21 janvier 2009

LA LEVEE 21 JANVIER 2009

1. Bienvenue dans l’ère Obama : le décompte commence pour voir quand est-ce qu’il abandonnera sa base militante progressiste.
2. La fin de l’administration Bush : un plaidoyer pour le foutre en prison.


ORGANISATION OBAMA




Le vaste réseau qui permis à Obama de remporter la présidence sera maintenant transformé en énorme lobby qui travaillera à convaincre la population des décisions du président, mais aussi à travailler sur son éventuelle réélection.

Les stratèges d'Obama considèrent aussi l'idée de créer une section qui sera transformée en organisation à but non-lucratif qui viendrait en aide aux sinistrés.

L'organisation, connue à l'interne comme Barack Obama 2.0 est maintenant considérée comme la machine politique au plus grand potentielle des EU.

c'est dû jamais vu pour un président... donc le réseau servira à mettre de la pression sur des législateurs de passer des lois affectant l'économie, le système de santé et l'énergie.

Les cadres de ce réseau seront les organisateurs locaux de la dernière élection présidentielle, tous dans la vingtaine.

Alors que le réseau sera opéré à travers le comité national du parti démocratique, certaines parties se verront séparées afin d’y inviter des personnes qui veulent suivre Obama mais qui ne sont pas particulièrement intéressées par le parti démocratique.

La campagne présidentielle d’Obama à générer une banque de données de 13 millions de courriels, des dizaines de milliers de téléphonistes et de coordonnateurs de quartier.

En allant de l’avant avec le réseau Obama 2.0… On peut s’attendre à ce que ces nombres grandissent considérablement d’ici 4 ans.

LA TRIANGULATION D'OBAMA

Mais plus près de lui, les choix pour les postes de son cabinet montrent un autre portrait du nouveau président américain.

Au cours des années 1990, Bill Clinton était un adepte du mi-chemin entre la base de son propre parti et l’élite républicaine.

Alors qu’il s’éloignait de sa base pour des questions épineuses comme le libre-échange, la déréglementation et les dépenses militaires… Clinton a été vu comme un bon président… Mais il n’a pas du tout été bon pour son parti.

Avec les accommodements répétés de Clinton aux intérêts corporatistes, la base militante et progressiste du parti démocratique s’est senti frustré et s’est démobilisée

En seulement deux ans, les démocrates ont perdu leur majorité en chambre et au Sénat et ne les ont pas retrouvés avant cette année seulement.

Maintenant on voit Obama faire les mêmes choix… Au risque de démotiver les activistes qui ont tout donné pour le mener à la victoire.

Pour vraiment changer les choses dans une société faut toujours procéder du bas vers le haut.

Alors pour les militants d’Obama qui craignent la répétition du scénario Clinton, ils devront tout simplement travailler à changer le centre politique dans leur direction… Plutôt que se plaindre que qu’Obama et le centre se dirigent à nouveau vers la droite républicaine.

Car n’oublions pas qu’Obama compte poursuivre la guerre au terrorisme en la déplaçant en Afghanistan… Une guerre qui ne peut absolument pas être gagnée.

Mais Barack Obama n’a jamais promis de donner tout cru dans la bouche aux progressistes… Sa campagne électorale a inspiré des dizaines de millions d’américains, a monté le niveau du débat politique et a chassé la droite de la maison-Blanche.

Et il a promis d’encourager l’engagement civique et le débat…

Le reste, donc, demeurent entre les mains des progressistes.


POURSUIVRE L'ADMINISTRATION BUSH

Le président Obama, au cours de ses premiers jours au pouvoir…. Pourrait apporter des changements qui montreraient aux EU et au monde que l’ère Bush et des néo-conservateurs est bel et bien terminé.

Il peut, et devra s’attaquer à toute législation qui permet de mal traiter des prisonniers par une agence gouvernementale.

Au cours des prochains mois, il pourra imposer d’autres réformes afin de restaurer le respect pour la constitution, comme réviser le Patriot Act qui limite les libertés aux EU et abolir les prisons secrètes à l’étranger qui permettaient d’emprisonner et de torturer des gens sans la moindre présence de lois et de justice.

Il ne faudrait pas d’Obama ignore le comportement aberrant de l’administration Bush en espérant que les prochains n’en fassent pas autant.

Car les chefs d’Etat vont toujours pousser les choses au-delà de la légalité s’ils sentent qu’ils sont au-dessus de la loi.

Afin de restaurer la force de la loi et d’empêcher d’autres comportements criminels tel qu’a commis le président Bush, ses abus doivent être mis en lumière et dénoncés.

