Au menu:
1. Pour le départ des soldats de Valcartier vers l'Afghanistan : le Pakistan devrait attirer notre attention!
2. Renversons la croisade idéologique : un plaidoyer contre les PPP dans les hôpitaux
3. La connerie de l'éthanol : vider les estomacs pour remplir les chars.
4. Comment scrapper une économie : une définition des Hedge funds
5. Quoi ne pas faire : la République démocratique du Congo fait la gaffe de suivre les conseils du FMI.
GOUVERNEMENT PAKISTAN SOUS MENACE
Avec le départ de nos 2500 soldats du 22e vers l'Afghanistan... une mission qui rappelons le, sert à alléger le fardeau pour la boucherie américaine en Irak...
Avec le départ de nos voisins et amis vers une lutte contre les insurgés Talibans, il faut regarder encore et toujours du côté du Pakistan, reconnu pour être une passoire à Talibans et Al Qaida.
10 000 étudiants pakistanais sont inscrits dans des écoles islamistes fondamentalistes et ils donneraient leurs vies pour renverser le gouvernement qui appuie les ÉU et installer la loi islamique.
Selon des observateurs la nation pakistanaise est sur le point de se révolter...
Les deux partis libéraux et les radicaux entourent le chef d'État Musharraf et menacent de le renverser.
Je rappelle à quel point le Pakistan est important dans la région : ses frontières touchent l'Iran, l'Afghanistan, la Chine et l'Inde.
Washington a envoyé des milliards de dollars en aide au gouvernement Musharraf depuis le 11 septembre 2001.
Envoyer autant d'aide à une nation qui a la bombe nucléaire, où Ben Laden et le chef des Talibans se cachent, ce n'est pas peu dire...
Mais comme je disais, énormément de Pakistanais en ont marre que la tête de leur gouvernement soit ami avec Washington... ils sont peut-être sur le point de le renverser... et une fois que ça serait fait... nos bons soldats de Valcartier seront tous encore plus en danger.
Je supporte ainsi nos troupes en disant qu'il faudrait les ramener vite à la maison avant que ça arrive!
PPP HOPITAUX
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) est le plus grand syndicat du Canada.
Il compte plus d'un demi-million de membres dans tout le Canada et représente des travailleuses et travailleurs de la santé, de l’éducation, des municipalités, des bibliothèques, des universités, des services sociaux, des services publics, des transports, des services d’urgence, du transport aérien et des communications.
C'est intéressant d'avoir leur avis sur les grandes orientations économiques et politiques du Canada...
Cette semaine, ils ont publié un article sur les PPP, les partenariats public privé dans le système de santé canadien.
Et selon l'assistant directeur du SCFP Michel Parenteau, notre gouvernement est sur une croisade idéologique.
Surtout du côté des nouveaux méga hôpitaux... et si on croit que les PPP feront économiser des sous aux payeurs de taxes ont se plantent royalement.
Les expériences ailleurs au Canada et en Europe sont concluantes et ça ne sera pas différent ici.
Le SCFP a fait quelques calculs et ils ne comprennent juste pas comment les PPP nous ferons sauver de l'argent.
On peut trouver un point par point dans ce nouveau document sur leur site où le SCFP défait tous les mythes concernant les PPP :
mais la leçon à retenir c’est que sur le long terme les PPP dans les hôpitaux coûteront plus cher aux contribuables.
Concernant les taux de financement, tout le monde s’entend que le gouvernement peut obtenir les meilleurs.
Pour les infrastructures, les larges firmes se réservent une marge de profit de 10% à 20%, voire plus.
Des dizaines de millions de dollars se trouvent donc dans les poches d’actionnaires lointains plutôt que dans les services de santé.
Et dans tout ça… des compagnies peuvent faire faillite! Il existe un cas en Grande-Bretagne ou le partenaire privé a fait faillite et le gouvernement a du ramasser les pots cassés.
On donne aussi l’exemple d’un hôpital à Brampton où les coûts ont doublé, la construction achevée un an plus tard.
Concernant l’entretient des hôpitaux, on rappelle que de tourner les coins ronds ça augmente les profits… en plus quel intérêt aurait une firme privée à entretenir un hôpital vers la fin du contrat?
Non les PPP ne seront pas l’apanage des réductions de coûts et l’efficacité dans nos hôpitaux…
En fait, même le ministre Couillard reconnaît que l’état lamentable de nos hôpitaux est du au manque d’investissement du gouvernement au cours des dernières années.
On peut donc se poser la question à savoir pourquoi nous fonçons à toute allure vers les méga-hôpitaux en partenariat avec le privé… ce qui ne sera ni plus efficace, ni moins cher à long terme…
MAïS ET MEXIQUE
Vraiment, la solution pour couper notre dépendance au pétrole et pour couper nos GES ce n'est pas l'éthanol... mais bien le développement d'un vaste réseau de transport en commun efficace et durable.
On se rappelle le mois de janvier et les mexicains qui avaient envahi les rues, juste deux mois après l'élection controversée du président Felipe Calderon
Des milliers de personnes marchaient dans les rues des grands centres exigeant que leur président mette une fin à des pratiques économiques qui menacent leurs vies.
C'est que le maïs est leur principale source d'alimentation... et au cours des derniers mois le prix de la farine de maïs a monté de 400%.
La raison principale pour une telle augmentation vient du nord de la frontière...
Dans le but de s'éloigner de sa dépendance au pétrole, les ÉU se tournent vers les biocarburants, donc vers le maïs industriel.
