1. Pourquoi il y a encore de l'espoir de sauver le monde : Bilan du sommet de Copenhague sur les changements climatiques
2. Double standard nucléaire: qui tire les ficelles à l'agence internationale de l'énergie atomique?
3. Le Canada et la torture : l'accepter passivement, c'est en faire activement la promotion
4. Le capitalisme 2.0 : un vin qui vieillit très, très mal!
BILAN DE COPENHAGUE
Qu’est qui a vraiment été décidé à Copenhague?
50 000 personne vont au Denmark et tout ce qui en ressort c’est une entente politique triste de trois pages?
Un document qui n’oblige aucun pays à faire quoi que ce soit concernant leur taux d’émissions de GES
Pire, on l’a bien vu lors de ce sommet, la division globale entre riches et pauvres n’a jamais de l'histoire humaine été aussi grande
Mais surtout aussi clair et visible et ces pays où les gens subissent déjà les effets des sécheresses et des inondations
Et la fonte des glaciers... la source vitale en eau fraîche...
Sans parler des petites nations sur des îles qui font face à une disparition certaine alors que les niveaux de mer augmentent
Dans l'entente de Copenhague rien n'est obligatoire, tout est volontaire, les résultats seront évalués de façon informelle dans cinq ans...
Le document a été rédigé à huis-clos, à la manière de ce que l'on est habitué avec OMC
Il élimine toutes les questions importantes, et laisse des brèches ouvertes ou plante des contradictions à chaque point important qu'il tente de faire
Mais, malgré tout, ça l'aurait pu être pire
Une pseudo-entente inutile pourrait être bien mieux qu'une entente coercitive qui embarque tout le monde dans des cibles insuffisantes et des mesures destructrices comme l'expansion des marchés du carbone
Mais la perte d'un processus solide et sérieux de l'ONU pourrait être pire que ça
Pourtant, pour les activistes du climat à travers le monde Copenhague était une belle opportunité de réseauter, comme l'ont fait les altermondialistes à Seattle il y a 10 ans
et je garde espoir, enfin, c'est mon seul espoir, que ces gens là ont pu établir assez de contact et pourront provoquer un changement de conscience mondial qui mènera à un engagement politique qui n'est pas complètement cinglé
Une autre tournure positive c'est que rien n'a été donné à l'élite financière mondiale qui espérait qu'un accord à Copenhague puisse agrandir leur marché artificiel de permis de carbone
on en reparle
BILAN DE COPENHAGUE
On ne peut pas vivre sans une nouvelle entente sur les changements climatiques...
De notre vivant, on pourrait voir la production agricole mondiale tomber en chute libre dans les basses altitudes et dans les hautes altitudes faudra que ça monte... ce qui ne risque pas d'arriver
Selon l'organisme qui fait le résumé des recherches sur les changements climatiques, le potentiel mondial de la production de bouffe serait presque certainement en déclin au-delà d'un réchauffement de 3C... à 90% certain
À moins qu'une entente très forte et sérieuse sur le climat soit signé bientôt le résultat très probable est que la Terre se sera chauffée de plus de 3C d'ici cent ans
Des populations entières seront déplacées par les sécheresses et les inondations d'eau salée et que la production agricole chute, en moins de cent ans la planète ne pourra certainement pas supporter autant de monde qu'en ce moment
Donc du bout des lèvres nos chefs d'État affirment faire tout pour éviter un réchauffement de 2C... le problème c'est que 2C se traduit par une augmentation de 3C à 3,5C en Afrique
Ce qui veut dire que 55 millions de personnes de plus sont à risque de famine sur le continent africain
les sécheresses pourraient mener pour leur part à des manques d'eau pour 350 à 600 millions de personnes en plus
Une augmentation globale de 2C c'est condamné l'Afrique a être incinéré et de ne pas se développer
Alors qu'est-ce qui se passe maintenant? Bien ça dépend de l'autre grand joueur qui n'était pas à Copenhague : vous, nous.
