11 avril 2008

LA LEVÉE 2 AVRIL 2008

1. Violence en Irak : la simplicité politique derrière les explosions
2. des espions miniatures ou des mini-bombes biochimiques? le Pentagone nous prépare des insectes cyborg

VIOLENCE EN IRAK




Après six jours de combats qui ont fait 210 morts et 600 blessés, selon le ministère de l'Intérieur irakien, le calme semble être revenu lundi dans le port pétrolier de Bassorah.

Les combattants de l'Armée du Mahdi ont donc exécuté l'ordre de retrait lancé dimanche par leur chef, l'imam radical chiite Moqtada Sadr.

En ce 5e anniversaire de l’invasion anglo-américaine en Irak de lourds combats sont menés dans les enclaves shiites au cours des derniers jours

Le régime irakien du Premier ministre Nouri al-Maliki appuyé par les ÉU a ordonné à 50 000 troupes irakiennes de s’abattre sur des milices shiites dans les régions riches en pétrole et la ville de Bassorah… Le tout avec l’appui des forces aériennes américaines.

Six villes sont sous un couvre-feu, et des actes de désobéissances civiles ont perturbé des douzaines de quartier à travers le pays.

De nombreux civils irakiens blessés surchargent les cliniques médicales mal équipées à Bagdad et Bassorah.

Tout indique que le cessez-le-feu déclaré par le chef nationaliste Moqtada Sadr en août dernier sur ses troupes l’armée du Mahdi semble être sur le point de s’effondrer.

À part les combats un jeu politique a lieu : Sadr a demandé à ses fidèles de prendre les rues et de demander la démission de Maliki, et des députés nationalistes favorables à Sadr sont sur le point de passer un vote de non-confiance au parlement irakien pour faire tomé Maliki.

Ce que l’on entend beaucoup dans les médias dernièrement c’est que le gouvernement irakien s’abat sur Bassorah pour éliminer la mafia… qui est en partie vraie les forces nationalistes shiites dans ce coin là sont comme une mafia…

Mais dire que le gouvernement veut se débarrasser des groupes violents en préparation des élections régionales à venir c’est tout à fait faux.

Ces attaques viennent à la veille d’une nouvelle loi provinciale qui à la fin déterminera si l’Irak demeurera un pays unifié avec un fort gouvernement central ou s’il sera divisé selon des gouvernements régionaux sectaires.

Il y aura des élections provinciales en octobre, et les gagnants de ces élections détermineront de l’avenir de l’État irakien.

Le contrôle du pétrole, et comment les revenus tirés du pétrole seront dépensés sera aussi un autre enjeu majeur des élections.

Oui les combats entre irakiens c’est choquant, mais il n’y a pas que la violence entre chiite et sunnite qui doit attirer notre attention…

Il y a un enjeu politique central que l’on oublie trop facilement : l’Irak n’a pratiquement jamais connu de violence sectaire avant l’invasion… et ce n’est pas vraiment ça à quoi nous assistons aujourd’hui…

La vraie source du conflit c’est une mésentente sur l’avenir de l’Irak.

Un combat entre les nationalistes irakiens, avec Moqtada Sadr comme le dirigeant le plus en vue… qui veulent un État irakien unifié et un contrôle public sur les réserves de pétrole.

Les nationalistes tiennent bien sûr à ce que toutes formes de contrôles étrangers, américain et iranien, sortent du pays.

Ils représentent une majorité au parlement irakien, mais ils sont opposés par les partitionnistes : ceux qui veulent séparer l’Irak en quatre entités semi-autonomes sectaires.

Les séparatistes veulent la privatisation du pétrole, ainsi que du reste de l’économie, et ils se fient bien sûr sur l’appui des ÉU pour leur contrôle actuel sur le gouvernement.

Les ÉU encourage donc l’option la moins populaire parmi au moins 65% des Irakiens… et c’est justement le point de vue de Sadr qui le rend si populaire.

Sadr reçoit donc l’étiquette de radical, militant, rebelle, mais il demeure que c’est le seul dirigeant d’importance en Irak qui a ordonné un cessez-le feu chez ses militants.

Oui il ne s’est pas gêné d’utiliser des tactiques violentes dans le passé, mais il demeure, si l’on regarde attentivement sa feuille de route, qu’il a plutôt tenté de réconcilier les différents groupes sectaires et ethniques en Irak.

Les cinq partis séparatistes qui forment la coalition du gouvernement Maliki n’ont pas la faveur du peuple…

Comme au Vietnam, les ÉU appuient un régime pas très démocratique, et ce fait même explique le niveau de violence auquel nous assistons.

Au début de l’offensive militaire des troupes irakiennes appuyées par les ÉU, lancé la semaine dernière contre Bassorah, la 2e ville en importance d’Irak…

Le président Bush avait dit que c’était un moment qui définirait l’histoire de la libération de l’Irak.

Six jours après, se sont plutôt les forces Mahdi du clerc Moqtada Sadr qui ont gagné haut la main, non seulement à Bassorah, mais à Bagdad, Kut, Amarah, Nasiriyah et Diwaniya… Les capitales des quatre provinces du sud.

Sadr est donc en fort meilleure position qu’il l’était la semaine dernière.

