29 novembre 2005

HAITIENS ACHÈTENT CANADIEN...MALGRÉ EUX

Canada et Haïti à la veille d'élections

J’ai souvent parlé du rôle du Canada en Haïti et vu la venue d’élections probables à la fin de décembre il est important d’y revenir.
Alors je répète : le 29 février 2004 le Canada a joué un rôle critique dans l’enlèvement illégal du premier président haïtien élu démocratiquement : Jean-Bertrand Aristide.
Assistant de la sorte à l’implantation du programme de restructuration néo-libéral de l’économie et la politique haïtiennes… Le gouvernement Latortue, un régime intérimaire pantin, a été instauré par les gouvernements canadien et américain pour accomplir les tâches politiques afin de concrétiser le coup d’État.
Depuis cet enlèvement, les Haïtiens des quartiers pauvres subissent les agressions des bandes criminelles débridées pour décimer ce qui reste du réseau Lavalas qui avait amené Aristide au pouvoir.
Depuis le 29 février 2004, le Canada a travaillé fort pour implanté une politique économique qui lui plait à travers l’ICF, Interim Cooperation Framework (les paramètres de coopération intérimaire) qui enfermera Haïti dans un programme de restructuration qui sera irréversible par les prochains gouvernements, démocratiquement élus ou non.
Le gouvernement Latortue s’engage depuis quelques temps a signé des ententes d’échanges qui augmenteront son endettement...
Tout ça avant même les élections qui auront lieu à la fin de décembre et qui seront tout de même supervisées par Jean-Pierre Kinglsey, le chef d’élections Canada.
Alors on tient à tenir des élections au plus vite, même si le parti Lavalas se fait décimé depuis 15 mois et que le candidat le plus populaire, le père Jean Juste, croupi en prison sans avoir été accusé…
Le Canada compte faire profiter ses propres entreprises en forçant Haïti à joindre la Banque de développement des Caraïbes où le sympathique Ministre des affaires étrangères Pierre Pettigrew siège au conseil d’administration.
Haïti fera de gros emprunts à cette banque pour supposément se développer, et selon les règles de l’ICF et de la banque, il faudra que le gouvernement octroi ses contrats aux entreprises canadiennes…ce n’est pas écrit noir sur blanc, mais c’est plus ou moins à ça que ça revient…
Alors on pourra s’attendre à ce que l’économie haïtienne continue d’être basée sur les sweat-shops, le développement des ressources naturelles pour l’exportation et la poursuite de la privatisation des services essentiels …selon les bonnes recommandations de la banque de développement des Caraïbes et les paramètres de coopération intérimaires.
Avec Pettigrew qui joue un rôle clé dans ces développements, ayant à la fois le rôle de ministre des affaires Étrangères et pesant lourd dans le conseil d’administration de la banque des Caraïbes on dirait le retour de l’époque esclavagiste où les maîtres blancs décidaient des politiques économiques des colonies noires.
Et si on regarde la chute constante des taux d’aide du Canada envers Haïti pendant les années menant au coup d’État on voit bien que ce qui se passe en ce moment a été froidement calculé pour servir les intérêts d’une poignée d’entreprises canadiennes.
Faudra, un jour, cesser d’accuser les pays pauvres d’être responsables de leur sort et commencer à regarder chez nos élus pour comprendre ce qui se cache derrière leur beaux discours…

28 novembre 2005

DES TERRORISTES DANS LES ANDES : USA!

Déstabilisation en Bolivie

Il y aura des élections présidentielles en Bolivie le 18 décembre prochain et jusqu’à présent c’est le candidat socialiste et d’origine autochtone Evo Morales qui mène dans les sondages.
Une de ses premières intentions est de re-nationaliser les dépôts de gaz naturel de la Bolivie, le deuxième plus grand champs en importance dans les Amériques, et 75% de la population est d’accord avec lui.
Sous pression des ÉU et du FMI, la Bolivie avait vendu ses ressources d’hydrocarbures à Enron et à Shell en 1995 pour la modique somme de 263 million de dollars, soit même pas 1% de sa valeur…
Pas pour rien alors que la Bolivie figure sur la liste des 25 pays où les ÉU comptent intervenir si la Bolivie démontre trop d’instabilité.
C’est vrai que ça brasse en Bolivie depuis quelque temps, mais ça n’a rien à voir avec l’écroulement d’un État, plutôt une population qui prend son destin en main.
Y’a eu cette révolte contre la privatisation des réseaux d’eau par l’entreprise américaine Bechtel et la Lyonnaise des Eaux.
Ensuite, la révolte bolivienne s’est tournée vers les taxes imposées par le FMI et maintenant le combat pour la nationalisation des hydrocarbures.
Ces révoltes ont forcé trois présidents à la démission dans un pays de plus en plus polarisé entre sa majorité autochtone et une élite minoritaire qui a dominé le pays depuis quelques siècles.
Les gens en ont assez, et dans un pays où 6 personnes sur 10 vivent sous le seuil de la pauvreté, ce taux augmente à 9 sur 10 dans les régions rurales…disons qu’on les comprends.
L’administration Bush a donc choisi de s’investir militairement dans la région de Mariscasl Estigarriba : la région où se croise le Brésil, le Paraguay et l’Argentine…une région stratégiquement très près de la Bolivie, aussi.
À 120 miles de la frontière bolivienne, en fait.
Une base militaire où le nombre de mercenaires ÉU s’entraîne et lance des campagnes militaires contre les guérilla de la Colombie.
Les forces spéciales américaines ont commencé à arriver cet été à la base aérienne d’Estigarriba : un complexe bâti en 1982 au Paraguay pendant le règne du dictateur Alfredo Strosser.
La base peut accueillir des B-52, des avions cargo; il a un immense système de radar, de vastes hangar et peut accueillir jusqu’à 16 000 troupes.
La base est même plus grande que l’aéroport d’Asuncion la capital du Paraguay.
Alors 500 soldats ÉU se sont pointé là au mois de juin pour s’entraîner à combattre des terroristes.
On suppose qu’il y a des terroristes dans la région : les autorités américaines affirment que l’architecte du 11 septembre 2001 avait passé plusieurs mois dans cette région en 1995.
L’armée déclare avoir mis la main sur des documents en Afghanistan où il y aurait des photos du Paraguay et des lettres d’Arabes venant de Cuidad del Este, une ville de 150 000 personnes dans ce coin du Paraguay.
Toute cette agitation militaire, même si le département d’état américain et les enquêtes du FMI ont conclu qu’il n’y avait aucune activité terroriste dans cette région de croisement entre les trois pays.
Ce qui fait dire à certains que c’est plutôt la proximité de la base à la Bolivie qui provoque toute cette agitation militaire de l’Oncle Sam dans la région…
On peut arriver à cette conclusion surtout avec les échos venant de Washington accusant Cuba et le Venezuela de causer du trouble en Bolivie.
Je ne crois pas que les ÉU envahiront la Bolivie aux lendemain d’une victoire de Morales, mais ils tenteront définitivement d’intervenir en déstabilisant l’économie du pays et en aidant des forces militaires boliviennes plus fidèles à l’élite de reprendre le contrôle du pays.
Espérons que comme tous ce qu’entreprend l’administration Bush que cette mission sera un échec…
De toute façon, les nations d’Amérique latine ont démontré aux cours des dernières années qu’elles ne se laisseront plus faire comme avant.

