Au menu:
1. La Nouvelle-Zélande, les droits humains et les Maoris
2. Donald Rumsfeld, la loi internationale et la torture
3. L’ADN humain, la notion de race et les Africains
4. La domination de l’économie plutonomique
5. Le pape Jean-Paul II et la canonisation turbo
LA NOUVELLE ZÉLANDE ET LES MAORIS
Vendredi dernier, la Nouvelle-Zélande a annoncé sa candidature au conseil des nations unies pour les droits humains pour la période de 2009 à 2012
Cette annonce est venue à la fin d'une semaine assez mouvementée où des membres du mouvement souverainiste Maori, des environnementalistes, et d'autres activistes dans une série d'arrestations à travers le pays.
Quelques 15% de la population de la Nouvelle-Zélande sont Maori...
Le dirigeant du parti Maori au parlement néo-zélandais a dit que cette série d'arrestation à ramener les relations entre la majorité blanche et les Maori cent ans en arrière...
On connaît ça ici au Canada, l'État de la Nouvelle-Zélande a été bâtie sur la dépossession et la colonisation des terres Maori, et toutes forme de résistance de leur part a été synonyme de subversion, de sédition et de criminalité.
Beaucoup de Maori ont vu ensuite le processus de commercialisation, privatisation et de déréglementation comme étant une autre vague de colonisation et un vol de leur terres et de leurs ressources.
Donc la résistance la plus forte au virage néolibéral en Nouvelle-Zélande est venue de la part des Maori... et au cours de la semaine dernière 18 arrestations ont eu lieu.
On craint la présence de camps de terreur Maori... mais rien jusqu'à présent ne prouve que de tels camps existent ou aient existé.
Ce qui est plus inquiétant c'est que l'on semble associer toutes formes de résistance à l'idéologie néolibérale comme étant une activité criminelle ou terroriste.
La Nouvelle-Zélande semble donc emprunter la voie de l'Australie de John Howard, le héros de Stephen Harper, qui depuis 1998 est partie en campagne militaire contre toutes formes de résistance aborigène.
Ça adonne aussi que la Nouvelle-Zélande fait parti du club très sélect des pays qui ont refusé de voter pour la déclaration des droits des autochtones de l'ONU, avec l'Australie, les États-Unis et le Canada.
Non, la Nouvelle-Zélande n'est pas aussi tolérante et progressiste qu'on tente de laisser entendre... le Canada, non plus.
Nous avons droit plutôt à des États qui poursuivent leur processus fondateur de colonisation et d'appropriation... mais de manière beaucoup plus hypocrite!
DONALD RUMSFELD, LA TORTURE ET LA FRANCE,
Quatre associations ayant déposé plainte jeudi dernier à Paris contre Donald Rumsfeld ont saisi lundi les Nations unies de l'inaction de la justice française à interpeller l'ancien ministre américain de la Défense lors de son séjour en France
L'ex-secrétaire à la Défense américain Donald Rumsfeld, qui était ciblé par une plainte pour «crimes de torture» déposée en prévision de sa venue vendredi en France, a pu quitter le pays au cours du week-end sans être importuné par la justice.
La Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), la Ligue des droits de l'Homme (LDH), le Center for Constitutional Rights (CCR) américain et l'European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR), basé à Berlin, ont déposé plainte pour torture contre M. Rumsfeld.
Les associations souhaitaient donc qu'ils interviennent auprès des autorités françaises afin de s'assurer que le parquet agisse en toute indépendance et conformément aux obligations internationales de la France.
La plainte, fondée sur la Convention de New York de 1984, ratifiée par la France, permet aux juridictions nationales de poursuivre toute personne soupçonnée d'actes de torture si elle se trouve sur le territoire français.
Les quatre associations rappellent que leur avocat a "informé personnellement le procureur" de la République de Paris de la présence de Donald Rumsfeld à Paris.
Malgré tout, aucune action n'a été prise par le procureur en vue d'assurer sa présence ou sa détention, et pour l'empêcher qu'il ne quitte le territoire
La plainte déposée contre Donald Rumsfeld en France relève de son côté qu'il a signé, en 2002 et 2003, plusieurs documents internes ayant permis l'usage de techniques d'interrogatoire plus musclés contre de présumés terroristes à Guantanamo.
Ces techniques, dénoncées par la Croix-Rouge, auraient ensuite été importées en Irak, sur ordre de M. Rumsfeld lui-même.
D'autant plus que Rumsfeld perdait toute forme d'immunité diplomatique ayant démissionné de son poste de Secrétaire à la Défence l'an dernier.
Et la loi internationale ne reconnaît pas non plus l'immunité aux anciens officiels d'État ayant été responsables de torture.
Un ancien haut responsable de l'armée américaine, Janis Karpinski avait même remis aux autorités françaises un témoignage écrit dénonçant Rumsfeld
C'était la 5e fois que Rumsfeld se faisait directement accusé d'être impliquer dans des méthodes de torture.
Deux plaintes avaient été déposées en Allemagne en 2004 et 2005.
Ensuite en 2006 une plainte officielle devant l'ONU de la part d'une douzaine de groupes de défense des droits humains au nom de 12 prisonniers d'Abu Ghraib et d'un prisonnier de Guantanamo.
Deux autres accusations avaient été déposées contre Rumsfeld une en Argentine en 2005 et l'autre en Suède cette année.
Non mais, on va finir par l'avoir, peut-être! Donald, tu es mieux de rester chez vous pour un bon bout de temps...
L’ADN ET LE QI DES AFRICAINS
C'est curieux comment la découverte de notre composition génétique n'a pas été en mesure de nous débarrasser de la notion de race et même du racisme scientifique.
les plus éminents généticiens ont confirmé sans l'ombre d'un doute qu'il n'existe aucune distinction de race parmi les humains.
Nous formons une seule espèce, identique à 99.9%... mais encore trop de gens se concentrent sur le 0.01% restant pour insister à faire des généralisations assez grossières
C'est d'autant plus étonnant que de telles généralisations racistes puissent venir d'aussi éminents chercheurs que James Watson, gagnant du prix Nobel en 1962 pour avoir co-découvert la double hélice...
Il a été suspendu dernièrement de son laboratoire à New York et a vu sa tournée de signature de livre annulé...
C'était en conséquence de ses propos assez troublants sur la race et l'intelligence qu'il a lancé récemment.
Le généticien de 79 ans avait dit que les politiques de l'ouest envers l'Afrique étaient erronées, car basé sur la supposition que les noirs ne sont pas aussi intelligents que les blancs.
Il affirmait que les gènes responsables des différences d'intelligence entre les humains seront trouvés d'ici une décennie.
Tout ça rappelle l'essai The Bell Curve sorti au cours des années 1990 qui suggérait que les différences dans les résultats de test de QI étaient génétiques et les implications d'une division raciale de l'intelligence...
Cet essai avait été vertement critiqué partout dans le monde, surtout par des scientifiques distingués qui décrivait l'essai comme étant du racisme scientifique.
J'ose espérer que les jeunes noirs qui entendent des commentaires comme ceux du Dr. Watson ou pour prendre un exemple plus local les commentaires du Dr. Mailloux qu'ils y trouvent une source de motivation dans leurs études.
Mais je crains aussi que ces remarques soient intériorisées et que ça l'ait un effet plutôt destructeur... menant à de faibles résultats scolaires et cognitifs.
Il serait grand temps qu'un éminent chercheur sorte un essai de vulgarisation scientifique puissant qui pourrait détruire une fois pour tout le mythe de la division de races d'humains selon leur intelligence...
En attendant, faut être vigilants et continuer à dénoncer toutes formes de racisme, scientifiques ou non.
PLUTONOMIE
Il y a presque deux ans, des analystes de Citigroup, premier groupe bancaire mondial, ont inventé ce néologisme de «plutonomie» pour désigner l'impact des très hauts revenus américains sur l'économie du pays. Pourquoi Pluton ? Car il est considéré comme le dieu des richesses, mais aussi des Enfers..."
Les riches possèdent beaucoup, on pourrait dire en caricaturant qu'ils possèdent presque tout et que les autres n'ont que des miettes.
Et selon cette théorie appelée "plutonisme" ce sont ces méga privilégiés qui dictent les modes et orientent les grandes tendances économiques et politiques d'une société.
On fait l'assertion que le monde se divise en deux blocs économiques : la plutonomie et le reste.
Les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Canada seraient les premières plutonomies, selon les analystes de Citigroup.
Dans les plutonomies, les riches dominent l'économie par l'écrasante supériorité en capitaux.
Tout tournerait autour de l'activité des riches...
Le reste de la population aurait donc un rôle de simple spectateur dans une plutonomie...
Mais ce n'est pas la première apparition de plutonomies de l'histoire : on affirme qu'elles ont existé au 16e siècle en Espagne, au 17e siècle en Hollande, et durant les années 1920 aux États-Unis.
Ce qu'elles ont en commun c'est l'apparition de nouvelles technologie productivistes, des innovations financières, des gouvernements très complaisants envers les capitalistes, la colonisation des personnes et des ressources à l'étranger et des lois de brevets très englobantes et restrictives.
Le monde est sous l'emprise d'une globalisation financière... le monde est maintenant un vaste marché...
Les chercheurs du Citigroup affirment donc que la plutonomie est loin de s'en aller, au contraire se renforce de plus en plus... et la part des riches dans les PNB augmentent à vue d'œil...
