28 juin 2006

LA LEVÉE 28 JUIN 2006

Canada 2020

Du 13 au 15 juin dernier s’est tenu dans un hôtel du Mont-Tremblant la première conférence Canada 2020 qui, selon les organisateurs vise à provoquer un débat d’idées progressistes sur l’environnement, la cohésion sociale, la prospérité et le leadership mondial.
Al Gore, Jeffrey Sachs et des proches du parti libéral fédéral participaient à cette naissance d’un think tank progressiste…
Une pépinière à idée pour répondre un peu aux think tanks de droite qui ont totalement dominée la scène politique et économique depuis les trente dernières années…
Cette pépinière à idées progressistes, sous la bannière de Canada 2020 tiendra des séminaires à travers le pays et des conférences annuelles.
Les fondateurs de ce think tank veulent que l’on prenne avantage des opportunités immenses qui s’offrent au Canada en ce moment.
On peut voir sur le site Internet de Canada 2020, sous la rubrique perspective, que selon les géniteurs de ce think tank, le modèle de développement capitaliste canadien est le meilleur mélange imaginable.
Alliant les meilleurs éléments des modèles japonais, européens et américains…
Il y a un potentiel intéressant pour le développement de politiques économiques et sociales nouvelles avec une organisation de l’ampleur de Canada 2020…
Mais faut vraiment pas exagéré en allant jusqu’à dire que nous avons le meilleur modèle de capitalisme au monde… en tenant ce discours là, les organisateurs n’arriveront pas à formuler des politiques véritablement progressistes.
Non, pour ça, faudrait qu’ils s’attaquent à la structure même du capitalisme…
De toute façon, la vérité sur notre pseudo-prospérité économique c’est qu’elle carbure au développement chaotique et non durable des États-Unis…
La réalité de l’économie canadienne c’est plutôt le chômage chronique, la disparité grandissante des revenus, des coupures dans les programmes sociaux, les transports en communs sous financés, des infrastructures municipales inadéquates, etc.
Malgré les bonnes intentions de Canada 2020, on ne semble pas vouloir avouer que de plus en plus de gens travaillent pour des salaires de misère, que l’on préfère baisser les impôts plutôt que de financer les services publics.
Les think tanks de droite ont remporté la bataille des idées sur l’arène politique depuis trente ans parce qu’ils ont convaincu tout le monde que ça ne servait à rien d’être solidaire, de travailler collectivement pour améliorer le sort de tous et chacun.
La droite nous dit que le marché fait très bien le boulot pour gérer l’économie, que le système politique est corrompu et inefficace, bref, qu’on est mieux de penser chacun pour soi et tout ira pour le mieux.
Alors ceci étant dit, j’aimerais que Canada 2020 soit une véritable pépinière à idées progressistes et qu’elle transforme le parti libéral en profondeur pour en faire un NPD en puissance…
Mais pour ça, faudrait qu’ils voient sobrement les ravages causés par le capitalisme contemporain et non de prendre un coup dans des hôtels huppés en célébrant le modèle économique du Maple Leaf…