TUER LA PRESSE POUR MIEUX TUER LES IRAKIENS

Bombardement Al-Jazeera

Le Journal britannique Daily Mirror avait dévoilé le 22 novembre dernier qu’en avril 2004, le président Bush aurait annoncé à PM britannique Tony Blair s’est intentions de bombarder les stations de la chaîne de nouvelles Al-Jazeera.
La station, pourtant basé chez un pays allié des ÉU le Qatar.
Il s’avère que Blair aurait convaincu Bush de laisser faire ses plans criminels.
Le gouvernement britannique a déjà congédié le fonctionnaire responsable pour avoir écoulé cette information au journal.
Il y a plusieurs précédents de l’agressivité des ÉU contre la seule grande chaîne d’information continue qui ne traite pas de la guerre en Irak comme le souhaiterait l’empire.
Le 8 avril 2003, le bureau d’Al-Jazeera de Bagdad a été bombardé par les forces aérienne américaines, tuant un journaliste.
Cette attaque a eu lieu malgré le fait que l’adresse du bureau a été clairement donné à l’armée américaine et qu’il y avait un immense symbole sur le toit.
Le même jour, un tank a calmement visé l’hôtel Palestine et a tiré dessus, tuant deux journalistes.
En novembre 2002 les ÉU ont détruit les bureaux d’Al-Jazeera à Kabul, en Afghanistan avec un missile. Heureusement, personne n’avait été blessé…comme d’habitude, les autorités américaines ont dit que ce n’était qu’un accident…
Lors de son invasion de l’Irak, en juin 2003 Paul Wolfowitz a accusé Al-Jazeera de mettre la vie des soldats américains en danger.
En novembre 2003 Donald Rumsfeld a accusé Al-Jazeera de collaborer avec les insurgés.
En vérité c’est plutôt l’armée américaine qui s’amuse à tuer des journalistes…huit sont mort sous les balles des ÉU depuis mai 2005.
Les ÉU refusent de prendre le blâme…et plusieurs croient que tout les journalistes morts depuis 2003 ne l’ont pas été accidentellement.
Il ne faut pas ignorer non plus que la majorité des décès de journalistes en Irak ont été victimes des insurgés.
L’Irak est donc la zone la plus dangereuse pour les journalistes depuis la guerre du Vietnam.
Il demeure que les ÉU font tout pour empêcher que la vérité sorte sur sa guerre criminelle contre l’Irak.
Et le fait que Bush voulait bombarder la station centrale d’une chaîne de nouvelle dans un autre pays prouve hors de tout doute que son intention en envahissant l’Irak n’avait rien à voir avec la libération des Irakiens mais tout avec le vole es ressources pétrolières.
Les guerres sont dans leur nature, toujours sales.
Ceux qui s’engagent dans une guerre veulent rarement admettre qu’ils utilisent des méthodes brutales pour arriver à leur fins.
La presse, dans la mesure où elle fait bien son boulot et est indépendante, est là pour exposé ces techniques au monde et de la sorte, limiter les actions les plus barbares.
La presse étrangère comme Al-Jazeera joue un rôle critique pour limiter la brutalité américaine.
En supprimant la presse libre en Irak, les ÉU ont augmenté leur capacité à tuer impunément.
Et les preuves qui sortent continuellement démontrant que des dizaines de milliers d’Irakiens sont mort sous les bombes des ÉU nous montre qu’ils ont bien saisi l’opportunité…

AMERICAN TORTURE

Torture clandestine de la CIA

Le fait est bien documenté : les États-Unis et la CIA pratiquent allègrement la torture de présumés terroristes en Irak, en Afghanistan, dans sa prison de Guantanamo et aussi en envoyant des prisonniers dans des pays reconnus pour son très mauvais traitement de ses prisonniers.
Au mois de janvier, l’administration Bush s’est donné le pouvoir d’assujettir leurs prisonniers de guerre à des traitements cruels, inhumain et dégrandant» du moment que le prisonnier n’est pas Américain et est détenu à l’extérieur des ÉU.
Et pour faire ça bien ils ont installé des centres de détention secrètes en Europe de l’est et ailleurs.
Oui, beaucoup de pays pratiquent la torture, mais les ÉU est le seul à affirmer que son mauvais traitement de ses prisonniers est une politique officielle d’interrogation…
Y’a même les éditeurs du Wall Street Journal qui semblent trouver que la torture est une façon regrettable mais nécessaire pour sauver la vie d’innocents…
C’était rendu à un point tel que le sénateur John McCain tente maintenant de passer une loi qui interdirait l’utilisation de la torture, vu que les ÉU sont mal vus par le reste de la planète et que ça en soit contribue aux menaces à leur sécurité…
Aux dernières nouvelles, paraîtrait que Bush compte utiliser son veto pour contrer les amendements de McCain.
Dans le débat sur la torture il y a trois questions essentielles : 1. est-ce que la torture est utile? 2. s’accorde-t-elle avec les valeurs et la constitution du pays qui la pratique? 3. est-ce qu’elle sert les intérêts nationaux?
Personne jusqu’à présent n’a réussi à démontrer que l’information recueilli après une séance de torture est utile et fiable.
Soit que le prisonnier fini par mentir pour que la souffrance cesse, ou dans certains cas le choc psychologique et physique est tellement sévère que le prisonnier fini par en mourir et là il est utile à personne.
L’administration Bush et la CIA réfutent les arguments de ceux qui les accusent de pratiquer la torture.
Alors, le waterboarding — qui consiste a donner l’impression au prisonnier qu’il est en train de se noyer — laisser les prisonniers dehors dans le froid, les placer dans des postures stressantes : toutes ces pratiques ne seraient que des techniques pour briser psychologiquement les prisonniers.
Et que de toute façon, seuls les prisonniers dont on croit qu’ils possèdent vraiment de l’information seront soumis à ce genre de torture.
Mais une fois que les interrogateurs voient le feu vert pour les supposé pires cas, rapidement les pratiques se généralisent.
On a tenté la même chose en Israël…dès que la torture légère a été adopté pour interroger les Palestiniens, ça n’a pas pris de temps avant que 85% des prisonniers palestiniens se trouvait dans des conditions extrêmes.
La torture présente aussi un autre problème : l’information ainsi recueilli ne peut pas être utilisé en cour.
Alors la GB, par exemple, ne sait plus quoi faire de ces propres prisonniers de la guerre en Irak à part les retourner dans leur pays d’origine, des pays reconnus pour son traitement inhumain de prisonniers : la Libye, la Jordanie, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie.
Une pratique illégale selon la convention de l’ONU sur la torture, que les ÉU et la GB ont ratifié.
…Mais depuis quand les ÉU s’en font avec les lois et les conventions internationales? Après la musique, nous parlerons des plans que Bush avait pour bombarder la chaîne de nouvelles continues Al-Jazeera.

