29 août 2005

L'APPEL PAS TRÈS CHRÉTIEN À L'ASSASSINAT

Le doigt d'honneur de Chavez

Hugo Chavez, le président du Venezuela reçoit maintenant des menaces de mort direct de la part de l’entourage de George Bush.

Depuis le coup d’État appuyé par Washington porté contre lui en 2002, on se doutait que Chavez allait être la cible de l’Oncle Sam, mais là avec l’appel à son assassinat de la part de l’évangéliste Pat Robertson on voit au grand jour à quel point Hugo dérange la superpuissance.

Si l’Irak n’épuisait pas autant ses forces militaires américaines, on aurait pu miser sur une attaque sur le Venezuela pour enlever Chavez du pouvoir, comme ça avait été le cas contre Noriega au Panama en 1989, une agression qui avait causé la mort de 10 000 civils innocents.

Le problème avec Chavez c’est qu’il contrôle la plus grande réserve de pétrole à l’extérieur du Moyen-Orient…

D’autant plus que le Venezuela est un fournisseur majeur de pétrole aux États-Unis, pire que ça, il y a 13 000 stations d’essence Citgo, une extension de la compagnie nationale du Venezuela, sur le territoire américain.

Et au lieu de se contenter d’engraisser son oligarchie locale en vendant son pétrole aux compagnies américaines, il en partage les bénéfices avec les pauvres et les pays voisins.

Il a récemment signé des ententes pour vendre du pétrole à rabais avec la Jamaïque, la République dominicaine et Cuba : trois pays qui faisaient banqueroute à cause des prix énergétiques élevés.

En échange, Cuba a envoyé 20 000 médecins au dans les régions pauvres du Venezuela.

Contrairement aux grandes compagnies pétrolières qui accumulent des profits records comme nous l’a montré Léo-Paul Lauzon cette semaine, Chavez préfère distribuer la richesse.

Ça nous montre à quel point le capitalisme contemporain est pervers lorsqu’on acclame les avares et que l’on menace de mort l’altruiste.

Chavez est un ancien officier militaire et il est habitué au discours guerrier, la menace de mort d’un évangéliste américain ne doit pas trop l’inquiéter…

D’autant plus que sa popularité s’élève à 70% chez lui.

Disons qu’une tentative d’enlèvement ou un assassinat couperait l’accès des ÉU à sa part de pétrole du Venezuela…et c’est probablement ça qui les tiendra tranquille.

Et là pour foutre encore plus le trouble, Chavez s’apprête à aider le régime iranien à augmenter ses revenus liés à la vente de pétrole pour améliorer les programme sociaux pour les pauvres.

La relation entre Chavez et Bush ne risque pas de s’améliorer non plus avec la nouvelle tendance du Venezuela a envoyé de plus en plus de pétrole à la Chine la prochaine grande rivale des ÉU qui recevra le double de la livraison de l’année passée.

Hugo Chavez est en train de donner espoir à l’ensemble des pays d’Amérique Latine qui embarque un par un sur le train de sa révolution bolivarienne…

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