dispendieuses et manque donc gravement à plusieurs endroits où il n'y a pas de routes pour connecter les villes et villages<br /><br />Et le réchauffement climatique fait fondre à vue d'oeil le cap glacial qui couvre 80% de la surface du Groenland<br /><br />Donc pendant que des territoires de chasse traditionnels disparaissent en conséquence <br /><br />Certains y voient de nouvelles opportunités pour explorer et exploiter ce qui pourrait être de vastes réserves de pétrole et de minéraux qui se trouvent sous la surface ou dans les eaux entourant le territoire<br /><br />Le Danemark restera quand même le partenaire le plus important dans le développement du Groenland, lui fournissant plus de 500 millions en aide chaque année<br /><br />et l'espoir est que cette aide ne serait plus nécessaire un jour et que le Groenland sera fin prêt pour une indépendance totale<br /><br />Alors de belles cérémonies ont eu lieu toute la fin de semaine dernière comme le droit à l'auto-détermination des eskimos...<br /><br />Le président Grimsson de l'Iceland pour rappeler qu'en 1944 son pays était devenu indépendant des Danois<br /><br />Alors somme toute, pour les gens du Groenland, qui se sont longtemps senti comme des citoyens Danois de seconde zone, cette nouvelle étape de leur histoire leur donne une fierté nationale qu'il n'ont jamais connu avantUnknownnoreply@blogger.com0