26 décembre 2007

LA LEVÉE 19 DÉCEMBRE 2007

1. Bali
2. sécurité nucléaire
3. taxes riches et salaire minimum
4. Les chars

ESSENCE BALI



Le Canada se dit quelque peu déçu de l'accord intervenu samedi à la conférence de Bali pour lancer les négociations en vue de conclure, d'ici 2009, une nouvelle entente sur la lutte contre le réchauffement climatique.

Le ministre canadien de l'Environnement, John Baird, déplore que l'accord de Bali soit plus «faible» que souhaité... ah... ta yeule!!

Le Canada s'est opposé à toute cible jugée trop élevée de réduction des GES.

le gouvernement canadien s'est opposé à l'objectif chiffré que les Européens voulaient inclure dans la déclaration finale de Bali

d'ici 2020 dans les pays développés, on souhaitait des émissions de gaz à effet de serre de 25% à 40% plus basses qu'en 1990

Le Canada ne peut tout simplement pas atteindre une cible aussi ambitieuse, dit-on

Ottawa doit éviter de répéter l'erreur du gouvernement Chrétien, qui a endossé le Protocole de Kyoto sans avoir suffisamment tenu compte des circonstances particulières de l'économie canadienne, dit-on aussi

Bali, c'était plus de 10 000 délégués, venant de plus de 180 pays pour discuter de la suite du protocole de Kyoto qui prendra fin en 2012.

Le Canada se joignait au Japon et aux ÉU pour bloquer toutes tentatives d'y inclure des taux ciblés de réduction de GES

Sauf que la science, la vraie basée sur des faits venant de méthodologies qui font consensus indiquent que si l'on veut éviter le réchauffement global de 2 degrés, le point de non retour, 25% à 45% des taux d'émission de GES de 1990 c'est vraiment trop peu.

c'est plutôt une réduction globale de 85% d'ici 2050 qui est nécessaire.

Mais, 85% c'est une moyenne, pour les pays riches et polluants comme le Canada le niveau devra être dans les 98%.

Alors si on est sérieux lorsque l'on parle de sauvé la planète, c'est une décarbonisation totale de l'économie qui devrait être la vraie cible à long terme.

Le protocol de Kyoto demandait que l'on réduise les émission de GES de 5% sous les niveaux de 1990 d'ici 5 ans... non seulement la cible est totalement ridicule, nous sommes en voie de passer à côté!

oui, Kyoto est un échec, surtout à cause de la position prise par la délégation américaine lors des négociations en 1997.

une délégation menée par nul autre que Al Gore... l'architecte central de l'échec de Kyoto.

Il tenait a crée des standards différents pour les pays... surtout pour le sien, ce qui a fait déraillé le processus.

Et aujourd'hui, aucun pays sur terre peut se vanter d'avoir un programme en place pour réduire son utilisation d'hydrocarbures...

La source d'une solution se trouverait enfin à tout simplement laisser le pétrole et le gaz et le charbon sous terre, parce que tant que l'on sortira ça de là, il sera brûlé et envoyé dans l'atmosphère.

C'est l'ABC de l'offre et la demande... tant que les réserves existeront, et que les alternatives n'existeront pas, tout sera brûlé et le climat changera pour le pire.

On parle souvent de l'impact sur l'économie canadienne d'une réduction drastique de GES:

Au taux actuels, la taille de l'économie globale doublera à chaque 23 ans, doublant les ressources que l'espèce humaine utilise.

Ce qui veut dire que dans 92 ans l'économie globale roulera à 16 fois le rythme actuel... euh... c'est qu'il n'y a tout simplement pas assez de ressources sur la planète pour ça.

au cours des 23 années, en 2030, nous aurons utilisé autant de ressources que l'a faut l'ensemble de l'humanité depuis qu'il se tient sur deux pattes, c'est-à-dire plus qu'en 3 millions d'années!!

Faut voir les choses d'une autre manière, au lieu de laisser les taux de croissance économique dicté notre politique sur les changements climatique, faudrait plutôt que la politique sur les changements climatiques dictent les taux de croissance économiques...

