1. La lutte des classes s'accentue en Amérique centrale : tout sur le coup d'État au Honduras
2. Forêt amazonienne du Pérou sous menace : est-ce que des autochtones sans moyens peuvent la sauver?
4. Au lendemain du retrait des troupes américaines des villes de l'Irak : les pétrolières font la queue pour mettre la main sur les hydrocarbures
5. Un monde multipolaire et régional : la Russie hésite à se joindre à l'Organisation Mondiale du Commerce
6. Affronter la crise économique globale : les pays en voie de développement ont besoin d'une nouvelle institution financière
COUP D'ETAT AU HONDURAS
Une condamnation mondiale a suivi le coup d'Etat qui a enlevé le président Manuel Zelaya à la tête du Honduras dimanche dernier
Depuis, des mobilisations nationales et des grèves générales ont lieu au Honduras, demandant que l'on ramène le président démocratiquement élu... le tout bien sûr sous une répression grandissante de l'armée
Rappelons les faits, très tôt dimanche passé une centaine de soldats sont entrés dans la maison du président gauchiste, l'enlevant de force, le plaçant encore dans ses pyjamas dans un avion en direction du Costa Rica
Les tensions menant au coup impliquent une lutte de pouvoir entre les groupes de gauche et de droite dans le pays
À part les énormes défis auxquels les Honduriens doivent faire face, la crise politique est un test pour la solidarité régionale et les relations entre Washington et l'Amérique latine
Lorsque Manuel Zelaya a été élu président en novembre 2005 dans une victoire serrée il devenait le chef de l'État le plus pauvre de la région avec près de 70% de la population de 7,5 millions vivant sous le seuil de la pauvreté
Depuis il a été très critique envers l'exploitation des travailleurs et le travail des médias dans son pays...
Il a élevé le salaire minimum de 60%
affirmant au moment que cette augmentation, qui a bien sûr fâché l'élite du pays, mais reçu l'appui des syndicats... que sa décision allait forcer les oligarchies à payer leur juste part
Après son élection, les tendances gauchistes de Zelaya ont commencé à générer de la résistance parmi les membres de son propre parti, tout en attirant la sympathie de l'opposition, la société civile et les organisations populaires
Et sa popularité a montée en flèche parmi ces secteurs là de la société hondurienne
Mais la droite et l'élite ont aussitôt commencé à planifier la manière de renverser le chef d'État... avec le résultat du coup d'État de dimanche dernier
La question centrale menant au coup était si l'on allait tenir ou non un référendum le 28 juin dernier... et Zelaya cherchait à éventuellement changer la constitution, non seulement pour obtenir le droit de se présenter pour des mandats supplémentaires...
En fait, la question du référendum était : êtes vous d'accord à ce que les élections générales de novembre 2009 incluent la création ou non d'une assemblée nationale qui approuverait une nouvelle constitution politique?
Faut rappeler que plusieurs pays à travers l'Amérique latine ont réécris leur constitution
sous plusieurs aspects ces changements donnaient de nouveaux droits aux personnes marginalisées, protégeaient les économies nationales des effets déstabilisant des investisseurs étrangers
la cour suprême a jugé donc que le référendum violait la constitution, vu qu'il était tenu l'année d'une élection générale
et lorsque le général de l'armée Romeo Vasquez a refusé de préparer et tenir le référendum, comme il revient à l'armée au Honduras, bien Zelaya l'a congédié le 24 juin dernier
La cour suprême a aussitôt exigé le retour de Vasquez, chose de Zelaya a refusé tout en poursuivant les démarches afin de tenir le référendum dimanche passé
Vasquez a donc été un acteur clé dans le coup d'État du 28 juin
alors lorsque Zelaya a été emporté au Costa Rica, une fausse lettre de démission a été présentée au congrès
et l'ancien leader du parlement Roberto Micheletti a été désigné par le congrès pour le remplacer
On le verra, ces actions sont des gestes désespérés d'une oligarchie nationale et de la droite afin de conserver leurs privilèges
Et à Washington, on a toujours pas qualifié ce qui s'est produit au Honduras de coup d'État, car si c'était le cas il aurait l'obligation de couper les fonds qu'il envoie au pays...
