26 décembre 2007

LA LEVÉE 19 DÉCEMBRE 2007

1. Bali
2. sécurité nucléaire
3. taxes riches et salaire minimum
4. Les chars

ESSENCE BALI



Le Canada se dit quelque peu déçu de l'accord intervenu samedi à la conférence de Bali pour lancer les négociations en vue de conclure, d'ici 2009, une nouvelle entente sur la lutte contre le réchauffement climatique.

Le ministre canadien de l'Environnement, John Baird, déplore que l'accord de Bali soit plus «faible» que souhaité... ah... ta yeule!!

Le Canada s'est opposé à toute cible jugée trop élevée de réduction des GES.

le gouvernement canadien s'est opposé à l'objectif chiffré que les Européens voulaient inclure dans la déclaration finale de Bali

d'ici 2020 dans les pays développés, on souhaitait des émissions de gaz à effet de serre de 25% à 40% plus basses qu'en 1990

Le Canada ne peut tout simplement pas atteindre une cible aussi ambitieuse, dit-on

Ottawa doit éviter de répéter l'erreur du gouvernement Chrétien, qui a endossé le Protocole de Kyoto sans avoir suffisamment tenu compte des circonstances particulières de l'économie canadienne, dit-on aussi

Bali, c'était plus de 10 000 délégués, venant de plus de 180 pays pour discuter de la suite du protocole de Kyoto qui prendra fin en 2012.

Le Canada se joignait au Japon et aux ÉU pour bloquer toutes tentatives d'y inclure des taux ciblés de réduction de GES

Sauf que la science, la vraie basée sur des faits venant de méthodologies qui font consensus indiquent que si l'on veut éviter le réchauffement global de 2 degrés, le point de non retour, 25% à 45% des taux d'émission de GES de 1990 c'est vraiment trop peu.

c'est plutôt une réduction globale de 85% d'ici 2050 qui est nécessaire.

Mais, 85% c'est une moyenne, pour les pays riches et polluants comme le Canada le niveau devra être dans les 98%.

Alors si on est sérieux lorsque l'on parle de sauvé la planète, c'est une décarbonisation totale de l'économie qui devrait être la vraie cible à long terme.

Le protocol de Kyoto demandait que l'on réduise les émission de GES de 5% sous les niveaux de 1990 d'ici 5 ans... non seulement la cible est totalement ridicule, nous sommes en voie de passer à côté!

oui, Kyoto est un échec, surtout à cause de la position prise par la délégation américaine lors des négociations en 1997.

une délégation menée par nul autre que Al Gore... l'architecte central de l'échec de Kyoto.

Il tenait a crée des standards différents pour les pays... surtout pour le sien, ce qui a fait déraillé le processus.

Et aujourd'hui, aucun pays sur terre peut se vanter d'avoir un programme en place pour réduire son utilisation d'hydrocarbures...

La source d'une solution se trouverait enfin à tout simplement laisser le pétrole et le gaz et le charbon sous terre, parce que tant que l'on sortira ça de là, il sera brûlé et envoyé dans l'atmosphère.

C'est l'ABC de l'offre et la demande... tant que les réserves existeront, et que les alternatives n'existeront pas, tout sera brûlé et le climat changera pour le pire.

On parle souvent de l'impact sur l'économie canadienne d'une réduction drastique de GES:

Au taux actuels, la taille de l'économie globale doublera à chaque 23 ans, doublant les ressources que l'espèce humaine utilise.

Ce qui veut dire que dans 92 ans l'économie globale roulera à 16 fois le rythme actuel... euh... c'est qu'il n'y a tout simplement pas assez de ressources sur la planète pour ça.

au cours des 23 années, en 2030, nous aurons utilisé autant de ressources que l'a faut l'ensemble de l'humanité depuis qu'il se tient sur deux pattes, c'est-à-dire plus qu'en 3 millions d'années!!

Faut voir les choses d'une autre manière, au lieu de laisser les taux de croissance économique dicté notre politique sur les changements climatique, faudrait plutôt que la politique sur les changements climatiques dictent les taux de croissance économiques...

On pourrait, comme ça l'a été le cas lors de la 2e guerre mondiale, virer l'économie globale à 180 degrés si on le voulait... tout ce qui manque c'est la volonté politique... et ça bien, c'est notre rôle, à tous.

parce que sans planète vivable, il n'y aura plus d'économie, mais cette optique n'entre pas dans les marges de profits à court terme.

SÉCURITÉ NUCLÉAIRE



les ÉU ont avoué récemment que depuis les attaques du 11 septembre 2001 ils aident le Pakistan à sécuriser son arsenal nucléaire.

Une aide de 100M$ au cours des six dernières années...

Une aide qui a été fort appréciée de la part des généraux pakistanais, surtout dans leur coin de monde où du matériel nucléaire pourrait être très utile à certains groupes.

sauf que les ÉU ne sont pas nécessairement l'exemple à suivre lorsque l'on parle de sécurisé de l'information et l'accès à son arsenal nucléaire.

Au Pakistan, on utilise maintenant des cadenas à combinaisons chiffrées, connues sous le nom de Permissive Action Links, sur les armes nucléaires.

depuis les années 1960 aux ÉU, de tels mécanismes sont utilisés...

Sauf que... jusqu'aux années 1980, les combinaisons étaient installés à 00000000.

Le srategic air command ne voulait pas de délais dans les opérations si jamais il fallait lancer les bombes, surtout pas des délais causés par une combinaison compliquée.

Mais cette histoire de la guerre froide n'est qu'une anecdote pour nous rappeler comment la sécurité des armes nucléaires n'est pas très étanche.

Au mois d'aout de cette année six missiles nucléaires américains ont été distraitement embarqué sur un avion de bombardement au Dakota, et ont traversé le pays jusqu'en Lousianne.

Les missiles nucléaires étaient dans l'avion durant plus de 30 heures sans que personne ne réalise qu'est-ce qui se passait.

On dépense annuellement 1.3G$ pour protéger l'arsenal nucléaire US, mais tout indique que les installations en place ne peuvent rien faire, disons, contre un groupe de 19 hommes comme c'était le cas le 11 septembre 2001... selon tous les exercices et études de contrôle.

Et pour revenir au Pakistan, une autre inquiétude serait que les ingénieurs et scientifiques partagerait leur connaissances avec certains groupes ou pays islamistes.

La protection de l'information est aussi plein de trous, encore une fois si on regarde du coté des ÉU.

Une longue histoire d'information disparue des laboratoires, retrouvée dans des endroits inattendus...


que ce soit pour des raisons idéologiques ou économiques, il y a eu trop de cas en 60 ans pour raconter tout ça ici...

en 2004 seulement, juste à la base de Los Alamos, le Project on government oversight à trouvé 17 incidents où de l'information classifiées a été sorti vers des réseaux qui n'aurait pas du y avoir droit.

nous avons frôlé la catastrophe tellement de fois... que la seule conclusion valable à avoir sur la bombe atomique c'est qu'elle ne devrait tout simplement pas exister.


SALAIRE MINIMUM



Le Québec augmentera le salaire minimum au mois de mai prochain à 8.50$ de l'heure, nous plaçant au même niveau que le Nunavut pour le plus haut niveau minimal au pays.

Passant de 8$ à 8.50$ c'est la plus forte montée en 33 ans.

Près de 6% des travailleurs québécois gagnent ce salaire, 250 000 personnes.

Mais c'est encore trop peu... pour atteindre le seuil de la pauvreté, une personne doit gagner 10$ l'heure... et c'est là où devrait être le salaire minimum.

Et pour vivre confortablement, pas dans le luxe là, mais pour faire plus que survivre de paie en paie, une personne devrait gagner 1800$ par mois, selon le gouvernement du Québec.

Alors à 8.50$ de l'heure, temps plein, ça fait à peu près 1000$... à 10$ l'heure , ça fait à peu près 1300$...

on a beau dire que si l'on paie les travailleurs un salaire décent, les prix vont montés... pas nécessairement vrai.

on pourrait aussi réduire les marges de profits, la disparité entre riches et pauvres.

une étude récente du centre canadien pour les politiques alternatives à démontrer qu'au niveau fédéral, les riches sont moins taxés ici que les riches aux ÉU... on seraient pourtant porté à croire l'opposé.

l'étude de l'économiste Andrew Jackson indique que les personnes en haut de l'échelle des revenus sont imposés à 35% aux ÉU... ici ça monte à 29%.

le 1% des plus riches augmentent la quantité de cash avant impôts qu'il mettent dans leur poches, et ils ont droits à des réductions d'impôts disproportionnées.

notre bon gouvernement nous ramène vers l'arrière, en demandant aux riches de contribuer moins à la société malgré le fait qu'ils gagnent plus.

à quoi ça sert les taxes? bien à faire rouler des choses que tous les Canadiens aiment : la santé publique, l'éducation, le soin des enfants, l'infrastructure, etc.

faut monter à plus de 35% d'imposition pour les personnes gagnant plus de 250 000$ par année, et aussi, surtout, couper les réseaux qui permettent d'échapper à l'impôt, comme les paradis fiscaux.

en 2006, un sondage d'Environics Research démontrait que les Canadiens en ont marre de la disparité grandissante entre riches et pauvres, 82% veulent éliminer les façons d'éviter l'impôt et 77% voient l'imposition plus forte sur les revenus des riches comme étant deux bons moyens de réduire la disparité.

une troisième façon serait aussi d'imposer un salaire maximal, partout.

Tiens, on pourrait même carrément se débarrasser du capitalisme, instaurer une économie participative et payer tout le monde la même chose.... hmmmmm... à suivre.


LA FOLIE DE L'AUTOMOBILE



Avec les tempêtes de neige et les bons froids pré hivernaux que l'on vient d'avoir, ceux et celles qui se promènent en char on la vie dure.

Des enlisements dans la neige, des moteurs qui lâchent, des accidents, ou comme hier, des embouteillages monstres... le nombre d'autos sur les routes augmentent et c'est rendu complètement fous dans les grands centres comme Montréal.

On a toujours venté l'auto comme étant un outil pratique, un engin de liberté... mais aujourd'hui ça crève les yeux à quel point c'est, de loin, la pire invention de l'humanité.

j'en ai souvent parlé ici, la solution à beaucoup de problèmes liés à la vie moderne serait un vaste réseau de transport en commun gratuit et efficace.

Gratuit, on s'entend, parce collectivement on se paie un tel réseau, comme la santé, comme l'éducation, comme les infrastructures...

Mais notre bon gouvernement Harper, toujours motivé à donner l'exemple aux gouvernements provinciaux juniors, préfère les réductions d'impôts plutôt qu'un réseau de transport en commun efficace, voire fonctionnel.