14 novembre 2005

LA RÉPRESSION NOURRIT LA VIOLENCE

Les banlieues brûlent...pourquoi?

On assiste à un retour progressif au calme dans les banlieues françaises après 17 nuits consécutives de casse et d’incendies de véhicules.
Alors l’occasion est bonne pour revenir un peu sur les causes de cette violence…
L’élément déclencheur a été la mort de deux adolescents d’origine tunisienne et Malienne…mort d’électrocution le 27 octobre dernier en tentant fuyant un contrôle d’identité de la police.
Quatre jours après ces décès, alors que les chefs des communautés commençaient à calmer la situation, les forces de l’ordre ont mis le feu aux poudres en vidant du gaz lacrymogène dans une Mosquée de Clichy où des centaines de fidèles étaient réuni pour le Ramadan.
La raison officielle de l’incident était la présence d’une voiture suspecte stationnée devant la Mosquée.
Mais les violences des deux dernières semaines sont le résultats de trente ans de négligences de la part de la classe politique française envers les populations noires et musulmanes.
C’est l’analyse que l’on peut trouver dans le très bon article de Doug Ireland, un journaliste ayant longtemps travaillé en France et qui affiche maintenant ses articles sur son blogue : Direland.
Alors Ireland affirme qu’aucun effort sérieux n’a été donné pour intégrer ses populations dans l’économie et la culture françaises.
Tout ça dans un environnement de racisme aux profondes racines où il est difficile d’obtenir un emploi sans devoir changer son nom et où la police a la mauvaise réputation d’harceler quotidiennement les jeunes.
alors le contexte était propice à l’explosion de la colère dans les banlieues.
Les banlieues, de véritables ghettos créer de toutes pièces par la politique industrielle de l’État français.
Les immigrants d’origine arabe et noir qui font 10% de la population sont allés en France pour aider à la reconstruction de la France après les ravages de la deuxième guerre mondiale.
Alors on recrutait des travailleurs dans les colonies françaises pour remplir les postes dans les usines que les Français n’étaient pas en mesure de remplir…
Cette entrée de travailleurs arabes a été renforcé par l’indépendance algérienne et l’arrivée d’Algériens loyale à la France pendant les luttes anti-coloniales en Algérie.
Et bien pour leurs troubles ces immigrants algériens, les familles Harki, ont été horriblement traités par la France.
Une fois arrive dans l’hexagone ont les a stationnés dans ce qu’on pourrait qualifier de camps de concentration surpeuplés pendant de longues années, le tout sans avoir droit à l’aide du gouvernement.
Aujourd’hui ce sont les enfants et les petits-enfants ghettoisés qui brûlent les voitures.
Les autres travailleurs immigrants en France ont été logé dans les cités : ces tours affreuses et grise.
Souvent il y avait juste assez de transport en commun pour amener tous ces travailleurs importés directement aux usines de la périphériques, ces parcs industriels qui encerclent Paris et les autres centres urbains.
Alors aujourd’hui ces tours HLM ont 30 à 50 ans et sont en décomposition, les ascenseurs et les systèmes de chauffages fonctionnent mal, les corridors sont sales et elles sont entourés d’un désert commercial et culturel.
Question de bien nourrir le feu en combustible, on a remis la gestion de la crise qui a éclaté il y a deux semaines entre les mains du très sympathique ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy…
On verra en quoi l’action de Sarkozy n’a fait que répendre encore plus de carburant sur le feu…après la musique.


