14 novembre 2005

LA RÉPRESSION NOURRIT LA VIOLENCE

Les banlieues brûlent...pourquoi?

On assiste à un retour progressif au calme dans les banlieues françaises après 17 nuits consécutives de casse et d’incendies de véhicules.
Alors l’occasion est bonne pour revenir un peu sur les causes de cette violence…
L’élément déclencheur a été la mort de deux adolescents d’origine tunisienne et Malienne…mort d’électrocution le 27 octobre dernier en tentant fuyant un contrôle d’identité de la police.
Quatre jours après ces décès, alors que les chefs des communautés commençaient à calmer la situation, les forces de l’ordre ont mis le feu aux poudres en vidant du gaz lacrymogène dans une Mosquée de Clichy où des centaines de fidèles étaient réuni pour le Ramadan.
La raison officielle de l’incident était la présence d’une voiture suspecte stationnée devant la Mosquée.
Mais les violences des deux dernières semaines sont le résultats de trente ans de négligences de la part de la classe politique française envers les populations noires et musulmanes.
C’est l’analyse que l’on peut trouver dans le très bon article de Doug Ireland, un journaliste ayant longtemps travaillé en France et qui affiche maintenant ses articles sur son blogue : Direland.
Alors Ireland affirme qu’aucun effort sérieux n’a été donné pour intégrer ses populations dans l’économie et la culture françaises.
Tout ça dans un environnement de racisme aux profondes racines où il est difficile d’obtenir un emploi sans devoir changer son nom et où la police a la mauvaise réputation d’harceler quotidiennement les jeunes.
alors le contexte était propice à l’explosion de la colère dans les banlieues.
Les banlieues, de véritables ghettos créer de toutes pièces par la politique industrielle de l’État français.
Les immigrants d’origine arabe et noir qui font 10% de la population sont allés en France pour aider à la reconstruction de la France après les ravages de la deuxième guerre mondiale.
Alors on recrutait des travailleurs dans les colonies françaises pour remplir les postes dans les usines que les Français n’étaient pas en mesure de remplir…
Cette entrée de travailleurs arabes a été renforcé par l’indépendance algérienne et l’arrivée d’Algériens loyale à la France pendant les luttes anti-coloniales en Algérie.
Et bien pour leurs troubles ces immigrants algériens, les familles Harki, ont été horriblement traités par la France.
Une fois arrive dans l’hexagone ont les a stationnés dans ce qu’on pourrait qualifier de camps de concentration surpeuplés pendant de longues années, le tout sans avoir droit à l’aide du gouvernement.
Aujourd’hui ce sont les enfants et les petits-enfants ghettoisés qui brûlent les voitures.
Les autres travailleurs immigrants en France ont été logé dans les cités : ces tours affreuses et grise.
Souvent il y avait juste assez de transport en commun pour amener tous ces travailleurs importés directement aux usines de la périphériques, ces parcs industriels qui encerclent Paris et les autres centres urbains.
Alors aujourd’hui ces tours HLM ont 30 à 50 ans et sont en décomposition, les ascenseurs et les systèmes de chauffages fonctionnent mal, les corridors sont sales et elles sont entourés d’un désert commercial et culturel.
Question de bien nourrir le feu en combustible, on a remis la gestion de la crise qui a éclaté il y a deux semaines entre les mains du très sympathique ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy…
On verra en quoi l’action de Sarkozy n’a fait que répendre encore plus de carburant sur le feu…après la musique.


On parlait de la crise des banlieues en France qui a durée maintenant 18 jours consécutifs.
L’origine de cette violence vient de la mort de deux adolescents d’origine arabes qui fuyaient des policiers qui enquêtaient sur leur identité…et non, ce n’était pas des voleurs qui fuyaient un lieu de crime comme avait été officiellement annoncé au départ.
En fait, des témoins ont affirmé que les jeunes revenaient d’une partie de soccer et ne voulait juste pas se faire harceler par les policiers qui en passant ont la très mauvaise réputation d’abus de pouvoir et de racisme envers les français d’origine arabe et noir.
Bref, Doug Ireland un journaliste américain qui a travaillé pour le journal Libération a écrit un article où il explique que l’origine des violences auquel on assiste vient de l’horrible politique d’intégration de la France envers les travailleurs immigrants depuis les lendemains de la deuxième guerre mondiale.
Selon Doug Ireland, le président Chirac et son Premier Ministre Villepin ont choisi de laisser l’hyper ambitieux et mégalomane Ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozi mené la lutte contre les pyromanes et les casseurs afin de nuire à sa campagne pour devenir président lors des prochaines élections…si jamais la situation devait prendre un virage vers le pire.
Résultat : Sarkozi a craché du kerosene sur les flammes en traitant les jeunes des ghettos de racailles qui fallait karchérisé…
Pour ceux qui ne sont pas familier avec le Karcher, c’est une marque bien connue là-bas de nettoyeur à haute pression qui arrache très violemment la saleté des surfaces…à un point même d’endommager ce qui se trouve en-dessous.
Il va sans dire que c’est une insulte fasciste et venant d’un minister de l’intérieur c’est un discours qui n’est pas loin d’un appel au nettoyage ethnique.
Alors la rébellion des banlieues s’est répandue spontanément…et beaucoup de jeunes disent que se sont les remarques de Sarkozi qui les ont motivés.
Le journal Le Monde avait rapporté le 7 novembre dernier comment Chirac et ses conservateurs on bien résumé trente ans de négligences en coupant encore plus dans les programmes sociaux dans les ghettos; une réduction de 20% annuellement depuis 2003 pour les groupes de quartier qui travaillaient avec les jeunes;
Des réductions dans les budgets des programmes de formation au travail, des coupes dans la patrouilles de police de quartier qui travaillaient avec les jeunes et apprenaient à les connaître…
Lors d’une visite à Toulouse Sarkozy est même allé jusqu’à dire que le boulot des policiers est d’arrêter les jeunes et non de jouer au soccer avec eux!
Alors avec de moins en moins de police de quartier qui font du travail de prévention qui désamorcent l’aliénation et la violence des jeunes, l’alternative s’avère maintenant d’attendre que la marmite explose et d’envoyer les CRS, les compagnies républicaines de sécurité, les troupes paramilitaires.
Donc on coupe dans les budgets de programmes sociaux et on investi pour réprimer encore plus : une belle recette pour plus de violence.
Sur France 2 le 5 novembre dernier un sondage disait que 57% des Français appuyaient l’approche dur de Sarkozy contre la rébellion des jeunes.
L’approche démagogique de Sarkozy semble fonctionner…du moins au près des électeurs, mais comme nous le rappelle Doug Ireland cette approche n’arrêtera pas la violence, pire : elle en provoquera d’avantage.

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