1. Israël a 60 ans, Canada
2. Venezuela et Interpol
3. La bombe à retardement de Guantanamo
4. Les Américains sont progressistes
5. Famines et agrobusiness
ISRAEL ET CANADA
L’appui du Canada envers Israël date des tous débuts de l’État hébreux.
Mais la nature de cet appui, particulièrement sous le gouvernement minoritaire de Stephen Harper, est méconnaissable par rapport à ses débuts.
Encore sous le choque de l’Holocauste, le Canada a joué un rôle important au sein des Nations unies menant à la formation d’Israël en 1948.
Mais ce qui a été approuvé par le Canada à l’époque était la partition de la Palestine en deux États : un pour les Juifs et l’autre pour les Arabes.
Rien comme la réalité d’aujourd’hui, où six décennies plus tard la population arabe beaucoup plus nombreuse serait sans État, sous l’occupation militaire israélienne… vivant sous un régime d’Apartheid.
Mais pas un mot de tout ça a été mentionné par Harper qui a célébrer le 60e anniversaire d’Israel en rappelant l’appui indéfectible du Canada… oubliant du coup, que l’anniversaire signifie vraiment autre chose pour les 700 000 palestiniens expulsés de leur terres il y a 60 ans pour faire de la place aux colonisateurs juifs.
Même au sein du Canada, plusieurs se questionnait sur le fait de remettre 65% du territoire palestinien aux Juifs alors qu’ils en étaient propriétaires que de 6%.
Oui… des missiles artisanaux palestiniens se rendent encore en Israël…
Mais l’existence d’Israël ne fait plus aucun doute. La 4e ou 5e armée du monde, avec la bombe nucléaire et l’appui indéfectible des ÉU et du Canada.
Pendant ce temps là les Palestiniens survivent à peine dans des camps de réfugier, sous l’occupation militaire en Cisjordanie et dans leur prison à ciel ouvert qu’est la bande de Gaza.
Si Harper est absolument incapable de voir les côtés de la médaille en Israël… bien ça l’aiderait s’il n’essayait pas de jouer un rôle dans la poudrière du Proche-Orient.
VENEZUELA ET INTERPOL
Le 1e mars dernier, l’armée colombienne – avec l’aide de forces spéciales américaines – a attaqué illégalement un camp des rebelles FARC en Équateur.
Un satellite espion américain a trouvé le site.
Plus de 20 personnes ont été ensuite froidement tués, dont 16 membres des FARC pendant qu’ils dormaient.
La cible principale était Paul Reyes, le 2e aux commandes, le principal médiateur de paix qui négociait la relâche d’otages avec la Colombie.
Tous les candidats à la présidence ont appuyé l’acte d’agression.
Évidemment, tous les pays d’Amérique latine ont vertement dénoncé l’invasion du territoire de l’Équateur par l’armée colombienne.
La tension a monté d’un cran lorsque le vice-président de la Colombie a révélé que son armée avait mis la main sur trois lap-top et d’autre matériel au camp des FARC.
Il affirmait qu’on y trouvait des preuves de liens plus que tangibles entre Chavez, Correa et le FARC…
Des preuves indiquant que le Venezuela a fourni des armes, des munitions, 300 millions de dollars au groupe rebel.
En plus, on indique que le FARC aurait acheté 50 kg d’uranium… et vendu pour plus de 700 kg de cocaïne et etc.
Et bien, rien de tout ça ne constitue des preuves solides sur quoi que ce soit… mais les médias d’ici et du monde ont sauté là-dessus comme si c’était la vérité incarnée.
En mars, donc, la Colombie a demandé à Interpol d’examiner les fichiers des lap-top pour confirmer leur authenticité.
… et Interpol a sorti son rapport le 15 mai dernier.
On affirme que les experts n’ont trouvé aucune trace de modification ni d’altération, d’addition sur les fichiers des trois lap-top, clés USB et deux disques durs externes saisi sur le camp du FARC en Équateur le 1e mars dernier.
Mais, mais, mais… ce qui n’a pas été rapporté, c’est que profondément dans le rapport Interpol affirme que l’absence de preuves n’indique aucunement l’absence de manipulation.
En effet, selon Interpol certains fichiers révélaient effectivement certaines traces d’altérations.
Encore, profondément dans son rapport, Interpol avoue que la Colombie aurait effectivement manipulé le contenu des ordinateurs.
