18 avril 2007

LA LEVÉE 28 FÉVRIER 2007

SOMALIE

Tournons notre attention vers la Somalie…
Certains pourraient se tanner d’entendre que la politique étrangère des ÉU est fixée sur la conquête de nouvelles sources de pétrole, mais le cas de la Somalie ne fait pas exception.

Les ÉU et son pays valet, l’Éthiopie, ont donc récemment conquis et libéré la Somalie des mains d’Al-Qaida, essentiellement pour des raisons géo-stratégiques…

…La Somalie est pleine en réserves de pétrole non exploité et les opportunités d’affaires font bien sûr saliver les pétrolières de l’ouest.

Reculons rapidement dans le temps pour mieux comprendre la situation actuelle en Somalie…

L’histoire commence en 1990, juste avant l’horrible famine qui a frappé le pays. Mohamed Said Barre était en charge du pays. Il a remis l’accès au 2/3 du pétrole de son pays aux pétrolières Conoco, Amoco et Chevron.

C’était plate pour eux autres, mais Barre a été renversé par Mohammed Farah Aideed en janvier 1991 ce qui a mené rapidement à une guerre civile…C’était le début de la fin des beaux contrats d’exploitation de pétrole somalien.

George Bush père et Bill Clinton ont successivement envoyés des troupes en Somalie, sous le prétexte d’y envoyer de la nourriture pour contrer les famines.

Au mois d’octobre 1994, à la suite d’attaques qui ont tué 18 soldats américains, Clinton a retirer ses troupes de la Somalie et le pays a été laissé à lui-même pendant que Washington développait des liens avec les dirigeants de l’Éthiopie, le Djibouti et l’Érythrée.

Farah Aideed a été assassiné en 1996 par Osman Hassan Ali Atto.

La Somalie a continué d’être un pays fracturé… l’extrême nord ouest avait déclaré son indépendance en 1991; le Puntland, la région à l’est, avait déclaré son autonomie en 1998

Pendant ce temps là, il n’y avait toujours pas de gouvernement central en Somalie, et les pétrolières s’impatientaient car l’instabilité les empêchait de poursuivre leurs affaires…
Vers 2001 Totalfina a signé un contrat avec un gouvernement de transition… après une grosse lutte de pouvoir entre différents clans, un premier plan gouvernemental a été signé en septembre 2003.
Mais des combats ont éclaté à nouveau en 2004, menant à l’exil du gouvernement somalien vers Nairobi au Kenya.
Malgré le chaos, des membres du parlement ont nommé l’exilé Adbullahi Yusuf président en 2004.
Rendu en octobre 2005, le gouvernement de transition a acheté de vastes quantités d’armements du Yémen et de l’Éthiopie.
Du début de 2006 jusqu’en juillet, la guerre civile s’est poursuivie jusqu’au point où les courts islamiques ont pris le contrôle du pouvoir dans le pays, même si la majorité du gouvernement transitionnel était encore en exil.
Alors, le nœud du problème, est que les ÉU appuient le gouvernement de transition en exil au Kenya et cherche à renverser le gouvernement des courts islamiques, moins chaud à l’idée de faire affaire avec les pétrolières proches de Washington.
Alors les ÉU ont appuyé l’invasion de la Somalie par les forces armées de l’Éthiopie pour sortir le gouvernement des courts islamiques une fois pour toute. Ses dirigeants ont fui le pays ou ont été emprisonnés.
Les ÉU continuent officiellement de chassé Al-Qaida en Somalie avec l’aide de l’Ouganda des forces militaires privées
Avec un gouvernement central maintenant en place, les pétrolières actives dans les regions du nord de la Somalie peuvent maintenant commence leur travail, suite au bon boulot fidèle de l’armée et la diplomatie américaine.

INTÉGRATION NORD AMÉRICAINE

Le 23 février dernier, à Ottawa, a eu lieu une réunion trop discrète entre la secrétaire Condolezza Rice, le secrétaire de la sécurité intérieure Michael Chertoff et le ministre des affaires .étrangères Peter MacKay, et le ministre de la sécurité publique Stockwell Day… toutes la gang avec leur contreparties mexicains.
discussions sur la mise au point du fameux Partenariat nord-américain pour la sécurité et la prospérité (PSP).
Le but de la rencontre était de faire avancer le plan des grandes entreprises nord américaines : l’intégration profonde des institutions nord américaines.
Le patronat a été très actif dans ces négociations, pendant que le public et les élus ont été pratiquement exclus de celles-ci.
Les ministres des trois pays ont profité de la rencontre pour consulter le Conseil nord-américain de la compétitivité (CNAC), un conseil trilatéral qui réunit des hauts dirigeants de grandes entreprises.
Le CNAC a d'ailleurs rendu public hier un rapport qui contient 51 recommandations destinées à intensifier la coopération entre les trois pays dans le domaine des mouvements frontaliers, de la normalisation et de la réglementation ainsi que dans celui de l'approvisionnement et de la distribution d'énergie.
, la rencontre visait à préparer le troisième sommet des chefs de gouvernement des trois pays au mois d'août prochain au Canada. C'est en 2005 que les chefs de gouvernement du Canada, du Mexique et des États-Unis ont lancé le Partenariat nord-américain pour la sécurité et la prospérité (PSP) de façon à accroître la sécurité du continent tout en améliorant les échanges commerciaux entre les trois pays
Mais question de sécurité, justement, ces discussions en compagnie des ministres canadiens Peter MacKay, Stockwell Day et Maxime Bernier se déroulent en toute confidentialité, sans ordre du jour public.
Tout au plus peut-on savoir que cette trilatérale permettra de peaufiner le programme du sommet nord-américain qui se tiendra à Kananaskis, en Alberta, en juin prochain. Le premier ministre Stephen Harper recevra à cette occasion les présidents George W. Bush et Felipe Calderon.
Ce Partenariat, selon le Conseil des Canadiens, ressemble toutefois à une organisation secrète dont le fonctionnement vise à contourner le jeu parlementaire en s'assurant que les décisions qui en découlent ressortent directement du pouvoir exécutif, sans exiger de législation spécifique
Les ententes du PSP visent une trentaine de changements de politique au Canada, ÉU et Mexique sans considerations du public ni de l’environnement.
Une question capitale que l’on peut se poser : quelle est la base légale des réformes du que nous subissont depuis les deux dernières années aux mains du PSP?
Un processus a été enclanché pour unir non seulement les systèmes légales, économiques, politiques et sociales des trois pays, mais le tout est profondément anticonstitutionnel.
Aucun referendum n’a été vote, aucun parti n’a eu un mandat clair d’engager le Canada dans cette intégration continentale.
Comme les négociations qui ont mené à la creation de l’ALÉNA, le tout se passe en secret, sans consultations du publc et mené par les entreprises et les idéologues néo-libéral… Vivement une consultation populaire au Québec afin de savoir si nous voulons d’un pays qui remet sa souveraineté aux ÉU!

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