Le 30ième anniversaire de la victoire du Vietnam sur l'armée américaine pourrait nous inspirer aujourd'hui. Les coopératives sous la propriété des travailleurs : un outil d'émancipation nécessaire. Les terribles dilemmes du président palestinien Mahmoud Abbas, entre légitimité et survie. Le résultat le plus fâcheux du scandale des commandites : l'élection de Stephen Harper à la tête du pays. L'angle mort des financiers : un jour, nous atteindrons l'apogée du pétrole et la pente est raide après...
30 ans après, inspirons-nous du Vietnam !
Le 30 avril 1975, les troupes nord-vietnamiennes ont repris Saigon et les Etats-Unis ont fui le pays avant que les victorieux changent le nom de la ville pour Ho Chi Minh.
On assistait alors à une des réalisations militaires et politiques les plus impressionnantes du dernier siècle : une société de pauvres paysans a défait la plus grande puissance militaire de l'histoire après 20 ans de conflits.
Et ce, même après avoir subit un bombardement équivalent sur leur petit territoire équivalant à l'ensemble des bombes larguées sur l'Europe et au Pacifique lors de la deuxième guerre mondiale.
Les troupes du nord ont vaincu une armée de 500 000 soldats, sans compter les centaines de milliers de Vietnamiens qui étaient forcés de combattre à leur côté.
Malgré la mort d'un million de personnes et des millions de déplacés, le Vietnam a vaincu.
Il demeure qu'aux Etats-Unis, l'horreur de la guerre a provoqué une véritable révolution culturelle : elle a levé le voile sur la véritable nature des interventions militaires américaines à l'étranger, c'est-à-dire agrandir l'empire et volé les ressources des pays victimes et ce, peu importe le prix.
Dans la sphère publique, il était enfin permis de parler ouvertement des dictatures fascistes que Washington supportait en Amérique latine, centrale et ailleurs dans le monde.
On a assisté à une certaine émancipation des noirs, des femmes et des autochtones.
On a exposé et même interdit certaines pratiques du FBI et de la CIA non démocratiques et irrespectueuses des droits et libertés.
Avec Jimmy Carter comme président, on était en mesure de croire en une Amérique pacifiste, respectueuse de la justice et du bien commun.
Hélas, l'élection de Ronald Reagan en novembre 1980 était le début d'une contre-révolution domestique et internationale dont nous ressentons les effets 25 ans plus tard.
Aux ÉU d'aujourd'hui, le syndicalisme s'essouffle, les mouvements écologistes subissent des défaites cuisantes et les forces de l'ordre, depuis le 11 septembre 2001, sont de plus en plus libres de violer la vie privée et de brimer les libertés.
Pourtant, la victoire d'il y a trente ans des Vietnamiens pourrait servir d'exemple aux Américains progressistes d'aujourd'hui :
Ils ont gagné parce qu'ils avaient créé des organisations profondément enracinées au peuple.
Ils ont gagné parce qu'ils étaient en mesure de bâtir des coalitions et des fronts unis à même une vaste gamme de forces politiques au niveau local et international.
Ils ont gagné parce qu'ils savaient d'amblée qu'ils allaient subir des échecs et des revirements, des hauts et des bas, mais qu'éventuellement ils allaient se relever s'ils apprenaient de leurs erreurs et s'adaptaient aux situations.
Le Vietnam de 2005 n'est pas une société parfaite, et il subit encore les effets du conflit avec les ÉU, dont l'Agent orange qui continuera de faire des ravages au moins jusqu'en 2050.
Mais c'est un pays indépendant, en paix, en lutte pour se développer à une époque de globalisation financière qui repousse quotidiennement la justice sociale et économique partout sur Terre.
Profitons de l'inspiration du 30ième anniversaire de la victoire du Vietnam pour déclencher une autre révolution telle qu'on a connu durant les années 60 et 70, mais allons beaucoup plus loin cette fois-ci !
Coopératives sous propriété des travailleurs : retour de la démocratie...
C'était la fête des travailleurs hier alors le moment est approprié pour parler d'une autre manière d'organiser nos lieus de travail et la manière que nous produisons.
La première cause du dysfonctionnement de notre démocratie c'est le lieu de travail typique moderne : un lieu qui n'a pas de place pour la démocratie, mais toute la place pour une hiérarchie rigide qu'on ne questionne pas.