Pénurie d’Omega-3

Sans le vouloir je me suis retrouvé à parler à plusieurs reprises au cours des dernières semaines de la composition chimique de notre cerveau et de l’influence que celle-ci a sur notre cognition et notre comportement.
C’est peut-être le fait d’animer cette émission pendant l’heure du dîner qui m’a amené vers ce sujet quand même assez important…
Nous avons vu qu’une mauvaise alimentation est une source importante de comportement agressif ou dépressif, qu’en fait plus une personne regarde la télévision, plus elle mange mal et en conséquence plus son mentale devient perturbé…
D’autres études démontrent comment la dyslexie, le comportement obsessif-compulsif, la dyspraxie et d’autres problèmes d’ordre neurologique sont associés à une carence en oméga-3, surtout lors du développement du bébé dans le ventre de sa mère…
Les liens de cette carence avec la démence, la dépression et la fatigue chronique sont moins évidents, mais ils sont tout de même très significatifs…
C’est assez constant avec ce que l’on remarque chez l’être humain : nos maladies modernes sont des maladies générées par des carences.
Pour revenir sur la cognition humaine, au cours de l’époque paléolithique, les êtres humains consommaient à peu près la même quantité d’acides gras oméga-3 que d’oméga-6.
Aujourd’hui, nous consommons 17 fois plus d’oméga-6, qui se trouvent dans les huiles végétales, alors que les omégas-3 se trouvent surtout dans les poissons.
En fait, tout indique que se sont les huiles de poisson qui ont permis à l’être humain de faire son grand saut cognitif vers l’avant.
La concentration d’oméga-3 dans le cerveau semble être une preuve indiquant que l’humain a été pendant un bon bout de temps une créature semi-aquatiques… Ce qui est le cas encore aujourd’hui, du moins si on regarde le temps de canard que l’on subit depuis le mois de mai…
Lorsque nos cellules responsables de la perception visuelle – les neurones magnocellulaires – manquent d’oméga-3, elles ne forment pas assez de connections avec les autres cellules.
Résultat : elles ne passent pas l’information aussi efficacement qu’elles le devrait.
C’est ce développement perturbé qui fait en sorte que les enfants dyslexiques voient les lettres tout mêlées dans les mots…
Alors sachant tout ça, l’idée de donner des capsules d’huile de poisson aux jeunes élèves semble être une excellente idée!
Sauf que, le seul problème, c’est qu’il n’y a juste pas assez de poisson pour en fournir à tout le monde…
Et non, la bouffe bourrée d’oméga-3 ne fera pas la job, ça prend des vrais oméga-3 venant des poissons.
Et vous vous en doutez, la pêche industrielle et la pollution ont fait en sorte que les stocks de poissons disparaissent à haute vitesse partout sur terre.
Les gouvernements aident les pêcheurs à tout prendre ce qu’il y a sur les côtes, on subventionne la construction de bateaux plus gros et plus puissants pour aller plus loin en mer et éventuellement, les pêcheurs des pays riches vont éradiquer les bancs de poissons dans les pays en voie de développement…
La gestion des ressources en poisson au niveau international est absolument catastrophique : on utilise des poisons pour nourrir nos ruminants, nos porcs, nos poulets et même d’autres poissons.
Trois ans après la publication d’une étude publiée dans Nature démontrant que les stocks globaux de poissons prédateurs ont chuté de 90% rien n’a changé.
Alors, oui, si on laissait les stocks de poissons récupérer et que nos politiques de pêche suivaient les conseils scientifiques il y en aurait assez pour tout le monde…
Une entreprise Suisse affirme être en mesure de convertir une espèce d’algue en acide gras dont notre cervelle a besoin.
Pour l’instant, il n’y a aucun consensus scientifique affirmant qu’une telle chose est possible
Ça reste à voir et on leur souhaite bonne chance… Sinon l’espèce humaine est destinée à faire un grand pas cognitif en arrière.

LA LEVÉE 21 JUIN 2006

ONU

Contrairement aux États-Unis où une vision de l’apocalypse malsaine et une peur de l’autre généralisée les pousse à l’isolement, le reste de la planète souhaite un rôle accru et sérieux de la part de l’organisation des nations unies.
Je ne sais pas si vous le savez, mais beaucoup de chrétien fondamentalistes américains voient en l’ONU l’objet de Satan, et une fois que l’ONU aura pris contrôle de la planète,. Le Christ reviendra parmi nous et provoquera l’apocalyspe…
Bref, tout ça pour dire que la destinée de l’humanité se résume en une course entre l’avènement d’une véritable communauté de nations ayant des outils solides et efficaces pour amené la justice, l’équité et la solidarité à ce bas monde… et l’empire américain et son modèle de capitalisme suicidaire.
Au cours des derniers jours, on a assisté à la première réunion du nouveau conseil des droits de l’homme qui remplaçait le ridicule et inefficace commission des droits de l’homme qui fait rire d’elle depuis 60 ans.
Alors le 15 mars dernier, l’assemblée générale de l’ONU a approuvé à 170 votes contre 4 (les 4 étant les ÉU, Israël, les Îles Marshall et Palau) la résolution créant le conseil des droits de l’homme (de la personne?)
C’est un essai, au cours des cinq prochaines années, le nouveau conseil sera une belle occasion pour réformer en profondeur comment l’ONU agit pour promouvoir et défendre les droits de la personne.
Éventuellement, plusieurs ont espoir de voir le conseil atteindre le même statut que le conseil de sécurité…
En répondant directement à l’assemblée générale plutôt que d’être une institution très secondaire au sein de l’ONU, des organisations réputées telles qu’Amnistie internationale et Human rights watch espèrent qu’enfin, l’ONU prendra la violation des droits fondamentaux au sérieux et qu’elle agira efficacement pour les défendre, et ce pour la première fois de son histoire…
Le problème central avec la défunte commission des droits l’homme c’est qu’on y a laissé siéger des pays qui maltraitaient sérieusement leur population…
Alors on voit que des gouvernements n’osaient pas condamner d’autres pays lorsque eux-même commettaient les mêmes fautes.
Il y avait aussi le problème de l’intérêt stratégique et économique qui faisait en sorte que l’on osait pas trop dénoncer un pays qui pouvait apporter certains bénéfices…
Bref, cette nouvelle institution, le conseil des droits de la personne, aura éventuellement le pouvoir d’exclure la participation de tout pays qui ne respecte pas un certain standard en ce qui a trait aux droits fondamentaux, ce qui n’était pas vraiment le cas avec la commission des droits de l’homme.
D’un autre côté, je voulais vous parler aussi d’une belle initiative, proposée par un groupe d’académiciens, d’officiers et d’experts en sécurité qui ont publié un manifeste pour la création d’une armée permanente à l’ONU.
Cette force d’intervention rapide serait composée de 15 000 personnes et serait déployée dans une zone chaude à l’intérieur de 48 heures, soit deux jours après un feu vert de la part du conseil de sécurité.
L’idée d’une armée de l’ONU existe depuis ces débuts il y a 60 ans, mais rien de sérieux n’a été fait jusqu’à présent pour la créé.
La dernière fois que l’on a considéré cette solution pour intervenir rapidement pour mettre fin à des génocides ou tout simplement des massacres d’innocents a été en 1994 avec l’horrible situation au Rwanda.
Mais bien sûr, les ÉU ont mis fin au développement de ce projet et les pays pauvres, eux, avaient peur que cette force militaire puisse envahir leur pays sur un coup de tête du conseil de sécurité.
Bref, la nouvelle armée coûterait 2 milliards à démarrer, mais il resterait encore quelques détails de logistique à régler, parce déplacer une armée efficacement prend au moins 30 jours…
Avec un conseil des droits de la personne sérieux et efficace, accompagné d’une force militaire capable d’intervenir pour faire respecter ses décisions, plutôt que de lancer les ÉU ou l’OTAN partout sur Terre, nous sommes peut-être sur la bonne voie pour atteindre le statut de véritable civilisation internationale…

Coupe du monde et racisme

La coupe du monde est bien entamée depuis plus d’une semaine et cet événement, supposé rapprocher les nations, peut aussi très rapidement se développer en plateforme de chauvinisme, de racisme, voire de néo-nazisme…
On a noté un nombre accru d’attaques sur des non-blancs en Allemagne au cours des dernières années et à travers l’Europe, une augmentation significative de slogans racistes et des objets lancés vers les joueurs de foot noirs…
Depuis que l’on a accordé la coupe du monde à Munich, les groupes néo-nazis y voient l’occasion parfaite de faire valoir leur point de vue face au monde entier…
Alors comme j’ai dit, au cours des derniers mois, à travers l’Europe, le racisme ne se cache plus dans les gradins…en février dernier, la vedette camerounaise de FC Barcelone a presque quitté le terrain suite à une pluie de bruits de singe de la part de la foule, des banane et des cacaouettes…
En fait, des histoires comme celle-là sont assez commune, plusieurs joueurs d’origine africaine se plaignent de telles manifestations tout ce qu’il y a de plus bas et raciste, et ce chaque fois qu’ils touchent le ballon.
Tout ça dans un contexte d’une vague anti-immigrante qui touche l’Europe, les immigrants, on le sait bien, sont la cible parfaite dès que l’économie ne tourne pas assez rond… La globalisation de l’économie libérale a donc, en plus de pousser un nombre grandissant de personnes à quitter leur pays d’origine pour trouver une meilleure vie ailleurs, augmentée l’hostilité envers les immigrants chez la population d’accueil qui y a goûté, elle aussi.
Du côté de la FIFA, on n’a pas fait grand chose pour contrer cette vague de racisme.
Oui, on a affiché une banderole au début de chaque match qui affirme «dites non au racisme, mais on se dépêche de l’enlever une fois le match commencé…bien intelligent, ça!
Au moins quelques vedettes tente de lutter contre la xénophobie ambiante…le joueur français Thierry Henry a appuyé un groupe qui s’appelle Stand up speak up en portant un brassard noir et blanc, une bande portée au bras qui a été vendu à 5 millions d’exemplaire…alors on voit que ce ne sont pas tout les européens qui vivent encore à l’âge du Cro-Magnon…
Une autre belle initiative s’est produite au début du mois de mai lorsque des dirigeants musulmans et chrétiens ont organisé des parties de foot à Berlin.
Alors pendant que la FIFA et le gouvernement allemand ne font rien de sérieux pour lutter contre le racisme ambiant, tout ce que pouvait trouver le gouvernement allemand c’était de placer des tanks autour des stades… d’autres groupes prennent la relève, telle que FARE, football against racism…
Mais la responsabilité revient toujours en grande partie aux institutions qui ont le plus d’influence, la situation économique et les leaders politiques, alors si la haine et le racisme finissent par prendre trop de place à Munich pendant la coupe du monde, faudra trouver des coupables au-delà des imbéciles qui agissent en macaques dans les estrades…

