1. Malalai Joya, la Parlementaire Afghane que le gouvernement Harper tente de garder dans le silence
2. La victoire de Cristina Fernandez en Argentine : l'économie, la recette de son succès
3. Pour un retour à la dignité humaine : la conclusion du Sommet mondial des toilettes
PARLEMENTAIRE AFGHANE
En Afghanistan où le Canada joue un rôle militaire direct pour appuyer le gouvernement pantin d’Hamid Karzai…
Ce n’est pas étonnant que le gouvernement Harper soit complètement silencieux par rapport au destin de Malalai Joya…
Vous ne la connaissez pas? Et bien, c’est voulu…
Cette femme de 29 ans a été banni du parlement et vie maintenant sous une menace constante parce qu’elle ose critiquer la présence de seigneurs guerriers dans l’administration Karzai.
Depuis sa suspension, Mme Joya a été invité partout dans le monde pour faire part de ses points de vue.
En Allemagne le mois passé, elle a expliqué comment les Afghans voient les troupes étrangères dans leur pays.
Ici au Canada, les mouvements de paix et des activistes féministes ont décidé d’organiser une visite pour Malalai Joya.
Elle était en tournée à Vancouver, Victoria et Toronto.
Ce sont les groupes de femmes surtout qui ont organisé sa venue, vertement ignorée par nos dirigeants.
Elle vit sous un danger constant, voire des menaces de mort, au cours des dernières années, et malgré tout Joya reste intransigeante.
Le gouvernement Harper, ou tous les autres groupes en faveur de notre présence militaire en Afghanistan, devraient prendre le temps d’inviter cette personne pour leur raconter l’autre côté des choses.
En restant silencieux sur la présence de Joya, on peut se poser la question à savoir si le gouvernement Harper ne serait pas complice avec ceux qui menace de couper sa voix.
Ça sera à nous chers auditeurs de veiller à ce que sa voix soit entendu!
ARGENTINE
Cristina Fernandez de Kirchner est devenue la première femme élue à la présidence de l’Argentine, dimanche de la semaine dernière.
Et sa victoire est assez facile à expliquer… donc allons-y.
Son parti politique, sous Nestor Kirchner, son mari, a mené le pays vers un virage économique dramatique qui a fait de l’Argentine le pays à la plus forte croissance des Amériques lors des cinq dernières années.
Plus de 11 millions de personnes, soit 28% de la population, a été élevé au-dessus du seuil de la pauvreté alors que l’économie a cru de 50%.
La victoire de Mme Fernandez était donc assez prévisible.
Mais pas la remontée économique qui a mené à sa victoire... et les gens qui en ont été les architectes méritent beaucoup plus de louanges que l’on leur en a données.
Ils devaient non seulement affronter la sagesse conventionnelle des économistes, mais aussi des institutions financières internationales comme le FMI.
Et leur succès devrait influencer la gérance macroéconomique des autres pays en voie de développement.
Lorsque l’Argentine a décidé d'y aller d'un défaut sur sa dette sur un montant record de 100G$ de dette à la fin 2001, presque tous les experts prédisaient que ça serait la fin d’une longue période de réprimandes.
On clamait que le gouvernement argentin devait au plus vite avec le FMI, et surtout de suivre ses avis. La même chose allait pour les créditeurs étrangers qui n'ont pas été payés
Et pour faire changement, les experts de l’économie s’étaient complètement trompés.
L’économie c’était certainement contracter pendant trois mois après le défaut de paiement.
Mais ensuite l’économie de l’Argentine s’est mise à croître et prendre de l’expansion depuis.
Et là je mets fin tout de suite à une rumeur : l’expansion n’était pas du sur les exportation ou le prix de matières premières. Y’a juste 13% de la croissance attribuables aux exportations.
Le gouvernement argentin a ressorti ses vieux livres de Macroéconomie 101 et l’ont appliqué correctement.
Ils ont dévalué leur devise gonflée artificiellement pour abaisser le coût des importations… tient, me fait penser…
La banque centrale argentaine visait une devise à taux d’échange stable et compétitif.
Ils ont aussi gardé les taux d’intérêts bas. L’important ici ce n’était pas d’atteindre le pus bas taux d’inflation que possible – toujours le cas – mais bien d’investir dans la croissance.