L'endroit où la majorité d'entre-nous passons nos journées sont de véritables dictatures.
On a beau voter une fois par quelques années, il demeure que la séparation de la société en classes qui tire chacune sur la couverture fait en sorte qu'à la fin, c'est les riches et les privilégiés qui gagnent.
80% de la société est fait de travailleurs qui suivent les ordres du 20% de coordonnateurs qui à leur tour répondent aux exigences du moins de 1% restant, la classe de capitalistes qui possèdent les moyens de production.
C'est cette concentration de la richesse entre quelques mains qui explique si bien pourquoi la sphère politique est si inefficace, voire corrompue.
La meilleure façon pour la majorité d'entre-nous de reprendre le contrôle sur nos vies, c'est de prendre le contrôle sur nos lieux de travail.
Et la meilleure façon d'atteindre ce contrôle-là, pour l'instant, c'est par les coopératives sous la propriété des travailleurs.
Au lieu d'une petite clique de propriétaires qui s'approprient pratiquement tous les profits, on assiste dans les coopératives sous la propriétaire des travailleurs à une distribution pas mal plus équitable.
Dans une société où la majorité des entreprises aurait cette nature-là, il y aurait pas mal moins de concentration de richesse pour corrompre le processus politique.
Si vous voulez un exemple d'une coopérative qui fonctionne à merveille, allez voir ce que fait Mondragon, la 12ième plus grande entreprise de l'Espagne.
Mondragon est partagé entre 68 000 membres, et le ratio du mieux payé au moins bien payé est de 6 pour 1, contrairement à l'entreprise privée typique où le PDG gagne près de 250 fois ce que le plus bas salarié remporte.
Je vous donne en rafale les avantages des coopératives sous propriété des travailleurs :
Une meilleure conscience environnementale, parce que les travailleurs pour la plupart vivent près de leur lieu de travail;
On élimine le conflit traditionnel entre les gérants et le syndicat pour le remplacer par une éthique coopérative;
Elle ne ferme pas leurs usines pour les déménager en Inde ou en Chine, à moins que les travailleurs s'entendent pour aller vivre là-bas;
Elles peuvent très bien performer dans une économie de marché;
Mais surtout, on y apprend les rouages de la véritable démocratie, c'est-à-dire l'autogestion participative;
On évite à tout prix les mises à pied lors de ralentissement économique, ce qui est un avantage lorsque l'économie rebondit, parce qu'elles n'ont pas besoin de réinvestir en ressources humaines;
Les coopératives de différentes industries peuvent s'unir et se donner du support financier ou structurel et faire avancer des causes sociales comme le commerce équitable et l'écologie;
Il n'y a pas de fonctionnement unique pour une coopérative sous contrôle des travailleurs, le succès n'est pas assuré, mais le potentiel pour démocratiser notre économie est incomparable.
Dilemmes de Mahmoud Abbas : que faire pour la Palestine ?
La visite qu'a rendue le président russe Vladimir Poutine au président palestinien Mahmoud Abbas le 29 avril dernier, selon certain, auraient mis en lumière la limite d'action et la crise de légitimité que vit le chef des Palestiniens.
Côté légitimité, Abbas n'a pas fait la preuve par ses actions passées qu'il est prêt à tout pour avancer la cause palestinienne face à un régime israélien intraitable et féroce.
Pire, depuis l'éruption palestinienne en septembre 2000, Abbas et une petite clique parmi les rangs de l'autorité palestinienne n'ont pas caché leur opposition à l'Intifada.
Laissé à eux-mêmes depuis les 5 dernières années, le peuple palestinien est abattu et épuisé.
Les Palestiniens n'ont donc pas Abbas dans leur cœur, ils le voient plutôt comme un moindre mal qui réussira par ses compromis face à Israël à gagner quelques miettes de dignité.
Sauf qu'Abbas s'apprête à accepter un plan de paix concocter par Washington et Israël qui tuera tout espoir de voir la naissance d'une véritable souveraineté palestinienne dans la bande de gaza, en Cisjordanie et l'est de Jérusalem, la fin et le recul de la colonisation juive dans les terres occupées et le droit de retour des réfugiés palestiniens, chassés de leur terre par la force militaire.
Abbas semble comprendre que sa carrière politique durera aussi longtemps qu'Ariel Sharon n'aura pas de raisons de l'éliminer comme il l'a fait impunément contre des centaines de dirigeants et activistes palestiniens auparavant.
