1. La violence de L'État sri lankais contre les Tigres tamouls : la preuve irréfutable que la solution militaire est toujours la pire
2. Pas de prêts sans souffrances : la Lettonie et la Turquie paient les frais de l'intransigeance du Fond Monétaire International
3. Une suite possible de l'implication militaire du Canada en Afghanistan au-delà de 2011 : tout à voir avec les pipelines et rien avec la libération des femmes
4. Scénario apocalyptique pour la planète en 2099 : les mangeurs de viande et leur responsabilité indéniable envers le réchauffement climatique
TIGRES TAMOULS
Pas longtemps après que le président Rajapaksa du Sri Lanka ait déclaré victoire dimanche dernier un porte-parole des Tigres de libération de l'Eelam Tamoul admettait la défaite du groupe de résistance.
Les événements des derniers mois au Sri Lanka menaient inévitablement vers le dénouement que nous connaissons en ce moment...
Il y a eu beaucoup d'avertissements comme quoi des massacres de civils ont eu lieu.
Avec un gouvernement obsédé par le contrôle de l'information et les Tigres doué dans la fabrication propagandiste, il est difficile de savoir précisément ce qui est arrivé dans le conflit.
Mais il y a peu de doute, par contre, que le triomphe du gouvernement sri lankais est venu à un haut prix en termes de vies humaines.
Les civils tamouls, pris au piège entre les Tigres et les forces armées, a subi le plus les effets du conflit.
Et maintenant que le dommage est fait, la politique sensible serait de lancer immédiatement une initiative politique visant à adresser les problèmes pressants de la population tamoul ainsi que de rétablir les injustices qui les affectent depuis très longtemps.
Pour une mise en contexte, disons que le conflit actuel a commencé en 1983 lorsque les Tigres avaient déclaré la guerre au gouvernement à la suite de pogroms anti-tamil de la part d'extrémistes cingalais.
Mais les origines des différences et de la méfiance entre la majorité cingalaise et la minorité Tamoul trouvent leurs racines dans l'époque coloniale.
Où la GB avait choisi de privilégier la minorité tamoule, plus éduqué... ce qui a causer du ressentiment du côté de la majorité.
Et après l'indépendance de 1948, ça n'a pas pris de temps avant que la majorité a cherché à remettre les pendules à l'heure
Et comme ça l'arrive souvent dans ces cas là, la majorité est allée trop loin... chassant une partie importante des Tamouls vers l'Inde, et ceux qui sont restés n'ont pas eux leur citoyenneté sri lankaise avant des décennies.
Mais tout ça pour dire que bien des méthodes utilisées par les Tigres n'étaient pas justifiées... comme l'utilisation de voitures piégées à la bombe tuant des civils, leur cause, elle, se défend très bien.
Et un certain niveau d'autonomie et une législation anti-discrimination auraient suffi à empêcher le conflit
L'idéal pour le Sri Lanka serait de créer une nation diversifiée et juste envers les minorités, mais on a plutôt été vers la guerre civile et la loi de la force militaire...
On en reparle.
***
L'armée sri lankaise contrôle maintenant presque tout le territoire qui appartenait aux Tigres de libération de l'Eelam Tamoul.
Les dirigeants du mouvement d'insurrection et ses soldats, en plus de 50 000-100 000 civils tamouls sont enfermés dans un bout de terre dans le nord-est du pays, entourés par l'armée sri lankaise.
Le 11 mai dernier, le secrétaire général des nations unies a condamné l'armée pour avoir utiliser des armes lourdes dans la zone et les tigres pour leur manque de respect flagrant pour la sécurité des civils.
On accuse aussi le gouvernement de chercher à tout prix une solution militaire au conflit plutôt que politique...
L'État cherche donc à capturer ou tuer les dirigeants des Tigres et ils ont démontré être capable de tuer des milliers de civils dans cette quête là.
Pourtant, il y a des solutions pacifiques, tels qu'une forme d'entente fédérative et une forme d'autonomie dans la région à majorité tamoule dans le nord et le nord est...
Le problème c'est que ni l'État sri lankais, ni les puissances régionales telles que l'Inde, le Pakistan et la Chine et ni les ÉU ne sont intéressées par ces solutions.
C'est que le nord et le nord est représentent des territoires désirés par des compagnies multinationales pour des mégaprojets agricoles et touristiques.
Alors maintenant que l'armée se déplace vers le nord, il complète les effets du tsunami de 2004 : enfermer les communautés tamoules dans des camps d'internement.
Le Sri Lanka est un pays qui compte près de 21 millions de personnes, dont 74% sont Cingalais... trois millions sont Tamoul et une autre million sont des tamouls indiens
Ils ont une histoire différente sur l'île... à l'époque pré-coloniale, il y avait des royaumes tamoul et cingalais qui avaient peu d'interaction et pratiquement pas de conflits armées...
Mais la colonisation britannique à transformer cette société complexe en plantation impériale... subordonnant les cingalais en travailleurs des champs, important un grand nombre de tamouls de l'Inde pour la même raison...
La GB a déplacé 80 000 cingalais vers l'est, où les tamouls représentaient 40% de la population... les tamouls forment 86% de la population au nord.
On fait un saut à l'époque moderne, de 1977 à 1983, la situation économique du pays s'est dégradée sous le régime du FMI et de la BM... le contrôle des prix et les subventions agricoles avaient été éliminés...
Ce qui a mené au début du conflit armé en 1983.
Et le tsunami a tué 30 000 personnes, détruisant du coup aussi le 2/3 de l'industrie de pêche et ceux qui ont été le plus affecté sont les tamouls et les musulmans
Maintenant la population tamoule croupit dans des camps et les dangers qui les guettent ne vont que s'empirer sans une solution politique.
UN cessez-le-feu et des discussions pourraient donner une chance au pays d'adresser le problème systémique de la violence structurelle qui affectent l'ensemble de la société, mais les tamouls en particulier.
Sinon, ce n'est qu'un autre bain de sang qui est préparé dans une tentative de compléter les effets du tsunami : enfermer des peuples dans des camps, et remettre leurs terres au pillage.
FOND MONÉTAIRE INTERNATIONAL
La Turquie et la Lettonie ont fait la nouvelle la semaine dernière, les deux pays s'étant joint aux gouvernements dont les prêts venant du FMI sont retenus parce qu'ils trouvent ça politiquement impossible de se plier à ses programmes d'ajustement structurels.
Le FMI trouve que ces mesures sont justifiées et nécessaires.
Mais le FMI a une longue histoire, datant de décennies maintenant, d'imposer des conditions nuisibles aux pays qui lui emprunte de l'argent.
La Lettonie a perdu 200 millions d'euro au mois de mars pour ne pas avoir suffisamment coupé son budget.
Le gouvernement voudrait monter un déficit budgétaire de 7% de son PNB cette année afin d'arriver à payer ses programmes sociaux, mais le FMI veut que ça se limite à 5%.
Rappelons que la Lettonie coupe déjà son budget de 40% et planifie de fermer des hôpitaux et des écoles dans le but d'atteindre les objectifs imposés par le FMI.
Le PNB de la Lettonie a chuté de 18% au premier quart de cette année, après une baisse de 10,3 % au quart précédent... les pires déclins au monde.
Ce qui indique que la prescription d'austérité imposée par le FMI est encore une fois tout à fait inapproprié... le but du FMI lors de sa création était de rendre l'ajustement aux périodes difficiles plus facile, et non pas d'empirer les choses.
Pourtant le FMI est capable des fois d'un peu de jugement, on a choisi de ne pas demander des coupes budgétaires au Pakistan.
Car ralentir l'économie du Pakistan à une période de crise économique globale ne serait peut-être pas la meilleure idée vu l'instabilité politique là-bas.
Mais la Lettonie n'a pas des bombes atomiques à porter de main de groupes armés fondamentalistes.
Ailleurs, le FMI impose ses conditions qui ralentiront le rendement économique et l'emploi dans des pays où l'économie s'écroule à vue d'oeil.
Le FMI est directement contrôlé par Washington... il serait temps d'éradiquer cette institution financière et de recommencer à neuf avec autre chose qui ne détruit pas systématiquement des économies, ruinant la vie de millions de personnes dans son sillon.
LA VÉRITABLE RAISON DE NOTRE PRÉSENCE EN AFGHANISTAN
Je vous ai déjà parlé de la guerre des pipelines d'eurasie, dans les champs d'hydrocarbures s'étendant de l'Iran à l'océan pacifique.
En suivant ces véritables veines énergétiques on peut très facilement percevoir la vérité derrière les conflits et les grandes manoeuvres stratégiques des puissances régionales et mondiales comme la Chine et les ÉU.
Je vous avais parlé de l'OCS, l'organisation de coopération de Shanghai... la réponse de l'Asie à l'OTAN.
Et les pipelines de l'IPI (Iran, Pakistan, Inde) et du TAPI (trans-Afghanistan)
Le pipeline BTC pour Bakou-Tbilissi-Ceyhan, le plus long au monde qui mesure 1800 km qui transporte du pétrole brut de la mer caspienne à la Turquie en passant par la Gerogie.
Le BTC qui était supposé changer la donne en contournant pour Washington en contournant l'Iran et la Russie.
Le grand jeu tourne maintenant autour de l'Afghanistan et du Pakistan... et les pipelines sont les causes directes de l'implication militaire dans laquelle le Canada s'est embarquée.
Une course est en cours pour connecter le golfe persique, le centre de l'Asie, le sud de l'Asie, la Russie et la Chine... ce qui rendrait cette région là du monde indépendante des pétrolières de l'ouest.
Le grand prix c'est les grands champs de gaz au sud de l'Iran où il y aurait 9% des réserves mondiales... ensemble, la Russie et l'Iran contrôle 20% des réserves mondiales en pétrole et 50% en gaz naturel.
Sur la table maintenant, le pipeline IPE valant 7,6 milliards et qui traverserait l'Iran le Pakistan et l'Inde.
Raison pour laquelle ces pays ont été invité à se joindre à l'organisation de coopération de Shangai dont les membres fondateurs sont la Russie et la Chine.
La Chine qui a une relation privilégié avec l'Asie centrale car, contrairement à la Russie et les EU, n'a pas de passé impérialiste avec eux.
On compte donc construire un pipeline qui traverserait le Turkménistan, la Kazakhstan vers la Chine... ce qui en ferait le plus long et plus dispendieux au monde : 7000 km pour 26G$.
