La vérité derrière le château de cartes d'Enron. Les salaires des PDG explosent et c'est loin d'être mérité. Au Venezuela, on s'éloigne de la fausse démocratie de représentation pour ériger de véritables conseils participatifs. En Russie, le Kremlin se casse la tête à trouver des dates pour célébrer autre chose que le communisme.
Enron le film : comprendre la nature de la bête
On peut voir un excellent documentaire sur le grand écran en ce moment, j'ai nommé Enron : the smartest guys in the room. Réalisé par Alex Gibney ; et écrit par Peter Elkind et Behtany Mclean.
Ça parle de la chute et de l'escroquerie qu'a été Enron, une entreprise très complexe et profondément impliquée dans l'échange et la distribution de l'énergie...
La faillite d'Enron a été la plus grosse de l'histoire et des milliers d'emplois ont été perdus, sans parler de la disparition des fonds de pension des travailleurs d'Enron qui avait mis un peu trop d'œufs dans le même panier.
Le documentaire nous décrit en détails qui étaient les responsables de la débâcle et fait le lien entre Enron et la crise énergétique qui avait frappé la Californie en l'an 2000.
C'est un portrait détaillé de Jeffrey Skilling et Kenneth Lay, les deux patrons d'Enron et Andy Fastow, celui qui avait créé un réseau complexe de 700 entreprises fictives et de partenariats à l'étranger afin qu'Enron puisse faire accroire au monde que la valeur de ses actions représentait fidèlement ses revenus.
Les auteurs du documentaire assument qu'on en sait déjà pas mal sur ce qui est arrivé dans le cas d'Enron, alors je vous conseillerais de consulter le site Internet du film avant d'aller le voir : www.enronmovie.com
Avant sa chute, c'était la 7ième plus grande compagnie des ÉU, la 16ième au monde.
Mais malgré sa taille, Enron n'avait pas payé ses taxes en 4 de ses 5 dernières années d'existence.
Le cœur du scandale d'Enron s'était sa fausse comptabilité et son influence en politique énergétique aux ÉU et ailleurs.
Enron avait des liens sans précédent avec les hautes instances du pouvoir à Washington : Bush père, Bill Clinton et Bush fils ont retourné l'ascenseur à Enron pour les contributions massives qu'ils ont reçues pour leurs campagnes électorales.
La firme de comptabilité d'Enron, Arthur Andersen a travaillé de pair avec Enron pour cacher ses dettes et inventer des revenus qui n'existaient pas.
Andersen et Enron avaient détruit des milliers de documents sur les faux états financiers jusqu'au début de janvier 2002.
Tout ça dans le but suicidaire de garder le prix des actions le plus élevé possible, peu importe les conséquences sur la durée de vie de l'entreprise et les conséquences sur les travailleurs et les petits épargnants.
Les hauts placés d'Enron s'en sont mis plein les poches, dompant leurs actions avant la chute qu'ils savaient inévitable.
Depuis l'écroulement de la compagnie pas longtemps après le 11 septembre 2001, il y a eu des enquêtes de la part d'11 comités du congrès, le département de la justice et de la securities exchange commission.
Les leçons d'Enron sont qu'il ne faut jamais faire confiance à une entreprise…sa motivation première est le profit et c'est pour ça qu'on exige des firmes de comptabilité qu'elles soient indépendantes dans leurs analyses de l'état financier d'une compagnie.
La privatisation et la déréglementation sont des cancers qu'il faut combattre sans relâche, parce qu'entre l'intérêt des actionnaires et l'intérêt du public, c'est toujours le premier qui remporte.
Enron n'est pas un cas à part, mais l'exemple parfait du nouveau capitalisme de l'ère néo-libérale…
À Montréal, on peut voir le documentaire sur Enron à l'AMC Forum…On consulte le site au www.enronmovie.com
Salaires de PDG : les habitants de la stratosphère en orbite
Nous sommes donc dans la nouvelle économie du pillage : les grandes entreprises cuisinent leurs finances pour gonfler artificiellement la valeur de leurs actions et ce sont les hauts dirigeants, notamment les Président directeur général qui raflent les gros prix.
Ça vous dirait une augmentation de salaire de 54% ?
C'est pourtant l'augmentation qu'a obtenue pour les PDG des 500 plus grandes entreprises aux ÉU, selon la revue Forbes.
Pendant ce temps-là, le salaire réel des travailleurs rapetisse, l'économie ralentie, mais le salaire des grands patrons est toujours sur les stéroïdes.