C’est que la précision des données ne peut pas être vérifié, pire – les données pourraient être complètement frauduleuses, avec l’intervention d’un informaticien ou deux de Washington.
Ce que l’on indique dans le rapport c’est qu’entre le 1e et le 3 mars, l’accès direct aux ordinateurs saisis n’a pas du tout suivi les principes internationaux de manipulation de preuve électronique.
Longue histoire courte, les données sur les disques dures ne prouvent absolument rien, et pire, pourraient être entièrement fausses.
Donc cette partie ci du rapport a été complètement ignorée par les grands médias, et on a préféré titrer Chavez a des liens militaires direct avec les FARC.
Et le plus inquiétant dans cette histoire, c’est que le tandem Washington Colombie est parfaitement capable de provoquer une guerre régionale… pour justifier une intervention américaine au Venezuela.
Pourquoi pas? Tant qu’à y être le Pentagone a annoncé en avril dernier qu’il allait ramener à vie son Fourth Fleet en Amérique latine et les Caraïbes après … 60 ans d’absence.
La flotte commencera ses opérations en juillet et aura sa base en Floride.
Mais on peut se demander avec l’absence de menace, et l’armée qui a les mains pleines au moyen orient… pourquoi réactiver une flotte marine puissante pour patrouiller ces eaux là?
La réponse, on le devine, commence et fini par le Venezuela… qui comme l’Irak est assis sur une tonne de pétrole.
Et la rumeur court que Washington planifie de bâtir une base militaire tout près de la frontière du Venezuela.
Ne manquait que ça.
GUANTANAMO
Les États-Unis semblerait-il sont «coincés» avec le centre de détention controversé de Guantánamo, à Cuba, a reconnu hier le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates.
L'ancien patron de la CIA voudrait bien fermer le site, mais il avoue ne pas savoir comment le faire.
M. Gates a expliqué que l'incertitude entourant le sort des terroristes présumés qui seraient libérés en cas de fermeture rendait le processus fort complexe.
Quelque 800 terroristes présumés sont passés par le camp de Guantánamo et 270 y sont toujours incarcérés. Le Pentagone affirme que 36 anciens détenus sont «suspectés d'avoir repris leurs activités terroristes».
Et lorsque l’on a appris la semaine dernière que Abdallah Salih al-Ajmi s’est fait exploser dans le nord de l’Irak, le gouvernement américain a utilisé cet exemple pour justifier la politique de guantanamo.
C’est que Al-Ajmi était un ancien prisonnier de guantanamo…
… et qu’il fallait donc pas le laisser partir.
Voilà une belle logique tordue à quoi on pourrait contrer avec un peu de raison : au contraire, son cas montre à quell point c’était dangereux de créer un endroit comme ce camp de concentration.
Al-Ajmi fait donc parti, comme l’affirme le Pentagone, des 30 ex-prisoniers qui ont depuis participer à des activité anti-coalition…
Et donné le fait que l’on a lâché ces gens parce que innocent de tout crime, du moins, innocenté après souvent plus de trois ans d’interrogation très musclé , c’est un méchant taux de récidive que l’on a là.
Ce qui nous amène bien sûr à la torture… et le fait que toutes les preuves obtenues à guantanamo et autres centres de détention secrète de la CIA est par définition inutilisable… car obtenu sous une coercition extrême que l’on appel la torture.
Il est reconnu que la torture a tendance à faire pondre des confessions fausses, parce que tout simplement les gens sont prêt
à dire n’importe quoi pour que ça cesse.
Et un autre danger, évident celui là aussi : les hommes qui ont commencé à s’impliquer dans des conflits armés après leur relâchement, qui n’ont rien fait de violent avant la détention… se sont tout simplement radicalisés dans leur cage.
… et d’après tout ce qui sort comme rapport et témoignage de gens qui sortent de guantanamo, dont je vais vous éviter les détails ici mais ça vaut la peine d’aller voir, auraient radicalisé quasiment n’importe qui.
Dans son livre Five Years of My Life, Murat Kurnaz affirme qu’un des guardes qui l’a acceuilli à son arrivée lui a dit : tu sais ce que les Allemands ont fait aux Juifs, bien c’est exactement ce que l’on va te faire à toi.
Des pères battus devant leur fils, des fils battus devant leur père… des prisonniers constamment forcés dans des postures de stress, que l’on empêchait de dormir, que l’on menaçait d’exécuter.