Et lorsque la Chine a signé le contrat, on a pris soin de mettre une provision au texte statuant que les EU ne peuvent absolument pas avoir de présence militaire dans les pays partenaires.
Et bien sûr la relation entre la Russie et la Chine s'améliore avec l'extension du pipeline de l'est de la Sibérie vers la côte du pacifique de la Chine d'ici 2010.
Ce qui sera intéressant maintenant c'est de voir comment l'équipe de l'administration Obama cherchera à contrecarrer la stratégie russe avec son pipeline de la mer caspienne.
... et comment on compte répondre à la Chine et l'Iran avec la question centrale de l'Afghanistan où l'implication de l'OTAN a tout à voir avec des pipelines, sous prétexte de faire la guerre au terrorisme et la libération des femmes.
Le but c'est de prendre le contrôle de la mer noire à l'ouest de la Chine en implantant une chaîne de bases militaires et de gouvernements pantins en Asie centrale afin de sécurisé le corridor énergétique eurasien.
L'Afghanistan, rappelons-le, se situe exactement au milieu du chemin liant le Caucase à l'ouest de la Chine.
En plus, on croit que l'Afghanistan est assis sur des dépôts inexploités d'hydrocarbures, de charbon, de cuivre, de chrome, de plomb, de talc, de zinc, en plus de pierres précieuses.
Et de leur côté, le Turkménistan, l'Afghanistan, le Pakistan et l'Inde ont signé une entente pour leur propre pipeline, le TAPI... qui pourrait livrer du gaz naturel du Turkménistan aux autres pays sans passer par l'Iran ou la Russie.
... et les Talibans voudront certainement avoir une part de cette action là.
Donc dans les prochaines années, on verra une rivalité accrue entre l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord contre l'Organisation de coopération de Shanghai et qui sera en mesure de contrôler le débit des hydrocarbures à travers ses propres pipelines.
Et à la fin, ça sera à qui entre les ÉU et la Chine sera capable de mieux placer ses pions pour siphonner ce qui reste d'énergie fossile dans le monde.
L'APOCALYPSE DES CARNIVORES
Pour ceux qui osent y penser, le Terre en 2099 n'ira pas bien : des conflits monstres entre les population, des migrations massives, de nouveaux vastes déserts, des villes à l'abandon.
Cette histoire est celle de la Terre qui connaît un réchauffement global de 4C... et si ça l'arrive le monde que l'on connaît en ce moment sera méconnaissable.
Nous aurons des mers chaudes et acides qui ne pourront plus supporter la vie aquatique.
Un grand nombre de régions agricoles seront inondées ou désertiques et ne pourront plus nourrir leur population.
Et les seuls endroits qui auront assez de ressources pour faire vivre des humains seront dans les plus hautes latitudes de la planète.
Imaginez un monde comme celui là pour 9 milliards de personnes... tous en mouvement pour trouver les dernières parcelles habitables de la planète.
Ce qui faire dire à certains chercheurs qu'en 2099 il ne restera qu'un milliards d'humains.
Je ne trouve pas l'image d'un milliard d'humain se battant parmi les ouragans déchaînés et des océans stériles particulièrement réjouissante... et tout ça que dans 90 ans?
Là le problème du réchauffement climatique n'est plus seulement qu'une question d'augmentation de la fréquence des ouragans et des été plus chauds... nous sommes en route directe pour un cataclysme global qui est absolument terrifiant à envisager.
Et une des contributions les plus directes que nous pouvons faire pour empêcher ça, outre le fait de se débarrasser de la voiture personnelle comme forme de transport, serait sans contredit de changer nos habitudes alimentaires.
Dans des conférences récentes à Londres et à Paris, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat a souligné que l'industrie de la viande est une des causes principales du réchauffement climatique.
Le Union of Concerned Scientists a pour sa part conclu dans un rapport que les États riches doivent absolument cesser de faire la promotion et de couper les subvention à l'industrie carnivore...
Faut dès maintenant faire la promotion de régime végétarien dans les écoles et envers le public en général.
Et nous devons tous, chacun, prendre en charge notre part de responsabilité...
Manger autant de viande qu'on le fait en ce moment contribue à 40% de plus de GES que toutes les formes de transports à base d'hydrocarbures combinés.
Qu'est-ce que ça vous demanderait vraiment de réduire du 2/3 votre consommation de poulet, de porc, de boeuf et d'autres produits animaliers par semaine?
Si vous n'êtes pas convaincus, un récent article du New Scientist indique que les changements climatiques s'accélèrent... et le monde désertique et extrêmement violent que je décrivais pour l'an 2099 pourrait être ici beaucoup plus rapidement...
On parle dans l'article scientifique de changements radicaux et dévastateurs pour aussi tôt que 2050.
Ce n'est que dans 41 ans, aussi bien dire... demain!
21 mai 2009
LA LEVÉE 13 MAI 2009
1. Non, il n'est pas le Sauveur : recrudescence de la violence en Irak sous Obama
2. Chicane de voisins : la souveraineté du Venezuela et la guerre sale en Colombie
3. Ça se passe sous nos yeux en ce moment : le nettoyage ethnique à Jérusalem
4. le mythe du développement économique des pays pauvres et les racines de la famine au 21e siècle
5. En 10 étapes difficiles : comment perdre du poids raisonnablement
VIOLENCE EN IRAK
À travers l'histoire, ceux qui dans les pays occupés par des forces étrangères, collaborent avec les envahisseurs de leur pays finissent par être abandonnés, ou tués.
Et l'occupation de l'Irak c'est la même chose... on peut voir en moment où peut mener la collaboration.
Le Sahwa, une milice de 100 000 personnes d'origine sunnite formée en grande partie d'ancien combattants que les EU ont créé afin de combattre al-qaida en Irak et... pour un certain montant d'argent par mois, réduire aussi les attaques contre les forces occupantes...
Le Sahwa, a qui on avait promis des emploi au gouvernement soit dans la sécurité ou le service civil, a été totalement trahi par Washington et son gouvernement pantin à Bagdad.
Au lieu d'obtenir un emploi tel que promis, ils ont été la cible récente des militaires irakiens, et des fois même de l'armée américaine... ce qui les a ouvert à des attaques venant même d'al-qaida.
Le résultat prévisible a été la violence en montée des derniers mois.
Une hausse lente mais certaine du nombre d'attaques contre les forces armées irakiennes et états-uniennes, et la montée spectaculaire des attaques de voitures à la bombe surtout dans les régions chiites tuant des dizaines de civils chaque fois.
La solution évidente pour l'administration Obama maintenant serait de mettre de la pression sur son gouvernement pantin à Bagdad et remplir ainsi leur promesse d'incorporer les Sahwa dans leur rangs.
Tout en mettant de la pression aussi sur le premier ministre Maliki de cesser ses attaques sur le Sahwa et ses dirigeants.
L'armée américaine savait, lorsqu'elle a formé le Sahwa au milieu de 2006, que la plupart de ses membres étaient soit des anciens combattants de la résistance ou des membres même d'al-qaida.
Mais des promesses ont été faites à ces hommes que s'ils prenaient un salaire de 300$ par mois, promettant ainsi de mettre fin à leurs attaques sur les forces occupantes, que l'on allait leur remettre l'amnistie de la part du gouvernement irakien
Mais l'armée américaine jouait un rôle : celui du bon policier, offrant l'immunité et de l'argent au Sahwa, mais le gouvernement Maliki promettait qu'aucune immunité ne serait remise et les attaques ont donc du coup recommencé.
Donc la violence à travers le pays continue.
On peut lire quotidiennement que des dizaines d'Irakiens meurent sous les attaques de l'armée irakienne... et le gouvernement Maliki semble bien déterminé à éliminer le plus de membres de Sahwa que possible.
Et au même moment, au cours des derniers mois, le nombre de soldats américains tués en Irak augmente.
18 soldats le mois dernier, ce qui en faisait le mois le plus violent envers les forces occupantes depuis septembre dernier.
Les groupes sahwa autour de Badgad et d'autres régions de l'Irak rapportent que près de 50% de leur membres quittent leurs postes pour rejoindre la résistance... d'autres sources indiquent 75%.
Maintenant, ça va prendre un certain temps pour voir de nouveaux groupes de résistance naître des cendres du Sahwa.... mais sporadiquement, tout en augmentant, les attaques contre les soldats américains vont continuer
et le peuple irakien, qui sont les premiers à subir les mauvaises politiques de Washington en Irak, continueront de mourir par centaine avec chaque semaine qui passe...
VENEZUELA ET COLOMBIE
En réponse à la demande du gouvernement colombien que des institutions politiques internationales se joignent à eux afin de capturer des troupes de guérilla s'étant apparemment caché sur le territoire vénézuélien...
Le ministre des relations étrangères du Venezuela à tourner la demande au ridicule, affirmant que le conflit des guérilla est une question strictement colombienne.
... du même souffle il a ajouté que les insurgés capturés sur le territoire du Venezuela devront répondre aux autorités du pays.
Hugo Chavez a ajouté que le Venezuela ne permettra pas d'incursions armées dans le pays, peu importe d'où elles viennent, protégeant ainsi la souveraineté nationale.
C'était un avertissement direct à l'armée colombienne de ne pas lancer des attaques à l'extérieur de ses propres frontières, comme elle l'a fait l'an dernier en bombardant un campement du FARC en Équateur, ce qui avait causé beaucoup de remous diplomatiques ensuite.
Dimanche dernier, le président Uribe de la Colombie a demandé que l'Organisation des États Américains, l'union des nations sud américaines, le groupe de Rio et d'autres institutions politiques régionales de s'investir dans la capture des guérillas.
Et lundi, le lendemain donc, le ministre des relations étrangères du Venezuela a vertement rejeté l'appel.
Mais il a conclu en affirmant que le gouvernement et le peuple du Venezuela seraient prêts à participer à toutes initiatives ayant le but sincère d'atteindre la paix.
Durant ce temps là, les services d'immigration du Venezuela remettaient cinq guérillas colombien de l'Armée nationale de libération aux autorités colombiennes.
Et pour qui prend la peine de vérifier, le Venezuela a été constant dans sa démarche d'appuyer un accord de paix humanitaire au conflit qui dure depuis 50 ans en Colombie.
