Utilité du Chaos
Mark Levine, professeur d’histoire du Moyen-Orient à l’Université de Irvine en Californie a signé un texte très intéressant sur l’utilisation du chaos comme outil de politique étrangère.
Il affirme que la plus grande illusion que tout stratégiste, dirigeants ou général tente de mettre de l’avant c’est qu’ils sont en contrôle de la situation.
Et l’exemple le plus flagrant de cette illusion c’est qu’ils tentent plus souvent qu’autrement d’utiliser le chaos pour contrôler d’avantage leur situation.
Mais le monde moderne nous rappelle constamment à quel point la provocation et l’utilisation du chaos est un pari périlleux...
Par exemple en Irak : alors que l’attention du monde entier est sur le conflit entre Israël et l’Hezbollah…
L’Irak s’enlise dans la fracture et la guerre civile…
Alors que l’administration Bush espérait lors de sa planification de l’invasion de remettre éventuellement le rôle de police entre les mains d’irakiens pour sortir ses troupes d’Irak…
Il se trouve aujourd’hui presque obligé de patrouiller les rues des grandes villes et ainsi pousser encore plus l’Irak vers les abîmes du chaos.
La milice chiite poursuit sa guerre contre les Sunnites… au point ou même des dirigeants sunnites souhaitent que l’armée américaine reste bien installée sur place.
Alors on comptait tout simplement envahir l’Irak, prendre contrôle de ses ressources pétrolières, installer une police et une armée irakienne et le tour serait joué.
Sauf que dans le monde de la politique d’occupation les choses ne sont jamais aussi simples…
Une invasion militaire et l’occupation qui en suit génèrent inévitablement du chaos et sa devient rapidement une vague qui ramasse tout sur son chemin.
Grâce à Matthew Kalman du San Fransisco Chronicle, on sait maintenant que l’attaque israélienne sur le Liban a été planifié depuis deux ans.
Et que la capture de soldats israéliens par le Hezbollah n’était qu’un prétexte pour démarrer l’opération.
On voit maintenant que l’armée israélienne a sous-estimé la force et la préparation de l’Hezbollah ce qui a mené à une destruction inattendue à l’intérieur même d’Israël…
Le Hezbollah avait aussi planifié ses attaques depuis un bon bout de temps… Mais on n’a peut-être mal calculé la réaction féroce d’Israël…
Mark LeVine soutient que les dirigeants d’Israël et du Hezbollah se sont convaincus qu’ils allaient sortir victorieux du chaos qu’ils s’apprêtaient à déclencher…
Résultat : Israël se trouve aujourd’hui avec plus d’ennemis qu’avant sa campagne militaire… et le Hezbollah voit sa légitimité politique menacée au Liban.
Alors on voit la même chose qu’en Irak : le chaos et la destruction causent des effets inattendus et la situation échappent au contrôle de ceux qui ont provoqué le chaos.
On le voit : la guerre génère toujours des conséquences non désirées par les stratèges…
Après la guerre froide on a vu la fusion de la guerre et du chaos pour l’avènement d’une nouvelle politique économique globale : le néo-libéralisme…
La destruction créative, un vieux terme de science économique pour décrire le capitalisme a été renouvelé pour justifier la violence et la répression qui accompagnait la globalisation du néo-libéralisme.
Conséquences : le monde est plus pollué et fragile qu’avant, les économies des pays en voie de développement sont dans un pire état qu’il y a 15 ans…
Et non, la guerre au terrorisme n’a pas rendu notre monde plus sécuritaire, bien au contraire.
Gaz naturel liquefié
Le gaz naturel a la cote du côté de certains analystes des besoins énergétiques du monde :
Moins polluant et le charbon et le pétrole, le gaz naturel est l’hydrocarbure du jour…
D’autant plus que plus de 60% du gaz naturel se trouve à l’extérieur du Moyen-Orient…se qui réduit considérablement les coûts, disons, externes à son utilisation…
Mais l’utilisation du gaz naturel aux ÉU exige quand même que l’on construise des terminaux de GNL : gaz naturel liquéfié.
Et beaucoup d’Américains n’en veulent pas dans leur cours…
On soutient que les terminaux de GNL menacent les systèmes écologiques et les économies locales.
En ce moment il y a 5 terminaux en Amérique du Nord… tous construit avant 1980.