Le PDG le mieux payé aux ÉU en 2004 a été le patron de Yahoo ! Terry Semel qui a récolté 230,6 M$…Et oui, c'est à peu près 4M$ par semaine.
Yahoo est une entreprise reconnue pour son cheap labour à l'étranger…
Ça ne m'étonnerait pas que ce soit le cas des entreprises où la haute direction est grassement payée.
Les PDG peuvent aussi gagner gros même si l'entreprise traîne de la patte : les actions de la Cie pharmaceutique Marck est tombé de 28% l'année passée, mais le PDG du temps Ray Gilmartin a quand même eu ses bonus de performance.
Son salaire pour 2004 s'est élevé à 37,8M$.
Alors, aux ÉU, le salaire moyen du PDG est en moyenne de 10,2M$ en 2004, en comptant le salaire, les bonus et autres compensations.
Le salaire moyen des travailleurs montait à 32 500$, c'est 11% de moins que la moyenne de 1973, même si la productivité a augmenté de 78% entre là et aujourd'hui.
En 1973, les PDG gagnaient 45 fois le salaire moyen des travailleurs…En 1991 la moyenne était 140 fois le montant alloué aux travailleurs…L'an dernier, c'était 300 fois.
La paie du big boss arrache le double aux revenus de l'entreprise qu'il y a 10 ans.
En plus, dans le monde des PDG, plus on gagne de l'argent, moins on doit payer pour ses produits et services…Dont les frais sont de plus en plus couverts par l'entreprise.
On peut lire un peu plus sur ce phénomène scandaleux dans le livre d'Holly Sklar «Raise the floor» ainsi que dans «Pay without performance» de Lucian Bebchuck et Jesse Fried.
Venezuela : on se retrousse les manches pour la démocratie !
Saviez-vous que la démocratie prend ses racines dans la gestion des déchets ?
Les anthropologues nous disent que la première organisation politique dans les tribus est née avec le besoin de gérer l'hygiène de l'habitat.
La première mention déchetterie se trouve lors de la naissance de la démocratie à Athènes en Grèce antique.
Aujourd'hui on peut faire le parallèle entre la pollution excessive de la planète et le pouvoir tyrannique des entreprises transnationales et la globalisation financière.
La véritable démocratie, la participation du peuple aux décisions qui le touche, viendra peut-être d'un mouvement de masse pour la défense de la biosphère et le développement durable.
C'est un peu ce qui se passe au Venezuela avec la révolution bolivarienne d'Hugo Chavez.
On tente au Venezuela de s'éloigner de la démocratie traditionnelle où l'on élit un représentant qui finit toujours par penser à ses propres intérêts et ceux de ses amis, et d'aller vers une démocratie participative.
La participation et la démocratie participative sont mentionnées une quarantaine de fois dans la nouvelle constitution adoptée en 1999.
Les articles clés de la constitution pour la démocratie participative sont les paragraphes 166 et 184 qui parlent de Conseils de planification du public local.
Mais l'implantation de ces conseils se fait trop lentement selon certains, et est bien sûr le cauchemar de la haute société.
On trouve aussi beaucoup de résistance chez les élus locaux qui ne veulent pas perdre leur monopole de pouvoir.
La démocratie participative ne veut pas dire voter à l'accès, mais de donner aux communautés le droit de contrôler les décisions qui les touchent dans la mesure qu'ils en sont affectés.
C'est un effort de dépersonnalisation des élections, de décentralisation du pouvoir d'un chef vers les membres d'une communauté.
Un problème grave en Amérique latine, dans le reste du monde aussi d'ailleurs, est la gestion des déchets.
Au Brésil, dans la ville de Porto Alegre, des personnes ont fait du recyclage des déchets un processus collectif à travers le budget participatif…
Les citoyens de Porto Alegre ont décidé d'allouer une partie du budget municipal pour donner du travail aux chômeurs pour la collecte des déchets, tout en fournissant des cours d'alphabétisation.
Au Venezuela on compte commencer par là. Les déchets s'accumule d'une manière chaotique, avec les odeurs et les maladies dont ça incombe.
Les ramasser et les recycler avec des budgets décidés par la communauté sera la fondation d'un renouveau démocratique…Comme ça l'a été en Grèce il y a plus de 2500 ans.
Fêtes nationales russes : pas grand chose à célébrer...
Les choses ne sont pas roses en Russie.