Récemment le Ministre des Finances Jim Flaherty à couper 60 G$ en revenus d'impôts... surtout pour les super riches.

Et lorsque, quelque temps après, les maires du Canada se sont réunis pour demander 22.8G$ en fonds nécessaires à l'entretien des réseaux de transport en commun... Flaherty les a non seulement revirer de bord, mais les a aussi accusé de brailler pour rien.

Pendant ce temps là, le nombre de mort à cause de la mauvaise qualité de l'air atteint 5000 par année au Canada.

On le voit facilement dans une ville comme Laval : les rues, les stationnement et les cours à scrap nécessaires aux autos continuent d'avaler les espaces verts et les terres agricoles... un problème que même les chars hybrides ne peuvent pas arranger.

LA LEVÉE 27 NOVEMBRE 2007

1. Australie
2. Canada
3. Allemagne


AUSTRALIE



Les Australiens, appelés aux urnes dimanche, ont mis fin aux 11 années de pouvoir ininterrompues de John Howard et de son Liberal Party.

Conduit par Kevin Rudd, le Parti travailliste a battu la coalition sortante de John Howard.

L'inspiration no. 1 des conservateurs de chez nous... et la ressemblance entre les deux partis est assez flagrante pour qui prend la peine d'aller voir...

Mais personne ne devrait être sous l'illusion que l'Australie vient de vivre un virage à gauche à l'Amérique latine avec ce changement de gouvernement...

Ça fait donc un an que les sondages annoncent la tombée du gouvernement Howard et de sa coalition les Australian Nationals.

C'est une insatisfaction populaire normale après douze ans au pouvoir qui a mené à ce changement politique... mais le facteur principal est fort probablement une proposition législative connue sous le nom de WorkChoices.

Son but était d'améliorer la flexibilité du milieu de l'emploi, un beau terme néoliberal qui veut tout simplement dire retirer davantage les droits des travailleurs et augmenter ceux des employeurs.

Le gouvernement Howard était incapable de cacher le fait que WorkChoices était un retour au 19e en ce qui concerne les relations de travail.

Howard s'est aussi trompé dans son acharnement à ignorer l'appui grandissant des Australiens vers des mesures de contrôle des changements climatiques.

Et même, encore il y a quelques mois, Howard doutait du consensus scientifique sur les causes des changements climatiques.


Et le sentiment général était que son opposition à Kyoto n'avait pas autant à voir avec son refus de croire au réchauffement global qu'à son enlignement obsessionnel avec les idéologies de l'administration Bush.

La participation australienne à la guerre en Irak n'était pas un sujet central de la récente campagne électorale, quoique le nouveau Premier ministre Kevin Rudd ait promis de retirer ses troupes de là.

Mais en même temps il a suggéré d'augmenter la présence militaire australienne en Afghanistan, basé sur l'illusion que la guerre là-bas est humanitaire...

Et pour le reste des politiques le nouveau gouvernement Labor a plus ou moins convaincu les Australien que pas grand-chose ne changerait en comparaison aux Conservateurs.

Bon, alors deux gros coups quand même en partant, le renversement de WorkChoices et la signature de Kyoto, ce qui n'est pas peu de chose.

Il reste aussi que c'est un parti travailliste qui vient de prendre le pouvoir, donc un gouvernement qui n'est pas rempli d'avares, d'égoïstes de racistes et d'intolérants!

La réconciliation avec les autochtones australiens devrait être une priorité... sous Howard leur condition s'était gravement détérioré.

Tient, tant qu'à y être, pourquoi ne pas transformer l'Australie en république? C'est absolument absurde qu'une nation moderne continue d'accepter la monarchie britannique comme chef d'État constitutionnel...

La santé et l'éducation mériteraient aussi un réinvestissement et un meilleur entretient.

L'Australie connait aussi sa part de dénatalité et de changements démographiques, le vieillissement de la population et donc l'augmentation de l'immigration demande à être entrepris de manière innovatrice et raisonnable.

J'ai bien hâte de voir ce que nous réserve le nouveau Premier ministre Rudd, c'est-à-dire s'il est une version plus jeune de Tony Blair comme on semble le dire...

J'espère que non, pour les Australiens, mais aussi pour l'exemple que ça donnerait au seul parti de centre gauche du Canada...

CANADA ET RAPATRIEMENT DES PRISONIERS



Nous sommes loin de l'époque où le Canada rayonnait dans le monde comme un pays humaniste.

Loin est l'époque des Lester B. Pearson et de Pierre Trudeau, une période où on recevait à bras ouverts les soldats qui refusaient d'aller combattre au Vietnam.

Une période où l'on tentait de rapatrier nos citoyens fait prisonnier à l'étranger, peu importe où ils étaient.

C'est tellement loin que le refus récent par la cour suprême d'entendre la cause de deux déserteurs de l'armée américaine n'a pas surpris personne.

Oui c'est certain que selon la définition de l'ONU, les deux soldats ne peuvent pas se qualifier comme réfugié, tel qu'ils le demandent.

Mais ils essayaient de fuir ce qu'ils et la majorité des Canadiens croient être une guerre en Irak qui est illégitime, voire illégale.

Si le gouvernement Harper n'était pas si à genoux devant Washington, les deux soldats étaient facilement accueillis comme des immigrants.

On en a reçu plein durant la guerre du Vietnam et les ÉU ne nous on pas bombarder pour autant, et les déserteurs de l'époque sont d'excellents citoyens canadiens aujourd'hui.

Et en ce qui concerne nos citoyens qui sont faits prisonniers à l'étranger, c'est tout à fait normal de tenter de les rapatrier, peu importe ce qu'ils ont fait.

Mais le gouvernement Harper a adopté le double standard de ne pas aller contre les pays que Bush considère comme amis.

Harper s'est porté à la défense de Huseyin Celil, un Canadien accusé et emprisonné sur des charges de terrorisme en Chine.

.... mais il n'a rien fait pour aider Bashir Makthal, un autre Canadien mais celui-là enfermé dans une prison en Éthiopie.

Le Canada avait surtout, avant, une politique visant à empêcher l'exécution de citoyens canadiens détenus aux ÉU.

Alors le premier novembre le Ministre de la sécurité publique Stokwell Day a annoncé que cette époque est terminée.


Ses remarques sont venues en réponse à des questions concernant Ronald Allen Smith, un Canadien faisant face à l'exécution par injection au Montana.

Le problème c'est que le Canada a décidé en 1967 que la peine de mort n'a pas sa place dans une société civilisée.

Qu'est-ce que cette décision veut dire? Est-ce que c'est une première étape vers la réintroduction de la peine de mort au Canada?

Le pire dans tout ça c'est que l'annonce du Ministre Day est venue une semaine seulement après l'appel de l'American Bar Association (ABA) pour un moratoire national sur les exécutions aux ÉU.

On dit, à la suite d'une étude s'étendant sur trois ans, que le système de peine de mort aux ÉU est profondément erroné, rempli d'irrégularités.

Les conseillers de la défense sont mal formés et sous financés, on manipule mal les preuves physiques, et les disparités raciales continuent d'être la norme lorsque vient le temps de distribuer les injections mortelles.

Les états-uniens commencent à réaliser que le système de peine de mort est brisé et qu'il ne peut être réparé.

Donc ce n'est surtout pas le temps pour le Canada d'annoncer que nous allons tout simplement laisser nos citoyens se faire exécuter sans intervenir.

La peine de mort est peu importe les circonstances, une forme de punition cruelle et inefficace, une violation des droits fondamentaux...

Tâchons donc à ne pas y participer, directement ou indirectement.


GRÈVE CHEMINS DE FER ALLEMAGNE



Pendant que le gouvernement Charest songe a interdire la grève dans les transports en commun, en Allemagne, la plus grande lutte ouvrière depuis des années se poursuit.

La semaine dernière, les opérateurs et employés de soutien du système ferroviaire ont plus ou moins fermé le système national durant 62 heures pour le transport de marchandises et durant 48 heures pour les passgers.

On craint même l'avènement d'une grève illimitée.




À moins que l'entreprise nationale des chemins de fers propose une nouvelle offre, les grévistes pourraient tout fermer, et ils sont prêts à tenir longtemps.

Une demande majeure des ingénieurs est la reconnaissance de leur nouvelle union syndicale, qui s'est séparée de l'union nationale des travailleurs des transports, représentant le trois quarts de 20 000 ingénieurs.

Les travailleurs du chemin de fer allemand accusaient leur ancien syndicat Transnet de ne pas défendre suffisamment leurs droits.

Piloter un train demande beaucoup rigueur, d'entraînement et comporte une responsabilité énorme.

Mais le salaire des chauffeurs de train tourne autour de 1500 euros par mois et les heures peuvent monter facilement à 55 par semaine.

Puisque Transnet n'était pas capable de les défendre adéquatement, ils ont créé leur propre union, GDL, sans qui un seul train peut bouger.

Et malgré les inconvénients, une bonne partie de la population appuie les grévistes, reconnaissant que leurs salaires sont trop bas, et donc l'entreprise nationale de chemin de fer demeure le gros méchant de l'histoire.

Le Ministre des Transports, un social-démocrate, tient tête aux travailleurs, lui qui a même tenté aux cours des derniers mois de privatiser l'industrie.

Et vu que la population considère une telle vente comme une magouille, qui aura de mauvais résultats pour les travailleurs et le publique, la privatisation a été suspendue.

Mais malgré ça, Transnet, supposé protéger ses membres, avait appuyé le projet de privatisation, donc ce n'est pas une surprise que les chauffeurs de train aient choisi de s'en sortir!

Donc les rumeurs courent en ce moment que la compagnie est sur le point de reconsidérer sa position et d'offrir une autre proposition.

Il était temps, car le nouveau syndicat a les reins solides, un bon fond de grève et de quoi lancé une grève illimitée pour obtenir de meilleures conditions de travail.

12 novembre 2007

LA LEVÉE 7 NOVEMBRE 2007

1. Malalai Joya, la Parlementaire Afghane que le gouvernement Harper tente de garder dans le silence
2. La victoire de Cristina Fernandez en Argentine : l'économie, la recette de son succès
3. Pour un retour à la dignité humaine : la conclusion du Sommet mondial des toilettes

PARLEMENTAIRE AFGHANE




En Afghanistan où le Canada joue un rôle militaire direct pour appuyer le gouvernement pantin d’Hamid Karzai…

Ce n’est pas étonnant que le gouvernement Harper soit complètement silencieux par rapport au destin de Malalai Joya…

Vous ne la connaissez pas? Et bien, c’est voulu…

Cette femme de 29 ans a été banni du parlement et vie maintenant sous une menace constante parce qu’elle ose critiquer la présence de seigneurs guerriers dans l’administration Karzai.