La Colombie ferait mieux de suivre l'exemple et chercher à mettre des ponts en place pour bâtir la paix, plutôt que de demander aux pays des amériques de contribuer militairement à éradiquer les insurgés de gauche qui prennent des innocents en otages pour atteindre leurs fins.
NETTOYAGE ETHNIQUE A JERUSALEM
Un rapport publié récemment par les Nations Unies confirme ce que beaucoup d'activistes des droits humains ont déjà constaté :
Au moins 60 000 palestiniens de l'est de Jérusalem font face à une éviction de leur demeure par les autorités israéliennes.
Pourtant cette histoire a reçu peu de couverture des médias, et encore moins de condamnations de la communauté internationale.
Depuis l'invasion israélienne dans l'est de Jérusalem en juin 1967 l'intention était claire : annexé Jérusalem à Israel.
Et ce, malgré les protestations globales et une flagrante violation de la loi internationale.
Afin d'effectuer l'annexion, l'occupation israélienne a mis de la pression constante sur les Palestiniens afin qu'ils quittent les lieux par eux-mêmes.
La pression a inclus des moyens comme encourager les Israélien à s'installer dans la partie palestinienne de la ville, tout en évitant de construire des nouvelles maison pour le peuple palestinien.
Le truc utilisé en ce moment par le gouvernement israélien est d'affirmer que les Palestiniens vivent dans des maisons illégales, étant incapables de fournir des preuves légales de droit de construction.
Ils discutent donc avec des gens qui habitent leurs maisons depuis des décennies.
La stratégie consiste même à fouiller dans des archives de l'époque de l'empire Ottoman qui a pris fin après la première guerre mondiale en 1918, afin de déterminer les droits de propriété.
Le gouvernement israélien, bien sûr, niera qu'il a l'intention de faire du nettoyage ethnique avec la population palestinienne... il est supposé être le modèle de la démocratie au Proche-Orient!
La réalité est que ce que le gouvernement israélien fait dans l'est de Jérusalem fait partie d'une stratégie plus large d'occupation de l'ensemble des territoires palestiniens.
Le tout dans l'intention de les chasser des meilleures terres ou l'accès à l'eau et les sols fertiles et d'y installer des colonisateurs israéliens.
Nonobstant notre point de vue de l'histoire, le développement d'Israel et son conflit avec les Palestiniens...
le fait premier est que le gouvernement israélien continue de violer la loi internationale sans mêmes avoir peur de subir des sanctions.
Une pression globale doit être organisée afin de pousser les entreprises et les gouvernements du monde qui sont complices de cette activité criminelle du gouvernement israélien à revoir leur politique.
Car le silence face à un nettoyage ethnique est tout simplement inacceptable.
LE MYTHE DU DEVELOPPEMENT
Récemment, l'aide au développement aux pays d'Afrique a commencé à être vertement critiquée par les Africains eux-mêmes.
Quelques auteurs ont sorti des essais dans la dernière année... si ça vous intéresse vous pouvez m'écrire je vous donnerai quelques titres...
Et avec raison, le triste état dans lequel se trouve l'Afrique en ce moment n'est pas du au piètres performances des marchés africains...
Le foutoir dans lequel se trouve les Africains a surtout ses origines dans les politiques et conditions (incluant la libéralisation, la privatisation et les marchés libres) imposées par les donateurs occidentaux et les organisations multilatérales qui ne bénéficient qu'une élite au dépends de la majorité.
Les politiques économiques, surtout celles imposées par les institutions de Bretton Woods, les piliers du consensus de Washington... sont les premiers à blâmer pour la croissance de la pauvreté et de l'inégalité en Afrique.
Depuis la naissance des Nations Unies en 1945, le développement a été une vache sacrée parmi les pays riche, une idéologie que personne n'a pu remettre en question.
Il n'y a pas si longtemps, le grand intellectuel Ivan Illich a osé questionner l'efficacité réelle du développement, ce qu'il qualifiait justement de pauvreté planifiée, mais on l'a rapidement mis de côté.
Mais les résultats aujourd'hui, 30 ans plus tard, sont là pour nous montrer qu'il avait parfaitement raison.
Se sont surtout les échecs et la criminalité qui ont été les résultats constants du développement.
Au point même où certains affirment que ce n'est pas l'échec du développement que nous devons craindre, mais plutôt sont succès.
Le développement est donc moins un projet socio-économique qu'un véritable mythe basé sur une idéologie au service d'intérêts qui cherchent à s'enrichir avant tout.
L'aide au développement venant de l'Occident à contribuer à éliminer les droits souverains des pays africains de développer eux-mêmes leur politiques socio-économiques.
Rendant les gouvernements corrompus, des bénéficiaires de l'aide internationale plutôt que des participants actifs dans le progrès et le bien-être de leurs pays.
Les gouvernements post-coloniaux d'Afrique ont été corrompus, contribuant ainsi à l'enlisement de leurs pays.
Le développement n'est qu'un autre mot pour du colonialisme qui peut être vendu sans avoir l'air oppressant.
Les modèles de développement imposés par la Banque mondiale et le FMI et les agences d'aide n'ont rien fait d'autre que contribuer à accroître la richesse de quelques uns en appauvrissant les masses.
La preuve, ceux qui reçoivent le plus d'aide sont ceux qui sont le plus mal en point : comme l'Ethiopie et la Tanzanie qui sont parmi les pays les plus pauvres du monde même après 40 ans d'aide au développement!
En fait, la majorité des pays africains sont plus pauvres maintenant qu'à la fin des années 1980.
Et malgré des taux de croissance impressionnants dans certains pays, les résultats ne se rendent jamais aux groupes les plus pauvres.
Plus de 60% de la population au sud du Sahara vivent dans des bidonvilles.
L'urbanisation rapide et les effets des programmes d'ajustement structurels de la banque mondiale et du FMI au cours des années 1980-1990 ont réduit les contributions de l'Etat aux infrastructures et aux services sociaux de base dans les centres urbains.
Et à la fin, la croissance rapide des populations des bidonvilles démontre à quel point les institutions gouvernementales ont été handicapées par le développement occidental.
Tout ça n'arrêtera que lorsque ces gouvernements prendront plutôt l'approche que l'on voit apparaître en Amérique latine : la fin de la dépendance au FMI et le retour à l'allocation de fonds aux services de base et aux infrastructures.
Mais tout ça ne pourra fonctionner qu'en s'attaquant à la corruption généralisés de l'élite africaine.
La fin de l'industrie du pseudo développement n'aura lieu qu'au moment où l'Afrique prendra la voie de la justice sociale plutôt que l'attente de l'aide et de la charité.
end of the so-called development industry as it exists now and give birth to a new era where poverty and underdevelopment are viewed through the prism of social justice rather than that of charity or aid.
LA FAIM DANS LE MONDE ET COMMENT PERDRE DU POIDS ICI
Comment peut-on expliquer le fait que la famine existe encore au 21e siècle?
En ce moment, une personne sur sept sur la planète crèvent de faim.
Pourtant les causes sont bien connues : une profonde injustice de distribution de richesse et la monopolisation des terres par une petite minorité de propriétaires terriens.
963 millions de personnes ont souffert de la famine en 2008... une augmentation de 140 millions et paradoxalement ces gens vivent dans des régions rurales.
Ils sont en général des fermiers qui n'ont pas de terre ou qui n'ont pas les moyens de cultiver efficacement.
On s'attend cette année à ce que le nombre de personnes souffrant de famine chronique montera d'un autre 100 millions cette année, amenant ça à un total de un milliard.
Et pour contrer cette situation, les Etats doivent absolument trouver le moyen de garder les prix des aliments sous contrôle.
Donc implanter des politiques de souveraineté alimentaire et des réformes agraires.
Ceci étant dit, nous pouvons toucher un problème inverse pour une fois : l'augmentation de l'indice pondéral des populations des pays les plus riches, surtout ici en Amérique du nord.
Je suis tombé sur un très bon article qui indiquent en quelques étapes simples ce que tout le monde devrait savoir sur le régime et la perte de poids.
On le sait, maigrir n'est pas facile.
Et il n'y a pas de solution miracle, pas de pilule, pas de régime protéique, pas de plan facile de perdre trente livres en trente jours qui fonctionne. Point.
Concernant la perte de poids, pour ne pas adopter des habitudes malsaines et faire le yo yo durant des années, c'est mieux de prendre l'approche réaliste.
1.Il faut faire beaucoup beaucoup plus d'exercice que l'on croit nécessaire.
Nous sommes habitués d'entendre que ça prend au moins 30 minutes d'exercice trois jours semaine... mais selon des données collectées par le National Weight Control Registry au EU, ça prend au moins le double de ça.
Sur un groupe de 5000 individus qui ont perdu plus de 60 livres et qui ne les ont pas regagné ensuite, ces gens là s'entraîne une heure par jour.
Alors des choses comme prendre les escaliers, jardiner et faire du roller blade 15 minutes au parc c'est bien amusant... mais pour perdre du poids c'est nettement insuffisant!
Donc il est faux de croire que marché trente minutes équivaut à une barre Mars.
Alors même si l'on est actif, ça ne veut surtout pas dire que l'on peut manger ce que l'on veut...
Nous ne savons pas à quel point nous brûlons peu de calories avec l'entraînement... en embarquant sur un vélo stationnaire j'ai souvent constaté que ça me prenait 45 minutes de pédalage intense pour atteindre le nombre de calories d'une liqueur ou d'une barre de chocolat...
Et manger plus d'un même truc ne vous aidera absolument pas à perdre du poids.
En ce moment ce qui est hot c'est de croire que consommer plus de produits laitiers contribue à maigrir.
Pourtant, les résultats de 49 tests en cliniques de 1966 à 2007 ont montré que ni la consommation de produits laitiers ni de suppléments de calcium ne font perdre du poids.
Et concernant la controverse entre les diététistes classiques qui passent leur temps à compter les calories et les Montignac qui ne regardent que les taux de glycémie dans les aliments... on peux-tu arrêter de niaiser?
C'est sûr qu'une canne de liqueur contenant 500 calorie ce n'a pas le même effet que de consommer 500 calories de poulet ou de brocoli...
L'important c'est la valeur nutritive des aliments et s'ils contribuent ou non à contrôler la faim.
Et il ne faut pas oublier aussi que l'évolution humaine a fait en sorte que notre corps travaille contre nous.