Alors, toutes ces politiques ne plaisaient certainement pas avec les banquiers, les économistes de l’Argentine et ailleurs.
Donc le pays n’a pas reçu beaucoup d’investissements directs au cours des 5 dernières années, et ne peut toujours pas emprunter sur les marchés internationaux d’actions.
Avec une économie en santé, les investisseurs étrangers retrouveront leur chemin vers une bonne affaire.
L’histoire l’a prouvé jusqu’à maintenant : un gouvernement qui vise l’enrichissement des classes sociales les plus pauvres au lieu de la poignée d’actionnaires en haut de l’échelle sociale doit le faire avec des politiques locales, parfois impopulaires avec les groupes d’élites des pays voisins.
Comme avec la nationalisation du système de santé et l’électricité, y’a la petite gang minoritaire qui chiâle puis ensuite on passe aux vraies choses avec la majorité.
Une dignité, un sentiment d’équilibre qui bénéficie à l’ensemble de la société.
Appliquer les politiques macro-économique de base, dans sa propre économie, est bien plus important que de plaire les marchés financiers internationaux.
Et surtout le FMI, qui a personnellement supervisé l’écroulement de l’économie de l’Argentine entre 1998-2002…
Et qui tout au long des réformes à venir après, opposait tout le long les politiques qui menaient à la belle remontée.
Maintenant , le gouvernement de Cristina devra faire attention quand même à l’inflation et les sources d’énergie.
Des choses assez faciles à gérer, mais il y en a encore pour dire que ça ne serait pas possible, les mêmes qui se trompent depuis les cinq dernières années.
CONFÉRENCE MONDIALE DES TOILETTES
Le sommet mondial des toilettes s’est terminé le 3 novembre dernier, à New Delhi en Inde.
C’est très sérieux le sommet mondial des toilettes. Il y en a un par année. 2006 en Russie, 2005 le Nord de l’Irlande, la Chine avant ça…
Ces gens là se rencontrent pour échanger leur expertise sur les outils d’hygiènes et des systèmes sanitaires. Je ne sais pas combien de fois par jour vous allez aux toilettes, et je suis bien heureux de cette ignorance!
Être privé d’installations de systèmes sanitaires adéquats est la conséquence la plus déshumanisante de la pauvreté.
Les politiciens de la planète devraient en faire un engagement d’adopter des technologies peu coûteuses pour assurer des mesures d’hygiène adéquates pour tous.
Selon l’ONU, en ce moment, à peu près 40% de la population de la n’a pas accès à de l’eau propre ou des toilettes.
Surtout au sud du Sahara en Afrique, et au sud-est asiatique.
Le manque d’accès aux toilettes pour les pauvres dans les milieux urbains affecte non seulement la dignité des pauvres, mais ça l’affecte surtout leur santé.
Les questions sanitaires ne peuvent jamais êtres détachés de la pauvreté et de la distribution de maladies mortelles.
Un des buts du millénaire, vous savez la chose dont je vous parle assez souvent?
Un des buts du millénaires était de réduire de moitié le nombre de personnes sur Terre qui n’ont pas accès à l’eau propre et aux toilettes.
Au moment où je vous parle, des millions d’habitants des bidonvilles en périphérie des grandes villes n’ont aucune autre source d’eau que les petits ruisseaux ou rivières locales qui passent dans le coin.
On imagine assez bien l’état de l’eau qui passe dans ces coins là.
Surtout avec le réchauffement climatique dans certaines régions, on peut craindre que les victimes vont se multiplier.
Et l’ONU a réagit en nommant 2008 l’année internationale sanitaire.
On a commencé à investir dans l’infrastructure au Québec et ailleurs où les choses ont commencé à tomber en morceaux…
Ces investissements tardent à se produire parce que se sont de grosses dépenses pour des gouvernements qui pensent plus à faire des trucs populaires qui assureraient leur réélection.
Mais en ce qui concerne l’hygiène et un environnement sanitaire c’est surtout l’éducation qui doit venir en premier.
Ensuite bien il existe une technologie simple et peu chère qui peut entrer en interaction avec une population mobilisée.
Et où cette éducation et cette technologie ont été appliquée on a eu de brillants succès.
De beaux programmes de réinsertion sociale pour les plus pauvres en milieu urbains en les impliquant dans des programmes d’eau potable et d’installations sanitaires.
12 novembre 2007
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