Depuis sa suspension, Mme Joya a été invité partout dans le monde pour faire part de ses points de vue.

En Allemagne le mois passé, elle a expliqué comment les Afghans voient les troupes étrangères dans leur pays.

Ici au Canada, les mouvements de paix et des activistes féministes ont décidé d’organiser une visite pour Malalai Joya.

Elle était en tournée à Vancouver, Victoria et Toronto.

Ce sont les groupes de femmes surtout qui ont organisé sa venue, vertement ignorée par nos dirigeants.

Elle vit sous un danger constant, voire des menaces de mort, au cours des dernières années, et malgré tout Joya reste intransigeante.

Le gouvernement Harper, ou tous les autres groupes en faveur de notre présence militaire en Afghanistan, devraient prendre le temps d’inviter cette personne pour leur raconter l’autre côté des choses.

En restant silencieux sur la présence de Joya, on peut se poser la question à savoir si le gouvernement Harper ne serait pas complice avec ceux qui menace de couper sa voix.

Ça sera à nous chers auditeurs de veiller à ce que sa voix soit entendu!

ARGENTINE



Cristina Fernandez de Kirchner est devenue la première femme élue à la présidence de l’Argentine, dimanche de la semaine dernière.

Et sa victoire est assez facile à expliquer… donc allons-y.

Son parti politique, sous Nestor Kirchner, son mari, a mené le pays vers un virage économique dramatique qui a fait de l’Argentine le pays à la plus forte croissance des Amériques lors des cinq dernières années.

Plus de 11 millions de personnes, soit 28% de la population, a été élevé au-dessus du seuil de la pauvreté alors que l’économie a cru de 50%.

La victoire de Mme Fernandez était donc assez prévisible.

Mais pas la remontée économique qui a mené à sa victoire... et les gens qui en ont été les architectes méritent beaucoup plus de louanges que l’on leur en a données.

Ils devaient non seulement affronter la sagesse conventionnelle des économistes, mais aussi des institutions financières internationales comme le FMI.

Et leur succès devrait influencer la gérance macroéconomique des autres pays en voie de développement.

Lorsque l’Argentine a décidé d'y aller d'un défaut sur sa dette sur un montant record de 100G$ de dette à la fin 2001, presque tous les experts prédisaient que ça serait la fin d’une longue période de réprimandes.

On clamait que le gouvernement argentin devait au plus vite avec le FMI, et surtout de suivre ses avis. La même chose allait pour les créditeurs étrangers qui n'ont pas été payés

Et pour faire changement, les experts de l’économie s’étaient complètement trompés.

L’économie c’était certainement contracter pendant trois mois après le défaut de paiement.

Mais ensuite l’économie de l’Argentine s’est mise à croître et prendre de l’expansion depuis.

Et là je mets fin tout de suite à une rumeur : l’expansion n’était pas du sur les exportation ou le prix de matières premières. Y’a juste 13% de la croissance attribuables aux exportations.

Le gouvernement argentin a ressorti ses vieux livres de Macroéconomie 101 et l’ont appliqué correctement.

Ils ont dévalué leur devise gonflée artificiellement pour abaisser le coût des importations… tient, me fait penser…

La banque centrale argentaine visait une devise à taux d’échange stable et compétitif.

Ils ont aussi gardé les taux d’intérêts bas. L’important ici ce n’était pas d’atteindre le pus bas taux d’inflation que possible – toujours le cas – mais bien d’investir dans la croissance.

Alors, toutes ces politiques ne plaisaient certainement pas avec les banquiers, les économistes de l’Argentine et ailleurs.

Donc le pays n’a pas reçu beaucoup d’investissements directs au cours des 5 dernières années, et ne peut toujours pas emprunter sur les marchés internationaux d’actions.

Avec une économie en santé, les investisseurs étrangers retrouveront leur chemin vers une bonne affaire.

L’histoire l’a prouvé jusqu’à maintenant : un gouvernement qui vise l’enrichissement des classes sociales les plus pauvres au lieu de la poignée d’actionnaires en haut de l’échelle sociale doit le faire avec des politiques locales, parfois impopulaires avec les groupes d’élites des pays voisins.

Comme avec la nationalisation du système de santé et l’électricité, y’a la petite gang minoritaire qui chiâle puis ensuite on passe aux vraies choses avec la majorité.

Une dignité, un sentiment d’équilibre qui bénéficie à l’ensemble de la société.

Appliquer les politiques macro-économique de base, dans sa propre économie, est bien plus important que de plaire les marchés financiers internationaux.

Et surtout le FMI, qui a personnellement supervisé l’écroulement de l’économie de l’Argentine entre 1998-2002…

Et qui tout au long des réformes à venir après, opposait tout le long les politiques qui menaient à la belle remontée.

Maintenant , le gouvernement de Cristina devra faire attention quand même à l’inflation et les sources d’énergie.
Des choses assez faciles à gérer, mais il y en a encore pour dire que ça ne serait pas possible, les mêmes qui se trompent depuis les cinq dernières années.

CONFÉRENCE MONDIALE DES TOILETTES



Le sommet mondial des toilettes s’est terminé le 3 novembre dernier, à New Delhi en Inde.

C’est très sérieux le sommet mondial des toilettes. Il y en a un par année. 2006 en Russie, 2005 le Nord de l’Irlande, la Chine avant ça…

Ces gens là se rencontrent pour échanger leur expertise sur les outils d’hygiènes et des systèmes sanitaires. Je ne sais pas combien de fois par jour vous allez aux toilettes, et je suis bien heureux de cette ignorance!

Être privé d’installations de systèmes sanitaires adéquats est la conséquence la plus déshumanisante de la pauvreté.

Les politiciens de la planète devraient en faire un engagement d’adopter des technologies peu coûteuses pour assurer des mesures d’hygiène adéquates pour tous.

Selon l’ONU, en ce moment, à peu près 40% de la population de la n’a pas accès à de l’eau propre ou des toilettes.

Surtout au sud du Sahara en Afrique, et au sud-est asiatique.

Le manque d’accès aux toilettes pour les pauvres dans les milieux urbains affecte non seulement la dignité des pauvres, mais ça l’affecte surtout leur santé.

Les questions sanitaires ne peuvent jamais êtres détachés de la pauvreté et de la distribution de maladies mortelles.

Un des buts du millénaire, vous savez la chose dont je vous parle assez souvent?

Un des buts du millénaires était de réduire de moitié le nombre de personnes sur Terre qui n’ont pas accès à l’eau propre et aux toilettes.

Au moment où je vous parle, des millions d’habitants des bidonvilles en périphérie des grandes villes n’ont aucune autre source d’eau que les petits ruisseaux ou rivières locales qui passent dans le coin.

On imagine assez bien l’état de l’eau qui passe dans ces coins là.

Surtout avec le réchauffement climatique dans certaines régions, on peut craindre que les victimes vont se multiplier.

Et l’ONU a réagit en nommant 2008 l’année internationale sanitaire.

On a commencé à investir dans l’infrastructure au Québec et ailleurs où les choses ont commencé à tomber en morceaux…

Ces investissements tardent à se produire parce que se sont de grosses dépenses pour des gouvernements qui pensent plus à faire des trucs populaires qui assureraient leur réélection.

Mais en ce qui concerne l’hygiène et un environnement sanitaire c’est surtout l’éducation qui doit venir en premier.

Ensuite bien il existe une technologie simple et peu chère qui peut entrer en interaction avec une population mobilisée.

Et où cette éducation et cette technologie ont été appliquée on a eu de brillants succès.

De beaux programmes de réinsertion sociale pour les plus pauvres en milieu urbains en les impliquant dans des programmes d’eau potable et d’installations sanitaires.

31 octobre 2007

LA LEVÉE 31 OCTOBRE 2007

Au menu:

1. La Nouvelle-Zélande, les droits humains et les Maoris
2. Donald Rumsfeld, la loi internationale et la torture
3. L’ADN humain, la notion de race et les Africains
4. La domination de l’économie plutonomique
5. Le pape Jean-Paul II et la canonisation turbo

LA NOUVELLE ZÉLANDE ET LES MAORIS



Vendredi dernier, la Nouvelle-Zélande a annoncé sa candidature au conseil des nations unies pour les droits humains pour la période de 2009 à 2012

Cette annonce est venue à la fin d'une semaine assez mouvementée où des membres du mouvement souverainiste Maori, des environnementalistes, et d'autres activistes dans une série d'arrestations à travers le pays.

Quelques 15% de la population de la Nouvelle-Zélande sont Maori...

Le dirigeant du parti Maori au parlement néo-zélandais a dit que cette série d'arrestation à ramener les relations entre la majorité blanche et les Maori cent ans en arrière...

On connaît ça ici au Canada, l'État de la Nouvelle-Zélande a été bâtie sur la dépossession et la colonisation des terres Maori, et toutes forme de résistance de leur part a été synonyme de subversion, de sédition et de criminalité.

Beaucoup de Maori ont vu ensuite le processus de commercialisation, privatisation et de déréglementation comme étant une autre vague de colonisation et un vol de leur terres et de leurs ressources.

Donc la résistance la plus forte au virage néolibéral en Nouvelle-Zélande est venue de la part des Maori... et au cours de la semaine dernière 18 arrestations ont eu lieu.

On craint la présence de camps de terreur Maori... mais rien jusqu'à présent ne prouve que de tels camps existent ou aient existé.

Ce qui est plus inquiétant c'est que l'on semble associer toutes formes de résistance à l'idéologie néolibérale comme étant une activité criminelle ou terroriste.

La Nouvelle-Zélande semble donc emprunter la voie de l'Australie de John Howard, le héros de Stephen Harper, qui depuis 1998 est partie en campagne militaire contre toutes formes de résistance aborigène.

Ça adonne aussi que la Nouvelle-Zélande fait parti du club très sélect des pays qui ont refusé de voter pour la déclaration des droits des autochtones de l'ONU, avec l'Australie, les États-Unis et le Canada.

Non, la Nouvelle-Zélande n'est pas aussi tolérante et progressiste qu'on tente de laisser entendre... le Canada, non plus.

Nous avons droit plutôt à des États qui poursuivent leur processus fondateur de colonisation et d'appropriation... mais de manière beaucoup plus hypocrite!


