La Levée 21 février 2005
Tuerie de la Saint-Valentin : Rafik Hariri et le mouvement anti-syrien au Liban. La démocratie dans les institutions financières internationales ? Les paradis fiscaux et bancaires : notre argent à la mer. Des solutions viables contre le réchauffement planétaire ? Le base-ball sur les stéroïdes.
L’assassinat de Rafik Hariri et l’unification du Liban contre la Syrie
L’assassinat de l’ex-premier ministre du Liban, Rafic Hariri, lundi dernier à Beyrouth semble avoir unifié le Liban contre la Syrie.
C’est ce que témoigne le journaliste référence pour le Moyen-Orient, Robert Fisk, du journal britannique The Independent.
Le groupe de "Soutien et guerre sainte en Syrie" avait justifié, dans le message lu par un homme barbu et habillé de noir et d'un turban blanc, cette attaque par les liens de l'ancien Premier ministre avec l'Arabie Saoudite…Mais l’autorité syrienne nie toute implication.
Rafic Hariri était un milliardaire qui a reconstruit le Liban pendant les années 90 suite à 15 de guerre civile entre les chrétiens et les musulmans.
Depuis 1976, l’appareil militaire de la Syrie est présente au Liban, à la demande du président libanais chrétien de l’époque.
Cette semaine, 16 000 troupes syriennes et leur services de renseignement se sont fait montrer la porte par des centaines de milliers de libanais de toutes origines.
Les funérailles d’Hariri, celui que l’on surnommait Monsieur Liban étaient une occasion pour des ennemis jurés de marcher côte à côte en son honneur.
Niant à répétition son implication dans l’assassinat, le gouvernement syrien a avertit le gouvernement libanais que l’unité du pays pouvait être menacé si la mort d’Hariri devenait un événement politique.
C’est plutôt le contraire qui s’est produit.
Les combattants chrétiens, nommé le Phalange ont marché à côté des musulmans sunnites et les Druzes.
La mort de Hariri, écrit Fisk, a enlevé la crainte de l’autre parmi les anciens ennemis de la guerre civile.
Rafic Hariri est un symbole d’unification parce qu’il n’avait pas de milice sous ses ordres.
Dans les rues, les Druzes et les Chrétiens qui s’entretuaient il n’y a pas si longtemps appelait ensemble au retrait de la Syrie.
Cette situation a semblé surprendre la Syrie, dont l’armée est présente au Liban depuis 28 ans.
On devrait s’attendre à ce que Bush et Chirac mettent plus de pression pour imposer la résolution 1559 du conseil de sécurité de l’ONU qui demande le retrait complet des troupes syriennes du Liban.
Reste à voir si la Syrie va collaborer, ou si elle retire effectivement ses troupes, si elle ne laissera pas ses services secrets en place.
Ensuite, c’est au Liban de démontrer qu’il est prêt à mettre sa guerre civile derrière lui et gouverner un nouveau Liban indépendant avec sagesse.
Démocratie FMI/BM
Alors que le mandat de James Wolfhensohn, le président de la Banque mondiale tire à sa fin...
La coalition pour la démocratie des IFI (institutions financières internationales: la Banque mondiale, le Fonds monétaire internationale) nous averti qu’on s’apprête à élire un haut dirigeant d’une IFI à huit clos pour la deuxième fois en un an.
La coalition rappelle que les IFI ont un mode de fonctionnement typique du 19ième siècle : avec quelques personnes qui décident de l’avenir de millions d’autres.
L’époque de la technocratie autoritaire, l’élaboration secrète de plan d’aide aux pays en voie de développement est révolue, disent-ils.
Les institutions financières internationales doivent se soumettre à plus de transparence et d’implication démocratique.
50 pays ont adopté des lois d’accès à l’information, dont la moitié pendant la dernière décennie, ce qui indique que la société civile et les organisation non-gouvernementales demandent une plus grande participation démocratique active.
