En Ouzbékistan, l'absence de démocratie et de droits humains ne semble pas déranger Washington. Le réseau de nouvelles Al-Jazeera se globalise. L'État et corporation racontés par le professeur Noam Chomsky. La Chine en Haïti, histoire de contrôler les foules pour mieux concrétiser le coup d'État! Des stéréotypes scientifiques peuvent surgir si la méthodologie et les conclusions sont biaisées...
Ouzbékistan : les amis de Washington sont pures comme la neige
L'Ouzbékistan est un peu plus gros que la Californie et est entouré de l'Afghanistan, Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan, Turkménistan. La population de l'Ouzbékistan s'élève à 26,851,195 personnes.
Les forces de l'ordre en Ouzbékistan on tiré sur une foule qui manifestait pacifiquement, le 13 mai dernier à Andijan.
Le bilan des morts s'élève à 169 selon le pouvoir, mais à 1000 selon la fédération d'Helsinki des droits de l'homme.
Craig Murray, ancien ambassadeur britannique en Ouzbékistan, avait des choses intéressantes à dire dans le journal The Guardian.
Évidemment, Washington a tenu à appuyer son ami, le président tyrannique Islam Karimov, en disant que ceux qui se sont fait tirer étaient des terroristes islamiques.
La porte-parole de la maison-Blanche a ajouté que l'opposition au régime de Karimov devait utiliser des moyens démocratiques pour faire part de leur mécontentement.
L'affaire c'est que lors des élections du 26 décembre dernier, l'opposition n'avait pas le droit de participer.
Il n'y a pas non plus de liberté de presse en Ouzbékistan, ni de système de justice - 99% des personnes qui sont accusés d'un crime se retrouvent en prison.
C'est que le président Karimov est un fervent amateur de la torture…Notamment en bouillant vif des prisonniers en 2002.
Un rapport de l'ONU sur la torture dénonçait vertement le régime de Karimov.
Une des utilités de la torture systémique en Ouzbékistan sert à créer des liens entre l'opposition à Karimov et le réseau Al-Quaïda.
Karimov est l'homme de confiance à George Bush en Asie centrale : En 2002, les ÉU lui ont donné 500 M$ en aide, incluant 120M$ pour l'aide militaire et 80M$ pour les forces de l'ordre.
Les ÉU ont une base militaire dans le pays, non pas pour des opérations en Afghanistan, le pays voisin, mais bien pour protéger ses intérêts pétroliers dans la région, notamment la construction d'un pipeline qui apportera le pétrole de l'Asie centrale jusqu'à la mer arabe.
De plus en plus, j'ai l'impression de voir du sang coulé dans nos voitures lorsqu'on fait le plein à la station-service…
Al-Jazeera : une alternative globale à CNN
En quelques années, le réseau d'information continue Al-Jazeera, qui veut dire l'île en Arabe, est devenu la source de nouvelle par satellite du monde arabe et la cinquième marque de commerce la mieux connue de la planète.
Les studios d'Al-Jazeera sont dans la capitale Doha situés au Qatar, un pays en bordure de l'Arabie saoudite, une population de 900 000 habitants ayant un des plus hauts taux de revenus par tête au monde à cause de ses sources pétrolières colossales.
Al-Jazeera a été fondé par le dirigeant du Qatar, le Cheikh Hamad Al Thani qui a aussi permis l'installation de la plus grande base militaire ÉU en dehors de l'Irak.
Depuis l'invasion de l'Irak, Al-Jazeera ne se gêne pas de couvrir les actions ÉU avec des angles sévères et extrêmement critiques.
C'est sur la chaîne d'Al-Jazeera que l'on voit les apparitions ponctuelles de ben Laden.
En 2006, Al-Jazeera compte se globaliser avec une chaîne en anglais; couvrant les événements internationaux sous un angle complètement différent à ce que nous sommes habitués.
La chaîne a réuni une équipe venant de la BBC, CNN et d'autres et aura 40 bureaux à travers le monde.
L'île ne manque pas d'argent, mais il reste à savoir si le monde est prêt à regarder une chaîne de nouvelle à laquelle on n'a pas hésité à associer au terrorisme islamique.