DONALD RUMSFELD, LA TORTURE ET LA FRANCE,




Quatre associations ayant déposé plainte jeudi dernier à Paris contre Donald Rumsfeld ont saisi lundi les Nations unies de l'inaction de la justice française à interpeller l'ancien ministre américain de la Défense lors de son séjour en France

L'ex-secrétaire à la Défense américain Donald Rumsfeld, qui était ciblé par une plainte pour «crimes de torture» déposée en prévision de sa venue vendredi en France, a pu quitter le pays au cours du week-end sans être importuné par la justice.

La Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), la Ligue des droits de l'Homme (LDH), le Center for Constitutional Rights (CCR) américain et l'European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR), basé à Berlin, ont déposé plainte pour torture contre M. Rumsfeld.

Les associations souhaitaient donc qu'ils interviennent auprès des autorités françaises afin de s'assurer que le parquet agisse en toute indépendance et conformément aux obligations internationales de la France.

La plainte, fondée sur la Convention de New York de 1984, ratifiée par la France, permet aux juridictions nationales de poursuivre toute personne soupçonnée d'actes de torture si elle se trouve sur le territoire français.

Les quatre associations rappellent que leur avocat a "informé personnellement le procureur" de la République de Paris de la présence de Donald Rumsfeld à Paris.

Malgré tout, aucune action n'a été prise par le procureur en vue d'assurer sa présence ou sa détention, et pour l'empêcher qu'il ne quitte le territoire

La plainte déposée contre Donald Rumsfeld en France relève de son côté qu'il a signé, en 2002 et 2003, plusieurs documents internes ayant permis l'usage de techniques d'interrogatoire plus musclés contre de présumés terroristes à Guantanamo.

Ces techniques, dénoncées par la Croix-Rouge, auraient ensuite été importées en Irak, sur ordre de M. Rumsfeld lui-même.
D'autant plus que Rumsfeld perdait toute forme d'immunité diplomatique ayant démissionné de son poste de Secrétaire à la Défence l'an dernier.

Et la loi internationale ne reconnaît pas non plus l'immunité aux anciens officiels d'État ayant été responsables de torture.

Un ancien haut responsable de l'armée américaine, Janis Karpinski avait même remis aux autorités françaises un témoignage écrit dénonçant Rumsfeld

C'était la 5e fois que Rumsfeld se faisait directement accusé d'être impliquer dans des méthodes de torture.

Deux plaintes avaient été déposées en Allemagne en 2004 et 2005.

Ensuite en 2006 une plainte officielle devant l'ONU de la part d'une douzaine de groupes de défense des droits humains au nom de 12 prisonniers d'Abu Ghraib et d'un prisonnier de Guantanamo.

Deux autres accusations avaient été déposées contre Rumsfeld une en Argentine en 2005 et l'autre en Suède cette année.

Non mais, on va finir par l'avoir, peut-être! Donald, tu es mieux de rester chez vous pour un bon bout de temps...

L’ADN ET LE QI DES AFRICAINS
C'est curieux comment la découverte de notre composition génétique n'a pas été en mesure de nous débarrasser de la notion de race et même du racisme scientifique.

les plus éminents généticiens ont confirmé sans l'ombre d'un doute qu'il n'existe aucune distinction de race parmi les humains.

Nous formons une seule espèce, identique à 99.9%... mais encore trop de gens se concentrent sur le 0.01% restant pour insister à faire des généralisations assez grossières

C'est d'autant plus étonnant que de telles généralisations racistes puissent venir d'aussi éminents chercheurs que James Watson, gagnant du prix Nobel en 1962 pour avoir co-découvert la double hélice...

Il a été suspendu dernièrement de son laboratoire à New York et a vu sa tournée de signature de livre annulé...

C'était en conséquence de ses propos assez troublants sur la race et l'intelligence qu'il a lancé récemment.

Le généticien de 79 ans avait dit que les politiques de l'ouest envers l'Afrique étaient erronées, car basé sur la supposition que les noirs ne sont pas aussi intelligents que les blancs.

Il affirmait que les gènes responsables des différences d'intelligence entre les humains seront trouvés d'ici une décennie.

Tout ça rappelle l'essai The Bell Curve sorti au cours des années 1990 qui suggérait que les différences dans les résultats de test de QI étaient génétiques et les implications d'une division raciale de l'intelligence...

Cet essai avait été vertement critiqué partout dans le monde, surtout par des scientifiques distingués qui décrivait l'essai comme étant du racisme scientifique.


J'ose espérer que les jeunes noirs qui entendent des commentaires comme ceux du Dr. Watson ou pour prendre un exemple plus local les commentaires du Dr. Mailloux qu'ils y trouvent une source de motivation dans leurs études.

Mais je crains aussi que ces remarques soient intériorisées et que ça l'ait un effet plutôt destructeur... menant à de faibles résultats scolaires et cognitifs.

Il serait grand temps qu'un éminent chercheur sorte un essai de vulgarisation scientifique puissant qui pourrait détruire une fois pour tout le mythe de la division de races d'humains selon leur intelligence...

En attendant, faut être vigilants et continuer à dénoncer toutes formes de racisme, scientifiques ou non.

PLUTONOMIE

Il y a presque deux ans, des analystes de Citigroup, premier groupe bancaire mondial, ont inventé ce néologisme de «plutonomie» pour désigner l'impact des très hauts revenus américains sur l'économie du pays. Pourquoi Pluton ? Car il est considéré comme le dieu des richesses, mais aussi des Enfers..."

Les riches possèdent beaucoup, on pourrait dire en caricaturant qu'ils possèdent presque tout et que les autres n'ont que des miettes.

Et selon cette théorie appelée "plutonisme" ce sont ces méga privilégiés qui dictent les modes et orientent les grandes tendances économiques et politiques d'une société.

On fait l'assertion que le monde se divise en deux blocs économiques : la plutonomie et le reste.

Les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Canada seraient les premières plutonomies, selon les analystes de Citigroup.

Dans les plutonomies, les riches dominent l'économie par l'écrasante supériorité en capitaux.

Tout tournerait autour de l'activité des riches...

Le reste de la population aurait donc un rôle de simple spectateur dans une plutonomie...

Mais ce n'est pas la première apparition de plutonomies de l'histoire : on affirme qu'elles ont existé au 16e siècle en Espagne, au 17e siècle en Hollande, et durant les années 1920 aux États-Unis.



Ce qu'elles ont en commun c'est l'apparition de nouvelles technologie productivistes, des innovations financières, des gouvernements très complaisants envers les capitalistes, la colonisation des personnes et des ressources à l'étranger et des lois de brevets très englobantes et restrictives.

Le monde est sous l'emprise d'une globalisation financière... le monde est maintenant un vaste marché...

Les chercheurs du Citigroup affirment donc que la plutonomie est loin de s'en aller, au contraire se renforce de plus en plus... et la part des riches dans les PNB augmentent à vue d'œil...

Donc on résume les 6 courants d'une plutonomie comme étant

1. une révolution technologique/biologique
2. des gouvernements très dociles envers les capitalistes, incluant des cadeaux fiscaux.
3. la globalisation financière qui réorganise la production globale et se fie sur des élites très mobiles.
4. Une complexification et innovation financière
5. Des lois favorables
6. un système de brevets favorables envers les monopoles...

Des magasins généraux aux hôtels, en passant par les concessionnaires d'auto et l'immobilier, partout les entreprises s'adaptent à la présence grandissante d'ultra-riches et les autres classes sociales de plus en plus pauvres.

En somme, on dit qu'un plutonomie s'accaparera toujours les ressources de l'État... en d'autres mots, aucune activité d'importance envers le progrès et le bien-être commun n'est possible dans une plutonomie.

Aucune taxation progressiste pour redistribuer la richesse, aucun investissement public ou des constructions publiques d'envergures pour le bien commun.

La lutte des classes est, malgré le fait que l'on en parle pas, plus que jamais d'actualité et il est grand temps d'en faire le cœur de nos débats nationaux.

18 octobre 2007

LA LEVÉE 17 OCTOBRE 2007

AU MENU:

1. Le jeu du pouvoir : une analyse de la plus récente stratégie de Vladimir Poutine
2. Mines d’uranium et les coupes à blanc en Ontario : les premières nations remparts de l’environnement
3. Bonjour les tumeurs : une vaste étude dévoile les liens entre les téléphones cellulaires et le cancer

VLADIMIR POUTINE






Nous avons l'impression qu'en Russie un dictateur au nom de Vladimir Poutine est en train de ramener le pays en arrière à l'époque non-démocratique du régime soviétique.

Que les libertés civiles allaient tomber et que la guerre froide allait reprendre de plus belle...

Bien ce n'est pas vraiment ce que mes recherches m'ont dévoilé...

La source de la controverse c'est que Poutine, ne pouvant pas se présenter à nouveau comme candidat présidentiel aux prochaines élections a choisi de se présenter comme simple député du parti Russie unie.

Et de l'extérieur le plan de Poutine pour garder le pouvoir ressemble à ceci : il devient député au Parlement Russe, et si son parti remporte le pouvoir bien il deviendra Premier ministre et avec une modification de la constitution, cela lui permettrait de poursuivre sa conduite de la politique russe.

Mais d'un point de vue légal et idéologique, cette décision de Poutine affaiblit sa position plutôt de la renforcer.

Avant il était un dirigeant admiré par les Russes, libre et indépendant de toute affiliation de parti et maintenant il se joint à la Russie unie.

Qui du coup avec Poutine monte en flèche dans les sondages passant de 45% à 60% dans les intentions de vote et pourra éliminer l'opposition à la Duma.

Il est vrai alors que la décision de Poutine laisse beaucoup d'observateurs très perplexes.

Parce que s'il avait voulu rester président pour un troisième mandat, il était en position de changer la constitution russe il y a deux ans... au lieu d'adopter les manoeuvres obscures des dernières semaines.

Poutine, depuis que Boris Yeltsine a quitté le pouvoir, est presque à lui seul la source de légitimité de tout le système politique russe... comme un journaliste russe a écrit : il est comme une combinaison de la Reine d'Angleterre avec l'autorité du président français.

Le problème russe, comme ça toujours été le cas depuis l'apparition de la démocratie parlementaire, c'est que la démocratie de la base, d'une société civile riche et diversifiée, n'a jamais pu vraiment germer et grandir depuis 1989.

D'autant plus que Poutine est un exemple rare d'un dirigeant qui ne cause pas la nausée chez le peuple russe.

Donc il est probablement sous pression de la part du peuple et de l'élite politique et bureaucratique du pays pour rester bien en selle... afin que leur propre légitimité et pouvoir reste intact.