Les IFI ont un pouvoir considérable sur les économies des pays en voie de développement : elles contrôlent leur politique d’échange, le niveau et la nature des dépenses publiques et le rôle du privé dans l’économie.
Il faudrait que la population des pays qui emprunte aux IFI et qui doivent se soumettre à leur volonté puissent influencer la gouvernance des IFI en proportion qu’ils sont affectés par ses décisions.
Alors, prochaine étape, il faudrait établir un processus transparent et démocratique pour choisir le nouveau président de la banque mondial.
Ce qui permettrait de choisir un candidat commis à la démocratisation de l’institution financière.
C’est aux IFI de démontrer qu’elles sont les outils appropriés pour le développement des pays pauvres, et l’implantation de plus de processus démocratiques serait un bon début.
Paradis fiscaux/bancaires : l’économie offshore
Les paradis fiscaux et banquiers ou les centres financiers dites offshore sont des endroits où il n’y a pratiquement pas de taxes ni de règlements financiers et qui, surtout, servent de refuges aux investisseurs étrangers.
Se sont habituellement de très petits pays ou territoires autonomes où on a implanté toute une gamme de politiques financières en accord avec les grands centres financiers.
Ces politiques permettent aux clients étrangers d’installer des banques, des entreprises et d’autres entités légales pour sortir et entrer de l’argent de leur pays sans taxation, sans supervision, tout ça sous le voile du secret et de l’anonymat.
Ces paradis fiscaux et bancaires permettent toutes sortes d’activités de corruption et d’affaires illégales par des criminels, la mafia et des dictateurs.
Ces centres sont responsables du haut niveau d’instabilité financière internationale.
Ils permettent aux grandes entreprises et aux personnes riches d’éviter de payer des impôts.
Ici pour ceux qui seraient tentés de croire que l’argent gagné par les riches est mérité et qu’ils peuvent faire ce qu’ils en veulent je voudrais dire ceci :
Personne ne peut devenir riche dans une bulle, par soi-même. Ça prend toujours un ensemble de conditions produites par la société : un système d’éducation, des infrastructures, des forces de l’ordre, des politiciens complices, bref, les riches et les entreprises doivent investir dans la société où ils sont par la voie de la fiscalité afin de créer les conditions pour leur accumulation de profits.
À cause de ces paradis fiscaux et bancaires, tout les gouvernements de la planète doivent baisser leur taux d’imposition envers les entreprises et les riches pour rester compétitif dans le marché mondial.
Puisque les riches sont en mesure de ne pas payer d’impôts, c’est à la classe moyenne de payer la plus grande part de nos programmes sociaux.
C’est comme ça qu’on se retrouve avec des coupures partout et le recours au privé pour combler les carences… comme c’est le cas pour le système de santé.
Les centres offshore doivent tous être fermés et rendus illégales.
Sauf que c’est payant pour les grandes banques occidentales de recevoir, par coup de milliards, de l’argent sale qui a passé par les laveuses des paradis bancaires.
Et puisque la classe politique est constituée majoritairement de personnes riches, on est pas près de voir la fin des centres financiers au large, du moins si on se fit à eux.
C’est encore une fois, aux citoyens de s’organiser pour régler cette injustice. On peut prendre exemple sur l’organisation fondée par Yves Michaud, l’association de protection des épargnants et investisseurs du Québec qui tente de mettre fin à la complicité du Canada envers la finance marine qui échappe aux règles…
Réchauffement planétaire : pour des solutions réelles
Nous l’avons dit à plusieurs reprises ici à La levée : la source de nos problèmes environnementaux et de l’absence de démocratie véritable c’est l’économie de marché capitaliste.
Le dogme de la croissance économique avant toute chose conduit l’humanité tout droit vers un précipice d’où on ne ressortira jamais.
Les institutions de l’économie de marché rendent aveugles les personnes qui profitent le plus du système…Je dirais même que plus une personne est privilégiée, plus elle est endoctrinée.