Donc on résume les 6 courants d'une plutonomie comme étant
1. une révolution technologique/biologique
2. des gouvernements très dociles envers les capitalistes, incluant des cadeaux fiscaux.
3. la globalisation financière qui réorganise la production globale et se fie sur des élites très mobiles.
4. Une complexification et innovation financière
5. Des lois favorables
6. un système de brevets favorables envers les monopoles...
Des magasins généraux aux hôtels, en passant par les concessionnaires d'auto et l'immobilier, partout les entreprises s'adaptent à la présence grandissante d'ultra-riches et les autres classes sociales de plus en plus pauvres.
En somme, on dit qu'un plutonomie s'accaparera toujours les ressources de l'État... en d'autres mots, aucune activité d'importance envers le progrès et le bien-être commun n'est possible dans une plutonomie.
Aucune taxation progressiste pour redistribuer la richesse, aucun investissement public ou des constructions publiques d'envergures pour le bien commun.
La lutte des classes est, malgré le fait que l'on en parle pas, plus que jamais d'actualité et il est grand temps d'en faire le cœur de nos débats nationaux.
31 octobre 2007
18 octobre 2007
LA LEVÉE 17 OCTOBRE 2007
AU MENU:
1. Le jeu du pouvoir : une analyse de la plus récente stratégie de Vladimir Poutine
2. Mines d’uranium et les coupes à blanc en Ontario : les premières nations remparts de l’environnement
3. Bonjour les tumeurs : une vaste étude dévoile les liens entre les téléphones cellulaires et le cancer
VLADIMIR POUTINE
Nous avons l'impression qu'en Russie un dictateur au nom de Vladimir Poutine est en train de ramener le pays en arrière à l'époque non-démocratique du régime soviétique.
Que les libertés civiles allaient tomber et que la guerre froide allait reprendre de plus belle...
Bien ce n'est pas vraiment ce que mes recherches m'ont dévoilé...
La source de la controverse c'est que Poutine, ne pouvant pas se présenter à nouveau comme candidat présidentiel aux prochaines élections a choisi de se présenter comme simple député du parti Russie unie.
Et de l'extérieur le plan de Poutine pour garder le pouvoir ressemble à ceci : il devient député au Parlement Russe, et si son parti remporte le pouvoir bien il deviendra Premier ministre et avec une modification de la constitution, cela lui permettrait de poursuivre sa conduite de la politique russe.
Mais d'un point de vue légal et idéologique, cette décision de Poutine affaiblit sa position plutôt de la renforcer.
Avant il était un dirigeant admiré par les Russes, libre et indépendant de toute affiliation de parti et maintenant il se joint à la Russie unie.
Qui du coup avec Poutine monte en flèche dans les sondages passant de 45% à 60% dans les intentions de vote et pourra éliminer l'opposition à la Duma.
Il est vrai alors que la décision de Poutine laisse beaucoup d'observateurs très perplexes.
Parce que s'il avait voulu rester président pour un troisième mandat, il était en position de changer la constitution russe il y a deux ans... au lieu d'adopter les manoeuvres obscures des dernières semaines.
Poutine, depuis que Boris Yeltsine a quitté le pouvoir, est presque à lui seul la source de légitimité de tout le système politique russe... comme un journaliste russe a écrit : il est comme une combinaison de la Reine d'Angleterre avec l'autorité du président français.
Le problème russe, comme ça toujours été le cas depuis l'apparition de la démocratie parlementaire, c'est que la démocratie de la base, d'une société civile riche et diversifiée, n'a jamais pu vraiment germer et grandir depuis 1989.
D'autant plus que Poutine est un exemple rare d'un dirigeant qui ne cause pas la nausée chez le peuple russe.
Donc il est probablement sous pression de la part du peuple et de l'élite politique et bureaucratique du pays pour rester bien en selle... afin que leur propre légitimité et pouvoir reste intact.
Ce pourrait-il que la décision de Poutine de se présenter comme membre d'un parti aux prochaines élections législatives soit, malgré son pouvoir et son prestige immense, une manière de dire aux groupes qui veulent absolument le garder au pouvoir : «je veux bien rester, mais seulement en passant à travers un processus démocratique»
Le doute est de mise, c'est sûr! Et ça sera définitivement intéressant à suivre...
MINES D’URANIUM AU CANADA
Les élections en Ontario viennent de terminé avec l'élection des libéraux de Dalton McGuinty...
Du coup l'opposition à l'exploitation minière de l'Uranium est revenu dans les médias ontariens.
Des protestations des nations Ardoch et Shabot visent l'exploitation des mines d'uranium entre Kingston et Ottawa, surtout sur des territoires autochtones on exploite l'uranium dans le nord de la Saskatchewan aussi
L'uranium est utilisé pour l'énergie nucléaire et les armements... auparavant on recyclait l'uranium à partir des vieilles bombes atomiques soviétiques mais cette source s'épuise...
Résultat le prix par livre pour l'uranium est passé de 7$ à 145$
Il va presque sans dire que l'uranium a des impacts très négatifs sur la santé humaine... peu importe son utilisation.
C'est qu'en se décomposant, l'uranium émet des radiations alpha, beta et gamma qui lorsqu'elles pénètrent dans le corps sont un risque indéniable de cancer
Et pas juste pendant des mois, en fait de l'uranium prend à peu près 760 millions d'année pour se décomposer de seulement 50%.
Le pire, c'est que l'uranium n'est pas seulement un danger à cause de sa radioactivité, dans sa forme brute encore plus...
Comme l'amiante, des particules peuvent entrer par les voies respiratoires ou digestives et causer de sérieux dommages.
Les premières nations ontariennes ont raison de manifesté car vu l'endroit où les mines sont situées, ce sont souvent des mineurs issus de leurs communauté qui se trouvent à y travailler et à s'attirer toutes sortes de problèmes de santé, incluant le cancer des poumons, la leucémie, des problèmes digestifs et cognitifs...
Des études internationales démontrent que l'uranium s'accumule dans le cerveau ce qui détraque complètement la sécrétion d'hormones et donc le corps au complet...
Donc vu ce que l'on sait de l'uranium c'est très étonnant de voir les gouvernements de l'Ontario et de la Saskatchewan encourager son exploitation
Mais la source de cette nouvelle exploitation est bien sûr l'occasion de faire du profit avec le prix de l'uranium qui explose littéralement...
c'est l'exemple typique de l'absence de démocratie dans l'économie de marché capitaliste où les entreprises peuvent faire ce qu'elles veulent, encore plus contre des groupes marginalisés comme les premières nations.
C'est un exemple classique de classisme : la séparation entre ceux qui profitent de l'exploitation de l'uranium, bien à l'abri dans leurs salles de conférences d'actionnaire et ceux qui en souffrent : les travailleurs et les communautés autochtones.
Courage, donc, aux groupes qui protestent et résistent contre cette horreur qu'est l'exploitation minière de l'uranium!
COUPES À BLANC À GRASSY NARROWS
Grassy Narrows est une vaste forêt boréale à 80 km au nord de Kenora en Ontario...
Et on connait ça ici : les compagnies minières et d'exploitation forestières ont eu depuis trop longtemps le droit d'exploiter ses ressources fragiles comme bon leur semble.
Et ça adonne que Grassy Narrows est un territoire qui est et a été occupé durant des millénaires par des communautés autochtones... ils sont 1000 en ce moment et leur utilisation traditionnelle du territoire couvre 4000 km.
À peu près 50% du territoire a été coupé à blanc par l'industrie forestière et selon les permis octroyés par le gouvernement ontarien ils pourront poursuivre leur coupe à blanc pour au moins 25 ans encore.
Et malgré l'aspect très discutable de ces permis... des groupes d'appui aux autochtones, accuse les compagnies minières et forestières d'oeuvrer illégalement.
Pas pour rien qu'en comparaison des autres communautés culturelles du Canada, les autochtones ont de loin les pires résultats pour tous les marqueurs de niveau de vie.
Les entreprises responsables de l'exploitation de Grassy Narrows comme Abitibi Consolidated et Weyerhauser avancent dans ces territoires comme des rouleaux compresseurs...
Détruisant des pans entiers de territoires voués à la chasse et la pêche...
Je suis porté à prendre le vord des communautés autochtones dans tous les débats concernant l'exploitation des territoires, car avec le poussée irrésistible de notre économie à toujours plus de croissance, la production infinie dans un monde limité...
La présence des premières nations et le respect des modes de vie traditionnels sont des barêmes minimales a respecter si on souhaite l'avènement d'une véritable économie durable.
CELLULAIRES ET CANCER
Eh bien c'est officiel : utiliser un cellulaire pendant plus de 10 ans augmente considérablement le risque d'attraper le cancer du cerveau, selon l'étude la plus poussée sur le sujet jusqu'à présent.
L'étude publiée dans Occupational Environmental Medicine contredit les déclarations officielles qui jusqu'à présent disait qu'il n'y a aucun risque pour la santé...
...trouvait que les personnes qui ont utilisés un cellulaire pendant une décennie était deux fois plus à risque de développer une tumeur maligne sur le côté du cerveau où ils tenaient leur téléphone portable.
Les chercheurs ont résumé que l'utilisation du cellulaire une heure par jour 5 jours semaine était suffisant pour accroître le risque... et que les standards internationaux utilisés n'était pas sécuritaire et devaient être révisés.
Cette étude est très significative car le développement d'un cancer prend minimalement 10 ans à se développer, mais qu'avec l'apparition rapide des cellulaires peu de personnes étaient en mesure de les avoir utilisé aussi longtemps...