Ce pourrait-il que la décision de Poutine de se présenter comme membre d'un parti aux prochaines élections législatives soit, malgré son pouvoir et son prestige immense, une manière de dire aux groupes qui veulent absolument le garder au pouvoir : «je veux bien rester, mais seulement en passant à travers un processus démocratique»

Le doute est de mise, c'est sûr! Et ça sera définitivement intéressant à suivre...

MINES D’URANIUM AU CANADA

Les élections en Ontario viennent de terminé avec l'élection des libéraux de Dalton McGuinty...

Du coup l'opposition à l'exploitation minière de l'Uranium est revenu dans les médias ontariens.

Des protestations des nations Ardoch et Shabot visent l'exploitation des mines d'uranium entre Kingston et Ottawa, surtout sur des territoires autochtones on exploite l'uranium dans le nord de la Saskatchewan aussi

L'uranium est utilisé pour l'énergie nucléaire et les armements... auparavant on recyclait l'uranium à partir des vieilles bombes atomiques soviétiques mais cette source s'épuise...

Résultat le prix par livre pour l'uranium est passé de 7$ à 145$

Il va presque sans dire que l'uranium a des impacts très négatifs sur la santé humaine... peu importe son utilisation.

C'est qu'en se décomposant, l'uranium émet des radiations alpha, beta et gamma qui lorsqu'elles pénètrent dans le corps sont un risque indéniable de cancer

Et pas juste pendant des mois, en fait de l'uranium prend à peu près 760 millions d'année pour se décomposer de seulement 50%.

Le pire, c'est que l'uranium n'est pas seulement un danger à cause de sa radioactivité, dans sa forme brute encore plus...

Comme l'amiante, des particules peuvent entrer par les voies respiratoires ou digestives et causer de sérieux dommages.

Les premières nations ontariennes ont raison de manifesté car vu l'endroit où les mines sont situées, ce sont souvent des mineurs issus de leurs communauté qui se trouvent à y travailler et à s'attirer toutes sortes de problèmes de santé, incluant le cancer des poumons, la leucémie, des problèmes digestifs et cognitifs...

Des études internationales démontrent que l'uranium s'accumule dans le cerveau ce qui détraque complètement la sécrétion d'hormones et donc le corps au complet...

Donc vu ce que l'on sait de l'uranium c'est très étonnant de voir les gouvernements de l'Ontario et de la Saskatchewan encourager son exploitation

Mais la source de cette nouvelle exploitation est bien sûr l'occasion de faire du profit avec le prix de l'uranium qui explose littéralement...

c'est l'exemple typique de l'absence de démocratie dans l'économie de marché capitaliste où les entreprises peuvent faire ce qu'elles veulent, encore plus contre des groupes marginalisés comme les premières nations.

C'est un exemple classique de classisme : la séparation entre ceux qui profitent de l'exploitation de l'uranium, bien à l'abri dans leurs salles de conférences d'actionnaire et ceux qui en souffrent : les travailleurs et les communautés autochtones.

Courage, donc, aux groupes qui protestent et résistent contre cette horreur qu'est l'exploitation minière de l'uranium!

COUPES À BLANC À GRASSY NARROWS

Grassy Narrows est une vaste forêt boréale à 80 km au nord de Kenora en Ontario...

Et on connait ça ici : les compagnies minières et d'exploitation forestières ont eu depuis trop longtemps le droit d'exploiter ses ressources fragiles comme bon leur semble.

Et ça adonne que Grassy Narrows est un territoire qui est et a été occupé durant des millénaires par des communautés autochtones... ils sont 1000 en ce moment et leur utilisation traditionnelle du territoire couvre 4000 km.

À peu près 50% du territoire a été coupé à blanc par l'industrie forestière et selon les permis octroyés par le gouvernement ontarien ils pourront poursuivre leur coupe à blanc pour au moins 25 ans encore.

Et malgré l'aspect très discutable de ces permis... des groupes d'appui aux autochtones, accuse les compagnies minières et forestières d'oeuvrer illégalement.

Pas pour rien qu'en comparaison des autres communautés culturelles du Canada, les autochtones ont de loin les pires résultats pour tous les marqueurs de niveau de vie.

Les entreprises responsables de l'exploitation de Grassy Narrows comme Abitibi Consolidated et Weyerhauser avancent dans ces territoires comme des rouleaux compresseurs...

Détruisant des pans entiers de territoires voués à la chasse et la pêche...

Je suis porté à prendre le vord des communautés autochtones dans tous les débats concernant l'exploitation des territoires, car avec le poussée irrésistible de notre économie à toujours plus de croissance, la production infinie dans un monde limité...

La présence des premières nations et le respect des modes de vie traditionnels sont des barêmes minimales a respecter si on souhaite l'avènement d'une véritable économie durable.


CELLULAIRES ET CANCER




Eh bien c'est officiel : utiliser un cellulaire pendant plus de 10 ans augmente considérablement le risque d'attraper le cancer du cerveau, selon l'étude la plus poussée sur le sujet jusqu'à présent.

L'étude publiée dans Occupational Environmental Medicine contredit les déclarations officielles qui jusqu'à présent disait qu'il n'y a aucun risque pour la santé...

...trouvait que les personnes qui ont utilisés un cellulaire pendant une décennie était deux fois plus à risque de développer une tumeur maligne sur le côté du cerveau où ils tenaient leur téléphone portable.

Les chercheurs ont résumé que l'utilisation du cellulaire une heure par jour 5 jours semaine était suffisant pour accroître le risque... et que les standards internationaux utilisés n'était pas sécuritaire et devaient être révisés.

Cette étude est très significative car le développement d'un cancer prend minimalement 10 ans à se développer, mais qu'avec l'apparition rapide des cellulaires peu de personnes étaient en mesure de les avoir utilisé aussi longtemps...

Les chercheurs ont réuni les résultats de 11 études venant de la Suède, le Danemark, la Finlande, le Japon, les ÉU et la GB.
Il n'y a pas que les cellulaires qui sont à risque, l'utilisation d'un téléphone sans fil pendant 2000 heures est suffisant pour augmenter le risque, aussi.

Faut rappeler toutefois que les cancers du cerveau sont rares, moins de 2% des tumeurs, mais ils sont plus mortels que les autres, enlevant 7 ans de vie à la personne infectée.

Mais vu que les cancers prennent plus de 10 ans à se développer, 15, 20, 30 ans... il n'est pas inimaginable que l'on affronte une épidémie de cancers du cerveau lié aux cellulaires dans quelques décennies...

Pour être juste, faut aussi nuancer en disant que la quantité de radiation émise par les téléphones a grandement chuté depuis 10 ans... ce qui suggère que les risques aussi devraient tomber.

Mais les sources de radiation augmentent, par contre... les antennes à cellulaire et les systèmes Wi-fi se multiplie, bien qu'elles émettent moins de radiation que les portables.

L'étude dévoile aussi que la radiation de cellulaire pourrait potentiellement être la caue d'Alzheimer et de Parkinson's.
Donc, leçon de tout ça : utilisez le plus possible des téléphones terrestres, et les cellulaire pour de brèves conversations... en attendant que les standards de radiation soit considérablement réviser et corrigé vers le plus bas niveau possible...

10 octobre 2007

LA LEVÉE 10 OCTOBRE 2007

1. Du sang dans nos voitures : les liens du pétrole avec la répression en Birmanie
2. Quand protester devient un crime : deux activistes américaines interdit d’entrée au Canada
3. Oui à l’exploitation! Les résultats du Référendum au Costa Rica sur le libre-échange avec les ÉU
4. Le retour à l’âge des ténèbres : les effets néfastes sur les femmes de l’interdiction de l’avortement au Nicaragua

Chevron et cies en Birmanie



Personne ne devrait croire que les protestations et donc, la répression brutale en Birmanie est terminée!

Au compte-goutte le monde reçoit des infos sur la réplique de la junte militaire qui en avait marre d’autant de protestations pacifique de moines bouddhistes…

Des prisonniers brûlés vivant, des chars militaires qui sillonnent les villages avec des messages sortant des porte-voix disant à tous de rester chez soi et que l’armée viendra ramasser ceux qui ont aidé les manifestants.

J’ai parlé la semaine dernière de ce que l’on pouvait faire : essentiellement de dire aux entreprises qui font affaire avec les généraux birmans de cesser leurs activités.

Ce sont les réserves d’hydrocarbures qui permettent aux généraux de s’armer et de tenir leur régime fasciste.

Et c’est Chevron, le géant pétrolier américain, Total, la pétrolière française qui envoient le cash aux généraux.

L’exploitation se fait surtout en mer, et le pétrole est envoyé en Thaïlande à travers le pipeline Yadana… construit par des esclaves birmans.

Le partenaire original dans la construction du pipeline, Unocal, a été poursuivit par EarthRights International justement parce qu’on utilisait des esclaves… on a régler la poursuite hors cours et Unocal a été immédiatement acheté par Chevron.

Avant que le pipeline de Yadana soit complet, la junte birmane manquait gravement de fonds et était en position de faiblesse… et abracadabra, l’argent du pétrole s’est mis à entrer et on pouvait alors acheter des armes et enfin payer les soldats.

Alors même si les ÉU ont imposé des sanctions contre le régime birman en 1997, une brèche légale permet à Chevrons de poursuivre tranquillement ses affaires.

Parenthèse : Qui était la tête de proue du conseil d’administration de Chevron pendant 10 ans? L’actuelle secrétaire d’État et ancienne conseillère à la sécurité nationale Condoleeza Rice.

Bref, l’inaction du monde démocratique et développé face à la junte birmane a été froidement justifiée par la Chine.

Vous connaissez la Chine? Le bouc émissaire préféré de nos dirigeants.

Chaque fois que nos bons gouvernements refusent de faire quelque chose de raisonnable on évoque la Chine.

Augmenter le salaire minimum à 10$? On ne peut pas! Pas quand les Chinois sont payés 10$ par année… Limiter la semaine de travaille à 35 heures semaine? On ne peut pas faire ça! Les Chinois travaillent 35 heures par jour!

La liste des excuses est longue, incluant l’inaction par rapport aux changements climatiques aussi.

Donc on ne peut pas sortir nos entreprises de la Birmanie, car la Chine prendra notre place!

La Chine a en fait été très amicale envers la junte birmane, offrant de la protection politique à l’ONU et des fonds en retour de ses ressources naturelles.

Mais justement, plus la junte birmane dépendra d’une seule source d’investissement et de protection, plus elle sera vulnérable.

La Chine n’est pas invincible… si, disons, les pays de l’ouest décidaient de boycotter les Olympiques à Beijing l’an prochain, disons que ça causerait une belle crise.

Alors tâchons avant tout de sortir toutes les entreprises des pays de l’ouest de la Birmanie…

Ensuite on concentre nos efforts à tordre le bras de la Chine plutôt que de l’utiliser comme excuse no 1 de notre inaction.