On pourrait, comme ça l'a été le cas lors de la 2e guerre mondiale, virer l'économie globale à 180 degrés si on le voulait... tout ce qui manque c'est la volonté politique... et ça bien, c'est notre rôle, à tous.

parce que sans planète vivable, il n'y aura plus d'économie, mais cette optique n'entre pas dans les marges de profits à court terme.

SÉCURITÉ NUCLÉAIRE



les ÉU ont avoué récemment que depuis les attaques du 11 septembre 2001 ils aident le Pakistan à sécuriser son arsenal nucléaire.

Une aide de 100M$ au cours des six dernières années...

Une aide qui a été fort appréciée de la part des généraux pakistanais, surtout dans leur coin de monde où du matériel nucléaire pourrait être très utile à certains groupes.

sauf que les ÉU ne sont pas nécessairement l'exemple à suivre lorsque l'on parle de sécurisé de l'information et l'accès à son arsenal nucléaire.

Au Pakistan, on utilise maintenant des cadenas à combinaisons chiffrées, connues sous le nom de Permissive Action Links, sur les armes nucléaires.

depuis les années 1960 aux ÉU, de tels mécanismes sont utilisés...

Sauf que... jusqu'aux années 1980, les combinaisons étaient installés à 00000000.

Le srategic air command ne voulait pas de délais dans les opérations si jamais il fallait lancer les bombes, surtout pas des délais causés par une combinaison compliquée.

Mais cette histoire de la guerre froide n'est qu'une anecdote pour nous rappeler comment la sécurité des armes nucléaires n'est pas très étanche.

Au mois d'aout de cette année six missiles nucléaires américains ont été distraitement embarqué sur un avion de bombardement au Dakota, et ont traversé le pays jusqu'en Lousianne.

Les missiles nucléaires étaient dans l'avion durant plus de 30 heures sans que personne ne réalise qu'est-ce qui se passait.

On dépense annuellement 1.3G$ pour protéger l'arsenal nucléaire US, mais tout indique que les installations en place ne peuvent rien faire, disons, contre un groupe de 19 hommes comme c'était le cas le 11 septembre 2001... selon tous les exercices et études de contrôle.

Et pour revenir au Pakistan, une autre inquiétude serait que les ingénieurs et scientifiques partagerait leur connaissances avec certains groupes ou pays islamistes.

La protection de l'information est aussi plein de trous, encore une fois si on regarde du coté des ÉU.

Une longue histoire d'information disparue des laboratoires, retrouvée dans des endroits inattendus...


que ce soit pour des raisons idéologiques ou économiques, il y a eu trop de cas en 60 ans pour raconter tout ça ici...

en 2004 seulement, juste à la base de Los Alamos, le Project on government oversight à trouvé 17 incidents où de l'information classifiées a été sorti vers des réseaux qui n'aurait pas du y avoir droit.

nous avons frôlé la catastrophe tellement de fois... que la seule conclusion valable à avoir sur la bombe atomique c'est qu'elle ne devrait tout simplement pas exister.


SALAIRE MINIMUM



Le Québec augmentera le salaire minimum au mois de mai prochain à 8.50$ de l'heure, nous plaçant au même niveau que le Nunavut pour le plus haut niveau minimal au pays.

Passant de 8$ à 8.50$ c'est la plus forte montée en 33 ans.

Près de 6% des travailleurs québécois gagnent ce salaire, 250 000 personnes.

Mais c'est encore trop peu... pour atteindre le seuil de la pauvreté, une personne doit gagner 10$ l'heure... et c'est là où devrait être le salaire minimum.

Et pour vivre confortablement, pas dans le luxe là, mais pour faire plus que survivre de paie en paie, une personne devrait gagner 1800$ par mois, selon le gouvernement du Québec.

Alors à 8.50$ de l'heure, temps plein, ça fait à peu près 1000$... à 10$ l'heure , ça fait à peu près 1300$...

on a beau dire que si l'on paie les travailleurs un salaire décent, les prix vont montés... pas nécessairement vrai.

on pourrait aussi réduire les marges de profits, la disparité entre riches et pauvres.

une étude récente du centre canadien pour les politiques alternatives à démontrer qu'au niveau fédéral, les riches sont moins taxés ici que les riches aux ÉU... on seraient pourtant porté à croire l'opposé.

l'étude de l'économiste Andrew Jackson indique que les personnes en haut de l'échelle des revenus sont imposés à 35% aux ÉU... ici ça monte à 29%.

le 1% des plus riches augmentent la quantité de cash avant impôts qu'il mettent dans leur poches, et ils ont droits à des réductions d'impôts disproportionnées.

notre bon gouvernement nous ramène vers l'arrière, en demandant aux riches de contribuer moins à la société malgré le fait qu'ils gagnent plus.