Depuis quelques années, il y a tellement de personnes que j'ai vu et entendu dire à quel point tout ça est horrible, se demandant pourquoi nos politiciens ou personne ne fait quoi que ce soit
Pourtant, le nombre de personnes qui prend action est tout à fait pathétique
Des démonstrations qui auraient dus faire sortir des millions dans les rues ont eu du mal à mobiliser ne serait-ce que quelques centaines
Le résultat : le coût pour nos politiciens d'avoir échouer à Copenhague est de zéro
Mais vous êtes où?
DOUBLE STANDARD NUCLÉAIRE
En 2004, l'AIEA, l'agence internationale de l'énergie atomique a révélé qu'un État membre avait violé une entente de sécurité en procédant à des conversions cachée d'uranium et des activités illégales sur le plutonium depuis des décennies
toutes ces activités ont soulevé des doutes sérieux sur un intérêt pour un programme de développement d'armes nucléaires
L'État en question a effectivement menti à l'AIEA lorsque l'agence a débuté une enquête sur ces drôles d'activités
Pourtant, ni les ÉU ni l'Europe ou quiconque à l'Ouest a demandé que l'on bombarde le pays ni que l'on impose un embargo sur lui
De qui je parle? Bien du gouvernement de la Corée non pas du Nord, mais du Sud.
On a brassé mer et monde parce que l'Iran a supposément fait les mêmes choses au point de menacer le pays de bombardements depuis quelques années
Sauf qu'il y a une différence majeur entre les deux pays :
L'Iran n'a jamais enrichi l'uranium à un niveau qui pourrait représenter un intérêt en la fabrication de bombes nucléaires, mais la Corée du Sud, tout à fait
Pourtant l'AIEA a traité l'Iran comme un État méritant d'être sous une enquête perpétuelle... et la Corée du Sud n'a même pas eu la moindre réprimande
Encore plus surprenant est le fait que les deux cas ont été traité durant la même semaine de novembre, en 2004
Trois mois avant de publier son rapport sur les activités nucléaires, la Corée du Sud a avoué avoir transgresser les même règlements de l'entente que l'on a accusé l'Iran d'avoir fait en 2003
Donc la Corée du Nord a fait ses recherches et ses expériences interdites pendant 20 ans... on s'en rend compte en 2004 et rien n'a été fait
Après avoir tout admis en août 2004, la Corée du Sud a monté une offensive diplomatique agressive, visant à éviter toutes conséquences légales
Étant proche de l'administration Bush, bien disons que les pressions ont fonctionné... car de toute façon, Washington n'avait des yeux que pour l'Iran
Pourtant, les officiels états-uniens savaient fort bien que les activités d'enrichissement de l'uranium de la Corée du Sud étaient bien pires que celles de l'Iran
Alors le 11 novembre 2004 l'AIEA a sorti son rapport indiquant que la Corée du Nord avait procédé à quelques activités pas correct, sans toutefois donner le fond des détails... surtout, il n'y avait rien sur le fait que cet État cherchait à atteindre un niveau de production de la bombe
Et le sujet n'a jamais été soulevé par l'AIEA par la suite
Or, comme je disais, le rapport de l'Agence sur l'Iran à la même époque frôlait l'hystérie en comparaison
Le contraste évident entre le traitement du cas de l'Iran et de la Corée du SUD démontre à quel point l'AIEA pratique les un système de deux poids, deux mesures... et que l'agence n'est que l'ombre des intérêts politiques et militaires du gouvernement américain
TORTURE ET MORALITÉ
Laurie Hawn, secrétaire parlementaire au ministre de la défense Peter MacKay, a osé se plaindre lors d'une entrevue radio sur toutes les critiques, frivoles, dit-elle, envers son ministre concernant la torture de prisonniers Afghans...