Faut rappeler que l'armée du Honduras est financé par le gouvernement américain
En fait, s'il y a un seul pays d'amérique latine qui appartient aux ÉU c'est bien le Honduras... l'ensemble de son économie est basée sur l'échange commercial et l'aide de notre voisin du sud
donc, dit tout simplement, si Washington décide que le coup d'État n'ira pas de l'avant, Zelaya sera remis en poste
À suivre
AMERIQUE CENTRALE
À première vue, les événements dramatiques qui ont eu lieu au Honduras la fin de semaine dernière ont des relents du passé extrêmement violent de l'Amérique centrale
Une période pas si lointaine où les forces armées sortaient régulièrement des gouvernements civils de leur poste
souvent pour remplacer un président un peu trop en faveur d'une plus juste redistribution des richesses...
ces actions, ces coups d'États à répétition ne sont rien d'autre qu'une version brutale de la lutte des classes
il y a de bonnes raisons de croire que les militaires ayant pénétrer dans la maison du président Zelaya au milieu de la nuit pour l'enlever de force aient été aussi motivés par la lutte des classes
heureusement, l'enlèvement de Zelaya a reçu une vive condamnation de l'Amérique latine
même Barack Obama et Hillary Clinton ont exprimé leur appui à Zelaya et ont demandé une résolution pacifique au conflit
en utilisant des recours constitutionnelle, sans intervention étrangère
faut rappeler d'où vient le Honduras, qui a été longtemps la base d'action des EU pour contrôler l'amérique centrale,
c'était surtout vrai à l'époque où John Negroponte était en charge de l'ambassade américaine au cours des années 1980
sous Reagan, Negroponte avait la tâche de voir à l'entraînement des Contras et leur infiltration au Nicaragua, et des interventions armées au Salvador, aussi
tout ça en s'assurant que le régime militaire du Honduras garde une main ferme sur la population locale... avec l'aide des escouades de la mort d'extrême droite
Donc c'est important de rappeler que la constitution du Honduras, que le président Zelaya cherchait à changer, date de l'époque où c'était en fait Negroponte qui gérait le pays
à la fin des années 1980, la tendance en amérique centrale a été vers des transitions superficielles de contrôle des régimes militaires vers des gouvernements civils.
le tout en touchant le moins possible le statu quo socio-économique... ce qui invariablement veut dire des avantages grossiers aux plus riches et la misère crasse aux plus pauvres
ce qui veut dire aussi que tous les aspects touchant de près ou de loin la notion large de sécurité demeurent fermement entre les mains du militaire
l'expérience semblait bien se dérouler au Honduras, avec des gouvernements de centre droit ne se mêlant pas des affaires militaires
mais aussi s'assurant de ne pas interférer dans la routine institutionnalisée de privilège pour les riches et puissants dans le pays où le fossé est le plus large entre les riches et les pauvres en amérique centrale
lors de sa campagne électorale pourtant, le candidat Zelaya ne semblait pas être parti pour briser le moule
et même si sa plate-forme électorale en 2005 indiquait le but d'une réduction de la pauvreté, on supposait que c'était une autre promesse électorale creuse
pourtant, une fois au pouvoir, il a démontré une volonté de réformer le pays et il a causé toute une surprise lorsqu'il s'est allié au président Hugo Chavez, comprenant que sa vision offrait plus de possibilité que de dépendre sur le FMI pour sortir son pays de la pauvreté
Donc Zelaya comprenait qu'aucun changement profond ne pouvait arriver au Honduras sans modifier la constitution écrite durant l'ère Negroponte
c'est ce qu'il visait avec son référendum prévu pour dimanche dernier... qui avait pour but de mesurer seulement la volonté du peuple de changer la constitution en novembre prochain lors d'un autre référendum
Ce geste qui n'avait rien d'anti-démocratique a bien sûr attiré la colère des généraux de l'armée... et a mis en lumière au grand jour la résistance aux changements d'institutions civiles comme le congrès et la cour suprême
On l'a vu, la cou suprême a rapidement appuyé le coup d'État, et le congrès n'a pas perdu de temps en nommant Roberto Micheletti comme président intérim.