à quoi ça sert les taxes? bien à faire rouler des choses que tous les Canadiens aiment : la santé publique, l'éducation, le soin des enfants, l'infrastructure, etc.

faut monter à plus de 35% d'imposition pour les personnes gagnant plus de 250 000$ par année, et aussi, surtout, couper les réseaux qui permettent d'échapper à l'impôt, comme les paradis fiscaux.

en 2006, un sondage d'Environics Research démontrait que les Canadiens en ont marre de la disparité grandissante entre riches et pauvres, 82% veulent éliminer les façons d'éviter l'impôt et 77% voient l'imposition plus forte sur les revenus des riches comme étant deux bons moyens de réduire la disparité.

une troisième façon serait aussi d'imposer un salaire maximal, partout.

Tiens, on pourrait même carrément se débarrasser du capitalisme, instaurer une économie participative et payer tout le monde la même chose.... hmmmmm... à suivre.


LA FOLIE DE L'AUTOMOBILE



Avec les tempêtes de neige et les bons froids pré hivernaux que l'on vient d'avoir, ceux et celles qui se promènent en char on la vie dure.

Des enlisements dans la neige, des moteurs qui lâchent, des accidents, ou comme hier, des embouteillages monstres... le nombre d'autos sur les routes augmentent et c'est rendu complètement fous dans les grands centres comme Montréal.

On a toujours venté l'auto comme étant un outil pratique, un engin de liberté... mais aujourd'hui ça crève les yeux à quel point c'est, de loin, la pire invention de l'humanité.

j'en ai souvent parlé ici, la solution à beaucoup de problèmes liés à la vie moderne serait un vaste réseau de transport en commun gratuit et efficace.

Gratuit, on s'entend, parce collectivement on se paie un tel réseau, comme la santé, comme l'éducation, comme les infrastructures...

Mais notre bon gouvernement Harper, toujours motivé à donner l'exemple aux gouvernements provinciaux juniors, préfère les réductions d'impôts plutôt qu'un réseau de transport en commun efficace, voire fonctionnel.

Récemment le Ministre des Finances Jim Flaherty à couper 60 G$ en revenus d'impôts... surtout pour les super riches.

Et lorsque, quelque temps après, les maires du Canada se sont réunis pour demander 22.8G$ en fonds nécessaires à l'entretien des réseaux de transport en commun... Flaherty les a non seulement revirer de bord, mais les a aussi accusé de brailler pour rien.

Pendant ce temps là, le nombre de mort à cause de la mauvaise qualité de l'air atteint 5000 par année au Canada.

On le voit facilement dans une ville comme Laval : les rues, les stationnement et les cours à scrap nécessaires aux autos continuent d'avaler les espaces verts et les terres agricoles... un problème que même les chars hybrides ne peuvent pas arranger.

LA LEVÉE 27 NOVEMBRE 2007

1. Australie
2. Canada
3. Allemagne


AUSTRALIE



Les Australiens, appelés aux urnes dimanche, ont mis fin aux 11 années de pouvoir ininterrompues de John Howard et de son Liberal Party.

Conduit par Kevin Rudd, le Parti travailliste a battu la coalition sortante de John Howard.

L'inspiration no. 1 des conservateurs de chez nous... et la ressemblance entre les deux partis est assez flagrante pour qui prend la peine d'aller voir...

Mais personne ne devrait être sous l'illusion que l'Australie vient de vivre un virage à gauche à l'Amérique latine avec ce changement de gouvernement...

Ça fait donc un an que les sondages annoncent la tombée du gouvernement Howard et de sa coalition les Australian Nationals.

C'est une insatisfaction populaire normale après douze ans au pouvoir qui a mené à ce changement politique... mais le facteur principal est fort probablement une proposition législative connue sous le nom de WorkChoices.

