1. Les agents provocateurs et les hypocrites : un retour sur le dernier sommet du G8
2. Inquiétude secrète : le gouvernement canadien reconnaît la remontée incontrôlable des Talibans
G8 ET BLACK BLOC
Les seules images qui resteront avec nous de la réunion du G8 de la semaine dernière seront sans doute les conflits entre les manifestants et la police en Allemagne...
On pointe du doigt la présence des méchants Black Bloc anonymes lors de telles manifs :
Mais le Black Bloc c'est plus une mode qu'un véritable mouvement politique qui peut sérieusement menacer l'ordre établi... selon une journaliste qui était sur les lieux.
Beaucoup de jeunes se sont habillés en noir et rouge pour les manifs, mais ils n'étaient pas sur place pour faire de la casse pour autant.
Mais comme c'est le cas avec les Jihadistes et les musulmans en général, il est peut-être difficile pour les forces de l'ordre de faire la différence!
Alors dans le temps de le dire la bataille a pris entre les escouades anti-émeutes et les manifestants qui en veulent aux dirigeants du G8 pour leur rôle dans.. en somme... la guerre, l'injustice et la dégradation de l'environnement globale.
Et l'élite politique on le sait couve une véritable peur bleue de toute idéologie anti-capitaliste... et c'est aussi dans leur intérêt de faire passer même les plus pacifistes des manifestants comme des sympathisants du Black Bloc.
Le Black Bloc, ce groupe qui a défait une partie de la clôture lors du Sommet des Amériques... une victoire symbolique qui je trouve vaut quelque chose!
***
Si on parle des résultats de nos dirigeants au G8 en Allemagne... où le Canada et les ÉU ont refusé de suivre l'initiative européenne de conservation de l'énergie... poussant à un très faible compromis...
Ça nous montre où nous en sommes avec la question la plus pressante qui nous touche tous : les changements climatiques.
C'est notre type d'économie qui veut ça : la croissance infinie dans un monde fini... le parc automobile en croissance, l'étalement urbain... l'augmentation annuelle des GES et des déchets.
C'est croire que notre cerveau collectif est incapable d'évolution... oui quand nous étions de petites tribus accroître notre empreinte sur la nature n'était pas trop catastrophique... quoiqu'il y a des exceptions... les Mayas et les habitants de l'ïle de Pâques qui ont contribué à leur propre disparition à cause d'un développement non durable...
Angela Merckel avait tenté de sauver les meubles en exigeant que les membres du G8 se commettent à réduire de moitié leurs GES d'ici 2050... de manière à ne pas laisser la température globale aller plus haut que 2 degrés ce qui serait le point de non retour...
Mais Bush et son nouveau chien de poche Harper ont niaisé et tergiversé... et ils ont laissé sécher Merckel et les autres dirigeants européens qui auraient souhaité que l'on prenne ce problème un peu plus au sérieux...
Et pendant ce temps là, l'Afrique, le sujet central de la réunion du G8 d'il y a deux ans, continue de s'enliser et n'est même pas près d'atteindre le rythme de développement nécessaire pour éradiquer la pauvreté extrême endémique qui les afflige...
TALIBANS
Trois autres vaillants soldats ont été tués aujourd’hui dans le sud de l’Afghanistan
Ces nouvelles victimes portent à 60 le nombre de soldats canadiens qui ont perdu la vie en Afghanistan depuis 2002, dont 16 depuis le début de l'année. Un diplomate a aussi été tué.
Quelque 2.500 soldats canadiens sont déployés dans la région de Kandahar (sud) où ils combattant la résurgence des talibans.
Ces décès portent à 91 le nombre de soldats de l'Isaf et de la coalition sous commandement américain ayant trouvé la mort depuis le début de l'année. 191 soldats étrangers sont morts en 2006 dans le cadre de la mission afghane.
…et une analyse de la situation derrière les portes closes à Ottawa averti le gouvernement canadien que l’Afghanistan est maintenant déchiré en deux… avec la situation au sud et à l’ouest se détériorant de jour en jour.
L’autorité du président lui-même Hamid Karzai s’effrite presque tout aussi rapidement…
Le rapport a été rédigé par le bureau du Greffier du Conseil privé et Secrétaire du Cabinet en novembre dernier…
Des documents hautement secrets qui ont été dévoilés par le Globe and Mail après une demande d’accès à l’information affirme le contraire de ce que nous disait le gouvernement Harper au même moment.
Des messages positifs qui visaient à convaincre une population canadienne hésitante face à notre engagement militaire.
La remontée des Talibans est donc dramatique, affirme le document du 9 novembre 2006… on y affirme que l’aide vient de groupes du Pakistan et d’autres pays du golf persique
On vantait le rôle non-militaire du Canada, comme la reconstruction d’institutions comme des courts de justice indépendantes, des corps policier et militaire…
Mais en contraste le rapport de novembre dernier confirme que cette aide aux institutions n’a apporté qu’un succès très limité…
… car les chefs de guerre du nord, les grands criminels narco-trafficants et plusieurs politiciens ne veulent tout simplement rien savoir.
Comme cela a toujours été le cas, il n’y a pas et n’y aura pas de solution militaire aux problèmes de l’Afghanistan.
Le sud du pays est perdu aux Taliban qui ont la puissance du Pakistan sur laquelle s’appuyer.
Il y a peut-être de l’espoir à Kaboul et dans le nord, par contre... qui sait?
24 juin 2007
14 juin 2007
LA LEVÉE 13 JUIN 2007
1. Rien à foutre de la démocratie : les syndicats du pétrole en Irak sous les bombes...
2. Rien à foutre de la souveraineté canadienne : TILMA/Atlantica et l'intégration continentale...
3. Quand la pauvreté de masse génère des profits : les compagnies pharmaceutiques et leurs expérimentations dans les pays en voie de développement.
4. L'hécatombe fort inquiétante des abeilles du monde
5. Une bonne nouvelle : le Japon a perdu son combat pour avoir le droit de chasser des baleines
SYNDICATS PÉTROLE IRAK
On ne réalise pas à quel point la démocratie c'est autre chose que de voter au trois, quatre ans.
C'est de prendre le contrôle des décisions qui nous touchent dans la mesure que l'on en est affecté...
Donc pour les étudiants, ça veut dire prendre sa part de contrôle des décisions à l'université.
Pour les travailleurs, oui ça veut dire former un syndicat et défendre collectivement son droit à des conditions de travail au pire décentes, au mieux émancipatrices...
La droite en général, l’administration Bush, les néo-conservateurs, bref les apôtres du néo-libéralisme n’ont aucune affection pour les syndicats, on le sait…Et en ce qui concerne les syndicats en Irak, on peut plutôt dire qu’on souhaite tout simplement les éradiquer.