Interdiction d’entrée au Canada pour activistes américains




Deux grandes activistes américaines pour la paix ont vu leur accès au Canada refusé mercredi dernier.

L’excuse donnée est que leurs noms apparaissent sur une liste de la FBI que le gouvernement canadien consulte comme la Bible pour fermer sa frontière.

Mais je vous entends me dire : Paul ces deux activistes doivent avoir un dossier criminel épais de même pour justifier un tel refus, non?

Elles doivent représenter un certain danger pour qu’on leur refuse l’accès au Dominion, non?

Eh bien jugez par vous-même : Amy Wright, colonel de l’Armée à la retraite et ex-diplomate; Medea Benjamin, co-fondatrice du groupe pacifiste féminin CODE PINK.

Les deux allaient à Toronto à l’invitation du Stop the War Coalition.

Les autorités canadiennes les ont détenues et questionnées pendant plusieurs heures à la frontière entre Buffalo et Niagara Falls.

Les deux femmes ont en total neuf convictions à leur dossier, mais toutes sur des cas de désobéissance civile en protestation contre la guerre en Irak.

Donc leurs noms apparaissent sur la liste internationale de la FBI, que nos agents canadiens suivent à la lettre, comme de parfaits imbéciles.

On a dit à Wright et Benjamin : vos noms sont sur la liste. On s’en contre-fout pourquoi!

L’accès est donc automatiquement refusé

Bref, on leur a présenté des conditions ridicules pour entrer… et dans 5 ans peut-être elles pourront nous rendre visite.

On mêle donc deux femmes au passé exemplaire avec les pires criminels et terroristes recherchés par le FBI.

Lors de la guerre du Vietnam, le Canada accueillait à bras ouverts tous ceux qui s’y opposaient…

Et la question que l’on devrait poser à nos représentants à Ottawa est s’ils trouvent normal que l’on refuse l’accès au Canada à des activistes qui protestent contre une guerre illégale qui est responsable de 600 000 morts d’Irakiens?


Costa Rica référendum

Les citoyens du Costa Rica disent oui à près de 52 % au traité de libre-échange entre l'Amérique centrale et les États-Unis.

Les opposants à ce traité, qui craignent pour leur agriculture, ne reconnaissent pas les résultats et souhaitent un recomptage des bulletins de vote.

En raison de cette opposition au projet, le président Oscar Arias s'était vu contraint de convoquer un référendum.

Le Costa Rica est le seul pays à avoir consulté sa population pour le ratifier. Après le dépouillement de 95 % des bureaux de vote, le camp du oui obtient 51,6 % des voix. Le taux de participation est près de 60 %.

Aucun pays n’a eu l’occasion de voter par référendum sur un traité de libre-échange avant…

Clinton n’a pas pu obtenir l’aval du congrès sur l’ALENA en 1993 et donc le processus démocratique a pris le champ sur tous les traités de libre-échange depuis.

Non, je le rappelle, nous n’avons jamais eu de référendum sur l’ALENA ici non plus.

Le Costa Rica est le pays le plus riche et le plus démocratique de l’Amérique latine et on a donc créé un précédent dimanche dernier en soumettant au référendum le traité de libre-échange avec les ÉU négociée en 2004.

L’an dernier, les élections présidentielles ont été remporté à une marge de 1% par le candidat préféré de Washington Oscar Arias… contre le candidat progressiste Otton Solis qui critiquait sévères le traité de libre-échange.

Bref, un mémo interne au gouvernement d’Arias, en faveur du traité, est sorti dans le Los Angeles Times…

On y indiquait toute la liste de trucs qu’il fallait utiliser pour gagner le référendum.

Incluant la menace envers les maires que leur villes n’auront pas un sous du gouvernement pour les trois prochaines années si le NON devait l’emporter.

Selon les mots du mémo, le gouvernement devait stimuler la peur parmi les citoyens, incluant la peur de perdre leurs emplois.

L’administration Bush s’est joint à la campagne de peur, avec l’ambassadeur US au Costa Rica menaçant de couper l’accès des entreprises du Costa Rica au marché US s’il le NON devait l’emporter.

Bien sûr, les ÉU transgressaient la loi électorale internationale en intervenant de la sorte, mais comme on le sait au Québec, ce n’est pas la loi qui empêchera les ÉU de s’impliquer dans un référendum à l’étranger.

De toute façon, les menaces de l’ambassadeur sont sans fondements. Le Congrès n’a pas le pouvoir de limiter l’accès au marché… du moins pas totalement.

Malgré l’intimidation, 100 000 personnes ont marché dans les rues le week-end avant le référendum pour dénoncer le traité.

La raison principale comme d’habitude avec de tels traités c’est que l’industrie agricole des ÉU, fortement subventionnée, finira par détruire l’industrie agricole du Costa Rica.

L’entente permettra aussi, comme le fait l’ALENA chez nous, aux entreprises américaines de contester des lois et des règlements visant entre autre à protéger l’environnement.

Un traité comme celui là limitera, paradoxalement, l’accès au marché international des produits pharmaceutiques tout en ouvrant les marchés agricoles du Costa Rica au dumping de produits d’exportation agricole US.

Un NON aurait été une excellente nouvelle… vue l’échec de la ZLÉA et de l’OMC au cours des dernières années…

Mais la peur est une force puissante, et les citoyens du Costa Rica ont voté OUI à 52%... pour eux, comme nous au prise avec un traité de libre-échange similaire avec les ÉU, la vigilance quotidienne et l’éventuel renversement du traité seront maintenant les objectifs à viser sur le long terme…

Nicaragua et avortement





Le gouvernement du Nicaragua a carrément banni l’avortement en novembre dernier, criminalisant même un avortement qui pourrait sauver la vie.

Il va sans dire qu’une telle décision a un impact dévastateur sur les vies et la santé des femmes au Nicaragua, en fait, partout ou dans le monde ou l’accès à l’avortement clinique est interdite.

Human Rights Watch a sorti un rapport sur son site dernièrement dénonçant les conséquences d’une législation anti-avortement.

Les femmes au Nicaragua depuis novembre dernier ont même peur de consulter des services de santé légale.

Même les médecins ont peur des poursuites et refusent carrément d’offrir des soins nécessaires.

Le rapport de Human Rights Watch dévoile même que le gouvernement du président Daniel Ortega n’a toujours pas mené d’étude sur les effets sur la santé des femmes d’une législation anti-avortement.

Faudrait au moins, à défaut de permettre l’accès aux clinique légales d’avortement, prioriser l’accès des femmes enceintes aux salles d’urgence…ce qui n’est pas le cas.

La législation permettant l’avortement clinique et légale partout ou elle est appliqué a été passé par des gouvernements ou la raison a pris le dessus sur la religion.

Et maintenant avec le retour en force des valeurs religieuse et l’élection de gouvernements de droite partout, les pseudos Pro-Vie se sentent assez en confiance pour prendre les rues et manifester leur folie.

Comme c’était le cas à Québec dimanche dernier, faut simplement leur faire face et répliquer à leur conception de la vie qui nous menacerait la vie des femmes, et surtout le droit inaliénable de faire ce qu’elles veulent avec leur corps.

Vous êtes contre l’avortement? Travaillez donc de manière à améliorer les conditions de vie à ce que le nombre d’avortements soit réduit, plutôt que d’y aller par l’approche extrême qui polarise le débat.

L’exemple du Nicaragua est un cas incontournable qui devrait faire partie des discussions.

07 octobre 2007

LA LEVÉE 3 OCTOBRE 2007

Intro :

1. Ahmadinejad à New York/ Arbour à Téhéran
2. Birmanie
3. Équateur et compagnie minière canadienne


IRAN

L’assemblée générale de l’ONU avait sa réunion la semaine dernière à New York.

Et tristement, la conférence sur les changements climatiques avec des leaders puissants et les meilleurs scientifiques du monde n’a reçu aucune couverture des médias.

Non, mais la présence du président iranien Mahmoud Ahmadinejad l’a été… car avec la disparition de Saddam Hussein il manquait vraiment un dirigeant à diaboliser sur la place publique.

Et les reportages, ou du moins, le portrait que les nord américains ont eu du président iranien en était un d’un crackpot anti-sémite négationniste et misogyne qui croit ne pas du moins, d’homosexuels vivants chez ses concitoyens.

À New York les tabloïdes étaient comme des chiens enragés. Pas de limites, pas de langage tabou pour parler d’Ahmadinejad.

Même le doyen n’a pu s’empêcher de jouer le jeu… et avant de recevoir le président iranien est descendu au niveau de Bush pour le présenter.

Je doute que tous ça mettait les étudiants dans l’auditorium en mesure d’apprendre quoi que ce soit sur l’Iran, sa population et sa situation géopolitique globale.

Ni le public new yorkais et encore moins nord américain. Nous n’avons donc rien appris, sauf que Mahmoud aime bien braver la version occidentale moderne et civilisée des choses…

En échange, bien on a manqué de l’information essentielle sur ce que les plus grands chercheurs pensaient des changements climatiques, pire que ça, ce que les grandes nations du monde allaient en faire.

Pourtant, l’image que l’on se fait d’Ahmadinejad, la réputation qu’il se mérite… on peut les faire à Bush et ses amis, aussi.

Fondamentalistes chrétiens, ne boivent pas. Faire ses devoirs pour sa propre classe, sa patrie, son dieu.

Ne respectent pas les femmes (en voulant limiter leur droit à l’avortement, entre autres), croit que les homosexuels sont des erreurs de la Nature.Veut la destruction d’Israël (pour le retour du Christ Tout-Puissant, bien sûr!) et aime bien aussi, la peine capitale.

Bush possède, faut le rappeler, le record de gouverneur ayant surveillé au plus grand nombre d’exécution pendant son temps au pouvoir. Et les droits humains George et Mahmoud ne sont pas trop bons là-dedans, si on pense à la prison de Guantanamo et d’Abu Ghraib.

On s’entend donc pour dire que les deux ne sont pas forts. Ils sont même deux vraies maudites pourritures de l’humanité. Ils s’échangent la balle au jeu de dire la pire stupidité et de faire la plus grosse niaiserie.

Et encore , je pense à Noam Chomsky, ce que j’aime bien de Chomsky c’est qu’il pose la question qui va droit au cœur du problème : qui a l’autorité morale dans le débat?

Souvent lorsque deux nations s’affrontent pour défendre des valeurs dites universelles, bien on regarde et l'on revoit ce que les personnes qui parlent ont fait.