Pire, elle est même allée jusqu'à dire que cette question ne concerne pas les Canadiens
Le débat central est si Ottawa a de pleine conscience permis que l'on transfert des prisonniers afghans à des lieux où ils risquent fort bien d'être torturés
C'est qui équivaut à un crime de guerre... y'a rien de frivole là-dedans
On a vu avec l'histoire récente aux ÉU où peut mener une attitude trop complaisante envers la torture
L'administration Bush a avoué avoir approuvé de techniques d'interrogation sous torture sur au moins une trentaine de prisonniers supposément terroriste
Ce mois-ci, un sondage révélait pour la première au cours des 5 dernières années qu'une majorité d'américains, 54$, affirment que la torture est justifiée contre des prisonniers dont on doute qu'il sont des terroristes
Cette tolérance à la torture a peut-être quelque chose à voir avec l'attitude de l'administration Obama, et son refus d'enquêter sur les agissements de l'administration Bush
Même si la Convention contre la torture dont les ÉU sont signataire depuis 1988, exige que l'on poursuivre de tels cas en cours
En refusant d'agir, Obama a envoyé un message aux américains que dans le fond la torture ce n'est pas si pire
Ensuite Obama a livré un discours touchant sur la guerre au dernier endroit du monde où faut pas faire ça : lorsqu'il est aller chercher son prix nobel de la paix
Mais de retour à Ottawa, faut donner crédit à l'opposition qui a refusé de rester muet concernant la torture...
L'interdiction de la torture, est, rappelons-le, la marque distincte qui sépare le monde barbare du monde civilisé
Le Canada est, en ce moment, à cheval entre les deux... on pourrait s'arranger pour pencher du bon bord en 2010 peut-être
LE NOUVEAU CAPITALISME
Lorsque le capitalisme moderne a pris la forme modulé par le néolibéralisme, on nous a répété sans cesse qu'il n'y avait pas d'alternatives
Rien n'était supposé aller mal lorsque le capitalisme a connu sa globalisation financière
La première version du capitalisme était axée sur les ménages et les firmes
À travers l'économie, les travailleurs dépensaient ce qu'ils remporter afin de rencontrer les besoins du ménage
payant pour tous les biens qu'ils produisaient dans le processus
Et les firmes généraient des profits sur leurs investissements
Durant des récessions, les firmes cessaient leurs investissements, et les profits disparaissaient
Les travailleurs perdaient leurs emplois et l'économie se détérioraient
Après la deuxième guerre mondiale, les capitalistes faisaient du profit à partir de ce qu'ils dépensaient sur les nouveaux investissements
Les capitalistes sur-investissaient durant les bonnes périodes et ensuite se retiraient trop durant les mauvais temps
Après la guerre , les économies industrielles roulaient à fond et des fois frappaient des creux
Le capitalisme Keynésien a vu le jour et des mécanismes de l'État ont été mis en place pour stabiliser le marché et ses innombrables effets externes
Puisque c'était les investissements qui produisaient les profits, c'était naturel pour les capitalistes de chercher de nouveaux endroits où investir, traversant les frontières dans le processus
Ensuite, vint le néolibéralisme et le capitalisme 2.0 depuis maintenant une trentaine d'années
Les États doivent depuis favoriser les transferts mondiaux de capital, d'assurer les investissements contre les nationalisations
Et de protéger la sortie de profits contre les réglementations et les hausses d'impôts
L'activité du gouvernement lui-même devait être tourné vers la création de profits
C'est la vague de privatisation qui est venue ensuite
Les règles globales du libre-échange protégeaient les investissements et l'OMC a été créée pour jouer le rôle de juge et de jury
Le FMI a joué le rôle de pusher de prêts endettant les pays en développement, les ouvrants ensuite au pillages des investisseurs
Le circuit monétaire est au cœur de ce système pourri...
Ce qui est arrivé sous le capitalisme 2.0 c'est que les banques ont prêté par seulement pour la consommation des travailleurs et de la nouvelle production par les capitalistes
mais pour créer des portfolios et des services financiers sans valeurs réels
Et quand ces prêts ont mal virés l'économie mondiale s'est écroulée
En payant une partie de sa dette publique, comme l'a fait le Canada, le gouvernement a sorti des bonds du gouvernement hors du marché
Ce que l'on a besoin aujourd'hui se sont des augmentations stables dans l'investissement public payé par la dette publique et des revenus renforcés pour les travailleurs, surtout ceux aux niveaux plus bas
les investissements doivent être socialisés, démocratisés, et pas laissés aux hauts et aux bas, aux opérations des spéculateurs qui ne contribuent rien à la société
On serait beaucoup mieux servis si les banques étaient traitées comme des services publics classiques, produisant du crédit à un coût peu élevé pour de la production sociale nécessaire
Et faudra aller au-delà du capitalisme 2.0 pour y arriver
03 janvier 2010
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