19 juin 2008

LA LEVÉE 18 JUIN 2008

1. Traité de libre-échange : le Canada fait la promotion de la terreur en Colombie
2. Deux mois après le début du 3e mandat de Berlusconi : l'Italie est-elle en train de devenir fasciste?
3. Le fermier David vs. le fermier Goliath : devinez qui est le plus efficace, productif et respectueux de l'environnement?

COLOMBIE CANADA



Alors que le traité de libre-échange entre les ÉU et la Colombie a été arrêté aux ÉU, due surtout aux graves abus de droits humains en Colombie...

Le 7 juin dernier, moins d'un an après l'annonce par le Premier ministre Harper des débuts de négociations bilatérales de libre-échange avec la Colombie, le département des affaires étrangères et du commerce international a annoncé la conclusion des négociations.

Dans une tentative superficielle de comprendre la situation en Colombie, plusieurs membres du Parlement ont été faire une brève visite à Bogot le mois dernier.

Sans enquête supplémentaire, surtout chez les communautés affectées par les conflits armés en Colombie.

Et surtout sans attendre l'achèvement d'un comité sur les affaires étrangères et du commerce international concernant le traité de libre-échange.

Les négociations ont été conclues et l'entente se dirige vers la ratification.

Et en vérité, les négociations et l'entente ont été menées dans le plus grand des secrets.

Tout ce que l'on raconte aux Canadiens et aux Colombiens c'est que les entreprises canadiennes auront un plus grand accès aux marchés colombiens, et surtout à ses ressources.

Donc après la participation canadienne dans l'occupation militaire en Afghanistan et en Haïti, nous participons maintenant directement à la santé d'un régime de terreur.

Pourtant, l'entente de libre-échange entre le Canada et la Colombie est vendue par le gouvernement Harper comme un réengagement de notre pays en Amérique latine

Où le Canada se vante d'être un modèle de troisième voie pour les pays d'Amérique latine qui veulent sortir du giron des ÉU, mais qui ne veulent pas non plus se joindre à la révolution bolivarienne menée par le Venezuela.

Rappelons que la Colombie est la demeure d'un des groupes de guérillas gauchistes les plus vieilles d'Amérique latine, les FARC, les forces armées révolutionnaires de la Colombie.

Le gouvernement Harper voit l'accroissement de partenariat économique comme une manière de contribuer à la paix dans le pays.

Or, un traité d'échange avec la Colombie, dans le contexte d'un conflit qui date de plus de 60 ans, demeure assez controversée.

L'État colombien est la première source de violence envers des citoyens dans ce conflit, et le pays demeure le plus dangereux de la planète pour les syndicalistes.

De nombreux scandales ont frappé le gouvernement colombien au cours des dernières années, touchant le président Uribe de très près.

Au moins 65 alliés de Uribe au congrès colombien sont sous enquête pour des liens serrés aux escouades paramilitaires de la mort, et de ce nombre, 29 sont maintenant en prison pour des liens prouvés.

Et n'allez surtout pas croire le taux favorable à Uribe de 84% en Colombie.

Ce chiffre est le résultat d'une concentration ridicule des médias dans le pays, des médias propriétés des amis d'Uribe, et qui répète quotidiennement que le FARC est la seule source de violence en Colombie.

Le traité bilatéral de libre-échange est comme tous les autres qui l'ont précédé récemment : une constitution supranationale par et pour les grandes transnationales.

Et il a été signé par un gouvernement colombien qui a pris le pouvoir à travers le support des paramilitaires, des pots-de-vin, de la propagande... et le fait que notre gouvernement applaudi l'avènement du traité en dit beaucoup sur son point de vue concernant la démocratie.

À l'intérieur de la Colombie, 4 millions de personnes, 10% de la population, ont été forcées de se déplacer au cours des dernières années, selon les données de l'ONU.

Systématiquement, les déplacements forcés se produisent dans des territoires où des mégaprojets d'entreprises transnationales ont lieu.

Par rapport à d'autres pays, les échanges commerciaux en le Canada et la Colombie ne sont pas très élevés, surpassant un milliard par année.

Par contre, en termes de secteurs engagés dans des mégaprojets comme les champs miniers, l'exploitation d'hydrocarbures, les transnationales canadiennes sont parmi les plus gros joueurs.
Alors, maintenant que les négociations ont été conclues, une revue légale des textes sera menée par les avocats canadiens et colombiens.

Rappelons que les négociations ont eu lieu dans le plus total des secrets, et les textes n'ont pas été exposés au public.

Clairement, le gouvernement canadien n'a rien d'autre à proposer aux Colombiens concernant leur démocratie autre que le vernis de crédibilité qu'a le Canada à travers le globe.

Et concernant l'assassinat quasi quotidien de syndicalistes et de travailleurs humanitaires au cours des dix dernières années, les négociateurs canadiens se vantent d'avoir adressé le problème dans ce traité de libre-échange.

Tout dépend du nombre tué au cours d'une année, car les contraventions potentielles que le gouvernement colombien doit payer selon ce que l'on sait du traité s'élève à 15 millions de dollars.

Oui, notre gouvernement a vraiment négocié une pénalité monétaire pour le meurtre.

C'est que les libéraux au parlement d'Ottawa avaient soutenu ne pas embarqué dans le traité (un soutien nécessaire puisque les conservateurs sont minoritaires) s'il n'y avait pas de texte sur les droits humains.