Abbas ne pourra pas non plus compter sur l'aide de ses pays voisins arabes, qui semblent avoir hâte que la situation avec Israël se normalise pour qu'on passe à autre chose.
Rappelons que normaliser, dans le cas du conflit en Palestine, équivaut à réduire toute une population au statut de sous citoyens, comme un véritable apartheid moderne.
La popularité d'Abbas risque de chuter encore plus lors des prochains mois, car Israël ne lui a rien concédé, rien donner, même pas une victoire symbolique pour les Palestiniens qui croulent de plus en plus dans la misère.
On peut donc s'attendre à ce que les mouvements islamiques radicaux comme le Hamas et le Jihad gagnent en popularité et donc une accentuation du cycle de violence au Proche-Orient…
Stephen Harper : peut-on haïr la Canada et le diriger ?
On peut accuser le parti libéral de Jean Chrétien et de Paul Martin de bien des torts, mais la pire d'entre eux sera sans doute l'élection de Stephen Harper comme prochain Premier ministre canadien.
Depuis les débuts de sa carrière politique, Harper n'a jamais caché son admiration béate pour le système américain et le recul des acquis sociaux des Canadiens.
Lorsqu'il s'est joint au Parti Réformiste à la fin des années 80, il ne s'est pas gêné pour cracher sur la base militante du parti, qualifiant les propositions venant de la base comme étant simplets et de basse qualité.
En fait, l'ensemble des politiques du Reform Party ont été écrits par Harper et Preston Manning exclusivement.
Celles-ci incluent l'élimination de la loi sur la Santé, des politiques d'immigration draconiennes, l'élimination de l'universalité des programmes sociaux, et bien sûr des coupures profondes aux fonds alloués pour de tels programmes.
Harper a quitté le parti réformiste en 1997 pour diriger le national citizen's coalition, le groupe lobbyiste de droite le plus vicieux du pays qui a directement influencé l'idéologie du nouveau parti conservateur.
Harper admire la domination de l'entreprise privée en Alberta et croit que le Canada est un pays socialiste de seconde classe.
Rien n'indique qu'il a aujourd'hui changé ses points de vue dangereux, il les cache juste un petit peu mieux.
Remettre le pouvoir à un homme qui veut détruire ce qui nous distingue des états-uniens serait une grave erreur pour nous…du moins, tant que nous serons encore dans la fédération !
La fin du pétrole : dites adieu à notre mode de vie
La dernière chose que les banquiers de la planète veulent entendre c'est que la deuxième grande dépression est à nos portes.
Mais la semaine dernière, un groupe de financiers suisses ultraconservateurs ont demandé à un géologue anglais à la retraite de leur dire la vérité sur le début de la fin de l'ère du pétrole.
L'autorité de Colin Campbell ne fait aucun doute dans le domaine, il a fondé le Oil Depletion Analysis Centre ODAC, on peut consulter leur site au http://www.odac-info.org/
Ce qu'il avait à leur dire n'était pas rose : il juge que la méthode conventionnelle d'extraction de pétrole - genre des puits qui crache facilement l'or noir - atteindra son apogée aussi tôt que l'année prochaine.
S'il a raison, on peut s'attendre à un déclin de la production de l'ordre de 2% à 3% par année par la suite.
Le coût de tous les produits et services augmenteront en conséquence : le transport, le chauffage, l'agriculture, les échanges commerciaux, tout ce qui est fait de plastique.
Attendez vous à modifier drastiquement votre mode de vie à partir de là.
Nous sommes encore loin d'être en mesure d'utiliser des énergies alternatives comme l'hydrogène, du moins à assez grande échelle pour absorber les effets négatifs de la rareté du pétrole.
Même si l'apogée n'a lieu qu'en 2010 ou 2015, c'est pratiquement demain en termes de gestion sociale, surtout que notre mode de vie est profondément ancré dans sa dépendance au pétrole.
Est-ce que les banquiers suisses ont été en mesure de comprendre ce que Campbell leur avait dit ? Absolument pas, a-t-il dit.
Il n'y a pas une seule entreprise cotée en bourse qui n'assume pas que l'énergie est inépuisable et toujours disponible. C'est impossible pour les financiers de considérer la fin du pétrole, c'est dans l'angle mort de leurs perceptions.
