1. Philippines : l'attaque en règle de l'État sur les fermiers.
2. Cuba : l'acharnement d'Amnesty international
2. Prix du pétrole : pourquoi si élevé?
3. Bombes à sous-munition : pour une fin à la sauvagerie
4. Les récifs de coreaux: la richesse des mers brûle
PHILIPPINES
Le gouvernement, les forces armées et des intérêts financiers dans les Philippines ont utilisé l'excuse de la guerre au terrorisme pour tuer, enlever de force et terrorisé des syndicalistes et des organisations de fermiers.
Essentiellement, ce que l'on veut aux Philippines c'est une nation de travailleurs dociles et des terres vidées qui peuvent êtres vendus sur les marchés mondiaux.
Par exemple, Joey Javier était le président de l'organisation des fermiers nommé Kagimungan... le 11 novembre 2006 deux hommes l'ont tiré à bout portant.
Anthony Licyayo l'a remplacé, juste pour être assassiné deux semaines plus tard.
Un mois après, son successeur s'est à peine sauvé d'une tentative de meurtre.
Le 21 janvier 2007, deux autres activistes Kagimungan ont été tués.... le 7 août, le dirigeant de son aile jeunesse a été criblé de balles.
Kagimungan est une organisation légale établi pour aider les petits fermiers.
Mais au cours des dernières années, l'organisation proteste contre le partage des récoltes, où les producteurs se voient obligés de remettre 50% de leur récolte aux propriétaires terriens.
Récemment, Kagimungan a manifesté des inquiétudes concernant l'expropriation de terres pour l'introduction de OGM... une partie du plan économique de la région.
Ce plan économique dépend en grande partie de capital étranger... et selon les autorités, les dirigeants de Kagimungan sont l'obstacle majeure qui empêche le projet d'avancer.
Et la situation dans ce coin de pays représente ce qui se passe partout ailleurs aux Philippines.
Mme la présidente Gloria Macapagal-Arroyo utilise la lutte au terrorisme comme excuse pour mener une guerre sale contre tous ceux qui s'opposent à ses politiques ultra-libérales.
Depuis son élection en 2001, elle cherche sans relâche à libéraliser les échanges et les investissements, à réformer le système fiscal et à privatiser des propriétés d'État.
Le régime Arroyo se vante de la vitesse de croissance de son économie, mais ce n'est qu'une bulle fragile gonflée par des emprunts massifs et des injections d'investissements étrangers.
Pour attirer des investisseurs, le gouvernement coupe les droits des travailleurs, remettant aussi de larges secteurs du territoires à des compagnies minières, ouvrant des zones protégés pour la recherche de pétrole... et signant des ententes commerciales qui chassent les fermiers de leur terre pour les remplacer par des monocultures pour l'exportatyion et la production d'ethanol.
C'est rendu à un point où ce pays agricole doit importer son riz... en fait est devenu un des plus grands importateurs de riz du monde.
Malgré tout, beaucoup d'organisations de travailleurs tentent de s'opposer aux politiques économiques du gouvernement... mais pour les réduire au silence, le gouvernement Arroyo utilise la terreur, ou en d'autres mots officiels, une stratégie contre insurectionnelle.
Oui, il existe des groupes armés aux Philippines qui s'opposent au gouvernement : New People's Army (NPA), le Moro Islamic Liberation Front (MILF), le groupe Abu Sayyaf, des séparatistes des îles du sud de Mindanao, Sulu et Jolo
Mais dans leurs stratégies, l'armée n'hésite pas à tirer dans le tas de civils que l'on soupçonne d'être en faveur de ces groupes.
Et il y a aussi des groupes paramilitaires qui travaillent avec l'armée, mais qui agit impunément et sans lois.
AU cours de 2006, 83 dirigeants et activistes de mouvements de gauche, des organisations de fermiers et de droits humains ont été tuées dans la seule région du Luzon central.
