OBAMA
C'est fait, Barack Obama est le prochain président des EU... à partir du 20 janvier, les priorités qui occuperont les premiers jours de son mandat mériteront notre pleine attention.
Avec le système bancaire en crise et les marchés financiers aussi volatiles, la pression sera forte sur le président Obama pour qu'il ne se concentre sur les questions domestiques.
Mais le monde lui demandera d'agir rapidement concernant la guerre au terrorisme de l'administration Bush.
Trois choses peuvent être faites rapidement pour envoyer un signal positif claire, une cassure nette avec le passé : mettre fin aux guerres en Irak et en Afghanistan, fermer la prison de Guantanamo et procéder aux traitements d'accusations pour crimes de guerre.
Obama semble vouloir finir la guerre en Irak rapidement.
Mais il semble vouloir aller de l'avant avec la guerre en Afghanistan en y envoyant des troupes supplémentaires... cette décision là serait tout à fait désastreuse.
Les troupes britanniques et canadiennes déjà sur place s'avouent complètement débordées, incapable de sécuriser les Afghans et de stabiliser le régime Karzai.
La population commence à s'en prendre aux troupes d'occupation, et à appuyer les Talibans.
Ça prendrait au-delà de 400 000 troupes pour gagner la guerre en Afghanistan, bien au-delà des capacités militaires disponibles.
Seule solution : une entente avec les Talibans.
Une autre priorité d'Obama serait de fermer Guantanamo, Abu Ghraib et toutes les autres prisons secrètes des EU à travers le monde... rendre la torture illégale enverrait un signal clair que la loi internationale doit à nouveau s'appliquer partout.
Ce qui voudrait dire aussi procéder au traitement juridique de l'administration Bush pour crimes de guerre.
Dans une cour américaine, les preuves seraient faciles à présenter que Bush mentait sur les prétextes pour envahir l'Irak, et qu'il devrait ainsi être tenu responsable pour la mort de 4000 soldats américains... sans compter le million de décès de civils irakiens. Un million, selon The Lancet et le Opinion Research Business qui a confirmé le nombre en janvier 2008.
Agir rapidement et fermement pour mettre fin aux deux guerres, mettre fin à la torture, et soumettre des citoyens américains à la loi internationale, voire états-unienne, serait vraiment du changement qui pourrait nous donner espoir en de jours meilleurs pour tous.
***
Je reviens sur la victoire incroyable de Barack Obama, le président Obama maintenant, en fait... il le sera officiellement le 20 janvier prochain...
Cette nouvelle administration nous donne de l'espoir pour l'avenir, après huit ans de noirceur totale, des guerres sans fondements valables, comme s'il pouvait y en avoir, des violations constantes de la loi internationale, même de la constitution américaine.
Donc, au plus vite, Obama doit mettre fin à la guerre en Irak, tel que promis.
... et procéder à de la vraie reconstruction, plutôt que de dépenser des sommes astronomiques chaque jour pour entretenir une machine de guerre, on met une fraction de cette somme pour bâtir.
... sans donner des contrats faramineux à Halliburton, non plus.
Il est important dans tout ça de se rappeler que l'opposition d'Obama à la politique étrangère de Bush a été surtout sur des questions de tactiques, de coûts et de résultats, que des objections morales fermes.
Par exemple, Obama croit que l'invasion et l'occupation de l'Irak a été une erreur stratégique, plutôt qu'un acte illégal.
... pas une fois, il n'a mentionné le fait qu'un millions d'Irakiens sont morts depuis et à cause de l'invasion.
Et si l'on regarde de plus près sa promesse électorale, Obama ne veut que retirer les troupes de combat de l'Irak, espérant transférer 10 000 troupes de plus en Afghanistan.
Concernant l'Iran, Obama avait dit en juin dernier qu'il n'y a aucune menace plus imminente envers Israel... que l'Iran.
Et l'imminent Noam Chomsky a été vite à lui dire que de menacer un pays de frappes militaires contrevient directement à la charte de l'ONU... et c'est aussi contre le souhait d'une majorité d'américains, en fait, 75% d'entre eux veulent établir des liens diplomatiques avec l'Iran, selon Program on International Policy Attitudes
En plus, Obama a dit à une foule cubaine-américaine en 2007 qu'il poursuivra l'embargo barbare de Cuba qui dure maintenant depuis 47 ans, croyant à tort que ce sera une manière de provoquer du changement sur l'île.
Pourtant, là aussi une majorité d'américains s'opposent à l'embargo, et du côté de l'assemblée générale de l'ONU ont a voté pas plus loin que l'an dernier 184 à 4 en faveur d'une fin à l'embargo.
Donc oui, l'arrivée du président Obama apporte un peu de lumière à un moment où l'on en avait grandement besoin, mais pour ceux qui s'opposent au militarisme, à la globalisation financière, aux changements climatiques,
et qui sont intéressés à promouvoir l'échange équitable et les droits humains devront continuer à se battre pour ces causes.
05 novembre 2008
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