LA LEVÉE 14 JUIN 2006

Terroristes au Canada

Alors la semaine dernière 17 présumés terroristes se sont fait arrêtés en banlieue de Toronto…
Partout dans les médias on a affirmé que ces jeunes hommes voulaient faire sauter des bâtisses à Toronto, voire même décapité le premier ministre Harper.
Mais il faut rappeler que ce qui a été rapporté dans les médias ne sont que des actions supposées et non des faits prouvés.
Mais sur les unes des journaux on voyait les accusés et leur famille en photo sous des grands titres «home-grown terroristes».
Et jusqu’à présent dans les médias, mais aussi du côté du gouvernement Harper on a semblé confirmé que les suspects sont bel et bien coupables.
Et tout d’un coup, voilà que les 700 000 musulmans du Canada se trouvent eux aussi sur le banc des accusés…
Faut être prudent ici…il y a deux ans, 26 musulmans avaient été arrêtés à Toronto, on parlait à l’époque d’une cellule d’Al Qaida au Canada…
Affirmation fausse, en fin de compte, et aucun des 26 n’a été chargé d’un crime, mais ils ont tout de même été déporté du Canada.
Là la prudence est d’autant plus de mise en ce moment puisque le Canada s’embourbe dans l’occupation de l’Afghanistan…cette plus récente vague d’arrestation pourrait être utilisée pour justifier la présence de nos troupes là-bas.
Alors le groupe des 17 avait en sa possession trois tonnes de nitrate d’ammonium et se préparait à fabriquer des bombes, selon la GRC.
Et depuis la semaine passée, paraîtrait que la GRC a dévoilé que les 17 suspects n’avaient pas trois tonnes de fertilisants mais un produit moins dangereux, ce qui n’a pas vraiment été dit dans les médias jusqu’à présent…
Donc avec tout ce bruit servant à nous convaincre que des terroristes vivent parmi nous, même sans preuve ou aucune délibération devant les tribunaux, plus de 2000 de nos troupes sont déployées autour de Kandahar, remplaçant des troupes américaines déplacées en renfort en Irak.
En d’autres mots, notre participation à la folie américaine fait en sorte que notre pays est en guerre au Moyen-Orient…
Donc la GRC a dévoilé ses preuves concernant les 17 en référant à une zone d’entraînement ou les supposés terroristes se pratiquaient.
Qu’est-ce qu’il y avait là-bas? Des bottes militaires, des barbecues, et une porte criblées de balles.
Se sont vraiment des preuves solide d’un complot pour faire sauter la tour du CN ou une gang de jeunes en camping qui s’amusaient à jouer à l’armée?
Au moins cette fois-ci, contrairement à d’autres arrestations du même type depuis le 11 septembre, on garde les accusés ici au lieu de les remettre au FBI ou de les déportés en Syrie…
Mais vu qu’ils ont été accusés sous les nouvelles lois anti-terroristes, la couronne n’aura pas à dévoilé en cours les preuves que l’on considérera devoir garder secret pour l’intérêt de la sécurité nationale.
Détail important qui fera en sorte que la défense aura un mal fou à défendre les suspects…D’autant plus qu’ils ont été officiellement condamné par les médias et le premier ministre lui-même…
Tout ça ne sent pas très bon, surtout que ça se produit à un moment très opportun pour Harper, qui voyait des résultats de sondage très défavorables par rapport à notre guerre contre l’Afghanistan…
Un peu comme la mort de Zarqawi qui s’est produite un jour après le dévoilement des résultats de sondage très négatifs des états-uniens envers le fiasco irakien…on en parle après la musique.

Mort de Zarqawi

Nous avons tous vu la tête ensanglantées du méchant et supposé leader de l’insurrection irakienne à la TV et dans les journaux.
Il aurait été abattu par deux bombes de 500 livres chaque au cour d’une opération qui aurait coûté 500 000 dollars…
Ce que l’on sait moins par contre c’est que l’on savait depuis quelques semaines où il se trouvait et on attendait le feu vert pour l’abattre…comme, genre, le lendemain d’un sondage national qui dévoile que 59% des états-uniens disent maintenant que c’était une mauvaise idée d’envahir l’Irak.
C’était le plus haut résultat de mécontentement depuis les débuts de ce fiasco en 2003.
Pour ceux qui n’ont pas suivi des cours en relation publique cette tactique s’appelle changer le sujet.
Et là la mort de Zarqawi est utilisée comme symbole pour un tournant positif en Irak, enfin le chef des méchants est mort, vous allez voir comment ça ira mieux asteurre…
Sauf que les analystes sérieux dissent depuis des années qu’il n’y a pas de liens opérationnels entre les jihadis salafi de Zarqawi et le véritable Al-Qaïda…alors faudra surtout pas voir sa mort comme la fin de la violence en Irak.
Dans les faits, la résistance aux troupes anglo-américaine est principalement irakienne, et non pas des importations comme la gang de Zarqawi et Al-Qaïda…
Est-ce que l’on vraiment besoin de répéter que la violence en Irak est le résultat de l’invasion illégale de troupes étrangères?
Des troupes américaines surtout responsables d’atrocités quotidienne comme à Abu Ghraib, Fallujah, Tal Afar et plus récemment à Haditha.
Juste en mai 2006, l’armée américaine a massacré 1400 citoyens irakiens…
Alors non, on n’a pas droit à un virage vers un Irak paisible et pacifique, du moins tant que la source première de la violence est retirée : les troupes anglo-américaines.
Dire que cette triste histoire aurait pu se déroulé autrement :
Le 21 avril 2003, le secrétaire à la défense Donald Rumsfeld avait congédié le général Jay Garner qui était supposé prendre le pays envahit en charge.
C’est que le général avait trop suivi à la lettre la commande du président Bush : rétabli l’ordre et la démocratie en Irak.
Le général avait promis de tenir des élections législatives à l’intérieur de 90 jours. Mais cette initiative nuisait considérablement au plan officiel de Washington qui était de prendre possession du pétrole irakien.
Ce vol allait prendre au minimum neuf mois, ce qui est beaucoup plus que 90 jours.
Facile de voir en quoi un nouveau gouvernement irakien n’aurait rien voulu savoir de laisser des intérêts étrangers s’approprié leur richesse nationale.
Mais pour le général Garner, un homme pas mal intelligent à ce que l’on peut voir, voler les ressources du pays et empêcher l’expression de la volonté du peuple en repoussant des élections c’était la meilleure façon de provoquer une chute dans un abîme de violence.
Pire que ça, le général Garner avait même réussi à organiser une trêve entre les sunnites, les chiites et les kurdes…et ils étaient sur le point d’établir un plan commun pour tenir des élections.
Garner avait jugé qu’il avait à peu près 90 jours de bonne foi avant que les différents groupes commencent à s’entretuer…
Mais en avril 2003, Paul Bremer l’a remplacé et a annulé les élections et à nommer lui-même les membres du gouvernement.
À partir de là, l’insurrection a commencé.
Bush a dit «bring ‘em on», et ils sont venus, parmi eux Zarqawi, mort maintenant, mais ne vous en faites pas, d’autres prendront sa place…