Mais au moment où je vous parle on prévoit en construire 67 autres au cours des prochaines années.
But importing natural gas across oceans requires liquefied natural gas (LNG) terminals to receive it, and communities in the
En étant le 3e producteur mondial de GN et le 2e plus grand exportateur le Canada n’a jamais eu besoin de terminaux de GNL, mais la situation risque de changer…
8 des terminaux que l’on souhaite construire sont au Canada, dont 6 sur la côte est.
Vu que nos voisins n’en veulent pas dans leur cours, certaines entreprises ont propose qu’on les construise ici et que l’on achemine le gaz là-bas avec un pipeline.
On risque donc de menacer nos propres systèmes écologiques et tout ce qui en dépend : les économies locales, le tourismes et la santé des gens…
Irving Oil construit en ce moment un terminal de GNL à St-John au Nouveau-Brunswick
Ça n’a pas été très difficile pour Irving de faire approuver son projet :
La compagnie est propriétaire de tout les journaux majeurs anglophones, des centaines d’entreprises locales…
En sommes Irving emploie près de 8% de la population…
Alors oui, le gaz nature lest plus propre que le pétrole et le charbon, mais seulement dans la mesure où il remplace ces carburants.
Mais si le GN est utilisé en plus du charbon et du pétrole l’environnement va tout simplement se dégrader davantage…
Et comme le charbon et le pétrole, il y a une quantité limité de GN…
La prolifération des terminaux n’est qu’une dernière tentative de l’industrie des hydrocarbures de faire un coup d’argent avant les ressources s’épuisent.
Alors au lieu d’investir des sommes ridicules dans les terminaux de GNL, les communautés devraient plutôt chercher à se défaire de leur dépendance aux hydrocarbure et à maîtriser des sources d’énergie renouvelables comme l’éolienne et le solaire.
Alors que le public risque de payer longtemps notre surconsommation de carburants polluant, certains investisseurs font un beau montant d’argent…
Si nos gouvernements étaient moins amis avec les grandes entreprises et plus concerné par le bien-être et le progrès de la société ils chercheraient avant tout à régler nos problèmes liés à l’énergie plutôt qu’à favoriser l’enrichissement d’une poignée de capitalistes…
Agriculture cubaine
La révolution agricole qu’a connu Cuba depuis l’écroulement de l’empire soviétique pourrait bien être le modèle a suivre pour le reste de la planète…
C’est ce qu’on peut lire dans un article du journal britannique The Independent sous la plume de Andrew Buncombe…
Cinq décennies après que Castro et ses amis ont renversé le dictateur Batista et pris le pouvoir…
Une autre révolution cubain, fort peu connu par les touristes, voire le reste du monde, est en train de profondément transformer Cuba.
Lorsque l’union soviétique est tombée en morceaux, le gouvernement cubain a été forcé de procéder à des changements radicaux pour nourrir sa population.
La solution choisie : un système agricole autosuffisant basé essentiellement sur des systèmes totalement organiques.
Pendant la guerre froide, Cuba produisait le plus de canne à sucre et de fruits exotiques possible pour l’exportation vers l’union soviétique.
En échange, les soviétiques achetait tout ça a cinq fois le prix du marché et fournissait 90% des besoins alimentaires et énergétique à Cuba.
Lors de la chute de l’URSS, les Cubains ordinaire ont vu leur ration alimentaire baisser de 2600 calories par jour à 1000 et 1500, essentiellement 50% de moins.
Sans subventions agricoles pour nourrir une grande industrie et avec des ressources très limitées, le régime cubain à décider de prendre la voie de l’autarcie.
On a cessé d’organiser l’économie autour de l’exportation de produits tropicaux et l’importation des besoins de base et on a maximiser et diversifié la production pour consommation locale.
Fini les engrais chimiques et les insecticides : bienvenue au compost et aux insecticides bio.
Avec le néo-libéralisme, beaucoup de pays pauvres fonctionnent selon ce même système aujourd’hui : exportation massive de quelques produits agricoles et importation du reste pour les nécessités.
Les Cubains ont plutôt optés pour les petites fermes organiques et la sécurité alimentaire pour le pays.
On trouve plus de 7000 lots urbains ou des organopocinos qui couvrent 81 000 acres.
La Have a 200 jardins urbains qui fourni 90% des fruits et légumes des citoyens de la ville.
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