Depuis 2001, on dénombre 900 exécutions extra-judiciaires, alors le régime d'Arroyo peut se féliciter d'être plus violent que l'ancien président Ferdinand Marcos.
47 journalistes ont été tués au cours des six dernières années, faisant des Philippines le 2e endroit le plus dangereux au monde pour les journalistes après l'Irak.
Mais heureusement, la popularité d'Arroyo a été ternie par des accusations de fraudes électorales, surtout aux élections de 2004, et des scandales de corruption impliquant elle et des membres de sa famille...
Dire que l'on croyait qu'avec la chute du mur de Berlin et la globalisation que tout le monde allait être heureux...
CUBA ET AMNESTY INTERNATIONAL
Amnesty international est sans doute l'organisation à la défense des droits humains la plus populaire du monde.
Crée en 1961 par un avocat britannique, cette ONG a des ramifications dans plus de 50 pays et deux millions de membres.
Chaque année AI publie son rapport sur les droits humains concernant chaque pays.
Et concernant Cuba, le rapport de 2007 mentionne l'existence de 69 prisonniers de conscience, incarcérés pour leur prises de position et leurs activités politiques non-violentes.
Bien sûr, le gouvernement cubain rejette cette charge...
Le 18 mars dernier AI mentionne l'existence de 58 dissidents qui demeurent emprisonnés... et que leur seul crime consiste à avoir fait preuve de leur droit fondamental.
On les accuse de crimes contre l'indépendance de l'État... pour avoir reçu des fonds ou du matériel de la part des ÉU pour mener des activités que le gouvernement cubain juge subversif envers Cuba.
Faut questionner effectivement le point de vue d'AI dans ce cas ci... pour qui prend la pein de consulter la politique américaine envers le gouvernement cubain, tel que la loi Torricelli de 1992, des lois de mai 2004 ou de juillet 2006
Tous ces documents indiquent que le président US cherche à financer l'opposition interne à Cuba... avec l'objectif très clair de renverser le gouvernement cubain.
C'est, en fait, le coeur de la politique américaine envers Cuba.
Donc depuis 2005, c'est 36 millions de dollars qui ont été versé à différents groupes en appui à l'oppposition interne de Cuba... jusqu'à temps que la «dictature tombe».
Alors AI juge que ces prisonniers de conscience ont été enfermé pour avoir reçu des fonds ou du matériel de la part du gouvernement américain pour mener des activités pouvant mener au renversement du gouvernement cubain.
En réalité, ces prisonniers de conscience sont des mercenaires au service d'un État étranger hostile et belliqueux.
Pourtant, la loi internationale juge que c'est parfaitement illégal de financer une opposition interne d'une autre nation souveraine.
... comme c'est évidemment le cas ici.
Tous les pays du monde ont un arsenal légal à leur disposition qui leur permet de défendre leur indépendance national contre ce genre d'agression.... un devoir fondamental de tout État.
C'est dans la loi fondamentale de Cuba comme ce l'est aux ÉU, où le code pénal est beaucoup plus sévère que la loi cubaine pour une telle activité... comme c'est le cas aussi pour la loi criminelle française, espagnole, belge, italienne, suédoise, et même suisse!
AI est avec raison une organisation reconnu pour son sérieux, son professionalisme et son impartialité.
Mais le traitement réservé à Cuba peut être débattu et son appropche de deux poids deux mesure dans le cas de ces pseudo prisonniers de la conscience doit être carrément rejeté.
LE PRIX DU PÉTROLE
J'ai depuis au moins deux ans parlé d'une hausse significative du prix de pétrole à venir... et bien ça y est, nous y sommes. 1.50$ le litre et ce ne semble pas être sur le point de retomber.
Il y a plusieurs causes à cela : le fait que nous atteindrons bientôt le peak point, à la suite de quoi la ressource sera de plus en plus difficile à trouver, le cartel de l'OPEP qui contrôle une partie significative de l'offre, et bien sûr les conflits au Moyen-Orient.
