17 octobre 2005

DERRIÈRE LE SOURIRE

Wal-Mart : toujours le prix le plus bas, grâce à la misère des autres!

Qui ne connaît pas Wal-Mart, la plus grande entreprise de vente au détail de la galaxie qui a bâtit son empire avec la promesse d’avoir toujours les plus bas prix.

Cette obsession avec les prix a mené inévitablement à des salaires de misère, à des conditions de production qui se dégrade et la destruction des PME locales et les communautés.

En Angleterre, Asda, une chaîne de supermarchés achetés récemment par WalMart devra adapter la philosophie anti-travailleurs : les pauses seront réduites, les mécanismes de grief seront éliminés et les conditions liées à la protection de la santé et de la sécurité seront affaiblies.

Rappelons que quatre des dix personnes les plus riches du monde sont des membres de la famille Walton, les héritiers de la fortune WalMart.

Le PDG de Walmart a reçu la modique somme de 17,5 millions de dollars pour ses services en 2004.

Des fois on peut sérieusement se demander s’il n’est pas temps de légiférer pour imposer un plafond salarial…autant de richesse, pour faire quoi? On s’arrêtera où? À quoi ça sert à part augmenter le nombre de personnes dans la misère?

Alors pas assez satisfait que sa main-d’œuvre ait une masse salariale à 20% sous les standards de l’industrie, Wal-Mart cherche à couper les coûts en réduisant les droits des travailleurs.

Wal-Mart exige que la masse salariale d’un magasin se limite à 8% des revenus.

En plus, les gérants doivent couper les coûts de la main-d’œuvre de 0,2% par année.

Ce qui pousse les gérants à surmener les travailleurs et à engager des enfants et des immigrants sans–papiers.

Sur les 128 magasins Wal-Mart sous enquête aux ÉU on a dénoncé 1371 violations des lois sur le travail des enfants, incluant des mineurs travaillant tard dans la soirée, trop d’heures par jour et même durant les heures scolaires.

On a trouvé 60 000 cas où des travailleurs ont été forcés de travailler durant leur pause et 16 000 qui ont dû sauter leur pause de dîner.

Le pire c’est que le modèle Wal-Mart s’impose comme le standard de l’industrie, les autres entreprises doivent suivre l’exemple s’ils veulent conserver leurs parts de marché.

Les Québécois se rappelleront la fermeture du Wal-Mart de Jonquière à cause de l’approche violemment anti-syndicale de l’empire au visage souriant.

Wal-Mart fourni une boîte à outils aux gérants qui s’appelle «Manager’s Toolbox to Remaining Union Free»

Alors si les employés s’agitent et menacent de syndiquer, les gérants ont même une ligne d’urgence qu’ils doivent téléphoner pour savoir comment empêcher une telle monstruosité que des travailleurs qui s’unissent pour améliorer leurs conditions.

Alors lorsque vous verrez le fameux slogan de Wal-Mart Toujours les prix les plus bas, pensez au fait que Wal-Mart arrive à baisser ses prix qu’en baissant les salaires et en réduisant les conditions de travail dans les usines qui fabriquent les produits qu’il vend.

Wal-Mart a une influence énorme sur ses fournisseurs et impose des solutions draconiennes pour couper les coûts.

Lorsque les standards de travail ou d’environnement sont trop sévères au goût de Wal-Mart, le géant encourage ses fournisseurs à tout simplement déménager sous d’autres cieux où l’environnement et les conditions de vie des travailleurs sont moins important.

Les entreprises comme Wal-Mart vont trop loin. On ne peut pas laisser une entité tyrannique poursuivre ses activités sans contrôle par les sociétés qui sont affectés par elle.

C’est au gouvernements du monde de s’imposer et d’encadrer les pratiques destructrices des Wal-Mart…parce qu’il n’y a pas que les actionnaires qui ont des droits!

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