LUTTE POUR LA FORÊT AMAZONIENNE
Dans le fin fond de la forêt amazonienne, les gens les plus pauvres du monde s'en sont pris aux plus riches afin de défendre leur part d'un écosystème essentielle à la survie de la planète
Ils n'avaient que des armes en bois et une force morale pour défier les compagnies pétrolières et pour l'instant ils ont gagné
Plus tôt cette année, le président de droite du Pérou Alan Garcia a vendu les droits d'explorer et d'exploiter 70% de la partie péruvienne de l'Amazonie à une pléthore de compagnies pétrolières
sauf qu'il y avait un gros problème dans le plan d'exploitation de Garcia, les autochtones vivant à même la forêt amazonienne
les premiers peuples des amériques, les autochtones ont du affronter vague après vague de génocides depuis l'arrivée des conquistadores il y a quelques siècles
Donc le gouvernement péruvien n'a pas cru bon de les consulter avant de signer les contrats d'exploitation du poumon de la terre
Mais les peuples autochtones savent trop bien ce qui est arrivé ailleurs en amazonie sous la main des pétrolières
Occidental Petroleum fait face à des accusations dans des cours américaines pour avoir déchargé quelques neuf milliards de baril de produits toxiques dans les régions de l'Amazonie où elle a opéré entre les années 1972 et 2000
Juste dans le secteur de l'Équateur de l'Amazonie, selon un rapport indépendant, des produits toxiques jetés par Chevron-Texaco a causé la mort de 1401 autochtones, principalement des enfants victimes de cancer
Il va sans dire que les peuples de l'Amazone n'ont pas vraiment le goût de voir leurs arbres tomber et leurs terres empoisonnées
Faut souligner aussi que cette vaste forêt absorbe d'énormes quantités de GES, contribuant à un ralentissement des changements climatiques
Mais le président Garcia en a rien à cirer, réagissant aux pressions entre autres d'un traité de libre-échange avec les EU exigeant une ouverture de l'économie péruvienne
Et au Pérou, il a été dit que le parti au pouvoir, l'APRE est fortement motivé par des pot-de-vin des grandes pétrolières
Alors les peuples autochtones ont agi pour leur défense, mais aussi pour les intérêts de la planète en entier
utilisant leurs propres corps et des armes faites en bois, ils ont bloqué l'accès aux rivières et aux chemins afin d'empêcher les pétrolières de manoeuvrer
ils ont capturé deux valves du seul pipeline du Pérou entre le champ de pétrole et la côte
Garcia a répondu en envoyant l'armée
déclarant l'état d'urgence dans la forêt amazonienne, mettant en suspend presque tous les droits constitutionnels
des hélicoptères de l'armée ont ouvert le feu sur les manifestants, tuant plus d'une douzaine
mais les autochtones n'ont pas fui, tenant leur place malgré la menace à leur vie
menant à leur victoire quasi miraculeuse... le congrès péruvien a renversé les lois permettant l'exploitation des pétrolières par un vote de 82 à 12...
Garcia a été obligé de s'excuser pour je cite : des erreurs sérieuses et des exagérations dans ses actions
les manifestants ont donc célébré et retourné dans leurs demeures, dans les profondeurs de l'Amazonie
laissant, pour l'instant, les hydrocarbures dans le sol, la terre, les arbres et les rivières en place.
PÉTROLE IRAKIEN
Malgré les incertitudes sur la capacité de ses forces nationales à assurer la sécurité, l'Irak a pris hier le contrôle de ses villes en vertu d'un accord conclu en 2008 sous la présidence Bush et stipulant que les soldats américains se retireraient des agglomérations d'ici à ce 30 juin.
Les soldats américains doivent tous avoir quitté l'Irak avant fin 2011.
Avec des réserves en pétroles certaines de 112 milliards de barils et un autre 150 milliards à découvrir...
L'Irak est de loin le plus grand prix pour les compagnies de pétrole du monde entier.