Son but était d'améliorer la flexibilité du milieu de l'emploi, un beau terme néoliberal qui veut tout simplement dire retirer davantage les droits des travailleurs et augmenter ceux des employeurs.

Le gouvernement Howard était incapable de cacher le fait que WorkChoices était un retour au 19e en ce qui concerne les relations de travail.

Howard s'est aussi trompé dans son acharnement à ignorer l'appui grandissant des Australiens vers des mesures de contrôle des changements climatiques.

Et même, encore il y a quelques mois, Howard doutait du consensus scientifique sur les causes des changements climatiques.


Et le sentiment général était que son opposition à Kyoto n'avait pas autant à voir avec son refus de croire au réchauffement global qu'à son enlignement obsessionnel avec les idéologies de l'administration Bush.

La participation australienne à la guerre en Irak n'était pas un sujet central de la récente campagne électorale, quoique le nouveau Premier ministre Kevin Rudd ait promis de retirer ses troupes de là.

Mais en même temps il a suggéré d'augmenter la présence militaire australienne en Afghanistan, basé sur l'illusion que la guerre là-bas est humanitaire...

Et pour le reste des politiques le nouveau gouvernement Labor a plus ou moins convaincu les Australien que pas grand-chose ne changerait en comparaison aux Conservateurs.

Bon, alors deux gros coups quand même en partant, le renversement de WorkChoices et la signature de Kyoto, ce qui n'est pas peu de chose.

Il reste aussi que c'est un parti travailliste qui vient de prendre le pouvoir, donc un gouvernement qui n'est pas rempli d'avares, d'égoïstes de racistes et d'intolérants!

La réconciliation avec les autochtones australiens devrait être une priorité... sous Howard leur condition s'était gravement détérioré.

Tient, tant qu'à y être, pourquoi ne pas transformer l'Australie en république? C'est absolument absurde qu'une nation moderne continue d'accepter la monarchie britannique comme chef d'État constitutionnel...

La santé et l'éducation mériteraient aussi un réinvestissement et un meilleur entretient.

L'Australie connait aussi sa part de dénatalité et de changements démographiques, le vieillissement de la population et donc l'augmentation de l'immigration demande à être entrepris de manière innovatrice et raisonnable.

J'ai bien hâte de voir ce que nous réserve le nouveau Premier ministre Rudd, c'est-à-dire s'il est une version plus jeune de Tony Blair comme on semble le dire...

J'espère que non, pour les Australiens, mais aussi pour l'exemple que ça donnerait au seul parti de centre gauche du Canada...

CANADA ET RAPATRIEMENT DES PRISONIERS



Nous sommes loin de l'époque où le Canada rayonnait dans le monde comme un pays humaniste.

Loin est l'époque des Lester B. Pearson et de Pierre Trudeau, une période où on recevait à bras ouverts les soldats qui refusaient d'aller combattre au Vietnam.

Une période où l'on tentait de rapatrier nos citoyens fait prisonnier à l'étranger, peu importe où ils étaient.

C'est tellement loin que le refus récent par la cour suprême d'entendre la cause de deux déserteurs de l'armée américaine n'a pas surpris personne.

Oui c'est certain que selon la définition de l'ONU, les deux soldats ne peuvent pas se qualifier comme réfugié, tel qu'ils le demandent.

Mais ils essayaient de fuir ce qu'ils et la majorité des Canadiens croient être une guerre en Irak qui est illégitime, voire illégale.

Si le gouvernement Harper n'était pas si à genoux devant Washington, les deux soldats étaient facilement accueillis comme des immigrants.

On en a reçu plein durant la guerre du Vietnam et les ÉU ne nous on pas bombarder pour autant, et les déserteurs de l'époque sont d'excellents citoyens canadiens aujourd'hui.

Et en ce qui concerne nos citoyens qui sont faits prisonniers à l'étranger, c'est tout à fait normal de tenter de les rapatrier, peu importe ce qu'ils ont fait.

Mais le gouvernement Harper a adopté le double standard de ne pas aller contre les pays que Bush considère comme amis.