Donc dans plusieurs cas un Afghan aurait pu entrer là simple fermier… et ressortir en tant que jihadiste enragé.
Donc au lieu d’avoir créer un endroit d’enquête et de justice… on a créé un processus par où les preuves générées ne valent rien… où on n’est totalement incapable de séparer les coupables des innocents.
… et au lieu de protéger des vies innocents, on a crée un centre qui produira selon toutes vraisemblances de futures atrocités.
AMERICAINS PROGRESSISTES
À entendre des gens comme moi ou mon genre d’émission, certains seraient portés à croire que je suis anti-américains… et encore, faut que je rappelle que c’est plutôt aux institutions politiques et économiques américaines que j’en veux…. Et que je dénonce.
Oui on peut s’exciter avec la venue probable d’une présidence sous Barak Obama… reste qu’il est aussi un fondamentaliste néo-libéral et en faveur d’une hégémonie militaire globale de son pays… quoique plus soft que Bush.
Mais ça vaut vraiment la peine d’aussi se rappeler que sur plusieurs points critiques, le peuple américains, les citoyens qui composent le pays, sont farouchement à gauche de la culture politique officielle.
Dans un livre récent, Katherine Adams et Charles Derber : "The New Feminized Majority" (Boulder, CO: Paradigm, 2008).
On y trouve une grande quantité de données de sondage qui contredisent le préjugé comme quoi les américains forment un people conservateur et impérialiste… Par exemple :
* 69 percent of U.S. voters agree that "government should care for those who cannot care for themselves" (Pew Research, 2007).
* 54 percent of voters agree that "government should help the needy even if it means greater debt" (Pew Research, 2007).
* 58 percent of Americans believe the U.S. government should be doing more for its citizens, not less (National Elections Survey, 2004).
* Twice as many Americans back more government services and spending (even if this means a tax increase) as the number who support fewer services and reduced spending (National Elections Survey, 2004).
* 64 percent of Americans would pay higher taxes to guarantee health care for all U.S. citizens (CNN Opinion Research Poll, May 2007).
* 69 percent of Americans think it is the responsibility of the federal government to provide health coverage to all U.S. citizens (Gallup Poll, 2006).
* 80 percent of Americans support a government-mandated increase in the minimum wage (Associated Press/AOL Poll, December 2006).
* 71 percent of Americans think that taxes on corporations are too low (Gallup Poll, April 2007).
* 66 percent of Americans think taxes on upper-income people are too low (Gallup Poll, April 2007).
* 59 percent of Americans are favorable toward unions, with just 29 percent unfavorable (Gallup Poll, 2006).
* A majority of American voters think that the United States' "most urgent moral question" is either "greed and materialism" (33 percent) or "poverty and economic injustice" (31 percent).
Thus, nearly two-thirds (64 percent) of the population think that injustice and inequality are the nation's leading "moral issues."
* 67 percent of Americans think the U.S. should emphasize diplomatic and economic means over military methods in combating terrorism (Public Agenda and Foreign Affairs, 2007).
* Just 15 percent of Americans think the U.S. should play "the leading role in the world" (Gallup Poll. February 2007) - a remarkable rejection of U.S. global hegemony and empire.
* 62 percent of Americans in September of 2007 thought the invasion of Iraq was "a mistake" (CBS News, September 2007).
* A majority of Americans want a firm deadline for U.S. withdrawal from Iraq (Washington Post/ABC News, February 2007).
* 70 percent of Americans want a multilateral nuclear disarmament treaty (Pew Poll, November 2005).
* Just 29 percent of Americans support the expansion of government spending on "defense."
By contrast, 79 percent support increased spending on health care, 69 percent support increased spending on education, and 69 percent support increased spending on Social Security (CCFR, "Global Views,"2004).
* 58 percent of Americans in 2004 did not think the U.S. should have long-term military bases in Iraq (CCFR, 2004).
* 59 percent of Americans in 2004 thought the U.S. should remove its military presence form the Middle East if that's what the majority of people there want (CCFR, 2004).
* 72 percent of Americans in 2004 thought the U.S. should remove its military presence form Iraq if that's what the majority of people there want (CCFR, 2004)[2].
* To counter terrorism, 87 percent of Americans think the U.S. should work through the United Nations (UN) to strengthen international law and make sure that the UN enforces that law; 67 percent think the U.S. should work to develop poor economiesJust 29 percent think the U.S. should use torture to extract information from terrorists.