Et l’autre grand gagnant de cette plus récente ronde de combats chiites contre chiites est l’Iran

Au cours des cinq dernières années, l’Iran s’est inséré politiquement, économiquement et militairement en Irak direct sous le nez des 170 000 troupes d’occupation américaines.

L’Iran joue sur les deux fronts, ayant des liens avec l’alliance chiite qui dirige l’Irak ainsi qu’avec Sadr qui a passé la majorité de son temps en Iran depuis janvier de cette année.

La victoire de Sadr est une catastrophe pour Maliki… son offensive contre les forces de Sadr était très mal menée…

La coalition de Maliki souhaitait écraser Sadr à Bassorah parce que des élections s’en viennent en octobre… Des élections que les cohortes de Sadr sont assurées de gagner dans le sud de l’Irak.

Mais aussi, Maliki sait fort bien que Bassorah est le moteur économique de l’Irak par où passe les revenus du pétrole.

Après six jours de combats un cessez le feu a été négocié à Qom, en Iran, le tout avec Téhéran comme médiateur… une grosse claque dans la face de l’administration Bush.


Donc après cinq ans d’aide et d’entraînement massifs des ÉU, les forces irakiennes n’ont pas été en mesure de prendre le contrôle de la 2e plus grande ville d’Irak.

Alors, le moment tournant historique souhaité par Bush ressemble plutôt à ceci : les forces nationalistes irakiennes sont renforcé militairement; ils sont aussi sur le point de renversé le gouvernement pantin des ÉU et … l’Iran, l’ennemi juré, a renforcé encore plus sa position en Irak.

Amis américains, je vais dire la même chose que j’ai dite au gouvernement Harper pour nos troupes en Afghanistan : vous ne pouvez pas gagner… sortez de là et ramener les troupes à la maison.

INSECTES CYBORG




Le jour viendra peut-être où des armes biologiques seront livrées par des insectes cybernétiques, des cyborg, autant robots que biologique.

Non ce n’est pas une fausse information du lendemain de poisson d’avril… c’est vraiment ce qui pourrait arriver si le Pentagone poursuit ses travaux.

Au moment où je vous parle des chercheurs élèvent des insectes avec de l’électronique à l’intérieur d’eux.

Ils sont en train de créer des papillons et des coccinelles cyborgs dont le vol peut être contrôlé par télécommande.

Déjà que l’on est aujourd’hui un peu stressé par les outils de surveillance sur nos courriel et conversations téléphoniques…

Avec ce nouveau programme le Pentagone sera en mesure de vraiment accroître la paranoïa générale.

Imaginez un instant un monde où un insecte volant près de votre fenêtre pourrait s’avérer être un espion téléguidé rempli d’équipement de surveillance.

Ce qui est encore plus inquiétant : la possibilité que ces insectes deviennent des armes miniatures… pire, des véhicules pour des armes biochimiques.

Depuis les 50 dernières années, le DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) l’agence du Pentagone ayant créé les pires horreurs en armement.

Depuis quelques années DARPA alloue des sommes importantes vers le programme (HI-MEMS), Hybrid Insect MEMS

En d’autres mots, des micro-électroniques sont insérées dans l’insecte à l’état de larve comme ça le tout est intégré au fur et à mesure que le corps se développe.

Selon les derniers rapports, les travaux sur ce projet avance à grands pas.

Des obstacles demeures, par contre, le fait que les insectes ne vivent pas très longtemps de un et l’incapacité de créer des cyborgs à l’extérieur de laboratoires spécialisés.

Le but à long terme avoué de DARPA pour les HI-MEMS serait la création d’insectes capables de transporter des détecteurs, ou un micro pour ramener de l’information… en d’autres mots, la création d’une nouvelle génération de micro-surveillance militaire.

On s’inquiète déjà des caméras de surveillance qui s’en viennent de plus en plus omniprésentes… Mais au moins ces caméras sont branchées sur des systèmes fermés… Et les caméras sont facilement identifiables…

Mais nous quittons vraiment le domaine du public et entrons dans le privé lorsque l’on pense qu’une de ces bestioles pourrait tout simplement s’installer sur le bord de notre fenêtre…

Comme la nano-technologie, et voire même les ONG à un certain moment, ce n’est pas parce que c’est minuscule qu’une nouvelle technologie ne peut pas avoir de gros impacts.
Nous en sommes peut-être à un moment où l’utilisation de telles petites machines doit être débattues et inscrites dans la loi internationale.

Car la seule manière de transformer les insectes cyborg en armes efficaces serait par la voie biochimique.

DARPA envoie donc des fonds à l’université de l’Arizona pour augmenter la capacité et la force des coccinelles.

En 2006 DARPA a remis $8.4 millions aux université de Cornell, Pennsylvanie et Valparaiso au Chili pour du travail sur des insectes sentinelles cyborgs.

Le Air Force travaille sur des bombes robotiques qui ressemblent et agissent pareil comme des groupes d’insectes et d’oiseaux.

Mais comme toujours les gens qui travaillent sur cet équipement diront qu’ils ne font que construire des outils pour des utilisations légitimes… et que ce ne sera pas de leur faute si des groupes devaient en abuser.

Voyant juste dans l’histoire récente comment certains gouvernements peuvent rapidement transgresser les normes de vie privée et voire même d’utiliser des armes biochimiques…

On serait porté à demander aux chercheurs et développeurs de se trouver d’autres projets à travailler dessus.

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