Les chercheurs ont réuni les résultats de 11 études venant de la Suède, le Danemark, la Finlande, le Japon, les ÉU et la GB.
Il n'y a pas que les cellulaires qui sont à risque, l'utilisation d'un téléphone sans fil pendant 2000 heures est suffisant pour augmenter le risque, aussi.
Faut rappeler toutefois que les cancers du cerveau sont rares, moins de 2% des tumeurs, mais ils sont plus mortels que les autres, enlevant 7 ans de vie à la personne infectée.
Mais vu que les cancers prennent plus de 10 ans à se développer, 15, 20, 30 ans... il n'est pas inimaginable que l'on affronte une épidémie de cancers du cerveau lié aux cellulaires dans quelques décennies...
Pour être juste, faut aussi nuancer en disant que la quantité de radiation émise par les téléphones a grandement chuté depuis 10 ans... ce qui suggère que les risques aussi devraient tomber.
Mais les sources de radiation augmentent, par contre... les antennes à cellulaire et les systèmes Wi-fi se multiplie, bien qu'elles émettent moins de radiation que les portables.
L'étude dévoile aussi que la radiation de cellulaire pourrait potentiellement être la caue d'Alzheimer et de Parkinson's.
Donc, leçon de tout ça : utilisez le plus possible des téléphones terrestres, et les cellulaire pour de brèves conversations... en attendant que les standards de radiation soit considérablement réviser et corrigé vers le plus bas niveau possible...
1. Le jeu du pouvoir : une analyse de la plus récente stratégie de Vladimir Poutine
2. Mines d’uranium et les coupes à blanc en Ontario : les premières nations remparts de l’environnement
3. Bonjour les tumeurs : une vaste étude dévoile les liens entre les téléphones cellulaires et le cancer
VLADIMIR POUTINE
Nous avons l'impression qu'en Russie un dictateur au nom de Vladimir Poutine est en train de ramener le pays en arrière à l'époque non-démocratique du régime soviétique.
Que les libertés civiles allaient tomber et que la guerre froide allait reprendre de plus belle...
Bien ce n'est pas vraiment ce que mes recherches m'ont dévoilé...
La source de la controverse c'est que Poutine, ne pouvant pas se présenter à nouveau comme candidat présidentiel aux prochaines élections a choisi de se présenter comme simple député du parti Russie unie.
Et de l'extérieur le plan de Poutine pour garder le pouvoir ressemble à ceci : il devient député au Parlement Russe, et si son parti remporte le pouvoir bien il deviendra Premier ministre et avec une modification de la constitution, cela lui permettrait de poursuivre sa conduite de la politique russe.
Mais d'un point de vue légal et idéologique, cette décision de Poutine affaiblit sa position plutôt de la renforcer.
Avant il était un dirigeant admiré par les Russes, libre et indépendant de toute affiliation de parti et maintenant il se joint à la Russie unie.
Qui du coup avec Poutine monte en flèche dans les sondages passant de 45% à 60% dans les intentions de vote et pourra éliminer l'opposition à la Duma.
Il est vrai alors que la décision de Poutine laisse beaucoup d'observateurs très perplexes.
Parce que s'il avait voulu rester président pour un troisième mandat, il était en position de changer la constitution russe il y a deux ans... au lieu d'adopter les manoeuvres obscures des dernières semaines.
Poutine, depuis que Boris Yeltsine a quitté le pouvoir, est presque à lui seul la source de légitimité de tout le système politique russe... comme un journaliste russe a écrit : il est comme une combinaison de la Reine d'Angleterre avec l'autorité du président français.
Le problème russe, comme ça toujours été le cas depuis l'apparition de la démocratie parlementaire, c'est que la démocratie de la base, d'une société civile riche et diversifiée, n'a jamais pu vraiment germer et grandir depuis 1989.
D'autant plus que Poutine est un exemple rare d'un dirigeant qui ne cause pas la nausée chez le peuple russe.
Donc il est probablement sous pression de la part du peuple et de l'élite politique et bureaucratique du pays pour rester bien en selle... afin que leur propre légitimité et pouvoir reste intact.
Ce pourrait-il que la décision de Poutine de se présenter comme membre d'un parti aux prochaines élections législatives soit, malgré son pouvoir et son prestige immense, une manière de dire aux groupes qui veulent absolument le garder au pouvoir : «je veux bien rester, mais seulement en passant à travers un processus démocratique»
Le doute est de mise, c'est sûr! Et ça sera définitivement intéressant à suivre...
MINES D’URANIUM AU CANADA
Les élections en Ontario viennent de terminé avec l'élection des libéraux de Dalton McGuinty...
Du coup l'opposition à l'exploitation minière de l'Uranium est revenu dans les médias ontariens.
Des protestations des nations Ardoch et Shabot visent l'exploitation des mines d'uranium entre Kingston et Ottawa, surtout sur des territoires autochtones on exploite l'uranium dans le nord de la Saskatchewan aussi
L'uranium est utilisé pour l'énergie nucléaire et les armements... auparavant on recyclait l'uranium à partir des vieilles bombes atomiques soviétiques mais cette source s'épuise...
Résultat le prix par livre pour l'uranium est passé de 7$ à 145$
Il va presque sans dire que l'uranium a des impacts très négatifs sur la santé humaine... peu importe son utilisation.
C'est qu'en se décomposant, l'uranium émet des radiations alpha, beta et gamma qui lorsqu'elles pénètrent dans le corps sont un risque indéniable de cancer
Et pas juste pendant des mois, en fait de l'uranium prend à peu près 760 millions d'année pour se décomposer de seulement 50%.
Le pire, c'est que l'uranium n'est pas seulement un danger à cause de sa radioactivité, dans sa forme brute encore plus...
Comme l'amiante, des particules peuvent entrer par les voies respiratoires ou digestives et causer de sérieux dommages.
Les premières nations ontariennes ont raison de manifesté car vu l'endroit où les mines sont situées, ce sont souvent des mineurs issus de leurs communauté qui se trouvent à y travailler et à s'attirer toutes sortes de problèmes de santé, incluant le cancer des poumons, la leucémie, des problèmes digestifs et cognitifs...
Des études internationales démontrent que l'uranium s'accumule dans le cerveau ce qui détraque complètement la sécrétion d'hormones et donc le corps au complet...
Donc vu ce que l'on sait de l'uranium c'est très étonnant de voir les gouvernements de l'Ontario et de la Saskatchewan encourager son exploitation
Mais la source de cette nouvelle exploitation est bien sûr l'occasion de faire du profit avec le prix de l'uranium qui explose littéralement...
c'est l'exemple typique de l'absence de démocratie dans l'économie de marché capitaliste où les entreprises peuvent faire ce qu'elles veulent, encore plus contre des groupes marginalisés comme les premières nations.
C'est un exemple classique de classisme : la séparation entre ceux qui profitent de l'exploitation de l'uranium, bien à l'abri dans leurs salles de conférences d'actionnaire et ceux qui en souffrent : les travailleurs et les communautés autochtones.
Courage, donc, aux groupes qui protestent et résistent contre cette horreur qu'est l'exploitation minière de l'uranium!
COUPES À BLANC À GRASSY NARROWS
Grassy Narrows est une vaste forêt boréale à 80 km au nord de Kenora en Ontario...
Et on connait ça ici : les compagnies minières et d'exploitation forestières ont eu depuis trop longtemps le droit d'exploiter ses ressources fragiles comme bon leur semble.
Et ça adonne que Grassy Narrows est un territoire qui est et a été occupé durant des millénaires par des communautés autochtones... ils sont 1000 en ce moment et leur utilisation traditionnelle du territoire couvre 4000 km.
À peu près 50% du territoire a été coupé à blanc par l'industrie forestière et selon les permis octroyés par le gouvernement ontarien ils pourront poursuivre leur coupe à blanc pour au moins 25 ans encore.
Et malgré l'aspect très discutable de ces permis... des groupes d'appui aux autochtones, accuse les compagnies minières et forestières d'oeuvrer illégalement.
Pas pour rien qu'en comparaison des autres communautés culturelles du Canada, les autochtones ont de loin les pires résultats pour tous les marqueurs de niveau de vie.
Les entreprises responsables de l'exploitation de Grassy Narrows comme Abitibi Consolidated et Weyerhauser avancent dans ces territoires comme des rouleaux compresseurs...
Détruisant des pans entiers de territoires voués à la chasse et la pêche...
Je suis porté à prendre le vord des communautés autochtones dans tous les débats concernant l'exploitation des territoires, car avec le poussée irrésistible de notre économie à toujours plus de croissance, la production infinie dans un monde limité...
La présence des premières nations et le respect des modes de vie traditionnels sont des barêmes minimales a respecter si on souhaite l'avènement d'une véritable économie durable.
CELLULAIRES ET CANCER
Eh bien c'est officiel : utiliser un cellulaire pendant plus de 10 ans augmente considérablement le risque d'attraper le cancer du cerveau, selon l'étude la plus poussée sur le sujet jusqu'à présent.
L'étude publiée dans Occupational Environmental Medicine contredit les déclarations officielles qui jusqu'à présent disait qu'il n'y a aucun risque pour la santé...
...trouvait que les personnes qui ont utilisés un cellulaire pendant une décennie était deux fois plus à risque de développer une tumeur maligne sur le côté du cerveau où ils tenaient leur téléphone portable.