En tant que commandant en chef en temps de guerre, Bush a eu l’audace d’affirmer, comme la fait Dick Cheney, il y a un mois, que le président jouit d’un pouvoir quasi illimité… Au point ou la république au sud ressemblait à une dictature militaire.

Donc si rien n’est fait pour confronter l’administration Bush pour ses crimes, ça serait un message clair aux prochains dirigeants d’en commettre d’autres.

Parce que le concept d’égalité devant la loi est la fondation de la démocratie, l’impunité pour des hauts dirigeants qui abusent de leur pouvoir ou qui commettent des crimes érode la démocratie.

D’autant plus que sous les conventions de Geneve et la convention contre la torture, le gouvernement américain a l’obligation d’amener en justice ceux qui ont violé ces conventions.

Je vous répète la liste des crimes : la guerre en Irak, la torture de prisonniers, l’écoute clandestine illégale de citoyens, etc.… Tout ça mérite d’être revu et exposé à nouveau, même si de manière réaliste on ne verra jamais George Bush en prison.

Tôt ou tard, les EU vont affronter les abus de l’administration Bush.

La seule question est si ça sera maintenant… Ou comme dans le cas du Chili lorsqu’ils ont amené Pinochet devant la justice, s’ils vont attendre des décennies

Maintenant serait clairement mieux…. Envoyant un signal fort et clair que les EU sont redevenus un pays qui respecte la règle de la Loi.

LA LEVEE 7 JANVIER 2009

La Levée mercredi 7 janvier 2009

1. Comprendre la catastrophe de Gaza : pourquoi les bombardements d'Israel n'ont rien a voir avec sa sécurité ni sa défence.
2. La Grande-Bretagne et les paradis fiscaux.


COMPRENDRE LA CATASTROPHE DE GAZA

Depuis les 18 derniers mois la population entière de Gaza, 1,5 millions de personnes, ont subit un embargo brutal imposé par Israel... en somme une variété de défis traumatisants pour la vie quotidienne.

Un certain espoir est apparu il y a six mois lorsqu'un cessez-le-feu a été organisé par l'Egypte qui a réduit le nombre de victimes israéliennes à zéro... même si certains groupes qui n'ont peut-être rien à voir avec le Hamas continuaient d'envoyer des roquettes sur le territoire israélien... mais qui tombait sur des territoires inhabités.

Durant le cessez-le-feu, le leadership du Hamas à Gaza avait à répétition offert de prolonger la trêve, même une trêve de 10 ans, et même proposer une solution politique basée sur l'acceptation des frontière israéliennes de 1967.

Israel a ignoré les initiatives diplomatiques, et n'a même pas tenu sa part de l'entente de cessez-le-feu, incluant un recul sur l'embargo qui empêchait l'entrée dans Gaza de la nourriture, de la médecine et l'essence.

La situation humanitaire s'avère de plus en plus dramatique dans la bande de Gaza, les indicateurs de santé physique et mentale de la population, surtout la malnutrition parmi les enfants, l'accès aux soins de santé de base, tout est en déclin inacceptable.

Les attaques israéliennes ont donc été lancées contre une société vacillante, fragile, meurtrie après 18 mois d'embargo.

Alors ce que tout ça veut dire c'est qu'Israel a commencé à bombarder Gaza le 27 décembre dernier pour des raisons autres qu'en réplique aux roquettes supposément lancées par le Hamas.

Il est évident pour tous ceux qui observent honnêtement les événements au Proche-orient que les attaques d'Israel était préparée de longue date par l'élite militaire et politique contre le Hamas.

Le ministre de la défense et la ministre des affaires étrangères d'Israël tiennent à montrer qu'ils sont des durs à la veille d'élections nationales en février prochain.

le peuple de Gaza se fait victimisé en surface pour des répliques aux roquettes et la sécurité des frontières israéliennes, mais dans le fond c'est pour aider à la perspective électorale des dirigeants d'Israël actuels qui sont sur le point de les perdre... et aussi pour montrer aux autres dans la région que l'Etat hébreu utilisera la force excessive chaque fois que ses intérêts sont menacés.

Et ce que tout ça veut dire aussi c'est que cette flagrante violation du droit humain international, mis de l'avant par les Conventions de Genève, est enterrée sous des cris d'accusation de terrorisme et de sécurité pendant que les corps s'empilent.

VRAI BUT : FAIRE PLIER LE HAMAS

Depuis que le Hamas a triomphé aux élections palestiniennes il y a près de trois ans de cela maintenant, les nouvelles sortant d'Israel c'est qu'une invasion de Gaza par des troupes au sol était imminente.

