21 novembre 2008

LA LEVÉE 19 NOVEMBRE 2008

1. Le virus financier et le remède du G20 : pourquoi les pays pauvres devraient créer leurs propres fonds monétaires.

2. Le fabricant automobile General Motors demande des milliards aux payeurs de taxes : l'occasion est bonne pour l'obliger à refaire les systèmes de transports en commun qu'il a détruits.

3. Des relents de l'holocauste refont surface : L'émergence d'un fascisme contre les Gitans en Europe prend de l'ampleur


G20




Tel un virus issu d'un laboratoire et qui a infecté la planète, le système financier américain a fait de beaux dégâts à la finance globale.

Le Groupe des 20 pays les plus industrialisés s'est réuni en fin de semaine à Washington ont tenté de remédier à la situation provoquée par les génies de Wall Street qui ont gonflé la bulle immobilière jusqu'à l'éclatement...

Une explosion qui a éclaboussé le monde entier, les banques en Amérique du Nord et en Europe et ailleurs tentent de se relever de la disparition de milliers de milliards de dollars...

Le pire c'est que la panique financière affecte les pays en voie de développement qui n'avaient rien à voir avec tout ça.

La panique générale a poussé les investisseurs à retirer leur argent des pays comme l'Argentine et le Pakistan afin de mettre ça dans un endroit protégé.

Et le remède que tente d'appliquer les pays riches pour résoudre la crise rendra la situation encore pire pour les pays pauvres.

La raison est simple : les banques des pays riches sont gardées à flots par les centaines de milliards supplémentaires fournit par les États.

... et les dépôts dans les banques de pays riches sont garantis...

Au point où cette infusion massive d'argent neuf donne un avantage indéniable par rapport aux banques de pays pauvres.

Ce protectionnisme car le fait que ça soit du protectionnisme est irréfutable, inflige des coûts énormes au Tiers monde.
Le G20 tentera certainement de dépanner un peu les pays en voie de développement, probablement à travers le fonds monétaire international... mais on sait bien à quoi ressemble l'aide du FMI : les conditions de prêts, les programmes de réajustements structurels, font toujours plus de mal que de bien.

Non, la seule issue maintenant pour les pays en voie de développement est de créer leur propre pôle financier.

S'ils peuvent créer des fonds régionaux, comme le font les pays d'Amérique latine avec la Banque du Sud, ça serait un pas important vers l'indépendance.

Mais les pays qui voudront y participer devront faire des compromis, abandonner une certaine part de contrôle afin de permettre au fond régional de fonctionner correctement.

Et c'est certain aussi que les pays riches iront loin dans leur opposition à de tels fonds régionaux.

Mais tant que les pays en voie de développement ne tournent pas vers d'autres sources de capital, ils seront exposés à tous les soubresauts, à toutes les crises, résultats d'une réglementation carencée des pays riches.

Et ce, même si les pays en voie de développement agissent d'une manière éclairée et responsable par rapport à leurs propres affaires financières.

C'est injuste, mais c'est comme ça que le monde fonctionne.


GM ET TRANSPORT EN COMMUN




Après les banques, c'est au tour de l'industrie automobile américaine d'aller à Washington pour quémander des milliards $ en aide, 25 milliards pour être plus précis...

Parmi ces entreprises qui quêtent se trouvent la pire de toutes, General Motors, qui selon ce que m'a rappelé la lecture d'un article de l'essayiste Harvey Wasserman est l'entreprise responsable de la destruction du transport en commun en Amérique du Nord.

Rappelons quelques faits récents : GM a répondu à la crise du pétrole des années 1970 en remettant tout le marché nord américain à Toyota et Honda, qui avait la décence de produire des voitures beaucoup moins énergivores.

GM a répondu au défi des voitures hybrides en construisant des camionnettes plus légères.

GM a déjà fabriqué une voiture électrique, avait loué une flotte d'essai à des gens qui adoraient la voiture... pour ensuite les confisquer et les détruire.

