02 juin 2008

LA LEVÉE 28 MAI 2008

1. Au Zimbabwe, le régime de Robert Mugabe s'accroche au pouvoir en semant la terreur.
2. Au Mexique, l'administration Calderon ouvre une brèche vers la privatisation de l'industrie pétrolière.
3. Devant l'apathie de l'Union européenne, la Russie tente d'arracher des morceaux de la Gerogie.

VIOLENCE AU ZIMBABWE



Le 2 mai dernier, ceux qui s'occupent des élections au Zimbabwe on annoncé que Morgan Tsvangirai avait bel et bien battu le président sortant Robert Mugabe aux élections du 29 mars dernier.

Les résultats donnaient 47.9% au MCD, le Mouvement pour le changement democratique de Tsvangirai et 43.2% à Mugabe.

Ce que ces chiffres veulent dire c'est que le MDC n'a pas su gagné la majorité absolue nécessaire pour éviter un second tour de vote.

Et selon l'acte électorale du Zimbabwe un 2e tour doit avoir lieu à l'intérieur de 21 jours suivant le 1e tour.

Mais le régime de Mugabe a plutôt décidé que le 2e tour aura lieu à l'intérieur de 69 jours.

Tout ça dans le contexte où l'on accuse le régime de Mugabe d'avoir manipulé les résultats du premier tour.

Le MCD affirme que Tsvangirai a gagné 50.3% du vote en comparaison Mugabe a récolté 43.2% du vote présidentiel.

Mais malgré tout, le résultat officiel a été un coup dur au régime de Mugabe.

À l'Assemblée nationale le MCD contrôle 57% des représentants contre 43% pour le Zanu-PF de Mugabe à 43%.

Malgré ça, ou fort probablement à cause de ça, Mugabe aurait lâché ses chiens milices pour faire assez peur à la populace afin de voter pour lui au 2e tour.

Jusqu'à présent on compte 7000 victimes de la vague de violence signée Robert Mugabe.... et ça s'empire rapidement.
Et la Chine qui s'en mêle en envoyant tout récemment une livraison massive d'armes au régime Mugabe.

Mugabe qui est l'ami des Chinois était rappelons le l'ami des pouvoirs de l'ouest tant et aussi longtemps qu'il se pliait aux diktas politiques de la BM et du FMI... mais s'il était un dictateur brutal dans ce temps là, avant 1997, aussi.

On ose alors maintenant espérer une victoire claire et nette du MCD, ne serait-ce pour que l'on arrête la vague de violence de Mugabe, mais aussi c'est bien, de toute évidence ce que les électeurs du Zimbabwe désirent.

Reste à voir comment le MCD réglera la situation socio-économique actuelle, avec une crise alimentaire et 90% de la population vivant sous le seuil de la pauvreté.

Mais les critiques du MCD sont convaincus que le MCD n'a aucun problème avec les réformes structurelles, entendu comme la pilule néo-libérale, de la BM et du FMI.

Alors vu de cet angle là, un Zimbabwe aux lendemains de Mugabe sera un État démocratique, mais néo-libéral.

Et aussi mauvais que cela puisse être, au moins si on peut atteindre une diversité démocratique il y aura de la place pour des voix plus progressistes qui pourront pousser la société vers des meilleurs options économiques.

D'ici le 2e tour le 27 juin prochain, l'Union africaine devrait immédiatement envoyer des observateurs sur les lieux et demander fermement la fin de la campagne de terreur de Robert Mugabe.

Car, on s'en doute, un 2e tour n'aura absolument aucune crédibilité si la violence n'arrête pas et si la justice ne peut pas s'imposer.