Nos gênes ont fait en sorte que les aliments riches en calories soient plus désirables parce qu'avant fallait subir les saisons... empaqueter pour passer à travers les périodes maigres.
Notre système nous prédispose à gagner du poids et de le retenir...
Y'a aussi notre environnement culturel qui travaille contre nous : la vie semble pénible pour ceux et celles qui essaient de vivre une saine et active.
Les options santé sont beaucoup moins attrayantes et accessibles que le fast-food, par exemple.
Et à la fin, si l'effort est là pour bien manger et être actif chaque jour, faut se poser la question si l'on a vraiment besoin de perdre du poids.
Certains croient que les problèmes médicaux associés aux gains de poids sont exagérés.
Il est vrai que l'on peut être en forme et en santé sans nécessairement être mince, tout comme il est vrai que les personnes minces ne sont pas nécessairement en santé.
La bonne santé, plutôt que le poids devraient être le but à atteindre, et trop souvent ce n'est pas le cas.
Faut comprendre les risques associés à l'obésité, oui, mais aussi à chercher à être trop maigre.
Mais peu importe tout ça, l'important c'est de retenir que ceux qui maintiennent un poids santé on fait un choix de style de vie... et qu'il n'y a aucune valeur à s'entraîner comme un débile pour un mois afin d'entrer dans une pair de jeans.
2. Chicane de voisins : la souveraineté du Venezuela et la guerre sale en Colombie
3. Ça se passe sous nos yeux en ce moment : le nettoyage ethnique à Jérusalem
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5. En 10 étapes difficiles : comment perdre du poids raisonnablement
VIOLENCE EN IRAK
À travers l'histoire, ceux qui dans les pays occupés par des forces étrangères, collaborent avec les envahisseurs de leur pays finissent par être abandonnés, ou tués.
Et l'occupation de l'Irak c'est la même chose... on peut voir en moment où peut mener la collaboration.
Le Sahwa, une milice de 100 000 personnes d'origine sunnite formée en grande partie d'ancien combattants que les EU ont créé afin de combattre al-qaida en Irak et... pour un certain montant d'argent par mois, réduire aussi les attaques contre les forces occupantes...
Le Sahwa, a qui on avait promis des emploi au gouvernement soit dans la sécurité ou le service civil, a été totalement trahi par Washington et son gouvernement pantin à Bagdad.
Au lieu d'obtenir un emploi tel que promis, ils ont été la cible récente des militaires irakiens, et des fois même de l'armée américaine... ce qui les a ouvert à des attaques venant même d'al-qaida.
Le résultat prévisible a été la violence en montée des derniers mois.
Une hausse lente mais certaine du nombre d'attaques contre les forces armées irakiennes et états-uniennes, et la montée spectaculaire des attaques de voitures à la bombe surtout dans les régions chiites tuant des dizaines de civils chaque fois.
La solution évidente pour l'administration Obama maintenant serait de mettre de la pression sur son gouvernement pantin à Bagdad et remplir ainsi leur promesse d'incorporer les Sahwa dans leur rangs.
Tout en mettant de la pression aussi sur le premier ministre Maliki de cesser ses attaques sur le Sahwa et ses dirigeants.
L'armée américaine savait, lorsqu'elle a formé le Sahwa au milieu de 2006, que la plupart de ses membres étaient soit des anciens combattants de la résistance ou des membres même d'al-qaida.
Mais des promesses ont été faites à ces hommes que s'ils prenaient un salaire de 300$ par mois, promettant ainsi de mettre fin à leurs attaques sur les forces occupantes, que l'on allait leur remettre l'amnistie de la part du gouvernement irakien
Mais l'armée américaine jouait un rôle : celui du bon policier, offrant l'immunité et de l'argent au Sahwa, mais le gouvernement Maliki promettait qu'aucune immunité ne serait remise et les attaques ont donc du coup recommencé.
Donc la violence à travers le pays continue.
On peut lire quotidiennement que des dizaines d'Irakiens meurent sous les attaques de l'armée irakienne... et le gouvernement Maliki semble bien déterminé à éliminer le plus de membres de Sahwa que possible.
Et au même moment, au cours des derniers mois, le nombre de soldats américains tués en Irak augmente.
18 soldats le mois dernier, ce qui en faisait le mois le plus violent envers les forces occupantes depuis septembre dernier.
Les groupes sahwa autour de Badgad et d'autres régions de l'Irak rapportent que près de 50% de leur membres quittent leurs postes pour rejoindre la résistance... d'autres sources indiquent 75%.
Maintenant, ça va prendre un certain temps pour voir de nouveaux groupes de résistance naître des cendres du Sahwa.... mais sporadiquement, tout en augmentant, les attaques contre les soldats américains vont continuer
et le peuple irakien, qui sont les premiers à subir les mauvaises politiques de Washington en Irak, continueront de mourir par centaine avec chaque semaine qui passe...
VENEZUELA ET COLOMBIE
En réponse à la demande du gouvernement colombien que des institutions politiques internationales se joignent à eux afin de capturer des troupes de guérilla s'étant apparemment caché sur le territoire vénézuélien...
Le ministre des relations étrangères du Venezuela à tourner la demande au ridicule, affirmant que le conflit des guérilla est une question strictement colombienne.
... du même souffle il a ajouté que les insurgés capturés sur le territoire du Venezuela devront répondre aux autorités du pays.
Hugo Chavez a ajouté que le Venezuela ne permettra pas d'incursions armées dans le pays, peu importe d'où elles viennent, protégeant ainsi la souveraineté nationale.
C'était un avertissement direct à l'armée colombienne de ne pas lancer des attaques à l'extérieur de ses propres frontières, comme elle l'a fait l'an dernier en bombardant un campement du FARC en Équateur, ce qui avait causé beaucoup de remous diplomatiques ensuite.
Dimanche dernier, le président Uribe de la Colombie a demandé que l'Organisation des États Américains, l'union des nations sud américaines, le groupe de Rio et d'autres institutions politiques régionales de s'investir dans la capture des guérillas.
Et lundi, le lendemain donc, le ministre des relations étrangères du Venezuela a vertement rejeté l'appel.
Mais il a conclu en affirmant que le gouvernement et le peuple du Venezuela seraient prêts à participer à toutes initiatives ayant le but sincère d'atteindre la paix.
Durant ce temps là, les services d'immigration du Venezuela remettaient cinq guérillas colombien de l'Armée nationale de libération aux autorités colombiennes.
Et pour qui prend la peine de vérifier, le Venezuela a été constant dans sa démarche d'appuyer un accord de paix humanitaire au conflit qui dure depuis 50 ans en Colombie.
La Colombie ferait mieux de suivre l'exemple et chercher à mettre des ponts en place pour bâtir la paix, plutôt que de demander aux pays des amériques de contribuer militairement à éradiquer les insurgés de gauche qui prennent des innocents en otages pour atteindre leurs fins.
NETTOYAGE ETHNIQUE A JERUSALEM
Un rapport publié récemment par les Nations Unies confirme ce que beaucoup d'activistes des droits humains ont déjà constaté :
Au moins 60 000 palestiniens de l'est de Jérusalem font face à une éviction de leur demeure par les autorités israéliennes.
Pourtant cette histoire a reçu peu de couverture des médias, et encore moins de condamnations de la communauté internationale.
Depuis l'invasion israélienne dans l'est de Jérusalem en juin 1967 l'intention était claire : annexé Jérusalem à Israel.
Et ce, malgré les protestations globales et une flagrante violation de la loi internationale.
Afin d'effectuer l'annexion, l'occupation israélienne a mis de la pression constante sur les Palestiniens afin qu'ils quittent les lieux par eux-mêmes.
La pression a inclus des moyens comme encourager les Israélien à s'installer dans la partie palestinienne de la ville, tout en évitant de construire des nouvelles maison pour le peuple palestinien.
Le truc utilisé en ce moment par le gouvernement israélien est d'affirmer que les Palestiniens vivent dans des maisons illégales, étant incapables de fournir des preuves légales de droit de construction.
Ils discutent donc avec des gens qui habitent leurs maisons depuis des décennies.
La stratégie consiste même à fouiller dans des archives de l'époque de l'empire Ottoman qui a pris fin après la première guerre mondiale en 1918, afin de déterminer les droits de propriété.
Le gouvernement israélien, bien sûr, niera qu'il a l'intention de faire du nettoyage ethnique avec la population palestinienne... il est supposé être le modèle de la démocratie au Proche-Orient!
La réalité est que ce que le gouvernement israélien fait dans l'est de Jérusalem fait partie d'une stratégie plus large d'occupation de l'ensemble des territoires palestiniens.
Le tout dans l'intention de les chasser des meilleures terres ou l'accès à l'eau et les sols fertiles et d'y installer des colonisateurs israéliens.
Nonobstant notre point de vue de l'histoire, le développement d'Israel et son conflit avec les Palestiniens...
le fait premier est que le gouvernement israélien continue de violer la loi internationale sans mêmes avoir peur de subir des sanctions.
Une pression globale doit être organisée afin de pousser les entreprises et les gouvernements du monde qui sont complices de cette activité criminelle du gouvernement israélien à revoir leur politique.
Car le silence face à un nettoyage ethnique est tout simplement inacceptable.
LE MYTHE DU DEVELOPPEMENT
Récemment, l'aide au développement aux pays d'Afrique a commencé à être vertement critiquée par les Africains eux-mêmes.
Quelques auteurs ont sorti des essais dans la dernière année... si ça vous intéresse vous pouvez m'écrire je vous donnerai quelques titres...
Et avec raison, le triste état dans lequel se trouve l'Afrique en ce moment n'est pas du au piètres performances des marchés africains...
Le foutoir dans lequel se trouve les Africains a surtout ses origines dans les politiques et conditions (incluant la libéralisation, la privatisation et les marchés libres) imposées par les donateurs occidentaux et les organisations multilatérales qui ne bénéficient qu'une élite au dépends de la majorité.
Les politiques économiques, surtout celles imposées par les institutions de Bretton Woods, les piliers du consensus de Washington... sont les premiers à blâmer pour la croissance de la pauvreté et de l'inégalité en Afrique.
Depuis la naissance des Nations Unies en 1945, le développement a été une vache sacrée parmi les pays riche, une idéologie que personne n'a pu remettre en question.