Et vous, cher auditeur, allez-vous inclure Al Jaz dans vos choix de nouvelles télévisées ?
État et corporation : le professeur Chomsky nous explique...
Je ne le dis pas assez, mais Noam Chomsky est l'intellectuel qui a le plus profondément influencé comment je vois la dynamique sociale de la planète.
Cette émission aurait pu facilement s'appeler The Chomksy show, ou Chomsky pour les francos, mais non, c'est La Levée, lève-toi et marge.
Si vous trouvez que le monde est fou et incompréhensible, trop compliqué, un monde de fuckés, c'est que vous n'avez pas lu assez de Chomsky.
Y'a en masse de ses livres de traduits en français, et sinon Z Magazine affiche tous ses textes.
Chomsky donne encore beaucoup d'entrevues et des conférences partout sur Terre, malgré son âge vénérable de 77 ans.
Lors d'une entrevue récente en Allemagne, on lui a demandé d'expliquer les deux structures dominante de pouvoir en ce moment : l'état-nation et l'entreprise transnationale.
Parlant de l'état nation, Chomsky dit que c'est une création européenne si artificielle qu'elle a été imposée partout sur terre par une violence extrême.
L'État-nation est la raison qui explique que l'Europe a été l'endroit le plus violent sur terre pendant des siècles.
Avec l'implantation de l'État nation s'est annexé un système économique qui est devenu le capitalisme contemporain, une créature des systèmes judiciaires et non pas de la législation.
Aujourd'hui, on ne peut pas dissocier les états dominants des entreprises transnationales.
Avec l'État nation s'est créée une culture de la centralisation du pouvoir, ce qui fait en sorte par exemple que la banque centrale européenne est la force financière dominante du continent, ce qui enlève une bonne partie de souveraineté à chacun des pays membre.
La remise du pouvoir des États nations aux entreprises transnationales, des entités privées tyranniques, selon Chomsky, n'était qu'une question de temps.
On exige aux corporations par la loi de maximiser leur pouvoir et leurs profits peu importe l'effet que ça a sur le reste du monde.
On exige que l'entreprise externalise ses coûts de production, c'est-à-dire à faire payer le public et les générations futures le plus possible afin d'augmenter les marges de profits.
Les transnationales sont donc devenues des personnes morales immortelles dans le sens judiciaire, ont des comportements de psychopathe selon les termes médicaux et sont liées intimement l'une à l'autre, ce qui laisse très peu de place au soi-disant libre marché que l'on enseigne dans les cours d'économies.
Les transnationales, dit Chomsky, sont les régimes totalitaires contemporains.
La planification centralisée de l'ère soviétique a gagné, et non pas la belle démocratie parlementaire.
Suite à libéralisation du capital au cours des années 70, c'est la grande finance qui domine le monde, et les Parlements s'arrangent avec les miettes…
Tout ça à cause de la centralisation artificielle du pouvoir de l'État nation qui a fini par tout remettre aux tyrannies privées, car après tout, l'élite politique et des affaires forment une espèce de corporatocratie, un club de riches qui rappelle parfaitement l'aristocratie d'antan…
Comme au moment de la Révolution française, c'est au peuple de faire tomber les tours de pouvoirs et de reprendre le contrôle sur leurs vies.
La Chine en Haïti : comment tirer sur une foule efficacement...
Le 18 mai dernier était la journée du drapeau en Haïti, un jour pour commémorer la lutte qui a mené à la première république noire de la planète.
Ainsi que la libération de l'esclavage et du colonialisme.
Plusieurs à travers le monde ont tenté d'en faire une journée de solidarité internationale envers Haïti.
Surtout que le pays est sous le règne d'un gouvernement pantin imposé par les ÉU et le Canada, un gouvernement qui laisse des gangs criminels faire la loi.
Depuis le coup d'État contre Aristide en février 2004, on assiste au retour au pouvoir des classes riches et d'anciens membres d'escouades de la mort.
La nouvelle police nationale haïtienne s'amuse à terroriser des coins pauvres du pays, surtout à Bel Air et à la Cité du Soleil.