Tout simplement parce que les syndicats sont l’opposition principale au but premier de l’invasion anglo-américaine : la privatisation du pétrole irakien.
Les syndicats sont la seule force en Irak qui essaie de maintenir un standard minimal de survie pour des millions d’Irakiens qui entrent au travail tous les jours, même en plein milieu d’une guerre!
Cette semaine en Irak la colère des syndicats a débordé après des années de salaire de crève-faim…
Le 4 juin dernier, la fédération irakienne des unions du pétrole a lancé une grève limitée pour protester contre le vol de leur richesse nationale…
… Et forcer le gouvernement irakien à tenir ses promesses économiques…
Le Premier ministre Nouri al-maliki a répondu en envoyant ses troupes pour entourer les grévistes à Sheiba, près de Basra.
Les leaders syndicaux ont juré vouloir reprendre les grèves, de manière plus généralisée et illimitée…
Qui pourrait fermer les raffineries et même couper les exportations.
…Ce qui potentiellement pourrait couper les fonds au gouvernement Maliki au pouvoir à Baghdad.
Essentiellement les syndiqués veulent que leur employeur, le gouvernement, paient des augmentations de salaires, des vacances, et un statut de permanent à des milliers d’employés temporaires.
Aussi, dans un pays où les demeures ont été anéanties à grande échelle, où les travailleurs vivent dans des conditions primitives et dilapidées. Le syndicat veut que le gouvernement distribue des terres pour la construction de logements.
Chaque année depuis l’invasion, dans l’industrie du pétrole, on a continue à donner des cours et à former des techniciens, mais malgré ça le gouvernement ne donne pas de boulot aux finissants…
Mais une demande a la priorité au-dessus de ses demandes de base : renégocier la loi sur le pétrole qui remet de facto cette richesse nationale aux entreprises étrangères.
Et bien sûr cette demande a fait sortir les jets américains, qui entouraient les manifs des grévistes.
L’Irak a une longue tradition de lutte syndicale, un exemple pour le moyen-orient depuis son indépendance en 1958…
Mais Saddam Hussein a pris le pouvoir avec l’aide des ÉU et a brutalement réprimé les travailleurs militants.
Quand Saddam est tombé, les syndicalistes sont sortis de prison, revenu d'exil et ont travaillé à reconstruire le mouvement ouvrier.
Et par miracle au milieu de la guerre, ils ont remporté des gains.
Le syndicat des travailleurs pétroliers du sud est maintenant la plus grande organisation d'Irak.
Ensemble avec les travailleurs des hotels, des ports, des écoles et des usines ils sont allés en grève, tenus des élections... bref, contribué véritablement à la démocratie.
Pourtant, l'administration Bush, et le gouvernement irakien qu'il contrôle ont rendu les négociations collectives hors-la-loi et ont tourné le dos à une vague d'assassinats de dirigeants syndicaux.
Lorsque l'on a découvert qu'il n'y avait pas d'armes de destruction massive en Irak, Bush a juré envahir l'Irak pour promouvoir la démocratie.
Pourtant, il envoie ses troupes et ses bombes pour empêcher ce que les Irakiens veulent le plus, que les richesses énergétiques demeurent entre les mains de l'État, au profit du peuple.... Afin que les revenus servent à reconstruire un pays totalement dévasté. Longue vie aux syndicats irakiens, la plus vibrante force démocratique d'Irak!
TILMA/ATLANTICA/INTÉGRATION PROFONDE
Je reviens encore une fois sur le projet d'intégration continentale de nos élus fédéraux et du grand patronat pancanadien : l'écoulement de notre souveraineté.
Vous souhaitez un Québec indépendant? Alors portez attention à ce que je vais dire, car si le projet d'intégration qui est mené en secret voit le jour il sera vraiment trop tard pour le peuple québécois...
Nous assistons en ce moment à rien de moins que l'annexion totale du Canada aux ÉU... et nos faiseurs d'opinion, les têtes criardes de droite à la télé et à la radio, nos belles plumes de la Presse... n'en parlent pas.
Je parle du projet de sécurité et de prospérité nord américaine... qui depuis au moins 2002 est construit en cachette.
Des rencontres de l'élite politique et économique nord américaine que l'on tente de cacher.
Ces rencontres visant l'intégration continentale démontre qu'il y a un gouvernement parallèle qui décide de notre destin, qui ne doit rien aux institutions démocratiques du pays.
Murray Dobin du toujours pertinent site rabble.ca dénombre de nombreuses preuves que notre souveraineté prend le bord, sans que ça ne soulève même pas 1% des passions qu'a brassé les référendums sur la souveraineté...
Les ÉU et le Canada viennent d'harmoniser leurs règlementations concernant la limite des pesticides acceptables
Dans 40% des cas, les ÉU permettent des niveaux plus élevés de pesticides......
Plus de 300 autres catégories de règlementation iront à travers le même processus...
Les deux pays auront une liste commune de personnes qui n'auront pas le droit de prendre l'avion... en fait les deux pays auront éventuellement les mêmes mesures parano de sécurité dans les avions et aéroports...
Les transgressions et les injustices seront certainement chose commune... et jusqu'à présent aucune preuve mise de l'avant par le gouvernement fédéral nous confirme que ce plan commun va améliorer la sécurité aérienne.
Avec l'intégration continentale vient une monnaie commune, nord américaine... David Dodge, chef de la banque du Canada, en a parlé à quelques reprises.
Il va sans dire que de perdre la monnaie canadienne signifie la fin de notre influence sur l'économie nationale avec la politique monétaire.
L'annexion du Canada aux ÉU ne peut pas se faire sans le don de notre eau et de notre pétrole au Gargantua américain.
Lors de la rencontre à Calgary sous la bannière North American Future 2025 Project, on a parlé d'envoyer notre eau aux States, basé sur la fausse notion que le Canada possède 20% de l'eau potable au monde.
En réalité nous en avons à peu près 6%... à peu près la même quantité que les ÉU.
Concernant le pétrole, eh bien avec la signature du traité libre-échange, on a pas mal toute donné ça aux ÉU.
Car le Canada n'a aucune politique nationale d'énergie... le seul pays développé à ne pas avoir une réserve d'urgence de 90 jours.
Sous l'ALÉNA, nos taux d'exportation ne pourront jamais se trouver en desous de 63% de notre production de pétrole et 56% de notre gaz naturel...
13 États américains sont contre l'intégration continentale et ne s'en cachent pas.
Au Canada, on assiste à aucune résistance, même pas du Québec!
Non nous ici on implante... une sorte d'OMC interprovinciale née dans l'ouest que le gouvernement Harper veut étendre dans tout le Dominion.
TILMA est une pièce intégrante de l'intégration continentale... il s'agit d'harmoniser les provinces vers le bas pour éliminer tous les obstacles à l'investissement...