On parlait de la crise des banlieues en France qui a durée maintenant 18 jours consécutifs.
L’origine de cette violence vient de la mort de deux adolescents d’origine arabes qui fuyaient des policiers qui enquêtaient sur leur identité…et non, ce n’était pas des voleurs qui fuyaient un lieu de crime comme avait été officiellement annoncé au départ.
En fait, des témoins ont affirmé que les jeunes revenaient d’une partie de soccer et ne voulait juste pas se faire harceler par les policiers qui en passant ont la très mauvaise réputation d’abus de pouvoir et de racisme envers les français d’origine arabe et noir.
Bref, Doug Ireland un journaliste américain qui a travaillé pour le journal Libération a écrit un article où il explique que l’origine des violences auquel on assiste vient de l’horrible politique d’intégration de la France envers les travailleurs immigrants depuis les lendemains de la deuxième guerre mondiale.
Selon Doug Ireland, le président Chirac et son Premier Ministre Villepin ont choisi de laisser l’hyper ambitieux et mégalomane Ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozi mené la lutte contre les pyromanes et les casseurs afin de nuire à sa campagne pour devenir président lors des prochaines élections…si jamais la situation devait prendre un virage vers le pire.
Résultat : Sarkozi a craché du kerosene sur les flammes en traitant les jeunes des ghettos de racailles qui fallait karchérisé…
Pour ceux qui ne sont pas familier avec le Karcher, c’est une marque bien connue là-bas de nettoyeur à haute pression qui arrache très violemment la saleté des surfaces…à un point même d’endommager ce qui se trouve en-dessous.
Il va sans dire que c’est une insulte fasciste et venant d’un minister de l’intérieur c’est un discours qui n’est pas loin d’un appel au nettoyage ethnique.
Alors la rébellion des banlieues s’est répandue spontanément…et beaucoup de jeunes disent que se sont les remarques de Sarkozi qui les ont motivés.
Le journal Le Monde avait rapporté le 7 novembre dernier comment Chirac et ses conservateurs on bien résumé trente ans de négligences en coupant encore plus dans les programmes sociaux dans les ghettos; une réduction de 20% annuellement depuis 2003 pour les groupes de quartier qui travaillaient avec les jeunes;
Des réductions dans les budgets des programmes de formation au travail, des coupes dans la patrouilles de police de quartier qui travaillaient avec les jeunes et apprenaient à les connaître…
Lors d’une visite à Toulouse Sarkozy est même allé jusqu’à dire que le boulot des policiers est d’arrêter les jeunes et non de jouer au soccer avec eux!
Alors avec de moins en moins de police de quartier qui font du travail de prévention qui désamorcent l’aliénation et la violence des jeunes, l’alternative s’avère maintenant d’attendre que la marmite explose et d’envoyer les CRS, les compagnies républicaines de sécurité, les troupes paramilitaires.
Donc on coupe dans les budgets de programmes sociaux et on investi pour réprimer encore plus : une belle recette pour plus de violence.
Sur France 2 le 5 novembre dernier un sondage disait que 57% des Français appuyaient l’approche dur de Sarkozy contre la rébellion des jeunes.
L’approche démagogique de Sarkozy semble fonctionner…du moins au près des électeurs, mais comme nous le rappelle Doug Ireland cette approche n’arrêtera pas la violence, pire : elle en provoquera d’avantage.

UN BEAU MODÈLE DE DÉVELOPPEMENT URBAIN!

Curitiba, Brésil

Nous avons parler du désastre des programmes d’intégration des immigrants en France qui ont donné comme résultat les feux de révolte qui embrasent les banlieues…
C’est pour dire à quel point les programmes sociaux, une planification d’intégration à long terme et l’investissement dans l’infrastructure, la santé et l’éducation rapport toujours plus que d’investir dans les forces de l’ordre et des systèmes de répression.
Un très beau modèle de gestion urbaine est la ville de Curitiba, la capitale de l’État du Parana au Brésil.
Malgré l’arrivée massive de paysans chassés de leurs terres depuis des décennies, Curitiba est une ville sécuritaire ou la vaste majorité de la population dit y être très heureux selon tous les sondages.
C’est une ville de plus de 1,5 millions d’habitants, et malgré le fait d’être au deuxième rang par personne pour la propriété d’auto au Brésil, le système de transports en commun est tellement bien développé que la ville de Curitiba consomme 30% moins de pétrole que les autres villes brésiliennes de même taille.
À ses débuts, Curitiba n’était qu’une ville banale, une halte où les voyageurs s’arrêtaient avant de se rendre à Sao Paulo. Mais entre les années 1940 et 1960 la population est passée de 125 000 à 361 000 et avec cette explosion de population bien ça l’avait les mêmes effets que partout ailleurs :
Des embouteillages au centre-ville, la qualité de l’air qui se dégradait rapidement.
Alors au début des années 1970, des visionnaires dans les départements d’architecture et de génie civile se sont engagés pour prendre possession de la mairie et de planifier le développement de la ville.
Ce groupe s’opposait aux plans voulant donner toute la place aux automobiles, donc de raser des édifices historiques pour faire de la place aux grands boulevards, de couvrir la rue commerciale principale d’une autoroute en suspension à la métropolitaine…
À la tête des visionnaires, Jaime Lerner, un architecte qui est devenu maire de Curitiba à l’âge de 33 ans.
Alors il s’est tout d’abord attaqué à la rue centrale, la rua Quinze qu’il voulait convertir en voie d’achat pédestre, donc sans accès aux voitures.
Bien sûr les commerces s’étaient opposés à cette idée et Lerner n’avait pas les moyens de démontrer que son plan allaient les enrichir parce qu’il n’y avait pas vraiment de chiffres là-dessus :
En trois jours son équipe a transformé a installé le macadam, installé des lanternes et accroché des milliers de fleurs…
Le tout était près pour le lundi, et la réaction du publique était tellement positive que les autres commerces du coin ont pétitionné pour avoir droit au même traitement.
Le club automobile de Curitiba voulait reprendre la rue qui leur avait été volé, donc avait prévu rouler sur le chemin…au lieu d’y installer la police, Lerner a organisé une fête d’enfants tout le long de la Quinze.
Et sa continue comme ça : Curitiba a plus d’espace vert par citoyen quatre fois plus élevé que le standard suggéré par l’Organisation mondiale de la santé.
Donc avec tous ces espaces verts la valeur immobilière a augmenté et alors les revenus en taxes municipaux, aussi.
Du côté de l’habitation : au lieu de laisser les choses aller et de planter les trombes de nouveaux arrivants dans des parcs HLM horribles comme en France, ou de laisser les bidonvilles s’implanter comme ailleurs au Brésil;
COHAB, le programme d’habitation sociale de Curitiba a su trouvé le moyen d’intégrer les arrivants sans moyens à la ville en construisant des unités de logements réparti harmonieusement dans les différents quartier…évitant de la sorte l’effet de ghetto.
Il y a eu aussi de plus gros projets d’habitation durant les années 1980 où de petites maisons ont été construites pour 50 000 familles.
Alors le nouveau citoyen de Curitiba se voyait attribuer un lot de terre avec deux arbres, un ornemental et l’autre à fruits…en plus d’une heure de consultation gratuite avec un architecte…
Tout ça pour permettre à la personne de contribuer à la construction de sa maison, à son goût, près des circuits d’autobus qui coûtent une fraction des prix d’ailleurs au Brésil tout en étant plus efficace.
Vraiment…on est loin de l’approche d’intégration dans les cités HLM grises des banlieues de France basé sur l’intolérance et la répression.

