Pollution en Chine
Ce n’est qu’une hypothèse de ma part, mais j’ai la nette impression que la santé écologique d’un pays est directement proportionnelle à sa santé démocratique.
C’est pourquoi le bilan écologique après la guerre froide est bien pire pour les anciens pays de l’Union soviétique que pour les États-Unis…
…Et pourquoi on protège beaucoup mieux l’environnement dans les pays scandinaves qu’aux États-Unis.
Tout le monde sait que la Chine connaît un boom économique hallucinant et avec tout ce développement et cette industrialisation vient bien sûr la dégradation des systèmes écologiques…surtout si les priorités économiques de l’élite prennent le dessus sur toutes les autres considérations, comme la santé des citoyens.
Selon un récent article du Boston Globe, les Chinois ont observé avec horreur pendant que des équipes tentaient de nettoyer la rivière Songhua dans le nord est suite à un renversement de benzène qui avaient coupé l’accès à l’eau potable pour 12 millions de Chinois durant une semaine.
Dans la capitale Beijing, une des villes les plus polluées du monde, on a bien compris que c’est la Chine au grand complet qui voit son environnement décrépir.
À Beijing le cancer du poumon est la première cause de décès…c’est qu’il y a juste un immense nuage de sulfure qui enveloppe la ville chaque soir.
Une photo récente par satellite montre que la ville est couverte aussi d’une belle couche épaisse de smog.
Avec de plus en plus de Chinois directement affecté par la pollution endémique et la dégradation de l’environnement, des groupes prêts à prendre le risque de s’en prendre au gouvernement font surface pour lutter contre la situation.
C’est en 1994 que la première organisation écologique a eu officiellement le droit d’exister et depuis plus de 2000 organisations ont vu le jour.
À l’époque mal entraîné, mal équipé et sans le sous…ces organisations apprennent comment s’organiser et reçoivent de l’aide de pays étrangers.
Il y a Probe International basée au Canada qui donne un coup de main à l’organisation de Dai Qing une activiste qui a été emprisonné lors du massacre de Tiananmen en 1989 et qui est sorti de l’incarcération comme dirigeante du mouvement contre le barrage des Trois Gorges de la rivière Yantsé :
Un projet qu’elle qualifie de la plus destructive socialement et écologiquement que la planète ait vu.
Des ONG partout sur Terre veulent donner un coup de main à ces mouvements écologiques chinois, surtout à cause des effets de l’explosion de l’économie chinoise sur son environnement et celui des pays voisins.
Il y a beaucoup de polluants de sulfure de dioxyde qui sort de la Chine pour se rendre au Japon et même jusqu’à la côte Ouest des ÉU.
Tanné de voir la Chine émettre 25 millions de tonnes de sulfure de dioxyde causé des pluies acides chez eux, le Japon a offert de donné 40 millions de dollars en équipement pour la désulfuration de certains procédés industriels.
Hélas, trop d’entreprises chinoises préfèrent encore payer des pénalités financières au gouvernement chinois plutôt que d’installer de l’équipement de production moins polluant.
Trop souvent, pour ne pas risquer des représailles de la part du gouvernement, les journalistes et ONG chinois s’attaquent à des problèmes écologiques politiquement sans danger.
Mais dernièrement ils ont poussé un peu la note et même certains au placé du parti communiste commencent à les écouter.
Au début de cette année le gouvernement a décidé de suspendre 30 projets, valant 10 milliards de dollars, vu que ces projets ne rencontraient pas les exigences écologiques de base.
En somme ces petits changements ne valent pas grand chose dans l’ensemble de la politique économique qui exige 7% de croissance annuelle.
Le gouvernement chinois continue toujours de cacher de l’information cruciale des yeux du public…les priorités étant la stabilité politique et la croissance économique, la démocratie et l’environnement resteront secondaires pour un bout de temps encore.
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