Alors, comme d'autres traités de libre-échange signé auparavant comme l'ALENA, ou avec Israel, le Chili, le Costa Rica et le Pérou, cette entente commerciale visera une réduction des tarifs sur l'exportation et ouvre le pays le plus pauvre aux investissements par le pays le plus riche.

Comme l'ALENA, il y aura une clause comme le fameux chapitre 11 qui garanti la stabilité, la transparence et la protection des capitaux canadiens en territoire colombien.

Les transnationales canadiennes auront alors un accès privilégié au marché et ressources colombiens, appuyé par le droit de poursuivre le gouvernement colombien s'ils sentent que leurs droits sous le traité d'accumuler des profits sont menacés... par exemple si une communauté locale s'oppose à un projet minier.

La Colombie est riche en hydrocarbures, en charbon fer, nickel, cuivre, et en émeraudes, sans oublier son potentiel en hydro-électricité... et que le Canada possède la plus grande industrie minière au monde.

Et si l'on regarde l'histoire récente, la dernière vague d'investissements du Canada en Colombie a été un véritable désastre pour les syndicalistes et peuples autochtones de la Colombie.

La vague a été accompagnée d'une série de meurtres et de déplacements forcés...
Le gouvernement Harper affirme que le président Uribe est en train de régler son problème d'abus de droits humains.

Or, selon plusieurs ONG le taux d'assassinat de syndicalistes est beaucoup plus grand en 2008 que l'an dernier.

Et 40% de violations de droits humains menées contre eux sont dans le secteur minier, où le Canada est le premier joueur.

Alors selon un communiqué du ministère des affaires étrangères : si les obligations ne sont pas respectées, le pays qui commet des actes de violations de droits humains devra payer jusqu'à 15 millions de dollars à un fond de coopération... une décriminalisation de facto du meurtre.

Donc si l'on pousse la logique au bout... en 2007 il y a eu 384 violations de droits humains contre des activistes en Colombie.

À 15 millions, ça nous conduit à près de 40 000$ par acte.

Alors plus le gouvernement colombien et ses paramilitaires violes les droits fondamentaux des syndicalistes, plus c'est payant pour eux de le faire.

En plus de ça, le communiqué du ministère des affaires étrangères ne mentionne pas les risques aux populations paysannes et autochtones, dont les paramilitaires bousillent allègrement car elles sont sur des territoires riches en ressources minières.

Le nouveau traité de libre-échange montre noir sur blanc la nouvelle attitude de nos représentants envers la région des Andes : les profits au-dessus du peuple, la misère et la violence plutôt que la justice sociale.

ITALIE



Tournons notre attention vers l'Italie où le régime de Sylvio Berlusconi mène le pays depuis deux mois maintenant...

Un gouvernement de centre-droite, d'extrême-droite, fasciste?

Le racisme est en montée fulgurante, avec les immigrants accusés de tous les petits crimes... à un taux réfuté par les statistiques du gouvernement.

Des campements de gitans ont été bombardés, des groupes armées néo-nazi se promène dans le nord du pays et cassent des gueules... et l'on dénombre une croissance d'attaques sur des homosexuels.

Le maire de Rome a refusé dernièrement de permettre aux organisateurs de la marche de la fierté gay de tenir leur parade annuelle dans les rues de Rome.
Mara Carfagna, l'ex-pinup de calendrier sexy, maintenant nommée ministre de l'égalité, a même affirmé qu'il n'y avait pas de raison de tenir de parade puisque l'Italie ne souffre pas de discrimination envers les homosexuels.

Fausto Bertinotti dirigeant du parti Rifondazione Comunista, parle pour sa part de l'avènement d'une nouvelle droite en Italie.

Rifondazione avait appuyé le gouvernement de centre-gauche de Romano Prodi qui a échoué lamentablement aux dernières élections.

Il explique que la nouvelle droite n'est pas fasciste, même s'il utilise des éléments de cette culture-là, exploitant une aversion agressive envers toutes formes de diversité, ou l'insécurité est transformée en peur... et où le besoin d'un bouc émissaire refait surface.

Donc on utilise des éléments du fascisme sans pour autant s'attacher aux racines du fascisme, ce qui élimine en quelque sorte l'attachement des opposants aux fascismes à ses propres racines.

Une thèse intéressante, que l'on pourrait résumer plus simplement du fait que les tragédies de Mussolini ont été oubliées, et donc avec elles les valeurs de la résistance... en quelques sortes, on a perdues les valeurs de base qui ont guidé l'État italien depuis 1947.

Même les observateurs de Berlusconi, au pouvoir pour la 3e fois, avoue que cette fois ci il ne semble pas être guidée par une idéologie particulière.

Il demeure que même si on n'assiste pas à la réémergence du fascisme, il y a définitivement une réémergence du bouc émissaire.

La peur de l'étranger est une colle politique puissante pour construire ce que les chercheurs en politique appellent une coalition négative.

Alors pendant que l'on s'énerve avec qui est coupable ou non de petits crimes, sur une échelle plus large le gouvernement italien, à tous les niveaux, continue de couché avec le privé et traite amicalement avec le crime organisé.