LA LEVÉE 31 MAI 2006

Coup d’État au Timor-Oriental

On voit aux nouvelles dernièrement que ça brasse au Timor-Oriental depuis quelques semaines, avec les premières émeutes ayant eu lieu le 28 avril dernier, mais les raisons de la violence dans les rues ne sont toujours pas bien expliquées...
Depuis son indépendance en 1999, le Timor oriental s’est trouvé déchiré entre deux forces politiques : celle qui cherche une croissance lente, stable, durable et indépendante des grandes puissances, et l’autre, représentée par une élite qui cherche à donner les ressources du pays aux plus offrants et donc se payer de beaux jours aux dépends de la population.
Le problème de base, pour cette élite, l’Australie et les États-Unis, c’est le premier ministre Mari Alkatiri.
Alkatiri veut que le Timor oriental conserve sa souveraineté sur les hydrocarbures abondantes qui dorment au large.
Et l’allié des grands intérêts qui veulent mettre la main sur le gaz et le pétrole c’est le président du Timor : Xanana Gusmao.
Les medias en Australie font les meneurs de claque pour l’expulsion d’Alkatiri…et envoie une belle image des soldats australiens sur le territoire qui contribuent à rétablir l’ordre dans le pays, c’est-à-dire, qu’ils contribuent à réprimer ceux qui appuient le premier ministre rebel.
Un peu comme on a vu en Haïti, lorsque des groupuscules violents qui manifestaient contre Jean-Bertrand Aristide devenir des ensembles militaires imposant dans le temps de le dire, avec de l’aide d’intérêts étrangers...
On voit le même phénomène au Timor, les gangs qui s’opposent à Alkatiri gagnent en momentum et en force d’une manière difficile à expliquer... autrement que par l’intervention étrangère.
Ça fait quatre ans à peu près que l’élite du pays, l’Australie et les ÉU tentent de renverser Alkatiri...
Il y a trois ans, le président est même allé jusqu’à la menace de dissoudre le parlement et de former un gouvernement de l’unité qui exclurait Alkatiri.
Sauf que le peuple est en forte majorité du côté de leur premier ministre, avec raison, eux qui ont assez goûter au pillage de leur pays par l’Indonésie, l’Australie et les ÉU.
Alors le premier ministre refuse de démissionné, disant que seul le Fretlin, son parti politique, est en mesure de lui indiquer la porte.
Pendant ce temps là, les soldats australiens sur le terrain accompagnent les rebelles qui terrorisent la population, laissant le pays brûler comme il le fait depuis 25 ans sous le regard complice de son voisin du sud.
L’Australie qui, soit dit en passant, contrôle déjà le gaz et le pétrole du Timor-Oriental...