Il n'y a pas si longtemps, le grand intellectuel Ivan Illich a osé questionner l'efficacité réelle du développement, ce qu'il qualifiait justement de pauvreté planifiée, mais on l'a rapidement mis de côté.
Mais les résultats aujourd'hui, 30 ans plus tard, sont là pour nous montrer qu'il avait parfaitement raison.
Se sont surtout les échecs et la criminalité qui ont été les résultats constants du développement.
Au point même où certains affirment que ce n'est pas l'échec du développement que nous devons craindre, mais plutôt sont succès.
Le développement est donc moins un projet socio-économique qu'un véritable mythe basé sur une idéologie au service d'intérêts qui cherchent à s'enrichir avant tout.
L'aide au développement venant de l'Occident à contribuer à éliminer les droits souverains des pays africains de développer eux-mêmes leur politiques socio-économiques.
Rendant les gouvernements corrompus, des bénéficiaires de l'aide internationale plutôt que des participants actifs dans le progrès et le bien-être de leurs pays.
Les gouvernements post-coloniaux d'Afrique ont été corrompus, contribuant ainsi à l'enlisement de leurs pays.
Le développement n'est qu'un autre mot pour du colonialisme qui peut être vendu sans avoir l'air oppressant.
Les modèles de développement imposés par la Banque mondiale et le FMI et les agences d'aide n'ont rien fait d'autre que contribuer à accroître la richesse de quelques uns en appauvrissant les masses.
La preuve, ceux qui reçoivent le plus d'aide sont ceux qui sont le plus mal en point : comme l'Ethiopie et la Tanzanie qui sont parmi les pays les plus pauvres du monde même après 40 ans d'aide au développement!
En fait, la majorité des pays africains sont plus pauvres maintenant qu'à la fin des années 1980.
Et malgré des taux de croissance impressionnants dans certains pays, les résultats ne se rendent jamais aux groupes les plus pauvres.
Plus de 60% de la population au sud du Sahara vivent dans des bidonvilles.
L'urbanisation rapide et les effets des programmes d'ajustement structurels de la banque mondiale et du FMI au cours des années 1980-1990 ont réduit les contributions de l'Etat aux infrastructures et aux services sociaux de base dans les centres urbains.
Et à la fin, la croissance rapide des populations des bidonvilles démontre à quel point les institutions gouvernementales ont été handicapées par le développement occidental.
Tout ça n'arrêtera que lorsque ces gouvernements prendront plutôt l'approche que l'on voit apparaître en Amérique latine : la fin de la dépendance au FMI et le retour à l'allocation de fonds aux services de base et aux infrastructures.
Mais tout ça ne pourra fonctionner qu'en s'attaquant à la corruption généralisés de l'élite africaine.
La fin de l'industrie du pseudo développement n'aura lieu qu'au moment où l'Afrique prendra la voie de la justice sociale plutôt que l'attente de l'aide et de la charité.
end of the so-called development industry as it exists now and give birth to a new era where poverty and underdevelopment are viewed through the prism of social justice rather than that of charity or aid.
LA FAIM DANS LE MONDE ET COMMENT PERDRE DU POIDS ICI
Comment peut-on expliquer le fait que la famine existe encore au 21e siècle?
En ce moment, une personne sur sept sur la planète crèvent de faim.
Pourtant les causes sont bien connues : une profonde injustice de distribution de richesse et la monopolisation des terres par une petite minorité de propriétaires terriens.
963 millions de personnes ont souffert de la famine en 2008... une augmentation de 140 millions et paradoxalement ces gens vivent dans des régions rurales.
Ils sont en général des fermiers qui n'ont pas de terre ou qui n'ont pas les moyens de cultiver efficacement.
On s'attend cette année à ce que le nombre de personnes souffrant de famine chronique montera d'un autre 100 millions cette année, amenant ça à un total de un milliard.
Et pour contrer cette situation, les Etats doivent absolument trouver le moyen de garder les prix des aliments sous contrôle.
Donc implanter des politiques de souveraineté alimentaire et des réformes agraires.
Ceci étant dit, nous pouvons toucher un problème inverse pour une fois : l'augmentation de l'indice pondéral des populations des pays les plus riches, surtout ici en Amérique du nord.
Je suis tombé sur un très bon article qui indiquent en quelques étapes simples ce que tout le monde devrait savoir sur le régime et la perte de poids.
On le sait, maigrir n'est pas facile.
Et il n'y a pas de solution miracle, pas de pilule, pas de régime protéique, pas de plan facile de perdre trente livres en trente jours qui fonctionne. Point.
Concernant la perte de poids, pour ne pas adopter des habitudes malsaines et faire le yo yo durant des années, c'est mieux de prendre l'approche réaliste.
1.Il faut faire beaucoup beaucoup plus d'exercice que l'on croit nécessaire.
Nous sommes habitués d'entendre que ça prend au moins 30 minutes d'exercice trois jours semaine... mais selon des données collectées par le National Weight Control Registry au EU, ça prend au moins le double de ça.
Sur un groupe de 5000 individus qui ont perdu plus de 60 livres et qui ne les ont pas regagné ensuite, ces gens là s'entraîne une heure par jour.
Alors des choses comme prendre les escaliers, jardiner et faire du roller blade 15 minutes au parc c'est bien amusant... mais pour perdre du poids c'est nettement insuffisant!
Donc il est faux de croire que marché trente minutes équivaut à une barre Mars.
Alors même si l'on est actif, ça ne veut surtout pas dire que l'on peut manger ce que l'on veut...
Nous ne savons pas à quel point nous brûlons peu de calories avec l'entraînement... en embarquant sur un vélo stationnaire j'ai souvent constaté que ça me prenait 45 minutes de pédalage intense pour atteindre le nombre de calories d'une liqueur ou d'une barre de chocolat...
Et manger plus d'un même truc ne vous aidera absolument pas à perdre du poids.
En ce moment ce qui est hot c'est de croire que consommer plus de produits laitiers contribue à maigrir.
Pourtant, les résultats de 49 tests en cliniques de 1966 à 2007 ont montré que ni la consommation de produits laitiers ni de suppléments de calcium ne font perdre du poids.
Et concernant la controverse entre les diététistes classiques qui passent leur temps à compter les calories et les Montignac qui ne regardent que les taux de glycémie dans les aliments... on peux-tu arrêter de niaiser?
C'est sûr qu'une canne de liqueur contenant 500 calorie ce n'a pas le même effet que de consommer 500 calories de poulet ou de brocoli...
L'important c'est la valeur nutritive des aliments et s'ils contribuent ou non à contrôler la faim.
Et il ne faut pas oublier aussi que l'évolution humaine a fait en sorte que notre corps travaille contre nous.
Nos gênes ont fait en sorte que les aliments riches en calories soient plus désirables parce qu'avant fallait subir les saisons... empaqueter pour passer à travers les périodes maigres.
Notre système nous prédispose à gagner du poids et de le retenir...
Y'a aussi notre environnement culturel qui travaille contre nous : la vie semble pénible pour ceux et celles qui essaient de vivre une saine et active.
Les options santé sont beaucoup moins attrayantes et accessibles que le fast-food, par exemple.
Et à la fin, si l'effort est là pour bien manger et être actif chaque jour, faut se poser la question si l'on a vraiment besoin de perdre du poids.
Certains croient que les problèmes médicaux associés aux gains de poids sont exagérés.
Il est vrai que l'on peut être en forme et en santé sans nécessairement être mince, tout comme il est vrai que les personnes minces ne sont pas nécessairement en santé.
La bonne santé, plutôt que le poids devraient être le but à atteindre, et trop souvent ce n'est pas le cas.
Faut comprendre les risques associés à l'obésité, oui, mais aussi à chercher à être trop maigre.
Mais peu importe tout ça, l'important c'est de retenir que ceux qui maintiennent un poids santé on fait un choix de style de vie... et qu'il n'y a aucune valeur à s'entraîner comme un débile pour un mois afin d'entrer dans une pair de jeans.
05 mai 2009
LA LEVÉE 29 AVRIL 2009
1. Grippe porcine : le rôle des méga-porcheries dans les mutations du virus
2. Privatisation et mortalité : une étude démontre que la perte de contrôle sur sa propre vie rend malade
3. Le Pérou et ses ressources en eau : comment les changements climatiques assoiffent le pays
4. La Turquie en transition : mythes et réalités du modèle de laïcité musulmane
5. L'Egypte après Moubarak : qui prendra le pouvoir entre son fils, l'armée et les fondamentalistes?
GRIPPE PORCINE
Voyons comment l'agrobusiness transnationale a préparé le terrain pour cette éclosion de la grippe porcine du Mexique.
Cette chimère génétique, probablement conçue dans le tas de merde d'une méga-porcherie, menace maintenant la planète entière.
Les apparitions initiales d'infections à travers l'Amérique du nord ont lieu à un rythme plus rapide que la dernière pandémie, celle de Hong Kong en 1968.
Pour l'instant, il semble beaucoup moins mortel que le SRAS en 2003, mais en tant qu'influenza, il pourrait être beaucoup plus durable.
Donnant qu'une version domestiquée et saisonnier d'influenza de type-a tue prêt de 1 millions de personnes chaque année, même une légère montée de sa virulence, surtout ajouté à une haute fréquence, pourrait produire un carnage équivalent à une guerre majeure.
Mais on peut se consoler dans la foi qu'a l'OMS, l'organisation mondiale de la santé, dans sa croyance que les pandémies peuvent être contenues par la réponse rapide de bureaucraties médicales des différents pays touchés, indépendamment de la qualité locale des systèmes de santé.
En tout cas, on verra... mais sans investissement massif dans les infrastructures scientifiques, de surveillance, de réglementation à travers le monde, y'a pas de raison d'avoir totalement confiance ni d'être hyper optimiste.
Et on ne sera pas surpris d'apprendre que le Mexique manque de moyens et de volonté pour surveiller les maladies venant des animaux d'élevage et leurs effets sur la santé publique... parce que la situation n'est guère meilleure au nord de leur frontière.
Où la surveillance est limitée par la bonne volonté des producteurs d'animaux d'élevage.
Le paradoxe central de toute cette panique liée à la grippe porcine c'est que son apparition avait été prédit, il y a six ans.
Depuis son identification au moment de la grande dépression, la grippe porcine n'a que légèrement variée par rapport à son génome d'origine... mais en 1998 tout a changé.