Le prochain sommet du SPP aura lieu à Montebello Québec les 21 et 22 août prochain.
Il faudra y aller en grand nombre pour y manifester notre opposition, sinon on risque de voir se reproduire un autre abandon massif de notre souveraineté, comme en 1988.
***
Je parlais de TILMA, Trade, Investment and Labour Mobility Agreement qui est une pièce maîtresse qui vise à annexer complètement le Canada aux ÉU.
Une entente sur l'investissement entre la Colombie-Britannique et l'Alberta qui pourrait imposer des pénalités allant jusqu'à 5 millions de dollars...
Le gouvernement Harper et la chambre de commerce canadien veulent que les autres provinces du Canada signent une entente similaire.
De notre côté, nous participons à la construction d'un bloc d'échange similaire au TILMA de l'ouest : Atlantica...
Un rêve des chambres de commerce des provinces de l'atlantique... on souhaite intégrer les provinces du nord est avec les états de la nouvelle-angleterre et de New York.
Ils souhaitent créer ça en imposant un bloc bi-national où les salaires sont plus bas, les syndicats moins importants, et où la réglementation protégeant notre santé et notre environnement seraient affaiblis.
Convaincant, le petit groupe d'élites qui veulent l'avènement d'Atlantica ont réussi à convaincre les provinces des maritimes et Ottawa.
Faut d'autant plus s'inquiéter du projet Atlantica que le PRI Policy Research Initiative un think tank du gouvernement du Canada qui vise l'intégration profonde du Canada avec les ÉU acclame l'initiative Atlantica comme état une étape clé vers l'intégration continentale.
Tout ça n'est que la suite d'une globalisation dont on ne veut pas : on a dit non à la ZLÉA, à l'OMC... mais en attendant ces grosses victoires, le patronat nord américain et ses pantins au pouvoir imposent leur volonté à l'interne.
On cache les discussions et les véritables intentions au publics... les syndicats et les ONG n'y ont pas leur place.
Comme je disais en début d'émission : la démocratie, c'est un droit que l'on doit pratiquer chaque jour afin d'avoir de l'influence sur les décisions qui nous touchent dans la mesure que l'on en est affecté.
Dire non à des projets comme Atlantica, ou une extension du TILMA au Québec et éventuellement mettre un frein à l'intégration continentale devrait être au coeur de notre activité civique.
Mais il ne s'agit pas juste de dire «non» aux projets inacceptables... il faut construire une société qui fait la promotion du progrès et du bien-être humain... et nous sommes encore loin du but!
PHARMACEUTIQUES ET PAYS PAUVRES
Plusieurs médicaments qui sont développés pour les riches sont testés sur les pauvres dans les pays en voie de développement.
Ce qui fait dire à Sonia Shah, une journaliste canadienne auteur de l'essai The Body Hunters: How the Drug Industry Tests its Products on the World's Poorest Patients (New Press, New York, 2006)
... que c'est non seulement la preuve d'une très mauvaise allocation de nos ressources scientifiques, mais pire, une menace à la santé publique mondiale.
Dans son essai, elle cite plusieurs exemples d'une industrie grandissante des expériences sur des sujets humains trop pauvres pour avoir accès aux services de santé essentiels...
Novartis, Pfizer, GloxoSmithKline et AstraZeneca ouvrent des centaines de cliniques annuellement dans les régions les plus pauvres du monde.
Mais ces cliniques ne sont pas là pour traiter qui que ce soit : c'est plutôt pour y mener des expériences sur des sujets humains.
Pour des médicaments qui traiteront des maladies de riches : maladies cardiaques, l'arthrite, l'hypertension et l'ostéoporose.
L'industrie pharmaceutique a grandi de 15% chaque année depuis 2000 et a triplé sa production de drogues expérimentale entre les années 1970 et 1990.
Chaque nouvelle drogue demande au-dessus de 4000 patients pour les tester vigoureusement, ce qui veut dire que plus de 100 000 personnes doivent franchir les portes d'une clinique pour les tests initials.
Le pire, c'est que toutes ces nouvelles drogues n'apportent qu'un soulagement marginal... et pour démontrer que leurs effets positifs surpassent les négatifs, bien ça prend pas mal de monde.
Et ça prend des groupes contrôles qui avalent des placebos, mais trouver autant de personnes prêtent à perdre leur temps à avaler du sucre n'est pas évident.
Résultats : 80% des campagnes d'expérimentation des cies pharmaceutiques dépassent les échéances prévues.
Les maladies endémiques des pays pauvres ne sont d'aucun intérêt pour les compagnies pharmaceutiques... seuls les marchés pouvant générer des revenus de pus de 200$ millions sont dignes d'intérêt.
Et ce qui attire le plus les cies pharmaceutiques vers les pays pauvres c'est la rapidité. Dans les pays riches, ça peut prendre des mois voire des années pour attirer le nombre suffisant de sujets d'expérimentation.
En Inde et en Afrique du sud, le manque de soins de base, la compensation financière et la possibilité d'être traité pour une maladie chronique attirent les masses.
La recherche éthique sur les humains est encodée dans plusieurs documents, le code de Nuremberg en 1947, la déclaration de 1964 de l'association médicale mondiale, mise à jour en 2004 : le lien commun c'est que le sujet qui subit de l'expérimentation doit être volontairement consentant.
Mais on a découvert que près de 80% des sujets dans les pays pauvres ne savent pas qu'ils peuvent s'en aller.
Et le danger à la santé est difficile à retracer, si les tests échouent... et 90% des nouvelles pilules tombent dans cette catégorie... bien les résultats disparaissent tout simplement.
Et l'on veut bien que les gouvernements de pays émergeants réglementent la recherche sur leurs citoyens, mais vu l'entrée d'argent et d'équipement médical... des pays comme l'Inde ouvrent grand la porte à l'expérimentation et réduit considérablement la réglementation.
Et sans surprises, à travers les années, on a eu droit à une série de scandales... au cours des années 1970 on a remis de la quinacrine pour lutter contre la malaria et du coup des centaines de milliers de femmes illettrées sont devenues stériles.
Au cours des années 1980 on a testé un produit de contraception injectable qui l'on a remarqué provoquait l'apparition de tumeurs dans des rats.
En 2001 dans l'état de Kerala en Inde un chercheur de l'ouest a été poigné a testé des drogues pour lutter contre le cancer qui n'avait pas encore été testé sur des animaux.
En 2003 une autre drogue contre le cancer donnée à 400 femmes était un poison pour leurs embryons.
Vous pouvez en lire plus dans l'essai de Sonia Shah, The Body Hunters: How the Drug Industry Tests its Products on the World's Poorest Patients (New Press, New York, 2006)
Une manière d'humaniser l'expérimentation serait de faciliter l'accès aux médicaments qui ont été développé grâce aux tests.