VIVE LA LIBERTÉ ET LA GRATUITÉ!

Freeware : exemple de développement durable

Pourquoi remplir les poches des grosses entreprises comme Microsoft alors qu’il est possible de se procurer les programmes informatiques que vous avez besoin tout à fait gratuitement?
Même beaucoup d’écrivains et d’activistes anti-globalisation utilisent pour la plupart Microsoft Explorer pour naviguer sur Internet.
En fait, c’est 90% des ordinateurs qui sont pré-programmé avec Explorer.
Alors lorsque vous acheter votre PC une partie des coûts vont dans le porte-feuille de Bill Gates.
Pourtant, on peut se procurer des programmes de navigation comme Firefox gratuitement et, en plus, tout le monde s’entend pour dire que ce système est plus efficace que celui de Microsoft.
Il y a OpenOffice, l’alternative au Office de Windows a été téléchargé gratuitement 50 millions de fois et c’est, aussi, un système supérieur à ses rivaux coûteux.
Alors nous sommes peut-être à l’aube des systèmes informatiques ouverts, les open source software.
Il y a encore quelques disputes sur la terminologie, certains préfèrent le terme logiciel gratuit et d’autres logiciel libre : mais en somme ces sources de logiciel sont basés sur deux principes :
Les paquets d’information doivent être gratuits à l’utilisation, quoique la vente de produits et services alliés sont tolérés;
Firefox est fourni par Mozilla qui en retour génère des fonds à partir de dons à la fondation Mozilla et grâce à son travail dans les entreprises.
Le deuxième principe du logiciel ouvert c’est la production participative.
Les individus sont donc encouragés à changer et à adapter les produits…un principe à la base même du développement d’Internet.
Pendant que Bill Gates est probablement l’homme le plus riche de la planète, sa fortune provient d’une toile qui a été crée gratuitement.
Et là les économistes orthodoxes ont du mal à intégrer les sources de logiciels libres dans leur calculs…Rappelons que selon eux l’avarice est une bonne chose!
Expliquer pourquoi des choses sont faites gratuitement c’est assez difficile pour une discipline où on a toujours insisté pour dire que les humains ne sont motivés que par le gain matériel…
Avec les sources ouvertes les gens semblent se satisfaire de produire des choses juste parce que c’est satisfaisant.
Ce partage social démontre bien qu’il est possible d’échanger à l’extérieur des institutions du marché et de l’état.
Il y a des implications progressives aussi.
Le marché est basé sur le principe de la conversion de choses qui était auparavant gratuites et que l’on a converti en commodités payables.
Un très bon exemple est l’intention des géants de l’agro-business de prendre possession du marché des semences…de transformer une ressource gratuite que les fermiers se partageaient en objet à profits.
Donc contre les sources de logiciels libre il existe des entreprises qui enferme du code de programmation dans leur boîte à propriété intellectuelle.
Les sources de logiciels libres ou gratuits défi cette approche et nous ramène à la propriété commune.
D’autant plus que le partage et la communauté peut faire en sorte que non seulement le produit va durer, mais qu’il s’améliorera avec la contribution participative de passionnés.

SILENCE INTÉRIEUR AGRESSÉ

Parler et penser «médias/marketing»

Ah…notre mental. Cette voix dans notre tête que nous avons du mal à contrôler…toujours en train de nous ramener dans la nostalgie du passé ou dans l’anxiété de l’avenir.
Dans le grand livre le pouvoir du moment présent du maître Tolle, qui nous enseigne les méritent du silence intérieur et les mécanismes du mental qui lui cherche à faire le plus de bruits possibles il a écrit que la différence est bien mince entre nous et un malade mentale qui parle à voix haute en marchant dans la rue.
La différence c’est que nous parlons tout autant, mais dans notre tête.
Et ce bruit de fond, ce murmure constant brouille notre capacité à voir clairement ce que l’on a devant nos yeux au moment présent.
Une chose qui contribue à la jacasserie constante du mental c’est la publicité et l’omniprésence des médias dans nos vies.
Avec ces milliers d’heures par année à être exposé aux panneau publicitaires sur le bord des routes, dans le métro, qui s’insère dans les émissions de télévision et à la radio commerciale…ça devient très difficile de contrôler le bruit de son mental qui en fait prend force et galope comme un cheval fou.
C’est pour cette raison qu’il faut s’opposer le plus possible à la pieuvre publicitaire : pas juste pour contrer les effets néfastes de la pollution visuel, mais surtout pour conserver un certain silence intérieur.
Personnellement, je suis un abolitionniste de la publicité dans les espaces publics comme les routes et les transports en commun et à Radio-Canada…
C’est que la publicité nous répète le même message encore et encore : il y a quelque chose qui manque dans ta vie et ce produit comblera ce manque, tu n’es donc pas OK tant que tu n’auras pas acheté ce produit…
Coup après coup après coup, veut veut pas ce message affecte et influence la petite voix du mental qu’on a du mal à taire.
D’autant plus que les personnes qui créer ses publicités sont extrêmement intelligentes et créatives et savent comment capter subtilement notre attention.
Mais au-delà de la publicité, il y a le discours populaire des émissions dans les médias de masse qui transforme le sens des mots.
Leslie Savan vient de publier un livre qui s’intitule Language in your life, the media, business, politics and, like whatever.
Elle traite donc d’application sociale du langage dans son livre et l’influence des médias dans les mots qui sortent de notre bouche.
Elle propose un examen de ces influences et ne critique pas la façon que l’on parle mais c’est plutôt un exposé des effets du marketing et des médias de masse et sur la manière que notre cerveau ingurgite et digère toute cette information.
Savan n’est pas une experte de la question, mais elle donne amplement la parole aux sociolinguistes et autres experts.
Elle expose donc les rouages de la culture pop : des mots ou des phrases qui ont du cachet, qui sont glamour.
Dès que les émissions d’humour et les agences publicitaires décident de s’approprier un cliché pour utiliser comme un punchline à répétition, si c’est vu et partager par assez de gens ces termes finissent par adopter un autre sens.
Vu que le sens de ces termes ou ces mots prennent une sorte de définition commune, on se trouve parfois à les utiliser automatiquement afin de se faire comprendre par l’autre…ou même envers soi-même, dans notre tête lorsque certaines situations nous rappelle une pub ou ce qu’un personnage populaire a déjà dit par rapport à ça.
C’est l’effet réconfortant de la foule qui est à l’œuvre.
En transformant notre narration quotidienne en la pullulant de termes auxquels ont a été surexposé, on sent que l’on est une personne normale, qui fait partie de la tribu.
Et encore je cite le maître Tolle, auteur du pouvoir du moment présent que je recommande à tous les auditeurs : dès que l’on observe un des mécanisme du moi à l’œuvre, dès que nous sommes conscients de la provenance des bruits du mental : son influence s’amoindrit.
L’observation émet une forme de lumière dans notre conscience et on arrive ainsi à regagner un peu plus la liberté et le pouvoir de voir le moment présent tel qu’il est au lieu de le voir à travers un prisme déformant.

