1. Nous semblons manquer de place, tout à coup : le Canada coupe l'accès des Roms tchèques qui demandent refuge ici
2. La répression chinoise dans la province du Xinjiang : le rouleau compresseur des Hans progresse vers la route de soie
3. Le sommet du mouvement des pays non-alignés : la rencontre annuelle de la coquille vide
4. Le jeu de la politique sectaire : un retour sur l'élection générale au Liban du mois dernier
5. Andréanne Baribeau nous parlera en direct du Rwanda sur l'accès à l'eau dans le district de Rubavu
VISA TCHEQUE CANADA
Après des semaines d'intenses manoeuvres diplomatiques entre Prague et Ottawa, le Canada a finalement mis à exécution sa menace, mardi 14 juillet.
Pour endiguer l'afflux de demandeurs d'asile en provenance de la République tchèque - essentiellement des Roms -, le gouvernement canadien a rétabli l'obligation pour les ressortissants tchèques d'obtenir un visa d'entrée avant de se rendre dans le pays.
Le centre de défense des droit de la communauté Rom qui a été mise sur pied en septembre 1997 après l'arrivée inattendue de plus de 3000 réfugiés roms d'origine tchèque au Canada
C'était la première fois dans l'histoire de l'immigration canadienne qu'un aussi grand nombre de personne sur une aussi courte période sont arrivé demandant le statut de réfugié.
Donc les Roms ont déclaré qu'ils fuyaient la persécution due à leur identité ethnique
Et depuis l'arrivée des réfugiés Roms d'origine Tchèques, d'autres Roms sont dont arrivé de la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie et de l'ex-Yougoslavie.
Il y a entre 250 000 et 300 000 Roms en république tchèque, il s'agit de la 2e plus grande minorité après les slovaques et les Roms connaissent la discrimination envers eux depuis longtemps
Au cours des récentes années les Roms en république Tchèque connaissent une discrimination accrue dans les domaines de l'éducation, l'emploi, l'habitation et le système de santé
Et une augmentation des attaques à caractère raciaux
Donc avec ses mauvais développements, la question des droits des Roms a attiré l'attention de la communauté internationale
Alors l'immigration Rom vers le Canada et la GB a commencé vers 1997 après que la télévision Tchèque a passé une histoire montrant que ces pays acceptaient plus facilement les Roms de ces pays
Plus de 5000 Roms de l'europe de l'est se sont installés dans la régio de Toronto avec plus de 60 000 vivant au Canada aujourd'hui
En général, au cours des années 1980 le nombre de réfugiés pouvant s'installer avec succès au Canada était de 21 000 par année...
Au cours de la dernière décennie ce nombre est descendu à 11 000...
Mais en république Tchèque les démonstrations néo-nazi se multiplie et les pogroms contre les Roms aussi
Entre les années 2008 et 2009 85% des Roms Tchèques ont été accepté en tant que réfugié au Canada
la commission de l'immigration et des réfugiés avaient envoyé deux agents en république Tchèque au mois de mars afin de voir ce qui se passe là-bas
Dans leur rapport, les agents ont trouvé que souvent les Roms ne sont pas protégés par le gouvernement et font face à de la discrimination de la police locale, malgré les programmes supposé améliorer les relations entre les forces de l'ordre et les minorités
Le ministre de l'immigration Jason Kenney a dit à la suite de la lecture du rapport que la minorité Rom en république Tchèque ne fait pas face à de la discrimination encouragée par l'État
Il a ajouté que la république Tchèque est un membre de l'UE donc soumis à la loi européenne sur les droits humains...
Mais une étude de 2006 indique que de plus en plus de Roms vivent en marge de la société, sans emploi, avec peu de chances d'en trouver, donc avec une vie très difficile qui les attend
On peut se poser la question... pour notre part... qui voudrait vivre dans une société où 90% des membres de la majorité affirment te détester pour ton origine ethnique?
XINJIANG
Les autorités chinoises ont lancé une vaste opération de répression à caractère politique contre les communautés ouïghoures de la région du Xinjiang
Le gouvernement a déployé au moins quelque 20 000 soldats dans la ville et aux alentours d'Urumqi, la capitale régionale, où les violences ont éclaté le 5 juillet 2009, après ce qui, à l'origine, semblait être une manifestation pacifique organisée par les étudiants ouïghours.