Les chercheurs ont résumé que l'utilisation du cellulaire une heure par jour 5 jours semaine était suffisant pour accroître le risque... et que les standards internationaux utilisés n'était pas sécuritaire et devaient être révisés.
Cette étude est très significative car le développement d'un cancer prend minimalement 10 ans à se développer, mais qu'avec l'apparition rapide des cellulaires peu de personnes étaient en mesure de les avoir utilisé aussi longtemps...
Les chercheurs ont réuni les résultats de 11 études venant de la Suède, le Danemark, la Finlande, le Japon, les ÉU et la GB.
Il n'y a pas que les cellulaires qui sont à risque, l'utilisation d'un téléphone sans fil pendant 2000 heures est suffisant pour augmenter le risque, aussi.
Faut rappeler toutefois que les cancers du cerveau sont rares, moins de 2% des tumeurs, mais ils sont plus mortels que les autres, enlevant 7 ans de vie à la personne infectée.
Mais vu que les cancers prennent plus de 10 ans à se développer, 15, 20, 30 ans... il n'est pas inimaginable que l'on affronte une épidémie de cancers du cerveau lié aux cellulaires dans quelques décennies...
Pour être juste, faut aussi nuancer en disant que la quantité de radiation émise par les téléphones a grandement chuté depuis 10 ans... ce qui suggère que les risques aussi devraient tomber.
Mais les sources de radiation augmentent, par contre... les antennes à cellulaire et les systèmes Wi-fi se multiplie, bien qu'elles émettent moins de radiation que les portables.
L'étude dévoile aussi que la radiation de cellulaire pourrait potentiellement être la caue d'Alzheimer et de Parkinson's.
Donc, leçon de tout ça : utilisez le plus possible des téléphones terrestres, et les cellulaire pour de brèves conversations... en attendant que les standards de radiation soit considérablement réviser et corrigé vers le plus bas niveau possible...
10 octobre 2007
LA LEVÉE 10 OCTOBRE 2007
1. Du sang dans nos voitures : les liens du pétrole avec la répression en Birmanie
2. Quand protester devient un crime : deux activistes américaines interdit d’entrée au Canada
3. Oui à l’exploitation! Les résultats du Référendum au Costa Rica sur le libre-échange avec les ÉU
4. Le retour à l’âge des ténèbres : les effets néfastes sur les femmes de l’interdiction de l’avortement au Nicaragua
Chevron et cies en Birmanie
Personne ne devrait croire que les protestations et donc, la répression brutale en Birmanie est terminée!
Au compte-goutte le monde reçoit des infos sur la réplique de la junte militaire qui en avait marre d’autant de protestations pacifique de moines bouddhistes…
Des prisonniers brûlés vivant, des chars militaires qui sillonnent les villages avec des messages sortant des porte-voix disant à tous de rester chez soi et que l’armée viendra ramasser ceux qui ont aidé les manifestants.
J’ai parlé la semaine dernière de ce que l’on pouvait faire : essentiellement de dire aux entreprises qui font affaire avec les généraux birmans de cesser leurs activités.
Ce sont les réserves d’hydrocarbures qui permettent aux généraux de s’armer et de tenir leur régime fasciste.
Et c’est Chevron, le géant pétrolier américain, Total, la pétrolière française qui envoient le cash aux généraux.
L’exploitation se fait surtout en mer, et le pétrole est envoyé en Thaïlande à travers le pipeline Yadana… construit par des esclaves birmans.
Le partenaire original dans la construction du pipeline, Unocal, a été poursuivit par EarthRights International justement parce qu’on utilisait des esclaves… on a régler la poursuite hors cours et Unocal a été immédiatement acheté par Chevron.
Avant que le pipeline de Yadana soit complet, la junte birmane manquait gravement de fonds et était en position de faiblesse… et abracadabra, l’argent du pétrole s’est mis à entrer et on pouvait alors acheter des armes et enfin payer les soldats.
Alors même si les ÉU ont imposé des sanctions contre le régime birman en 1997, une brèche légale permet à Chevrons de poursuivre tranquillement ses affaires.
Parenthèse : Qui était la tête de proue du conseil d’administration de Chevron pendant 10 ans? L’actuelle secrétaire d’État et ancienne conseillère à la sécurité nationale Condoleeza Rice.
Bref, l’inaction du monde démocratique et développé face à la junte birmane a été froidement justifiée par la Chine.
Vous connaissez la Chine? Le bouc émissaire préféré de nos dirigeants.
Chaque fois que nos bons gouvernements refusent de faire quelque chose de raisonnable on évoque la Chine.
Augmenter le salaire minimum à 10$? On ne peut pas! Pas quand les Chinois sont payés 10$ par année… Limiter la semaine de travaille à 35 heures semaine? On ne peut pas faire ça! Les Chinois travaillent 35 heures par jour!
La liste des excuses est longue, incluant l’inaction par rapport aux changements climatiques aussi.
Donc on ne peut pas sortir nos entreprises de la Birmanie, car la Chine prendra notre place!
La Chine a en fait été très amicale envers la junte birmane, offrant de la protection politique à l’ONU et des fonds en retour de ses ressources naturelles.
Mais justement, plus la junte birmane dépendra d’une seule source d’investissement et de protection, plus elle sera vulnérable.
La Chine n’est pas invincible… si, disons, les pays de l’ouest décidaient de boycotter les Olympiques à Beijing l’an prochain, disons que ça causerait une belle crise.
Alors tâchons avant tout de sortir toutes les entreprises des pays de l’ouest de la Birmanie…
Ensuite on concentre nos efforts à tordre le bras de la Chine plutôt que de l’utiliser comme excuse no 1 de notre inaction.
Interdiction d’entrée au Canada pour activistes américains
Deux grandes activistes américaines pour la paix ont vu leur accès au Canada refusé mercredi dernier.
L’excuse donnée est que leurs noms apparaissent sur une liste de la FBI que le gouvernement canadien consulte comme la Bible pour fermer sa frontière.
Mais je vous entends me dire : Paul ces deux activistes doivent avoir un dossier criminel épais de même pour justifier un tel refus, non?
Elles doivent représenter un certain danger pour qu’on leur refuse l’accès au Dominion, non?
Eh bien jugez par vous-même : Amy Wright, colonel de l’Armée à la retraite et ex-diplomate; Medea Benjamin, co-fondatrice du groupe pacifiste féminin CODE PINK.
Les deux allaient à Toronto à l’invitation du Stop the War Coalition.
Les autorités canadiennes les ont détenues et questionnées pendant plusieurs heures à la frontière entre Buffalo et Niagara Falls.
Les deux femmes ont en total neuf convictions à leur dossier, mais toutes sur des cas de désobéissance civile en protestation contre la guerre en Irak.
Donc leurs noms apparaissent sur la liste internationale de la FBI, que nos agents canadiens suivent à la lettre, comme de parfaits imbéciles.
On a dit à Wright et Benjamin : vos noms sont sur la liste. On s’en contre-fout pourquoi!
L’accès est donc automatiquement refusé
Bref, on leur a présenté des conditions ridicules pour entrer… et dans 5 ans peut-être elles pourront nous rendre visite.
On mêle donc deux femmes au passé exemplaire avec les pires criminels et terroristes recherchés par le FBI.
Lors de la guerre du Vietnam, le Canada accueillait à bras ouverts tous ceux qui s’y opposaient…
Et la question que l’on devrait poser à nos représentants à Ottawa est s’ils trouvent normal que l’on refuse l’accès au Canada à des activistes qui protestent contre une guerre illégale qui est responsable de 600 000 morts d’Irakiens?
Costa Rica référendum
Les citoyens du Costa Rica disent oui à près de 52 % au traité de libre-échange entre l'Amérique centrale et les États-Unis.
Les opposants à ce traité, qui craignent pour leur agriculture, ne reconnaissent pas les résultats et souhaitent un recomptage des bulletins de vote.
En raison de cette opposition au projet, le président Oscar Arias s'était vu contraint de convoquer un référendum.
Le Costa Rica est le seul pays à avoir consulté sa population pour le ratifier. Après le dépouillement de 95 % des bureaux de vote, le camp du oui obtient 51,6 % des voix. Le taux de participation est près de 60 %.
Aucun pays n’a eu l’occasion de voter par référendum sur un traité de libre-échange avant…
Clinton n’a pas pu obtenir l’aval du congrès sur l’ALENA en 1993 et donc le processus démocratique a pris le champ sur tous les traités de libre-échange depuis.
Non, je le rappelle, nous n’avons jamais eu de référendum sur l’ALENA ici non plus.
Le Costa Rica est le pays le plus riche et le plus démocratique de l’Amérique latine et on a donc créé un précédent dimanche dernier en soumettant au référendum le traité de libre-échange avec les ÉU négociée en 2004.
L’an dernier, les élections présidentielles ont été remporté à une marge de 1% par le candidat préféré de Washington Oscar Arias… contre le candidat progressiste Otton Solis qui critiquait sévères le traité de libre-échange.
Bref, un mémo interne au gouvernement d’Arias, en faveur du traité, est sorti dans le Los Angeles Times…
On y indiquait toute la liste de trucs qu’il fallait utiliser pour gagner le référendum.
Incluant la menace envers les maires que leur villes n’auront pas un sous du gouvernement pour les trois prochaines années si le NON devait l’emporter.