Le gouvernement pantin de Latortue s'appuie sur l'aide militaire du Brésil pour consolider son pouvoir.
En 2004, il a même fait appel à 126 membres de la police du peuple chinois…ils sont plutôt des troupes que des polices parce qu'ils font partie de l'armée chinoise.
Le but officiel des troupes chinoises est d'aider et d'entraîner la police locale haïtienne à régler des questions de sécurité lors de menaces à la sécurité publique.
En réalité, ça veut dire entraîner la police haïtienne à consolider le coup d'État contre Aristide et l'élimination des membres du mouvement Lavallas qui le supportait.
La spécialité des Chinois envoyés en Haïti est le tir à longue distance, le sniping du haut des toits.
Récemment, une manifestation pacifique à Bel Air a servi de classe à ciel ouvert pour montrer à la police haïtienne comment tirer efficacement de loin.
On l'a déjà dit : la Chine sera la prochaine superpuissance.
Certains étaient portés à croire que la Chine serait un bon contre-pouvoir aux ÉU une superpuissance qui ne chercherait pas à imposer son hégémonie.
Peut-être, mais vu ça propre histoire par rapport aux droits humains, et son appui au régime fasciste de la Birmanie, et là son travail en Haïti, il ne faut pas s'attendre à ce que la Chine fasse la promotion de la justice et de la liberté non plus.
Stéréotypes scientifiques : un humain est un humain est un humain
Deux ouvrages supposément scientifiques ont tenté de démontrer la différence de perception liée à la génétique entre les Européens et les Asiatiques.
Richard Nisbett : «The geography of thought : how culture colors the way our mind works» il dit que les Européens et les Asiatiques ne pensent pas pareille.
Il tente de justifier les stéréotypes voulant que les Européens se concentrent sur les détails tandis que les Asiatiques sont plutôt concernés par le contexte des choses.
William C Hannas «The writing on the wall : how asian orthography curbs creativity : argumente que l'utilisation du kanji - les idéogrammes - empêche les asiatiques de se lancer dans la pensée abstraite profonde.
On a deux beaux cas ici de pseudo-science, parce que pour ceux qui prennent la peine de fouiller un peu l'argumentaire des deux chercheurs on voit que du côté des méthodologies et des conclusions de recherche, rien ne tient debout très longtemps.
Problème majeur avec le travail de Nisbett : ses «européens» sont des universitaires des ÉU qui ont été payés pour prendre part à la recherche.
D'autant plus que les résultats des tests menés sur des universitaires américains et asiatiques ne sont pas assez différents pour sauter aux conclusions de la différence profonde de perception.
Il faut dire que l'on retrouve du vrai travail scientifique rigoureux que du moment où notre hypothèse se mesure à toutes les autres, et qu'on est prêt à laisser tomber une de nos théories si elles ne tiennent pas la route.
Du côté de Hannas, il s'appuie sur la psycholinguistique traditionnelle voulant que les idéographies ne soient pas abstraites comme nos chiffres et notre alphabet.
Il argumente que les idéographies mènent à une pensée plus passive et moins abstraite.
Cette dépendance sur des symboles toutes faites plutôt que des ensembles de lettres empêcherait la créativité abstraite et profonde.
Les Asiatiques souffriraient donc d'un déficit de créativité par rapport aux sociétés européennes.
Encore, une analyse de la méthode et des faits étaler dans l'ouvrage de Hannas ne démontre pas que l'orthographie détermine le niveau de créativité.
Suite à la chute de l'empire romain, la culture européenne avait pratiquement reculé dans les cavernes, pendant ce temps-là les sociétés arabes et asiatiques étaient les véritables porteurs de savoir.
Oui, l'Europe a connu une révolution scientifique qu'on n'a pas connu en Asie, mais il y a beaucoup de régions du monde où l'on n'utilise pas les idéographies qui n'ont pas connu de révolution comme en Europe.
De toute manière, la domination des institutions académiques ÉU s'érode, parce-que la plupart des étudiants asiatiques ont commencé à rester dans leur pays plutôt que d'aller prendre leur expertise aux States.