GM est loin derrière tous les compétiteurs par rapport à ses réactions aux changements climatiques... et pour cette seule raison, les dirigeants de GM ne devraient plus avoir le droit de fabriquer une seule autre voiture, encore moins recevoir des milliards en argent des payeurs de taxes.

Mais le pire crime de GM est bien d'avoir massacrer toute idée d'un système nord américain de transport en commun propre et efficace.

L'accusation vient de Bradford Snell, un chercheur pour le gouvernement américain qui avait rédigé un rapport en 1974 où il dévoilait les crimes de General Motors.

Il a déterré un mémo interne de l'entreprise de 1922 où le président de GM à l'époque, Alfred P. Sloan, avait demandé la création d'une aile consacrée à la destruction du transport en commun en faveur d'automobiles, de camions et d'autobus polluants.

À l'époque, une famille américaine sur 10 avait une voiture.

Il existait plus de 70 000 km de routes ferrées gérées par 1200 compagnies qui employaient 300 000 personnes.

Selon M. Snell, pratiquement chaque ville de plus de 2 500 citoyens avait son système de trains électriques.

Mais General Motors avait perdu 65 millions $ en 1921.

Alors Sloan avait demandé l'aide de Standard Oil, qui s'appelle Exxon maintenant, et une armée d'affairistes et de politiciens pour détruire les transports en commun.

Avec un arsenal varié de subterfuges financiers et politiques, GM a arraché les rails sur le territoire américain... ce qui rendait l'achat d'une voiture nécessaire... et attrayante.

Ensuite vinrent les grandes autoroutes, la destruction des terroirs, la dépendance au pétrole, les changements climatiques, plus de 40 000 morts par année sur les routes américaines, entre 700 et 1000 décès par année au Québec...

Bref, fort probablement, le déracinement du transport en commun et l'implantation forcée de l'automobile a été la pire catastrophe écologique de l'histoire de l'humanité.

L'histoire démontre clairement que l'on ne peut plus faire confiance à GM... alors la logique dicterait que l'on prend contrôle de l'infrastructure de l'entreprise afin de remettre sur les rails les transports en communs qui nous ont été volés.

Ça demanderait une restructuration de l'entreprise, c'est certain... un petit prix à payer pour le crime qui a été commis.


FASCISME ENVERS LES ROMS



Une idéologie politique basée sur l'extermination des gitans roms émerge à travers l'Europe, selon ce qui a été dit à Bruxelles lors d'une conférence.

À la suite de plusieurs attaques violentes sur des Roms par des skinheads et d'autres extrémistes en Bulgarie, il a été annoncé en août 2007 qu'un parti d'extrême droite s'y installait.

L'anti gitanisme promu par le dirigeant du parti Vladimir Rasate peut facilement être comparé à l'anti-sémitisme qui avait aidé à porter les nazis au pouvoir au cours des années 1930 en Allemagne.

Michael Stewart, professeur d'anthropologie à Londres avait fait connaître les plus récentes données sur des crimes haineux envers les Roms devant le Parlement européen le 13 novembre dernier.

Il a rappelé que la vague de violence contre les roms rappelle l'holocauste des roms qui avait tué la moitié de la population des Roms d'Europe au cours de la deuxième guerre mondiale.

L'hostilité envers les Roms est particulièrement visible en Italie, où la coalition au pouvoir menée par Silvio Berlusconi ne se gêne pas de dépeindre tous les Roms comme étant des criminels.

En mai dernier, le gouvernement italien a passé des mesures de sécurité permettant de détruire des camps de gitans et de déporter en accélérer les migrants qui ne peuvent pas prouver qu'ils ont un emploi stable.

Les Roms se voient refuser systématiquement le statut de minorité et ne peuvent pas se procurer la citoyenneté italienne.

En 40 ans, tous les programmes qui devaient permettre aux enfants roms d'aller à l'école ont échoué.

