CONRAD BLACK
Commençons aujourd’hui avec le procès de Conrad Black, l’ancien géant de la presse au Canada et en Grande-Bretagne…
Black, ce Canadien qui a troqué sa citoyenneté pour devenir un lord britannique; il subit un procès aux ÉU pour avoir détourné des dizaines de millions de dollars qui appartenaient aux actionnaires de Hollinger international.
Naomi Klein, l’auteur bien connue de No Logo a écrit un article intéressant à ce sujet dans le magazine The Nation…
Elle nous rappelle que Conrad Black a toujours été en faveur de la création d’une anglosphere, un mouvement appelant à la création d’un bloc serré de pays anglophones.
Il va sans dire qu’à la maison blanche et qu’à Londres on est pour la création et le maintient de l’anglosphere…
Cette volonté culminant dans l’invasion anglo-americaine de l’Irak.
Au Canada, lorsque Black contrôlait 50% des journaux quotidiens, l’angle éditorial de ses journaux – surtout le National Post crée en 1998 – étaient assez explicite en faveur de la désintégration du filet social et la création d’un nouveau parti de droite pour déloger le parti libéral du pouvoir…
Dernièrement, en revenant à son procès à Chicago… on a eu du mal à trouver des membres du jury qui n’ont pas perdu d’argent, leur pensions, dans le marché des actions, ou qui n’ont pas été affecté par des pertes d’emplois du à un déménagement de leur entreprise à l’étranger
Naomi Klein témoigne que cette selection du jury pour le procès de Conrad Black était une fenêtre sur la manière que l’Américain moyen voyait un homme comme Conrad Black, en tant que voleur plutôt qu’un héros…
Il n’y a pas de doute – conclu Klein dans son article – que ce que l’on voit au tribunal de Black n’est rien de moins que le Coeur de la lutte des classes, une lutte au centre de l’anglosphere… même s’il gagne le jugement et renverse l’accusation de fraude il risque de trouver ça plus difficile que jamais de vendre son idéologie, ici comme en Grande-Bretagne.
POLOGNE ET HOMOSEXUELS
Connaissez-vous les jumaux Kaczinski? Non, ils ne sont pas des personnages d’un film des frères Cohen mais plutôt les deux hommes à la tête de la Pologne, le président Lech et son frère le premier ministre, Jaroslaw Kaczinski.
Les frères Kaczinski on donc depose un projet de loi interdisant toute discussion, voire tout enseignement sur l’homosexualité dans les salles de classe. Cette annonce a été faite au même moment ou le président confirmait qu’il tiendra le discours d’ouverture au congrès mondial des familles au mois de mai, un événement qui aura lieu en Pologne organisé par des groupe homophobes de droite venant des ÉU.
Donc tout enseignant pris en flagrant délit pourrait être congédié, poursuivi et même emprisonné.
Les activists polonais homosexuals affirment pour leur part que ce projet de loi démontre sans contredit l’attitude aggressive du gouvernement Kaczynski envers les homosexuals.
Ainsi, la Pologne s’éloigne de plus en plus du standard des respects des droits humains reconnus en Europe.
Au début du mois de mars, le ministre de l’éducation polonais avait dit lors d’une rencontre des ministres de l’éducation européens en Allemagne que la prochaine constitution européenne devrait inclure des limites sur les droits des homosexuels et sur l’avortement.
Il va sans dire que cette prise de position du ministre polonais a été dénoncé par Amnesty international et Human rights watch.
En somme, si la Pologne va de l’avant avec sa loi interdisant toutes formes de discussion concernant l’homosexualité dans les salles de classe, cet acte serait en directe violation des traités de droits humains internationaux et régionaux.
Donc on attend avec impatience la tenue du congrès mondial des familles le 11 au 13 mai à Warsaw, ville qui a banni la parade de la fierté gay à deux reprises lorsque le président Kaczynski en était le maire…
GUERRES ET EAU
Un lien indéniable existe entre les sécheresses, le manqué d’accès à l’eau et des conflits violents entre civils, annonce des chercheurs en conclusion d’une étude exhaustive, et ils avertissent que les changements climatiques annoncent un monde de plus en plus violent.
Des sécheresses prolongés sont les plus forts indicateurs de l’avènements de conflits de haute intensités, a affirmé Marc Levy du centre for international earth science information network à l’université de colombia à New York.
De tels conflits apparaissent en général un an à la suite d’une sévère déviation dans les tendances pluviales, le professeur Levy et ses collègues ont utilisé des décennies d’informations par rapport aux précipitations, de l’information géospatial sur les conflits violents pour en venir à leurs conclusions.