07 novembre 2005

L'ÉVEIL ANTI-IMPÉRIALISTE

Argentine : Manifestations contre l'Amérique de Bush

C’était le quatrième Sommet des Amériques qui se terminait samedi dernier à Mar del Plata en Argentine : on a conclu le sommet en parlant du slogan «développé des emplois décents pour affronter la pauvreté et renforcer la démocratie gouvernementale.»
À savoir si la ZLÉA peut atteindre ces objectifs, rien n’est moins sûr.
Lors de ce beau sommet à cette ville côtière George W. Bush n’a pas réussi à obtenir le feu vert qu’il cherchait pour relancer les négociations pour l’échange hémisphérique aussi tôt qu’il l’aurait souhaité.
Au contraire, le tout s’est presque terminé par un échec total et la fin définitive de la ZLÉA.
Une majorité de pays des Amériques ont signé le document final qui appelle au lancement des négociations pour la ZLÉA à un moment donné l’année prochaine.
Mais cinq pays, incluant le pays hôte l’Argentine et le Brésil ont insisté pour dire que les conditions idéales ne sont toujours pas en place pour l’avènement de la ZLÉA.
Pendant ce temps-là…à l’image du sommet des Amériques de Québec il y avait beaucoup de manifestants dans les rues de Mar del Plata.
La cause principale des manifs était bien sûr la présence de George W. Bush qui était bien emmuré dans l’hôtel Sheraton avec une belle vue sur le terrain de golfe plutôt qu’une vue sur les manifestants.
Des sources au bureau de droits humains de Mar del Plata ont annoncé que les forces de l’ordre ont utilisé des explosifs, du gaz lacrymogène et des balles de caoutchoucs pour contrôler les manifestants.
Il y avait aussi de grandes manifestations anti-Bush dans 200 autres villes de l’Argentine.
Se tenait aussi en même temps le troisième contre-sommet des Amériques, plutôt connu sous le nom du sommet des peuples…aussi tenu à Mar del Plata, mais recevant presque autant d’attention des médias de masses argentins.
En fait, de ce que j’ai pu lire semblerait que depuis quelques semaines et pour la première fois depuis les années 1970 l’anti-impérialisme semble avoir retrouvé sa place dans le discours public.
En effet, le mot impérialisme pour ne pas dire capitalisme semblerait avoir complètement disparu du discours public pendant les années 1990…ça sortait plutôt des bouches des noyaux durs de la gauche.
Un sondage sorti samedi dans le journal argentin le plus important confirmait une nette tendance anti-impérialiste : seulement 9% de la population croit que le sommet des Amériques aidera le peuple.
En popularité le président du Venezuela Hugo Chavez a reçu un appui favorable à 38%, tandis que 9% sont favorables à Bush.
Que la visite de Bush ait provoqué autant de manif on s’y attendait, mais pas l’appel à la grève général du CTA, un des syndicats majeurs du pays.
Personne n’aurait pu deviner à quel point monsieur-madame tout le monde en plus des personnalités publiques allaient participer aux activités anti-Bush.
Jeudi soir un fort contingent a pris le train anti-ZLÉA de Buenos Aires vers Mar del Plata avec à sa tête l’ancienne méga-vedette de soccer Diego Maradonna, le très populaire candidat à la présidence en Bolivie Evo Morales était aussi dans le train…
À Mar del Plata 40 000 personnes se sont réuni dans un stade de soccer pour entendre un discours de deux heures d’Hugo Chavez.
Chavez avait parlé de sa vision d’une société post-capitaliste, ce qu’il appelait le socialisme du 21ième siècle.
On a bien fait en Argentine de mentionner la visite de la secrétaire d’État Condoleezza Rice au Canada dernièrement.
Une visite où elle a très bien montrer que les ÉU se plie aux décisions de l’OMC et même de l’ALÉNA lorsque ces décisions ne font pas l’affaire des lobbyistes près du pouvoir à Washington.
Plusieurs éditoriaux ont souligné que si l’ALÉNA fonctionne mal entre deux pays très proches comme le Canada et les ÉU…ce n’est pas pour rien que des pays comme l’Argentine, le Brésil, Cuba, le Venezuela et l’Uruguay s’opposent à la ZLÉA.
Alors, semblerait que l’on assiste à une sorte de révolution en Argentine aussi.
Les travailleurs dans plusieurs secteurs demandent maintenant d’être payé un salaire décent et du plus en plus, ils prennent possession d’entreprises abandonnées par les investisseurs pour les faire fonctionner selon les principes de l’autogestion et de l’élimination des hiérarchies…
Cette nouvelle forme de production ébranle les fondements du capitalisme…on en reparle après la musique.


