25 mars 2009

LA LEVÉE 25 FÉVRIER 2009

1. La montée de la droite en Israel : le chat sort du sac.

2. Le jugement des véritables coupables du génocide au Cambodge : Washington et Londres

3. Les Oscars, Slumdog Millionaire et la propagande de guerre aux ÉU





ISRAEL MONTEE DE LA DROITE



J'en ai déjà parlé ici... le moment choisi par Israel pour mener son attaque brutale sur la bande de gaza et les Palestiniens, tuant 1000 non-combattants parmi la population captive en décembre et janvier dernier était préparée depuis 6 mois et avait tout
à voir avec les élections israéliennes qui viennent d'avoir lieu dans le pays.

En fait, le moment de l'attaque n'était pas complètement lié aux élections, fallait aussi finir la job avant que Barack Obama ne prenne le poste de président officiellement le 20 janvier.

Et maintenant que les élections sont passées, plusieurs choses importantes restent à régler, notamment les deux partis traditionnels de droite et de centre qui arrive presque à égalité.

Le part centriste de Tzipi Livni, premier responsable de l'attaque sur la bande de gaza, a fini premier, un siège devant le parti de droite du Likoud de Benyamin Netanyahu.

Mais fait plus important encore, pour les israéliens, les palestiniens et leurs relations incontournables avec les EU, a été le choix des israéliens pour un parti d'extrême droite en troisième position dans la Knesset, le parlement israélien.

Le grand vainqueur de cette élection n'est pas Netanyahu ou Livni, mais plutôt Avigdor Lieberman.

Son parti raciste, voire fasciste d'Yisrael Beiteinu «Israel notre demeure» a pris la 3e place, laissant le parti travailliste de l'ex premier ministre Ehud Barak en 4e place.

Ironiquement, la popularité de l'extrémisme de Lieberman a été suffisant pour soutirer des votes au parti de droite du Likoud et pour renverser ce qui semblait être sa victoire inévitable... donnant ainsi au parti Kadima de Tzipi Livni la 1e place.

L'étoile de Lieberman est en montée depuis un certain temps... il a même remporté les fausses élections des étudiants du secondaire au pays.

Son succès est un des signes qui indiquent à quel point l'opinion des israéliens penchent vers la droite... au point de rendre Netanyahu quasiment centriste...

En fait, cette élection de de confirmer le statut d'Israel comme un pays pratiquant l'apartheid.

Depuis le début de cette saison électorale, les trois candidats au rôle de premier ministre se faisait compétition à savoir qui était le plus dur envers les palestiniens, le Hamas, l'Iran.

Et ironiquement encore, Netanyahu n'avait rien à voir avec l'attaque sur Gaza.

C'était plus les deux chefs à sa gauche, Livni et Barak qui s'attribuaient la responsabilité de l'agression.

La montée de Lieberman et la nouvelle crédibilité qu'amène son parti ultra-raciste est un nouveau développement.

Lieberman, un immigrant juif venu de l'ex-union soviétique, a mobilisé une large partie de la population en appelant à l,expulsion de tous les citoyens palestiniens d'Israel... désirant un État exclusivement hébreu.

il a appelé à l'exécution des prisonniers palestinien tenu par Israel, à l'exécution de tous membre de la Knesset qui rencontre un membre du Hamas, etc.

Et si le Likoud fini par former le gouvernement, il occupera certainement un poste de haut placé.

maintenant que les élections sont terminées, la droite retournera à ses discours politiques toxiques, surtout maintenant qu'il y a ce nouveau joueur qui leur donne de la crédibilité...

Ce qui représente maintenant un défi pour le pays parrain et en fait, patron d'Israel : les EU avec Barack Obama aux commandes.

... et peut-être, maintenant que l'on aura droit au vrai visage de la politique israelienne envers les palestiniens : l'expansion des colonies dans les territoires occupés illégalement, l'emprisonnement et l'appauvrissement des palestiniens de Gaza, la discrimination contre les citoyens palestiniens d'Israel, etc.

Barack a tout le pouvoir d'arrêter l'apartheid en Israel et d'imposer sa vision d'une solution de eux Etats, la seule voie vers la paix.

Il peut demain couper l'aide militaire annuelle de 3 milliards $ que Washington envoie à Tel-Aviv... et mettre ainsi fin aux crimes de guerre et à la violation quotidienne de la loi internationale commise par Israel.

COUPABLES DU GÉNOCIDE CAMBODGIEN




Il aura fallu attendre 30 ans après la chute du régime de Pol Pot pour que débute le premier procès international des Khmers rouges, responsables d'atrocités commises au nom d'une révolution communiste.

On évalue à quelque 2 millions le nombre de morts attribués au régime entre 1975 et 1979.

Et comme chaque fois que les atrocités des Khmers rouges font les manchettes je me vois dans l'obligation de rappeler que le début du génocide cambodgien est venu de l'extérieur du pays, notamment les États-Unis et la Grande-Bretagne.

Deux ans avant que Pol Pot ait pris le pouvoir les B-52 américains ont ravagé le Cambodge.

Leurs bombes ont causé la mort de plus de 600 000 d'entre-eux.

Et le problème avec ce tribunal appuyé par l'ONU présentement Phom Penh des chefs restants du Khmer Rouge... c'est qu'il traite seulement de la 2e partie du génocide... et évite totalement la question des premiers responsables.

Car il y a eu trois étapes à cette horreur.