Lorsque l'Asie du sud-est sera en mesure de consolider son propre réseau académique et de garder leur meilleurs cerveaux, gageons que l'ébullition créative qui en émanera sera une belle grosse surprise pour nos chers Nisbett et Hannas.
Ouzbékistan : les amis de Washington sont pures comme la neige
L'Ouzbékistan est un peu plus gros que la Californie et est entouré de l'Afghanistan, Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan, Turkménistan. La population de l'Ouzbékistan s'élève à 26,851,195 personnes.
Les forces de l'ordre en Ouzbékistan on tiré sur une foule qui manifestait pacifiquement, le 13 mai dernier à Andijan.
Le bilan des morts s'élève à 169 selon le pouvoir, mais à 1000 selon la fédération d'Helsinki des droits de l'homme.
Craig Murray, ancien ambassadeur britannique en Ouzbékistan, avait des choses intéressantes à dire dans le journal The Guardian.
Évidemment, Washington a tenu à appuyer son ami, le président tyrannique Islam Karimov, en disant que ceux qui se sont fait tirer étaient des terroristes islamiques.
La porte-parole de la maison-Blanche a ajouté que l'opposition au régime de Karimov devait utiliser des moyens démocratiques pour faire part de leur mécontentement.
L'affaire c'est que lors des élections du 26 décembre dernier, l'opposition n'avait pas le droit de participer.
Il n'y a pas non plus de liberté de presse en Ouzbékistan, ni de système de justice - 99% des personnes qui sont accusés d'un crime se retrouvent en prison.
C'est que le président Karimov est un fervent amateur de la torture…Notamment en bouillant vif des prisonniers en 2002.
Un rapport de l'ONU sur la torture dénonçait vertement le régime de Karimov.
Une des utilités de la torture systémique en Ouzbékistan sert à créer des liens entre l'opposition à Karimov et le réseau Al-Quaïda.
Karimov est l'homme de confiance à George Bush en Asie centrale : En 2002, les ÉU lui ont donné 500 M$ en aide, incluant 120M$ pour l'aide militaire et 80M$ pour les forces de l'ordre.
Les ÉU ont une base militaire dans le pays, non pas pour des opérations en Afghanistan, le pays voisin, mais bien pour protéger ses intérêts pétroliers dans la région, notamment la construction d'un pipeline qui apportera le pétrole de l'Asie centrale jusqu'à la mer arabe.
De plus en plus, j'ai l'impression de voir du sang coulé dans nos voitures lorsqu'on fait le plein à la station-service…
Al-Jazeera : une alternative globale à CNN
En quelques années, le réseau d'information continue Al-Jazeera, qui veut dire l'île en Arabe, est devenu la source de nouvelle par satellite du monde arabe et la cinquième marque de commerce la mieux connue de la planète.
Les studios d'Al-Jazeera sont dans la capitale Doha situés au Qatar, un pays en bordure de l'Arabie saoudite, une population de 900 000 habitants ayant un des plus hauts taux de revenus par tête au monde à cause de ses sources pétrolières colossales.
Al-Jazeera a été fondé par le dirigeant du Qatar, le Cheikh Hamad Al Thani qui a aussi permis l'installation de la plus grande base militaire ÉU en dehors de l'Irak.
Depuis l'invasion de l'Irak, Al-Jazeera ne se gêne pas de couvrir les actions ÉU avec des angles sévères et extrêmement critiques.
C'est sur la chaîne d'Al-Jazeera que l'on voit les apparitions ponctuelles de ben Laden.
En 2006, Al-Jazeera compte se globaliser avec une chaîne en anglais; couvrant les événements internationaux sous un angle complètement différent à ce que nous sommes habitués.
La chaîne a réuni une équipe venant de la BBC, CNN et d'autres et aura 40 bureaux à travers le monde.
L'île ne manque pas d'argent, mais il reste à savoir si le monde est prêt à regarder une chaîne de nouvelle à laquelle on n'a pas hésité à associer au terrorisme islamique.
Et vous, cher auditeur, allez-vous inclure Al Jaz dans vos choix de nouvelles télévisées ?
État et corporation : le professeur Chomsky nous explique...
