Le pape nouveau vend du vieux stock. En Équateur, la population prend la rue et pousse les dirigeants corrompus au large. Oppenheimer, le père de l'arme nucléaire, a tout fait pour empêcher la prolifération de son rejeton. Aux États-Unis la guerre est vraiment rendu cool et mainstream : les soldats sont les nouvelles idoles. Jour de la Terre : les libéraux fédéraux loin de leur promesses de réduction de gaz à effet de serre. Surprise ?
BENOÎT XVI : Berger allemand ?
Dire que l’on espérait un peu d’ouverture d’esprit de la part du Vatican, que peut-être on allait élire un pape venant de l’Amérique du Sud où se trouve la moitié des Catholiques de la planète…c’était très mal connaître la nature de la bête !
Le nouveau pape Benoît 16 est à la tête d’une institution qui influence directement un sixième de l’humanité alors il est convenable d’apprendre à le connaître un peu mieux.
Pour tous les activistes religieux de droite : les misogynes, homophobes et anti-gauchistes de la planète, l’arrivée au pouvoir de l’Allemand Joseph Ratzinger est une véritable cause de célébration.
Le bilan du dernier quart de siècle de Ratzinger indique qu’il est un zélé réactionnaire, déterminé à renverser tous changement social progressiste : il croit en une théologie idéologique qui refuse toute diversité et toute contestation.
Depuis 1981, il dirigeait la congrégation de la doctrine et de la foi — autrefois connu sous le nom d’Inquisition —
Il a mérité son surnom de Rottweiler de Dieu en déclarant que l’homosexualité est le mal incarné, que les autres religions et les autres versions du christianisme sont bourrés de défauts et que les femmes ne devraient pas chanter dans les chorales ni servir la messe.
Sous le Rottweiler, le Vatican a continué à interdire l’utilisation du condom, même pour des raisons de santé : y’a juste 20 millions de personnes qui sont mortes du SIDA depuis 1981 !
Et il a personnellement mené la guerre contre la théologie de la libération, dont on a parlé il y a deux semaines, une lecture du nouvel évangile axé sur l’émancipation des pauvres PENDANT qu’ils sont sur Terre, encore vivant !
Il a réprimandé des chefs religieux en Amérique latine qui dénonçaient les régimes fascistes qui étaient choses communes durant les années 80.
Pour Ratzinger, les tentatives de la théologie de la libération de sortir les pauvres de leur misère étaient une terrible distraction du but plus noble de la rédemption spirituelle, au-delà du monde matériel.
Alors, du nid douillet et luxueux du Vatican il accusait les pauvres d’être trop matérialiste!
En d’autres mots : les théologiens de la libération empêchaient les pauvres de gagner leur ciel avec leurs projets pour réduire la mortalité infantile, l’analphabétisme, la malnutrition, et la misère crasse.
Si le passé de Ratzinger est garant de son avenir dans la peau de Benoît 16, on peut s’attendre à plus de tension religieuses et culturelles, l’augmentation du SIDA et de la pauvreté partout sur Terre. Bienvenue dans l’ère du Rottweiler.
ÉQUATEUR : dehors les crosseurs !
Que se vayan todos ! ont crié des milliers de manifestants dans les rues de Quito en Équateur cette semaine «jetez les tous dehors !»
Vers la fin de la journée mercredi dernier le congrès a évincé le président Lucio Gutierrez pour le remplacer par le vice-président Alberto Palacio, le 7ième président de l’Équateur des neuf dernières années.
Gutierrez avait pris le pouvoir grâce à un programme et une coalition de gauche, avec l’appui des quatre millions d’indigènes qui croyaient en ses promesses d’éradiquer la pauvreté.
À la place, Gutierrez a coupé les allocations sur la bouffe et l’huile à cuisson, il a utilisé les revenus d’exportations de pétrole pour rembourser des dettes internationales plutôt que d’aider la population à sortir de sa misère comme il avait promis de le faire.
La coalition indigène qui l’avait appuyé en 2002 avait dénoncé ces trahisons et il a éventuellement perdu l’appui de la gauche équatorienne…
Et lorsqu’il avait été accusé de corruption et de népotisme (parrainage) il n’avait plus personne pour le supporter.
