08 mai 2006

Posada Cariles
Alors que la situation en Irak continue de se dégrader…ce qui est difficile à croire, on dirait que ça fait 3 ans que l’on remarque que ça va de pire en pire…
Et pendant que nos troupes donne un coup de main aux ÉU en Afghanistan pour on ne sait pas encore quelle raison…
Eh bien pendant ce temps-là les ÉU protègent un terroriste bien connu, mais qui ne risque pas de croupir à la prison de Guantanamo puisque tout ce qu’il a fait c’est de tuer des Cubains.
C’est une histoire qui ne fait pas beaucoup les manchettes celle de Posada Cariles, reconnu pour avoir orchestré l’explosion d’un avion cubain et tuant du coup 73 personnes le 6 octobre 1976.
Quelques mois avant l’explosion du vol CU-455, la CIA avait informé Washington qu’un groupe d’exilés extrémistes planifiait de faire sauter un avion cubain.
Ni Washington ni la CIA n’ont cru bon d’avertir Cuba des intentions de Posada Cariles.
À bord de l’avion l’âge moyenne était de 30 ans, la plupart cubains, des étudiants en médecine de la Guyane et parmi les passager des adolescents membres de l’équipe nationale d’escrime de Cuba.
Posada Cariles avait organisé l’attaque à partir de Caracas au Venezuela et rapidement la police avait mis la main dessus.
Les trois autres complices de l’attaque avaient été remis au Venezuela, jugés à Caracas.
Mais juste avant que le verdict soit décidé sur son cas, Cariles s’était échappé de prison avec l’aide d’un groupe d’exilé cubains de Miami.
Posada Cariles s’était tout de suite remis au travail en Amérique centrale pour les services secrets du Salvador, de l’Honduras et du Guatemala. Des États pas trop gentils avec les mouvements progressistes et humanitaire.
Vers le début des années 90, il a tourné son attention à nouveau vers Cuba et s’en est pris à son industrie touristique naissante en faisant sauter des bombes dans des hôtels.
Cuba a appris que cette campagne de terrorisme était mené par Posada Cariles et était financé par les groupes d’exilés cubains de Miami…Face au refus du FBI de mettre la main sur les terroristes à Miami, Cuba a envoyé des hommes infiltrer ces organisations pour ramasser de l’info sur les groupes qui organisaient la campagne de terreur qui visait à détruire l’industrie touristique cubaine.
Ces hommes ont remis 60 dossiers sur une quarantaine de terroristes basés à Miami à Washington, espérant que la bonne foi allait remporter.
Mais au lieu d’aller arrêter ces terroristes, la FBI a arrêté et mis en prison 5 cubains qui avaient infiltré ces organisations terroristes, le 12 septembre 1998.
Ils croupissent en prison depuis les 7 dernières années, on leur a même enlevé le droit d’avoir des contacts avec leur épouses.
En Novembre 2000, Posada Carriles se fait arrêter à Panama avec trois complices parce qu’ils comptait faire exploser un auditorium plein d’étudiants à l’Université de Panama où Fidel Castro était supposé donner un discours.
Mais le 26 août 2004, la présidente du Panama Mireya Moscoso, une amie de Washington, pardonne les terroristes et ils se trouvent tous libre pour aller rejoindre leurs amis à Miami.
En mars 2005 Posada Cariles se trouve dans l’État gouverné par le frère de George Bush et demande l’asile politique…
Je vous dirai ce qu’il est advenu de ce terroriste notoire après la musique…
Posada Carriles reconnu coupable d’avoir organisé l’explosion d’un avion cubain en 1976 tuant du coup 73 personnes…reconnu coupable d’avoir mené une campagne de terrorisme contre l’industrie touristique cubaine au cours des années 90…ce terroriste notoire a été protégé par Washington au cours des 30 dernières années, alors si on avait besoin d’une preuve nous éclairant sur les véritables intentions des ÉU en Irak et en Afghanistan, on l’a.
Sous prétexte de guerre mondiale au terrorisme, les ÉU occupent ces deux pays pour comme tout le monde sait, sécuriser des sources d’hydrocarbures.