Car oui, depuis les nazis ont a remarqué qu'il y a une différence entre des êtres humains et des rats de laboratoire...
LA MORT DES ABEILLES
Les abeilles font partie de choses dont on ne pense presque jamais... à moins d'en avoir une sur le front en train de nous piquer...
Vous savez, les abeilles ne font pas juste produire du miel, on oublie à quel point leur effet de polinisation est cruciale aux cycles de la vie.
Les abeilles du monde entier sont en train de disparaître en grand nombre...
...Et en ce moment les chercheurs ne savent pas pourquoi.
Une véritable hécatombe connue sous le nom technique de colony colapse disporder...
C'est une tendance assez épeurante qui selon les chercheurs universitaires et plusieurs organisations pourrait changer profondément notre régime ou bien pire, rien de moins que l'éradication de la production agricole mondiale.
Selon Dewey M. Caron, professeur d'entomologie à l'Université de Delaware et un expert central Mid-Atlantic Apiculture Research and Extension Consortium's Colony Collapse Disorder Working Group (MAAREC) tout ça est très sérieux...
Dans quelques états américains il a calculé que la moitié au 3/4 des colonies d'abeilles ont disparu
Ce qui est encore plus inquiétant que de ne pas connaître la cause de cette disparition, c'est de ne pas savoir précisément quel rôle joue les abeilles dans la chaîne alimentaire en général.
On sait que les abeilles polinisent plus d'un tier des semences en amérique du nord : des pêches, des pommes, des cerises, des fraises et des amendes...
Sans le travail des abeilles, aucun de ces aliments ne serait disponible... sans mentionner le miel et les fleurs qu'elles aident à fertiliser...
Avec l'augmentation annuelle de la production agricole, ça se pourrait que les abeilles soient complètement épuisées...
Nous avons tellement détruit les polinisateurs naturel en détruisant leurs habitats dont les fermiers dépendent presque exclusivement sur le travail des abeilles pour contribuer à leur production qui doit nourrir chaque année de plus en plus de bouches humaines.
Et c'est un phénomène global : on a remarqué les mêmes disparitions en Iran, en Pologne, Italie, Portugal, Espagne, Suisse et en Allemagne... incluant l'Amérique latine et l'Asie.
La globalité du problème suggère que la source serait peut-être un débalancement des systèmes de la biosphère... mais personne n'est encore en mesure de trouver des causes spécifiques.
Certains questionnent le rôle de mais Bt et des OGM en général qui joueraient peut-être sur le système immunitaire des abeilles
Les chercheurs regardent aussi du côté des pathogènes, des parasites, des polluants ou des maladies... mais ça se peut fort bien que la cause soit un mélange de tout ça.
Donc comme je disais on ne pense pas souvent à tout le travail que les abeilles font pour nous...
Douze chats sont mort dernièrement à cause de bouffe toxique et une équipe de vétérinaires se mettent sur le cas... pendant ce temps-là, quelques pathologistes et apiculteurs se penchent sur ce problème assez inquiétant...
Pas que nos animaux domestiques ne sont pas importants... mais disons que la production alimentaire globale l'est plus.
JAPON ET BALEINES
Ça fait plus d'un an que l'on suit avec attention la campagne du Japon pour lever le moratoire mondial sur la chasse aux baleines...
En fait le Japon semble en faire une question de fierté nationale et n'a pas peur de dépenser des millions de dollars annuellement pour convaincre d'autres pays de l'appuyer dans sa cause.
... et l'agence internationale des pêches vient de renverser la volonté du Japon 42 pays contre 2.
Officiellement, 29 000 baleines ont été chassées depuis le moratoire de 1986, la plupart abattue par le Japon, la Norvège et l'Icelande. Mais 300 000 autres par années sont tombées victimes de nos filets, nos bateaux et l'ingestion de débris humains qui flottent dans les océans.
Le pire c'est que la chaire de baleine s'en vient trop toxique à la consommation... en Icelande on a mis un frein à la chasse à cause des taux de mercure et d'autres produits chimiques trouvés dans les carcasses de baleines.
Le Japon persiste, pourtant. Accusant l'International whaling commission de s'éloigner de son mandat original, c'est-à-dire d'assurer la chasse encadrée et contrôlée des baleines.
L'an dernier le Japon avait convaincu une mince majorité de pays dans l'IWC d'appuyer sa chasse qualifiée de scientifique... qui n'était rien d'autres qu'une chasse commerciale pour mettre des produits de baleines dans les marchés...
Mais lever totalement le moratoire demanderait une majorité de 75% des pays membres de l'IWC... 77 nations en font partie et ce nombre pourrait augmenter à 120 d'ici 10 ans... la majorité contre la chasse.
Les options du Japon se rétrécissent... et il semble que la seule qui lui reste c'est de mettre la barre dans les roues de ceux qui s'opposent à la chasse.
Le Japon s'en prend donc à l'exception de chasse accordée aux communautés autochtones en Alaska, au Groenland et en Russie... pourquoi eux et pas nous?
La différence c'est que cette chasse est pour la subsistance et maintient un mode de vie traditionnel.... et que le Japon fait de la vente commerciale.
Une autre raison évoquée pour chasser les baleines est qu'elles bouffent cinq fois de poissons que les humains... mais les oiseaux consomment 100 millions de tonnes de poisson par année et l'on ne considèrent pas réduire leur population pour autant!
Mais les échecs du Japon ne signifient pas que les baleines ne sont plus à risque : on vient de tuer la création d'un sanctuaire dans le sud de l'Atlantique, la Norvège projette de chasser quand même 1000 baleines.
Et ce qui est le plus frustrant pour les amis des baleines c'est que toutes ces discussions sur le droit à la chasse nous éloignent des solutions pour empêcher les autres problèmes plus pressants qui tuent 300 000 baleines par année.
2. Rien à foutre de la souveraineté canadienne : TILMA/Atlantica et l'intégration continentale...
3. Quand la pauvreté de masse génère des profits : les compagnies pharmaceutiques et leurs expérimentations dans les pays en voie de développement.
4. L'hécatombe fort inquiétante des abeilles du monde
5. Une bonne nouvelle : le Japon a perdu son combat pour avoir le droit de chasser des baleines
SYNDICATS PÉTROLE IRAK
On ne réalise pas à quel point la démocratie c'est autre chose que de voter au trois, quatre ans.
C'est de prendre le contrôle des décisions qui nous touchent dans la mesure que l'on en est affecté...
Donc pour les étudiants, ça veut dire prendre sa part de contrôle des décisions à l'université.
Pour les travailleurs, oui ça veut dire former un syndicat et défendre collectivement son droit à des conditions de travail au pire décentes, au mieux émancipatrices...