Pour mettre ça en contexte, si l'Irak fini par avoir 300 milliards de barils de pétrole, le pays rivalisera avec le plus grand producteur du monde, l'Arabie saoudite.
Alors pas une grosse surprise que les transnationales du pétroles se mettent en ligne pour retourner en Irak après que le secteur du pétrole ait été nationalisé au cours des années 1970 et qu'elles aient été chassées du pays.
Hier les pétrolières majeurs, incluant Exxon, Shell, BP et Total, ont rencontré le ministre du pétrole irakien à Bagdad pour une rencontre de deux jours afin de lancer la première ronde de négociations pour les contrats.
ce à quoi auront droit les pétrolières dans leur contrat est la source d'une grosse controverse en ce moment
Les compagnies veulent une part à long terme du pétrole qu'elles produiront sous une entente de partage de production
qui leur permettra de s'approprier des réserves en avance et dire au marché quelle quantité de pétrole elles voudront produire
C'est exactement le type de contrat auquel les irakiens dans l'industrie du pétrole s'opposent.
Ce que les Irakiens veulent c'est une entente de service technique seulement, voulant dire que les pétrolières seraient payés seulement pour développer les champs de pétrole.
Plusieurs irakiens affirment que leurs intérêts nationaux seront mieux servi si les compagnies étrangères étaient payés pour être sur place sur une courte période seulement
jusqu'au moment, en fait, que les firmes proprement irakiennes soient en mesure de développer les champs de pétroles par elles-mêmes.
Il y a plusieurs failles selon les Irakiens avec la première ronde d'allocation de contrats de pétrole qui ont en somme donné beaucoup d'avantage aux compagnies étrangères pour investir en Irak
et de prendre le contrôle éventuellement du pétrole irakien
les travailleurs irakiens du pétrole ont remporté quand même certaines concessions en établissant leurs propres entreprises d'opération
Sous cette entente, les firmes internationales ne recevront par une part garantie du pétrole irakien, mais elles travailleront en Irak pour les 20 prochaines années, récoltant 75% des revenus de la production
Or, les contrats en négociation en ce moment ne sont pas la seule controverse entourant l'exploitation de l'or noir
le nouveau champ de pétrole le plus prometteur n'est pas dans le désert ou dans l'ouest de l'Irak mais dans la région semi-autonome du nord de l'Irak contrôlé par le gouvernement régional du Kurdistan
la compagnie norvégienne DNO a déjà commencé à exploiter le champ du Tawke, mais le gouvernement fédéral irakien affirme que les contrats signés par les kurdes sont illégaux et ils refusent de les reconnaître
Les plus grandes pétrolières du monde évitent la région kurde pour l'instant, afin d'éviter de provoquer la colère du gouvernement central
selon la constitution irakienne les ressources en hydrocarbures sont la propriété du peuple irakien et donc le gouvernement central en est légalement responsable
Des équipes d'avocats et de consultants négocient en ce moment à savoir à qui la constitution remet le droit de signer des contrats et de gérer les ressources
Pourtant, le gouvernement régional du kurdistan a quand même signé des contrats avec une douzaine de pétrolières étrangères
À la fin du mois de mai, les kurdes ont permis à DNO d'aller de l'avant pour exporter du pétrole à travers le pipeline traversant le nord de l'Irak et la Turquie
Alors on comprend que les tensions entre Bagdad et le gouvernement kurde au nord de l'Irak, ayant la faveur des ÉU depuis l'invasion, ne feront que s'accentué
RUSSIE ET OMC
La Russie a mis fin à ses négociations afin de joindre l'OMC, cherchant maintenant à joindre son entrée avec celles du Kazakhstan et de la Biélorussie
Moscou donne une grande priorité à cette nouvelle approche qui vise à renforcer l'intégration régionale de l'Asie centrale
en plus de renforcer la Russie dans ce monde de plus en plus multi-polaire
La décision de Moscou de mettre les freins à ses négociations pour joindre l'OMC vient donc d'une motivation politique
La Russie fait le pari qu'un monde multipolaire renforcera la régionalisation...