* 89 percent of Americans reject the United States' right to overthrow a government supporting terrorists who might pose a threat to the U.S. without UN approval (CCFR, 2004).
* Two thirds (66 percent) of Americans think the US should be more willing to make international relations decisions within the UN even if this means the U.S. will sometimes have to go along with a policy that is not it first choice (CCFR, 2004).
* Fifty-seven percent of Americans favor general compliance with the decisions of the World Court, not just case-by-case (as under current US policy) compliance (CCFR, 2004).
* Seventy-six percent of Americans think the US should participate in the International Criminal Court, with powers to try individual American military and other officials for war crimes even if their own country will not prosecute them of such crimes (CCFR, 2004).
* Seventy-one percent of Americans think the US should participate in the Kyoto Accord on global warming (CCFR, 2004).
Pas si pire, non? Donc oui on peut se permettre de critiquer allègrement la classe politique et capitaliste américaine, car c’est, dans le fond, pour eux que Washington commet autant d’atrocités depuis plus d’un siècle…
AGROBUSINESS PRÉDATEUR
Les prix des aliments continue de monter à travers le monde… amenant son lot de conditions intolérables pour les plus vulnérables comme la famine… associé aux effets pervers des changements climatiques tels que la sécheresse et les inondations…
Robert Zoellick, maintenant à la tête de la Banque mondiale, a annoncé que les prix resteront élevés pour plusieurs années encore et qu’il sera nécessaire que renforcer l’aide alimentaire pour affronter la crise.
Monsieur Zoellick, qui a pris le poste rappelons le après avoir été le négociateur en chef de l’OMC pour les ÉU, connaît bien le sujet :
Il avait tout fait à l’époque pour détruire la souveraineté alimentaire des autres pays afin de favoriser les intérêts des transnationales de l’agro-business.
Même, aujourd’hui, sa prescription d’aide alimentaire n’est rien d’autre que de l’assistance, du BS d’entreprise, aux transnationales à qui on achète les récoltes que l’on remet si gentiment aux gens qui crient famine… et le tout sous la condition qu’ils ne tentent pas eux même de produire la bouffe eux même.
Les grands gagnants dans cette crise sont donc les mêmes qui gagnent à la promotion des bio-essence, les transnationales qui dominent les échanges internationaux de grains, la méga-business des semences ainsi que ceux qui produisent des pesticides et des herbicides…
Six compagnies contrôle la totalité des semences génétiquement modifiées, ce qui par hasard coïncide avec LA solution mise de l’avant pour régler la crise alimentaire… regarde dont ça!
Et avec tout ça, 80% du marché mondial des céréales qui est contrôlé par sept compagnies qui ont vu leur profits augmenter au cours de la dernière année :
2007, Cargill 36%; Archer Daniels Midland 67 %; ConAgra 30%; Bunge 49%; et Dreyfus qui a vu ses profits augmenter de 77% pour le dernier quart de 2007 seulement Monsanto 44% de plus qu’en 2006 et Dupont-Pioneer19%
À cette situation on peut ajouter le fait que, faisant face à une crise financière globale, les grands spéculateurs globaux transfèrent leur argent à coups de milliards vers des produits agricoles dans le marché mondial.
Au moment où je vous parle, ces fonds contrôlent 60% du blé et de larges pourcentages des grains de base.
La bouffe de base est devenu juste une autre commodité pour le marché de la spéculation… dont les prix montent et descendent non plus selon les mouvements des marchés locaux, ou les besoins alimentaires de base des peuples, mais selon l’avarice sans fin des spéculateurs.
Et malgré tout, les transnationales ne sont pas rassasiées et en veulent encore plus.
On se prépare maintenant pour le prochain grand coup : la monopolisation à travers les brevets des caractéristiques génétiques pour rendre supposément les plantes plus résistantes aux sécheresse, l’eau salée et d’autre éléments liés aux changements climatiques.
Et nos gouvernements sont à leur service… donc au lieu de promouvoir la souveraineté alimentaire, laisser les familles de paysans contrôler et posséder la génétique des semences…
On propose plutôt d’aller de l’avant avec la recette qui a mené à ce désastre : des récoltes génétiquement modifiés qui iront de plus en plus dans les autos plutôt que les ventres affamées…
22 mai 2008
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