En novembre dernier, Gutierrez avait conclu assez d’ententes avec des membres de l’opposition au congrès pour échapper à la destitution.
En décembre, histoire de montrer qui est le boss, il a congédié 27 des 31 juges de la cour suprême, les remplaçant avec des candidats de son choix.
Ces actions inconstitutionnelles ont fâché la population qui n’a pas peur de descendre dans les rues pour demander du changement.
Le 31 mars dernier, la nouvelle cour suprême a permit le retour d’ex-présidents criminels dans le pays, mettant encore plus d’huile sur le feu.
Vers la mi-avril, Gutierrez a fait appel à la police pour retourner les manifestants à la maison, résultant en plusieurs blessés et au moins une mortalité.
Le 20 avril, le commandant général de la police équatorienne a démissionné, refusant de mener une guerre contre ses concitoyens.
Alors que Gutierrez fuyait vers le Brésil, le nouveau président Alberto Palacio a proclamé que la dictature, l’immoralité et la peur étaient choses du passé.
Que l’Équateur venait de sortir du coma et qu’il allait utiliser les revenus d’exportation de pétrole pour guérir le peuple de 13 millions d’habitants.
S’il ne rempli pas ses promesses, gageons que les équatoriens n’auront pas peur de lui botter le derrière à lui aussi !
MENACE NUCLÉAIRE : dire qu'on aurait pu éviter ça
Au cours de la dernière décennie, Ossama Ben Laden a souvent parlé du fait que c’est le bombardement atomique des villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki qui ont directement contribué à la soumission de l’armée impériale japonaise.
Ben Laden a dit planifier une attaque nucléaire aux ÉU pour faire la même choses aux Américains : provoquer leur retrait du Moyen-Orient.
Selon Kai Bird et Martin Sherwin du magazine The Nation, les services secrets aux ÉU disent que c’est une question de temps avant qu’Al-Qaida lance une attaque nucléaire contre le pays.
Il est important de comprendre l’histoire du développement et de la prolifération de l’arme atomique, écrivent-ils, pour comprendre pourquoi le terrorisme nucléaire est possible aujourd’hui.
En effet, il s’agit d’entrer des bombes nucléaires en douce dans un milieu urbain pour en éradiquer la population : il n’existe pas de défense contre ça, et on réalise à quel point le bouclier anti-missile est un projet au summum de l’imbécillité historique.
À la tête de ceux qui voyait une menace pour l’avenir aux lendemains d’Hiroshima était le père de la bombe atomique lui-même : J. Robert Oppenheimer.
Il avait développé un plan pour un monde sans menace nucléaire et à tout fait, en vain, pour promouvoir un développement nucléaire alternatif.
En octobre 1945, Oppenheimer avait une rencontre avec le président Truman pour discuter de plans pour débarrasser le monde d’armes nucléaires.
Truman était convaincu que ni les Russes ni aucun autre pays du monde était en mesure de se doter de la bombe atomique.
Oppenheimer était sous le choc, comprenant bien sûr que l’arme nucléaire n’était pas si sorcier que ça pour une nation le moindrement avancé.
En Janvier 1946, il a eu l’agréable surprise de voir que les ÉU, l’Union soviétique et d’autres pays avaient conclu une entente pour fondé la commission sur l’énergie atomique des nations unies.
Un comité spécial avait été nommé pour dresser un plan concret pour contrôler la prolifération d’armes nucléaires.
Oppenheimer était le seul physicien du comité, en fait, le seul qui connaissait quoi que ce soit sur l’énergie nucléaire…il avait éventuellement convaincu ses collègues d’adopter un plan simple mais dramatique.
Dans le cas de l’énergie atomique, il a avancé que tout les pays du monde devait renoncer à leur souveraineté.
Sous son plan, l’autorité de développement atomique aurait eu la souveraineté sur les mines d’uranium, les centres d’énergie atomiques et les laboratoires.
Aucune nation n’aurait eu le droit de fabriquer des bombes, mais les chercheurs du monde entier auraient eu le droit d’utiliser d’exploiter le nucléaire dans des buts pacifiques, du moment que le processus était totalement transparent.