De nouvelles versions ont commencé à apparaître, annuellement.
Rappelons que les pandémies de 1957 et 1968 ont pris naissance à partir de mélanges de virus d'oiseaux et d'humains à l'intérieur des porcs...
Mais qu'est-ce qui a bien pu accélérer l'évolution de la grippe porcine depuis la fin des années 1990?
Probablement la même chose qui a favorisé la reproduction de la grippe aviaire : l'élevage... qui s'est transformé en une méga-industrie... par exemple, aux EU, en 1965 il y avait 53 millions de cochons sur plus d'un million de fermes.
Aujourd'hui, 65 millions de porcs sont concentrés sur 65 000 porcheries, la moitié contenant plus de 5000 animaux.
Au Québec, Le gouvernement Charest en 2004 sa décision de lever le moratoire visant la construction de nouvelles porcheries, avant même de rendre publics les résultats d'une vaste étude relative aux effets de l'industrie porcine sur la santé de la population
Chaque année, les fermes porcines rejettent 9,5 millions de mètres cubes de lisier, assez pour remplir quatre fois le Stade olympique.
Une transition de fermes familiales à de vastes enfers rempli de purin, contenant des dizaines à parfois des centaines de milliers d'animaux souvent avec des systèmes immunitaires affaiblies, s'échangeant des pathogènes à une vitesse qui s'accélère.
Et l'utilisation abusive d'antibiotiques, plutôt que des environnements plus sains.
Et comme je disais, pour les politiciens prêts à attaquer le problème et veiller à la santé public, bien ils devront faire face à des conglomérats alimentaires comme Smithfield Foods pour le porc et le boeuf et Tyson pour les poulets.
On parle déjà que le centre de la grippe porcine aurait apparu prêt d'une porcherie sous-traité par Smithfield dans l'Etat de Veracruz au Mexique.
Mais ce qui compte plus en ce moment, donnant la menace encore réelle de la grippe aviaire, c'est la stratégie plein de trous de l'OMS, le déclin des systèmes de santé à travers le monde après des vagues de réajustements structurels imposés par le néolibéralisme.
Et la catastrophe mondiale des méga-industries d'élevage d'animaux qui utilisent leurs leviers économiques afin de poursuivre leurs activités sans trop de vérification.
PRIVATISATION ET MORTALITÉ
Une récente étude scientifique publié dans le journal médical The Lancet explore la corrélation entre la privatisation et la mortalité en ex-URSS et d'autres pays d'Europe de l'Est socialistes du dernier siècle.
La restructuration socio-économique de l'Europe de l'Est, de 1989 en montant, est vu dans l'étude comme étant une des plus grande expériences de santé publique de l'histoire.
L'étude examine les effets des privatisations massives qui ont eu lieu suivant les réformes qui ont échoué visant à décentralisé ces économies à planification centralisé et leur transition vers le capitalisme néolibéral.
On y examine les taux de mortalité des hommes âgés de 15 à 69 ans entre 1989 et 2002.
On a donc trouvé que les privatisations massives ont été associé à une hausse des taux de mortalité à court terme de 12,8%.
Les chercheurs suggèrent que le chômage, qui a monté de 56% durant cette période, a été un facteur important.
Les plus hauts taux de mortalité étaient en Russie, au Kazakhstan, Lettonie, Lituanie et en Estonie.
Ensemble, ils ont vu leur taux de chômage tripler à 305% et le taux de mortalité monter à 42%.
Les endroits où le chômage n'a pas été aussi marqué et où l'investissement étranger était important n'ont pas vu une hausse marqué de mortalité.
Les auteurs ont remarqué que la transition de leurs économies vers une privatisation rapide et massive ont causé une hausse de la mortalité des hommes due aux facteurs suivants : le stress psychologique, le déclin de l'accès aux services médicaux, une perte de capital social, la désorganisation sociale et une hausse d'abus d'alcool.
Les effets des privatisations sur la chute de social capital ont été importants.
Concernant la Russie, les auteurs affirment que les efforts de Gorbachev visant à démocratiser et décentraliser l'Union soviétique ont échoué car les réformes sont tombées entre les mains d'une élite sympathique au capitalisme néolibéral.
Concernant le capital social, c'est important, ils indiquent que si plus de 45% de la population faisait parti d'au moins une organisation sociale, la privatisation n'avait pas un effet aussi important sur les taux de mortalité.
Ceci suggère qu'une plus grande organisation communautaire, solidaire, et même une participation active dans l'organisation sociale réduit les vulnérabilité selon les positions dans les classes sociales... mais certainement pas assez pour remédier aux effets d'inégalités de richesse, de pouvoir et de privilège.
Est-ce que ça veut dire que 100% de contrôle de la communauté sur la vie socio-politique ainsi que sur les institutions économiques pourrait grandement améliorer la qualité de vie?
C'est bien ce que les altermondialistes et les anti-capitalistes font comme argument.
Et les critiques peuvent dirent que même si une économie est centralisé ou dirigée par le marché, les gens ordinaires n'ont pas de contrôle décisionnel sur leurs vies.
À moins qu'une personne fasse partie du 20% des plus riches et puissant de la société, leurs destinées sociales et matérielles sont déterminées par des forces et des structures hors de leur contrôle...
Et faut ajouter à ça les effets du racisme, du sexisme, de l'âgisme et du classisme, ... tous des facteurs qui contribuent au stress psychologique et physique qui haussent les taux de mortalité.
EAU AU PÉROU
La fonte des glaciers résultant des changements climatiques et le manque de politiques de gestion adéquate de l'eau semblent être les causes principales derrière les carences en eau qui contribuent aux conflits qui se déroulent au Pérou.
Selon des chiffres du gouvernement péruvien sorti en février 2009, près de 50% des 218 conflits ont été déclenchés par des problèmes socio-environnementaux, pour plusieurs cas liés aux problèmes de gestion de l'eau.
Deux départements au sud sont pratiquement en guerre concernant l'eau... des communautés rurales dans les hautes terres des Andes le long de la rivière Yauca ont connu des conflits violents.
Des grands projets d'irrigation dans le nord-ouest ont aussi contribué aux disputes concernant les ressources aquatiques.
Donc l'eau n'est pas seulement rare au Pérou, mais sa distribution est très inégale par rapport à la population.
70% de la population vie le long une bande aride près de l'océan pacifique où juste 1,8% de l'eau potable se situe.
À Lima, sur la côte donc, où huit millions de personnes habitent, 30% de la population est la deuxième plus grande ville au monde située en plein désert, après Le Caire en Égypte
On estime qu'entre un et deux millions de personnes dans la ville n'ont pas accès à l'eau potable
Mais l'État a l'objectif d'augmenter l'accès à l'eau potable de 76% à 88% des ménages et les services sanitaires de 57% à 77%, les égouts de 22 à 100% d'ici 2015.
Mais la question centrale demeure la quantité et la qualité d'eau disponible pour tout ça.
La loi sur les ressources d'eau, promulguée le 30 mars dernier a été vertement critiquée par les citoyens et les politiciens car elle ouvre clairement la porte à la privatisation de l'eau.
Mais pendant ce temps là, la source première d'eau potable, les glaciers massifs des Andes, fondent à vue d'oeil.
Des glaciers trouvé aux latitudes tropicaux, 71% sont situés au Pérou.
Les rivières du Pérou dépendent et prennent leurs origines des glaciers des montagnes, et une fois parti il ne restera que les précipitations... donc pas grand chose.
TURQUIE EN TRANSITION
On le sait, la Turquie cherche à faire partie de l'Union européenne...
À deux mois des élections de l'Union, c'est peut-être un bon moment de voir à quoi ressemble la démocratie et l'état des droits humains dans le pays.
Dans le monde musulman, la Turquie est souvent nommé comme étant un modèle de gouvernement démocratique dans un régime laïque.
Le pays a un rôle a jouer comme médiateur dans des conflits au moyen-orient et au Caucase, un genre de pont aussi entre l'Occident et l'Orient.
Avant la montée de l'AKP, le parti de la justice et du développement, culminant à sa prise de pouvoir en novembre 2002.
L'image dominante de la Turquie, du moins à l'ouest, en était une d'un pays géré par une élite laïque qui repoussait des mouvements islamiques tout en cherchant à s'intégrer dans les structures occidentales.
À l'interne, la Turquie était une société assez conservatrice avec oui des aspirations démocratiques, défiant les pratiques autoritaires de l'élite laïque.
Donc l'association de l'AKP avec la démocratie musulmane comme antidote au radicalisme islamique s'est imposée depuis 2002.
Et ça l'a fait gagner beaucoup de points à la Turquie envers les pays démocratiques du monde.
Mais peu importe le parti au pouvoir et l'image qu'il projette de la Turquie... la question à poser c'est voir si les politiques implantées contribuent ou non à l'expansion du progrès et du bien-être humain, les droits socio-économiques dans le pays.
Et de ce point de vue là, toutes les forces politiques majeurs en Turquie font pitié.
L'AKP espère qu'en rejoignant l'UE, la Turquie pourrait décroître l'autonomie politique de l'armée, consolider la gouvernement civil et contribuer aux libertés religieuses... bref, projeter le pays en position de tête dans le monde musulman.
Mais les réformes de l'AKP ont perdu un peu de leur force à partir de 2006.. l'Allemagne et la France n'ont pas montrer beaucoup d'intérêt à intégrer la Turquie dans l'UE.
Une des raisons c'est la pauvre performance en défense des droits humains, la réputée association turque des droits humains a démontré que, même si les violations de droits humains ont décliné depuis 1999 à 2005, aucune amélioration majeure n'a eu lieu depuis.
Même que, en 2008, on a constaté une détérioration des droits humains.
Les forces de sécurité de l'État ont poursuivi leurs assassinats extra-judiciaires, et ont réagi de façon disproportionnée et violente aux protestations sociales.
Tout ça sans parler des droits culturels et politiques des kurdes qui continuent d'être bafoués.
Il demeure que tous les joueurs principaux, tous les parti politiques, qu'ils soient kurdes, laïques, islamiques, pro-occidentaux, personne n'a assez de pouvoir pour imposer ses voeux sur les autres...
Tous devront chercher à s'entendre et à bâtir des coalition et jusqu'à présent, le but d'atteindre le statut d'état-membre de l'UE a été la motivation principale de la Turquie pour se démocratiser.