Enron

Alors la saga Enron vient de terminer son plus récent chapitre : ses deux grands patrons Kenneth Lay et Jeffrey Skilling ont été reconnu coupables d’avoir fraudé leurs actionnaires.
Sauf qu’ils sont restés innocent pour leur plus gros crime, c’est-à-dire d’avoir volé des milliards de dollars aux californiens et aux texans dans les marchés déréglementés de l’énergie.
Pour mieux saisir tout ça, je vous recommande fortement le documentaire sur le scandale d’Enron : The smartest guys in the room.
Vous verrez comment ils ont avec la connivence d’une douzaine de banques et de compagnies d’énergie manipuler le marché des actions et de l’électricité, et bien qu’ils doivent remboursé près de 3 milliards, aucune charge criminelle n’a été déposé contre eux.
Il reste un 9 milliards qui ne sera pas remboursé dans tout ça.
Alors oui bravo, la justice américaine a cru bon les punir pour leur crime envers la classe des propriétaires, les actionnaires, mais n’a pas jugé valable de rendre justice à la classe des travailleurs qui devaient payé leur comptes d’électricités boostés frauduleusement.
Rappelons aussi qu’Enron était l’entreprise à avoir le plus contribué aux campagnes électorales de G Bush, lui prêtant même leur jet privé en 2000.
Et en retour Bush a laissé Enron dicté la politique énergétique du pays, le laissant jouer à l’architecte de la déréglementation de l’énergie notamment en Californie.
Enron jouait la grosse brute en Inde aussi, dans l’État de Maharastra, donnant des millions en pot-de-vin aux officiels pour pousser les indiens à accepter un contrat de 30 milliards.
Mais une fois le réseau électrique d’Enron en place, s’était tellement cher que le gouvernement à préféré payer 220 millions par année à Enron pour rien.
Alors voilà, Enron, l’exemple parfait de la nature même d’une entreprise sans contrôle, la preuve qu’elles ne sont que d’immenses tyrannies privées : dès que l’on laisse une institution agir de manière non démocratique, dès que la justice et l’équité prennent le bord, la masse de la population écope.
Demander aux milliers de familles qui ont vu leur avenir détruit par l’avarice des dirigeant d’Enron, demandé aussi aux millions de personnes qui ont payé des prix de fou pour leur électricité.

LA LEVÉE 24 MAI 2006

Réchauffement climatique

Déjà que le parti libéral fédéral a fait un boulot absolument désastreux concernant le rôle du Canada dans la lutte au réchauffement climatique… bien voilà que les Conservateurs de Harper nous engage sur une voie catastrophique.
On savait que Harper et ses cohortes étaient des fans invétérés des néocons qui dominent la scène politique aux États-Unis, mais de là à s’aligner à copier tout ce qu’ils font…bien, disons que la vaste majorité de Canadiens n’ont pas voté pour ça.
La ministre Rona Ambrose patine sur de la glace mince et tente de nous faire croire que son gouvernement résoudra ce qui sera sans doute l’événement le plus catastrophique à frapper la Terre et l’humanité en proposant de faire plus de gaz avec du blé d’inde…
On vient de passer un hiver exceptionnellement doux, et dans ce temps-là je m’inquiète qu’un tel climat nous endorme, nous fasse croire que rien de grave ne se produira si on laisse tout simplement les GES s’envoler vers le ciel…
Dans ce cas-là, je m’oblige à lire des articles comme celui de John Hepburn, qui a une certaine époque travaillait dans l’industrie du pétrole et du charbon.
Il souligne avec raison que nos petits-enfants, dans 4 générations, n’auront rien à foutre du 11 septembre ou de qui a gagné la coupe mondiale de soccer en 2006…
Ils voudront savoir pourquoi nous avons été des spectateurs aux changements climatiques qui causent la 6e grande extinction de vie sur Terre.
Des chercheurs ont démontré que le pergélisol sibérien, qui couvre un territoire d’un million de km carrés est en train de fondre pour la première fois depuis qu’il a été formé il y a 11 000 ans.
Et en fondant, il dégagera dans l’atmosphère des milliards de tonnes de méthane, un gaz 20 fois plus dommageable que le dioxyde de carbone.
Cette nouvelle a à peine faite les manchettes et est rapidement tombée dans l’oubli…
Une étude publiée en 2004 par le magazine nature dévoilait que 15% à 37% des espèces de cinq régions riches en biodiversité allaient disparaître d’ici 2050.
On va même jusqu’à dire que 50% des espèces de la Terre seront éteintes d’ici 2100.
Pour mettre ça en contexte, il y a eu 5 grandes extinctions au cour des dernière 5 milliards d’années.
La dernière fois, c’était il y a 65 millions d’années quand les dinosaures ont disparus.
Oui, c’est certain que l’humain peut s’adapter à Presque n’importe quoi. On pourrait massivement déménager pour quitter les côtes inondées, se diriger vers les régions non désertiques, faire pousser nos légumes dans des serres…
Sauf que l’on oublie un peu trop vite que nos vies dépendes de systèmes écologiques fonctionnels : les aliments, les médecines, l’air et l’eau propre dépendent de l’équilibre de systèmes tellement complexes que la science ne les comprends même pas tout à fait.
C’est comme si on charcutait 90% de notre cerveau vu que l’on comprends juste comment 10% fonctionne…
Et là on regarde nos politiciens faire tout sauf attaquer le problème de front : ils regardent les prochaines élections et veulent à tout prix que l’économie poursuive sa croissance sur le court terme.
Nous sommes rendu à un point où des cibles de réduction de 10% du GES, que l’on a tout le mal du monde à atteindre, ne seront vraiment pas suffisant.
On n’a pas le choix : une transition radicale et urgente vers une économie verte est essentielle à notre survie.
Faudrait comme dit John Hepburn, un programme de développement économique qui donnera l’impression que le plan Marshall était un pique-nique du dimanche en comparaison.
Il existe plein de solutions, les plus grands cerveaux de l’histoire sont ici et maintenant prêts et en mesure de d’agencer un plan viable.
Ne rien faire, ou de tout simplement regarder Rona Ambrose sourire pendant qu’elle nous engage collectivement vers la dévastation écologique serait totalement irresponsable.