Souvent je tombe sur des articles de Boris Kagarlitsky dans les pages Internet à contenu progressiste et il nous apprend beaucoup sur la Russie d'aujourd'hui…
Il écrit dernièrement que l'autorité à Moscou n'arrive même pas à imposer des jours de fête officiels.
Les jours de fête ont une fonction politique importante, elles renforcent les liens entre le peuple et l'État, pour créer l'effet d'une expérience commune.
Le problème c'est que L'État russe post-soviétique n'a absolument rien à célébrer, du moins, rien qui lui est propre…
Quoi, on devrait célébrer l'arrivée du capitalisme sauvage, l'élévation des oligarchies, de la mafia, de la corruption systématique ?
La Russie a hérité toutes ses fêtes nationales de l'ancienne union soviétique et n'arrive pas à s'en détacher.
L'autorité post-soviétique a tenté en vain de prendre le contrôle du 7 novembre qui honorait la révolution d'octobre et de la transformer en journée de réconciliation et d'accord.
C'était un échec flagrant, la date est liée en permanence à la révolution bolchevik.
À la place, on tente d'imposer la journée nationale de l'unité le 4 novembre, la date approximative de la libération de la Russie du joug de la Pologne au 17ième siècle.
Mais pour qu'une fête fonctionne vraiment, faut que le peuple y participe sans que l'État ait besoin de mousser l'événement.
Tenez, le jour de l'an, politiquement neutre et tout le monde aime ça.
Y'a le 1er mai, la fête des travailleurs, très populaire parmi les masses pauvres…L'autorité russe tente d'enlever son caractère idéologique depuis des années.
On a changé le nom à la journée du printemps et du travail…Ça fait changement du nom soviétique la journée de la solidarité internationale des travailleurs.
Il reste le 9 mai, la journée de la victoire sur les forces nazies, qui inspire les hommes au Kremlin qui peuvent ainsi se rallier au passé soviétique sans se tâcher avec l'idéologie communiste.
La mémoire de la guerre renforce le patriotisme et la foi du peuple aux institutions gouvernementales.
En même temps, c'était une journée où l'URSS s'était battue aux côtés des forces de l'ouest alors c'est une bonne excuse pour inviter une brochette de politiciens de l'Occident riche.
On a invité George Bush et on lui a donné un show à l'américaine avec feux d'artifices et un cortège de chars militaires rutilants.
La fête du 9 mai est aussi vouée à l'échec.
Pas facile de célébrer le marché libre et la privatisation à outrance quand ça donne du chômage endémique, la réduction de l'espérance de vie et que ça draine l'espoir de voir des jours meilleurs…
Ça parle de la chute et de l'escroquerie qu'a été Enron, une entreprise très complexe et profondément impliquée dans l'échange et la distribution de l'énergie...
La faillite d'Enron a été la plus grosse de l'histoire et des milliers d'emplois ont été perdus, sans parler de la disparition des fonds de pension des travailleurs d'Enron qui avait mis un peu trop d'œufs dans le même panier.
Le documentaire nous décrit en détails qui étaient les responsables de la débâcle et fait le lien entre Enron et la crise énergétique qui avait frappé la Californie en l'an 2000.
C'est un portrait détaillé de Jeffrey Skilling et Kenneth Lay, les deux patrons d'Enron et Andy Fastow, celui qui avait créé un réseau complexe de 700 entreprises fictives et de partenariats à l'étranger afin qu'Enron puisse faire accroire au monde que la valeur de ses actions représentait fidèlement ses revenus.
Les auteurs du documentaire assument qu'on en sait déjà pas mal sur ce qui est arrivé dans le cas d'Enron, alors je vous conseillerais de consulter le site Internet du film avant d'aller le voir : www.enronmovie.com
Avant sa chute, c'était la 7ième plus grande compagnie des ÉU, la 16ième au monde.
Mais malgré sa taille, Enron n'avait pas payé ses taxes en 4 de ses 5 dernières années d'existence.
Le cœur du scandale d'Enron s'était sa fausse comptabilité et son influence en politique énergétique aux ÉU et ailleurs.
Enron avait des liens sans précédent avec les hautes instances du pouvoir à Washington : Bush père, Bill Clinton et Bush fils ont retourné l'ascenseur à Enron pour les contributions massives qu'ils ont reçues pour leurs campagnes électorales.
La firme de comptabilité d'Enron, Arthur Andersen a travaillé de pair avec Enron pour cacher ses dettes et inventer des revenus qui n'existaient pas.
Andersen et Enron avaient détruit des milliers de documents sur les faux états financiers jusqu'au début de janvier 2002.