Alors Posada Carriles se promène librement à Miami pendant le printemps de l’an dernier et avant qu’on l’arrête le Venezuela dépose une demande d’extradition afin qu’il soit jugé une fois pour toute pour son implication dans l’explosion d’un avion cubain qui partait de Caracas et qui a fait 73 victimes innocentes.
En réaction à cette demande, le département de Homeland security n’a tout simplement rien fait.
Avec pas mal de pression de groupes humanitaires, les autorités américaines se sont quasiment vu forcé d’accusé Carriles d’entrée illégale aux ÉU, mais la demande du Venezuela demeure ignorée.
Carriles en a profité pour demander l’asile politique et une protection des ÉU l’empêchant d’être envoyé au Venezuela sous le prétexte qu’il serait torturé une fois rendu là-bas.
Devant les autorités à l’immigration, il a fait témoigné son avocat et ami qui a dit que le Venezuela torturait ses prisonniers, mais sans aucune preuve à l’appui.
Le juge William Abbott a cru cette histoire et a décidé que Carriles resterait à Miami.
Plus de six mois ont passé depuis cette décision, mais le Venezuela insiste toujours pour son extradition.
Sauf qu’un document récent du département d’immigration a déclaré qu’il était une menace pour la communauté justement a cause de son passé de terroriste, citant le cas bien connu de son implication dans l’attaque qui a tué 73 personnes il y a 30 ans et les attaques contre Cuba en 1997.
Le département de l’immigration cite aussi les plans de Corrales visant l’explosion d’un auditorium sur un campus universitaire de Panama.
En bref, on attend toujours de voir ce que feront les ÉU de ce terroriste bien connu qu’ils protègent depuis 30 ans et qui vit maintenant à Miami, tout en se disant en guerre contre le terrorisme partout ailleurs dans le monde.

Réchauffement climatique
On parle à nouveau de réchauffement climatique ce matin, avec la sortie inattendue d’un nouveau document de l’IPCC, l’Intergovernmental Panel on Climate Change qui devait être connu par le public beaucoup plus tard cette année.
Ce rapport de l’IPCC sera sa 4e évaluation depuis sa création en 1988
Le rapport affirme que le réchauffement climatique s’empire à cause de la pollution humaine, en fait, on dit que la Terre n’a pas connu un tel réchauffement au cours des 20 000 dernières années.
En effet, les concentrations de dioxyde de carbone, de méthane et d’autre GES sont à leur niveau le plus haut qu’au cour des 650 000 dernières années.
On indique que la température moyenne augmentera de 2 à 4,5 degrés, une augmentation bien sur causé par l’apparition du double des niveaux habituels de dioxyde de carbone dans l’atmosphère à cause de l’activité humaine.
Un fait nouveau, les chercheurs craignent un réchauffement supplémentaire de 1,5 degré à cause de la fonte de la glace marine, le dégel du pergélisol et l’acidification des océans.
Une fois la sortie officielle de ce nouveau rapport très alarmant, ceux et celles qui ne croient pas au réchauffement climatique auront encore moins d’arguments solides, car paraîtrait que ce dernier travail de l’IPCC est de loin le plus solide et convaincant.
On y indique que les changements climatiques ne sont plus une menace pour l’avenir, mais qu’elles se produisent en ce moment… On s’en doutait, mais c’est toujours mieux d’avoir l’appui d’études rigoureuses et scientifiques pour le démontrer.
Fait plus alarmant encore, le rapport indique que les changements climatiques se poursuivront pour les décennies à venir même si des efforts réels sont fait pour couper l’émission de GES.
Des données par satellite depuis 1978 indiquent que la glace de l’Arctique a fondu en moyenne de 2,7% par décennie, avec des pertes allant jusqu’à 7,4% lors des mois d’été les plus chauds.
La fonte de ces glaciers augmentera bien sûr les nivaux de la mer de 43 cm d’ici 2100, et la hausse sera le double au cour des deux prochains siècles.