Pendant que l'on accuse le diable d'étranger de tous les maux, Berlusconi fait la promotion de législation qui protégerait la corruption entre entreprises et politiciens : rendant illégale l'écoute téléphone et autres pour des crimes qui ne commande pas moins de 10 ans de prison.

C'est que le crime de la corruption vaut une sentence de huit ans, en Italie.

Donc si Berlusconi remporte son projet, l'écoute clandestine des forces de l'ordre pour trouver des preuves de corruption sera illégale,

Non, l'Italie n'est pas redevenu fasciste, bien qu'il y a énormément de politiciens d'extrême droite au sein de l'État... et le fait que l'on ne pourra plus y vérifier la distribution de pots-de-vin sur une grande échelle pourra mener à quelque chose de tout aussi pire.

ÉLEVAGE DE VIANDE




Les fermes, dans les pays industrialisées, sont devenues extrêmement spécialisées.

La plupart fonctionnent comme partie intégrante de la production d'animaux à la consommation, l'ébergement, l'alimentation de bovins, de porcs, de volaille et la production de grains pour les nourrir.

Ces plantations de grains à animaux sont devenues gigantesques, des monocultures sur des milliers d'hectares.

Les animaux sont élevés dans des milieux où on les confine en grands nombres dans les plus petits espaces possibles.

Souvent, leur bouffe arrive d'assez loin, ce qui fait de leur grossissement une opération assez polluante en GES.

Y'a toute la pollution et les complications de leur purin à déplacer et à épandre qu'il faut prendre en considération aussi.

Si l'on compare les méga-fermes aux petites fermes coopératives et familiales, on voit assez facilement lequel est le plus durable et même productif.

Les grandes fermes sont énergétivores et puantes.

Aux ÉU, le Center for Disease Control note que si vous rester près d'une grosse ferme d'élevage, les risques à votre santé sont beaucoup plus élevés que la moyenne.

Le purin des animaux peut contenir des antibiotiques, des pathogènes, des nitrates, des pesticides, des hormones et des métaux lourds... rien de bon, surtout dans l'eau que l'on boit.

Le but des méga fermes d'élevage, c'est de réduire les coûts en entrant le plus grand nombre d'animaux dans le plus petit espace, tout mécaniser et réduire la masse salariale des travailleurs.

Le pire dans tout ça, c'est qu'un grand nombre d'études démontrent que ce n'est pas la méga industrie agricole qui est la mieux placé pour nourrir le monde.

Au contraire, les petites fermes sont des producteurs d'aliments beaucoup plus efficientes et efficaces.
Surtout dans les pays en voie de développement où les petits fermiers ont une productivité quatre fois plus grande par hectare... tout en étant plus durable.

Oui, le prix des produits des grandes fermes est plus bas, mais si l'on regarde du côté de l'externalisation des coûts : dommages à l'environnement, maladies des animaux qui vivent dans des conditions impossibles, la pollution qui affecte la santé humaine...

Les grandes fermes demeureront nécessaires tant que nous demanderons une grande quantité de viande, des oeufs et des produits laitiers à bas prix.

Aujourd'hui, on veut du stock cheap, bien on l'a, mais à nos risques à long terme.

Pour revenir aux petits fermiers dans les pays en voie de développement... avec la crise alimentaire globale que nous connaissons.... il est réconfortant de savoir que les paysans offrent la meilleure chance de nourrir tout le monde.

La capacité de nourrir ou non les peuples dépend de la propriété des moyens de production. Point.

Cette théorie a été faite par l'économiste réputé Amartya Sen en 1962 et a été confirmée par des douzaines d'études depuis.

Il y a bel et bien une relation proportionnelle inversée entre la taille d'une ferme et les récoltes produites annuellement.

Plus la ferme est petite, plus la production proportionnellement est grande... parfois énorme.

Raison simple à ça : les petits fermiers travaillent plus fort et la qualité est plus grande par hectare que les grands.

Plus d'intensité, de meilleurs systèmes d'irrigation, une plus grande diversité de récoltes, bref, une bien meilleure relation à la terre.

Ce qui mène à un constat intéressant : l'échange équitable... une des seules manières que les petites fermes arrivent à survivre dans un monde de méga-industries agricoles.

L'échange équitable deviendra de plus en plus nécessaire non seulement comme une manière de redistribuer équitablement des revenus, mais comme la seule manière de nourrir la planète.

LA LEVÉE 11 JUIN 2008

1. Philippines : l'attaque en règle de l'État sur les fermiers.
2. Cuba : l'acharnement d'Amnesty international
2. Prix du pétrole : pourquoi si élevé?
3. Bombes à sous-munition : pour une fin à la sauvagerie
4. Les récifs de coreaux: la richesse des mers brûle

PHILIPPINES



Le gouvernement, les forces armées et des intérêts financiers dans les Philippines ont utilisé l'excuse de la guerre au terrorisme pour tuer, enlever de force et terrorisé des syndicalistes et des organisations de fermiers.

Essentiellement, ce que l'on veut aux Philippines c'est une nation de travailleurs dociles et des terres vidées qui peuvent êtres vendus sur les marchés mondiaux.

Par exemple, Joey Javier était le président de l'organisation des fermiers nommé Kagimungan... le 11 novembre 2006 deux hommes l'ont tiré à bout portant.

Anthony Licyayo l'a remplacé, juste pour être assassiné deux semaines plus tard.