La droite en général, l’administration Bush, les néo-conservateurs, bref les apôtres du néo-libéralisme n’ont aucune affection pour les syndicats, on le sait…Et en ce qui concerne les syndicats en Irak, on peut plutôt dire qu’on souhaite tout simplement les éradiquer.
Tout simplement parce que les syndicats sont l’opposition principale au but premier de l’invasion anglo-américaine : la privatisation du pétrole irakien.
Les syndicats sont la seule force en Irak qui essaie de maintenir un standard minimal de survie pour des millions d’Irakiens qui entrent au travail tous les jours, même en plein milieu d’une guerre!
Cette semaine en Irak la colère des syndicats a débordé après des années de salaire de crève-faim…
Le 4 juin dernier, la fédération irakienne des unions du pétrole a lancé une grève limitée pour protester contre le vol de leur richesse nationale…
… Et forcer le gouvernement irakien à tenir ses promesses économiques…
Le Premier ministre Nouri al-maliki a répondu en envoyant ses troupes pour entourer les grévistes à Sheiba, près de Basra.
Les leaders syndicaux ont juré vouloir reprendre les grèves, de manière plus généralisée et illimitée…
Qui pourrait fermer les raffineries et même couper les exportations.
…Ce qui potentiellement pourrait couper les fonds au gouvernement Maliki au pouvoir à Baghdad.
Essentiellement les syndiqués veulent que leur employeur, le gouvernement, paient des augmentations de salaires, des vacances, et un statut de permanent à des milliers d’employés temporaires.
Aussi, dans un pays où les demeures ont été anéanties à grande échelle, où les travailleurs vivent dans des conditions primitives et dilapidées. Le syndicat veut que le gouvernement distribue des terres pour la construction de logements.
Chaque année depuis l’invasion, dans l’industrie du pétrole, on a continue à donner des cours et à former des techniciens, mais malgré ça le gouvernement ne donne pas de boulot aux finissants…
Mais une demande a la priorité au-dessus de ses demandes de base : renégocier la loi sur le pétrole qui remet de facto cette richesse nationale aux entreprises étrangères.
Et bien sûr cette demande a fait sortir les jets américains, qui entouraient les manifs des grévistes.
L’Irak a une longue tradition de lutte syndicale, un exemple pour le moyen-orient depuis son indépendance en 1958…
Mais Saddam Hussein a pris le pouvoir avec l’aide des ÉU et a brutalement réprimé les travailleurs militants.
Quand Saddam est tombé, les syndicalistes sont sortis de prison, revenu d'exil et ont travaillé à reconstruire le mouvement ouvrier.
Et par miracle au milieu de la guerre, ils ont remporté des gains.
Le syndicat des travailleurs pétroliers du sud est maintenant la plus grande organisation d'Irak.
Ensemble avec les travailleurs des hotels, des ports, des écoles et des usines ils sont allés en grève, tenus des élections... bref, contribué véritablement à la démocratie.
Pourtant, l'administration Bush, et le gouvernement irakien qu'il contrôle ont rendu les négociations collectives hors-la-loi et ont tourné le dos à une vague d'assassinats de dirigeants syndicaux.
Lorsque l'on a découvert qu'il n'y avait pas d'armes de destruction massive en Irak, Bush a juré envahir l'Irak pour promouvoir la démocratie.
Pourtant, il envoie ses troupes et ses bombes pour empêcher ce que les Irakiens veulent le plus, que les richesses énergétiques demeurent entre les mains de l'État, au profit du peuple.... Afin que les revenus servent à reconstruire un pays totalement dévasté. Longue vie aux syndicats irakiens, la plus vibrante force démocratique d'Irak!
TILMA/ATLANTICA/INTÉGRATION PROFONDE
Je reviens encore une fois sur le projet d'intégration continentale de nos élus fédéraux et du grand patronat pancanadien : l'écoulement de notre souveraineté.
Vous souhaitez un Québec indépendant? Alors portez attention à ce que je vais dire, car si le projet d'intégration qui est mené en secret voit le jour il sera vraiment trop tard pour le peuple québécois...
Nous assistons en ce moment à rien de moins que l'annexion totale du Canada aux ÉU... et nos faiseurs d'opinion, les têtes criardes de droite à la télé et à la radio, nos belles plumes de la Presse... n'en parlent pas.
Je parle du projet de sécurité et de prospérité nord américaine... qui depuis au moins 2002 est construit en cachette.
Des rencontres de l'élite politique et économique nord américaine que l'on tente de cacher.
Ces rencontres visant l'intégration continentale démontre qu'il y a un gouvernement parallèle qui décide de notre destin, qui ne doit rien aux institutions démocratiques du pays.
Murray Dobin du toujours pertinent site rabble.ca dénombre de nombreuses preuves que notre souveraineté prend le bord, sans que ça ne soulève même pas 1% des passions qu'a brassé les référendums sur la souveraineté...
Les ÉU et le Canada viennent d'harmoniser leurs règlementations concernant la limite des pesticides acceptables
Dans 40% des cas, les ÉU permettent des niveaux plus élevés de pesticides......
Plus de 300 autres catégories de règlementation iront à travers le même processus...
Les deux pays auront une liste commune de personnes qui n'auront pas le droit de prendre l'avion... en fait les deux pays auront éventuellement les mêmes mesures parano de sécurité dans les avions et aéroports...
Les transgressions et les injustices seront certainement chose commune... et jusqu'à présent aucune preuve mise de l'avant par le gouvernement fédéral nous confirme que ce plan commun va améliorer la sécurité aérienne.
Avec l'intégration continentale vient une monnaie commune, nord américaine... David Dodge, chef de la banque du Canada, en a parlé à quelques reprises.
Il va sans dire que de perdre la monnaie canadienne signifie la fin de notre influence sur l'économie nationale avec la politique monétaire.
L'annexion du Canada aux ÉU ne peut pas se faire sans le don de notre eau et de notre pétrole au Gargantua américain.
Lors de la rencontre à Calgary sous la bannière North American Future 2025 Project, on a parlé d'envoyer notre eau aux States, basé sur la fausse notion que le Canada possède 20% de l'eau potable au monde.
En réalité nous en avons à peu près 6%... à peu près la même quantité que les ÉU.
Concernant le pétrole, eh bien avec la signature du traité libre-échange, on a pas mal toute donné ça aux ÉU.
Car le Canada n'a aucune politique nationale d'énergie... le seul pays développé à ne pas avoir une réserve d'urgence de 90 jours.
Sous l'ALÉNA, nos taux d'exportation ne pourront jamais se trouver en desous de 63% de notre production de pétrole et 56% de notre gaz naturel...
13 États américains sont contre l'intégration continentale et ne s'en cachent pas.
Au Canada, on assiste à aucune résistance, même pas du Québec!
Non nous ici on implante... une sorte d'OMC interprovinciale née dans l'ouest que le gouvernement Harper veut étendre dans tout le Dominion.