Disons que Pol Pot n'aurait jamais, jamais pris le pouvoir si Richard Nixon et son conseiller à la sécurité nationale Henry Kissinger n'avait pas choisi d'attaquer le pays neutre qu'était le Cambodge durant la guerre d'Indochine.

En 1973 les b-52 ont largué plus de bombes sur les régions populeuses du Cambodge que le Japon avait reçu durant la totalité de la 2e guerre mondiale, l'équivalent de cinq bombes nucléaires d'Hiroshima.

Et les dossiers de la CIA accessibles aujourd'hui indiquent que les services secrets à l'époque savaient fort bien ce que la campagne militaire aérienne faisait à la population.

Ils savait, en plus, que les Khmer Rouge utilisaient le dommage causé par les B-52 comme principal de leur propagande.

Avant les bombardement, le Khmer Rouge n'était qu'une secte Maoiste sans base militante ni popularité.

Ce que Nixon et Kissinger avaient commencé, Pol Pot a ensuite terminé... créant les conditions parfaites pour l'élimination de 2 millions de Cambodgiens innocents.

En 1979 les gouvernements GB et EU avaient imposés un embargo brutal sur le Cambodge car les libérateurs du pays, les Vietnamiens, étaient considérés comme pire que le régime de Pol Pot.

À l'ONU, la GB a demandé que les leaders du Khmer Rouge obtiennent le droit de représenter ses victimes à l'ONU et a voté avec Pol Pot dans les agences de l'ONU, incluant l'OMS, l'empêchant ainsi de travailler à l'intérieur du Cambodge.

Pour cacher ce scandale, la GB, les EU et la Chine avaient inventé une coalition en exile à appuyer qui était en fait dominée par le Khmer Rouge.

Et le 25 juin 1991, le gouvernement de la GB a été enfin forcé d'admettre que ses services secrets avaient effectivement entraînée la coalition... malgré des démenti fermes par Marguerite Tatcher au moment où ça se déroulait.

Donc à moins que la justice internationale soit une triste farce, ceux et celles qui ont non seulement appuyé, mais en parti crée les hordes barbares de Pol Pot devraient être appelé à témoigner au tribunal de Phnom Penh...

À défaut de ça, faudrait qu'au minimal que le monde entier apprennent leur nom et que soit exposé les crimes des véritables coupables du génocide cambodgien.


NOUVELLE CENSURE À HOLLYWOOD



La 81e édition des Oscars ont eu lieu dimanche, et le film Slumdog Millionaire a été le grand gagnant comme vous le savez...

L'histoire donc d'un garçon indien amoureux, Jamal, qui avec un peu d'aide du destin triomphe de sa condition d'abjecte pauvreté.

Le film de Danny Boyle est magnifique, mais faut quand même prendre un peu de recul et ne pas le considéré comme une représentation réaliste de la pauvreté urbaine en Inde, selon ce que j'ai pu lire dans le Toronto Star sous la plume de Mitu Sengupta, chargé de cours à l'université Ryerson à Toronto.

le message principal de Slumdog ou le pouilleux millionnaire est une narration profondément aliénante concernant les habitants des bidonvilles de Mumbai, le tout sans aucun message de justice sociale.

Le film dresse le portrait de la vie à Dharavi, le bidonville au coeur de Mumbai... mais selon Mitu Sengupta on ne voit pas dans le film à quel point c'est un endroit qui déborde de créativité et de dynamisme.

Les habitants des bidonvilles y ont tissé un réseau de collaboration solide, qui s'étend au-delà des lignes des castes et des religions.

mais les gouvernements n'ont pas reconnu cette réalité et sont allés de l'avant avec des plans de développements basés sur la prémisse qu'il s'agit là d'espaces sans valeur.

... dont le projet de redéveloppement Dharavi qui vise à tout recouvrir de béton et de hautes tour à appartements.

Ce projet causera l'éviction de plus de 500 000 résidents, mais détruira aussi du coup le profond réseau d'entraide et de collaboration qui y existe.

c'est ironique qu'un film comme Slumdog avec ses tons revendicateurs pour les enfants des bidonvilles, partage un point de vue déshumanisant des gens qui y vivent et travaillent.

Vue qu'il n'existe aucune ressource à même les bidonvilles, les solutions doivent nécessairement arriver de l'extérieur.

dans le fond, c'est quoi le message du film? Jamal réussi a devenir un millionaire en gagnant dans un quiz télé venu de l'occident, non pas parce qu'il est intelligent, mais plutôt extrêmement chanceux, voire destiné à gagner le gros lot.

... et on peut se demander si les autres enfants des bidonvilles sont destinés à continuer à y souffrir aussi...

c'est la preuve qu'il faut toujours faire attention aux portraits, aux images, aux leçons dont nous font part les oeuvres du cinéma.

Surtout que les critiques de film, sauf pour de rares exceptions courageuses, n'iront jamais jusqu'à dénoncé le véritable pouvoir qui se cache derrière les scènes.

on a qu'à penser à tous les films sur le far-ouest qui ne disent rien du génocide des amérindiens, ou des films de guerre qui ne montre qu'un côté de l'histoire, toujours l'américaine.

ou on peut parler du film Munich de Spielberg où sur 167 minutes la question palestinienne n'est traitée que durant littéralement 2 minutes.

c'est certain qu'il y a des exceptions, comme les documentaires de Michael Moore ou le film War Inc. de John Cusak... que des gouttes d'eau dans l'océan de cinéma propagande qui fait rage depuis les débuts d'Hollywood.

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