Selon les mots du mémo, le gouvernement devait stimuler la peur parmi les citoyens, incluant la peur de perdre leurs emplois.
L’administration Bush s’est joint à la campagne de peur, avec l’ambassadeur US au Costa Rica menaçant de couper l’accès des entreprises du Costa Rica au marché US s’il le NON devait l’emporter.
Bien sûr, les ÉU transgressaient la loi électorale internationale en intervenant de la sorte, mais comme on le sait au Québec, ce n’est pas la loi qui empêchera les ÉU de s’impliquer dans un référendum à l’étranger.
De toute façon, les menaces de l’ambassadeur sont sans fondements. Le Congrès n’a pas le pouvoir de limiter l’accès au marché… du moins pas totalement.
Malgré l’intimidation, 100 000 personnes ont marché dans les rues le week-end avant le référendum pour dénoncer le traité.
La raison principale comme d’habitude avec de tels traités c’est que l’industrie agricole des ÉU, fortement subventionnée, finira par détruire l’industrie agricole du Costa Rica.
L’entente permettra aussi, comme le fait l’ALENA chez nous, aux entreprises américaines de contester des lois et des règlements visant entre autre à protéger l’environnement.
Un traité comme celui là limitera, paradoxalement, l’accès au marché international des produits pharmaceutiques tout en ouvrant les marchés agricoles du Costa Rica au dumping de produits d’exportation agricole US.
Un NON aurait été une excellente nouvelle… vue l’échec de la ZLÉA et de l’OMC au cours des dernières années…
Mais la peur est une force puissante, et les citoyens du Costa Rica ont voté OUI à 52%... pour eux, comme nous au prise avec un traité de libre-échange similaire avec les ÉU, la vigilance quotidienne et l’éventuel renversement du traité seront maintenant les objectifs à viser sur le long terme…
Nicaragua et avortement
Le gouvernement du Nicaragua a carrément banni l’avortement en novembre dernier, criminalisant même un avortement qui pourrait sauver la vie.
Il va sans dire qu’une telle décision a un impact dévastateur sur les vies et la santé des femmes au Nicaragua, en fait, partout ou dans le monde ou l’accès à l’avortement clinique est interdite.
Human Rights Watch a sorti un rapport sur son site dernièrement dénonçant les conséquences d’une législation anti-avortement.
Les femmes au Nicaragua depuis novembre dernier ont même peur de consulter des services de santé légale.
Même les médecins ont peur des poursuites et refusent carrément d’offrir des soins nécessaires.
Le rapport de Human Rights Watch dévoile même que le gouvernement du président Daniel Ortega n’a toujours pas mené d’étude sur les effets sur la santé des femmes d’une législation anti-avortement.
Faudrait au moins, à défaut de permettre l’accès aux clinique légales d’avortement, prioriser l’accès des femmes enceintes aux salles d’urgence…ce qui n’est pas le cas.
La législation permettant l’avortement clinique et légale partout ou elle est appliqué a été passé par des gouvernements ou la raison a pris le dessus sur la religion.
Et maintenant avec le retour en force des valeurs religieuse et l’élection de gouvernements de droite partout, les pseudos Pro-Vie se sentent assez en confiance pour prendre les rues et manifester leur folie.
Comme c’était le cas à Québec dimanche dernier, faut simplement leur faire face et répliquer à leur conception de la vie qui nous menacerait la vie des femmes, et surtout le droit inaliénable de faire ce qu’elles veulent avec leur corps.
Vous êtes contre l’avortement? Travaillez donc de manière à améliorer les conditions de vie à ce que le nombre d’avortements soit réduit, plutôt que d’y aller par l’approche extrême qui polarise le débat.
L’exemple du Nicaragua est un cas incontournable qui devrait faire partie des discussions.
2. Quand protester devient un crime : deux activistes américaines interdit d’entrée au Canada
3. Oui à l’exploitation! Les résultats du Référendum au Costa Rica sur le libre-échange avec les ÉU
4. Le retour à l’âge des ténèbres : les effets néfastes sur les femmes de l’interdiction de l’avortement au Nicaragua
Chevron et cies en Birmanie
Personne ne devrait croire que les protestations et donc, la répression brutale en Birmanie est terminée!
Au compte-goutte le monde reçoit des infos sur la réplique de la junte militaire qui en avait marre d’autant de protestations pacifique de moines bouddhistes…
Des prisonniers brûlés vivant, des chars militaires qui sillonnent les villages avec des messages sortant des porte-voix disant à tous de rester chez soi et que l’armée viendra ramasser ceux qui ont aidé les manifestants.
J’ai parlé la semaine dernière de ce que l’on pouvait faire : essentiellement de dire aux entreprises qui font affaire avec les généraux birmans de cesser leurs activités.
Ce sont les réserves d’hydrocarbures qui permettent aux généraux de s’armer et de tenir leur régime fasciste.
Et c’est Chevron, le géant pétrolier américain, Total, la pétrolière française qui envoient le cash aux généraux.
L’exploitation se fait surtout en mer, et le pétrole est envoyé en Thaïlande à travers le pipeline Yadana… construit par des esclaves birmans.
Le partenaire original dans la construction du pipeline, Unocal, a été poursuivit par EarthRights International justement parce qu’on utilisait des esclaves… on a régler la poursuite hors cours et Unocal a été immédiatement acheté par Chevron.
Avant que le pipeline de Yadana soit complet, la junte birmane manquait gravement de fonds et était en position de faiblesse… et abracadabra, l’argent du pétrole s’est mis à entrer et on pouvait alors acheter des armes et enfin payer les soldats.
Alors même si les ÉU ont imposé des sanctions contre le régime birman en 1997, une brèche légale permet à Chevrons de poursuivre tranquillement ses affaires.
Parenthèse : Qui était la tête de proue du conseil d’administration de Chevron pendant 10 ans? L’actuelle secrétaire d’État et ancienne conseillère à la sécurité nationale Condoleeza Rice.
Bref, l’inaction du monde démocratique et développé face à la junte birmane a été froidement justifiée par la Chine.
Vous connaissez la Chine? Le bouc émissaire préféré de nos dirigeants.
Chaque fois que nos bons gouvernements refusent de faire quelque chose de raisonnable on évoque la Chine.
Augmenter le salaire minimum à 10$? On ne peut pas! Pas quand les Chinois sont payés 10$ par année… Limiter la semaine de travaille à 35 heures semaine? On ne peut pas faire ça! Les Chinois travaillent 35 heures par jour!
La liste des excuses est longue, incluant l’inaction par rapport aux changements climatiques aussi.
Donc on ne peut pas sortir nos entreprises de la Birmanie, car la Chine prendra notre place!
La Chine a en fait été très amicale envers la junte birmane, offrant de la protection politique à l’ONU et des fonds en retour de ses ressources naturelles.
Mais justement, plus la junte birmane dépendra d’une seule source d’investissement et de protection, plus elle sera vulnérable.
La Chine n’est pas invincible… si, disons, les pays de l’ouest décidaient de boycotter les Olympiques à Beijing l’an prochain, disons que ça causerait une belle crise.
Alors tâchons avant tout de sortir toutes les entreprises des pays de l’ouest de la Birmanie…
Ensuite on concentre nos efforts à tordre le bras de la Chine plutôt que de l’utiliser comme excuse no 1 de notre inaction.
Interdiction d’entrée au Canada pour activistes américains
Deux grandes activistes américaines pour la paix ont vu leur accès au Canada refusé mercredi dernier.
L’excuse donnée est que leurs noms apparaissent sur une liste de la FBI que le gouvernement canadien consulte comme la Bible pour fermer sa frontière.
Mais je vous entends me dire : Paul ces deux activistes doivent avoir un dossier criminel épais de même pour justifier un tel refus, non?
Elles doivent représenter un certain danger pour qu’on leur refuse l’accès au Dominion, non?
Eh bien jugez par vous-même : Amy Wright, colonel de l’Armée à la retraite et ex-diplomate; Medea Benjamin, co-fondatrice du groupe pacifiste féminin CODE PINK.
Les deux allaient à Toronto à l’invitation du Stop the War Coalition.
Les autorités canadiennes les ont détenues et questionnées pendant plusieurs heures à la frontière entre Buffalo et Niagara Falls.
Les deux femmes ont en total neuf convictions à leur dossier, mais toutes sur des cas de désobéissance civile en protestation contre la guerre en Irak.
Donc leurs noms apparaissent sur la liste internationale de la FBI, que nos agents canadiens suivent à la lettre, comme de parfaits imbéciles.
On a dit à Wright et Benjamin : vos noms sont sur la liste. On s’en contre-fout pourquoi!
L’accès est donc automatiquement refusé
Bref, on leur a présenté des conditions ridicules pour entrer… et dans 5 ans peut-être elles pourront nous rendre visite.
On mêle donc deux femmes au passé exemplaire avec les pires criminels et terroristes recherchés par le FBI.
Lors de la guerre du Vietnam, le Canada accueillait à bras ouverts tous ceux qui s’y opposaient…
Et la question que l’on devrait poser à nos représentants à Ottawa est s’ils trouvent normal que l’on refuse l’accès au Canada à des activistes qui protestent contre une guerre illégale qui est responsable de 600 000 morts d’Irakiens?
Costa Rica référendum
Les citoyens du Costa Rica disent oui à près de 52 % au traité de libre-échange entre l'Amérique centrale et les États-Unis.
Les opposants à ce traité, qui craignent pour leur agriculture, ne reconnaissent pas les résultats et souhaitent un recomptage des bulletins de vote.