TILMA est une pièce intégrante de l'intégration continentale... il s'agit d'harmoniser les provinces vers le bas pour éliminer tous les obstacles à l'investissement...
Le prochain sommet du SPP aura lieu à Montebello Québec les 21 et 22 août prochain.
Il faudra y aller en grand nombre pour y manifester notre opposition, sinon on risque de voir se reproduire un autre abandon massif de notre souveraineté, comme en 1988.
***
Je parlais de TILMA, Trade, Investment and Labour Mobility Agreement qui est une pièce maîtresse qui vise à annexer complètement le Canada aux ÉU.
Une entente sur l'investissement entre la Colombie-Britannique et l'Alberta qui pourrait imposer des pénalités allant jusqu'à 5 millions de dollars...
Le gouvernement Harper et la chambre de commerce canadien veulent que les autres provinces du Canada signent une entente similaire.
De notre côté, nous participons à la construction d'un bloc d'échange similaire au TILMA de l'ouest : Atlantica...
Un rêve des chambres de commerce des provinces de l'atlantique... on souhaite intégrer les provinces du nord est avec les états de la nouvelle-angleterre et de New York.
Ils souhaitent créer ça en imposant un bloc bi-national où les salaires sont plus bas, les syndicats moins importants, et où la réglementation protégeant notre santé et notre environnement seraient affaiblis.
Convaincant, le petit groupe d'élites qui veulent l'avènement d'Atlantica ont réussi à convaincre les provinces des maritimes et Ottawa.
Faut d'autant plus s'inquiéter du projet Atlantica que le PRI Policy Research Initiative un think tank du gouvernement du Canada qui vise l'intégration profonde du Canada avec les ÉU acclame l'initiative Atlantica comme état une étape clé vers l'intégration continentale.
Tout ça n'est que la suite d'une globalisation dont on ne veut pas : on a dit non à la ZLÉA, à l'OMC... mais en attendant ces grosses victoires, le patronat nord américain et ses pantins au pouvoir imposent leur volonté à l'interne.
On cache les discussions et les véritables intentions au publics... les syndicats et les ONG n'y ont pas leur place.
Comme je disais en début d'émission : la démocratie, c'est un droit que l'on doit pratiquer chaque jour afin d'avoir de l'influence sur les décisions qui nous touchent dans la mesure que l'on en est affecté.
Dire non à des projets comme Atlantica, ou une extension du TILMA au Québec et éventuellement mettre un frein à l'intégration continentale devrait être au coeur de notre activité civique.
Mais il ne s'agit pas juste de dire «non» aux projets inacceptables... il faut construire une société qui fait la promotion du progrès et du bien-être humain... et nous sommes encore loin du but!
PHARMACEUTIQUES ET PAYS PAUVRES
Plusieurs médicaments qui sont développés pour les riches sont testés sur les pauvres dans les pays en voie de développement.
Ce qui fait dire à Sonia Shah, une journaliste canadienne auteur de l'essai The Body Hunters: How the Drug Industry Tests its Products on the World's Poorest Patients (New Press, New York, 2006)
... que c'est non seulement la preuve d'une très mauvaise allocation de nos ressources scientifiques, mais pire, une menace à la santé publique mondiale.
Dans son essai, elle cite plusieurs exemples d'une industrie grandissante des expériences sur des sujets humains trop pauvres pour avoir accès aux services de santé essentiels...
Novartis, Pfizer, GloxoSmithKline et AstraZeneca ouvrent des centaines de cliniques annuellement dans les régions les plus pauvres du monde.
Mais ces cliniques ne sont pas là pour traiter qui que ce soit : c'est plutôt pour y mener des expériences sur des sujets humains.
Pour des médicaments qui traiteront des maladies de riches : maladies cardiaques, l'arthrite, l'hypertension et l'ostéoporose.
L'industrie pharmaceutique a grandi de 15% chaque année depuis 2000 et a triplé sa production de drogues expérimentale entre les années 1970 et 1990.
Chaque nouvelle drogue demande au-dessus de 4000 patients pour les tester vigoureusement, ce qui veut dire que plus de 100 000 personnes doivent franchir les portes d'une clinique pour les tests initials.
Le pire, c'est que toutes ces nouvelles drogues n'apportent qu'un soulagement marginal... et pour démontrer que leurs effets positifs surpassent les négatifs, bien ça prend pas mal de monde.
Et ça prend des groupes contrôles qui avalent des placebos, mais trouver autant de personnes prêtent à perdre leur temps à avaler du sucre n'est pas évident.
Résultats : 80% des campagnes d'expérimentation des cies pharmaceutiques dépassent les échéances prévues.
Les maladies endémiques des pays pauvres ne sont d'aucun intérêt pour les compagnies pharmaceutiques... seuls les marchés pouvant générer des revenus de pus de 200$ millions sont dignes d'intérêt.
Et ce qui attire le plus les cies pharmaceutiques vers les pays pauvres c'est la rapidité. Dans les pays riches, ça peut prendre des mois voire des années pour attirer le nombre suffisant de sujets d'expérimentation.
En Inde et en Afrique du sud, le manque de soins de base, la compensation financière et la possibilité d'être traité pour une maladie chronique attirent les masses.
La recherche éthique sur les humains est encodée dans plusieurs documents, le code de Nuremberg en 1947, la déclaration de 1964 de l'association médicale mondiale, mise à jour en 2004 : le lien commun c'est que le sujet qui subit de l'expérimentation doit être volontairement consentant.
Mais on a découvert que près de 80% des sujets dans les pays pauvres ne savent pas qu'ils peuvent s'en aller.
Et le danger à la santé est difficile à retracer, si les tests échouent... et 90% des nouvelles pilules tombent dans cette catégorie... bien les résultats disparaissent tout simplement.
Et l'on veut bien que les gouvernements de pays émergeants réglementent la recherche sur leurs citoyens, mais vu l'entrée d'argent et d'équipement médical... des pays comme l'Inde ouvrent grand la porte à l'expérimentation et réduit considérablement la réglementation.
Et sans surprises, à travers les années, on a eu droit à une série de scandales... au cours des années 1970 on a remis de la quinacrine pour lutter contre la malaria et du coup des centaines de milliers de femmes illettrées sont devenues stériles.
Au cours des années 1980 on a testé un produit de contraception injectable qui l'on a remarqué provoquait l'apparition de tumeurs dans des rats.
En 2001 dans l'état de Kerala en Inde un chercheur de l'ouest a été poigné a testé des drogues pour lutter contre le cancer qui n'avait pas encore été testé sur des animaux.
En 2003 une autre drogue contre le cancer donnée à 400 femmes était un poison pour leurs embryons.