Et malgré ce qui est dit par les autorités israélienne, personne ne croit vraiment que le Hamas peut être détruit, soit par les airs ou par le sol... le Hamas est tout simplement profondément ancré à Gaza.

Israel doit maintenant faire face à deux mouvements palestiniens.

Le Fatah, basé en Cisjordanie, mené par un président faible, Mahmoud Abbas, est largement discrédité et se plie facilement aux voeux d'Israel.

De l'autre côté, le Hamas, basé à Gaza, a gagné en confiance en s'affirmant comme étant le véritable gardien de la résistance à l'occupation.

Alors qu'Israel favorise l'émergence du Fatah avec des carottes en Cisjordanie, il utilisera la violence comme un bâton à Gaza afin de soumettre le Hamas.

Car l'embargo sauvage des 18 derniers mois qui empêche des biens essentiels de se rendre à la population de Gaza n'a pas réussi.

Au lieu, le Hamas a pris en charge les tunnels sous-terrains qui passent sous la frontière de l'Egypte et de la Bande de Gaza afin de venir en aide à la population.

Les tunnels ont rapidement permi au Hamas de gagner en finances et en popularité.

Et il est sans surprise qu'Isreal se soit acharné à bombarder les tunnels et des policiers palestiniens à Gaza, beaucoup plus que les dirigeants militaires du Hamas.

Le message principal d'Israel: oublier votre mandat populaire de résister à l'occupation et concentrer vous plutôt à demeurer au pouvoir avec notre aide... faites comme le Fatah en Cisjordanie, jouer à la police envers votre population et nous cesserons les bombardements.

Mais peu importe ce qui arrive ensuite, Il est certain qu'Israel et le Hamas sont certains de ne plus jamais s'entendre sur un cessez-le-feu.

PARADIS FISCAUX

Parlons de la Grande-Bretagne, le dernier grand empire colonisateur de l'histoire... avant les Etats-Unis, bien sûr.

Et si vous vous demandez pourquoi la GB n'a jamais vraiment terminée sont processus de décolonisation, en réponse j'ai peut-être une surprise pour vous.

Si l'on compare le registre des paradis fiscaux et les pays encore sous le giron de la GB on s'étonne à voir que plus du quart des paradis fiscaux de la planète sont des colonies britanniques.

Plus précisément, plus de la moitié des colonies et territoires de la GB servent à l'évasion fiscale.

Ça saute donc aux yeux que la GB conservent ces colonies pour une raison : aider les banques, les entreprises et les ultra-riches à ne pas payer leurs taxes et impôts.

Le site internet Shelter Offshore qui aident les gens à éviter leurs obligations envers la société, vient de publier son top 5 des paradis fiscaux... Jersey, Guernsey et Isle of Man sont les trois premiers.

A cause du secret entourant ces îles, personne ne sait combien de milliards sont siphonnés des pays en voie de développement.

20 janvier 2009

LA LEVEE 17 DECEMBRE 2008

DÉFAITE TOTALE IRAK

Le 27 novembre dernier, le parlement irakien a voté par une large majorité en faveur d’une entente de sécurité.avec les EU prévoyant le retrait des 150 000 troupes américaines des villes et villages de l’Irak d’ici le 30 juin 2009
Et le retrait complet des troupes avant le 31 décembre 2011.

Le gouvernement irakien prendra la responsabilité pour la zone verte à Baghdad dans quelques semaines.
Et les compagnies privées de sécurité perdront leur immunité légale.

Ensuite, les operations militaries des EU et l’arrestation des irakiens devront être menées qu’avec le consentement irakien.

Il ne devrait plus y avoir de bases militaires sur place lorsque les derniers soldats partiront dans trois ans et les EU sont interdits de mener des attaques sur des pays voisins à partir de l’Irak.

Le Status of Forces Agreement (SOFA), signé après huit mois de négociations, est catégorique et inconditionnel.

Le pari des EU d’agir en tant que la seule super-puissance du monde et d’établir un contrôle quasi-colonial en Irak, qui avait été tenté lors de l’invasion de 2003, termine en échec.

Il y aura un référendum national là-dessus en juillet prochain, mais l’accord sera implanté immédiatement alors le référendum sera à toute fins utiles insignifiant.
Et très étonnemment, cette entente historique, magistrale, a été reçu avec très peu de surprise ou intérêt à l’extérieur de l’Irak.

Peut-être que les attaques terroristes à Mumbai en Inde avaient quelque chose à voir avec ça.