On y indique aussi que 5 des 6 années les plus chaudes de l’histoire ont eu lieu au cours des 5 dernières années.
Tout ça n’annonce rien de bon pour notre avenir et celles de nos enfants. Le plus triste dans tout ça c’est que la nature de notre système économique fera en sorte que rien de concret ne sera fait pour empêcher ces désastres écologiques d’arriver.
Le pétrole est au cœur du capitalisme depuis trop longtemps. Les grands intérêts financiers ont une obsession quasi sectaire avec l’accumulation de profits alors il n’est pas question de changer quoi que ce soit dans nos dépenses d’énergie.
Au lieu de voir le réchauffement climatique pour ce qu’il est : la dégradation des écosystèmes qui nous gardent en vie, les grands capitalistes de ce monde y voient plutôt d’autres occasion d’investissement.
C’est aussi simple que ça : le Canada a augmenté ses GES au lieu de les baisser tel que promis depuis 13 ans parce que c’est payant d’accélérer la croissance de la production et de la consommation et les hydrocarbures sont la locomotive du train à profits.
Tant que le système économique actuel est en place, tant que notre économie sera au service des capitalistes – les grands investisseurs – la planète continuera de cuire.
Quelque part, dans notre coin de galaxie, j’espère au moins que des historiens d’une autre planète seront en mesure d’expliquer pourquoi l’humanité a remis la Terre à une poignée de milliardaires…


Phillip Morris
Regardons maintenant du côté d’une autre plaie pour la société : l’industrie du tabac.
Avez-vous des actions chez Phillip Morris, le plus grand producteur de cigarettes au monde?
Et bien réjouissez-vous, car Phillip Morris s’approprie d’une part grandissante du marché mondial.
Alors que les ventes de cigarette ont chuté de plus de 4% en Amérique du nord et 20% au cours de la dernière décennie, la part de marché de Phillip Morris a augmenté de 50%.
Les actionnaires de Phillip Morris devraient être excités par la division éventuelle de l’entreprise en trois compagnies distinctes.
Phillip Morris USA, Phillip Morris international et Kraft. Cette division devrait augmenter la valeur des actions de 20% à 33% selon les analystes à Wall Street.
Surtout parce que les poursuites contre Phillip Morris USA ne ralentiront plus le progrès de Kraft et de Phillip Morris international qui deviendra une véritable transnationale, c’est-à-dire redevable à personne, sous l’autorité d’aucune juridiction, libre a tuer autant de fumeurs qu’elle veut. .
Phillip Morris est le chef de fil pour les innovations en marketing, ayant développé de nouvelles techniques pour recruter de nouveaux fumeurs…
L’OMS, l’organisation mondiale de la santé estime que 10 millions de personnes crèveront chaque année du tabagisme d’ici 2030, 70% d’entre eux dans des pays en voie de développement…
La moitié des personnes qui fument dans le monde aujourd’hui décèderont directement à cause de leur mauvaise habitude, soit 650 millions de personnes.
Plus de 100 groupes et organisations dans 50 pays se sont organisés pour veiller à ce que la division de Phillip Morris ne vienne pas empirer l’épidémie du tabagisme :
www.phillipmorrisbreakup.org
Ces groupes exigent que la nouvelle entité se plie à la convention international sur le contrôle du tabac, incluant la fin de toutes formes de marketing des produits du tabac.
On demande que l’entreprise se retire de tout lobby qui luttent contre les législations qui interdisent le tabac dans les endroits publics.
Une transparence complète par rapport à ces contributions financières à des politiciens, des dons de charité dans tout les pays où elle opère.
Se retire de tout placement de produits dans des œuvres culturelles comme des films et des émission de télévision.
Mais toutes ces mesures risques d’être difficile à imposer si Phillip Morris devient une transnationale sans liens avec un État bientôt.
Raison importante alors, pour travailler afin qu’elle se soumette à ses mesures avant que Phillip Morris international voit le jour…

Culture de crédit
Le documentariste Danny Schechter a tourné récemment un document intitulé In Debt we trust où il traite de la culture du crédit aux ÉU, mais le même problème se produit ici aussi.