Mais dernièrement on a appris que le Commodity Futures Trading Commission (CFTC) enquêtait à savoir s'il y aurait pas de manipulation du marché des échanges du pétrole.
Faudra voir... il y a une différence entre la spéculation et la manipulation du marché.
Oui, on investi beaucoup de dollars, misant sur l'or noir, et ça fait monter le prix du baril.
Ça transforme le pétrole en un outil d'investissement, plutôt que de laisser l'offre et la demande dicter le prix.
À la fin de 2007, le baril de pétrole montait à 100$, un prix qui en choquait plus d'un, il y a à peine six mois.
Et aujourd'hui, la spéculation sur la hausse de la valeur du baril est encore plus importante.
Dans tout les facteurs, c'est difficile d'expliquer une hausse d'un tiers du prix, 150$ en moins de six mois.
Mais peu importe le coupable du prix actuel du pétrole, le facteur central à prendre en considération est l'offre et la demande globale.
La demande gobale monte quotidiennement, grâce à l'appétit de la Chine et de l'inde et certaines parties du Moyen-Orient qui monte en flèche.
Mais l'offre n'augmente pas au même rythme, aussi simple que ça... du moins, c'est le point de vue adoptée par l'industrie pétrolière.
... qui n'a pas tout à fait tort soit dit en passant.
Les réserves sont serrées et notre consommation globale est loin de ralentir, ce qui fera monter les prix à des hauteurs qui peuvent sembler irrationels.
Oui, il faut enquêter à savoir s'il n'y aurait pas manipulation des prix pour faire plaisir aux spéculateurs qui misent sur une hausse des prix dans le marché boursier.
Il faut aussi réglementer les marchés du pétrole qui sont trop dans le domaine financier, et loin de la réalité de l'offre et de la demande... ce dernier facteur étant celui qui dans le long terme aura le plus d'impact sur le prix du baril et tout qui en découle.
C'est curieux que les ÉU, le Canada et le reste du monde semble incapable de réagir adéquatement aux menaces très réels des changements climatiques dus à notre dépendance au pétrole... donc de se débarrasser de l'auto, d'aller vers les transports en commun massivement, d'aller vers des sources d'énergies durables...
Mais l'apocalypse appréhendé par la communauté scientifique global ne semble pas convaincre nos dirigeants... et bien, peut-être l'avènement d'un baril de pétrole à 200$ les réveillera... et nous aussi.
LES SOUS-MUNITIONS
Les bombes à sous-munitions sont une horreur encore plus grande que les mines anti-personnelles.
Elles sont imprécises, et tuent sans discrétion sur de larges secteurs où elles ont été larguées.
Les petites bombes qui dorment par terre peuvent demeurer actives durant des années.
C'est vraiment bien ce qui est arrivé à Dublin au cours des dernières semaines, où des diplomates et des groupes de société civile ont reçu des représentants de 111 pays, incluant le Canada, pour en arriver à bannir les bombes à sous-munition et adopter un traité international... la première étape vers la ratification et un texte de loi.
Lorsque 30 pays l'auront ratifié, ça deviendra la loi internationale.
Le traité sera signé à Oslo en Norvège au début du mois de décembre et il est calqué sur le modèle du traité d'Ottawa sur les mines antipersonnelles.
Le Canada avait mené la charge, il y a 10 ans, mais cette fois ci c'est la Norvège.
Il y a encore beaucoup de travail à faire d'ici décembre pour obtenir le plus de signatures d'États que possible.
Les ÉU vont bien sûr résister, comme ils ont fait avec les mines antipersonnelles.
Au Canada la ratification aura besoin de l'appui du Parlement.
Procéder rapidement serait un signe qu'il reste encore une once de fibre morale au gouvernement Harper...