Les autorités étatiques et locales ont également annoncé qu'ils demanderont la peine capitale contre les organisateurs des manifestations et les auteurs des actes de violence.
Vingt-quatre heures après l'éclatement de la violence, les responsables chinois ont accusé l'ancienne prisonnière politique de la région du Xinjiang, Rebiya Kadeer, d'avoir planifié et organisé les manifestations.
Aucune preuve n'a été fournie pour étayer ces accusations qu'elle a rejetées.
Les dirigeants chinois ont par ailleurs porté de nombreuses accusations non fondées à l'endroit de groupes terroristes, tels que al-Qaeda et aussi à l'encontre du congrès américain, mis en cause pour les manifestations.
Bien que le gouvernement ait déclaré que parmi les 156 personnes tuées 35 étaient Ouïghours, il n'a ni évoqué ni diffusé des renseignements sur les actes de violence contre ce groupe.
Par ailleurs, le rôle que les forces de sécurité ont joué lors des manifestations du 5 juillet n'a pas été clairement établi.
Le gouvernement n'a ni précisé la nature des moyens utilisés par ses forces de sécurité pour empêcher les actes de violence perpétrés par différents groupes,
ni évoqué le rôle qu'elles ont joué dans la répression des manifestations et des émeutes, ni indiqué si la force utilisée était appropriée.
Le gouvernement a annoncé que plus de 1 400 personnes ont été arrêtées depuis le 5 juillet.
Même si les responsables de la sécurité ont indiqué que tous les détenus avaient été arrêtés lors des troubles,
certaines sources soutiennent que la police a ratissé des quartiers ouïghours et arrêté des hommes après les manifestations.
Les médias d'État ont également fait part d'arrestations et publié des photos de personnes recherchées, tous des Ouïghours.
Ils seraient les auteurs présumés des « troubles » qui se sont déroulés près de la gare, le 7 juillet dernier, deux jours après les dernières émeutes signalées.
le renforcement important du dispositif de sécurité, les arrestations arbitraires et le non-respect de la loi évoquent bien des souvenirs.
Ils rappellent non seulement les lendemains des manifestations de 1997 à Yining et de 2008 au Tibet, mais aussi les campagnes « Lutte contre le séparatisme » et « Force de frappe » que connaît la région depuis des décennies.
SOMMET DES NON-ALIGNÉS
Encore une fois, les chefs d'États et représentants de pays en voie de développement à travers le monde convergent vers un sommet du mouvement des pays non-alignés ou MPNA
Cette fois ci le lieu de rencontre c'est Charm El-Cheikh en Égypte, et les représentants de 118 pays en plus du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon seront présents
Certains analystes affirment que vu la question centrale aux sommets du MPNA est de savoir s'il a encore un rôle à jouer est la preuve que la chose n'a plus de pertinence pour aider les pays pauvres
À part Raoul Castro il est assez difficile de trouver un seul chef d'État au sommet qui n'est pas réellement non-aligné, et ce, commençant par l'hôte, l'Égypte
L'Égypte viole pratiquement toutes les qualités requises pour faire partie du MPNA, du moins selon la charte d'origine
c'est-à-dire une politique de développement basée sur l'indépendance, l'appui aux mouvements d'émancipations
Dans son discours aux délégués, Raoul Castro a fait part de son désir de voir de toute urgence la construction d'une nouvelle architecture financière globale en réponse à la crise économique actuelle
En fait, c'est le désastre total qu'a été le néo-libéralisme qui a détruit le MPNA...
La montée du consensus de Washington et l'OMC au cours des années 1980 est venue avec la mort le mouvement du tiers-monde à la fin des années 1970
Peu de gens s'en rappelle, mais au sommet de 1973 à Alger, le MPNA a proposé une restructuration détaillée de l'économie mondiale qui demandait, entre autres
de démocratiser la banque mondiale et le FMI
institutionnalisation de la stabilisation des prix des matières premières
et le transfert de technologie et l'industrialisation du monde en développement
Les propositions avaient été adoptées lors d'une assemblée spéciale du G77 à l'ONU
Les pays en voie de développement avaient tellement de succès à l'époque pour mettre de l'avant leur point de vue économique commun, que le G7 a été crée en 1975 afin de donner un endroit où les pays riches peuvent discuter tranquille entre eux
Aujourd'hui, le MPNA est une coquille vide, une organisation qui avance sans trop savoir vers où
les contradictions internes du mouvement, particulièrement l'annexion d'un grand nombre de pays à la globalisation économique de l'ouest l'a suffoqué
La crise de l'endettement des années 1980 a dramatiquement changé le jeu, ramenant le pouvoir entre les mains des pays riches
détruisant du coup la solidarité du tiers-monde
peu de temps après les pays de l'ouest ont poussé fort pour l'OMC dont le mandat est exactement le contraire de ce que cherchait à faire les pays non-alignés au cours des années 1970
Il devient de plus en plus évident que le Mouvement des pays non-aligné ne peut plus aujourd'hui proposé un autre monde basé sur la justice et l'équité...
