Intro :
1. APEC et changements climatiques
2. Autarcie alimentaire Corée du Sud menacée
3. Régime 160km
4. Néo-Nazis allemands et Skinheads russes
5. Questions 11 septembre
APEC
Beaucoup de militants contre les changements climatiques ont pris d’assaut la réunion de l’APEC, les 21 membres de la coopération économique de la zone Asie-Pacifique, dont le Canada fait parti
La réunion avait lieu à Sydney en Australie la semaine dernière…
Et malgré le fait que les changements climatiques étaient une priorité, assez haut placé pour un sommet économique, aucune cible précise n’a été fixée… selon la déclaration de Sydney en conclusion du sommet samedi dernier.
Donc rien n’est moins sur que l’on puisse trouver un plan concret au-delà de la fin du protocole de Kyoto en 2012.
Pourtant l’APEC inclus quelques uns des plus gros pollueurs de la planète : les ÉU, la Chine, la Russie et le Canada.
Bref, les groupes écologistes n’ont pas tardé à critiquer sévèrement les objectifs très flous, de vouloir éventuellement réduire et renverser les émissions de GES.
Faut plutôt voir la volonté des Bush, Harper, et Howard de faire autant de bruit avec les GES lors du sommet de l’APEC pour contrecarré les efforts de l’ONU sur l’environnement.
Et notre cher Steve Harper a encore fait la preuve qu’il vit sur la planète néo-con en affirmant que cette déclaration reflète l’approche des Canadiens sur les changements climatiques.
Une des phrases de la déclaration de Sydney dit : Nous sommes d’accord pour travailler sur une entente pour un but à long terme visant la réduction des émissions pour préparer l’après 2012…
On s’entend tu que c’est totalement vide cette affaire là? Si c’est ça la base de notre action pour sauver le monde nous avons de sérieux problèmes!
Au point où nous en sommes, une entente qui ne fixe aucune cible précise n’est rien d’autre qu’une distraction.
Et John Howard, PM d’Australie, le modèle et mentor de Steve Harper, a eu le culot de déclarer que cette réunion de l’APEC était la plus importante réunion sur les changements climatiques depuis le Sommet de Rio en 1992?
Avec ce que l’on sait sur l’apocalypse qui nous attend si on ne fait rien pour renverser les changements climatiques, y’a de quoi tomber dans une profonde dépression avec une telle comédie de la part de nos représentants.
Un peu de musique pour soulager nos bleus, et je reviens sur le désespoir face à l’avenir de la biosphère… et de nos enfants.
DÉPRIME ÉCOLOGIQUE
Pensez-vous des fois au monde que l’on laisse à nos enfants, pire, aux enfants de nos enfants?
J’ai l’impression que tout le monde sait pour certain que dans deux ou trois générations le monde sera invivable… parce qu’un groupuscule de riches et puissants nous ont poussé sur ce chemin vers le désastre inévitable.
Je n’ai pas besoin de dresser la liste des choses qui ont déjà commencé à déraper, et comment tout ça risque de s’empirer exponentiellement…
Mais je dois vous rappeler, par contre, que tant et aussi longtemps que le désespoir et l’abandon nous motivent plutôt que la colère et l’action… nous n’aurons aucune chance d’améliorer l’avenir.
En fait, l’urgence du moment nécessite une attention particulière à travers toutes les classes sociales, partant du bas en montant, des tactiques et des stratégies sérieuses doivent être mise en œuvre pour des changements profonds de toutes nos institutions.
La grande militante Rosa Luxemburg avait raison lorsqu’elle avait dit au début du dernier siècle que l’avenir allait pencher du côté du socialisme ou la barbarie.
Et en revoyant le 20e siècle et le début du 21e le constant est assez clair à savoir de quel côté nous avons basculé…
Les mouvements progressistes à travers le globe doivent trouver une plateforme minimale d’entente et agir OPC pour contrer l’exploitation capitaliste et son effet secondaire le plus suicidaire pour l’espèce : les changements climatiques.
Des farces comme la déclaration de Sydney où notre Premier ministre s’est entendu avec les autres grandes nations polluantes de la planète pour ne faire absolument rien de valable pour réduire les émissions de GES devraient sortir les gens dans la rue.
Mais aussi provoquer du côté de la gauche et des mouvements progressistes une stratégie offensive, des tactiques larges et profondes menant à des victoires.