Voyons maintenant si le processus d'une plus grande liberté, l'expansion des droits humains et la démocratie peut être généré à l'intérieur de la Turquie, plutôt que de conditions venant de l'Europe...
L'EGYPTE APRÈS MOUBARAK
Allons en Égypte maintenant, plus spécifiquement Le Caire, la capitale égyptienne qui subit depuis un an des incendies d'origines criminelles.
En août dernier, l'étage du haut de parlement était la proie des flammes.
Un mois plus tard, c'était au tour du théâtre national.
En novembre, les bureaux du parti d'opposition El Ghad ont été incendiés.
Ces feux sont peut-être la démonstration que la population vit très mal sous le régime oppressant du président Moubarak depuis 1981.
Alors que le pays se prépare à des élections nationales en 2011, auxquelles un Moubarak vieillissant pourrait ou ne pourrait pas participer, les incendies ne semblent pas déclencher du moins pour l'instant un mouvement de révolte de la part de la population.
Mais la frustration collective envers le régime, et la perspective d'une succession dynastique pourrait, dans un pays qui a renversé la monarchie il y a très longtemps, pourrait rendre le transfert du pouvoir très chaotique dans l'épicentre politique du monde arabe.
Faut rappeler que la longévité de Moubarak s'est fait grâce à la passivité des égyptiens... sans parler de l'appui inconditionnel de Washington qui depuis 1979 lui fourni des milliards de $ annuellement.
Donc il est possible que Moubarak, âgé de 80 ans, ne se présente pas pour un autre mandat de six ans aux élections de 2011... il pourrait carrément nommé à sa place un général de l'armée, ou le chef de la sécurité de l'État, ou transférer le pouvoir à son fils Gamal.
En face de lui, l'opposition officielle en Égypte, Ikhwan, un mouvement islamique basé à Le Caire, est de loin la parti politique le mieux organisé et le plus populaire d'Égypte.
Bien que banni par la loi, ses membres font campagne et servent au parlement en tant qu'indépendants, Ikhwan est le plus gros bloc d'opposition.
C'est une organisation paradoxale en Égypte : représentant la plus grande menace au règne de Moubarak, c'est aussi une garantie de sa survie.
En 2005, en réponse à la demande du président Bush que les pays du Moyen-Orient se démocratisent, les Égyptiens ont tenu des élections libres.
L'Ikhwan a remporté le quart des sièges au parlement... deux mois plus tard, le Hamas remportaient les élections en Palestine... et avec ça, la relation de l'administration Bush avec l'idée de gouvernements démocratiquement élu dans le monde arabe a soudainement pris fin.
L'islamisme est la carte qui est jouée en Égypte chaque fois que le monde demande une démocratisation du pays et que l'on se plaint de la violation de droits humains.
Le message de Moubarak est clair : des élections libres et justes ne feront que remettre l'État égyptien entre les mains de fanatiques islamiques qui détruirait le traité de paix avec Israël et s'allierait avec la Syrie et l'Iran...
Pendant ce temps là, son fils Gamal âgé de 45 ans a été intégré à la machine politique égyptienne depuis 2002, depuis, Gamal a mis en place dans des postes clés des apôtres du marché libre qui ont été applaudi par la Banque mondiale.
L'économie égyptienne a une des plus fortes performances des pays en voie de développement, mais les dividendes sont sans surprises très mal réparties, le fossé entre riches et pauvres s'agrandit.
Reste à voir si la transition du pouvoir vers son fils pourrait se faire passer pour un processus démocratique, faudrait que la manoeuvre soit approuvée et sanctionnée par l'armée.
Et si l'armée refuse, si Moubarak père décédait entre temps, une junte militaire pourrait fort bien être formée et prendre le contrôle du pays.
Ou Gamal pourrait devenir premier ministre avec l'armée qui décide les choses à sa place...
Sans véritable constitution, sans système électoral ouvert, sans presse libre ni organisations non gouvernementales... la transfert du pouvoir sera nécessairement chaotique, l'armée descendra dans les rues, et ça n'augure rien de bon pour la population et le Moyen-Orient.
2. Privatisation et mortalité : une étude démontre que la perte de contrôle sur sa propre vie rend malade
3. Le Pérou et ses ressources en eau : comment les changements climatiques assoiffent le pays
4. La Turquie en transition : mythes et réalités du modèle de laïcité musulmane
5. L'Egypte après Moubarak : qui prendra le pouvoir entre son fils, l'armée et les fondamentalistes?
GRIPPE PORCINE
Voyons comment l'agrobusiness transnationale a préparé le terrain pour cette éclosion de la grippe porcine du Mexique.
Cette chimère génétique, probablement conçue dans le tas de merde d'une méga-porcherie, menace maintenant la planète entière.
Les apparitions initiales d'infections à travers l'Amérique du nord ont lieu à un rythme plus rapide que la dernière pandémie, celle de Hong Kong en 1968.
Pour l'instant, il semble beaucoup moins mortel que le SRAS en 2003, mais en tant qu'influenza, il pourrait être beaucoup plus durable.
Donnant qu'une version domestiquée et saisonnier d'influenza de type-a tue prêt de 1 millions de personnes chaque année, même une légère montée de sa virulence, surtout ajouté à une haute fréquence, pourrait produire un carnage équivalent à une guerre majeure.
Mais on peut se consoler dans la foi qu'a l'OMS, l'organisation mondiale de la santé, dans sa croyance que les pandémies peuvent être contenues par la réponse rapide de bureaucraties médicales des différents pays touchés, indépendamment de la qualité locale des systèmes de santé.
En tout cas, on verra... mais sans investissement massif dans les infrastructures scientifiques, de surveillance, de réglementation à travers le monde, y'a pas de raison d'avoir totalement confiance ni d'être hyper optimiste.
Et on ne sera pas surpris d'apprendre que le Mexique manque de moyens et de volonté pour surveiller les maladies venant des animaux d'élevage et leurs effets sur la santé publique... parce que la situation n'est guère meilleure au nord de leur frontière.
Où la surveillance est limitée par la bonne volonté des producteurs d'animaux d'élevage.
Le paradoxe central de toute cette panique liée à la grippe porcine c'est que son apparition avait été prédit, il y a six ans.
Depuis son identification au moment de la grande dépression, la grippe porcine n'a que légèrement variée par rapport à son génome d'origine... mais en 1998 tout a changé.
De nouvelles versions ont commencé à apparaître, annuellement.
Rappelons que les pandémies de 1957 et 1968 ont pris naissance à partir de mélanges de virus d'oiseaux et d'humains à l'intérieur des porcs...
Mais qu'est-ce qui a bien pu accélérer l'évolution de la grippe porcine depuis la fin des années 1990?
Probablement la même chose qui a favorisé la reproduction de la grippe aviaire : l'élevage... qui s'est transformé en une méga-industrie... par exemple, aux EU, en 1965 il y avait 53 millions de cochons sur plus d'un million de fermes.
Aujourd'hui, 65 millions de porcs sont concentrés sur 65 000 porcheries, la moitié contenant plus de 5000 animaux.
Au Québec, Le gouvernement Charest en 2004 sa décision de lever le moratoire visant la construction de nouvelles porcheries, avant même de rendre publics les résultats d'une vaste étude relative aux effets de l'industrie porcine sur la santé de la population
Chaque année, les fermes porcines rejettent 9,5 millions de mètres cubes de lisier, assez pour remplir quatre fois le Stade olympique.
Une transition de fermes familiales à de vastes enfers rempli de purin, contenant des dizaines à parfois des centaines de milliers d'animaux souvent avec des systèmes immunitaires affaiblies, s'échangeant des pathogènes à une vitesse qui s'accélère.
Et l'utilisation abusive d'antibiotiques, plutôt que des environnements plus sains.
Et comme je disais, pour les politiciens prêts à attaquer le problème et veiller à la santé public, bien ils devront faire face à des conglomérats alimentaires comme Smithfield Foods pour le porc et le boeuf et Tyson pour les poulets.
On parle déjà que le centre de la grippe porcine aurait apparu prêt d'une porcherie sous-traité par Smithfield dans l'Etat de Veracruz au Mexique.
Mais ce qui compte plus en ce moment, donnant la menace encore réelle de la grippe aviaire, c'est la stratégie plein de trous de l'OMS, le déclin des systèmes de santé à travers le monde après des vagues de réajustements structurels imposés par le néolibéralisme.
Et la catastrophe mondiale des méga-industries d'élevage d'animaux qui utilisent leurs leviers économiques afin de poursuivre leurs activités sans trop de vérification.
PRIVATISATION ET MORTALITÉ
Une récente étude scientifique publié dans le journal médical The Lancet explore la corrélation entre la privatisation et la mortalité en ex-URSS et d'autres pays d'Europe de l'Est socialistes du dernier siècle.
La restructuration socio-économique de l'Europe de l'Est, de 1989 en montant, est vu dans l'étude comme étant une des plus grande expériences de santé publique de l'histoire.
L'étude examine les effets des privatisations massives qui ont eu lieu suivant les réformes qui ont échoué visant à décentralisé ces économies à planification centralisé et leur transition vers le capitalisme néolibéral.
On y examine les taux de mortalité des hommes âgés de 15 à 69 ans entre 1989 et 2002.
On a donc trouvé que les privatisations massives ont été associé à une hausse des taux de mortalité à court terme de 12,8%.
Les chercheurs suggèrent que le chômage, qui a monté de 56% durant cette période, a été un facteur important.
Les plus hauts taux de mortalité étaient en Russie, au Kazakhstan, Lettonie, Lituanie et en Estonie.
Ensemble, ils ont vu leur taux de chômage tripler à 305% et le taux de mortalité monter à 42%.
Les endroits où le chômage n'a pas été aussi marqué et où l'investissement étranger était important n'ont pas vu une hausse marqué de mortalité.
Les auteurs ont remarqué que la transition de leurs économies vers une privatisation rapide et massive ont causé une hausse de la mortalité des hommes due aux facteurs suivants : le stress psychologique, le déclin de l'accès aux services médicaux, une perte de capital social, la désorganisation sociale et une hausse d'abus d'alcool.
Les effets des privatisations sur la chute de social capital ont été importants.
Concernant la Russie, les auteurs affirment que les efforts de Gorbachev visant à démocratiser et décentraliser l'Union soviétique ont échoué car les réformes sont tombées entre les mains d'une élite sympathique au capitalisme néolibéral.