Harper s'est porté à la défense de Huseyin Celil, un Canadien accusé et emprisonné sur des charges de terrorisme en Chine.

.... mais il n'a rien fait pour aider Bashir Makthal, un autre Canadien mais celui-là enfermé dans une prison en Éthiopie.

Le Canada avait surtout, avant, une politique visant à empêcher l'exécution de citoyens canadiens détenus aux ÉU.

Alors le premier novembre le Ministre de la sécurité publique Stokwell Day a annoncé que cette époque est terminée.


Ses remarques sont venues en réponse à des questions concernant Ronald Allen Smith, un Canadien faisant face à l'exécution par injection au Montana.

Le problème c'est que le Canada a décidé en 1967 que la peine de mort n'a pas sa place dans une société civilisée.

Qu'est-ce que cette décision veut dire? Est-ce que c'est une première étape vers la réintroduction de la peine de mort au Canada?

Le pire dans tout ça c'est que l'annonce du Ministre Day est venue une semaine seulement après l'appel de l'American Bar Association (ABA) pour un moratoire national sur les exécutions aux ÉU.

On dit, à la suite d'une étude s'étendant sur trois ans, que le système de peine de mort aux ÉU est profondément erroné, rempli d'irrégularités.

Les conseillers de la défense sont mal formés et sous financés, on manipule mal les preuves physiques, et les disparités raciales continuent d'être la norme lorsque vient le temps de distribuer les injections mortelles.

Les états-uniens commencent à réaliser que le système de peine de mort est brisé et qu'il ne peut être réparé.

Donc ce n'est surtout pas le temps pour le Canada d'annoncer que nous allons tout simplement laisser nos citoyens se faire exécuter sans intervenir.

La peine de mort est peu importe les circonstances, une forme de punition cruelle et inefficace, une violation des droits fondamentaux...

Tâchons donc à ne pas y participer, directement ou indirectement.


GRÈVE CHEMINS DE FER ALLEMAGNE



Pendant que le gouvernement Charest songe a interdire la grève dans les transports en commun, en Allemagne, la plus grande lutte ouvrière depuis des années se poursuit.

La semaine dernière, les opérateurs et employés de soutien du système ferroviaire ont plus ou moins fermé le système national durant 62 heures pour le transport de marchandises et durant 48 heures pour les passgers.

On craint même l'avènement d'une grève illimitée.




À moins que l'entreprise nationale des chemins de fers propose une nouvelle offre, les grévistes pourraient tout fermer, et ils sont prêts à tenir longtemps.

Une demande majeure des ingénieurs est la reconnaissance de leur nouvelle union syndicale, qui s'est séparée de l'union nationale des travailleurs des transports, représentant le trois quarts de 20 000 ingénieurs.

Les travailleurs du chemin de fer allemand accusaient leur ancien syndicat Transnet de ne pas défendre suffisamment leurs droits.

Piloter un train demande beaucoup rigueur, d'entraînement et comporte une responsabilité énorme.

Mais le salaire des chauffeurs de train tourne autour de 1500 euros par mois et les heures peuvent monter facilement à 55 par semaine.

Puisque Transnet n'était pas capable de les défendre adéquatement, ils ont créé leur propre union, GDL, sans qui un seul train peut bouger.

Et malgré les inconvénients, une bonne partie de la population appuie les grévistes, reconnaissant que leurs salaires sont trop bas, et donc l'entreprise nationale de chemin de fer demeure le gros méchant de l'histoire.

Le Ministre des Transports, un social-démocrate, tient tête aux travailleurs, lui qui a même tenté aux cours des derniers mois de privatiser l'industrie.

Et vu que la population considère une telle vente comme une magouille, qui aura de mauvais résultats pour les travailleurs et le publique, la privatisation a été suspendue.

Mais malgré ça, Transnet, supposé protéger ses membres, avait appuyé le projet de privatisation, donc ce n'est pas une surprise que les chauffeurs de train aient choisi de s'en sortir!

Donc les rumeurs courent en ce moment que la compagnie est sur le point de reconsidérer sa position et d'offrir une autre proposition.

Il était temps, car le nouveau syndicat a les reins solides, un bon fond de grève et de quoi lancé une grève illimitée pour obtenir de meilleures conditions de travail.