Un mois après, son successeur s'est à peine sauvé d'une tentative de meurtre.

Le 21 janvier 2007, deux autres activistes Kagimungan ont été tués.... le 7 août, le dirigeant de son aile jeunesse a été criblé de balles.

Kagimungan est une organisation légale établi pour aider les petits fermiers.

Mais au cours des dernières années, l'organisation proteste contre le partage des récoltes, où les producteurs se voient obligés de remettre 50% de leur récolte aux propriétaires terriens.

Récemment, Kagimungan a manifesté des inquiétudes concernant l'expropriation de terres pour l'introduction de OGM... une partie du plan économique de la région.

Ce plan économique dépend en grande partie de capital étranger... et selon les autorités, les dirigeants de Kagimungan sont l'obstacle majeure qui empêche le projet d'avancer.

Et la situation dans ce coin de pays représente ce qui se passe partout ailleurs aux Philippines.

Mme la présidente Gloria Macapagal-Arroyo utilise la lutte au terrorisme comme excuse pour mener une guerre sale contre tous ceux qui s'opposent à ses politiques ultra-libérales.

Depuis son élection en 2001, elle cherche sans relâche à libéraliser les échanges et les investissements, à réformer le système fiscal et à privatiser des propriétés d'État.

Le régime Arroyo se vante de la vitesse de croissance de son économie, mais ce n'est qu'une bulle fragile gonflée par des emprunts massifs et des injections d'investissements étrangers.

Pour attirer des investisseurs, le gouvernement coupe les droits des travailleurs, remettant aussi de larges secteurs du territoires à des compagnies minières, ouvrant des zones protégés pour la recherche de pétrole... et signant des ententes commerciales qui chassent les fermiers de leur terre pour les remplacer par des monocultures pour l'exportatyion et la production d'ethanol.

C'est rendu à un point où ce pays agricole doit importer son riz... en fait est devenu un des plus grands importateurs de riz du monde.

Malgré tout, beaucoup d'organisations de travailleurs tentent de s'opposer aux politiques économiques du gouvernement... mais pour les réduire au silence, le gouvernement Arroyo utilise la terreur, ou en d'autres mots officiels, une stratégie contre insurectionnelle.

Oui, il existe des groupes armés aux Philippines qui s'opposent au gouvernement : New People's Army (NPA), le Moro Islamic Liberation Front (MILF), le groupe Abu Sayyaf, des séparatistes des îles du sud de Mindanao, Sulu et Jolo
Mais dans leurs stratégies, l'armée n'hésite pas à tirer dans le tas de civils que l'on soupçonne d'être en faveur de ces groupes.

Et il y a aussi des groupes paramilitaires qui travaillent avec l'armée, mais qui agit impunément et sans lois.
AU cours de 2006, 83 dirigeants et activistes de mouvements de gauche, des organisations de fermiers et de droits humains ont été tuées dans la seule région du Luzon central.

Depuis 2001, on dénombre 900 exécutions extra-judiciaires, alors le régime d'Arroyo peut se féliciter d'être plus violent que l'ancien président Ferdinand Marcos.

47 journalistes ont été tués au cours des six dernières années, faisant des Philippines le 2e endroit le plus dangereux au monde pour les journalistes après l'Irak.

Mais heureusement, la popularité d'Arroyo a été ternie par des accusations de fraudes électorales, surtout aux élections de 2004, et des scandales de corruption impliquant elle et des membres de sa famille...

Dire que l'on croyait qu'avec la chute du mur de Berlin et la globalisation que tout le monde allait être heureux...

CUBA ET AMNESTY INTERNATIONAL



Amnesty international est sans doute l'organisation à la défense des droits humains la plus populaire du monde.

Crée en 1961 par un avocat britannique, cette ONG a des ramifications dans plus de 50 pays et deux millions de membres.

Chaque année AI publie son rapport sur les droits humains concernant chaque pays.

Et concernant Cuba, le rapport de 2007 mentionne l'existence de 69 prisonniers de conscience, incarcérés pour leur prises de position et leurs activités politiques non-violentes.

Bien sûr, le gouvernement cubain rejette cette charge...

Le 18 mars dernier AI mentionne l'existence de 58 dissidents qui demeurent emprisonnés... et que leur seul crime consiste à avoir fait preuve de leur droit fondamental.

On les accuse de crimes contre l'indépendance de l'État... pour avoir reçu des fonds ou du matériel de la part des ÉU pour mener des activités que le gouvernement cubain juge subversif envers Cuba.

Faut questionner effectivement le point de vue d'AI dans ce cas ci... pour qui prend la pein de consulter la politique américaine envers le gouvernement cubain, tel que la loi Torricelli de 1992, des lois de mai 2004 ou de juillet 2006
Tous ces documents indiquent que le président US cherche à financer l'opposition interne à Cuba... avec l'objectif très clair de renverser le gouvernement cubain.

C'est, en fait, le coeur de la politique américaine envers Cuba.

Donc depuis 2005, c'est 36 millions de dollars qui ont été versé à différents groupes en appui à l'oppposition interne de Cuba... jusqu'à temps que la «dictature tombe».

Alors AI juge que ces prisonniers de conscience ont été enfermé pour avoir reçu des fonds ou du matériel de la part du gouvernement américain pour mener des activités pouvant mener au renversement du gouvernement cubain.