En septembre, la commission européenne a tenu un sommet sur les Roms, où plusieurs ont demandé une stratégie européenne d'inclusion.

Leur population au totale est estimée à 15 millions d'individus, ce qui fait des Roms la plus grande minorité ethnique d'Europe.

Pour le moment, les politiques envers les gitans dans les 27 pays de l'Europe se trouvent entre le laisser-faire et la répression.
Il n'y a que l'Espagne qui semble-t-il obtient un certain succès dans ses politiques d'intégration, fournissant des logements et des emplois.

Il reste encore beaucoup à faire pour atteindre une certaine coordination entre les États membres de l'Union européenne concernant sa plus grande minorité ethnique commune... même si sur papier tout semble un peu trop parfait...

LA LEVÉE 12 NOVEMBRE 2008

1. Je me souviens : le 90e anniversaire de l'armistice qui a mis fin à la 1e guerre mondiale.

2. Une école s'effondre en Haïti : symbole d'un pays qui doit être reconstruit



LES ORIGINES DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE

Hier a eu lieu le jour du souvenir, étant le 90e anniversaire de l'armistice de la première guerre mondiale qui a fait 40 millions de morts... en tout, 60 millions de soldats avaient été mobilisés entre les années 1914 à 1918.

On arrive tous à comprendre ce qui est arrivé avec la 2e guerre mondiale... mais la première, même 90 ans plus tard, semble difficile à saisir.

Ce n'était pas simplement une opposition entre la démocratie et la dictature.

L'Allemagne était clairement l'agresseur dans celle-ci aussi, mais les pays qui s'opposaient cherchaient tous à agrandir leurs colonies et à dominer le commerce européen.

Ça ne ressemblait donc pas non plus à la guerre en Irak ou l'Afghanistan où les législateurs envoient les enfants d'une autre classe sociale mourir au combat.

Lors de la 1e guerre mondiale, les risques de se faire tuer au combat étaient cinq fois plus élevés pour des hommes ayant des études universitaires en 1914 que pour des travailleurs manuels.

La première guerre mondiale a été un cas de cannibalisme social, où les hommes d'état et les généraux des deux côtés tuaient leurs progénitures... on peut se demander comment cela a pu être possible?

Edmund Dene Morel, qui est mort en ce jour en 1924, était le Britannique qui avait exposé le régime esclavagiste du roi belge Leopold 1e au Congo

En 1911, il se doutait que le bureau des affaires étrangères britanniques jouait un jeu dangereux.

Il avait montré au public que la GB et la France avaient conclu une entente secrète concernant le contrôle du Maroc... qui avait poussé l'Allemagne dans un coin... poussant les puissances de l'Europe en guerre les unes contre les autres.

Convaincu que la GB était en train de conclure une 2e entente secrète avec la France, ce qui était certain de pousser l'Europe et la Russie ... et éventuellement le monde dans la guerre... Morel a mené une campagne pour que les traités soient rendu public.

... pour éventuellement montrer que l'Allemagne s'était fait avoir par rapport au Maroc, et pour que la GB cherche à réconcilier la France et l'Allemagne.

En réponse, les ministres britanniques ont menti.

Le premier ministre et le bureau des affaires étrangères avaient menti à répétition disant qu'il n'y avait pas d'entente secrète avec la France.

Seulement le jour avant le déclenchement de la guerre qu'on a finie par admettre qu'un traité secret était en place depuis 1906.

Aurait-on pu épargner la vie de dizaines de millions de personnes... voire éviter la 2e guerre mondiale si, en 1911, le gouvernement britannique avait suivi la suggestion de Morel?

Au lieu de chercher la paix en Europe avant tout, la GB a choisi de poursuivre ses propres intrigues diplomatiques, pour ses propres intérêts... mettant tout en place pour le déclenchement de la grande guerre.