Au lieu de voir le pillage des ressources naturelles et l’exploitation des pauvres du monde comme un crime immonde : les personnes au haut de l’échelle sociale croient sincèrement que c’est de leur devoir divin d’accumuler de la richesse et d’accroître leur pouvoir.
Le problème, c’est que la richesse générée par le capitalisme global sera bientôt renversé par les coûts liée à la destruction de l’environnement qu’elle cause.
Si la tendance se maintient, le Global Commons Institute estime que les coûts des dommages liés au réchauffement climatique dépasseront le PNB mondial d’ici 2065.
Les grandes entreprises nous lanceront toutes la propagande verte qu’elles voudront, il reste que la croissance illimitée viendra à bout de notre planète.
Le recul des changements climatiques de demain dépendent d’une seule chose : notre capacité de transformer notre économie au service des capitalistes à une économie démocratique au service du bien commun.
Lorsque je parle de capitalistes, il est important de comprendre que je ne parle pas d’idéologie, mais d’une classe sociale. Ceux qui possède les moyens de productions sont des capitalistes, car ils ont le capital pour les avoir...
Les politiciens n’amèneront jamais les changements nécessaires pour ralentir le changement du climat, car la politique dans une économie de marché c’est l’ombre de la big business sur la société, comme disait le philosophe John Dewey.
Tout ce qui compte pour l’élite de notre société c’est est-ce que mes actions valent plus qu’hier ?
Les déversements toxiques, le rasage des forêts, la croissance de la pauvreté, le réchauffement planétaire…tous des externalités qui ne se retrouvent pas dans les états financiers, donc qui n’existe pas dans la seule réalité valable : les taux de profits.
Pourquoi le base-ball avait besoin de stéroïdes
Pour les auditeurs qui s’intéressent aux sports en général et leur rôle dans notre société en particulier, je conseille de visiter le site Edge of Sports www.edgeofsports.com
Dave Zirin y tient une chronique très intelligente et surtout très drôle.
Selon moi, ça prend toujours une touche d’humour lorsqu’on parle de sports, premièrement pcq c’est du divertissement et deuxièmement vu son importance démesurée dans nos vies c’est pour ne pas en pleurer...
Il parle cette semaine du livre à scandales de l’ex-joueur vedette des Rangers du Texas, Jose Canseco.
Un livre qui dévoile comment les stéroïdes en sont venus à dominer les régimes d’entraînement au Base-ball.
On était déjà au courant du problème avant la sortie du livre de Canseco : l’investigation sur Balco au court des deux dernières années on fait savoir au public que des vedettes comme Bonds, Sheffield et Giambi se sont bourré de jus.
Mais le livre de Canseco nous fait voir au-delà du choix individuels de certains joueur pour se doper et lève le voile sur toute l’institution du base-ball majeur.
Après le lock-out de 1994, les propriétaires du base-ball majeur s’inquiétaient de désintérêt des amateurs pour le sport et de la baisse de fréquentation des stades.
Selon Canseco, Bud Selig le commissionnaire et les propriétaires ont ignoré, voire encouragé l’utilisation de stéroïdes pour rendre le produit plus attrayant.
Il affirme aussi que le puissant syndicat des joueurs à délibérément ignoré le sujet, croyant que plus de puissance équivaudrait à de plus gros contrats.
Rappelons que l’ancien patron de Jose Canseco était nul autre que George W. Bush, alors propriétaire des Rangers du Texas.
Paraîtrait que Bush a mené son équipe en sachant fort bien que les joueurs s’injectaient mutuellement des stéroïdes dans le derrière.
Le base-ball majeur aurait donc passé les 20 dernières années à échanger la santé de ses joueurs contre un produit plus explosif.
Lorsque toute une génération d’ex-joueurs de balle tomberont comme des mouches avant l’âge, vous penserez à Bush et Bud Selig...