En réalité, ces prisonniers de conscience sont des mercenaires au service d'un État étranger hostile et belliqueux.

Pourtant, la loi internationale juge que c'est parfaitement illégal de financer une opposition interne d'une autre nation souveraine.

... comme c'est évidemment le cas ici.

Tous les pays du monde ont un arsenal légal à leur disposition qui leur permet de défendre leur indépendance national contre ce genre d'agression.... un devoir fondamental de tout État.

C'est dans la loi fondamentale de Cuba comme ce l'est aux ÉU, où le code pénal est beaucoup plus sévère que la loi cubaine pour une telle activité... comme c'est le cas aussi pour la loi criminelle française, espagnole, belge, italienne, suédoise, et même suisse!

AI est avec raison une organisation reconnu pour son sérieux, son professionalisme et son impartialité.
Mais le traitement réservé à Cuba peut être débattu et son appropche de deux poids deux mesure dans le cas de ces pseudo prisonniers de la conscience doit être carrément rejeté.


LE PRIX DU PÉTROLE



J'ai depuis au moins deux ans parlé d'une hausse significative du prix de pétrole à venir... et bien ça y est, nous y sommes. 1.50$ le litre et ce ne semble pas être sur le point de retomber.

Il y a plusieurs causes à cela : le fait que nous atteindrons bientôt le peak point, à la suite de quoi la ressource sera de plus en plus difficile à trouver, le cartel de l'OPEP qui contrôle une partie significative de l'offre, et bien sûr les conflits au Moyen-Orient.

Mais dernièrement on a appris que le Commodity Futures Trading Commission (CFTC) enquêtait à savoir s'il y aurait pas de manipulation du marché des échanges du pétrole.

Faudra voir... il y a une différence entre la spéculation et la manipulation du marché.

Oui, on investi beaucoup de dollars, misant sur l'or noir, et ça fait monter le prix du baril.

Ça transforme le pétrole en un outil d'investissement, plutôt que de laisser l'offre et la demande dicter le prix.

À la fin de 2007, le baril de pétrole montait à 100$, un prix qui en choquait plus d'un, il y a à peine six mois.

Et aujourd'hui, la spéculation sur la hausse de la valeur du baril est encore plus importante.

Dans tout les facteurs, c'est difficile d'expliquer une hausse d'un tiers du prix, 150$ en moins de six mois.

Mais peu importe le coupable du prix actuel du pétrole, le facteur central à prendre en considération est l'offre et la demande globale.

La demande gobale monte quotidiennement, grâce à l'appétit de la Chine et de l'inde et certaines parties du Moyen-Orient qui monte en flèche.

Mais l'offre n'augmente pas au même rythme, aussi simple que ça... du moins, c'est le point de vue adoptée par l'industrie pétrolière.

... qui n'a pas tout à fait tort soit dit en passant.

Les réserves sont serrées et notre consommation globale est loin de ralentir, ce qui fera monter les prix à des hauteurs qui peuvent sembler irrationels.

Oui, il faut enquêter à savoir s'il n'y aurait pas manipulation des prix pour faire plaisir aux spéculateurs qui misent sur une hausse des prix dans le marché boursier.

Il faut aussi réglementer les marchés du pétrole qui sont trop dans le domaine financier, et loin de la réalité de l'offre et de la demande... ce dernier facteur étant celui qui dans le long terme aura le plus d'impact sur le prix du baril et tout qui en découle.

C'est curieux que les ÉU, le Canada et le reste du monde semble incapable de réagir adéquatement aux menaces très réels des changements climatiques dus à notre dépendance au pétrole... donc de se débarrasser de l'auto, d'aller vers les transports en commun massivement, d'aller vers des sources d'énergies durables...

Mais l'apocalypse appréhendé par la communauté scientifique global ne semble pas convaincre nos dirigeants... et bien, peut-être l'avènement d'un baril de pétrole à 200$ les réveillera... et nous aussi.


LES SOUS-MUNITIONS



Les bombes à sous-munitions sont une horreur encore plus grande que les mines anti-personnelles.

Elles sont imprécises, et tuent sans discrétion sur de larges secteurs où elles ont été larguées.

Les petites bombes qui dorment par terre peuvent demeurer actives durant des années.

C'est vraiment bien ce qui est arrivé à Dublin au cours des dernières semaines, où des diplomates et des groupes de société civile ont reçu des représentants de 111 pays, incluant le Canada, pour en arriver à bannir les bombes à sous-munition et adopter un traité international... la première étape vers la ratification et un texte de loi.

Lorsque 30 pays l'auront ratifié, ça deviendra la loi internationale.

Le traité sera signé à Oslo en Norvège au début du mois de décembre et il est calqué sur le modèle du traité d'Ottawa sur les mines antipersonnelles.

Le Canada avait mené la charge, il y a 10 ans, mais cette fois ci c'est la Norvège.

Il y a encore beaucoup de travail à faire d'ici décembre pour obtenir le plus de signatures d'États que possible.

Les ÉU vont bien sûr résister, comme ils ont fait avec les mines antipersonnelles.

Au Canada la ratification aura besoin de l'appui du Parlement.

Procéder rapidement serait un signe qu'il reste encore une once de fibre morale au gouvernement Harper...

Les ÉU, qui ont plus d'un milliard de bombes à sous-munition en réserve, ont boycotté les réunions à Dublin, ainsi que les Russes et les Chinois.

Mais ils ne pourront pas échapper au fait que ce traité, s'il devient loi international, limitera leur usage des petites bombes à amputer des enfants.

Alors l'objectif est d'éliminer l'usage et la production des bombes à sous-munitions d'ici huit ans
Ces bombes, je le rappelle, sont largués des avions ou de canons, et arrosent des secteurs de la largeur de deux à trois terrains de football de mini bombes.

Et personne n'a investi plus dans les sous-munitions que les ÉU, qui les a utilisés aussi récemment que dans les conflits en ex-Yougoslavie, l'Afghanistan et l'Irak.

D'autres utilisateurs inclus la GB, la France, le Soudan, l'OTAN, Israel et le Hezbollah.

Une faiblesse dans le traité : on permettra aux ÉU de poursuivre sa collaboration militaire avec des pays qu'ils ont ratifiés, même si les ÉU continue d'utiliser les sous-munitions.

Alors même si l'on peut reconnaître que les États modernes ont besoin d'une panoplie d'armes pour protéger leurs intérêts légitimes... il est temps que l'on s'entende sur le fait que les sous-munitions sont des bombes barbares qui ne sont loin d'être nécessaire.

LA MORT DES CORAUX





Les récifs de coraux, sous les vagues des océans du monde, disparaissent en silence.

Selon certaines projections, elles pourraient bien disparaître complètement d'ici la fin du siècle.

Saviez-vous que 2008 est aussi l'année internationale des coraux?

Nous sommes, comme pour bien des choses, à un point tournant pour les récifs de coraux...

Le problème principal semble être le dioxyde de carbone... le GES responsable du réchauffement climatique est aussi en train de transformer nos océans en mers acides.

Cette acidification brûle les squelettes des coraux, les empêchant de se développer.

Dans son édition du mois de décembre dernier, la revue Science avait publié un article montrant les résultats de projections sur le prochain siècle.

Selon les estimations, les océans seront trop acides d'ici 2050 pour que des récifs de coraux puissent y survivre.
Bon, comme pour tout dans la nature, on peut se dire pis ça? Qu'est-ce que ça peut bien faire que les récifs de coraux, qui ne couvrent que 0,1% de la Terre, soit en train de disparaître?

C'est qu'en termes de biodiversité, les récifs de coraux sont les forêts tropicales des océans... la demeure, et l'on ne le sait pas encore, de 1 à 9 millions d'espèces vivantes.

Si les coraux disparaissent, 50% des espèces disparaîtront, aussi.

Donc quand le dioxyde de carbone entre dans l'océan, il réagit avec l'eau pour former de l'acide carbonique.

.... Et ce n'est pas seulement les coraux qui en souffrent. Les animaux marins à coquillage aussi.

Déjà, la concentration de dioxyde de carbone dans l'atmosphère est plus élevée qu'à aucun autre moment au cours des dernières 20 millions d'années.

Et 25% de ça se trouve à être absorbé par les océans.

On constate les effets de cette corrosion acide sur les grands récifs de l'Australie... où il y a eu une chute de croissance de l'ordre de 20% au cours des 16 dernières années.

Et à part être un centre de biodiversité, les récifs remplissent d'autres fonctions : en Asie, le quart des poissons qui nourrissent un milliard de personnes viennent des récifs.

C'est aussi une protection dans les zones tropicales contre les tsunamis et les ouragans.

Enfin, beaucoup de pays en voie de développement, surtout les Caraïbes, dépendent du tourisme lié aux récifs pour leurs économies.

Alors, les polypes de coraux, avec un système nerveux extrêmement primitif, ont réussi à construire parmi les plus belles structures de la planète qui nous protège, nous nourri et nous étonne par leur beauté.

Les récifs ont besoin de nous... et il est presque déjà trop tard.

02 juin 2008

LA LEVÉE 28 MAI 2008

1. Au Zimbabwe, le régime de Robert Mugabe s'accroche au pouvoir en semant la terreur.
2. Au Mexique, l'administration Calderon ouvre une brèche vers la privatisation de l'industrie pétrolière.
3. Devant l'apathie de l'Union européenne, la Russie tente d'arracher des morceaux de la Gerogie.

VIOLENCE AU ZIMBABWE



Le 2 mai dernier, ceux qui s'occupent des élections au Zimbabwe on annoncé que Morgan Tsvangirai avait bel et bien battu le président sortant Robert Mugabe aux élections du 29 mars dernier.

Les résultats donnaient 47.9% au MCD, le Mouvement pour le changement democratique de Tsvangirai et 43.2% à Mugabe.

Ce que ces chiffres veulent dire c'est que le MDC n'a pas su gagné la majorité absolue nécessaire pour éviter un second tour de vote.

Et selon l'acte électorale du Zimbabwe un 2e tour doit avoir lieu à l'intérieur de 21 jours suivant le 1e tour.

Mais le régime de Mugabe a plutôt décidé que le 2e tour aura lieu à l'intérieur de 69 jours.

Tout ça dans le contexte où l'on accuse le régime de Mugabe d'avoir manipulé les résultats du premier tour.

Le MCD affirme que Tsvangirai a gagné 50.3% du vote en comparaison Mugabe a récolté 43.2% du vote présidentiel.

