La lutte se poursuit en Équateur
Pendant que l’on attend des élections en Bolivie, en Équateur on tente de conserver les gains remportés par les mouvements populaires aux cours des derniers mois.
Dans les deux pays les causes fondamentales du soulèvement du peuple viennent du rejet massif des politiques économiques néo-libérales ayant causées une plus grande pauvreté pour la majorité des citoyens.
L’ex-président de l’Équateur Gutierrez a été enlevé du pouvoir en avril dernier par la classe moyenne urbaine et les peuple autochtones en région rurale.
Partout dans les Andes les crises politiques viennent du fait que la classe politique persiste à laisser les pouvoirs étrangers dicter la conduite leurs affaires tout en refusant de travailler pour le bienfait de leur électeurs.
On assiste partout en Amérique latine au déclin de l’influence américaine grâce aux mouvements populaires qui remporte des victoires dans l’arène politique.
Mais l’Oncle Sam n’a pas dit son dernier mot et sera toujours tenté d’aller jouer dans ce qu’il a longtemps considéré comme sa cour arrière.
Surtout que les ÉU ont le puissant outil des institutions financières internationales pour les assisté dans leur gangstérisme, comme pourrait en témoigner le ministre de la finance de l’Équateur Rafael Correa qui vient tout juste d’être congédié.
Le problème s’était que Correa travaillait un peu trop pour les intérêts du peuple équatorien, mettant de l’avant des politiques économiques pour réduire la pauvreté et pour renforcer la souveraineté économique de l’Équateur.
Son arrêt de mort est venu surtout à partir du moment où il a demandé une révision des négociations pour le traité bilatéral de libre-échange avec les ÉU qui avaient commencé sous le régime de Gutierrez.
Le pire c’est que Correa était le seul ministre du nouveau président Palacio qui avait de la crédibilité aux yeux des Équatoriens, obtenant 57% d’appui favorable du peuple contrairement au 38% pour Palacio depuis juillet.
On retrouve une division au sein du gouvernement Palacio entre des ministres qui favorisent une soumission aux ÉU tandis que d’autres veulent protéger la souveraineté de l’Équateur et accroître les liens de solidarité avec Chavez.
Une soumission aux ÉU et ses institutions financières comme le FMI et la BM voudra dire paupérisé encore plus la population, abandonner l’agriculture et les ressources naturelles aux intérêts étrangers…
La raison donnée par le président Palacio pour avoir congédié Correa était la vente de 300 millions $ en obligations équatoriennes au Venezuela sans son consentement.
Une accusation qu’a réfuté Correa dans une lettre publique disant que Palacio avait approuvé la vente…
C’était déjà cherché le trouble de vouloir renégocier l’entente de libre-échange avec les ÉU et d’améliorer les relations économiques avec le Venezuela; Correa a poussé l’injure jusqu’à annulé un plan de réduction de la dette contre la volonté de la BM dans le but de mieux redistribué les revenues liées au pétrole plus équitablement.
Les ÉU ont peut-être remporté une petite victoire en poussant Palacio à se débarrasser de Correa, mais avec le prix du pétrole qui augmente à vue d’œil les Équatoriens augmenteront les moyens de pressions pour qu’ils obtiennent leur juste de part de cette richesse nationale.
Et ce n’est pas le retrait d’un ministre de la finance qui les arrêteront…
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