Kyoto et hypocrisie européenne
C’est toujours nécessaire, voire agréable de dénoncer la politique des ÉU de George Bush par rapport au réchauffement climatique, mais je trouve que c’est nous mener dans la mauvaise direction de ne pas dénoncer le manque d’actions concrètes ici et ailleurs dans les pays industrialisés.
Comme le Japon se déclare l’autorité morale pour son abstinence à exporter des armes légères il faut maintenant dénoncer l’hypocrisie de l’Europe par rapport à son action pour enrayer le réchauffement climatique.
Tout ça bien sûr n’est pas dit avec l’intention de chiâler gratuitement, mais pour bien saisir ce qui se passe réellement dans le monde afin d’agir en toute connaissance de cause.
Du moment que l’on se dit que tout le monde est pourri et que l’être humain est nécessairement mauvais on serait aussi bien complètement abandonner l’espoir de rendre notre monde meilleur; de s’enfermer chez soi et d’écouter la télé réalité en attendant que le monde s’autodétruise!
Alors l’hypocrisie des dirigeants de l’Europe se dénonce facilement lorsque l’on analyse sa feuille de route au cours des dernières années... selon un rapport l’agence européenne de l’environnement qui oui célèbre les nombreuses bonnes initiatives, mais affirme du même souffle que l’effort de l’Europe est nettement insuffisant.
En fait il s’avère que l’Europe consomme les ressources naturelles à deux fois le rythme moyen mondial.
On observe des changements climatiques en Europe pas vus depuis 5000 ans et à ce rythme là les trois-quarts des glaciers en Suède seront fondu d’ici 2050.
Les centres urbains doubleront en surface en un siècle et les transports aériens doubleront d’ici 2030.
Alors sans actions concrètes, l’Europe verra ses glaciers fondre au Nord et une désertification de ses régions au sud…ce qui fera en sorte que la population sera de plus en plus concentrer au centre.
Et qui dit urbanisation dit béton, goudron et ciment où avant il y avait de la verdure…ce qui bien sûr réduira la qualité de l’environnement.
Selon le rapport de l’agence environnementale européenne il faudrait réformer le système de taxation pour s’assurer que ceux qui polluent paient le prix.
Concernant l’empreinte écologique de l’Europe, l’espace terrestre requis pour produire les ressources consommées pour chaque personne et pour absorber les déchets qu’il produit…à 5 hectares par personnes, quand même la moitié des ÉU et toutefois le double des pays comme le Brésil, la Chine ou l’Inde.
Le rapport indique que la température moyenne de l’Europe a grimpé de 0,95 C ce qui est plus haut que la moyenne mondiale de 0,7 C.
Pendant ce temps-là, l’administration Bush qui y goûte ces temps-ci à Montréal par son refus d’appuyer le protocole de Kyoto a affirmé en faire plus que la plupart des pays ayant ratifié le fameux protocole pour lutter contre le réchauffement climatique.
Ici même des représentants états-uniens se pètent les bretelles en disant que leurs GES ont été coupés de 0,8% depuis que Bush a pris le pouvoir en 2001.
Que les ÉU dépensent 5 G par année en recherche et développement et qu’ils comptent couper les GES de 18% d’ici 2012.
Non seulement c’est nettement insuffisant par rapport à ce qu’ils doivent faire par rapport à la proportion de GES qu’ils produisent… je suis certain que l’on aura plusieurs fois l’occasion de dénoncer l’hypocrisie états-unienne pour plusieurs années à venir.
Alors même si les ÉU sont un obstacle majeur pour trouver des solutions globales au réchauffement climatique…il demeure que l’Europe est la seule région ayant la force et l’influence pour montrer la voie à suivre…en taxant ceux qui polluent, en favorisant l’émergence d’innovations énergétiques et surtout en forçant les mains des ÉU par des pressions politiques de plus en plus sévères.
Je veux bien que l’on remette l’autorité morale de la lutte aux GES à l’Europe, mais son comportement devra être exemplaire et irréprochable…
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