Depuis la deuxième guerre mondiale, chaque président américain a commis assez de crimes contre l’humanité pour en être pendu…Bush n’est certainement pas l’exception!

Et ça fait aussi longtemps que les ÉU et ses pays valets pillent et bombardent les pays du tiers-monde… alors on est mal placés 60 ans après à exiger le respect de valeurs universelles. Nous avons épuisé notre capital de sympathie.

Donc les dirigeants de l’est et du sud comme le président d’Iran peuvent faire le clown tant qu’il le veut à New York, car chez lui à Téhéran, la grosse joke c’est George Bush et ses amis fondamentalistes. Et notre chère Canadienne haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU Louise Arbour, aussi.

On en reparle.

ARBOUR À TÉHÉRAN

Les 3 et 4 septembre dernier, Louise Arbour haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme s’est rendu à Téhéran pour assister à une réunion ministérielle du Mouvement des non-alignés.

La réunion était sur le droits de l’homme et la diversité culturels.

C’est drôle qu’une femme de chez nous soit en plein cœur des accommodements raisonnables, mais au niveau international!

C’est donc une Louise Arbour bien voilée qui assise à côté d’un Mollah bien souriant a plaidé pour le droits de l’Homme, ce qui pour les récepteurs du message devait exclure les femmes car la messagère était voilée, en tout cas.

Les jours suivants on s’est amusé partout dans la presse à exhiber la nouvelle coiffure de Mme Arbour!

Pour bien iranisé son message Louise Arbour a bien demandé gentiment que l’on cesse d’exécuter des mineurs, des enfants, en fait.

Bien oui, l’Iran, en plus d’être fort sur les exécutions, ne se gênent pas de tuer des personnes de moins de 18 ans.

Alors, notre cher ami Mahmoud a répondu au message de Louise Arbour en exécutant 21 iraniens, le lendemain!

Je parlais d’autorité morale avant la musique. On balance les conneries de Mahmoud avec celles de George et … pas certain de savoir qui est le moins pire, moi!

Louise Arbour avait l’autorité morale de critiquer sévèrement le comportement du gouvernement iranien envers ses propres citoyens. Entre autres, l’Iran suit la Chine pour le nombre d’exécutions par année. 2e place.

Mais non elle a fait jouer sa casette sur les beaux principes que les Iraniens connaissaient déjà, mais c’est passé dans le vide parce que Louise portait le voile et n’attaquait pas de front.

Et une autre occasion de dialogue avec les citoyens d’Iran, de comprendre le régime et la place du pays au Moyen-Orient nous est passée dans face.

Ce sont des débâcles comme celles de la visite d’Ahmedinejad à New York et Louise Arbour à Téhéran qui font en sorte que la paix n’a pas sa pleine chance de rayonner.

BIRMANIE

Vous savez tous ce qui arrivé en Birmanie la semaine dernière?

Des moines bouddhistes se sont levés et ont mené une vague de manifestations pacifiques à Rangoon contre les généraux fascistes qui a exilé de force le seul gouvernement démocratiquement élu… et qui terrorisent le pays.

Et comme la dernière fois, en 1988 que le peuple birman a osé montrer son mécontentement avec Than Shwe et sa junte, bien on a répondu par les fusils et des milliers de personnes ont été abattus.

Et dans leur délire, les généraux se sentent comme des défenseurs de la nation, comme si leur dictature fasciste aidait qui que ce soit d’autres que la défense de leur idéologie barbare.

La situation a été rendue pire par l’inaction de gros pays voisins comme la Chine, l’Inde, la Thaïlande qui ont depuis des décennies fournies la junte militaire en Birmanie d’armement et de technologie de répression.

Rien ne changera profondément en Birmanie tant que les pays dits civilisés de l’ouest mettent de la pression pour que la Chine et l’Inde menacent sérieusement les généraux au pouvoir.

L’ONU doit ensuite intervenir. Au lieu de naiser avec des déclarations creuses et des appels sans lendemain de dialogue…

On pourrait commencer à l’ONU par ôter la junte illégitime de son siège à l’ONU et de le remplacer par le gouvernement démocratiquement élu en exil.

Ils devraient aussi être sortis de l’ASEAN et de l’ASEM.

Au début des années 90 lorsque les généraux birmans n’allaient pas très bien l’ASEAN leur ont offert leur amitié et leur support tout en clamant que ceux qui veulent des réformes démocratiques en Birmanie étaient ignorants des valeurs asiatiques.

Eh puis, il ne faut surtout pas oublier toutes ces entreprises transnationales hors d’Asie qui investissent en Birmanie? On devrait peut-être carrément leur interdire de faire ça!

Pourquoi laisse-t-on des grandes pétrolières comme Chevron, Total, Petronas, Daewoo continuer à s’impliquer allègrement en Birmanie sous une dictature fasciste?

C’est encore une fois l’accès facile aux ressources naturelles abondantes et les occasions de faire du profit qui priment.

La France ne veut pas perdre sa place aux Chinois pour le pétrole et la Grande-Bretagne est le 2e plus grand investisseur en Birmanie.

Donc le monde doit faire le ménage dans sa cour, aux hautes instances de l’ONU et mettre une tonne de pression sur la Chine et l’Inde.

Pendant ce temps les groupes d’opposition à l’intérieur et à l’extérieur de la Birmanie devront concentrer leurs efforts sur la reconstruction au lieu de chercher à répliquer contre les responsables de massacres.

Comme au Timor oriental, faut sortir les fascistes et ensuite se concentrer uniquement sur les efforts de reconstruction… à ce moment-là, et maintenant, les Birmans auront besoin de nous.

MINE ÉQUATEUR

Le gouvernement équatorien a dernièrement demandé à la minière canadienne Ascent Copper de suspendre toutes ses activités à son projet Junin, mardi dernier, pour avoir transgressé les lois minières de l’Équateur.

Le ministre des hydrocarbures a parlé de révocation de contrat, et que jadis toutes les compagnies minières qui creuseront seront exigées de respecter les clauses et règlements de la politique minière nationals.

Ascendant voulait construire une mine à ciel ouvert de cuivre dans les tropiques des Andes de l’Équateur.
Une région qui selon Conservation International est un des lieux écologiques les plus diversifiés du monde.

Une entreprise minière japonaise a essayé au début des années 1990 et selon leur étude préliminaire ouvrir une telle mine mènerait à une déforestation massive –et l'on s’entend que ça contribuerait de manière importante au réchauffement climatique –empoisonneront les cours eaux, menaceront des espèces animales et délocaliseraient de force des centaines de familles.

L’action du ministre pourrait signer la fin du projet d’Ascendant, mais le gouvernement de l’Équateur est sûrement sous beaucoup de pression d’investisseurs étrangers, sans parler du gouvernement canadien!
Curieux d’entendre ce que Steve Harper à a dire là-dessus. Et les dirigeants d’Ascent!

Ah! Tiens! Ma recherchiste imaginaire vient de m’apporter un document, le communiqué affirmant qu’Ascent n’a pas transgressé de lois.

Mais pour qui prendra la peine d’enquêter il est trop facile de constater qu’Ascent n’avait jamais l’intention de respecter la loi équatorienne.

Le sous-ministre de la protection de l’environnement avait des choses encore plus troublantes à dire sur Ascent mardi dernier.

Concernant les liens d’Ascent avec des groupes paramilitaires en Intag.

En décembre dernier des paramilitaires travaillants pour un sous-contractant d’Ascent ont attaqué des opposants au projet qui étaient non-armés… vous pouvez voir sur Youtube si vous me demandez l’adresse poliment au courriel de La Levée.

Et en plus, Amnesty internationale s’en mêle toé avec des avertissements en avril que des menaces de mort et d’attaque étaient lancées contre les opposants du projet.

Ce qui n’est pas surprenant venant d’Ascent qui dans son passé ne s’est pas gêné d’étiqueter les opposants aux projets miniers d’éco-terroristes et d’extrémistes.

Dans la région, d’Intaf Ascent s’est moqué des paramètres imposés par UN Global Compact dont il est officiellement membre.

Plusieurs en Équateur disent que ça prendra des années pour l’Équateur de se remettre des déchirements et des impacts causé par les actions de la compagnie minière canadienne.

Encore une fois, faut nettoyer notre cours avant de demander à qui que ce soit d’autre de changer ses comportements.

Ascendant et méchant paquet de compagnies minières canadiennes font du mal aux écosystèmes et aux personnes dans des pays étrangers, c’est à nous ici, de les remettre à l’ordre!

27 septembre 2007

LA LEVÉE 26 SEPTEMBRE 2007

Au menu :

1. Qui est la véritable entité hostile? Une analyse de la nouvelle agression d’Israël
2. Comment mettre des horreurs en perspective : la crise du Darfour et autres atrocités
3. Les QI du côté de la Gauche : une étude démontre que les progressistes sont plus intelligents que les conservateurs


PALESTINE

Il y a quelques jours Israël qualifiait officiellement la bande de gaza territoire hostile.

En réponse aux tirs de roquettes sur Israël, le cabinet restreint israélien a déclaré mercredi dernier la bande de Gaza «entité ennemie»

Dans l'«entité hostile de Gaza», la population se prépare au pire…

L'Etat hébreu a qualifié la bande de Gaza d'"entité ennemie" mercredi, affirmant qu'il allait réduire sa fourniture en combustibles et son alimentation électrique vers le territoire sous contrôle du Hamas, en réponse aux tirs de roquette des militants palestiniens.

Ainsi ça se poursuit, une génération entière de palestiniens de la bande de gaza poursuivent leur calvaire physique, intellectuel et spirituel dans leur prison à ciel ouvert…

Même avant que Gaza ne devienne territoire hostile, coupant de la sorte ce qui reste de gaz et d’électricité à 1.5 million de personnes, disons que la situation était assez grave et désespérée..

Résultats des embargos sur les exportations et importations, près de 70% de la population n’a pas d’emploi, sans salaire, et selon l’ONU 80% vivent sous le seuil de la pauvreté.

La survie au quotidien pour 1.2 million parmi eux dépende des dons en aliments de l’ONU et d’autres ONG.

Israël affirme que ces mesures sont menées pour mettre de la pression sur les Palestiniens de Gaza afin qu’ils se tournent contre le groupe qui envoie des roquettes de Gaza vers la ville israélienne de Sderot.

Et oui, il faut dénoncer ces attaques, mais faut surtout dénoncer des mesures qui punissent une population entière pour les agissements d’un petit groupe…

C’est une violation de la loi internationale de punir plus d’un million de personnes pour quelque chose qu’elles n’ont pas fait et qu’elles ne peuvent pas contrôler.