Je ne le dis pas assez, mais Noam Chomsky est l'intellectuel qui a le plus profondément influencé comment je vois la dynamique sociale de la planète.
Cette émission aurait pu facilement s'appeler The Chomksy show, ou Chomsky pour les francos, mais non, c'est La Levée, lève-toi et marge.
Si vous trouvez que le monde est fou et incompréhensible, trop compliqué, un monde de fuckés, c'est que vous n'avez pas lu assez de Chomsky.
Y'a en masse de ses livres de traduits en français, et sinon Z Magazine affiche tous ses textes.
Chomsky donne encore beaucoup d'entrevues et des conférences partout sur Terre, malgré son âge vénérable de 77 ans.
Lors d'une entrevue récente en Allemagne, on lui a demandé d'expliquer les deux structures dominante de pouvoir en ce moment : l'état-nation et l'entreprise transnationale.
Parlant de l'état nation, Chomsky dit que c'est une création européenne si artificielle qu'elle a été imposée partout sur terre par une violence extrême.
L'État-nation est la raison qui explique que l'Europe a été l'endroit le plus violent sur terre pendant des siècles.
Avec l'implantation de l'État nation s'est annexé un système économique qui est devenu le capitalisme contemporain, une créature des systèmes judiciaires et non pas de la législation.
Aujourd'hui, on ne peut pas dissocier les états dominants des entreprises transnationales.
Avec l'État nation s'est créée une culture de la centralisation du pouvoir, ce qui fait en sorte par exemple que la banque centrale européenne est la force financière dominante du continent, ce qui enlève une bonne partie de souveraineté à chacun des pays membre.
La remise du pouvoir des États nations aux entreprises transnationales, des entités privées tyranniques, selon Chomsky, n'était qu'une question de temps.
On exige aux corporations par la loi de maximiser leur pouvoir et leurs profits peu importe l'effet que ça a sur le reste du monde.
On exige que l'entreprise externalise ses coûts de production, c'est-à-dire à faire payer le public et les générations futures le plus possible afin d'augmenter les marges de profits.
Les transnationales sont donc devenues des personnes morales immortelles dans le sens judiciaire, ont des comportements de psychopathe selon les termes médicaux et sont liées intimement l'une à l'autre, ce qui laisse très peu de place au soi-disant libre marché que l'on enseigne dans les cours d'économies.
Les transnationales, dit Chomsky, sont les régimes totalitaires contemporains.
La planification centralisée de l'ère soviétique a gagné, et non pas la belle démocratie parlementaire.
Suite à libéralisation du capital au cours des années 70, c'est la grande finance qui domine le monde, et les Parlements s'arrangent avec les miettes…
Tout ça à cause de la centralisation artificielle du pouvoir de l'État nation qui a fini par tout remettre aux tyrannies privées, car après tout, l'élite politique et des affaires forment une espèce de corporatocratie, un club de riches qui rappelle parfaitement l'aristocratie d'antan…
Comme au moment de la Révolution française, c'est au peuple de faire tomber les tours de pouvoirs et de reprendre le contrôle sur leurs vies.
La Chine en Haïti : comment tirer sur une foule efficacement...
Le 18 mai dernier était la journée du drapeau en Haïti, un jour pour commémorer la lutte qui a mené à la première république noire de la planète.
Ainsi que la libération de l'esclavage et du colonialisme.
Plusieurs à travers le monde ont tenté d'en faire une journée de solidarité internationale envers Haïti.
Surtout que le pays est sous le règne d'un gouvernement pantin imposé par les ÉU et le Canada, un gouvernement qui laisse des gangs criminels faire la loi.
Depuis le coup d'État contre Aristide en février 2004, on assiste au retour au pouvoir des classes riches et d'anciens membres d'escouades de la mort.
La nouvelle police nationale haïtienne s'amuse à terroriser des coins pauvres du pays, surtout à Bel Air et à la Cité du Soleil.
Le gouvernement pantin de Latortue s'appuie sur l'aide militaire du Brésil pour consolider son pouvoir.
En 2004, il a même fait appel à 126 membres de la police du peuple chinois…ils sont plutôt des troupes que des polices parce qu'ils font partie de l'armée chinoise.