Comme j’avais dit au cour de la dernière heure, notre système économique est basé sur la croissance infini de la production et de la consommation.
Or, pour stimuler la consommation dans un monde où les entreprises paient de moins en moins bien leur travailleurs, le crédit entre en jeu pour stimuler artificiellement la machine à profits.
Danny Schecter nous rappelle dans un récent manifeste que nous sommes devenu une société obsédée par la cote de crédit.
C’est à peu près tout ce que veulent savoir les institutions et les personnes sur notre cas : la santé de notre cote de crédit.
Nous sommes bien sûr une société de surconsommation, mais tout ça est stimuler par une industrie du crédit qui garde un œil sur nos achats dans de vastes banques de données.
Une société de la carotte et du bâton : la carotte du crédit facile et accessible et le bâton des intérêts astronomiques et des huissiers.
L’industrie du crédit vaut des milliards et possède une panoplie de moyens subtils pour nous emprisonner dans sa toile.
Dans un passé pas si lointain, les pauvres n’avaient pas accès aux prêts. Aujourd’hui ils sont considéré comme un bon risque parce que, contrairement aux riches, ils se sentent dans l’obligation de rembourser.
Les pauvres accepteront de plus hauts intérêts si on leur accorde du crédit… et bientôt ils rembourseront un petit montant par mois, et l’enlisement financier s’enclenche, le pauvre remboursera beaucoup plus qu’il le devrait.
L’accroc au crédit paie donc deux fois : une première fois à la caisse et ensuite en paiements de carte de crédit et le beau paquet d’intérêts.
C’est un monde qui n’est pas couvert assez souvent par les médias : cette industrie du crédit qui vaut des milliards de dollars et qui touchent des millions de vies.
On devrait aussi jeter un coup d’œil du côté des grands cadres de ces entreprises, leur salaires annuelles qui se chiffrent en millions de dollars et les circonstances financières de la majorité des clients.
Avec la publicité pour le tabac, l’alcool, les voitures énergivores, je dirais que la plus grande plaie de notre société moderne est le marketing débile des cartes de crédit.
Au lieu de travailler pour de meilleures conditions de travail, la demande pour des prix qui représentent vraiment les coûts de productions sur les produits et services, le marketing des cartes de crédit nous glisse vers l’illusion de richesse et nous amène plutôt vers des pratiques de surconsommation.
La culture du crédit représente parfaitement la lutte des classes dans laquelle nous sommes engagés : où une part grandissante des revenus des travailleurs va dans les poches des hauts placés du crédit.
Résultat : la dette collective des consommateurs a double au cours des 10 dernières années.
Pour plusieurs, les dettes absorbent plus de 40% de leur revenus. Aux ÉU, 90% de la population doit de l’argent à 10% de la population.
Nous vivons collectivement au-dessus de nos moyens, mais ce que l’on ne sait pas c’est que cet état des choses a été voulu, froidement calculé et aide par des politiques gouvernementales.
La globalisation financière a fait en sorte que les grands intérêts financiers ne sont redevables à personne.
Les conditions de travail sont en chute libre, les revenus baissent, le chômage augmente et pendant ce temps-là, l’araignée du crédit attend patiemment que les prochaines victimes tombent dans ses filets…

01 mai 2006

Canada en Afghanistan
Nous revenons sur la présence militaire du Canada ce matin, premièrement parce que nous n’avons pas d’affaires là-bas et surtout parce que l’on suit pas à pas les premières étapes de l’invasion américaine en Irak.
La semaine dernière on a entendu parlé de l’interdiction imposée sur les médias par le gouvernement Harper de montrer l’arrivée des soldats morts en action… la même décision avait été prise par l’administration Bush il y a trois ans…
Notre participation militaire en Afghanistan évoque la question à savoir si notre pays est aussi sous l’emprise de son complexe militaro-industriel
Steven Staples, directeur des programmes de sécurité pour l’institut Polaris à Ottawa a signé un manifeste récemment sur la question…
Il rappelle que le président américain Dwight D Eisenhower avait averti le peuple américain en 1961 des dangers de laisser la politique et l’économie du pays sous l’emprise de son complexe militaro-industriel.