Au lieu de déprimer et de croire dure comme fer que la planète sera invivable pour nos petits enfants la barbarie globale commande l’élaboration d’une vision gagnante, et de l’action intelligente en vagues pour construire un mouvement invincible… quand?
Maintenant.
AUTARCIE ALIMENTAIRE CORÉE
Non seulement on a pondu une déclaration creuse, voire dangereuse sur les changements climatiques lors du plus récent sommet de l’APEC à Sydney, mais les 21 membres du club des nations du pacifique on fait connaître leur volonté de ressusciter la ronde de Doha de l’Organisation mondiale du commerce… visant à éliminer les barrières à l’échange et aux investissements.
On peut justement voir les dangers des traités de libre échange sur le modèle néo-libéral en regardant celui qui est sur le point d’être appliqué entre les ÉU et la Corée du sud.
Les transactions financières entre les deux pays s’élèvent déjà à 74 milliards $ par année… et les ÉU s’attendent à utiliser ce traité de libre échange pour mener à la libéralisation des échanges à travers l’Asie.
Une libéralisation qui affecte la capacité de certains pays, comme l’Inde et la Corée du Sud, de se nourrir eux-mêmes.
En 1990, la Corée du sud avait 10 millions de fermiers, aujourd’hui c’est 3.5 millions.
En 2006, les ÉU ont exporté pour 3.4 milliards $ de produits agricole vers la Corée, le 6e marché d’exportation des ÉU.
L’industrie agricole des ÉU à bien hâte d’avoir un libre accès aux 49 millions de consommateurs sud coréens et son marché agricole de 12 milliards.
Un des arguments pour le traité de libre échange c’est que les fermiers sud coréens deviendront plus productifs et compétitifs, surtout pour le riz.
Mais on oublie que ça fait déjà deux décennies que les fermiers sud coréens subissent les réformes de marché.
Des trucs comme la globalisation à la OMC forcent les pays en développement à éliminer leur aide aux agriculteurs pendant que les pays riches continuent de subventionner leurs propres industries agricoles.
Résultats les marchés comme ceux de la Corée tombent victimes de dumping de produits venant de l’Europe et de l’Amérique du Nord, dans le cas des ÉU, en 2003, c’est des produits agricoles 10% à 47% sous les coûts de productions qui sont dompés dans le marché global.
Au rythme où vont les choses, l’agriculture sud coréenne pourra disparaître dans 10 à 15 ans.
Et non seulement l’entente de libre échange entre les ÉU et la Corée éliminera les fermiers sud coréens, mais il abaissera les lois régissant la protection des aliments… pour mieux permettre aux ÉU d’exporter son stock de mauvaise qualité.
Mais la résistance est grande en Corée du Sud. Les fermiers et les syndicalistes sud coréens ne cachent pas leur méfiance envers l’entente de libre échange et l’OMC.
Au cours des dernières semaines, ils ont fait la preuve que les grandes institutions de la globalisation néo-libérale sont des créations humaines qu’il est possible de démanteler.
Nous pouvons les aider et nous libérer de notre côté des grandes industries agricoles… en mangeant ce qui vient du terroir, à 50 km à la ronde seulement.
On en reparle.
Restez là.
RÉGIME 160KM
Selon The New Organic Grower, une ferme de la taille d’un hectare devrait pouvoir produire assez d’aliments pour une centaine de personnes… ce n’est pas gros, 10 000 mètres carrés!
Pourtant nous dépendons de plus en plus de l’arrivée de bouffe qui vient de contrées de plus en plus éloignées.
Depuis 1960 la quantité de bouffe échangée entre les pays à quadruplé tandis que la population globale a doublé.
Il y a des gens dans le nord de la Californie qui se sont donné comme défi de ne manger, pendant une période de l’année, que des aliments venant de 160KM à la ronde, 100 miles pour rester dans leur vernaculaire.
Il se sont surnommés les localvores… ils dénoncent avec raison l’irrationalité de l’alimentation de plus en plus transcontinentale qui détruit les marchés locaux, pollue
Selon le Worldwatch institute, un repas comportant les quatre groupes alimentaires venant de longue distance consomme jusqu’à 4 fois plus d’énergie et produit jusqu’à 4 fois plus de GES que les aliments du terroir.