Le capitalisme global a été construit sur 150 ans de dépendance au pétrole, nous avons atteint la moitié des ressources limitées, nous entrons maintenant dans l'ère du déclin du pétrole, et tout ce qui en dépend aussi.
30 ans après, inspirons-nous du Vietnam !
Le 30 avril 1975, les troupes nord-vietnamiennes ont repris Saigon et les Etats-Unis ont fui le pays avant que les victorieux changent le nom de la ville pour Ho Chi Minh.
On assistait alors à une des réalisations militaires et politiques les plus impressionnantes du dernier siècle : une société de pauvres paysans a défait la plus grande puissance militaire de l'histoire après 20 ans de conflits.
Et ce, même après avoir subit un bombardement équivalent sur leur petit territoire équivalant à l'ensemble des bombes larguées sur l'Europe et au Pacifique lors de la deuxième guerre mondiale.
Les troupes du nord ont vaincu une armée de 500 000 soldats, sans compter les centaines de milliers de Vietnamiens qui étaient forcés de combattre à leur côté.
Malgré la mort d'un million de personnes et des millions de déplacés, le Vietnam a vaincu.
Il demeure qu'aux Etats-Unis, l'horreur de la guerre a provoqué une véritable révolution culturelle : elle a levé le voile sur la véritable nature des interventions militaires américaines à l'étranger, c'est-à-dire agrandir l'empire et volé les ressources des pays victimes et ce, peu importe le prix.
Dans la sphère publique, il était enfin permis de parler ouvertement des dictatures fascistes que Washington supportait en Amérique latine, centrale et ailleurs dans le monde.
On a assisté à une certaine émancipation des noirs, des femmes et des autochtones.
On a exposé et même interdit certaines pratiques du FBI et de la CIA non démocratiques et irrespectueuses des droits et libertés.
Avec Jimmy Carter comme président, on était en mesure de croire en une Amérique pacifiste, respectueuse de la justice et du bien commun.
Hélas, l'élection de Ronald Reagan en novembre 1980 était le début d'une contre-révolution domestique et internationale dont nous ressentons les effets 25 ans plus tard.
Aux ÉU d'aujourd'hui, le syndicalisme s'essouffle, les mouvements écologistes subissent des défaites cuisantes et les forces de l'ordre, depuis le 11 septembre 2001, sont de plus en plus libres de violer la vie privée et de brimer les libertés.
Pourtant, la victoire d'il y a trente ans des Vietnamiens pourrait servir d'exemple aux Américains progressistes d'aujourd'hui :
Ils ont gagné parce qu'ils avaient créé des organisations profondément enracinées au peuple.
Ils ont gagné parce qu'ils étaient en mesure de bâtir des coalitions et des fronts unis à même une vaste gamme de forces politiques au niveau local et international.
Ils ont gagné parce qu'ils savaient d'amblée qu'ils allaient subir des échecs et des revirements, des hauts et des bas, mais qu'éventuellement ils allaient se relever s'ils apprenaient de leurs erreurs et s'adaptaient aux situations.
Le Vietnam de 2005 n'est pas une société parfaite, et il subit encore les effets du conflit avec les ÉU, dont l'Agent orange qui continuera de faire des ravages au moins jusqu'en 2050.
Mais c'est un pays indépendant, en paix, en lutte pour se développer à une époque de globalisation financière qui repousse quotidiennement la justice sociale et économique partout sur Terre.
Profitons de l'inspiration du 30ième anniversaire de la victoire du Vietnam pour déclencher une autre révolution telle qu'on a connu durant les années 60 et 70, mais allons beaucoup plus loin cette fois-ci !
Coopératives sous propriété des travailleurs : retour de la démocratie...
C'était la fête des travailleurs hier alors le moment est approprié pour parler d'une autre manière d'organiser nos lieus de travail et la manière que nous produisons.
La première cause du dysfonctionnement de notre démocratie c'est le lieu de travail typique moderne : un lieu qui n'a pas de place pour la démocratie, mais toute la place pour une hiérarchie rigide qu'on ne questionne pas.
L'endroit où la majorité d'entre-nous passons nos journées sont de véritables dictatures.
On a beau voter une fois par quelques années, il demeure que la séparation de la société en classes qui tire chacune sur la couverture fait en sorte qu'à la fin, c'est les riches et les privilégiés qui gagnent.