Il va sans dire que Washington avait vertement refusé le plan d’Oppenheimer et ça pris la terrible menace à Cuba en 1962 et la construction effrénée de bombes en URSS pour que les ÉU proposent un plan sérieux de contrôle d’armes.
Aujourd’hui cette époque est révolue grâce à l’administration Bush et ses folies impérialistes. Ce qui a fait dire à certains chercheurs américains de renom que la plus grande menace à la survie de la planète n’est pas le terrorisme ni le réchauffement climatique, mais le retour à la prolifération de l’arme nucléaire depuis l’an 2000.
NORMALISATION DE LA GUERRE : j'aime le sang...
À la chute du mur de Berlin, à la fin officielle de la guerre froide, les États-uniens avaient ouvert les bras au pouvoir militaire.
Les dirigeants politiques, républicains et démocrates se sont soumis à la puissance de la machine de guerre.
La preuve, aucun politicien d’importance ne s’est opposé à la militarisation des relations étrangères des ÉU qui a eu cours durant les années 90.
Il y a un consensus parmi la classe politique qui veut que la suprématie militaire des ÉU est la clé pour créer un ordre international qui sert les valeurs américaines.
Aujourd’hui, la machine de guerre de l’Oncle Sam est pratiquement aussi imposante que toutes les autres armées du monde, il va sans dire que c’est un précédent historique.
Le budget du Pentagone est 12% plus élevé que le budget moyen durant la guerre froide…vers 2009, ce chiffre s’élèvera à 23%.
La culture américaine est entrée de plain-pied dans la normalisation d’un état constant de guerre.
Fut un temps où le syndrome de l’échec au Vietnam avait infecté le corps politique, limitant en partie les excès de militarisme.
Entre les années 1945 allant jusqu’en 1988, les actions militaires à grande échelle s’étaient limitées à six.
Depuis 1989, elles sont pratiquement devenues des événements annuelles.
Ça n’inclus pas les attaques aux missiles lancées par Bill Clinton contre des cibles obscures et ses bombardements systématiques de l’Irak à la fin de son deuxième mandat.
Avec l’arrivée de Bush les ÉU sont entré dans l’ère de la guerre préventive.
Le syndrome du Vietnam a vraiment été expulsé de la conscience collective états-unienne. Fini le temps où la guerre était vue comme une barbarie, les soldats comme des brutes épaisses, on ne fait même plus de films pour au moins montrer le côté horrible de la guerre.
La guerre est maintenant glamour, c’est cool, la technologie rutilante a remplacé le sang et la décadence.
En 1914, il n’y avait que les fascistes pour penser ça. Aujourd’hui, aux ÉU, c’est presque un lieu commun.
CANADA ET GES : les promesses creuses des libéraux
C’était le Jour de la Terre vendredi et le journaliste Scott Piatkowski avaient des réflexions intéressantes sur le parti libéral et les émissions de GES.
En 1993, le livre rouge du parti libéral fédéral, la bible que Chrétien et Martin avait juré de suivre à la lettre si élu, promettait de couper les émissions de GES de 20% d’ici 2005.
L’heure des bilans a sonné, nous sommes en 2005 et les libéraux ont été au pouvoir depuis les 12 dernières années.
Voyons voir : au lieu de couper les GES de 20%, on a constaté une augmentation de 20%!
Dernière promesse des libéraux, ok, ok, on va couper les GES mais donnez nous jusqu’en 2017…encore 12 ans ! Soit qu’ils ont un fétiche avec le chiffre 12 ou ils n’ont aucune idée pour attaquer le problème à part la procrastination.
Martin a beau avoir signé le protocole de Kyoto, il passe sont temps à dire qu’un consensus était préférable à la coercition pour réduire les GES au Canada.
On risque d’attendre longtemps pour un consensus national dans un pays où sa province la plus riche, l’Alberta, appartient pratiquement à l’industrie pétrolière…
David Suzuki est même allé jusqu’à dire : «Oui, le Canada a signé Kyoto il y a quelques années, mais n’a pratiquement rien fait depuis. Il n’y a pas de plan pour atteindre nos buts. Il n’y a pas de leadership.»
Et là avec des élections à venir au mois de juin et l’arrivée au pouvoir des Conservateurs de Stephen Harper, on peut s’attendre à bien pire.
En fait, le seul parti national a promouvoir un plan intelligent se sont les néo-démocrates de Jack Layton.
Ils auront mon vote. Vous pouvez consulter le plan du NPD
BENOÎT XVI : Berger allemand ?
Dire que l’on espérait un peu d’ouverture d’esprit de la part du Vatican, que peut-être on allait élire un pape venant de l’Amérique du Sud où se trouve la moitié des Catholiques de la planète…c’était très mal connaître la nature de la bête !
Le nouveau pape Benoît 16 est à la tête d’une institution qui influence directement un sixième de l’humanité alors il est convenable d’apprendre à le connaître un peu mieux.
Pour tous les activistes religieux de droite : les misogynes, homophobes et anti-gauchistes de la planète, l’arrivée au pouvoir de l’Allemand Joseph Ratzinger est une véritable cause de célébration.
Le bilan du dernier quart de siècle de Ratzinger indique qu’il est un zélé réactionnaire, déterminé à renverser tous changement social progressiste : il croit en une théologie idéologique qui refuse toute diversité et toute contestation.
Depuis 1981, il dirigeait la congrégation de la doctrine et de la foi — autrefois connu sous le nom d’Inquisition —
Il a mérité son surnom de Rottweiler de Dieu en déclarant que l’homosexualité est le mal incarné, que les autres religions et les autres versions du christianisme sont bourrés de défauts et que les femmes ne devraient pas chanter dans les chorales ni servir la messe.
Sous le Rottweiler, le Vatican a continué à interdire l’utilisation du condom, même pour des raisons de santé : y’a juste 20 millions de personnes qui sont mortes du SIDA depuis 1981 !
Et il a personnellement mené la guerre contre la théologie de la libération, dont on a parlé il y a deux semaines, une lecture du nouvel évangile axé sur l’émancipation des pauvres PENDANT qu’ils sont sur Terre, encore vivant !
Il a réprimandé des chefs religieux en Amérique latine qui dénonçaient les régimes fascistes qui étaient choses communes durant les années 80.
Pour Ratzinger, les tentatives de la théologie de la libération de sortir les pauvres de leur misère étaient une terrible distraction du but plus noble de la rédemption spirituelle, au-delà du monde matériel.
Alors, du nid douillet et luxueux du Vatican il accusait les pauvres d’être trop matérialiste!
En d’autres mots : les théologiens de la libération empêchaient les pauvres de gagner leur ciel avec leurs projets pour réduire la mortalité infantile, l’analphabétisme, la malnutrition, et la misère crasse.
Si le passé de Ratzinger est garant de son avenir dans la peau de Benoît 16, on peut s’attendre à plus de tension religieuses et culturelles, l’augmentation du SIDA et de la pauvreté partout sur Terre. Bienvenue dans l’ère du Rottweiler.
ÉQUATEUR : dehors les crosseurs !
Que se vayan todos ! ont crié des milliers de manifestants dans les rues de Quito en Équateur cette semaine «jetez les tous dehors !»
Vers la fin de la journée mercredi dernier le congrès a évincé le président Lucio Gutierrez pour le remplacer par le vice-président Alberto Palacio, le 7ième président de l’Équateur des neuf dernières années.
Gutierrez avait pris le pouvoir grâce à un programme et une coalition de gauche, avec l’appui des quatre millions d’indigènes qui croyaient en ses promesses d’éradiquer la pauvreté.
À la place, Gutierrez a coupé les allocations sur la bouffe et l’huile à cuisson, il a utilisé les revenus d’exportations de pétrole pour rembourser des dettes internationales plutôt que d’aider la population à sortir de sa misère comme il avait promis de le faire.
La coalition indigène qui l’avait appuyé en 2002 avait dénoncé ces trahisons et il a éventuellement perdu l’appui de la gauche équatorienne…
Et lorsqu’il avait été accusé de corruption et de népotisme (parrainage) il n’avait plus personne pour le supporter.
En novembre dernier, Gutierrez avait conclu assez d’ententes avec des membres de l’opposition au congrès pour échapper à la destitution.
En décembre, histoire de montrer qui est le boss, il a congédié 27 des 31 juges de la cour suprême, les remplaçant avec des candidats de son choix.
Ces actions inconstitutionnelles ont fâché la population qui n’a pas peur de descendre dans les rues pour demander du changement.
Le 31 mars dernier, la nouvelle cour suprême a permit le retour d’ex-présidents criminels dans le pays, mettant encore plus d’huile sur le feu.
Vers la mi-avril, Gutierrez a fait appel à la police pour retourner les manifestants à la maison, résultant en plusieurs blessés et au moins une mortalité.
Le 20 avril, le commandant général de la police équatorienne a démissionné, refusant de mener une guerre contre ses concitoyens.
Alors que Gutierrez fuyait vers le Brésil, le nouveau président Alberto Palacio a proclamé que la dictature, l’immoralité et la peur étaient choses du passé.
Que l’Équateur venait de sortir du coma et qu’il allait utiliser les revenus d’exportation de pétrole pour guérir le peuple de 13 millions d’habitants.
S’il ne rempli pas ses promesses, gageons que les équatoriens n’auront pas peur de lui botter le derrière à lui aussi !
MENACE NUCLÉAIRE : dire qu'on aurait pu éviter ça
Au cours de la dernière décennie, Ossama Ben Laden a souvent parlé du fait que c’est le bombardement atomique des villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki qui ont directement contribué à la soumission de l’armée impériale japonaise.
Ben Laden a dit planifier une attaque nucléaire aux ÉU pour faire la même choses aux Américains : provoquer leur retrait du Moyen-Orient.
Selon Kai Bird et Martin Sherwin du magazine The Nation, les services secrets aux ÉU disent que c’est une question de temps avant qu’Al-Qaida lance une attaque nucléaire contre le pays.
Il est important de comprendre l’histoire du développement et de la prolifération de l’arme atomique, écrivent-ils, pour comprendre pourquoi le terrorisme nucléaire est possible aujourd’hui.
En effet, il s’agit d’entrer des bombes nucléaires en douce dans un milieu urbain pour en éradiquer la population : il n’existe pas de défense contre ça, et on réalise à quel point le bouclier anti-missile est un projet au summum de l’imbécillité historique.
À la tête de ceux qui voyait une menace pour l’avenir aux lendemains d’Hiroshima était le père de la bombe atomique lui-même : J. Robert Oppenheimer.
Il avait développé un plan pour un monde sans menace nucléaire et à tout fait, en vain, pour promouvoir un développement nucléaire alternatif.
En octobre 1945, Oppenheimer avait une rencontre avec le président Truman pour discuter de plans pour débarrasser le monde d’armes nucléaires.
Truman était convaincu que ni les Russes ni aucun autre pays du monde était en mesure de se doter de la bombe atomique.
Oppenheimer était sous le choc, comprenant bien sûr que l’arme nucléaire n’était pas si sorcier que ça pour une nation le moindrement avancé.
En Janvier 1946, il a eu l’agréable surprise de voir que les ÉU, l’Union soviétique et d’autres pays avaient conclu une entente pour fondé la commission sur l’énergie atomique des nations unies.
Un comité spécial avait été nommé pour dresser un plan concret pour contrôler la prolifération d’armes nucléaires.
Oppenheimer était le seul physicien du comité, en fait, le seul qui connaissait quoi que ce soit sur l’énergie nucléaire…il avait éventuellement convaincu ses collègues d’adopter un plan simple mais dramatique.
Dans le cas de l’énergie atomique, il a avancé que tout les pays du monde devait renoncer à leur souveraineté.
Sous son plan, l’autorité de développement atomique aurait eu la souveraineté sur les mines d’uranium, les centres d’énergie atomiques et les laboratoires.
Aucune nation n’aurait eu le droit de fabriquer des bombes, mais les chercheurs du monde entier auraient eu le droit d’utiliser d’exploiter le nucléaire dans des buts pacifiques, du moment que le processus était totalement transparent.
Il va sans dire que Washington avait vertement refusé le plan d’Oppenheimer et ça pris la terrible menace à Cuba en 1962 et la construction effrénée de bombes en URSS pour que les ÉU proposent un plan sérieux de contrôle d’armes.