L’État impotent

Les gouvernements Charest et Harper ont remporté leurs élections surtout parce qu’ils promettaient des baisses d’impôts et de taxes.
Ces baisses de revenus empêcheront de plus en plus l’État de jouer son rôle de régulateur de marché, c’est-à-dire qu’on avait compris, après la grande dépression, que le marché capitaliste avait besoin de l’État pour combler ses graves carences en redistribution juste des richesses, la santé et l’éduction, entre autres.
Le pire, c’est que les apôtres des baisses d’impôts croient sincèrement que leurs actions contribueront à augmenter, éventuellement, les revenus de l’État.
Cette croyance se base sur une théorie loufoque et surtout pas scientifiquement fondée qui s’appelle la courbe Laffer.
Nommé d’après l’économiste proche de Ronald Reagan Arthur Laffer, un produit de l’Université de Chicago, l’incubateur du néo-libéralisme.
Sa théorie veut que les réductions de taxes et d’impôts provoquent d’un côté une réduction des revenus direct pour l’État, mais que, d’un autre côté, cette baisse d’impôts et de taxes allaient tellement motivé les gens à travailler fort et les entreprises à investir, qu’éventuellement les coffres de l’État allaient débordés.
La courbe de Laffer part de 0% de taxes à 100% de taxes.
À 0% bien sûr l’État ne reçoit rien, et à 100% l’économie ne roule pas parce que personne n’est assez motivé pour se fendre en quatre à travailler ou à innover un secteur industriel pour ensuite tout remettre les revenus au gouvernement.
À mi-chemin dans la courbe, paraîtrait qu’il y a un point parfait où il y a juste assez de revenu qui reste dans les poches du monde pour les motiver, et juste assez de recette fiscales pour donner des marges de manœuvre à l’État.
Une courbe comme celle-là à l’air bien belle sur papier, mais je le répète aucune preuve solide existe pour valider son efficacité.
Sauf que depuis la vague néo-libéral, depuis Reagan, Tatcher, Mulroney… et récemment Bush, Harper et Charest on ne jure que par la courbe Laffer.
Basé sur une théorie qui fait bien l’affaire des riches tout en haut de l’échelle sociale, on coupe les revenus de l’État, on réduit la capacité de nos institutions publiques de redistribuer les richesses, d’offrir des soins de santé accessibles et efficaces, d’avoir un système d’éducation public de premier ordre…et de boucher tout les autres trous de l’économie de marché.
Et ça se passe non seulement ici, mais partout ailleurs, et les dégâts se trouvent surtout dans les pays du Tiers-Monde qui n’ont jamais eu véritablement l’occasion de se bâtir des institutions publics solides et efficaces.
Le problème c’est que les économistes de la Banque mondiale et du FMI croient aussi au mythe de la courbe Laffer.
Alors ils vont dans les pays en voie de développement et disent au gouvernement voici à quel taux vous devrez limité vos taxes, les revenus de l’État stagnent, ils restent totalement impotents pour aider leur populations… et belle surprise!
Les transnationales en profitent pour tout privatiser et pour profiter de bassins de main-d’œuvre à très faibles coûts.
Au moyen âge, on justifiait la domination de l’Église, des rois et de l’aristocratie en disant que c’était la volonté de Dieu, c’est comme ça que Dieu voyait la société humaine…
Aujourd’hui, ce sont les théories économiques bidons qui enchantent nos représentants et qui endorment les citoyens…