Vous pouvez en lire plus dans l'essai de Sonia Shah, The Body Hunters: How the Drug Industry Tests its Products on the World's Poorest Patients (New Press, New York, 2006)
Une manière d'humaniser l'expérimentation serait de faciliter l'accès aux médicaments qui ont été développé grâce aux tests.
Car oui, depuis les nazis ont a remarqué qu'il y a une différence entre des êtres humains et des rats de laboratoire...
LA MORT DES ABEILLES
Les abeilles font partie de choses dont on ne pense presque jamais... à moins d'en avoir une sur le front en train de nous piquer...
Vous savez, les abeilles ne font pas juste produire du miel, on oublie à quel point leur effet de polinisation est cruciale aux cycles de la vie.
Les abeilles du monde entier sont en train de disparaître en grand nombre...
...Et en ce moment les chercheurs ne savent pas pourquoi.
Une véritable hécatombe connue sous le nom technique de colony colapse disporder...
C'est une tendance assez épeurante qui selon les chercheurs universitaires et plusieurs organisations pourrait changer profondément notre régime ou bien pire, rien de moins que l'éradication de la production agricole mondiale.
Selon Dewey M. Caron, professeur d'entomologie à l'Université de Delaware et un expert central Mid-Atlantic Apiculture Research and Extension Consortium's Colony Collapse Disorder Working Group (MAAREC) tout ça est très sérieux...
Dans quelques états américains il a calculé que la moitié au 3/4 des colonies d'abeilles ont disparu
Ce qui est encore plus inquiétant que de ne pas connaître la cause de cette disparition, c'est de ne pas savoir précisément quel rôle joue les abeilles dans la chaîne alimentaire en général.
On sait que les abeilles polinisent plus d'un tier des semences en amérique du nord : des pêches, des pommes, des cerises, des fraises et des amendes...
Sans le travail des abeilles, aucun de ces aliments ne serait disponible... sans mentionner le miel et les fleurs qu'elles aident à fertiliser...
Avec l'augmentation annuelle de la production agricole, ça se pourrait que les abeilles soient complètement épuisées...
Nous avons tellement détruit les polinisateurs naturel en détruisant leurs habitats dont les fermiers dépendent presque exclusivement sur le travail des abeilles pour contribuer à leur production qui doit nourrir chaque année de plus en plus de bouches humaines.
Et c'est un phénomène global : on a remarqué les mêmes disparitions en Iran, en Pologne, Italie, Portugal, Espagne, Suisse et en Allemagne... incluant l'Amérique latine et l'Asie.
La globalité du problème suggère que la source serait peut-être un débalancement des systèmes de la biosphère... mais personne n'est encore en mesure de trouver des causes spécifiques.
Certains questionnent le rôle de mais Bt et des OGM en général qui joueraient peut-être sur le système immunitaire des abeilles
Les chercheurs regardent aussi du côté des pathogènes, des parasites, des polluants ou des maladies... mais ça se peut fort bien que la cause soit un mélange de tout ça.
Donc comme je disais on ne pense pas souvent à tout le travail que les abeilles font pour nous...
Douze chats sont mort dernièrement à cause de bouffe toxique et une équipe de vétérinaires se mettent sur le cas... pendant ce temps-là, quelques pathologistes et apiculteurs se penchent sur ce problème assez inquiétant...
Pas que nos animaux domestiques ne sont pas importants... mais disons que la production alimentaire globale l'est plus.
JAPON ET BALEINES
Ça fait plus d'un an que l'on suit avec attention la campagne du Japon pour lever le moratoire mondial sur la chasse aux baleines...
En fait le Japon semble en faire une question de fierté nationale et n'a pas peur de dépenser des millions de dollars annuellement pour convaincre d'autres pays de l'appuyer dans sa cause.
... et l'agence internationale des pêches vient de renverser la volonté du Japon 42 pays contre 2.
Officiellement, 29 000 baleines ont été chassées depuis le moratoire de 1986, la plupart abattue par le Japon, la Norvège et l'Icelande. Mais 300 000 autres par années sont tombées victimes de nos filets, nos bateaux et l'ingestion de débris humains qui flottent dans les océans.
Le pire c'est que la chaire de baleine s'en vient trop toxique à la consommation... en Icelande on a mis un frein à la chasse à cause des taux de mercure et d'autres produits chimiques trouvés dans les carcasses de baleines.
Le Japon persiste, pourtant. Accusant l'International whaling commission de s'éloigner de son mandat original, c'est-à-dire d'assurer la chasse encadrée et contrôlée des baleines.
L'an dernier le Japon avait convaincu une mince majorité de pays dans l'IWC d'appuyer sa chasse qualifiée de scientifique... qui n'était rien d'autres qu'une chasse commerciale pour mettre des produits de baleines dans les marchés...
Mais lever totalement le moratoire demanderait une majorité de 75% des pays membres de l'IWC... 77 nations en font partie et ce nombre pourrait augmenter à 120 d'ici 10 ans... la majorité contre la chasse.
Les options du Japon se rétrécissent... et il semble que la seule qui lui reste c'est de mettre la barre dans les roues de ceux qui s'opposent à la chasse.
Le Japon s'en prend donc à l'exception de chasse accordée aux communautés autochtones en Alaska, au Groenland et en Russie... pourquoi eux et pas nous?
La différence c'est que cette chasse est pour la subsistance et maintient un mode de vie traditionnel.... et que le Japon fait de la vente commerciale.
Une autre raison évoquée pour chasser les baleines est qu'elles bouffent cinq fois de poissons que les humains... mais les oiseaux consomment 100 millions de tonnes de poisson par année et l'on ne considèrent pas réduire leur population pour autant!
Mais les échecs du Japon ne signifient pas que les baleines ne sont plus à risque : on vient de tuer la création d'un sanctuaire dans le sud de l'Atlantique, la Norvège projette de chasser quand même 1000 baleines.
Et ce qui est le plus frustrant pour les amis des baleines c'est que toutes ces discussions sur le droit à la chasse nous éloignent des solutions pour empêcher les autres problèmes plus pressants qui tuent 300 000 baleines par année.
04 juin 2007
LA LEVÉE 30 MAI 2007
LIBAN
Distraitement c’est comme un bruit de fond, à peine des flash qui attirent brièvement notre attention :
Les bombardements s et les coups de feu ont repris dans les rues du Liban… Encore
Rapidement, tel que prévu les chaînes américaines, et oui ici aussi, pointe vers al-qaida… on le sait c’est la réponse à toute forme de violence…
On est peut-être sur le point d’accusation al-qaida pour la violence dans nos écoles…
On tente aussi d’aller plus loin et d’analyser la récente violence en regardant le contexte plus profond de la guerre civile libanaise ou les conflits entre libanais et réfugiés palestiniens.
