19 septembre 2005

PRÉVENIR LE CANCER URBAIN

Pullulement des bidonvilles

Un nouveau rapport du programme pour l’habitation des Nations unies, a averti les gouvernements de la planète qu’il faudra construire 96 150 unités de logement par jour si l’on souhaite éviter une crise massive dans les centres urbains dans les années à venir.

Concernant les objectifs du millénaire pour le développement on espère améliorer la situation de 100 millions d’habitants des bidonvilles d’ici 2020.

Il est clair qu’on ne pourra pas atteindre les autres objectifs du Millénaire : réduire la pauvreté et la faim; l’éducation primaire; l’autonomisation et l’égalité des femmes; réduire la mortalité infantile; améliorer la santé maternelle; combattre les maladies comme le SIDA et le paludisme et assurer un environnement durable si des millions de personnes continuent d’accroître la population des bidonvilles!

Près de la moitié des 6 milliards d’humains de la planète vivent dans des milieux urbains; parmi ceux-ci on estime que le tiers vis dans les bidonvilles.

La directrice exécutive de l’UN-HABITAT Anna Tibaijuka croit que 2 milliards de personnes de plus se trouveront dans les bidonvilles d’ici 2030 si rien de significatif n’est fait pour construire des habitations convenables.

C’est donc 35 millions d’unité de logement qui devront être construit au cours des 25 prochaines années.

Le problème consiste donc, bien sûr, à trouver le financement pour la construction et les services liés au logement social : ça inclut l’eau potable et les égouts, en plus de trouver le moyen d’éduquer et de guérir tout ce monde-là et trouver le moyen de leur fournir un emploi convenable.

Mme Tibaijuka souligne que les efforts devraient avant tout s’axés sur la planification urbaine qui traîne de la patte dans trop de parties du globe.

On dit aussi dans le rapport que les gouvernements ont tout intérêt à favoriser l’achat et la propriété de maison pas juste pour les biens nantis mais pour les classes moyennes en descendant parce que la propriété d’une maison n’a que des bénéfices pour l’ensemble de la société : économiquement, socialement et politiquement.

Il faudra donc améliorer l’accès au micro-crédit — des prêts entre 500 et 5000 dollars sur un à huit ans — pour faciliter l’accès à la propriété dans les pays en voie de développement.

La plus grande barrière à l’achat d’une maison est bien sûr les prix, puisqu’une maison typique coûte entre 2,5 et six fois le salaire moyen annuel…un montant qui s’élève à 10 fois plus dans les pays sous-développés.

Mme Tibaijuka cite comme exemple à suivre le Brésil qui a lancé d’importants programmes pour améliorer le sort des habitants de bidonville qui commence à rapporter des dividendes.

Il est clair que sans investissements massifs des gouvernements pour la construction d’habitations convenable les tensions dans les milieux urbains atteindront le niveau de crise de toutes sortes qui, on ne peut pas le dire assez, coûteront beaucoup plus cher aux sociétés touchées.

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