En 2002 la transportation d’aliments était la plus grande source d’émissions de GES de la Grande-Bretagne.
Juste au sud, nos voisins du Vermont donne l’exemple inverse, 1.2% de la population achètent leurs fruits et légumes directement des fermes voisines. Le taux le plus élevé d’Amérique du Nord.
Pour la santé de nos corps, mais aussi de notre économie, l’approche localvore mérite qu’on l’adopte.
L’industrie agricole, les transnationales de la bouffe gavent ce que l’on mange d’additifs, de préservatifs, de pesticides… sans compter pour les germes qui s’y attachent lors de la production et du transport.
Seulement 5 compagnies contrôlent 75% du marché mondial des semences de légumes, quelques unes contrôlent 90% du café et du cacao… des géants comme Wal-Mart, et Loblaw et Costco contrôlent les marchés…et disons que ce ne sont pas du tout les économies locales qui comptent dans les rapports comptables des actionnaires de ces entreprises!
Si on reprend l’exemple du Vermont, si on passait à 10% d’achat local c’est 100 millions $ qui serait ajouté à l’économie de l’État.
Une étude du New Economics Fondation conclue que la nourriture qui reste au niveau local génère presque le double de revenu pour l’économie locale que la bouffe importée ou exportée.
Pas que l’échange d’aliment soit le mal incarné… ça fait des milliers d’années que l’humain fait ça… mais en ce moment ça va beaucoup trop loin.
L’alimentation localvore demande un peu de recherche et une attention particulière à ce que l’on achète… pour beaucoup le mode de vie trop rapide et occupé les empêche de manger intelligemment…
Comme tout, manger la production du terroir est un apprentissage qui se fait par étapes… peut-être on pourrais tous être un localvore un jour par semaine et éventuellement, qui sait? À l’année longue!
NÉO-NAZIS Allemagne
Il y a quelques semaines dans le petit village de Mugeln dans le centre est de l’Allemagne, un groupe de 50 jeunes hommes saouls s’en sont pris à huit hommes d’origine indienne avec des couteaux en criant «étrangers dehors!», les blessant grièvement avant que la police arrive…
Quelques jours plus tard au nord de Berlin un petit groupe a attaqué le propriétaire d’un petit dépanneur d’origine pakistanaise. Le pauvre homme a pu se réfugier dans son commerce assez longtemps pour que la police vienne le sauver.
En juin, à Thuringe au centre de l’Allemagne des acteurs en tournée jouant une pièce contre le racisme ont été attaqués, certains se sont trouvé sévèrement blessés.
Selon certains observateurs de l’Allemagne ces événements semblent se produire de plus en plus souvent dernièrement, surtout dans les provinces de l’est.
La raison principale est assez claire : la base industrielle de l’Allemagne de l’Est a pratiquement disparu à la suite de l’unification… et la taux de chômage se trouve encore aujourd’hui à être le double du taux de l’ouest.
Des jeunes hommes sans scolarité et sans avenir sont alors des proies faciles pour des organisateurs néo-nazis qui envahissent l’Allemagne de l’est depuis la chute du mur.
Trois groupes racistes peuvent être facilement identifiés : les néo-nazis; les décervelés qui collectionne des trucs avec la croix gammées dessus; un deuxième groupe plus large qui se plaint de mauvais système social en accusant les Juifs, les Turques, les Africains ou les Polonais.
Et le troisième groupe est composé de petits rusés qui profitent des deux premiers groupes et de l’apathie générale pour des gains électoraux.
Le parti principal qui en profite est le PND, le parti national démocratique et les démocrates chrétiens gagnent des sièges dernièrement.
Le PND espère atteindre 5% des votes en 2009 ce qui lui garantirait 5 sièges au Bundestag.
C’est la montée typique de l’intolérance et ceux qui en profitent lorsque l’économie ne roule pas pour tout le monde… comme c’était le cas lors de la montée de Hitler au pouvoir.
Et vous verrez avec ce qui se passe en Russie après la musique, que la politisation de la xénophobie se ressemble beaucoup de nation à nation.
SKINHEADS EN RUSSIE
Des hommes qui se font décapités dont on voyait leurs derniers moments postés sur Internet c’était le propre des séparatistes Tchétchènes avant.