On parlait de l’Argentine et de l’éveil des Argentins lors du Sommet des Amériques tenu là-bas en plus de la visite de Bush cette fin de semaine.
Ça faisait longtemps semble-t-il que les mots impérialisme et socialisme avaient pris leur place dans les discours public.
Au cours des derniers mois, la résistance à la globalisation financière à la FMI est venue surtout des travailleurs qui demandent des salaires décents, voire le droit même de travailler.
Michael Albert, mon mentor et rédacteur en chef de l’excellent Z Magazine est aller en Argentine voir comment le mouvement des travailleurs s’y prenait pour récupérer des usines laissées à l’abandon.
Au cours des années 1990, lorsque le vent du néo-libéralisme soufflait fortement sur l’Argentine, un paquet d’entreprises ont fait banqueroute.
Pur s’assurer un gagne-pain, plusieurs travailleurs ont décidé de prendre possession des lieux et d’essayer de ramener ces usines en fonction.
Ces braves travailleurs ont ignoré l’opposition de l’État, la compétition agressive, l’équipement désuet et on tenté de remettre en marche plus de 200 usines au cours des cinq dernières années.
Faut souligner que non seulement les propriétaires avaient abandonnés ces usines, toutes les équipes de gérants et de comptables l’ont fait aussi.
Il fallait donc que plusieurs travailleurs habitués au travail manuel se mettent en mesure d’accomplir des tâches conceptuelles.
Dans chacune de ces usines, qui variaient entre 80 et 500 travailleurs, ils ont rapidement formé des conseils de travailleurs pour prendre les décisions.
Et tout aussi rapidement ils ont conclu que tous les travailleurs allaient recevoir le même salaire par heure.
Certains lieu de travail ont choisi de payer un peu plus pour du travail conceptuel et d’autres ont plutôt choisi de payer plus pour du travail abrutissant.
La tendance général selon Michael Albert semble de donner la chance au plus grand nombre d’apprendre comment réaliser des tâches conceptuelles parce que ça serait dans le meilleur intérêt de tous.
C’est que une fois débarrasser du patron investisseur, les travailleurs deviennent tout à coup beaucoup intéressé à monter le niveau général plutôt que de lutter entre eux pour les meilleurs postes.
Par contre, Albert a noté qu’il n’y avait pas d’urgence pour profondément repenser la manière de réaliser les tâches conceptuelles et manuelles.
Dans trop de cas la réalisation de ces tâches se fait par des groupes séparés les uns des autres.
En d’autres mots, malgré les bonnes intentions trop de personnes passent des heures à réaliser des tâches abrutissantes pendant que d’autres font des tâches conceptuelles qui leur donnent plus de pouvoir pour diriger les conseils de travailleurs.
Faut connaître Michael Albert pour savoir pourquoi ce fait lui tient tant à cœur : il est le co-créateur de l’économie participative, une alternative théorique au système capitaliste.
Dans l’économie participative, il propose que les boulots traditionnels soient remplacés par des ensembles équilibrés de tâches ou chacun aura un mélange équivalant de tâches dégradantes et enrichissantes…de manière à ce que à la fin de la journée tous seraient en mesure de contribuer équitablement aux prises de décision qui affecteraient la production.
Mais il demeure que les conseils de travailleurs argentins arrivent à maintenir les usines à flots et à discipliner les travailleurs qui ne font pas leur boulot ou qui nuisent à la production.
En somme, les travailleurs jouissent maintenant non seulement de meilleurs salaires, mais de bien meilleures conditions, de dignité et d’un sens de solidarité et d’entraide mutuel qui n’existe tout simplement pas dans les lieux de travail capitaliste nous dit Michael Albert.
En plus de tout ça, ces usines récupérées ont établi un fonds commun pour venir en aide aux autres travailleurs qui luttent pour instaurer le même modèle de fonctionnement.
Il y a même des transactions entre industries qui se fait au-delà de la compétition et du marché, mais plutôt basées sur des valeurs comme l’entraide et la solidarité.
Mais la triste réalité selon Albert c’est que ces usines fonctionnent à même l’économie de marché capitaliste et sa pression est tellement forte que ça freine l’innovation qui mène à une humanisation de la production.
Plusieurs travailleurs comprennent à présent comment le marché a des implications débilitantes pour une société et Michael Albert a espoir qu’avec le temps ces nouvelles expériences de production mèneront à une nouvelle vision et l’avènement d’un mouvement social plus large.
Une vision où la production ne se réalisera plus par des décisions du haut vers le bas, mais plutôt à l’horizontal dans une société sans division de classe et sans patrons.

L'AMAZONE INTOXIQUÉE

L'exploitation du pétrole en Équateur

Ah le pétrole, l’or noir! On n’aura jamais fini d’en parler…donc aussi bien vous habitué parce que nous sommes à un cheveu du déclin des réserves mondiales et du profond changement à notre mode de vie.
Pendant ce temps-là il est de notre devoir à La Levée de dénoncer les métastases que créer notre dépendance au pétrole…
En Équateur, les pétrolières polluent les rivières, rasent les forêts tropicales et rend les citoyens malades pour mieux gonfler leur comptes en banque.
Dans la région de l’El Oriente de l’Équateur qui longe l’est des Andes en bordure avec le Pérou l’exploitation pétrolière a mené à la déforestation de 20 000 km carré de forêts tropicales.
Les indiens Cofan sont particulièrement affectée par la production pétrolière, ils ont été rendu malade en grands nombres et plusieurs communautés ont été complètement éradiquées.
La production pétrolière en Équateur a commencé en 1971 et l’industrie ont œuvré sans supervision, ni contrôle ou inspection depuis maintenant 34 ans.
L’industrie pétrolière possède aujourd’hui 18% des terres en Équateur.
Texaco a été l’entreprise la plus dommageable pour les Équatoriens : au cours des 20 dernières années Texaco a dompé au moins 460 millions de barils de pétrole et d’eau toxique dû à ses opérations dans l’environnement.
Texaco n’aurait pas payer les sommes nécessaires pour nettoyer les dégâts : le 40 millions payé au gouvernement en 1995 est bien en-dessous du 6 milliards qu’exigent 30 000 résidents locaux qui ont été directement affectés par les pratiques de dumping de Texaco.
Pendant ce temps là, Petroecuador l’entreprise pétrolière de l’État poursuit la production à la Texaco et continue d’envoyer son eau toxique vers les rivières et les écosystèmes de l’Amazone et la région de l’El Oriente.
Alors sur une production de 400 000 barils par jour, un minimum de 32 000 barils de pétrole brute s’écoule vers les écosystème à cause des fuites dans les pipelines, les accidents et les décharges dans les eaux usées.
Ça fait par année l’équivalant de 8 catastrophes de déversements par année comme l’a connu l’Alaska en 1989 qui empoisonnent l’Équateur.
Ce n’est donc pas une surprise que les populations vivant près des centre de production ont des taux de maladies et de mortalité beaucoup plus élevés qu’ailleurs.
En fait, des recherches ont démontré que les risques de mourir d’un cancer sont à 260% plus élevé dans les régions touchées qu’à la Quito, la capital de l’Équateur.
Une autre étude en 2003 a démontré que 75% de la population des régions d’exploitation pétrolière utilise de l’eau contaminée pour ses besoins de base.
Il va sans dire que la production de pétrole en Équateur n’est pas un modèle de développement durable.
Et ce modèle-là vient émane directement d’une stratégie économique qui persiste à remettre les écosystèmes entre les mains de compagnies et de banques étrangères.
L’Équateur doit une tonne d’argent au FMI et en conséquence est obligé d’ouvrir ses forêts tropicales dans l’est et dans le sud de l’Amazone pour l’exploration pétrolière.
Dans ces régions là si on devait trouver du pétrole il est facile de prédire que les conséquences sur les résidents locaux seront aussi désastreuses qu’elle l’ont été pour les résidents d’El Oriente.