80% de la société est fait de travailleurs qui suivent les ordres du 20% de coordonnateurs qui à leur tour répondent aux exigences du moins de 1% restant, la classe de capitalistes qui possèdent les moyens de production.
C'est cette concentration de la richesse entre quelques mains qui explique si bien pourquoi la sphère politique est si inefficace, voire corrompue.
La meilleure façon pour la majorité d'entre-nous de reprendre le contrôle sur nos vies, c'est de prendre le contrôle sur nos lieux de travail.
Et la meilleure façon d'atteindre ce contrôle-là, pour l'instant, c'est par les coopératives sous la propriété des travailleurs.
Au lieu d'une petite clique de propriétaires qui s'approprient pratiquement tous les profits, on assiste dans les coopératives sous la propriétaire des travailleurs à une distribution pas mal plus équitable.
Dans une société où la majorité des entreprises aurait cette nature-là, il y aurait pas mal moins de concentration de richesse pour corrompre le processus politique.
Si vous voulez un exemple d'une coopérative qui fonctionne à merveille, allez voir ce que fait Mondragon, la 12ième plus grande entreprise de l'Espagne.
Mondragon est partagé entre 68 000 membres, et le ratio du mieux payé au moins bien payé est de 6 pour 1, contrairement à l'entreprise privée typique où le PDG gagne près de 250 fois ce que le plus bas salarié remporte.
Je vous donne en rafale les avantages des coopératives sous propriété des travailleurs :
Une meilleure conscience environnementale, parce que les travailleurs pour la plupart vivent près de leur lieu de travail;
On élimine le conflit traditionnel entre les gérants et le syndicat pour le remplacer par une éthique coopérative;
Elle ne ferme pas leurs usines pour les déménager en Inde ou en Chine, à moins que les travailleurs s'entendent pour aller vivre là-bas;
Elles peuvent très bien performer dans une économie de marché;
Mais surtout, on y apprend les rouages de la véritable démocratie, c'est-à-dire l'autogestion participative;
On évite à tout prix les mises à pied lors de ralentissement économique, ce qui est un avantage lorsque l'économie rebondit, parce qu'elles n'ont pas besoin de réinvestir en ressources humaines;
Les coopératives de différentes industries peuvent s'unir et se donner du support financier ou structurel et faire avancer des causes sociales comme le commerce équitable et l'écologie;
Il n'y a pas de fonctionnement unique pour une coopérative sous contrôle des travailleurs, le succès n'est pas assuré, mais le potentiel pour démocratiser notre économie est incomparable.
Dilemmes de Mahmoud Abbas : que faire pour la Palestine ?
La visite qu'a rendue le président russe Vladimir Poutine au président palestinien Mahmoud Abbas le 29 avril dernier, selon certain, auraient mis en lumière la limite d'action et la crise de légitimité que vit le chef des Palestiniens.
Côté légitimité, Abbas n'a pas fait la preuve par ses actions passées qu'il est prêt à tout pour avancer la cause palestinienne face à un régime israélien intraitable et féroce.
Pire, depuis l'éruption palestinienne en septembre 2000, Abbas et une petite clique parmi les rangs de l'autorité palestinienne n'ont pas caché leur opposition à l'Intifada.
Laissé à eux-mêmes depuis les 5 dernières années, le peuple palestinien est abattu et épuisé.
Les Palestiniens n'ont donc pas Abbas dans leur cœur, ils le voient plutôt comme un moindre mal qui réussira par ses compromis face à Israël à gagner quelques miettes de dignité.
Sauf qu'Abbas s'apprête à accepter un plan de paix concocter par Washington et Israël qui tuera tout espoir de voir la naissance d'une véritable souveraineté palestinienne dans la bande de gaza, en Cisjordanie et l'est de Jérusalem, la fin et le recul de la colonisation juive dans les terres occupées et le droit de retour des réfugiés palestiniens, chassés de leur terre par la force militaire.
Abbas semble comprendre que sa carrière politique durera aussi longtemps qu'Ariel Sharon n'aura pas de raisons de l'éliminer comme il l'a fait impunément contre des centaines de dirigeants et activistes palestiniens auparavant.
Abbas ne pourra pas non plus compter sur l'aide de ses pays voisins arabes, qui semblent avoir hâte que la situation avec Israël se normalise pour qu'on passe à autre chose.