Mais le 12 août dernier une vidéo est apparue sur certains sites néo-nazis russes montrant la décapitation de deux musulmans par des ultranationalistes russes
Les vidéos étaient l’œuvre d’un groupe s’appelant le parti social nationaliste de Russie…
Un précédent en plein cœur d’un été particulièrement chaud d’activité violente néo-nazi en Russie.
Selon Sova, une organisation russe qui comptabilise des crimes de haines en Russie, ces exécutions monte à 40 les meurtres liés à l’appartenance ethnique en Russie.
C’est le double du nombre auquel on était au même moment l’an dernier.
En plus de s’en prendre aux minorités visibles, les skinheads néo-nazis s’en prennent dernièrement aux activistes des mouvements antifascistes et progressistes.
Le mois dernier des skinheads enragés s’en est pris à des manifestants pacifistes anti-nucléaires en Sibérie tuant un jeune homme de 21 ans.
Et là la question à se poser c’est si cette violence des skinheads vient de mauvaises conditions économiques ou si c’est encouragé et manipuler par des gens qui cherchent à en tirer profit… politiquement.
Le Kremlin a passé une série de lois limitant les droits des immigrants donnant peut-être confiance aux skinheads.
Mais comme je disais, la pauvreté et l’absence de contrôle sur sa vie génère inévitablement de l’intolérance et de la xénophobie, les _ des Russes n’ayant toujours pas atteint le niveau de la classe moyenne émergeante.
Les idéaux ont la vie dure en Russie. Le communisme, le libéralisme occidental et le christianisme n’ont pas offert de voie de saluts nécessaires.
Pour trop de jeunes la seule issue demeure le néo-nazisme… ce qui est curieux, dans un pays où 27 millions de personnes sont mortes aux mains des nazis durant la 2e guerre mondiale.
C’est dire à quel point l’arrivée dans le monde capitaliste a été brutale… et la situation ne risque pas de s’améliorer… les actes de racisme et les crimes haineux envers les minorités et les progressistes risque alors d’augmenter.
QUESTIONS 11 SEPTEMBRE 2007
J’ai parlé des conspirationnistes à quelques reprises à La Levée au cours des trois dernières années, essentiellement pour dire qu’à trop regarder les arbres on ne voit pas la forêt.
C'est-à-dire qu’à trop regarder et à agrandir des détails, des coïncidences et des associations concernant certains grands événements on perd de vue les vrais enjeux, la nature des structures réelles de pouvoir sur nos vies.
Bref, qui croit trop aux conspirations est aveugle à la réalité des institutions qui génèrent réellement la dynamique sociale.
Et avec le 11 septembre qui est passé hier, le 6e anniversaire des attaques sur les World Trade Center et le Pentagone résultant à la mort de 3000 personnes… c’est important de revenir sur le fait que l’administration Bush n’a pas du tout, mais pas du tout la capacité d’organiser une telle opération.
Mais il demeure que plusieurs questions demeurent sans réponses, ce qui nourrit la crédibilité de documentaires comme Loose Change qui a convaincu beaucoup de monde intelligent.
Où sont les débris de l’avion qui a frappé le Pentagone?
Pourquoi il y a-t-il tellement de mutisme et de contradiction concernant le destin du United 93 qui s’est écrasé en Pennsylvanie?
Pourquoi on a trouvé des débris du U93 sur des kilomètres tandis que selon la version officielle l’avion s’est supposément écrasé d’un coup?
Scientifiquement il y a encore des questions… Si c’est vrai, par exemple, que le kérosène brûle à 820 C dans le meilleur des cas, comment ça se fait que les poutres d’aciers des tours jumelles – dont le point de fonte est supposé être 1480 C … on lâché d’un coup.
Et puis il y a l’étrange destin de l’édifice no 7 du complexe du WTC qui est tombé au sol sans qu’un seul engin l’ait frappé!
Et tous ces journalistes qui au cours des premiers reportages disaient qu’ils avaient entendu des explosions dans les tours.
Et la liste des kamikazes arabes sorti par la CIA, dont trois membres sont bel et bien en vie quelque part au Moyen Orient.
Et la lettre étrange supposément écrite par Mohamed Atta, où il fait des recommandations de prière pour suivre la doctrine islamique à ses camarades, une lettre que tous les musulmans qui l’ont lu ont trouvée mystérieuse, voire carrément inventée de toutes pièces.
13 septembre 2007
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