Le but officiel des troupes chinoises est d'aider et d'entraîner la police locale haïtienne à régler des questions de sécurité lors de menaces à la sécurité publique.
En réalité, ça veut dire entraîner la police haïtienne à consolider le coup d'État contre Aristide et l'élimination des membres du mouvement Lavallas qui le supportait.
La spécialité des Chinois envoyés en Haïti est le tir à longue distance, le sniping du haut des toits.
Récemment, une manifestation pacifique à Bel Air a servi de classe à ciel ouvert pour montrer à la police haïtienne comment tirer efficacement de loin.
On l'a déjà dit : la Chine sera la prochaine superpuissance.
Certains étaient portés à croire que la Chine serait un bon contre-pouvoir aux ÉU une superpuissance qui ne chercherait pas à imposer son hégémonie.
Peut-être, mais vu ça propre histoire par rapport aux droits humains, et son appui au régime fasciste de la Birmanie, et là son travail en Haïti, il ne faut pas s'attendre à ce que la Chine fasse la promotion de la justice et de la liberté non plus.
Stéréotypes scientifiques : un humain est un humain est un humain
Deux ouvrages supposément scientifiques ont tenté de démontrer la différence de perception liée à la génétique entre les Européens et les Asiatiques.
Richard Nisbett : «The geography of thought : how culture colors the way our mind works» il dit que les Européens et les Asiatiques ne pensent pas pareille.
Il tente de justifier les stéréotypes voulant que les Européens se concentrent sur les détails tandis que les Asiatiques sont plutôt concernés par le contexte des choses.
William C Hannas «The writing on the wall : how asian orthography curbs creativity : argumente que l'utilisation du kanji - les idéogrammes - empêche les asiatiques de se lancer dans la pensée abstraite profonde.
On a deux beaux cas ici de pseudo-science, parce que pour ceux qui prennent la peine de fouiller un peu l'argumentaire des deux chercheurs on voit que du côté des méthodologies et des conclusions de recherche, rien ne tient debout très longtemps.
Problème majeur avec le travail de Nisbett : ses «européens» sont des universitaires des ÉU qui ont été payés pour prendre part à la recherche.
D'autant plus que les résultats des tests menés sur des universitaires américains et asiatiques ne sont pas assez différents pour sauter aux conclusions de la différence profonde de perception.
Il faut dire que l'on retrouve du vrai travail scientifique rigoureux que du moment où notre hypothèse se mesure à toutes les autres, et qu'on est prêt à laisser tomber une de nos théories si elles ne tiennent pas la route.
Du côté de Hannas, il s'appuie sur la psycholinguistique traditionnelle voulant que les idéographies ne soient pas abstraites comme nos chiffres et notre alphabet.
Il argumente que les idéographies mènent à une pensée plus passive et moins abstraite.
Cette dépendance sur des symboles toutes faites plutôt que des ensembles de lettres empêcherait la créativité abstraite et profonde.
Les Asiatiques souffriraient donc d'un déficit de créativité par rapport aux sociétés européennes.
Encore, une analyse de la méthode et des faits étaler dans l'ouvrage de Hannas ne démontre pas que l'orthographie détermine le niveau de créativité.
Suite à la chute de l'empire romain, la culture européenne avait pratiquement reculé dans les cavernes, pendant ce temps-là les sociétés arabes et asiatiques étaient les véritables porteurs de savoir.
Oui, l'Europe a connu une révolution scientifique qu'on n'a pas connu en Asie, mais il y a beaucoup de régions du monde où l'on n'utilise pas les idéographies qui n'ont pas connu de révolution comme en Europe.
De toute manière, la domination des institutions académiques ÉU s'érode, parce-que la plupart des étudiants asiatiques ont commencé à rester dans leur pays plutôt que d'aller prendre leur expertise aux States.
Lorsque l'Asie du sud-est sera en mesure de consolider son propre réseau académique et de garder leur meilleurs cerveaux, gageons que l'ébullition créative qui en émanera sera une belle grosse surprise pour nos chers Nisbett et Hannas.
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