Concernant le capital social, c'est important, ils indiquent que si plus de 45% de la population faisait parti d'au moins une organisation sociale, la privatisation n'avait pas un effet aussi important sur les taux de mortalité.
Ceci suggère qu'une plus grande organisation communautaire, solidaire, et même une participation active dans l'organisation sociale réduit les vulnérabilité selon les positions dans les classes sociales... mais certainement pas assez pour remédier aux effets d'inégalités de richesse, de pouvoir et de privilège.
Est-ce que ça veut dire que 100% de contrôle de la communauté sur la vie socio-politique ainsi que sur les institutions économiques pourrait grandement améliorer la qualité de vie?
C'est bien ce que les altermondialistes et les anti-capitalistes font comme argument.
Et les critiques peuvent dirent que même si une économie est centralisé ou dirigée par le marché, les gens ordinaires n'ont pas de contrôle décisionnel sur leurs vies.
À moins qu'une personne fasse partie du 20% des plus riches et puissant de la société, leurs destinées sociales et matérielles sont déterminées par des forces et des structures hors de leur contrôle...
Et faut ajouter à ça les effets du racisme, du sexisme, de l'âgisme et du classisme, ... tous des facteurs qui contribuent au stress psychologique et physique qui haussent les taux de mortalité.
EAU AU PÉROU
La fonte des glaciers résultant des changements climatiques et le manque de politiques de gestion adéquate de l'eau semblent être les causes principales derrière les carences en eau qui contribuent aux conflits qui se déroulent au Pérou.
Selon des chiffres du gouvernement péruvien sorti en février 2009, près de 50% des 218 conflits ont été déclenchés par des problèmes socio-environnementaux, pour plusieurs cas liés aux problèmes de gestion de l'eau.
Deux départements au sud sont pratiquement en guerre concernant l'eau... des communautés rurales dans les hautes terres des Andes le long de la rivière Yauca ont connu des conflits violents.
Des grands projets d'irrigation dans le nord-ouest ont aussi contribué aux disputes concernant les ressources aquatiques.
Donc l'eau n'est pas seulement rare au Pérou, mais sa distribution est très inégale par rapport à la population.
70% de la population vie le long une bande aride près de l'océan pacifique où juste 1,8% de l'eau potable se situe.
À Lima, sur la côte donc, où huit millions de personnes habitent, 30% de la population est la deuxième plus grande ville au monde située en plein désert, après Le Caire en Égypte
On estime qu'entre un et deux millions de personnes dans la ville n'ont pas accès à l'eau potable
Mais l'État a l'objectif d'augmenter l'accès à l'eau potable de 76% à 88% des ménages et les services sanitaires de 57% à 77%, les égouts de 22 à 100% d'ici 2015.
Mais la question centrale demeure la quantité et la qualité d'eau disponible pour tout ça.
La loi sur les ressources d'eau, promulguée le 30 mars dernier a été vertement critiquée par les citoyens et les politiciens car elle ouvre clairement la porte à la privatisation de l'eau.
Mais pendant ce temps là, la source première d'eau potable, les glaciers massifs des Andes, fondent à vue d'oeil.
Des glaciers trouvé aux latitudes tropicaux, 71% sont situés au Pérou.
Les rivières du Pérou dépendent et prennent leurs origines des glaciers des montagnes, et une fois parti il ne restera que les précipitations... donc pas grand chose.
TURQUIE EN TRANSITION
On le sait, la Turquie cherche à faire partie de l'Union européenne...
À deux mois des élections de l'Union, c'est peut-être un bon moment de voir à quoi ressemble la démocratie et l'état des droits humains dans le pays.
Dans le monde musulman, la Turquie est souvent nommé comme étant un modèle de gouvernement démocratique dans un régime laïque.
Le pays a un rôle a jouer comme médiateur dans des conflits au moyen-orient et au Caucase, un genre de pont aussi entre l'Occident et l'Orient.
Avant la montée de l'AKP, le parti de la justice et du développement, culminant à sa prise de pouvoir en novembre 2002.
L'image dominante de la Turquie, du moins à l'ouest, en était une d'un pays géré par une élite laïque qui repoussait des mouvements islamiques tout en cherchant à s'intégrer dans les structures occidentales.
À l'interne, la Turquie était une société assez conservatrice avec oui des aspirations démocratiques, défiant les pratiques autoritaires de l'élite laïque.
Donc l'association de l'AKP avec la démocratie musulmane comme antidote au radicalisme islamique s'est imposée depuis 2002.
Et ça l'a fait gagner beaucoup de points à la Turquie envers les pays démocratiques du monde.
Mais peu importe le parti au pouvoir et l'image qu'il projette de la Turquie... la question à poser c'est voir si les politiques implantées contribuent ou non à l'expansion du progrès et du bien-être humain, les droits socio-économiques dans le pays.
Et de ce point de vue là, toutes les forces politiques majeurs en Turquie font pitié.
L'AKP espère qu'en rejoignant l'UE, la Turquie pourrait décroître l'autonomie politique de l'armée, consolider la gouvernement civil et contribuer aux libertés religieuses... bref, projeter le pays en position de tête dans le monde musulman.
Mais les réformes de l'AKP ont perdu un peu de leur force à partir de 2006.. l'Allemagne et la France n'ont pas montrer beaucoup d'intérêt à intégrer la Turquie dans l'UE.
Une des raisons c'est la pauvre performance en défense des droits humains, la réputée association turque des droits humains a démontré que, même si les violations de droits humains ont décliné depuis 1999 à 2005, aucune amélioration majeure n'a eu lieu depuis.
Même que, en 2008, on a constaté une détérioration des droits humains.
Les forces de sécurité de l'État ont poursuivi leurs assassinats extra-judiciaires, et ont réagi de façon disproportionnée et violente aux protestations sociales.
Tout ça sans parler des droits culturels et politiques des kurdes qui continuent d'être bafoués.
Il demeure que tous les joueurs principaux, tous les parti politiques, qu'ils soient kurdes, laïques, islamiques, pro-occidentaux, personne n'a assez de pouvoir pour imposer ses voeux sur les autres...
Tous devront chercher à s'entendre et à bâtir des coalition et jusqu'à présent, le but d'atteindre le statut d'état-membre de l'UE a été la motivation principale de la Turquie pour se démocratiser.
Voyons maintenant si le processus d'une plus grande liberté, l'expansion des droits humains et la démocratie peut être généré à l'intérieur de la Turquie, plutôt que de conditions venant de l'Europe...
L'EGYPTE APRÈS MOUBARAK
Allons en Égypte maintenant, plus spécifiquement Le Caire, la capitale égyptienne qui subit depuis un an des incendies d'origines criminelles.
En août dernier, l'étage du haut de parlement était la proie des flammes.
Un mois plus tard, c'était au tour du théâtre national.
En novembre, les bureaux du parti d'opposition El Ghad ont été incendiés.
Ces feux sont peut-être la démonstration que la population vit très mal sous le régime oppressant du président Moubarak depuis 1981.
Alors que le pays se prépare à des élections nationales en 2011, auxquelles un Moubarak vieillissant pourrait ou ne pourrait pas participer, les incendies ne semblent pas déclencher du moins pour l'instant un mouvement de révolte de la part de la population.
Mais la frustration collective envers le régime, et la perspective d'une succession dynastique pourrait, dans un pays qui a renversé la monarchie il y a très longtemps, pourrait rendre le transfert du pouvoir très chaotique dans l'épicentre politique du monde arabe.
Faut rappeler que la longévité de Moubarak s'est fait grâce à la passivité des égyptiens... sans parler de l'appui inconditionnel de Washington qui depuis 1979 lui fourni des milliards de $ annuellement.
Donc il est possible que Moubarak, âgé de 80 ans, ne se présente pas pour un autre mandat de six ans aux élections de 2011... il pourrait carrément nommé à sa place un général de l'armée, ou le chef de la sécurité de l'État, ou transférer le pouvoir à son fils Gamal.
En face de lui, l'opposition officielle en Égypte, Ikhwan, un mouvement islamique basé à Le Caire, est de loin la parti politique le mieux organisé et le plus populaire d'Égypte.
Bien que banni par la loi, ses membres font campagne et servent au parlement en tant qu'indépendants, Ikhwan est le plus gros bloc d'opposition.
C'est une organisation paradoxale en Égypte : représentant la plus grande menace au règne de Moubarak, c'est aussi une garantie de sa survie.
En 2005, en réponse à la demande du président Bush que les pays du Moyen-Orient se démocratisent, les Égyptiens ont tenu des élections libres.
L'Ikhwan a remporté le quart des sièges au parlement... deux mois plus tard, le Hamas remportaient les élections en Palestine... et avec ça, la relation de l'administration Bush avec l'idée de gouvernements démocratiquement élu dans le monde arabe a soudainement pris fin.
L'islamisme est la carte qui est jouée en Égypte chaque fois que le monde demande une démocratisation du pays et que l'on se plaint de la violation de droits humains.
Le message de Moubarak est clair : des élections libres et justes ne feront que remettre l'État égyptien entre les mains de fanatiques islamiques qui détruirait le traité de paix avec Israël et s'allierait avec la Syrie et l'Iran...
Pendant ce temps là, son fils Gamal âgé de 45 ans a été intégré à la machine politique égyptienne depuis 2002, depuis, Gamal a mis en place dans des postes clés des apôtres du marché libre qui ont été applaudi par la Banque mondiale.
L'économie égyptienne a une des plus fortes performances des pays en voie de développement, mais les dividendes sont sans surprises très mal réparties, le fossé entre riches et pauvres s'agrandit.
Reste à voir si la transition du pouvoir vers son fils pourrait se faire passer pour un processus démocratique, faudrait que la manoeuvre soit approuvée et sanctionnée par l'armée.
Et si l'armée refuse, si Moubarak père décédait entre temps, une junte militaire pourrait fort bien être formée et prendre le contrôle du pays.
Ou Gamal pourrait devenir premier ministre avec l'armée qui décide les choses à sa place...
Sans véritable constitution, sans système électoral ouvert, sans presse libre ni organisations non gouvernementales... la transfert du pouvoir sera nécessairement chaotique, l'armée descendra dans les rues, et ça n'augure rien de bon pour la population et le Moyen-Orient.
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