Inuits contre USA
Vous connaissez Sheila Watt-Cloutier? C’est une femme de 51 ans ayant grandi à Kuujjuaq, un village Inuit dans le grand Nord québécois et elle s’apprête à accuser les ÉU d’abus aux droits humains des communautés polaires à cause de sa politique de réchauffement planétaire.
Nulle part ailleurs dans le monde ne ressent-on les effets du réchauffement que dans les régions de l’Arctique.
La glace fond partout et les côtes s’érodent causant des catastrophes pour la faune et les Inuits.
Watt-Cloutier est la représentante élue de l’ICC, la conférence circumpolaire inuit, une fédération de nations autochtones représentant 150 000 personnes au Canada, au Groenland en Russie et aux ÉU.
Pour sauver leur habitat, leur culture et eux-mêmes, l’ICC s’attaquera au pays le plus responsable du réchauffement global : les ÉU.
L’ICC travaille de près depuis deux ans avec deux avocats de l’environnement, Martin Wagner et Don Goldberg de l’organisation Earthjustice, pour établir un lien légal entre les changements au climat et les droits humains.
Ensemble, ils ont lancer leur action avec la commission inter-américaine sur les droits humains.
La commission fait partie de l’organisation des États américains et n’a pas de pouvoir coercitif, mais une décision en faveur des Inuits créerait un précédent qui pourrait servir de base légale dans les courts fédéraux des ÉU.
Nulle part ailleurs ne ressent-on les effets du réchauffement climatique qu’en Arctique.
Les Inuits on vu tout autour d’eux l’impact de l’effet de serre sur la glace qui fond plus vite et qui reste liquide plus longtemps, les changements sur les animaux comme le caribou, les ours polaires, les phoques, les bélugas et les oiseaux marins.
Alors une fois la pétition déposée à la commission sur les droits humains, ça pourrait prendre jusqu’à deux ans pour qu’une décision soit rendue.
Rappelons que le réchauffement n’est pas la première menace des industries du sud à agresser les peuples du Nord : à la fin des années 80, la recherche médicale à démontrer que des polluants et des produits chimiques s’accumulaient au Nord depuis des décennies.
Ces polluants organiques persistants se sont concentrés de plus en plus haut dans la chaîne alimentaire…pour atteindre les Inuits qui transportent jusqu’à 200 polluants toxiques dans leur corps.
Les mères inuits, par exemple, ont sept fois plus de PCB dans leur lait maternelle que les femmes vivant dans les centres urbains du sud.
L’ICC a donc été très impliqué dans la lutte aux polluants organiques persistants et ont remporté une victoire lors de la convention de Stockholm l’an dernier qui a banni 12 produits chimiques.
Il faut appuyer le travail de Watt-Cloutier et l’ICC parce qu’ils démontrent qu’en fait, tout est connecté sur la planète…les actions d’ici ont des répercussions à l’autre bout du globe et que ce n’est pas vrai que l’on peut agir impunément sans se soucier des victimes de nos actions, peu importe comment ils sont loin de nous.
En somme, l’ICC demande à la commission sur les droits humains de reconnaître l’obligation internationale des ÉU dans son agression contre l’environnement et de reconnaître les implications de cette agression sur des personnes en dehors des ÉU.
Le travail de Watt-Cloutier et de l’ICC pourra peut-être amener un esprit de connectivité, de compréhension et de responsabilité avec le reste du globe qui fait tant défaut aux ÉU.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire