20 février 2006

QUI VEILLE SUR LA VEILLEUSE?

Mondialisation des ONG

Selon un rapport du Brown Journal of World Affairs publié en 2005, la politique internationale a connu un profond bouleversement au cours des 15 dernières années…

Avec la croissance et l’apparition d’un nombre sans précédents d’ONG, d’organisations non gouvernementales…

Les ONG sont passées de l’arrière scène de la politique globale au devant en peu de temps et influence avec force chaque aspect de la politique et des relations internationales.

Les ONG ont été une force positive dans les affaires domestiques et internationales, travaillant d’arrache pied pour réduire la pauvreté, protéger les droits humains, préserver l’environnement et l’aide humanitaire.

Mais selon les auteurs de ce rapport, James McGann et Mary Johnstone, le temps est peut-être venu de regarder de plus près la nature et la composition de cet immense et incontournable réseau d’ONG.

Surtout vu son influence indéniable, parce que jusqu’à présent il n’existe aucune institution qui veille sur ces organisations et qui mesure la véritable influence que les organisations non gouvernementales ont sur l’évolution socio-économique du monde.

Des organisations telles qu’Amnesty internationale et Greenpeace ont fait en sorte que les ONG font partie de notre quotidien.

Et surtout durant les années 90, les ONG ont contribué aux succès des campagnes altermondialistes…

À un point où les entreprises transnationales et les institutions financières internationales ont pris peur et on compris qu’il valait mieux intégrer les ONG dans leurs prises de décisions plutôt que de mener une lutte improductive avec elles.

Et malgré l’émergence de cette troisième puissance mondiale, il n’existe quasiment pas de recherche et aucune institution globale pour veiller sur ce que font les ONG.

Les auteurs du rapport indiquent qu’il y a certaines lacunes concernant la transparence les responsabilités financières, des politiques et de la gouvernance des ONG… tout ça bien sûr de manière à mesurer leur efficacité et à assurer leur rôle crucial dans la société civile.

Le magazine The Economist estime que le nombre d’ONG a explosé de 6000 en 1990 à 26 000 en 1996.

Les auteurs donnent six raisons pour cette prolifération d’ONG et je vous les dis rapidement :

Avec la chute du mur de Berlin on a assisté à une forte démocratisation et la montée en force de l’idéal de la société civile… en somme on a compris que pour avoir une démocratie en santé on avait besoin d’organisations de la société civile pour servir de médiateurs entre les populations et les gouvernements.

Une demande grandissante d’information, d’analyse et d’action : avec la démocratie vient le besoin de cerner les problèmes et d’avoir les données les plus précises possibles pour y faire face intelligemment et les ONG ont été une partie intégrante de cette quête d’information.

Ensuite nous avons la multiplication du nombre d’États; 4. l’amélioration dramatique des télécommunications; 5. la mondialisation des collectes de fonds des ONG et enfin;

La piètre performance du secteur public, de l’État pour protéger et subvenir aux besoins des populations, mais il ne faut pas voir la multiplication des ONG comme la solution miracle aux problèmes auxquelles l’humanité doit faire face…la vigilance et la transparence seront toujours nécessaires.

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