31 octobre 2005

C'EST LE BARIL QUI POURRIT LES POMMES!

Échec du capitalisme

Je vous parle brièvement du livre qui vient de sortir : «Capitalism’s Achilles Heel : Dirty money and how to renew the free-market system»

Ça l’a été écrit par Raymond W. Baker, un homme qui connaît par cœur les rouages du système capitaliste mondial puisqu’il a été un homme d’affaires important en Afrique et en Amérique latine pendant 40 ans.

La thèse de son essai est en deux volets : le capitalisme est pourri et fétide, mais mérite d’être réformé puisque, crois-t-il à tort, il n’existe pas d’alternative valable.

Pour une alternative désirable au capitalisme, je vous conseille de visiter le lien «société participative» qui se trouve dans le menu de notre site Internet.

Bref, la thèse de Baker mérite notre intérêt parce qu’il nous offre une critique cinglante du capitalisme et que ça vient d’une personne qui connaît le système de fond en comble, ayant œuvré dans plus de 60 pays au cours des 40 dernières années.

Il témoigne donc dans son livre de la généralisation des opérations illicites et de corruption dans les six continents.

Il avoue candidement que la structure de base du système économique global souffre de défauts fondamentaux et les risques qui en résultent affecteront les riches tout comme les pauvres.

Il dit avoir plus souvent qu’autrement avoir observé l’abus de brèches dans les contrôles de la finance globale pour accumuler d’immenses profits.

Baker affirme que le système du marché-libre a la très mauvaise réputation de favoriser l’avènement de toutes sortes de fraudes, de scandales et d’illégalités, même ici dans les pays de l’Ouest.

Il défend sa thèse avec un bon nombre d’exemples de fraudes, de vols, de pratiques corrompues, des irrégularités chez les firmes de comptable, de fausses déclarations de revenus, la mauvaise présentation des actifs, l’évasion fiscale, les conflits d’intérêts, etc.

Les coupables sont les gros noms de la finance globale, parmi eux : Citigroup, JP Morgan Chase, bank of America, Bankers trust, Bank of New York.

Les transnationales ne sont pas épargnées non plus : Enron, Worldcom, Global Crossing, Halliburton et les 5 grandes firmes de comptables aussi.

Durant la révolution néo-libérale, on nous avait promis qu’en laissant les forces du marché global agir librement on se débarrasserait de la corruption et de la criminalité qui surgissaient à cause des interventions et de la réglementation des gouvernements.

Dans les faits, depuis la globalisation du libre-marché suite à la chute du mur de Berlin, on a assisté à l’explosion du volume d’activités commerciales et financières illicites, nous dit Baker.

Les banques et les institutions financières ont été inondées d’argent sale.

Baker déclare que ces sujets sont tabous pour les cercles gouvernementaux et financiers, mais que tout ce torrent de capital venant d’activités illicites est une menace majeure à la stabilité et à la sécurité des transnationaux, des démocraties, voire du libre-marché global.

La majeure partie du livre est consacrée au problème de l’argent sale et de son blanchiment et le rôle joué par les paradis fiscaux et bancaires.

Il définit les trois formes d’argent sale : la criminelle, la corrompue et la commerciale en ajoutant que les trois formes utilisent à peu près les mêmes subterfuges pour blanchir l’argent à travers des canaux internationaux.

Raymond W. Baker montre en détail comment une industrie corrompue a proliféré au Nigeria, en Indonésie et au Pakistan : menant à de tristes résultats comme la pauvreté endémique, la décomposition des infrastructures et la réduction des programmes sociaux.

L’essai de Baker a le mérite de bien décrire l’état du capitalisme global, mais il se met un doigt dans l’œil en croyant aveuglément que le système peut-être réformé et nettoyé de ses pires caractéristiques.

Tout ça parce qu’il avoue ne pas connaître d’alternatives viables et désirables au capitalisme, pourtant il n’aurait qu’à visiter notre site Internet et cliquer sur le lien «société participative» pour comprendre qu’un autre monde est possible!

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