Tuerie de la Saint-Valentin : Rafik Hariri et le mouvement anti-syrien au Liban. La démocratie dans les institutions financières internationales ? Les paradis fiscaux et bancaires : notre argent à la mer. Des solutions viables contre le réchauffement planétaire ? Le base-ball sur les stéroïdes.
L’assassinat de Rafik Hariri et l’unification du Liban contre la Syrie
L’assassinat de l’ex-premier ministre du Liban, Rafic Hariri, lundi dernier à Beyrouth semble avoir unifié le Liban contre la Syrie.
C’est ce que témoigne le journaliste référence pour le Moyen-Orient, Robert Fisk, du journal britannique The Independent.
Le groupe de "Soutien et guerre sainte en Syrie" avait justifié, dans le message lu par un homme barbu et habillé de noir et d'un turban blanc, cette attaque par les liens de l'ancien Premier ministre avec l'Arabie Saoudite…Mais l’autorité syrienne nie toute implication.
Rafic Hariri était un milliardaire qui a reconstruit le Liban pendant les années 90 suite à 15 de guerre civile entre les chrétiens et les musulmans.
Depuis 1976, l’appareil militaire de la Syrie est présente au Liban, à la demande du président libanais chrétien de l’époque.
Cette semaine, 16 000 troupes syriennes et leur services de renseignement se sont fait montrer la porte par des centaines de milliers de libanais de toutes origines.
Les funérailles d’Hariri, celui que l’on surnommait Monsieur Liban étaient une occasion pour des ennemis jurés de marcher côte à côte en son honneur.
Niant à répétition son implication dans l’assassinat, le gouvernement syrien a avertit le gouvernement libanais que l’unité du pays pouvait être menacé si la mort d’Hariri devenait un événement politique.
C’est plutôt le contraire qui s’est produit.
Les combattants chrétiens, nommé le Phalange ont marché à côté des musulmans sunnites et les Druzes.
La mort de Hariri, écrit Fisk, a enlevé la crainte de l’autre parmi les anciens ennemis de la guerre civile.
Rafic Hariri est un symbole d’unification parce qu’il n’avait pas de milice sous ses ordres.
Dans les rues, les Druzes et les Chrétiens qui s’entretuaient il n’y a pas si longtemps appelait ensemble au retrait de la Syrie.
Cette situation a semblé surprendre la Syrie, dont l’armée est présente au Liban depuis 28 ans.
On devrait s’attendre à ce que Bush et Chirac mettent plus de pression pour imposer la résolution 1559 du conseil de sécurité de l’ONU qui demande le retrait complet des troupes syriennes du Liban.
Reste à voir si la Syrie va collaborer, ou si elle retire effectivement ses troupes, si elle ne laissera pas ses services secrets en place.
Ensuite, c’est au Liban de démontrer qu’il est prêt à mettre sa guerre civile derrière lui et gouverner un nouveau Liban indépendant avec sagesse.
Démocratie FMI/BM
Alors que le mandat de James Wolfhensohn, le président de la Banque mondiale tire à sa fin...
La coalition pour la démocratie des IFI (institutions financières internationales: la Banque mondiale, le Fonds monétaire internationale) nous averti qu’on s’apprête à élire un haut dirigeant d’une IFI à huit clos pour la deuxième fois en un an.
La coalition rappelle que les IFI ont un mode de fonctionnement typique du 19ième siècle : avec quelques personnes qui décident de l’avenir de millions d’autres.
L’époque de la technocratie autoritaire, l’élaboration secrète de plan d’aide aux pays en voie de développement est révolue, disent-ils.
Les institutions financières internationales doivent se soumettre à plus de transparence et d’implication démocratique.
50 pays ont adopté des lois d’accès à l’information, dont la moitié pendant la dernière décennie, ce qui indique que la société civile et les organisation non-gouvernementales demandent une plus grande participation démocratique active.