PÉTROLE MEXICAIN



Le 8 avril dernier, le président du Mexique Felipe Calderon a causé tout un émoi national... qui ne s'est pas rendu jusqu'à nous mais c'est pour ça que je suis là.
Le sénat avait reçu et excécuté une initiative qui changera fondamentalement la structure et les opérations de l'entreprise pétrolière nationale, Pemex, Petroleos Mexicanos.
Des opérations clés de l'entreprise pourront désormais être contrôlées par le privé.
Calderon et son PAN, le parti d'action national ont pris soin par contre de demander une modification de la constitution mexicaine.
La propriété nationale du pétrole est une ferté nationale depuis que le président Lazaro Cardenas a exproprié les compagnies privé le 18 mars 1938.
Alors depuis, la constitution est très claire concernant la propriété du pétrole mexicain.
Mais le président actuel, Calderonm, a fierement annoncé une initiative de réforme d'énergie comme plan pour sauver Pemex d'une profonde crise financière et opérationnelle.
Alors pour ce gouvernement néo-libéral ça prend absolument et toujours le privé pour sortir Pemex de cette crise.
Oui, le fait que Pemex soit dans le trouble ne fait aucun doute :
Les pipelines ont en moyenne 25 ans, avec des fuites et des conections illégales un peu partout.
Le manque de capacité de raffinement a coûté à Pemex 900 millions de dollars en 2000... et 3.5 milliards en 2007... et les demandes présentent exigent une augmentation de la capacité de raffinement de 50%.
Mais en ce moment la compagnie dévoue un cinquième de ses ressources en ingénierie et le raffinement qu'il y a 20 ans.
En fait, même selon les données du gouvernement, Pemex tombe en ruine car ça fait 25 ans qu'on l'a laissé à l'abandon.
Pourquoi? Pourquoi as-t'on laissé les infrastructures de Pemex à l'abandon? Ce n'est pas comme si le Mexique n'avait pas besoin de pétrole...
C'est presque drôle, mais les politiciens qui demande la remise d'opérations clés de Pemex au privé sont en parti les mêmes qui sont responsable de la crise actuelle.
Calderon était le secrétaire de l'énergie sous l'administration de Vicente Fox de 2003 à 2004.
Le gouvernement PAN a été au pouvoir maintenant depuis 8 ans, période durant laquelle Pemex a connu des ventes record dus aux prix élevés du pétrole.
Alors, encore une fois, pourquoi n'a-t-on pas investit cet argent dans la compagnie et ainsi éviter la crise actuelle?
C'était bien sur un choix administratif et politique.
Pour deux raisons : 1. on a conscienmment siphonné des fonds de Pemex pour couvrir les faiblesses de l'économie mexicaine.
Le ministère du trésor a utilisé les revenus de Pemex pour payer la dette externe.
Et il y a un relent de scandale aussi, de la corruption, on aurait utiliser des fonds de Pemex pour le candidat du PRI en l'an 2000.
2. les administrateurs néo-libéral ont intentionnellement chercher à créer des problèmes pour Pemex afin de soldifier leurs arguments pour la privatisation.
... une réforme voulu depuis un bout de temps par la BM, Washington et bien sûr les dirigeants mexicains néo-libéral.
dans son rapport stratégique pour le Mexique pour 2003-2006 la BM avait noté que les investissements nécessaires à Pemex s'élevaient à 100-130 milliards de dollars au cours des dnix prochaines années.
Oui, personne ne contrdit le fait que la compagnie de pétrole nationale ne va pas bien, mais il y a aussi, vu le contexte actuel, une occasion sans précédent pour générer des revenus.
rappelons que le Mexique a les mêmes réserves prouvées de pétrole que les ÉU, mais beaucoup plus en gaz naturel.
Ce que fera la privatisation c'est de remettre les opérations les plus rentables entre les mains du privé : la raffinement, les transports et la distribution.
Pourtant, concernant les hydrocarbures, la constitution interdit de remettre quoi que ce soit au privé.
Donc la réforme actuel est anticonstitutionnel.
... mais si cette brèche au privé passe, on pourrait très bien être sur une pente glissante pour la privatisation complète de l'industrie pétrolière mexicaine.
Et l'initiative de Calderon va à contre-courant de ce qui se fait dans le reste de l'Amérique Latine... en 2007 un rapport du Baker Institute dévoilait que 77% des réseves mondiales de pétrole sont entre les mains d'entreprises nationales.
En Amérique latine, la tendance est vers une participation accrue, une plus grande réglementation et un rôle de l'état dans la distribution des profits.
Les réformes de Calderon sont un autre pas vers les deux objectifs principaux du PSP, le partenatiriat nord américain pour la sécurité et la prospérité.
Le premier est d'accroître la sécurité énergétique des ÉU en garantissant l'accès des Américains aux réserves en pétrole dans les eaux profondes du golf du Mexique.
Deuxième objectif est d'ouvrir la production d'hydrocarbures aux entreprises étrangères.
Donc libéraliser l'échange, le stockage et la distribution de pétrole raffiné.
Et dans tout ça faut pas oublier l'ex candidat à la présidence Andres Manuel Lopez Obrador qui traverse le pays en ce moment pour mobiliser les Mexicains contre la réforme pétrolière de Calderon.
Une réforme qui si elle passe aura ue influence capitale sur l'avenir économique du Mexique.
Et au même moment, bien l'extrait du pétrole en eaux profondes aura des risques environnementaux indénaibles...
Sans contrôle sur sa propre ressources et donc une exploitation au privé de cette richesse nationale augure rien de bon pour les générations futurs de Mexicains.

