25 juillet 2005

PEU IMPORTE COMMENT, LE PÉTROLE DOIT COULER

Manigances pétrolières au Sahara occidental

Alors que la terreur plane sur Londres et au Moyen-Orient, bien y’a le pétrole qui oscille autour de 60$ le baril.

Ce qui amène les stations services à improviser un nombre de plus sur leur affiche de prix…On en voit qui mette un dix miniature avant le point, d’autres qui se contentent de tout simplement laisser un beau zéro avant le point, sachant fort bien qu’on risque de comprendre que ça veut dire plus d’une piasse le litre pendant qu’on fait le plein.

Le pétrole c’est vraiment le sang de notre système économique global et la racine des guerres et de notre mode de vie destructeur.

On en avait déjà parlé ici à La Levée, l’épuisement des sources de pétrole est en angle mort de la haute finance, qui se fie aveuglément au fait qu’on en aura toujours à portée de main.

En fait, la classe capitaliste se fie au savoir-faire des compagnies de pétrole et les réseaux d’acheteurs et de vendeurs pour trouver l’hydrocarbure nécessaire, peu importe les moyens.

Comme au Sahara occidental, un territoire situé entre la Mauritanie et le Maroc, sur la côte nord de l’ouest de l’Afrique où la compagnie pétrolière américaine Kerr-McGee tente de s’approprier l’or noir, malgré l’occupation illégitime par le Maroc.

Le Sahara occidental était une colonie espagnole jusqu’en 1975, année où l’Espagne a tout simplement décidé de remettre le territoire au Maroc sans demander à la population locale se qu’elle pensait de ça.

L’Espagne avait promit à la population un an avant la tenue d’un référendum…à savoir si elle voulait se joindre au Maroc ou clamé son indépendance.

Avant que le vote puisse être tenu, le Maroc en envahi la région, justifiant que c’est un territoire historique du Maroc.

Y’a donc eu un mouvement pour l’indépendance nommé Polisaro qui a déclenché une guerre par guérilla.

Y’a pas grand monde dans le territoire qui aime faire partie du Maroc…même du côté de la communauté des nations personne ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur la région.

Même l’ONU a déclaré que le Sahara occidental est la dernière véritable colonie d’Afrique.

Depuis 1991, l’ONU promet à la population du Sahara occidental la tenue d’un référendum, bloqué depuis par le Maroc qui tient au territoire envahi il y a 31 ans.

Le Maroc s’est quand même trouvé un allié de taille chez la compagnie Kerr-McGee.

En 2001, l’entreprise a signé un permit de reconnaissance d’hydrocarbure avec le gouvernement marocain pour explorer des zones du Sahara occidental.

Kerr-McGee a les yeux fixés sur le bloc Boudjor, un territoire de 27 millions d’acres sur la côte du Sahara occidental.

En fait, toute la côte de l’Afrique de l’ouest se transforme en une source de pétrole pour les besoins boulimiques des ÉU.

Il y a des risques à vouloir investir dans un territoire contesté, et même les actionnaires de Kerr-McGee ne sont pas au courant de la situation entre le Maroc et le Sahara occidental.

La situation dans la région est beaucoup plus claire en ce qui concerne l’ONU et le Conseil de Sécurité où on enquête sur le droit à l’autodétermination des sahariens occidentaux.

Avec la découverte de dépôts d’hydrocarbures, le gouvernement Marocain voudra encore moins laisser partir la colonie.

Le gouvernement de la Norvège a ouvertement critiqué la présence de Kerr-McGee dans la région contestée, il a alors décidé de retirer ses 57 millions du fond de retraite nationale d’investis dans la compagnie.

Alors on est en droit de se demander si une entreprise riche et puissante comme Kerr-McGee est en mesure d’aider ses amis au gouvernement marocain prendre contrôle de la zone une fois pour toute.

On est même en droit de contesté la légalité du permit remis par le Maroc à la compagnie pétrolière.

Le Maroc s’accrochera au Sahara Occidental jusqu’au moment où la communauté globale lui forcera la main pour tenir un référendum, comme ça avait été le cas avec l’Indonésie et le timor-oriental.

Des histoires comme celles-là il en existe depuis 100 ans et il en aura plein d’autres tant que le sang de l’économie mondiale sera noir.

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