Oui, l'Allemagne était l'agresseur, mais l'image de la GB et de la France comme étant des pays vertueux et innocents est complètement fausse.

Au début du siècle dernier, ignorant toutes possibilités de paix, qui étaient bien réelles, l'élite européenne a plutôt choisi d'envoyer leurs propres enfants au massacre plutôt que de changer leurs politiques... voilà la leçon de la 1e guerre mondiale, neuf décennies plus tard.

HAITI

Plus de 94 enfants ont trouvé la mort lorsqu'une école s'est effondrée en Haïti vendredi dernier.

Quelques centaines d'autres ont quand même pu se sauver, ou ont été sauvés.

Haïti a été victime d'une série de désastres cette année avec plus de 800 victimes de quatre ouragans, parmi eux beaucoup d'enfants.

L'école La Promesse avait trois étages, a été l'endroit d'étude pour des centaines d'enfants âgés de 3 à 20 ans à travers les années.

L'école opérait sur le bord d'une côte à Pétionville, une banlieue aisée de Port-au-Prince.

Mais l'école était dans le seul quartier pauvre de Pétionville, nommé Nerrette.

C'était une école communautaire gérée par l'église du coin, dirigé par le révérend Augustin...

Alors que le gouvernement songe à poursuivre le révérend Augustin pour meurtre, sa famille croit qu'il est blâmé pour des problèmes de construction communs en Haïti.

Rappelons que l'école a été érigée a même les bidonvilles du quartier de Nerrette, qui se trouve en plein dans la partie la plus riche d'Haïti... et détrompez-vous, il existe des Haïtiens extrêmement riches dans leur propre pays.

Il demeure qu'Haïti est le pays le plus pauvre de notre hémisphère.
Plus de trois-quarts de la population, 6 millions de personnes, doit survivre avec un peu moins de 2$ par jour... pour une population de 8,5 millions.

Pendant ce temps-là, Haïti est forcé d'envoyer un million $ à l'étranger par semaine pour rembourser sa dette extérieure, dont 50% a été contracté pendant que le pays était sous contrôle de dictatures amies des EU.

Rappelons aussi qu'il en coûte un million par jour pour garder les 7000 troupes de l'ONU sur place.

Des troupes qui sont entrées aux lendemains du coup d'État forcé sur le président démocratiquement élu Jean-Bertrand Aristide, le 29 février 2004.

J'ai assez parlé de la responsabilité du Canada et surtout du Québec dans le coup d'État... je vous invite à visiter le blogue de l'émission La Levée pour en savoir plus.

J'ai espoir, malgré la profonde misère d'Haïti, que si l'on peut éviter les coups d'État, les privatisations forcées des institutions publiques, la violation quotidienne des droits humains...

Il est tout de même possible, dans ces conditions, de rebâtir Haïti

05 novembre 2008

LA LEVÉE 5 NOVEMBRE

OBAMA



C'est fait, Barack Obama est le prochain président des EU... à partir du 20 janvier, les priorités qui occuperont les premiers jours de son mandat mériteront notre pleine attention.

Avec le système bancaire en crise et les marchés financiers aussi volatiles, la pression sera forte sur le président Obama pour qu'il ne se concentre sur les questions domestiques.

Mais le monde lui demandera d'agir rapidement concernant la guerre au terrorisme de l'administration Bush.

Trois choses peuvent être faites rapidement pour envoyer un signal positif claire, une cassure nette avec le passé : mettre fin aux guerres en Irak et en Afghanistan, fermer la prison de Guantanamo et procéder aux traitements d'accusations pour crimes de guerre.

Obama semble vouloir finir la guerre en Irak rapidement.

Mais il semble vouloir aller de l'avant avec la guerre en Afghanistan en y envoyant des troupes supplémentaires... cette décision là serait tout à fait désastreuse.

Les troupes britanniques et canadiennes déjà sur place s'avouent complètement débordées, incapable de sécuriser les Afghans et de stabiliser le régime Karzai.