Ce qui veut dire concrètement, un assemblage de centres économiques avec une zone d'influence autour de chacun d'eux
Les deux meilleurs exemples sont l'Union européenne et la Chine, qui tire l'europe de l'est et l'Asie du sud dans leurs orbites
D'autres regroupement régionaux ont pris naissance en Amérique du sud et dans le golfe persique
C'est dans ce contexte que la Russie planifie d'être un de ces pôles d'influence, un centre d'intégration
Les plans de la Russie, visant à entrer dans le système économique et politique de l'Ouest en tant que joueur influent ne s'est jamais réalisé.
C'était devenu assez évident vers 2006 jusqu'à l'échec de la Russie visant une intégration économique avec l'UE qui ne s'est pas réalisée
Et les EU hésitent encore et toujours à décider d'inviter la Russie dans l'OMC...
Mais quelque chose pour jouer en faveur de la Russie en ce moment... l'attention du monde se déplace graduellement de la zone européenne et atlantique vers l'Inde et la région du pacifique
Ceci vient du fait que les pays asiatiques gagnent en importance économique... mais des conflits régionaux risquent d'embraser des relations dans la communauté internationale
Moscou pourrait prendre le rôle de leader dans la résolution de ces conflits, et ainsi reprendre un rôle plus influent dans le monde
Faut dire aussi que la Russie est déjà bien implanté militairement en Asie central et a créé une organisation militaire équivalente à l'OTAN pour la région
Les pays de l'Asie centrale semblent encore incertains à vouloir totalement embarqué avec Moscou dans ses projet, même s'il y auraient des bénéfices à le faire...
La Chine, bien sûr, est un facteur important... et même si les intérêts de Pékin et de Moscou se rencontrent à plusieurs niveaux concernant l'Asie centrale, au niveau régional les deux pays deviennent de féroces compétiteurs
PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT ET CRISE ÉCONOMIQUE
On le sait, la crise économique globale actuelle est partie pour être la pire depuis la 2e guerre mondiale
avec la BM estimant un déclin mondial de 2%
Et même si les pays en voie de développement ont bien fait les choses, ayant de bien meilleurs politiques macro-économiques et des politiques réglementaires plus strictes qu'aux ÉU
ils endurent l'impact de la dépression avec la chute de la demande en exportations...
Mais la Chine va continuer de croître, mais à un rythme beaucoup plus lent que les 11-12% de croissance annuelle des dernières années
À moins que quelque chose soit fait, la crise poussera 200 millions de personnes de plus sous le seuil de la pauvreté
Cette crise mondiale demanderait une réponse mondialisée, mais malheureusement la responsabilité pour réagir à la crise revient aux gouvernements nationaux
Alors chaque pays tente de stimuler, relancer leur économie nationale, mais sans un effort global l'impact sera minime
tous les pays auraient besoin de prendre des mesures larges et profondes pour réactiver l'économie globale, mais les pays en voie de développement manque de ressources pour y arriver
... et les institutions financières ne sont pas équipées pour les aider non plus
Et c'est là que l'on devrait concentrer nos efforts globaux en premier...
Mais dans le passé avec le FMI les prêts aux pays pauvres étaient accompagnés de conditions qui ont systématiquement détruit des économies : privatisations, déréglementation
Et dans beaucoup de partie du monde, on a avec raison, une grosse hésitation à faire appel à l'aide du FMI
Le besoin est pourtant criant d'aider financièrement ces pays en s'en sortir, et ça devrait passer par d'autres institutions que le FMI, notamment en y allant avec des institutions financières régionales
La création d'un conseil global de coordination économique à l'ONU pourrait mener à une voie de solution
un conseil qui non seulement pourrait avoir une vision à long terme de politique économique globale, mais pourrait surtout mettre en lumière et dénoncer les carences institutionnelles de la finance globale.
La Chine a exprimé sa volonté de voir un nouveau système de réserve financière globale
Ramenant de l'avant des solutions proposées par le grand économiste britannique John Mayanrd Keynes il y a 75 ans lorsque l'on faisait face à des problèmes semblables
Ces grandes réformes n'auront pas lieu d'ici demain, on le sait...
Mais elles n'auront jamais lieu à moins que l'on commence dès maintenant.
04 juillet 2009
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