Les fermiers du Mexique et des ÉU ont donc commencé a remplacé le maïs alimentaire avec l'industriel qui sert aux biocarburants, menant au déclin du maïs alimentaire dans les marchés.
Éventuellement les tortillas sont devenus hors de prix, donc les citoyens ont pris les rues...
Le président Calderon s'est trouvé du coup entre les importeurs de maïs et les grandes transnationales agricoles qui ne voient pas d'un bon oeil les interventions du gouvernement.
... et de l'autre côté les plus pauvres du Mexique, la vaste majorité de la population... qui voit de toute façon en Calderon un président illégitime qui est nécessairement du côté de l'élite.
À la fin Calderon a fait un compromis... il a plafonné le prix de la farine de maïs à 78 sous le kilogramme... sur une base volontaire pour les entreprises!
La production d'éthanol poussera inévitablement le prix de base des aliments vers le haut... encore une fois un beau cas de privatisation des profits et de socialisation des coûts!
HEDGE FUNDS ET SALAIRES
Selon Wikipedia, la gestion alternative est un mode de gestion de portefeuille appliqué par certains fonds d'investissement dits « fonds alternatifs » ou « fonds spéculatifs », ou en anglais hedge funds. 8 000 hedge funds sont opérationnels dans le monde en 2005 et gèrent environ 1 300 milliards USD (environ 1 070 milliards d'euros).
Les trois premiers gérants de ces fonds ont chacun empoché 1 milliard l’an dernier.
Les hedge funds gèrent de l’argent pour des clients privés qui paient des frais exorbitants en espérant obtenir de gros retours.
Mais détrompez vous, ces fonds n’accomplissent absolument rien d’utile pour la société!
… et pendant que les tops des hedge funds gagnent de plus en plus… le Canadien moyen n’a pas vu son salaire après inflation augmenter au cours des 30 dernières années.
Pendant cette période l’économie a grandi de 72% et la productivité de 50%.
Un hedge fund s’amuse à faire des gageures… un fond investi par exemple 1 milliard de son argent et en emprunte un autre 2 milliards à la banque.
Ensuite ils s’amusent à miser sur la montée ou la chute d’une action, si une devise va monter ou descendre…
Les sociétés privées de capitaux, eux, en plus de miser comme les hedge funds, veulent gérer les entreprises.
Elles se spécialisent dans les mises à pied, le déménagement de la production à l’étranger et d’autres techniques pour écraser les employés… le tout pour augmenter le prix des actions.
Mais la capacité des hedge funds et sociétés privées de capitaux à emprunter de l’argent aux banques est le secret de leur succès.
Cet accès facile au crédit permet aux dirigeants de se donner de très belles paies…
Mais pour une société qui souhaite mettre plus de démocratie dans l’économie, le contrôle des sociétés financières passe par les banques.
Parce que pendant que les dirigeants de ces fonds augmentent leurs revenues d’année en année, le travailleur moyen voit son pouvoir d’achat diminuer.
Ces institutions financières sont responsables des fusions, des acquisitions … et du retour des monopoles…
le tout, rappelons-le, pas pour contribuer à la vitalité de l’économie, mais pour récompenser les actionnaires principaux et les gérants des fonds.
Ces gérants de fonds gagnent plus d’argent que les plus grands voleurs de l’histoire humaine... pendant qu’ils décident du destin des entreprises, des travailleurs et des communautés.
Ils seraient temps que l’on limite leur pouvoir illégitime.
CONGO ET DETTES
Parlons de la république démocratique du Congo…
car il n’y a pas de meilleur cas pour ceux qui veulent comprendre comment un pays riche peut se faire piller et sa population laissée massivement dans la pauvreté.
Tout récemment le gouvernement du Congo a déposé son budget à l’Assemblée nationale… et l'on ne sera pas surpris de voir qu’il a été composé en stricte obéissance aux orientations néo-libérales…
…imposées bien sûr, par le fond monétaire internationale.
Le FMI est la pointe de lance de la globalisation financière, bien connue par les pays les plus pauvres pour ses programmes de restructuration anti-social imposés depuis plus d’un quart de siècle…
Donc le 14 juin dernier,. Le gouvernement congolais avait adopté des amendements pour augmenter son budget, une décision que le FMI n’a pas perdu de temps à critiquer…
C’est pas que le gouvernement congolais exagère vraiment avec un budget de 2.4 milliards… à peu près ce que dépense les ÉU en deux semaines en Irak.
La France, qui a une population de 60 millions comme le Congo a pour sa part un budget de 520 milliards, 200 fois le montant du Congo.
Le vrai scandale c’est que l’immense richesse du Congo ne bénéficie ni l’État ni la population du Congo… mais plutôt une petite poignée dans des entreprises transnationales qui voient leurs intérêts représentés entre autre par le FMI.
En plus 50% des ressources fiscales du Congo vont vers le service de la dette…
Donc on oublie de subventionner des programmes sociaux comme la santé et l’éducation, les priorités sont tournées vers le remboursement des créditeurs qui pillent les ressources du pays…
Mais en plus on devrait s’attendre à la réduction des autres budgets sociaux, le retrait des subventions sur les produits de base, une vague de privatisations, l’ouverture des frontières et des politiques fiscales qui agrandira les inégalités…
Le beau modèle qui ruine et affame les masses partout sur le globe et qui enrichie une infime minorité, dont le modèle est parfaitement représenté dans la RDC.
19 juillet 2007
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