19 septembre 2005

L'EXCUSE DE LA GUERRE AU TERRORISME...ENCORE

Manigances américaines au Paraguay

On parlait donc de la nouvelle mission divine des ÉU : beurrer de la démocratie dans des pays qui n’ont rien demandé, surtout pas l’agression militaire qui précède ce beau cadeau empoisonné…

Faudra garder un œil sur l’Amérique Latine au cours des prochains mois, parce que l’Oncle Sam ne doit pas trop apprécier le virage général vers la gauche qui se déroule là-bas.

Et là on vient de découvrir que l’armée américaine s’amuse en secret au Paraguay où 500 troupes sont là depuis le 1er juillet avec des avions, des armes et des munitions à près de 200 kilomètres de la frontière bolivienne dans la contré de Maricsal Estigarribia.

Washington justifie sa présence militaire là-bas avec la bonne vieille rengaine de la lutte au terrorisme, dans ce cas-ci, il y aurait des menaces dans la région où trois frontières se croisent, soit le Paraguay, le Brésil et l’Argentine.

Comme en Irak et en Afghanistan, faut toujours voir quelles richesses naturelles se trouvent dans le coin qui attire l’intérêt militaire états-unien avant de gober la justification galvaudée du terrorisme.

Dans le coin des trois frontières on trouve l’aquifère Guarani, une des plus larges réserves d’eau potable au monde et près de la base d’Estigarribia on trouve la plus de la réserve de gaz naturelle de la Bolivie qui s’avère être la deuxième plus grande réserve en Amérique latine.

On peut donc facilement supposer que la présence militaire américaine a plus à voir avec le contrôle de ces ressources et la suppression des mouvements sociaux en Bolivie.

La base aérienne d’Estigarribia a été construite durant les années 1980 lors de la dictature paraguayenne d’Alfredo Stroessner et peut accueillir jusqu’à 16 000 troupes.

La piste d’atterrissage est plus grande que l’aéroport de la capitale du Paraguay à Asunción.

Bien que les ÉU et le Paraguay aient officiellement dénoncé vouloir développé la capacité militaire américaine dans la région…rappelons que le Pentagone a menti de la même manière jusqu’à temps que l’on ait vu apparaître une base militaire valant 80M$ en Équateur.

Par hasard, le 26 mai dernier, le sénat paraguayen a accordé l’impunité aux troupes états-unienne contre les cours nationales et internationales pour des actions commises sur leur territoire.

Washington aurait souhaité que le Pérou, l’Équateur, le Venezuela se joigne au Paraguay pour lui offrir ce beau cadeau d’impunité.

L’administration bush menace donc de retenir jusqu’à 25M$ en aide économique et militaire aux intransigeants.

En gros ça sent le coup d’État contre la Bolivie si les Boliviens choisissent d’élire un président trop à gauche ou si leur préféré de droite Jorge Quigora ne gagne pas lors des élections du 4 décembre prochain.

L’administration Bush est bien capable de jouer le jeu des coups d’État dans sa cour arrière, celui porté contre le Venezuela en 2002 et contre Haïti en 2004 en sont des preuves flagrantes.

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