Les ÉU, qui ont plus d'un milliard de bombes à sous-munition en réserve, ont boycotté les réunions à Dublin, ainsi que les Russes et les Chinois.
Mais ils ne pourront pas échapper au fait que ce traité, s'il devient loi international, limitera leur usage des petites bombes à amputer des enfants.
Alors l'objectif est d'éliminer l'usage et la production des bombes à sous-munitions d'ici huit ans
Ces bombes, je le rappelle, sont largués des avions ou de canons, et arrosent des secteurs de la largeur de deux à trois terrains de football de mini bombes.
Et personne n'a investi plus dans les sous-munitions que les ÉU, qui les a utilisés aussi récemment que dans les conflits en ex-Yougoslavie, l'Afghanistan et l'Irak.
D'autres utilisateurs inclus la GB, la France, le Soudan, l'OTAN, Israel et le Hezbollah.
Une faiblesse dans le traité : on permettra aux ÉU de poursuivre sa collaboration militaire avec des pays qu'ils ont ratifiés, même si les ÉU continue d'utiliser les sous-munitions.
Alors même si l'on peut reconnaître que les États modernes ont besoin d'une panoplie d'armes pour protéger leurs intérêts légitimes... il est temps que l'on s'entende sur le fait que les sous-munitions sont des bombes barbares qui ne sont loin d'être nécessaire.
LA MORT DES CORAUX
Les récifs de coraux, sous les vagues des océans du monde, disparaissent en silence.
Selon certaines projections, elles pourraient bien disparaître complètement d'ici la fin du siècle.
Saviez-vous que 2008 est aussi l'année internationale des coraux?
Nous sommes, comme pour bien des choses, à un point tournant pour les récifs de coraux...
Le problème principal semble être le dioxyde de carbone... le GES responsable du réchauffement climatique est aussi en train de transformer nos océans en mers acides.
Cette acidification brûle les squelettes des coraux, les empêchant de se développer.
Dans son édition du mois de décembre dernier, la revue Science avait publié un article montrant les résultats de projections sur le prochain siècle.
Selon les estimations, les océans seront trop acides d'ici 2050 pour que des récifs de coraux puissent y survivre.
Bon, comme pour tout dans la nature, on peut se dire pis ça? Qu'est-ce que ça peut bien faire que les récifs de coraux, qui ne couvrent que 0,1% de la Terre, soit en train de disparaître?
C'est qu'en termes de biodiversité, les récifs de coraux sont les forêts tropicales des océans... la demeure, et l'on ne le sait pas encore, de 1 à 9 millions d'espèces vivantes.
Si les coraux disparaissent, 50% des espèces disparaîtront, aussi.
Donc quand le dioxyde de carbone entre dans l'océan, il réagit avec l'eau pour former de l'acide carbonique.
.... Et ce n'est pas seulement les coraux qui en souffrent. Les animaux marins à coquillage aussi.
Déjà, la concentration de dioxyde de carbone dans l'atmosphère est plus élevée qu'à aucun autre moment au cours des dernières 20 millions d'années.
Et 25% de ça se trouve à être absorbé par les océans.
On constate les effets de cette corrosion acide sur les grands récifs de l'Australie... où il y a eu une chute de croissance de l'ordre de 20% au cours des 16 dernières années.
Et à part être un centre de biodiversité, les récifs remplissent d'autres fonctions : en Asie, le quart des poissons qui nourrissent un milliard de personnes viennent des récifs.
C'est aussi une protection dans les zones tropicales contre les tsunamis et les ouragans.
Enfin, beaucoup de pays en voie de développement, surtout les Caraïbes, dépendent du tourisme lié aux récifs pour leurs économies.
Alors, les polypes de coraux, avec un système nerveux extrêmement primitif, ont réussi à construire parmi les plus belles structures de la planète qui nous protège, nous nourri et nous étonne par leur beauté.
Les récifs ont besoin de nous... et il est presque déjà trop tard.
19 juin 2008
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