En raison de cette opposition au projet, le président Oscar Arias s'était vu contraint de convoquer un référendum.
Le Costa Rica est le seul pays à avoir consulté sa population pour le ratifier. Après le dépouillement de 95 % des bureaux de vote, le camp du oui obtient 51,6 % des voix. Le taux de participation est près de 60 %.
Aucun pays n’a eu l’occasion de voter par référendum sur un traité de libre-échange avant…
Clinton n’a pas pu obtenir l’aval du congrès sur l’ALENA en 1993 et donc le processus démocratique a pris le champ sur tous les traités de libre-échange depuis.
Non, je le rappelle, nous n’avons jamais eu de référendum sur l’ALENA ici non plus.
Le Costa Rica est le pays le plus riche et le plus démocratique de l’Amérique latine et on a donc créé un précédent dimanche dernier en soumettant au référendum le traité de libre-échange avec les ÉU négociée en 2004.
L’an dernier, les élections présidentielles ont été remporté à une marge de 1% par le candidat préféré de Washington Oscar Arias… contre le candidat progressiste Otton Solis qui critiquait sévères le traité de libre-échange.
Bref, un mémo interne au gouvernement d’Arias, en faveur du traité, est sorti dans le Los Angeles Times…
On y indiquait toute la liste de trucs qu’il fallait utiliser pour gagner le référendum.
Incluant la menace envers les maires que leur villes n’auront pas un sous du gouvernement pour les trois prochaines années si le NON devait l’emporter.
Selon les mots du mémo, le gouvernement devait stimuler la peur parmi les citoyens, incluant la peur de perdre leurs emplois.
L’administration Bush s’est joint à la campagne de peur, avec l’ambassadeur US au Costa Rica menaçant de couper l’accès des entreprises du Costa Rica au marché US s’il le NON devait l’emporter.
Bien sûr, les ÉU transgressaient la loi électorale internationale en intervenant de la sorte, mais comme on le sait au Québec, ce n’est pas la loi qui empêchera les ÉU de s’impliquer dans un référendum à l’étranger.
De toute façon, les menaces de l’ambassadeur sont sans fondements. Le Congrès n’a pas le pouvoir de limiter l’accès au marché… du moins pas totalement.
Malgré l’intimidation, 100 000 personnes ont marché dans les rues le week-end avant le référendum pour dénoncer le traité.
La raison principale comme d’habitude avec de tels traités c’est que l’industrie agricole des ÉU, fortement subventionnée, finira par détruire l’industrie agricole du Costa Rica.
L’entente permettra aussi, comme le fait l’ALENA chez nous, aux entreprises américaines de contester des lois et des règlements visant entre autre à protéger l’environnement.
Un traité comme celui là limitera, paradoxalement, l’accès au marché international des produits pharmaceutiques tout en ouvrant les marchés agricoles du Costa Rica au dumping de produits d’exportation agricole US.
Un NON aurait été une excellente nouvelle… vue l’échec de la ZLÉA et de l’OMC au cours des dernières années…
Mais la peur est une force puissante, et les citoyens du Costa Rica ont voté OUI à 52%... pour eux, comme nous au prise avec un traité de libre-échange similaire avec les ÉU, la vigilance quotidienne et l’éventuel renversement du traité seront maintenant les objectifs à viser sur le long terme…
Nicaragua et avortement
Le gouvernement du Nicaragua a carrément banni l’avortement en novembre dernier, criminalisant même un avortement qui pourrait sauver la vie.
Il va sans dire qu’une telle décision a un impact dévastateur sur les vies et la santé des femmes au Nicaragua, en fait, partout ou dans le monde ou l’accès à l’avortement clinique est interdite.
Human Rights Watch a sorti un rapport sur son site dernièrement dénonçant les conséquences d’une législation anti-avortement.
Les femmes au Nicaragua depuis novembre dernier ont même peur de consulter des services de santé légale.
Même les médecins ont peur des poursuites et refusent carrément d’offrir des soins nécessaires.
Le rapport de Human Rights Watch dévoile même que le gouvernement du président Daniel Ortega n’a toujours pas mené d’étude sur les effets sur la santé des femmes d’une législation anti-avortement.
Faudrait au moins, à défaut de permettre l’accès aux clinique légales d’avortement, prioriser l’accès des femmes enceintes aux salles d’urgence…ce qui n’est pas le cas.
La législation permettant l’avortement clinique et légale partout ou elle est appliqué a été passé par des gouvernements ou la raison a pris le dessus sur la religion.
Et maintenant avec le retour en force des valeurs religieuse et l’élection de gouvernements de droite partout, les pseudos Pro-Vie se sentent assez en confiance pour prendre les rues et manifester leur folie.
Comme c’était le cas à Québec dimanche dernier, faut simplement leur faire face et répliquer à leur conception de la vie qui nous menacerait la vie des femmes, et surtout le droit inaliénable de faire ce qu’elles veulent avec leur corps.
Vous êtes contre l’avortement? Travaillez donc de manière à améliorer les conditions de vie à ce que le nombre d’avortements soit réduit, plutôt que d’y aller par l’approche extrême qui polarise le débat.
L’exemple du Nicaragua est un cas incontournable qui devrait faire partie des discussions.
07 octobre 2007
LA LEVÉE 3 OCTOBRE 2007
Intro :
1. Ahmadinejad à New York/ Arbour à Téhéran
2. Birmanie
3. Équateur et compagnie minière canadienne
IRAN
L’assemblée générale de l’ONU avait sa réunion la semaine dernière à New York.
Et tristement, la conférence sur les changements climatiques avec des leaders puissants et les meilleurs scientifiques du monde n’a reçu aucune couverture des médias.
Non, mais la présence du président iranien Mahmoud Ahmadinejad l’a été… car avec la disparition de Saddam Hussein il manquait vraiment un dirigeant à diaboliser sur la place publique.
Et les reportages, ou du moins, le portrait que les nord américains ont eu du président iranien en était un d’un crackpot anti-sémite négationniste et misogyne qui croit ne pas du moins, d’homosexuels vivants chez ses concitoyens.
À New York les tabloïdes étaient comme des chiens enragés. Pas de limites, pas de langage tabou pour parler d’Ahmadinejad.
Même le doyen n’a pu s’empêcher de jouer le jeu… et avant de recevoir le président iranien est descendu au niveau de Bush pour le présenter.
Je doute que tous ça mettait les étudiants dans l’auditorium en mesure d’apprendre quoi que ce soit sur l’Iran, sa population et sa situation géopolitique globale.
Ni le public new yorkais et encore moins nord américain. Nous n’avons donc rien appris, sauf que Mahmoud aime bien braver la version occidentale moderne et civilisée des choses…
En échange, bien on a manqué de l’information essentielle sur ce que les plus grands chercheurs pensaient des changements climatiques, pire que ça, ce que les grandes nations du monde allaient en faire.
Pourtant, l’image que l’on se fait d’Ahmadinejad, la réputation qu’il se mérite… on peut les faire à Bush et ses amis, aussi.
Fondamentalistes chrétiens, ne boivent pas. Faire ses devoirs pour sa propre classe, sa patrie, son dieu.
Ne respectent pas les femmes (en voulant limiter leur droit à l’avortement, entre autres), croit que les homosexuels sont des erreurs de la Nature.Veut la destruction d’Israël (pour le retour du Christ Tout-Puissant, bien sûr!) et aime bien aussi, la peine capitale.
Bush possède, faut le rappeler, le record de gouverneur ayant surveillé au plus grand nombre d’exécution pendant son temps au pouvoir. Et les droits humains George et Mahmoud ne sont pas trop bons là-dedans, si on pense à la prison de Guantanamo et d’Abu Ghraib.
On s’entend donc pour dire que les deux ne sont pas forts. Ils sont même deux vraies maudites pourritures de l’humanité. Ils s’échangent la balle au jeu de dire la pire stupidité et de faire la plus grosse niaiserie.
Et encore , je pense à Noam Chomsky, ce que j’aime bien de Chomsky c’est qu’il pose la question qui va droit au cœur du problème : qui a l’autorité morale dans le débat?
Souvent lorsque deux nations s’affrontent pour défendre des valeurs dites universelles, bien on regarde et l'on revoit ce que les personnes qui parlent ont fait.
Depuis la deuxième guerre mondiale, chaque président américain a commis assez de crimes contre l’humanité pour en être pendu…Bush n’est certainement pas l’exception!
Et ça fait aussi longtemps que les ÉU et ses pays valets pillent et bombardent les pays du tiers-monde… alors on est mal placés 60 ans après à exiger le respect de valeurs universelles. Nous avons épuisé notre capital de sympathie.
Donc les dirigeants de l’est et du sud comme le président d’Iran peuvent faire le clown tant qu’il le veut à New York, car chez lui à Téhéran, la grosse joke c’est George Bush et ses amis fondamentalistes. Et notre chère Canadienne haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU Louise Arbour, aussi.
On en reparle.
ARBOUR À TÉHÉRAN
Les 3 et 4 septembre dernier, Louise Arbour haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme s’est rendu à Téhéran pour assister à une réunion ministérielle du Mouvement des non-alignés.
La réunion était sur le droits de l’homme et la diversité culturels.
C’est drôle qu’une femme de chez nous soit en plein cœur des accommodements raisonnables, mais au niveau international!