La plus grande faveur que le MPNA pourrait rendre au tiers-monde serait de se dissoudre pour laisser la place à un nouveau mouvement de base inter-régional qui ne fait pas que déplacer du vent
ELECTION LIBANAISE
L'élection générale qui a eu lieu au Liban le mois dernier confirme encore une fois à quel point l'identité sectaire contrôle la politique dans ce petit pays de la Méditerranée.
Elles ont opposé, selon la terminologie employée par les médias internationaux, le camp pro-occidental dit « du 14 mars » et celui, supposé pro-iranien et pro-syrien, dit « du 8 mars ».
Une fois de plus, le Liban semblait ne pas exister par lui-même, mais uniquement à travers le prisme de ses puissants voisins.
La victoire assez large du camp du « 14 mars » (les sunnites du « Courant du Futur » de Saad Hariri et les druzes du « Parti socialiste progressiste » de Wallid Joumblatt) a constitué une véritable surprise.
On dirait que l'on a collectivement oublié les leçons de la guerre civile qui avait commencé par une dispute politique de classe et qui avait rapidement tombé en conflit ethnique.
L'entente de Taif, qui avait mis fin à la guerre civile libanaise, stipule clairement que tous les groupes milices devaient se dissoudre
Et bien que certains des groupes sectaires aient encore gardé une main sur leurs armes, il n'y a que le Hezbollah a avoir gardé un arsenal militaire digne de se nom
L'occupation du sud du Liban par Israel en est la raison majeure
Mais le Hezbollah a aussi tourné ses armes contre des forces pro-gouvernemental en mai 2008 dans les rues de Beyrouth
Pas surprenant qu'aujourd'hui les groupes qui n'aiment pas trop la présence des armes du Hezbollah qui existent hors du régime étatique sont les mêmes qui craignent de voir l'influence politique, économique et militaire du groupe chiite s'accroître au Liban
... et ça adonne aussi que se sont des gens des régions qui ont le moins souffert des agressions récentes d'Israel contre le pays
Ce qui inclut les anciens membres du parti phalange, qui appuyait Israel durant la guerre civile, son invasion du pays en 1982 et son occupation du sud qui a pris fin en l'an 2000
Les Chrétiens libanais sont un peu stressés en ce moment en se sentant démographiquement marginalisé devant la montée de la population musulmane, spécifiquement des chiites qui appuient le Hezbollah
Alors une alliance entre d'anciens chefs de guerre et des magnats des affaires ont remporté les élections récentes
ce qui devient évident c'est que le Hezbollah semble satisfait du résultat
car pour le moment le nouveau gouvernement n'a aucune intention de lui enlever son arsenal militaire
Et le Hezbollah s'implante d'avantage en distribuant des services sociaux aux communautés chiites du paus
Mais au milieu de tout ça il y a les sunnites qui, sans avoir de groupe militaire à eux tout seul, ils ont une arme que le Liban reconnaît très bien, l'argent.
Ça vient des pétro-dollars de l'Arabie saoudite, un pays sunnite.
Les suniites ont donc réussi à acheter leur place au pouvoir.
Alors que la roue de la politique sectaire continue de tourner au Liban, l'élite libanaise conserve donc le pouvoir par hérédité... des liens de famille et c'est vrai surtout dans ce nouveau parlement
La population libanaise gagnerait, une fois pour toute, à sortir Dieu et la vérité absolue qu'il représente, hors du gouvernement
C'est l'absence de séparation de l'État et de l'Église qui les gardent eux et leur pays, sur le bord du désastre, et sûrement ce nouveau gouvernement n'est pas une exception
27 septembre 2009
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