Les IFI ont un pouvoir considérable sur les économies des pays en voie de développement : elles contrôlent leur politique d’échange, le niveau et la nature des dépenses publiques et le rôle du privé dans l’économie.
Il faudrait que la population des pays qui emprunte aux IFI et qui doivent se soumettre à leur volonté puissent influencer la gouvernance des IFI en proportion qu’ils sont affectés par ses décisions.
Alors, prochaine étape, il faudrait établir un processus transparent et démocratique pour choisir le nouveau président de la banque mondial.
Ce qui permettrait de choisir un candidat commis à la démocratisation de l’institution financière.
C’est aux IFI de démontrer qu’elles sont les outils appropriés pour le développement des pays pauvres, et l’implantation de plus de processus démocratiques serait un bon début.
Paradis fiscaux/bancaires : l’économie offshore
Les paradis fiscaux et banquiers ou les centres financiers dites offshore sont des endroits où il n’y a pratiquement pas de taxes ni de règlements financiers et qui, surtout, servent de refuges aux investisseurs étrangers.
Se sont habituellement de très petits pays ou territoires autonomes où on a implanté toute une gamme de politiques financières en accord avec les grands centres financiers.
Ces politiques permettent aux clients étrangers d’installer des banques, des entreprises et d’autres entités légales pour sortir et entrer de l’argent de leur pays sans taxation, sans supervision, tout ça sous le voile du secret et de l’anonymat.
Ces paradis fiscaux et bancaires permettent toutes sortes d’activités de corruption et d’affaires illégales par des criminels, la mafia et des dictateurs.
Ces centres sont responsables du haut niveau d’instabilité financière internationale.
Ils permettent aux grandes entreprises et aux personnes riches d’éviter de payer des impôts.
Ici pour ceux qui seraient tentés de croire que l’argent gagné par les riches est mérité et qu’ils peuvent faire ce qu’ils en veulent je voudrais dire ceci :
Personne ne peut devenir riche dans une bulle, par soi-même. Ça prend toujours un ensemble de conditions produites par la société : un système d’éducation, des infrastructures, des forces de l’ordre, des politiciens complices, bref, les riches et les entreprises doivent investir dans la société où ils sont par la voie de la fiscalité afin de créer les conditions pour leur accumulation de profits.
À cause de ces paradis fiscaux et bancaires, tout les gouvernements de la planète doivent baisser leur taux d’imposition envers les entreprises et les riches pour rester compétitif dans le marché mondial.
Puisque les riches sont en mesure de ne pas payer d’impôts, c’est à la classe moyenne de payer la plus grande part de nos programmes sociaux.
C’est comme ça qu’on se retrouve avec des coupures partout et le recours au privé pour combler les carences… comme c’est le cas pour le système de santé.
Les centres offshore doivent tous être fermés et rendus illégales.
Sauf que c’est payant pour les grandes banques occidentales de recevoir, par coup de milliards, de l’argent sale qui a passé par les laveuses des paradis bancaires.
Et puisque la classe politique est constituée majoritairement de personnes riches, on est pas près de voir la fin des centres financiers au large, du moins si on se fit à eux.
C’est encore une fois, aux citoyens de s’organiser pour régler cette injustice. On peut prendre exemple sur l’organisation fondée par Yves Michaud, l’association de protection des épargnants et investisseurs du Québec qui tente de mettre fin à la complicité du Canada envers la finance marine qui échappe aux règles…
Réchauffement planétaire : pour des solutions réelles
Nous l’avons dit à plusieurs reprises ici à La levée : la source de nos problèmes environnementaux et de l’absence de démocratie véritable c’est l’économie de marché capitaliste.
Le dogme de la croissance économique avant toute chose conduit l’humanité tout droit vers un précipice d’où on ne ressortira jamais.
Les institutions de l’économie de marché rendent aveugles les personnes qui profitent le plus du système…Je dirais même que plus une personne est privilégiée, plus elle est endoctrinée.