Tout ça dans le but suicidaire de garder le prix des actions le plus élevé possible, peu importe les conséquences sur la durée de vie de l'entreprise et les conséquences sur les travailleurs et les petits épargnants.
Les hauts placés d'Enron s'en sont mis plein les poches, dompant leurs actions avant la chute qu'ils savaient inévitable.
Depuis l'écroulement de la compagnie pas longtemps après le 11 septembre 2001, il y a eu des enquêtes de la part d'11 comités du congrès, le département de la justice et de la securities exchange commission.
Les leçons d'Enron sont qu'il ne faut jamais faire confiance à une entreprise…sa motivation première est le profit et c'est pour ça qu'on exige des firmes de comptabilité qu'elles soient indépendantes dans leurs analyses de l'état financier d'une compagnie.
La privatisation et la déréglementation sont des cancers qu'il faut combattre sans relâche, parce qu'entre l'intérêt des actionnaires et l'intérêt du public, c'est toujours le premier qui remporte.
Enron n'est pas un cas à part, mais l'exemple parfait du nouveau capitalisme de l'ère néo-libérale…
À Montréal, on peut voir le documentaire sur Enron à l'AMC Forum…On consulte le site au www.enronmovie.com
Salaires de PDG : les habitants de la stratosphère en orbite
Nous sommes donc dans la nouvelle économie du pillage : les grandes entreprises cuisinent leurs finances pour gonfler artificiellement la valeur de leurs actions et ce sont les hauts dirigeants, notamment les Président directeur général qui raflent les gros prix.
Ça vous dirait une augmentation de salaire de 54% ?
C'est pourtant l'augmentation qu'a obtenue pour les PDG des 500 plus grandes entreprises aux ÉU, selon la revue Forbes.
Pendant ce temps-là, le salaire réel des travailleurs rapetisse, l'économie ralentie, mais le salaire des grands patrons est toujours sur les stéroïdes.
Le PDG le mieux payé aux ÉU en 2004 a été le patron de Yahoo ! Terry Semel qui a récolté 230,6 M$…Et oui, c'est à peu près 4M$ par semaine.
Yahoo est une entreprise reconnue pour son cheap labour à l'étranger…
Ça ne m'étonnerait pas que ce soit le cas des entreprises où la haute direction est grassement payée.
Les PDG peuvent aussi gagner gros même si l'entreprise traîne de la patte : les actions de la Cie pharmaceutique Marck est tombé de 28% l'année passée, mais le PDG du temps Ray Gilmartin a quand même eu ses bonus de performance.
Son salaire pour 2004 s'est élevé à 37,8M$.
Alors, aux ÉU, le salaire moyen du PDG est en moyenne de 10,2M$ en 2004, en comptant le salaire, les bonus et autres compensations.
Le salaire moyen des travailleurs montait à 32 500$, c'est 11% de moins que la moyenne de 1973, même si la productivité a augmenté de 78% entre là et aujourd'hui.
En 1973, les PDG gagnaient 45 fois le salaire moyen des travailleurs…En 1991 la moyenne était 140 fois le montant alloué aux travailleurs…L'an dernier, c'était 300 fois.
La paie du big boss arrache le double aux revenus de l'entreprise qu'il y a 10 ans.
En plus, dans le monde des PDG, plus on gagne de l'argent, moins on doit payer pour ses produits et services…Dont les frais sont de plus en plus couverts par l'entreprise.
On peut lire un peu plus sur ce phénomène scandaleux dans le livre d'Holly Sklar «Raise the floor» ainsi que dans «Pay without performance» de Lucian Bebchuck et Jesse Fried.
Venezuela : on se retrousse les manches pour la démocratie !
Saviez-vous que la démocratie prend ses racines dans la gestion des déchets ?
Les anthropologues nous disent que la première organisation politique dans les tribus est née avec le besoin de gérer l'hygiène de l'habitat.
La première mention déchetterie se trouve lors de la naissance de la démocratie à Athènes en Grèce antique.
Aujourd'hui on peut faire le parallèle entre la pollution excessive de la planète et le pouvoir tyrannique des entreprises transnationales et la globalisation financière.
La véritable démocratie, la participation du peuple aux décisions qui le touche, viendra peut-être d'un mouvement de masse pour la défense de la biosphère et le développement durable.
C'est un peu ce qui se passe au Venezuela avec la révolution bolivarienne d'Hugo Chavez.