C’est donc une Louise Arbour bien voilée qui assise à côté d’un Mollah bien souriant a plaidé pour le droits de l’Homme, ce qui pour les récepteurs du message devait exclure les femmes car la messagère était voilée, en tout cas.
Les jours suivants on s’est amusé partout dans la presse à exhiber la nouvelle coiffure de Mme Arbour!
Pour bien iranisé son message Louise Arbour a bien demandé gentiment que l’on cesse d’exécuter des mineurs, des enfants, en fait.
Bien oui, l’Iran, en plus d’être fort sur les exécutions, ne se gênent pas de tuer des personnes de moins de 18 ans.
Alors, notre cher ami Mahmoud a répondu au message de Louise Arbour en exécutant 21 iraniens, le lendemain!
Je parlais d’autorité morale avant la musique. On balance les conneries de Mahmoud avec celles de George et … pas certain de savoir qui est le moins pire, moi!
Louise Arbour avait l’autorité morale de critiquer sévèrement le comportement du gouvernement iranien envers ses propres citoyens. Entre autres, l’Iran suit la Chine pour le nombre d’exécutions par année. 2e place.
Mais non elle a fait jouer sa casette sur les beaux principes que les Iraniens connaissaient déjà, mais c’est passé dans le vide parce que Louise portait le voile et n’attaquait pas de front.
Et une autre occasion de dialogue avec les citoyens d’Iran, de comprendre le régime et la place du pays au Moyen-Orient nous est passée dans face.
Ce sont des débâcles comme celles de la visite d’Ahmedinejad à New York et Louise Arbour à Téhéran qui font en sorte que la paix n’a pas sa pleine chance de rayonner.
BIRMANIE
Vous savez tous ce qui arrivé en Birmanie la semaine dernière?
Des moines bouddhistes se sont levés et ont mené une vague de manifestations pacifiques à Rangoon contre les généraux fascistes qui a exilé de force le seul gouvernement démocratiquement élu… et qui terrorisent le pays.
Et comme la dernière fois, en 1988 que le peuple birman a osé montrer son mécontentement avec Than Shwe et sa junte, bien on a répondu par les fusils et des milliers de personnes ont été abattus.
Et dans leur délire, les généraux se sentent comme des défenseurs de la nation, comme si leur dictature fasciste aidait qui que ce soit d’autres que la défense de leur idéologie barbare.
La situation a été rendue pire par l’inaction de gros pays voisins comme la Chine, l’Inde, la Thaïlande qui ont depuis des décennies fournies la junte militaire en Birmanie d’armement et de technologie de répression.
Rien ne changera profondément en Birmanie tant que les pays dits civilisés de l’ouest mettent de la pression pour que la Chine et l’Inde menacent sérieusement les généraux au pouvoir.
L’ONU doit ensuite intervenir. Au lieu de naiser avec des déclarations creuses et des appels sans lendemain de dialogue…
On pourrait commencer à l’ONU par ôter la junte illégitime de son siège à l’ONU et de le remplacer par le gouvernement démocratiquement élu en exil.
Ils devraient aussi être sortis de l’ASEAN et de l’ASEM.
Au début des années 90 lorsque les généraux birmans n’allaient pas très bien l’ASEAN leur ont offert leur amitié et leur support tout en clamant que ceux qui veulent des réformes démocratiques en Birmanie étaient ignorants des valeurs asiatiques.
Eh puis, il ne faut surtout pas oublier toutes ces entreprises transnationales hors d’Asie qui investissent en Birmanie? On devrait peut-être carrément leur interdire de faire ça!
Pourquoi laisse-t-on des grandes pétrolières comme Chevron, Total, Petronas, Daewoo continuer à s’impliquer allègrement en Birmanie sous une dictature fasciste?
C’est encore une fois l’accès facile aux ressources naturelles abondantes et les occasions de faire du profit qui priment.
La France ne veut pas perdre sa place aux Chinois pour le pétrole et la Grande-Bretagne est le 2e plus grand investisseur en Birmanie.
Donc le monde doit faire le ménage dans sa cour, aux hautes instances de l’ONU et mettre une tonne de pression sur la Chine et l’Inde.
Pendant ce temps les groupes d’opposition à l’intérieur et à l’extérieur de la Birmanie devront concentrer leurs efforts sur la reconstruction au lieu de chercher à répliquer contre les responsables de massacres.
Comme au Timor oriental, faut sortir les fascistes et ensuite se concentrer uniquement sur les efforts de reconstruction… à ce moment-là, et maintenant, les Birmans auront besoin de nous.
MINE ÉQUATEUR
Le gouvernement équatorien a dernièrement demandé à la minière canadienne Ascent Copper de suspendre toutes ses activités à son projet Junin, mardi dernier, pour avoir transgressé les lois minières de l’Équateur.
Le ministre des hydrocarbures a parlé de révocation de contrat, et que jadis toutes les compagnies minières qui creuseront seront exigées de respecter les clauses et règlements de la politique minière nationals.
Ascendant voulait construire une mine à ciel ouvert de cuivre dans les tropiques des Andes de l’Équateur.
Une région qui selon Conservation International est un des lieux écologiques les plus diversifiés du monde.
Une entreprise minière japonaise a essayé au début des années 1990 et selon leur étude préliminaire ouvrir une telle mine mènerait à une déforestation massive –et l'on s’entend que ça contribuerait de manière importante au réchauffement climatique –empoisonneront les cours eaux, menaceront des espèces animales et délocaliseraient de force des centaines de familles.
L’action du ministre pourrait signer la fin du projet d’Ascendant, mais le gouvernement de l’Équateur est sûrement sous beaucoup de pression d’investisseurs étrangers, sans parler du gouvernement canadien!
Curieux d’entendre ce que Steve Harper à a dire là-dessus. Et les dirigeants d’Ascent!
Ah! Tiens! Ma recherchiste imaginaire vient de m’apporter un document, le communiqué affirmant qu’Ascent n’a pas transgressé de lois.
Mais pour qui prendra la peine d’enquêter il est trop facile de constater qu’Ascent n’avait jamais l’intention de respecter la loi équatorienne.
Le sous-ministre de la protection de l’environnement avait des choses encore plus troublantes à dire sur Ascent mardi dernier.
Concernant les liens d’Ascent avec des groupes paramilitaires en Intag.
En décembre dernier des paramilitaires travaillants pour un sous-contractant d’Ascent ont attaqué des opposants au projet qui étaient non-armés… vous pouvez voir sur Youtube si vous me demandez l’adresse poliment au courriel de La Levée.
Et en plus, Amnesty internationale s’en mêle toé avec des avertissements en avril que des menaces de mort et d’attaque étaient lancées contre les opposants du projet.
Ce qui n’est pas surprenant venant d’Ascent qui dans son passé ne s’est pas gêné d’étiqueter les opposants aux projets miniers d’éco-terroristes et d’extrémistes.
Dans la région, d’Intaf Ascent s’est moqué des paramètres imposés par UN Global Compact dont il est officiellement membre.
Plusieurs en Équateur disent que ça prendra des années pour l’Équateur de se remettre des déchirements et des impacts causé par les actions de la compagnie minière canadienne.
Encore une fois, faut nettoyer notre cours avant de demander à qui que ce soit d’autre de changer ses comportements.
Ascendant et méchant paquet de compagnies minières canadiennes font du mal aux écosystèmes et aux personnes dans des pays étrangers, c’est à nous ici, de les remettre à l’ordre!
1. Ahmadinejad à New York/ Arbour à Téhéran
2. Birmanie
3. Équateur et compagnie minière canadienne
IRAN
L’assemblée générale de l’ONU avait sa réunion la semaine dernière à New York.
Et tristement, la conférence sur les changements climatiques avec des leaders puissants et les meilleurs scientifiques du monde n’a reçu aucune couverture des médias.
Non, mais la présence du président iranien Mahmoud Ahmadinejad l’a été… car avec la disparition de Saddam Hussein il manquait vraiment un dirigeant à diaboliser sur la place publique.
Et les reportages, ou du moins, le portrait que les nord américains ont eu du président iranien en était un d’un crackpot anti-sémite négationniste et misogyne qui croit ne pas du moins, d’homosexuels vivants chez ses concitoyens.
À New York les tabloïdes étaient comme des chiens enragés. Pas de limites, pas de langage tabou pour parler d’Ahmadinejad.
Même le doyen n’a pu s’empêcher de jouer le jeu… et avant de recevoir le président iranien est descendu au niveau de Bush pour le présenter.
Je doute que tous ça mettait les étudiants dans l’auditorium en mesure d’apprendre quoi que ce soit sur l’Iran, sa population et sa situation géopolitique globale.
Ni le public new yorkais et encore moins nord américain. Nous n’avons donc rien appris, sauf que Mahmoud aime bien braver la version occidentale moderne et civilisée des choses…
En échange, bien on a manqué de l’information essentielle sur ce que les plus grands chercheurs pensaient des changements climatiques, pire que ça, ce que les grandes nations du monde allaient en faire.
Pourtant, l’image que l’on se fait d’Ahmadinejad, la réputation qu’il se mérite… on peut les faire à Bush et ses amis, aussi.
Fondamentalistes chrétiens, ne boivent pas. Faire ses devoirs pour sa propre classe, sa patrie, son dieu.
Ne respectent pas les femmes (en voulant limiter leur droit à l’avortement, entre autres), croit que les homosexuels sont des erreurs de la Nature.Veut la destruction d’Israël (pour le retour du Christ Tout-Puissant, bien sûr!) et aime bien aussi, la peine capitale.