Aujourd’hui cette époque est révolue grâce à l’administration Bush et ses folies impérialistes. Ce qui a fait dire à certains chercheurs américains de renom que la plus grande menace à la survie de la planète n’est pas le terrorisme ni le réchauffement climatique, mais le retour à la prolifération de l’arme nucléaire depuis l’an 2000.
NORMALISATION DE LA GUERRE : j'aime le sang...
À la chute du mur de Berlin, à la fin officielle de la guerre froide, les États-uniens avaient ouvert les bras au pouvoir militaire.
Les dirigeants politiques, républicains et démocrates se sont soumis à la puissance de la machine de guerre.
La preuve, aucun politicien d’importance ne s’est opposé à la militarisation des relations étrangères des ÉU qui a eu cours durant les années 90.
Il y a un consensus parmi la classe politique qui veut que la suprématie militaire des ÉU est la clé pour créer un ordre international qui sert les valeurs américaines.
Aujourd’hui, la machine de guerre de l’Oncle Sam est pratiquement aussi imposante que toutes les autres armées du monde, il va sans dire que c’est un précédent historique.
Le budget du Pentagone est 12% plus élevé que le budget moyen durant la guerre froide…vers 2009, ce chiffre s’élèvera à 23%.
La culture américaine est entrée de plain-pied dans la normalisation d’un état constant de guerre.
Fut un temps où le syndrome de l’échec au Vietnam avait infecté le corps politique, limitant en partie les excès de militarisme.
Entre les années 1945 allant jusqu’en 1988, les actions militaires à grande échelle s’étaient limitées à six.
Depuis 1989, elles sont pratiquement devenues des événements annuelles.
Ça n’inclus pas les attaques aux missiles lancées par Bill Clinton contre des cibles obscures et ses bombardements systématiques de l’Irak à la fin de son deuxième mandat.
Avec l’arrivée de Bush les ÉU sont entré dans l’ère de la guerre préventive.
Le syndrome du Vietnam a vraiment été expulsé de la conscience collective états-unienne. Fini le temps où la guerre était vue comme une barbarie, les soldats comme des brutes épaisses, on ne fait même plus de films pour au moins montrer le côté horrible de la guerre.
La guerre est maintenant glamour, c’est cool, la technologie rutilante a remplacé le sang et la décadence.
En 1914, il n’y avait que les fascistes pour penser ça. Aujourd’hui, aux ÉU, c’est presque un lieu commun.
CANADA ET GES : les promesses creuses des libéraux
C’était le Jour de la Terre vendredi et le journaliste Scott Piatkowski avaient des réflexions intéressantes sur le parti libéral et les émissions de GES.
En 1993, le livre rouge du parti libéral fédéral, la bible que Chrétien et Martin avait juré de suivre à la lettre si élu, promettait de couper les émissions de GES de 20% d’ici 2005.
L’heure des bilans a sonné, nous sommes en 2005 et les libéraux ont été au pouvoir depuis les 12 dernières années.
Voyons voir : au lieu de couper les GES de 20%, on a constaté une augmentation de 20%!
Dernière promesse des libéraux, ok, ok, on va couper les GES mais donnez nous jusqu’en 2017…encore 12 ans ! Soit qu’ils ont un fétiche avec le chiffre 12 ou ils n’ont aucune idée pour attaquer le problème à part la procrastination.
Martin a beau avoir signé le protocole de Kyoto, il passe sont temps à dire qu’un consensus était préférable à la coercition pour réduire les GES au Canada.
On risque d’attendre longtemps pour un consensus national dans un pays où sa province la plus riche, l’Alberta, appartient pratiquement à l’industrie pétrolière…
David Suzuki est même allé jusqu’à dire : «Oui, le Canada a signé Kyoto il y a quelques années, mais n’a pratiquement rien fait depuis. Il n’y a pas de plan pour atteindre nos buts. Il n’y a pas de leadership.»
Et là avec des élections à venir au mois de juin et l’arrivée au pouvoir des Conservateurs de Stephen Harper, on peut s’attendre à bien pire.
En fait, le seul parti national a promouvoir un plan intelligent se sont les néo-démocrates de Jack Layton.
Ils auront mon vote. Vous pouvez consulter le plan du NPD
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