On fait attention bien sûr d’affirmer que les sécheresses ne sont pas directement responsables des conflits, mais plutôt qu’elles allument et augmentent des tensions déjà existantes…
Par exemple, les conflits récents au Népal, les endroits ou les conflits étaient les plus intenses et violents sont précisément les endroits ayant connu les plus fortes sécheresses depuis la fin des années 1990.
Les fermiers ont tout simplement abandonnés leur terres et se sont joint aux groupes rebelles locaux comme une manière de supporter leur familles… Cela s’est observé en Afghanistan ou des années de sécheresse ont poussé un grand nombre de fermiers à se joindre aux talibans.
Et l’arrivée des pluies semble avoir un effet pacifiant… les parties qui recoivent le plus de pluie en Afrique connaissent bien moins de conflits violents que les endroits arides…
Sur terre, selon le modèle du professeur Levy, les endroits qui connaitront des conflits violents seront la cote-d’ivoire, le soudan, le bangladesh, haiti, ainsi que les régions du nagaland et de manipur en Inde.
Durant les saisons sèches, les villes du monde sont envahies de paysans assoiffés, et de plus en plus de gens demeurent dans les villes ou ils peuvent s’abreuver plus facilement qu’en campagne…
Donc pendant que les changements climatiques amènent encore plus de dégradation environnemental, les impact sociaux sont aussi à être pris en considération
Au moins 1.5 milliards de personnes souffrent du manque d’accès à l’eau potable et ce nombre augmentera sans cesse avec l’accroissement de la population et le réchauffement climatique… ce qui mènera à plus de guerres civiles.
Seule une action urgente pour réduire les GES peut nous permettre d’éviter les répercussions violentes à long terme…
Mais le pire, c’est que le capitalisme est ainsi fait que les décideurs – riches et puissants – verront plutôt la rareté de l’eau comme une belle occasion d’investir dans leur propre intérêt, leur propre profits… et tant pis pour la violence et ses victimes collatérales.
MONOCULTURE BRESIL
Le mois dernier l’administration Bush a annoncé une multiplication par 5 de l’utilisation des biocarburants d’ici 2017, d’ici là 24% des transports se feront à partir d’essences biologiques.
En théorie, le carburant fait à partir de plantes réduisent les GES venant des automobiles et des camions. Mais en pratique, l’utilisation de biocarburants a des effets plus dommageable sur l’environnement, pire, ils nous poussent à choisir entre la distribution de nourriture pour les être humains et les voitures.
… tout en détruisant les dernières forêts tropicales et d’autres systèmes écologiques importants.
Depuis l’an dernier, le prix de certains grains comme le blé a double, et selon l’ONU, la raison principale est la demande pour l’éthanol, l’alcool que l’on peut mettre dans les autos à la place du pétrole.
Les fermiers planteront plus avec cette explosion des prix, mais pour y arriver beaucoup devront défricher des terres vierges.
L’ONU vient de publier un rapport affirmant que d’ici 2022 98% de la forêt tropicale indonésienne sera dégradée ou disparu.
… et alors que les forêts sont brûlés pour faire de la place aux plantations, les arbres et la terre sous eux sont converti en dioxyde de carbone.
Une des raisons pour laquelle les biocarburant gagnent en popularité chez nos gouvernements, c’est qu’ils réduisent les GES venant des autos sans pour autant augmenter les taxes.
Devant ce nouveau filon de richesse, de vastes investissement sont fait par des fermiers subventionnés et des entreprises chimiques.
Au brésil, un groupe de 250 fermiers ont dénoncé dans un manifeste le virage totale vers les biocarburant entrepris par le gouvernement brésilien.
Ils rappellent comment les besoin en sucre chez les pays riches ont causé l’apparition de vastes monocultures de canne à sucre chez eux, causant la concentration du territoire, des profits et de la richesse entre les mains de quelques membres de la société.
Donc en février 2007 les ÉU ont signé une entente de partenariat avec le brésil concernant la production de biocarburants…
Selon le manifeste des 250 fermiers, cette entente vise à limiter l’influence du Venezuela et de la Bolivie dans la région.
Ils dénoncent le mythe selon lequel les biomasses seraient renouvelables… et qu’elles seraient capable de remplacer les hydrocarbures.
Entre les réservoirs à essence et les ventres des paysans et des pauvres le choix est évident. L’expansion de la production de biocarburants risque non seulement d’aggraver les changements climatiques, mais aussi la présence de la famine et la malnutrition.
Les essences et les énergies alternatives doivent être mieux développés et elles seront potentiellement un remède aux changements climatiques, mais comme tout le reste de ce que nous faisons en société ils faut agir avec prudence, patience, justice et équité.
18 avril 2007
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