On tente au Venezuela de s'éloigner de la démocratie traditionnelle où l'on élit un représentant qui finit toujours par penser à ses propres intérêts et ceux de ses amis, et d'aller vers une démocratie participative.
La participation et la démocratie participative sont mentionnées une quarantaine de fois dans la nouvelle constitution adoptée en 1999.
Les articles clés de la constitution pour la démocratie participative sont les paragraphes 166 et 184 qui parlent de Conseils de planification du public local.
Mais l'implantation de ces conseils se fait trop lentement selon certains, et est bien sûr le cauchemar de la haute société.
On trouve aussi beaucoup de résistance chez les élus locaux qui ne veulent pas perdre leur monopole de pouvoir.
La démocratie participative ne veut pas dire voter à l'accès, mais de donner aux communautés le droit de contrôler les décisions qui les touchent dans la mesure qu'ils en sont affectés.
C'est un effort de dépersonnalisation des élections, de décentralisation du pouvoir d'un chef vers les membres d'une communauté.
Un problème grave en Amérique latine, dans le reste du monde aussi d'ailleurs, est la gestion des déchets.
Au Brésil, dans la ville de Porto Alegre, des personnes ont fait du recyclage des déchets un processus collectif à travers le budget participatif…
Les citoyens de Porto Alegre ont décidé d'allouer une partie du budget municipal pour donner du travail aux chômeurs pour la collecte des déchets, tout en fournissant des cours d'alphabétisation.
Au Venezuela on compte commencer par là. Les déchets s'accumule d'une manière chaotique, avec les odeurs et les maladies dont ça incombe.
Les ramasser et les recycler avec des budgets décidés par la communauté sera la fondation d'un renouveau démocratique…Comme ça l'a été en Grèce il y a plus de 2500 ans.
Fêtes nationales russes : pas grand chose à célébrer...
Les choses ne sont pas roses en Russie.
Souvent je tombe sur des articles de Boris Kagarlitsky dans les pages Internet à contenu progressiste et il nous apprend beaucoup sur la Russie d'aujourd'hui…
Il écrit dernièrement que l'autorité à Moscou n'arrive même pas à imposer des jours de fête officiels.
Les jours de fête ont une fonction politique importante, elles renforcent les liens entre le peuple et l'État, pour créer l'effet d'une expérience commune.
Le problème c'est que L'État russe post-soviétique n'a absolument rien à célébrer, du moins, rien qui lui est propre…
Quoi, on devrait célébrer l'arrivée du capitalisme sauvage, l'élévation des oligarchies, de la mafia, de la corruption systématique ?
La Russie a hérité toutes ses fêtes nationales de l'ancienne union soviétique et n'arrive pas à s'en détacher.
L'autorité post-soviétique a tenté en vain de prendre le contrôle du 7 novembre qui honorait la révolution d'octobre et de la transformer en journée de réconciliation et d'accord.
C'était un échec flagrant, la date est liée en permanence à la révolution bolchevik.
À la place, on tente d'imposer la journée nationale de l'unité le 4 novembre, la date approximative de la libération de la Russie du joug de la Pologne au 17ième siècle.
Mais pour qu'une fête fonctionne vraiment, faut que le peuple y participe sans que l'État ait besoin de mousser l'événement.
Tenez, le jour de l'an, politiquement neutre et tout le monde aime ça.
Y'a le 1er mai, la fête des travailleurs, très populaire parmi les masses pauvres…L'autorité russe tente d'enlever son caractère idéologique depuis des années.
On a changé le nom à la journée du printemps et du travail…Ça fait changement du nom soviétique la journée de la solidarité internationale des travailleurs.
Il reste le 9 mai, la journée de la victoire sur les forces nazies, qui inspire les hommes au Kremlin qui peuvent ainsi se rallier au passé soviétique sans se tâcher avec l'idéologie communiste.
La mémoire de la guerre renforce le patriotisme et la foi du peuple aux institutions gouvernementales.
En même temps, c'était une journée où l'URSS s'était battue aux côtés des forces de l'ouest alors c'est une bonne excuse pour inviter une brochette de politiciens de l'Occident riche.
On a invité George Bush et on lui a donné un show à l'américaine avec feux d'artifices et un cortège de chars militaires rutilants.
La fête du 9 mai est aussi vouée à l'échec.
Pas facile de célébrer le marché libre et la privatisation à outrance quand ça donne du chômage endémique, la réduction de l'espérance de vie et que ça draine l'espoir de voir des jours meilleurs…
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