Qu’est-ce que c’est dans le fond ? Essentiellement la conjoncture d’une immense infrastructure militaire combinée à une industrie de production et de ventes d’armes.
Eisenhower dans son discours parlait de l’effet désastreux qu’aurait cette machine de guerre sur la politique du pays si on laissait sa logique des profits de guerre remplacer les mécanismes démocratiques.
C'est un peu pas mal ce qui est déjà arrivé aux États-Unis…et le Canada y tombe victime aussi par moments, comme ces temps-ci…
Au début du siècle passé, une déclaration de guerre de la Grande-Bretagne impliquait nécessairement le Canada…et depuis la deuxième guerre mondiale le Canada est tombé sous la direction des ÉU à travers l'OTAN et l'intégration sécuritaire continentale… surtout depuis le 11 septembre 2001.
Steven Staples souligne que notre système militaro-industriel est plutôt une alliance entre des organisations cherchant plus de dépenses et une armée plus intégrée à celle des ÉU.
Idéologiquement et économiquement, des groupes cherchent sans relâche à ce que le gouvernement canadien dépense des milliards de plus par année dans son système militaire.
Au Canada, la plus grande influence vient des entreprises engages dans des activités financière, énergétiques, la manufacture et les ressources naturelles…Leur désir profond, à la fin, c’est une plus grande intégration au marché américain.
Ce groupe d’entreprises a fait la promotion du libre-échange et depuis le 11 septembre 2001 appui sans relâche l’effort militaire de l’administration Bush.
Selon les données les plus récentes plus de 1500 firmes touchent à l’industrie militaire au Canada accumulant des revenus de 7 milliards par année.
Des entreprises comme CAE inc., General dynamics, le groupe SNC-Lavalin, Bell hélicoptère et Bombardier.
Mais le Canada n’est pas les ÉU et nous n’avons pas cette impression de supériorité morale qui nous pousse à accepter facilement des interventions militaires à l’étranger…et l’obstacle majeur de notre système militaire est de convaincre la population d’abandonné notre tradition de maintien de la paix et plutôt d’embrasser la cause de la guerre au terrorisme :
Par l’intégration continentale et un contrôle maladif de l’immigration et par notre participation en Afghanistan, le complexe militaire canadien est en train de gagner la partie…on en reparle après la musique.

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On parlait de l’emprise du complexe militaro-industriel sur la politique américaine et on a regardé si le Canada avait sa propre version de cette machine de la guerre profitable.
On a vu que le patronat canadien salive beaucoup sur le potentiel du marché des ÉU et est prêt à vendre notre souveraineté pour y avoir accès.
Par une combinaison d’idéologie et de quête de profits, le Canada se fond dans les ÉU et commence même à embarquer dans ces folies militaires comme c’est le cas en Afghanistan.
Tout ça malgré le fait que les Canadiens préfèrent depuis toujours que nous soyons un pays pacifique qui envoie des casques bleus maintenir la paix à l’étranger et à ce que notre politique et notre économie soient indépendants des ÉU.
Notre budget militaire de 15 milliards par année est le 7e plus élevé de l’alliance militaire de l’OTAN, et 15e au monde.
Le budget fédéral de 2005 a ajouté 13 milliards au système militaire pour les 5 prochaines années, les conservateurs, tout frais au pouvoir, on opté pour un supplément de 5,3 milliards là-dessus, montant nos dépenses militaires à un niveau plus élevé que durant la guerre froide.
Tout ça représente les grands intérêts financiers du pays et les médias en font bien sûr partie.
On doit se rappeler que les grands médias canadiens étaient majoritairement en faveur de notre participation au bouclier anti-missile malgré l’opposition du public
Auparavant le Canada était un des 10 plus grands fournisseurs de casques bleus au monde, mais aujourd’hui ils pourraient tous s’asseoir dans un autobus, s’élevant à 60 sur plus de 60 000 casques bleus à travers le monde.
