La gastronomie et le système économique
Je n’y jamais goûté, mais il paraît que la gastronomie dans les pays communistes a toujours été mauvaise.
Dans les restaurants soviétiques, chinois, cubains et coréens, les plats fades et sans saveurs étaient la norme.
John Feffer écrit présentement un livre sur la relation entre la politique et l’alimentation et vous pouvez consulter son site au www.johnfeffer.com
Il a personnellement goûté aux plats dans tous ces pays communistes, il tient bien sûr à souligner la différence entre la cuisine maison et ce que l’on pouvait trouver dans les restaurants.
En gros, il dit que l’économie à planification centralisée ne fait pas bon ménage avec la bonne cuisine.
Même lorsque les pays communistes avaient réussi à régler des problèmes plus pressants comme la famine, la guerre civile et l’injustice sociale, le goût manquait encore dans les restaurants et les cafétérias.
C’est le gros problème avec une économie à planification centralisée : on s’occupe bien de la quantité et on n’a rien a foutre de la qualité.
Ce n’est lorsque les satellites du bloc soviétique ont commencé à expérimenter avec le marché que les restaurants se sont grandement améliorés.
La Chine a connu le même essor gastronomique pendant les années 90 en diversifiant son agriculture, en important et en laissant les grands chefs s’exprimer dans les cuisines.
Même la Corée du Nord connaît sa renaissance gastronomique depuis ses ajustements économiques de 2002, mais bien sûr, ce n’est que la classe aisée qui a le privilège d’y goûter.
On voit donc une espèce de corrélation entre une plus grande diversité et l’amélioration de la gastronomie d’une nation.
Sauf que le capitalisme contemporain est aussi une forme de planification centralisée avec ses entreprises transnationales qui contrôlent le monde.
Résultat : on s’est retrouvé à bouffer de la viande et des patates sans saveur dans les pays communistes à manger pratiquement la même chose ici au McDonald du coin.
La diversité est donc une valeur essentielle pour une bonne économie, faut alors fuir le capitalisme du tout-marché monopolisant tout autant que la planification centralisée.
Mais y’a aussi une autre valeur cruciale à promouvoir pour atteindre une économie désirable : l’équité.
À quoi sa sert d’avoir la meilleur nourriture de la galaxie si c’est juste les riches qui peuvent en manger?
Faut donc s’éloigner d’une agriculture d’oligarchie et s’approcher plus d’un réseau d’échange entre fermiers du terroir, afin de s’éloigner de systèmes de production alimentaires uniformément de mauvais goût…
Que ce soit sous le Maréchal Staline ou le Colonel Sanders.
Comme le disait si bien Emma Goldman, si je ne peux pas manger une bonne paella, je ne veux pas faire partie de votre révolution.
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