Et selon la convention de Genève, dont Israël est signataire, l’état hébreux à une obligation de veiller au bien être de la population dont le territoire est sous occupation illégale depuis 40 ans.

Au lieu de ça, on ignore la loi, les demandes répétées du conseil de sécurité et la cour de justice à La Haye.

Et tout ça se fait en flagrante mauvaise foi pour régler les pires aspects du conflit : Israël a récemment rejeté l’offre de cesser le feu du Hamas dans la bande de gaza.

Non, on préfère donc couper l’oxygène à la population de Gaza…

Et on l’a vu dans le passé, la voie suivie par Israël est non seulement injustifiable, mais profondément inefficace.

Pire, dans ce cas ci nous avons bel et bien affaire à du nettoyage ethnique, rien de moins…

On en reparle.

***

L’outil numéro un pour le nettoyage ethnique des palestiniens dans les territoires occupées a toujours été l’appropriation de terres palestiniennes et l’expansion des colonies juives.
Si on regarde du côté de la Cisjordanie, les différentes étapes du processus d’annexion sont faciles à constater : près de 60% du territoire est en train de se faire découper et absorber dans Israël.
9% est maintenant sous le contrôle directe des colonies juives.
Tout ça pour empêcher les palestiniens de faire quoi que ce soit avec ces secteurs… et une fois une partie sous contrôle, les colonisateurs s’approprient les territoires adjacents, à l’extérieur de leur juridiction.
Et depuis des années, le secteur C de la Cisjordanie est sous contrôle direct de la pseudo administration civile d’Israël, qui en étroite coopération avec l’armée s’arrange pour rendre la vie la plus cruellement difficile pour les Palestiniens.
Et le but évident est des les forcer tout simplement à quitter…
Donc sous la mascarade de la sécurité, ce qui se passe dans les territoires occupés, illégalement, selon la loi internationale, je le rappelle, est de les nettoyer de ce qui reste de palestiniens pour faire de la place pour les colonisateurs israéliens.
Mais selon des activistes israéliens qui sont contre cette marche morbide, le juif israélien moyen n’a aucune idée de ce que fait son gouvernement, préférant penser qu’il agit pour le bien de la lutte aux terroristes.
Ils sont sous l’influence d'un système d’endoctrinement très efficace qui commence à l’école, dans les médias et les discours des dirigeants.
Dans cette réalité tordue, les Israéliens sont les bons, luttant pour le droit d’exister, plutôt que les colonisateurs et les envahisseurs et occupants.
Et si la paix ne règne pas avec les palestiniens c’est bien à cause de leur intransigeance…
Mais les dirigeant, les politiciens clés d’Israël savent très bien ce qu’ils font et ce qui passe… Sinon le projet de nettoyage ethnique ne pourrait pas avancer si bien.
Si on regarde les cartes des colonies juives en Cisjordanie, on voit très bien qu’elles concordent parfaitement avec des plans dressés par Israël, il y a des décennies.
Et en arrière plan, comme fil conducteur et trame de fond, une propagande continuelle qui désigne les palestiniens comme une menace démographique qui doit être contrôlée.
Et il est évident de voir comment les politiques d’Israël mèneront toujours à l’approfondissement du cycle de la violence…
Des attaques des Palestiniens qui justifieront une répression encore plus forte d’Israël… qui mèneront, le grand prix espéré, à l’appropriation pure et simple des territoires occupés et la disparition de ses habitants palestiniens.
C’était la méthode appliquée en 1948… qui se poursuit aujourd’hui.
Mais à long terme, cette politique du nettoyage sera un désastre pour Israël.
Israël est une petite nation, l’équivalente des palestiniens, sauf qu'eux sont entourés du vaste monde musulman…
L’histoire en Afrique du sud a clairement démontré qu’un système d’apartheid, comme celui qui est impose sur les palestiniens est voué à l’échec sur le long terme.
Le public israélien et les supporteurs de sa politique ne le réalisent pas… mais leur État est mené inévitablement vers le désastre par leurs propres dirigeants.

DARFOUR

Beaucoup d’activistes de l’ouest se sont ralliés autour de l’idée de sanctionné le Soudan et des interventions musclées de l’ONU au Darfour.

Mais si on regarde ou les pays de l’ouest sont intervenu dans le monde dernièrement, faut conclure que la prudence est de mise lorsqu’on fait appel à nos dirigeants pour régler un conflit.

Pendant que les ÉU et ses alliés, avec le conseil de sécurité de l’ONU nous rappellent à quel points les buts de leurs interventions sont nobles, illuminées, voire divin…

En réalité les buts sont motivés par les intérêts économiques des transnationales et les banques d’investissement… la politique n’est après tout, que l’ombre de la big business, pour citer Dewey.

Pire, non seulement les interventions n’ont pas mené à des améliorations de crises humanitaires, mais à leur détérioration.

En Yougoslavie, les ÉU, l’Allemagne et la GB ont encouragé les mouvements sécessionistes, bref, ils sont à l’origine de la balkinisation de la fédération Yougoslave qui avait été créer justement pour empêcher les conflits ethniques.

Résultat : la tyrannie néo-libérale s’est très bien imposée, et la vague des privatisations des entreprises et des services déferle partout dans la région…

Il y a beaucoup d’exemples, qu’une recherche minimale pourrait dévoiler… tiens, moment opportun pour vous dire de lire Chomsky!

Donc, revenant au Darfour à la base c’est un conflit sur l’accès à l’eau et à la terre entre des peuples nomades et sédentaires… qui s’empire à cause de la désertification…

C’est un conflit entre des groupes rebelles, qui avaient attaqué des installations gouvernementales…

Mais les ÉU et ses alliés ne sont pas intéressés par les résolutions de ce conflit, tout comme ils ne l’étaient pas avec la Yougoslavie.

Plutôt intéressées par la domination politique du Soudan, afin que les entreprises pétrolières des ÉU et de la GB puissent prendre contrôle des vastes réserves pétrolières du Soudan.

Et il faut faire attention : selon une agence de l’ONU créer pour enquêter sur le cas du Darfour, il n’y aurait pas, contrairement à ce que dit Washington, une politique de génocide du gouvernement soudanais envers des populations du Darfour.


Quoiqu’il est vrai, par contre, que Khartoum a réagit avec une force disproportionné par rapport aux attaques des rebelles, et il y a eu des crimes de guerres commises par le gouvernement du Soudan…

Mais il n’existe aucune preuve qu’il y a une évidente politique d’élimination systématique d’un groupe ethnique… pas de génocide.

Et en toute proportion, la crise humanitaire en Irak est bien pire que celle du Darfour

Il y a d’autres endroit aussi où les crises sont profondes, mais vu que ces régions sont sous contrôle de l’empire, bien on a tendance à les ignorer… comme c’est le cas en Éthiopie,

Mais le Zimbabwé, par exemple, qui commet autant de violations de droits humains que l’Éthiopie, reçoit tout le blâme, puisque Robert Mugabe n’est pas un pantin de Washington.

En république démocratique du Congo, deux états valets des ÉU –le Rwanda et l’Ouganda – ont provoqué une guerre qui a mené à la mort de 4 millions de personnes depuis 1997.

Et pendant qu’il y a une vaste campagne internationale pour sauver le Darfour, il n’y a absolument rien qui se passé pour sauver le Congo.

Y’a même Gordon Brown le nouveau PM britannique qui a dit que le Darfour est la pire crise humanitaire du monde… comparons : 200 000 morts au Darfour, 600 000 en Irak depuis 2003.

4 millions de réfugiés en Irak, et une partie de ça seulement au Darfour…

Le but avec de telles déclarations est de mener au contrôle du Soudan et de ses réserves pétrolières.

Non. La solution au Darfour est d’arrêter l’interventionnisme de Washington au Soudan et de mettre de la pression sur le seul groupe rebelle qui ne veut pas signer d’accord de paix à le faire.

Des conflits comme celui du Darfour doivent être résolu non pas part des puissances militaires qui viennent tout détruire pour imposer leur volonté et laisser libre cours aux transnationales de piller les ressources.

Ni par des sanctions qui font plus de mal aux populations locales qu’aux dirigeants

Mais en amenant les différentes parties à s’asseoir et à régler des conflits par un processus de paix ou tous peuvent raisonnablement gagner des acquis sur le long terme.

INTELLIGENCE GAUCHE ET DROITE

Encore une fois la science a démontré ce que l’on savait déjà : les citoyens d’allégeance progressistes et les conservateurs pensent différemment.

Des neuroscientifiques aux universités du NYU et UCLA on mené un simple test sur des étudiants selon leur persuasion politique.

Ils et elles étaient assis devant leur ordinateur et avaient été donné comme simple tâche d’appuyer sur un bouton chaque fois que la lettre M apparaissait à l’écran.

Voici la twist : une fois de temps en temps, la lettre W apparaissait à la place… et l'on avait clairement dit aux sujets de ne pas appuyer sur le bouton lorsque cette lettre apparaissait.

Les deux groupes reconnaissaient très bien la lettre M.

Mais lorsque la lettre W apparaissait les conservateurs ne pouvaient juste pas s’empêcher d’appuyer sur le bouton par erreur.

Les ondes mentales des progressistes s’allumaient sur les écrans des chercheurs lorsque les sujets de gauche appréhendaient les différences subtiles en M et W.

Ils faisaient beaucoup moins d’erreur et démontraient du coup plus de nuances dans leurs fonctions cognitives
Les étudiants de droite bien, on semblait se dire M ou W quelle importance?
Les chercheurs ont ensuite inversé les exigences du test, donc on disait aux sujets d’appuyer à chaque W et d’ignorer les M.

Le résultat était exactement le même.

Un chercheur de l’université de la Californie a affirmé au Los Angeles Times que les résultats démontrent sans l’ombre d’un doute que l’activité cérébrale est différente chez les progressistes et les conservateurs.

Selon les analyses des résultats :

Les gauchistes avaient 4.9 fois plus de succès que les droitistes a montré de l’activité cérébrale fait pour résoudre des conflits, et 2.2 fois plus de succès pour la précision.
Alors voilà, la preuve scientifique que le monde de la gauche est plus intelligent que le monde de la droite.
Mais chers gauchistes, faut pas trop s’en vanter, car en générale le monde de droite ne reconnaisse pas la science, la raison, la logique …
Non on préfère les préjugés, les stéréotypes, les idées toutes faites… et surtout…ce qui sort de la bouche de leaders démagogiques.
Pas pour rien qu’au jour des élections ou lors d’un référendum ils ont tendance à noircir les mauvais ronds… ce n’est pas de leur faute, ce n’est qu’une simple question d’ondes cérébrales bloquées.