Au lieu de voir le pillage des ressources naturelles et l’exploitation des pauvres du monde comme un crime immonde : les personnes au haut de l’échelle sociale croient sincèrement que c’est de leur devoir divin d’accumuler de la richesse et d’accroître leur pouvoir.
Le problème, c’est que la richesse générée par le capitalisme global sera bientôt renversé par les coûts liée à la destruction de l’environnement qu’elle cause.
Si la tendance se maintient, le Global Commons Institute estime que les coûts des dommages liés au réchauffement climatique dépasseront le PNB mondial d’ici 2065.
Les grandes entreprises nous lanceront toutes la propagande verte qu’elles voudront, il reste que la croissance illimitée viendra à bout de notre planète.
Le recul des changements climatiques de demain dépendent d’une seule chose : notre capacité de transformer notre économie au service des capitalistes à une économie démocratique au service du bien commun.
Lorsque je parle de capitalistes, il est important de comprendre que je ne parle pas d’idéologie, mais d’une classe sociale. Ceux qui possède les moyens de productions sont des capitalistes, car ils ont le capital pour les avoir...
Les politiciens n’amèneront jamais les changements nécessaires pour ralentir le changement du climat, car la politique dans une économie de marché c’est l’ombre de la big business sur la société, comme disait le philosophe John Dewey.
Tout ce qui compte pour l’élite de notre société c’est est-ce que mes actions valent plus qu’hier ?
Les déversements toxiques, le rasage des forêts, la croissance de la pauvreté, le réchauffement planétaire…tous des externalités qui ne se retrouvent pas dans les états financiers, donc qui n’existe pas dans la seule réalité valable : les taux de profits.
Pourquoi le base-ball avait besoin de stéroïdes
Pour les auditeurs qui s’intéressent aux sports en général et leur rôle dans notre société en particulier, je conseille de visiter le site Edge of Sports www.edgeofsports.com
Dave Zirin y tient une chronique très intelligente et surtout très drôle.
Selon moi, ça prend toujours une touche d’humour lorsqu’on parle de sports, premièrement pcq c’est du divertissement et deuxièmement vu son importance démesurée dans nos vies c’est pour ne pas en pleurer...
Il parle cette semaine du livre à scandales de l’ex-joueur vedette des Rangers du Texas, Jose Canseco.
Un livre qui dévoile comment les stéroïdes en sont venus à dominer les régimes d’entraînement au Base-ball.
On était déjà au courant du problème avant la sortie du livre de Canseco : l’investigation sur Balco au court des deux dernières années on fait savoir au public que des vedettes comme Bonds, Sheffield et Giambi se sont bourré de jus.
Mais le livre de Canseco nous fait voir au-delà du choix individuels de certains joueur pour se doper et lève le voile sur toute l’institution du base-ball majeur.
Après le lock-out de 1994, les propriétaires du base-ball majeur s’inquiétaient de désintérêt des amateurs pour le sport et de la baisse de fréquentation des stades.
Selon Canseco, Bud Selig le commissionnaire et les propriétaires ont ignoré, voire encouragé l’utilisation de stéroïdes pour rendre le produit plus attrayant.
Il affirme aussi que le puissant syndicat des joueurs à délibérément ignoré le sujet, croyant que plus de puissance équivaudrait à de plus gros contrats.
Rappelons que l’ancien patron de Jose Canseco était nul autre que George W. Bush, alors propriétaire des Rangers du Texas.
Paraîtrait que Bush a mené son équipe en sachant fort bien que les joueurs s’injectaient mutuellement des stéroïdes dans le derrière.
Le base-ball majeur aurait donc passé les 20 dernières années à échanger la santé de ses joueurs contre un produit plus explosif.
Lorsque toute une génération d’ex-joueurs de balle tomberont comme des mouches avant l’âge, vous penserez à Bush et Bud Selig...