LA LEVÉE 17 MAI 2006

Le pétrole et l’avenir

Eh oui le prix de l’essence a recommencé son irrésistible ascension au cours des dernières semaines, dépassant les 70$ le baril dernièrement.
Avant on aurait parlé d’une barrière psychologique qui vient d’être franchie, mais maintenant les hausses ne sont plus une surprise pour personne.
On a même l’impression que le règne du pétrole dans nos vies tire à sa fin.
En Russie, le politologue réputé Boris Kagarlitsky rapporte que la population croit que les prix du pétrole vont baisser, où que le pays épuisera ses ressources.
Tout à coup, même les grands investisseurs du monde commencent à paniquer avec la chute des ressources en hydrocarbures qu’ils sont les premiers responsables à avoir provoquées.
Pourtant, il y a assez de pétrole pour quelques décennies encore, contrairement à l’eau potable qui commence vraiment à se faire rare dans certaines parties des ÉU et de l’Europe, sans parler du tiers-monde…
Ce qu’il faut comprendre par rapport au pétrole c’est que l’on est pas devant une crise de ressources, mais plutôt devant une crise profonde de gestion de la ressource.
Kagarlitsky compare ce problème à l’Union soviétique sous Brezhnev qui débordait de ressources mais où les gens n’avaient rien.
La hausse du prix du pétrole a le mérite de provoquer la quête d’énergie alternatives, mais l’histoire nous montre que cette quête arrête dès le moment que le prix de l’or noir revient sous contrôle.
Lors de la crise du pétrole des années 1970 de gros efforts avaient été réalisés pour développer l’énergie solaire, de l’essence synthétique, des moteurs roulant à l’alcool, etc.
Rien de tout ça est très présent dans nos vies aujourd’hui car le prix du pétrole était revenu sous la normale.
Pas parce que ces énergies alternatives sont inefficaces, c’est plutôt notre système économique qui est incapable de voir sur le long terme et d’utiliser les ressources naturelles efficacement.
Oui, le problème de base c’est le paradigme du capitalisme contemporain qui veut consommer de plus en plus de ressources et cherche la croissance infinie dans un monde qui a ses limites.
Même si l’univers en entier était disponible on a l’impression que ça serait insuffisant.
On a qu’à regarder ce qui flotte au-delà de notre atmosphère, paraîtrait que l’espace immédiat déborde de déchets en orbite.
Bientôt faudra vraiment sérieusement revoir les principes économiques qui gèrent nos vies.
Et tant que la quête d’une alternative au capitalisme semble irréaliste ou utopique, bien faudra s’attendre à ce que les choses aillent de pire en pire.

Violence et nutrition

Le débat à savoir si la télévision provoque la violence fait rage depuis des décennies.
Jusqu’à ce jour, les criminologues ne semblent pas être en mesure de trancher le débat avec certitude.
On a un doute que le fait d’être exposé à des actes de violence à la télé quotidiennement, pendant des années, risque de provoquer un comportement agressif, ou pire, une insensibilité à la violence.
Mais de récentes études semblent indiquer que la télévision pourrait plutôt causer des comportements violents d’une autre façon : non pas en causant du mimésis mais plutôt en encourageant la malnutrition et l’inactivité physique.
Dans la plus récente édition du Archives of Pediatrics and adolescent medecine, on semble dire que plus un enfant regarde la télévision, plus il est porté à manger du junk food.
Chaque heure d’écoute au-dessus de la moyenne serait donc associée à une addition de 167 calories par jour.
Regarder la télévision, l’étude dit que c’est inversement proportionnel à la consommation de fruits et légumes.
On le sait, les taux d’obésité ont augmenter du double chez les ados au secondaire depuis les dix dernières années…ça adonne aussi que durant cette période de plus en plus de gens ont augmenté le nombre de postes de télé, la qualité des systèmes d’entertainment…
Mais le plus intéressant dans tout ça c’est de savoir ce qu’une telle consommation de junk food fait à notre cerveau.
De plus en plus d’études démontrent que ça fait autant de mal au cerveau qu’au pancréas et au cœur.
On dit aussi qu’il y aurait un lien assez solide entre la mauvaise nutrition et le comportement anti-social.
En 1997, le Journal of Nutritional and environmental medecine avait dévoilé les résultats d’une étude sur de jeunes contrevenants âgés de 13 à 17 ans.
On s’est rendu compte que beaucoup de garçons manquaient d’éléments nutritifs.
Alors on a donné des vitamines et changer l’alimentation d’un groupe et des placebos à un autre.
Ceux qui ont consommé les vitamines et changer leur régime ont baisser leur incidents de violence par 80%.
Ceux qui ont pris les placebos mais changer leur alimentation ont calmé leur agressivité par 56%.
On a vu aucun changement chez le groupe qui a pris des placebos et qui n’a rien changé chez son alimentation.
Branchés sur des encéphalogrammes, on a même remarqué des disparités étonnantes par rapport à l’activité cérébrale.
Même chose en 2002, le British journal of Psychiatry avait découvert que les jeunes prisonniers à qui on avait donné des vitamines, des minéraux et d’autres suppléments dont ils manquaient..l’activité violente avait baissée de 26%.
En Finlande, une étude avait trouvée que l’ensemble des 68 criminels violents qu’ils avaient testé souffraient d’une forme d’hypoglycémie réactive, une tolérance anormale au glucose causé par une consommation excessive de sucre et de stimulants comme la caféine.
Tout ça est très logique, le cerveau comme le reste du corps fonctionne selon des processus biochimiques.
Et la machine risque d’être défectueuse si on ne lui fourni pas le matériel brut nécessaire.
Le groupe Sustain avait publié une étude l’an passé dévoilant les liens entre les mauvais régimes et la croissance de la dépression, des troubles de comportements, l’Alzeimer et la maladie mental.
Alors semblerait que plus on mange de junk food, le moins de place qu’il y a dans notre cerveau pour stocké les produits chimiques qu’il a besoin.
Au lieu de prendre le virage de la répression pour contrer la criminalité comme le souhaite Bush et Harper chez nous, on devrait plutôt chercher à comprendre les contextes et les habitudes de vie qui provoquent un tel comportement.