11 juillet 2005

UN PEU PLUS DE LOGIQUE, MOINS D'IDÉOLOGIE

De retour aux déficits fédéraux

Le Ministre des finances du Canada, Ralph Goodale, a demandé à un économiste de renom, Tom O’Neill, de revoir en détails comment le gouvernement prépare ses budgets et de présenter ses observations.
Et comme c’est le cas très souvent lorsqu’un expert a quelque chose de sensé et d’intelligent à dire au gouvernement fédéral, on choisi de l’ignorer et de passer à autre chose.
Tout vient du fait que Ralph Goodale recevait beaucoup de critiques après avoir dévoilé un autre surplus surprise de quelques milliards de dollars lors de son dernier budget.
Là s’est rendu que plus personne ne croit aux prévisions budgétaires du gouvernement fédéral, alors Goodale a demandé à O’Neill de revoir la méthodologie et de suggérer des réformes.
O’Neill a remarqué que les budgets d’Ottawa sont bourrés de suppositions conservatrices à chaque étape de leur conception :
On sous-estime les revenues, surestime les coûts des intérêts, surestime les coûts des programmes sociaux…
En somme, O’Neill n’est pas vraiment contre une prudence conservatrice, il en veut plutôt à la nouvelle règle qui interdit les déficits... incitant ainsi à une prudence excessive.
L’économiste offre donc une suggestion intelligente : afin de produire des budgets plus neutres et plus près de la réalité, le gouvernement fédéral devrait tout simplement abandonner sa conviction quasi-religieuse de ne plus jamais produire un déficit.
Les fonds d’un gouvernement montent et descendent avec les marées de l’économie globale, et une récession peut facilement brûler un trou dans un budget :
Par exemple, la récession de 1981-82 a produit un manque dans la balance fiscale de 13 milliards en un an.
Pour s’assurer qu’un tel événement ne vienne plus le surprendre, le fédéral a pris l’habitude de tamponné son budget de quelques milliards chaque année.
Ce tamponnage produit donc des surprises dans le budget annuel, mais en retour, la répétition de cet événement érode toute la crédibilité des projections fiscales, en plus d’inspirer un comportement d’improvisation lorsque vient le temps de dépenser les surplus inattendues. Commandites quelqu'un?
Alors l’économiste O’Neill suggère au gouvernement d’abandonner son obsession de ne plus engranger de déficits.
Parce qu’une telle obsession n’est tout simplement pas économiquement nécessaire : le fardeau de la dette canadienne est le moins élevé des pays industrialisés et pourrait facilement on pourrait enduré des déficits cycliques et temporaires.
En fait, essayé d’empêcher un déficit en temps de récession équivaudrait à des coupes dans les programmes sociaux ou à des augmentations des taxes et impôts, rendant la récession encore pire qu’elle était.
Notre bon ministre des finance, Monsieur Goodale, ne veut donc rien savoir des conseils du sage Monsieur O’Neill.
Y’a rien de sage dans la décision de Goodale, c’est le rôle du gouvernement de percer un trou dans le budget temporairement, pendant une récession, pour justement permettre à l’économie nationale de se remettre sur pieds.
Je dirais même qu’un déficit temporaire pendant une récession est un réajustement naturel que le gouvernement à le devoir de remplir…
Yo! Goodale, laisse faire l’idéologie conservatrice du remboursement maladif de la dette et suit les conseils que t’as sûrement payer cher pour obtenir…

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