La population commence à s'en prendre aux troupes d'occupation, et à appuyer les Talibans.

Ça prendrait au-delà de 400 000 troupes pour gagner la guerre en Afghanistan, bien au-delà des capacités militaires disponibles.

Seule solution : une entente avec les Talibans.

Une autre priorité d'Obama serait de fermer Guantanamo, Abu Ghraib et toutes les autres prisons secrètes des EU à travers le monde... rendre la torture illégale enverrait un signal clair que la loi internationale doit à nouveau s'appliquer partout.

Ce qui voudrait dire aussi procéder au traitement juridique de l'administration Bush pour crimes de guerre.

Dans une cour américaine, les preuves seraient faciles à présenter que Bush mentait sur les prétextes pour envahir l'Irak, et qu'il devrait ainsi être tenu responsable pour la mort de 4000 soldats américains... sans compter le million de décès de civils irakiens. Un million, selon The Lancet et le Opinion Research Business qui a confirmé le nombre en janvier 2008.

Agir rapidement et fermement pour mettre fin aux deux guerres, mettre fin à la torture, et soumettre des citoyens américains à la loi internationale, voire états-unienne, serait vraiment du changement qui pourrait nous donner espoir en de jours meilleurs pour tous.


***

Je reviens sur la victoire incroyable de Barack Obama, le président Obama maintenant, en fait... il le sera officiellement le 20 janvier prochain...

Cette nouvelle administration nous donne de l'espoir pour l'avenir, après huit ans de noirceur totale, des guerres sans fondements valables, comme s'il pouvait y en avoir, des violations constantes de la loi internationale, même de la constitution américaine.

Donc, au plus vite, Obama doit mettre fin à la guerre en Irak, tel que promis.

... et procéder à de la vraie reconstruction, plutôt que de dépenser des sommes astronomiques chaque jour pour entretenir une machine de guerre, on met une fraction de cette somme pour bâtir.

... sans donner des contrats faramineux à Halliburton, non plus.

Il est important dans tout ça de se rappeler que l'opposition d'Obama à la politique étrangère de Bush a été surtout sur des questions de tactiques, de coûts et de résultats, que des objections morales fermes.

Par exemple, Obama croit que l'invasion et l'occupation de l'Irak a été une erreur stratégique, plutôt qu'un acte illégal.

... pas une fois, il n'a mentionné le fait qu'un millions d'Irakiens sont morts depuis et à cause de l'invasion.

Et si l'on regarde de plus près sa promesse électorale, Obama ne veut que retirer les troupes de combat de l'Irak, espérant transférer 10 000 troupes de plus en Afghanistan.

Concernant l'Iran, Obama avait dit en juin dernier qu'il n'y a aucune menace plus imminente envers Israel... que l'Iran.

Et l'imminent Noam Chomsky a été vite à lui dire que de menacer un pays de frappes militaires contrevient directement à la charte de l'ONU... et c'est aussi contre le souhait d'une majorité d'américains, en fait, 75% d'entre eux veulent établir des liens diplomatiques avec l'Iran, selon Program on International Policy Attitudes

En plus, Obama a dit à une foule cubaine-américaine en 2007 qu'il poursuivra l'embargo barbare de Cuba qui dure maintenant depuis 47 ans, croyant à tort que ce sera une manière de provoquer du changement sur l'île.

Pourtant, là aussi une majorité d'américains s'opposent à l'embargo, et du côté de l'assemblée générale de l'ONU ont a voté pas plus loin que l'an dernier 184 à 4 en faveur d'une fin à l'embargo.
Donc oui, l'arrivée du président Obama apporte un peu de lumière à un moment où l'on en avait grandement besoin, mais pour ceux qui s'opposent au militarisme, à la globalisation financière, aux changements climatiques,

et qui sont intéressés à promouvoir l'échange équitable et les droits humains devront continuer à se battre pour ces causes.