Bush possède, faut le rappeler, le record de gouverneur ayant surveillé au plus grand nombre d’exécution pendant son temps au pouvoir. Et les droits humains George et Mahmoud ne sont pas trop bons là-dedans, si on pense à la prison de Guantanamo et d’Abu Ghraib.
On s’entend donc pour dire que les deux ne sont pas forts. Ils sont même deux vraies maudites pourritures de l’humanité. Ils s’échangent la balle au jeu de dire la pire stupidité et de faire la plus grosse niaiserie.
Et encore , je pense à Noam Chomsky, ce que j’aime bien de Chomsky c’est qu’il pose la question qui va droit au cœur du problème : qui a l’autorité morale dans le débat?
Souvent lorsque deux nations s’affrontent pour défendre des valeurs dites universelles, bien on regarde et l'on revoit ce que les personnes qui parlent ont fait.
Depuis la deuxième guerre mondiale, chaque président américain a commis assez de crimes contre l’humanité pour en être pendu…Bush n’est certainement pas l’exception!
Et ça fait aussi longtemps que les ÉU et ses pays valets pillent et bombardent les pays du tiers-monde… alors on est mal placés 60 ans après à exiger le respect de valeurs universelles. Nous avons épuisé notre capital de sympathie.
Donc les dirigeants de l’est et du sud comme le président d’Iran peuvent faire le clown tant qu’il le veut à New York, car chez lui à Téhéran, la grosse joke c’est George Bush et ses amis fondamentalistes. Et notre chère Canadienne haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU Louise Arbour, aussi.
On en reparle.
ARBOUR À TÉHÉRAN
Les 3 et 4 septembre dernier, Louise Arbour haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme s’est rendu à Téhéran pour assister à une réunion ministérielle du Mouvement des non-alignés.
La réunion était sur le droits de l’homme et la diversité culturels.
C’est drôle qu’une femme de chez nous soit en plein cœur des accommodements raisonnables, mais au niveau international!
C’est donc une Louise Arbour bien voilée qui assise à côté d’un Mollah bien souriant a plaidé pour le droits de l’Homme, ce qui pour les récepteurs du message devait exclure les femmes car la messagère était voilée, en tout cas.
Les jours suivants on s’est amusé partout dans la presse à exhiber la nouvelle coiffure de Mme Arbour!
Pour bien iranisé son message Louise Arbour a bien demandé gentiment que l’on cesse d’exécuter des mineurs, des enfants, en fait.
Bien oui, l’Iran, en plus d’être fort sur les exécutions, ne se gênent pas de tuer des personnes de moins de 18 ans.
Alors, notre cher ami Mahmoud a répondu au message de Louise Arbour en exécutant 21 iraniens, le lendemain!
Je parlais d’autorité morale avant la musique. On balance les conneries de Mahmoud avec celles de George et … pas certain de savoir qui est le moins pire, moi!
Louise Arbour avait l’autorité morale de critiquer sévèrement le comportement du gouvernement iranien envers ses propres citoyens. Entre autres, l’Iran suit la Chine pour le nombre d’exécutions par année. 2e place.
Mais non elle a fait jouer sa casette sur les beaux principes que les Iraniens connaissaient déjà, mais c’est passé dans le vide parce que Louise portait le voile et n’attaquait pas de front.
Et une autre occasion de dialogue avec les citoyens d’Iran, de comprendre le régime et la place du pays au Moyen-Orient nous est passée dans face.
Ce sont des débâcles comme celles de la visite d’Ahmedinejad à New York et Louise Arbour à Téhéran qui font en sorte que la paix n’a pas sa pleine chance de rayonner.
BIRMANIE
Vous savez tous ce qui arrivé en Birmanie la semaine dernière?
Des moines bouddhistes se sont levés et ont mené une vague de manifestations pacifiques à Rangoon contre les généraux fascistes qui a exilé de force le seul gouvernement démocratiquement élu… et qui terrorisent le pays.
Et comme la dernière fois, en 1988 que le peuple birman a osé montrer son mécontentement avec Than Shwe et sa junte, bien on a répondu par les fusils et des milliers de personnes ont été abattus.
Et dans leur délire, les généraux se sentent comme des défenseurs de la nation, comme si leur dictature fasciste aidait qui que ce soit d’autres que la défense de leur idéologie barbare.
La situation a été rendue pire par l’inaction de gros pays voisins comme la Chine, l’Inde, la Thaïlande qui ont depuis des décennies fournies la junte militaire en Birmanie d’armement et de technologie de répression.
Rien ne changera profondément en Birmanie tant que les pays dits civilisés de l’ouest mettent de la pression pour que la Chine et l’Inde menacent sérieusement les généraux au pouvoir.
L’ONU doit ensuite intervenir. Au lieu de naiser avec des déclarations creuses et des appels sans lendemain de dialogue…
On pourrait commencer à l’ONU par ôter la junte illégitime de son siège à l’ONU et de le remplacer par le gouvernement démocratiquement élu en exil.
Ils devraient aussi être sortis de l’ASEAN et de l’ASEM.
Au début des années 90 lorsque les généraux birmans n’allaient pas très bien l’ASEAN leur ont offert leur amitié et leur support tout en clamant que ceux qui veulent des réformes démocratiques en Birmanie étaient ignorants des valeurs asiatiques.
Eh puis, il ne faut surtout pas oublier toutes ces entreprises transnationales hors d’Asie qui investissent en Birmanie? On devrait peut-être carrément leur interdire de faire ça!
Pourquoi laisse-t-on des grandes pétrolières comme Chevron, Total, Petronas, Daewoo continuer à s’impliquer allègrement en Birmanie sous une dictature fasciste?
C’est encore une fois l’accès facile aux ressources naturelles abondantes et les occasions de faire du profit qui priment.
La France ne veut pas perdre sa place aux Chinois pour le pétrole et la Grande-Bretagne est le 2e plus grand investisseur en Birmanie.
Donc le monde doit faire le ménage dans sa cour, aux hautes instances de l’ONU et mettre une tonne de pression sur la Chine et l’Inde.
Pendant ce temps les groupes d’opposition à l’intérieur et à l’extérieur de la Birmanie devront concentrer leurs efforts sur la reconstruction au lieu de chercher à répliquer contre les responsables de massacres.
Comme au Timor oriental, faut sortir les fascistes et ensuite se concentrer uniquement sur les efforts de reconstruction… à ce moment-là, et maintenant, les Birmans auront besoin de nous.
MINE ÉQUATEUR
Le gouvernement équatorien a dernièrement demandé à la minière canadienne Ascent Copper de suspendre toutes ses activités à son projet Junin, mardi dernier, pour avoir transgressé les lois minières de l’Équateur.
Le ministre des hydrocarbures a parlé de révocation de contrat, et que jadis toutes les compagnies minières qui creuseront seront exigées de respecter les clauses et règlements de la politique minière nationals.
Ascendant voulait construire une mine à ciel ouvert de cuivre dans les tropiques des Andes de l’Équateur.
Une région qui selon Conservation International est un des lieux écologiques les plus diversifiés du monde.
Une entreprise minière japonaise a essayé au début des années 1990 et selon leur étude préliminaire ouvrir une telle mine mènerait à une déforestation massive –et l'on s’entend que ça contribuerait de manière importante au réchauffement climatique –empoisonneront les cours eaux, menaceront des espèces animales et délocaliseraient de force des centaines de familles.
L’action du ministre pourrait signer la fin du projet d’Ascendant, mais le gouvernement de l’Équateur est sûrement sous beaucoup de pression d’investisseurs étrangers, sans parler du gouvernement canadien!
Curieux d’entendre ce que Steve Harper à a dire là-dessus. Et les dirigeants d’Ascent!
Ah! Tiens! Ma recherchiste imaginaire vient de m’apporter un document, le communiqué affirmant qu’Ascent n’a pas transgressé de lois.
Mais pour qui prendra la peine d’enquêter il est trop facile de constater qu’Ascent n’avait jamais l’intention de respecter la loi équatorienne.
Le sous-ministre de la protection de l’environnement avait des choses encore plus troublantes à dire sur Ascent mardi dernier.
Concernant les liens d’Ascent avec des groupes paramilitaires en Intag.
En décembre dernier des paramilitaires travaillants pour un sous-contractant d’Ascent ont attaqué des opposants au projet qui étaient non-armés… vous pouvez voir sur Youtube si vous me demandez l’adresse poliment au courriel de La Levée.
Et en plus, Amnesty internationale s’en mêle toé avec des avertissements en avril que des menaces de mort et d’attaque étaient lancées contre les opposants du projet.
Ce qui n’est pas surprenant venant d’Ascent qui dans son passé ne s’est pas gêné d’étiqueter les opposants aux projets miniers d’éco-terroristes et d’extrémistes.
Dans la région, d’Intaf Ascent s’est moqué des paramètres imposés par UN Global Compact dont il est officiellement membre.
Plusieurs en Équateur disent que ça prendra des années pour l’Équateur de se remettre des déchirements et des impacts causé par les actions de la compagnie minière canadienne.
Encore une fois, faut nettoyer notre cours avant de demander à qui que ce soit d’autre de changer ses comportements.
Ascendant et méchant paquet de compagnies minières canadiennes font du mal aux écosystèmes et aux personnes dans des pays étrangers, c’est à nous ici, de les remettre à l’ordre!
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