Mais malgré tout, le résultat officiel a été un coup dur au régime de Mugabe.

À l'Assemblée nationale le MCD contrôle 57% des représentants contre 43% pour le Zanu-PF de Mugabe à 43%.

Malgré ça, ou fort probablement à cause de ça, Mugabe aurait lâché ses chiens milices pour faire assez peur à la populace afin de voter pour lui au 2e tour.

Jusqu'à présent on compte 7000 victimes de la vague de violence signée Robert Mugabe.... et ça s'empire rapidement.
Et la Chine qui s'en mêle en envoyant tout récemment une livraison massive d'armes au régime Mugabe.

Mugabe qui est l'ami des Chinois était rappelons le l'ami des pouvoirs de l'ouest tant et aussi longtemps qu'il se pliait aux diktas politiques de la BM et du FMI... mais s'il était un dictateur brutal dans ce temps là, avant 1997, aussi.

On ose alors maintenant espérer une victoire claire et nette du MCD, ne serait-ce pour que l'on arrête la vague de violence de Mugabe, mais aussi c'est bien, de toute évidence ce que les électeurs du Zimbabwe désirent.

Reste à voir comment le MCD réglera la situation socio-économique actuelle, avec une crise alimentaire et 90% de la population vivant sous le seuil de la pauvreté.

Mais les critiques du MCD sont convaincus que le MCD n'a aucun problème avec les réformes structurelles, entendu comme la pilule néo-libérale, de la BM et du FMI.

Alors vu de cet angle là, un Zimbabwe aux lendemains de Mugabe sera un État démocratique, mais néo-libéral.

Et aussi mauvais que cela puisse être, au moins si on peut atteindre une diversité démocratique il y aura de la place pour des voix plus progressistes qui pourront pousser la société vers des meilleurs options économiques.

D'ici le 2e tour le 27 juin prochain, l'Union africaine devrait immédiatement envoyer des observateurs sur les lieux et demander fermement la fin de la campagne de terreur de Robert Mugabe.

Car, on s'en doute, un 2e tour n'aura absolument aucune crédibilité si la violence n'arrête pas et si la justice ne peut pas s'imposer.

PÉTROLE MEXICAIN



Le 8 avril dernier, le président du Mexique Felipe Calderon a causé tout un émoi national... qui ne s'est pas rendu jusqu'à nous mais c'est pour ça que je suis là.
Le sénat avait reçu et excécuté une initiative qui changera fondamentalement la structure et les opérations de l'entreprise pétrolière nationale, Pemex, Petroleos Mexicanos.
Des opérations clés de l'entreprise pourront désormais être contrôlées par le privé.
Calderon et son PAN, le parti d'action national ont pris soin par contre de demander une modification de la constitution mexicaine.
La propriété nationale du pétrole est une ferté nationale depuis que le président Lazaro Cardenas a exproprié les compagnies privé le 18 mars 1938.
Alors depuis, la constitution est très claire concernant la propriété du pétrole mexicain.
Mais le président actuel, Calderonm, a fierement annoncé une initiative de réforme d'énergie comme plan pour sauver Pemex d'une profonde crise financière et opérationnelle.
Alors pour ce gouvernement néo-libéral ça prend absolument et toujours le privé pour sortir Pemex de cette crise.
Oui, le fait que Pemex soit dans le trouble ne fait aucun doute :
Les pipelines ont en moyenne 25 ans, avec des fuites et des conections illégales un peu partout.
Le manque de capacité de raffinement a coûté à Pemex 900 millions de dollars en 2000... et 3.5 milliards en 2007... et les demandes présentent exigent une augmentation de la capacité de raffinement de 50%.
Mais en ce moment la compagnie dévoue un cinquième de ses ressources en ingénierie et le raffinement qu'il y a 20 ans.
En fait, même selon les données du gouvernement, Pemex tombe en ruine car ça fait 25 ans qu'on l'a laissé à l'abandon.
Pourquoi? Pourquoi as-t'on laissé les infrastructures de Pemex à l'abandon? Ce n'est pas comme si le Mexique n'avait pas besoin de pétrole...
C'est presque drôle, mais les politiciens qui demande la remise d'opérations clés de Pemex au privé sont en parti les mêmes qui sont responsable de la crise actuelle.
Calderon était le secrétaire de l'énergie sous l'administration de Vicente Fox de 2003 à 2004.
Le gouvernement PAN a été au pouvoir maintenant depuis 8 ans, période durant laquelle Pemex a connu des ventes record dus aux prix élevés du pétrole.
Alors, encore une fois, pourquoi n'a-t-on pas investit cet argent dans la compagnie et ainsi éviter la crise actuelle?
C'était bien sur un choix administratif et politique.
Pour deux raisons : 1. on a conscienmment siphonné des fonds de Pemex pour couvrir les faiblesses de l'économie mexicaine.
Le ministère du trésor a utilisé les revenus de Pemex pour payer la dette externe.
Et il y a un relent de scandale aussi, de la corruption, on aurait utiliser des fonds de Pemex pour le candidat du PRI en l'an 2000.
2. les administrateurs néo-libéral ont intentionnellement chercher à créer des problèmes pour Pemex afin de soldifier leurs arguments pour la privatisation.
... une réforme voulu depuis un bout de temps par la BM, Washington et bien sûr les dirigeants mexicains néo-libéral.
dans son rapport stratégique pour le Mexique pour 2003-2006 la BM avait noté que les investissements nécessaires à Pemex s'élevaient à 100-130 milliards de dollars au cours des dnix prochaines années.
Oui, personne ne contrdit le fait que la compagnie de pétrole nationale ne va pas bien, mais il y a aussi, vu le contexte actuel, une occasion sans précédent pour générer des revenus.
rappelons que le Mexique a les mêmes réserves prouvées de pétrole que les ÉU, mais beaucoup plus en gaz naturel.
Ce que fera la privatisation c'est de remettre les opérations les plus rentables entre les mains du privé : la raffinement, les transports et la distribution.
Pourtant, concernant les hydrocarbures, la constitution interdit de remettre quoi que ce soit au privé.
Donc la réforme actuel est anticonstitutionnel.
... mais si cette brèche au privé passe, on pourrait très bien être sur une pente glissante pour la privatisation complète de l'industrie pétrolière mexicaine.
Et l'initiative de Calderon va à contre-courant de ce qui se fait dans le reste de l'Amérique Latine... en 2007 un rapport du Baker Institute dévoilait que 77% des réseves mondiales de pétrole sont entre les mains d'entreprises nationales.
En Amérique latine, la tendance est vers une participation accrue, une plus grande réglementation et un rôle de l'état dans la distribution des profits.
Les réformes de Calderon sont un autre pas vers les deux objectifs principaux du PSP, le partenatiriat nord américain pour la sécurité et la prospérité.
Le premier est d'accroître la sécurité énergétique des ÉU en garantissant l'accès des Américains aux réserves en pétrole dans les eaux profondes du golf du Mexique.
Deuxième objectif est d'ouvrir la production d'hydrocarbures aux entreprises étrangères.
Donc libéraliser l'échange, le stockage et la distribution de pétrole raffiné.
Et dans tout ça faut pas oublier l'ex candidat à la présidence Andres Manuel Lopez Obrador qui traverse le pays en ce moment pour mobiliser les Mexicains contre la réforme pétrolière de Calderon.
Une réforme qui si elle passe aura ue influence capitale sur l'avenir économique du Mexique.
Et au même moment, bien l'extrait du pétrole en eaux profondes aura des risques environnementaux indénaibles...
Sans contrôle sur sa propre ressources et donc une exploitation au privé de cette richesse nationale augure rien de bon pour les générations futurs de Mexicains.

