Le cash ou le contrôle de la grippe aviaire?
Personne ne sait si ou quand nous frappera la pandémie de la grippe aviaire, en fait, tous ce que nous savons c’est que le risque est très sérieux et que les conséquences pourraient être catastrophiques :
Des dizaines allant à des millions de morts partout sur terre; même des millions de morts ici en Amérique du nord;
Des dommages à l’économie qui pourraient mener à la prochaine grande dépression et pourquoi pas la famine généralisée alors que les transports cesseront vers les régions infectées.
Alors vu ces risques, on serait porté à croire que les gouvernements du monde s’organiseraient à prévenir le pire, voire à en faire leur priorité.
Mais selon Stephen Soldz, un chercheur en santé de Boston, l’administration Bush se prépare plutôt à présenter leurs raisons pour ne pas prévenir la catastrophe.
Soldz affirme que les ÉU et tous les autres pays riches devrait investir un fonds commun qui servirait à rembourser convenablement les éleveurs de volailles en Asie et ailleurs qui perdraient leur gagne-pain lorsque celui-ci s’infecte du virus H5N1.
Parce les éleveurs craignent la faillite si on doit détruire leur volaille, ils seront motivés à cacher les oiseaux infectés pour protéger le reste de leur stock le gros bon sens veut que l’on trouve le moyen de leur fournir une compensation adéquate.
Mais est-ce que les ÉU mènent le bal pour créer un tel fonds? On l’a promis du bout des lèvres et les promesses seront nettement insuffisantes.
Alors que la prévention est le meilleur espoir pour la santé du globe, une fois que la pandémie est commencée, les stratégies pour la santé publique pour la contrôler se limite à trois stratégies :
La vaccination, l’utilisation de drogues anti-virales et la quarantaine.
Jusqu’à présent, les ÉU ont promis d’investir 100 millions pour leur propre stock de vaccin et rien pour les pays pauvres.
Les autres pays riches comme le Canada ont adopté à peu près la même stratégie…
Et là on peut se poser la question à savoir que devraient faire les pays qui n’ont pas les ressources pour se payer le cocktail pharmaceutique nécessaire pour contrôler la pandémie.
Non seulement c’est immoral de laisser autant d’humains à la merci d’un virus qui provoquera l’hécatombe, c’est extrêmement stupide de laisser les virus se propager et de devenir encore plus un danger pour la population globale.
Donc par égoïsme on risque de laisser le virus se modifier de manière à ce que nos vaccins ne puissent y résister.
Il y a aussi la question du brevet sur les vaccins et les drogues qui compliquent sa production à des niveaux suffisants.
Kofi Annan a suggéré que l’on suspende les brevets dans l’intérêt évident de sauver la vie de millions de personnes.
Mais à Washington on lui a répondu que les droits sur la propriété intellectuelle ne permettait de faire ça.
Alors l’administration Bush ne semble pas avoir apprise sa leçon avec Katrina et la Nouvelle-Orléans et on répète la même rengaine : si la pandémie de la grippe aviaire fait tomber les millions de personnes comme des mouches ça sera de la faute de ceux qui n’avaient pas les moyens pour prévenir les coûts pour y résister convenablement.
On voit très clairement que le fondamentalisme de marché aveugle toujours ceux qui sont payés pour veiller sur le bien-être de la société.
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