GEORGIE VS. RUSSIE



La Russie applique de plus en plus de pression sur la Georgie, utilisant son influence sur l'Abkhazie et l'Ossétie du sud... et devant ce jeu dangereux on se demande bien où est L'union européenne dans tout ça.

Moscou travaille depuis un bout de temps pour annexer ces territoires de la Georgie.

L'UE a choisi de ne pas prendre parti dans le conflit, mais plutôt de travailler pour en arriver à une solution pacifique. Ce qui est bien peut pour réconforter les Georgiens...

Depuis mars dernier, la Russie a intensifier ses pressions sur la Georgie avec une série de gestes fait pour provoquer ce dernier vers une réaction militaire qui ferait escalader le conflit.

Moscou a quasiment reconnu les régions rebelles de la Georgie, l'Abkazie et de l'Ossétie et y a envoyé des troupes sans consulter la Georgie.
Pire, avec un drone de la Georgie qui a été abattu par un mig-29 russe au-dessus de la Mer noire, la Russie semble menacer la Georgie d'action militaire.

Le prétexte de Moscou pour tout ça c'est que la Russie doit protéger ses citoyens qui vivent dans ces régions.
Mais c'est que cette diaspora russe est une création artificielle... ça fait quelques années que Moscou distribue des passeports russes à pratiquement tous ceux qui en font la demande... et de toute façon, on protège ces personnes là contre qui, au juste?
Oui, bien que le gouvernement de Mikheil Saakashvili qui a remporté un second mandat en janvier dernier soit loin d'être parfait... il est l'ami des pays de l'ouest et tente d'imposer des valeurs démocratiques de l'ouest.
Et en agissant de la sorte il s'est créé un ennemi chez Moscou, qui voit son influence sur le pays lui glisser entre les doigts.
Donc devant l'inaction de l'UE, la Russie pousse toujours un peu plus, tentant d'arracher au moins quelques morceaux de la Georgie.
Il y a trois facteurs en jeu qui motive la Russie dans ses pressions sur la Georgie :
1. La haine viscérale de Poutine pour Mikheil Saakashvili.
2. La reconnaissance de l'indépendance du Kosovo par les ÉU et plusieurs états membres de l'UE.
3. Donc on a fait le lien entre les deux, disant que le Kosovo créé un précédent... alors l'Abkhazie et l'Ossétie ont droit à la leur propre indépendance.
Il y a le facteur OTAN a prendre en considération aussi, vu que la Georgie veut un jour en faire parti et l'OTAN veut bien l'avoir comme membre du club qui rappelons le a été créé pour encercler militairement la Russie.
Et avec l'inertie de l'UE et les frondes de la Russie, le gouvernement Saakashvili semble considérer sérieusement la possibilité d'une intervention militaire, la guerre avec la Russie.
Un conflit qui pourrait transformer la région du Caucase en un autre secteur de terreur et d'instabilité.
Comme si on avait vraiment besoin de ça!

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