GEORGIE VS. RUSSIE



La Russie applique de plus en plus de pression sur la Georgie, utilisant son influence sur l'Abkhazie et l'Ossétie du sud... et devant ce jeu dangereux on se demande bien où est L'union européenne dans tout ça.

Moscou travaille depuis un bout de temps pour annexer ces territoires de la Georgie.

L'UE a choisi de ne pas prendre parti dans le conflit, mais plutôt de travailler pour en arriver à une solution pacifique. Ce qui est bien peut pour réconforter les Georgiens...

Depuis mars dernier, la Russie a intensifier ses pressions sur la Georgie avec une série de gestes fait pour provoquer ce dernier vers une réaction militaire qui ferait escalader le conflit.

Moscou a quasiment reconnu les régions rebelles de la Georgie, l'Abkazie et de l'Ossétie et y a envoyé des troupes sans consulter la Georgie.
Pire, avec un drone de la Georgie qui a été abattu par un mig-29 russe au-dessus de la Mer noire, la Russie semble menacer la Georgie d'action militaire.

Le prétexte de Moscou pour tout ça c'est que la Russie doit protéger ses citoyens qui vivent dans ces régions.
Mais c'est que cette diaspora russe est une création artificielle... ça fait quelques années que Moscou distribue des passeports russes à pratiquement tous ceux qui en font la demande... et de toute façon, on protège ces personnes là contre qui, au juste?
Oui, bien que le gouvernement de Mikheil Saakashvili qui a remporté un second mandat en janvier dernier soit loin d'être parfait... il est l'ami des pays de l'ouest et tente d'imposer des valeurs démocratiques de l'ouest.
Et en agissant de la sorte il s'est créé un ennemi chez Moscou, qui voit son influence sur le pays lui glisser entre les doigts.
Donc devant l'inaction de l'UE, la Russie pousse toujours un peu plus, tentant d'arracher au moins quelques morceaux de la Georgie.
Il y a trois facteurs en jeu qui motive la Russie dans ses pressions sur la Georgie :
1. La haine viscérale de Poutine pour Mikheil Saakashvili.
2. La reconnaissance de l'indépendance du Kosovo par les ÉU et plusieurs états membres de l'UE.
3. Donc on a fait le lien entre les deux, disant que le Kosovo créé un précédent... alors l'Abkhazie et l'Ossétie ont droit à la leur propre indépendance.
Il y a le facteur OTAN a prendre en considération aussi, vu que la Georgie veut un jour en faire parti et l'OTAN veut bien l'avoir comme membre du club qui rappelons le a été créé pour encercler militairement la Russie.
Et avec l'inertie de l'UE et les frondes de la Russie, le gouvernement Saakashvili semble considérer sérieusement la possibilité d'une intervention militaire, la guerre avec la Russie.
Un conflit qui pourrait transformer la région du Caucase en un autre secteur de terreur et d'instabilité.
Comme si on avait vraiment besoin de ça!