J’ai espoir que la population canadienne est en mesure d’empêcher le gouvernement de se soumettre à la volonté de notre propre complexe militaire.
On l’a vu avec l’invasion de l’Irak et le refus total du bouclier anti-missile.
Notre lobby militaire n’est pas assez fort pour contrer une population bien informée, engagée et agissant selon ses valeurs.
La tournure militaire des dernières années peut être renversé. Notre souveraineté n’est pas obligée de disparaître dans les méandres de l’intégration continentale.
L’interdiction imposée sur les médias de ne pas montrer le retour des soldats mort au combat devrait nous servir d’avertissement bruyant : nous suivons pas à pas les ÉU dans leur action suicidaire collective.
Ça prendrait une bonne discussion nationale pour s’en sortir avant qu’il soit trop tard…

Centre d’achat Asie
Allons en Asie maintenant, surtout en Asie de l’est où les centre d’achat jouent le double rôle d’infrastructure propre et sécuritaire tout en étant un espace de ségrégation.
Paragon, en plein centre de Bangkok en Thaïlande, est un centre d’achat gigantesque luxueux connecté au reste de la ville par son fameux train aérien.
Pour permettre sa construction, les autorités de la ville ont permis la destruction de plusieurs immeubles historiques, un parc immense et des canaux.
C’est un endroit qui contraste avec le reste de la ville : c’est propre, bien éclairé, sécuritaire et exclusifs à la haute classe moyenne et l’élite thaïlandaise.
C’est ce que nous raconte André Vltchek, romancier et journaliste de mainstaypress.org
En somme il dit que la majorité des villes du sud est asiatique sont un désastre. Aucun transport en commun convenable et intégré, l’absence de trottoirs sécuritaire…bref, la version pauvre de Los Angeles et de Houston.
Les villes du sud est asiatiques sont confortables seulement pour ceux qui peuvent se permettre l’achat d’une voiture à air climatisé et des revenus suffisant pour se payer les objets de luxe des grands centre d’achat.
Pendant qu’ici les centre d’achat symbolisent la consommation de masse, là-bas ils sont des institutions culturelles.
Les plus grandes galeries d’art en Asie sont dans les centre d’achat.
À Jakarta presque tout les espaces publics, incluant les parcs et les trottoirs, ont disparu progressivement depuis le coup d’État de 1965…
Le seul endroit propre et confortable dans la ville sont les centre d’achat…un endroit ou la classe aisée en profite pour pavaner leurs nouveaux habits et souliers, un peu comme nos ancêtres le faisaient à la messe d’antan.
André Vltchek affirme donc que les centre d’achats sont des symboles puissants de ségrégation, d’apartheid culturel et social en Asie du sud est.
Parce qu’il y a dans ces pays des centre d’achat pour chaque classe sociale…
Les gardes à la porte font en sorte que seuls les membres de la bonne classe puissent entrer… de toute façon les pauvres se sentent trop mal à l’aise d’entrer dans les centre d’achats garnis de produits de luxe aux prix astronomiques.
Les centre d’achat contribuent donc au statu quo, ils sont les piliers des sociétés contrôlées et obéissantes de l’Asie du sud est.
Alors pendant que les villes occidentales repoussent leur centre d’achat vers les périphéries, les grandes villes d’Asie du sud est les construisent en plein centre…
Plus ils sont gros, luxueux, extravagants, plus l’élite du pays croit que la nation est sur la voie du développement.
Et comme la plupart d’entre nous le savons, la culture du centre d’achat est nécessairement basée sur l’absence de diversité et de créativité….
La quête de produits de consommation qui éloigne la population d’idées subversives…l’appât qui éloigne de la volonté d’atteindre plus de justice et d’égalité sociale.
Dans le temps de le dire, on ne pourra plus faire la différence entre le centre d’une grande ville d’Asie du sud est d’une autre. Tous pareil et homogène…l’exclusion et la ségrégation pour les pauvres…
Hey, ça ressemble drôlement à nos banlieues d’Amérique du nord, non ?