Rappelons que normaliser, dans le cas du conflit en Palestine, équivaut à réduire toute une population au statut de sous citoyens, comme un véritable apartheid moderne.
La popularité d'Abbas risque de chuter encore plus lors des prochains mois, car Israël ne lui a rien concédé, rien donner, même pas une victoire symbolique pour les Palestiniens qui croulent de plus en plus dans la misère.
On peut donc s'attendre à ce que les mouvements islamiques radicaux comme le Hamas et le Jihad gagnent en popularité et donc une accentuation du cycle de violence au Proche-Orient…
Stephen Harper : peut-on haïr la Canada et le diriger ?
On peut accuser le parti libéral de Jean Chrétien et de Paul Martin de bien des torts, mais la pire d'entre eux sera sans doute l'élection de Stephen Harper comme prochain Premier ministre canadien.
Depuis les débuts de sa carrière politique, Harper n'a jamais caché son admiration béate pour le système américain et le recul des acquis sociaux des Canadiens.
Lorsqu'il s'est joint au Parti Réformiste à la fin des années 80, il ne s'est pas gêné pour cracher sur la base militante du parti, qualifiant les propositions venant de la base comme étant simplets et de basse qualité.
En fait, l'ensemble des politiques du Reform Party ont été écrits par Harper et Preston Manning exclusivement.
Celles-ci incluent l'élimination de la loi sur la Santé, des politiques d'immigration draconiennes, l'élimination de l'universalité des programmes sociaux, et bien sûr des coupures profondes aux fonds alloués pour de tels programmes.
Harper a quitté le parti réformiste en 1997 pour diriger le national citizen's coalition, le groupe lobbyiste de droite le plus vicieux du pays qui a directement influencé l'idéologie du nouveau parti conservateur.
Harper admire la domination de l'entreprise privée en Alberta et croit que le Canada est un pays socialiste de seconde classe.
Rien n'indique qu'il a aujourd'hui changé ses points de vue dangereux, il les cache juste un petit peu mieux.
Remettre le pouvoir à un homme qui veut détruire ce qui nous distingue des états-uniens serait une grave erreur pour nous…du moins, tant que nous serons encore dans la fédération !
La fin du pétrole : dites adieu à notre mode de vie
La dernière chose que les banquiers de la planète veulent entendre c'est que la deuxième grande dépression est à nos portes.
Mais la semaine dernière, un groupe de financiers suisses ultraconservateurs ont demandé à un géologue anglais à la retraite de leur dire la vérité sur le début de la fin de l'ère du pétrole.
L'autorité de Colin Campbell ne fait aucun doute dans le domaine, il a fondé le Oil Depletion Analysis Centre ODAC, on peut consulter leur site au http://www.odac-info.org/
Ce qu'il avait à leur dire n'était pas rose : il juge que la méthode conventionnelle d'extraction de pétrole - genre des puits qui crache facilement l'or noir - atteindra son apogée aussi tôt que l'année prochaine.
S'il a raison, on peut s'attendre à un déclin de la production de l'ordre de 2% à 3% par année par la suite.
Le coût de tous les produits et services augmenteront en conséquence : le transport, le chauffage, l'agriculture, les échanges commerciaux, tout ce qui est fait de plastique.
Attendez vous à modifier drastiquement votre mode de vie à partir de là.
Nous sommes encore loin d'être en mesure d'utiliser des énergies alternatives comme l'hydrogène, du moins à assez grande échelle pour absorber les effets négatifs de la rareté du pétrole.
Même si l'apogée n'a lieu qu'en 2010 ou 2015, c'est pratiquement demain en termes de gestion sociale, surtout que notre mode de vie est profondément ancré dans sa dépendance au pétrole.
Est-ce que les banquiers suisses ont été en mesure de comprendre ce que Campbell leur avait dit ? Absolument pas, a-t-il dit.
Il n'y a pas une seule entreprise cotée en bourse qui n'assume pas que l'énergie est inépuisable et toujours disponible. C'est impossible pour les financiers de considérer la fin du pétrole, c'est dans l'angle mort de leurs perceptions.
Le capitalisme global a été construit sur 150 ans de dépendance au pétrole, nous avons atteint la moitié des ressources limitées, nous entrons maintenant dans l'ère du déclin du pétrole, et tout ce qui en dépend aussi.
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