Et je vous l’avoue candidement : j’ai bien du mal à vous expliquer clairement ce qui se passe à Tripoli, depuis plus d’une semaine.
Mais dès que l’on parle de confrontation au Liban, il ne faut jamais perdre de vue qu’elles sont en lien avec trois guerres : une locale, régionale et internationale.
Ce qui est le plus marquant avec la récente violence c’est l’entrée en jeu d’une nouvelle milice qui ne s’attache à aucune des milices traditionnelles.
Démographiquement, le Liban est jeune, et un vaste mouvement de jeunes adultes commence à se manifester, dans un pays sans vrai leadership depuis l’assassinat de Rafik Hariri…
Et oui on peut trouver une certaine clarté, un point marquant dans ces conflits, c'est-à-dire la montée de tensions entre Chiites et Sunnites, comme c’est le cas en Irak.
Et dans le but de renverser l’Hezbollah, qui avait pris refuse en territoire libanais l’été dernier pour mener des combats contre l’armée israélienne, bien le gouvernement libanais a supporté une milice sunnite pour les renverser…
Et maintenant cette milice sunnite c’est retourner contre le gouvernement libanais et est au cœur des récents conflits
La majorité des palestiniens sont sunnites, et de fournir d’appuyer un groupe de sunnites pour renverser l’Hezbollah qui existe justement pour libérer les palestiniens…
Et derrière tout ça, Washington et Condolezza Rice qui ont clairement affirmé leur appui aux Sunnites contre les Chiites partout au Moyen-Orient, la majorité en Iran… et en Irak.
IRAK
L’administration Bush est en train de planifier une internationalisation de la crise en Irak, vous savez? Cette invasion illégale que les pacifistes du monde entier on marcher dans la rue pour empêcher, tsé cette guerre qui a fait plus de 500 000 victimes irakiennes ?
Ce petit virage ce fait dans un contexte d’augmentation des troupes, le fameux SURGE qui ne marche pas….pendant que l’Iran gagne sur plusieurs fronts en Irak.
Le a annoncé la semaine dernière que 35 000 soldats devraient s’attendre à aller en Irak d’ici la fin de l’année… ce qui montera le nombre de troupes à 160 000 soldats d’ici la printemps prochain.
Pour éventuellement atteindre le plateau de 200 000 troupes lors d’une seconde vague…
Ca sent maintenant tellement l’enlisement du conflit et une augmentation plutôt qu’une diminution de la violence dont Bush parle ces temps-ci de remettre une plus grande part des responsabilités à la communauté internationale.
Selon le journal The Guardian : dans le nouveau plan on compte impliquer l’ONU, la BM et le FMI dans le mélange mésopotamien… la création d’une armée de l’ONU, voire d’une force musulmane du maintient de la paix.
On compte aussi augmenter la participation des pays membres du conseil permanent de l’ONU, en particulier la France maintenant sous la présidence de Sarkozy
Agrandir l’autonomie de gouvernement irakien…
Le retrait des troupes US au front à être remplacé par des forces irakiennes, bien sûr, sous les conseils de généraux US... faut s'assurer de transférer les puits de pétroles aux bonnes entreprises, après tout!
Distraitement c’est comme un bruit de fond, à peine des flash qui attirent brièvement notre attention :
Les bombardements s et les coups de feu ont repris dans les rues du Liban… Encore
Rapidement, tel que prévu les chaînes américaines, et oui ici aussi, pointe vers al-qaida… on le sait c’est la réponse à toute forme de violence…
On est peut-être sur le point d’accusation al-qaida pour la violence dans nos écoles…
On tente aussi d’aller plus loin et d’analyser la récente violence en regardant le contexte plus profond de la guerre civile libanaise ou les conflits entre libanais et réfugiés palestiniens.
Et je vous l’avoue candidement : j’ai bien du mal à vous expliquer clairement ce qui se passe à Tripoli, depuis plus d’une semaine.
Mais dès que l’on parle de confrontation au Liban, il ne faut jamais perdre de vue qu’elles sont en lien avec trois guerres : une locale, régionale et internationale.
Ce qui est le plus marquant avec la récente violence c’est l’entrée en jeu d’une nouvelle milice qui ne s’attache à aucune des milices traditionnelles.
Démographiquement, le Liban est jeune, et un vaste mouvement de jeunes adultes commence à se manifester, dans un pays sans vrai leadership depuis l’assassinat de Rafik Hariri…
Et oui on peut trouver une certaine clarté, un point marquant dans ces conflits, c'est-à-dire la montée de tensions entre Chiites et Sunnites, comme c’est le cas en Irak.
Et dans le but de renverser l’Hezbollah, qui avait pris refuse en territoire libanais l’été dernier pour mener des combats contre l’armée israélienne, bien le gouvernement libanais a supporté une milice sunnite pour les renverser…
Et maintenant cette milice sunnite c’est retourner contre le gouvernement libanais et est au cœur des récents conflits
La majorité des palestiniens sont sunnites, et de fournir d’appuyer un groupe de sunnites pour renverser l’Hezbollah qui existe justement pour libérer les palestiniens…
Et derrière tout ça, Washington et Condolezza Rice qui ont clairement affirmé leur appui aux Sunnites contre les Chiites partout au Moyen-Orient, la majorité en Iran… et en Irak.
IRAK
L’administration Bush est en train de planifier une internationalisation de la crise en Irak, vous savez? Cette invasion illégale que les pacifistes du monde entier on marcher dans la rue pour empêcher, tsé cette guerre qui a fait plus de 500 000 victimes irakiennes ?
Ce petit virage ce fait dans un contexte d’augmentation des troupes, le fameux SURGE qui ne marche pas….pendant que l’Iran gagne sur plusieurs fronts en Irak.
Le a annoncé la semaine dernière que 35 000 soldats devraient s’attendre à aller en Irak d’ici la fin de l’année… ce qui montera le nombre de troupes à 160 000 soldats d’ici la printemps prochain.
Pour éventuellement atteindre le plateau de 200 000 troupes lors d’une seconde vague…
Ca sent maintenant tellement l’enlisement du conflit et une augmentation plutôt qu’une diminution de la violence dont Bush parle ces temps-ci de remettre une plus grande part des responsabilités à la communauté internationale.
Selon le journal The Guardian : dans le nouveau plan on compte impliquer l’ONU, la BM et le FMI dans le mélange mésopotamien… la création d’une armée de l’ONU, voire d’une force musulmane du maintient de la paix.
On compte aussi augmenter la participation des pays membres du conseil permanent de l’ONU, en particulier la France maintenant sous la présidence de Sarkozy
Agrandir l’autonomie de gouvernement irakien…
Le retrait des troupes US au front à être remplacé par des forces irakiennes, bien sûr, sous les conseils de généraux US... faut s'assurer de transférer les puits de pétroles aux bonnes entreprises, après tout!
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