APRÈS NOS POUMONS, SAUVONS NOS COEURS!

Fumée secondaire automobile

OK alors la campagne anti-tabac menée un peu partout en occident semble gagner du terrain : on a compris d’une part qu’il y a un coût commun à ce que autant de personnes ruinent leur santé avec ces bâtonnets à cancer alors on a fortement taxé le produit, interdit la publicité et lancé une campagne pédagogique sur les effets néfastes de la cigarette.
D’autre part, même si c’est le droit fondamentale des fumeurs de se tuer avec cette habitude morbide, ce n’est pas leur droit de tuer les gens qui les entourent.
Alors fort heureusement on a légiféré pour interdire la cigarette dans les lieux publics… et bientôt les bars et les restaurants seront libérés de la fumée secondaire.
Enfin les travailleurs dans ces endroits pourront allonger un peu plus leur espérance de vie et que j’en entende pas un chiâler!
OK alors nous sommes sur la bonne voie concernant la maudite fumée de cigarette…à un point où les fumeurs se sentent comme des citoyens de seconde zone et c’est bien tant pis pour eux…allez vous faire guérir.
Alors il serait maintenant grand temps d’appliquer la même médecine à l’automobile : la cause d’une véritable boucherie planétaire, estimée par l’OMS à environ 1,2 million de morts et de 20 à 50 millions de blessés chaque année.
Ce nombre représente donc une moyenne de plus de 3.200 morts par jour, soit plus que le nombre total de morts lié aux attentats du 11 septembre 2001!
Au Québec, entre les anées 1973 à 2002, 35 600 personnes sont mortes sur les routes.
En 1998, Transport Canada a évalué le nombre moyen d'années de vie perdues selon la cause du décès. Résultats de l’exercice: une personne mourant dans un accident d’automobile perd en moyenne 40 années d’espérance de vie, plus que toutes les autres maladies potentiellement mortelles (maladies respiratoires, tumeurs, maladies de l’appareil circulatoire).
À ces morts, il faut ajouter 5 450 blessés graves (dont plusieurs finiront leur vie dans un fauteuil roulant) et 49 735 blessés légers.
Nous nous sommes attaqué à la fumée secondaire de cigarette, le temps est maintenant venu de réduire la fumée secondaire d’automobile.
La pollution de l’air générée par l’automobile est une grande cause de mortalité :
Selon une étude publiée en 1997 dans la revue médicale Lancet, plus de 700 000 décès par année, à l’échelle mondiale, sont causés par une exposition à des particules de pollution atmosphérique résultant de la combustion de carburants fossiles.
Selon le gouvernement du Canada, 16 000 personnes, surtout des personnes âgées ayant des problèmes respiratoires, décèdent prématurément à cause de la mauvaise qualité de l'air dans les villes, et ce, chaque année. Dans la région de Montréal, il s'agit de 1 900 décès prématurés par année.
Les polluants associés à l’automobile causent et aggravent des maladies respiratoires (dont l’asthme) et sont potentiellement cancérigènes pour certains.
Le codécouvreur du sida, le docteur Montagnier, affirmait récemment que la pollution atmosphérique affaiblit le système immunitaire de l'être humain, ce qui a pour effet de lui donner de plus en plus de mal à combattre les parasites et virus qui s'y attaquent.
Dans la région métropolitaine par exemple, jusqu'à 85% de certains polluants de l'air proviennent du secteur du transport
La source principale de monoxyde de carbone est le trafic automobile. Il est le polluant toxique le plus abondant dans les gaz d'échappement des véhicules automobiles.
Si le monoxyde de carbone est aussi dangereux, c'est qu'il s'accumule rapidement dans le sang, réduisant la capacité de ce dernier de transporter l'oxygène dans l'organisme
Le monoxyde de carbone se fixe à la place de l'oxygène sur l'hémoglobine du sang, conduisant à un manque d'oxygénation du système nerveux, du cœur et des vaisseaux sanguins.
Alors étonnamment, la fumée secondaire des automobiles s’attaque avant tout au cœur…
Nous avons pris entrepris des démarches importantes pour protéger nos poumons en s’attaquant à la cigarette…il est temps de faire la même chose pour nos cœurs en mettant fin au règne de l’automobile.

BUSH NUIT MÊME AUX COMPAGNIES U.S.!

Mauvais empire

On a souvent accusé l’administration Bush d’être très près des grandes compagnies pétrolières, voire de tout faire pour les grandes entreprises et rien pour les plus démunis.
Pourtant, un article de Mark Engler du site Tomdispatch m’a fait comprendre que Bush et Cheney ne sont peut-être pas les meilleurs promoteurs de la globalisation capitalisme.
Pour ceux qui ne le savent pas, George W. Bush a été un homme d’affaire absolument inefficace.
Et son vice-président Dick Cheney n’est pas mieux : sa présidence à la tête de la compagnie Halliburton est loin d’avoir été reluisante…une personne ayant investi 100 000$ dans la compagnie avant que Cheney en soi le pdg aura dans ces poches 60 000$ aujourd’hui.
Alors même si l’on croit que la politique étrangère de la maison blanche a été conçue pour servir les entreprises américaines rien ne démontre que l’opération soit un succès.
Les anciens pdg médiocres qui contrôle maintenant la Maison blanche on poursuivit une stratégie global qui dans le meilleur des cas bénéficie une très mince frange de la communauté d’affairistes états-uniens tout en laissant le reste de la planète exposé à la colère générale et à l’incertitude économique.
Alors le monde risque d’être de moins en moins sécuritaire pour Mickey Mouse, Ronald McDonald et Microsoft…juste à cause du ressentiment créer par les actions et la rhétorique de Bush et Cheney.
Au Pakistan et en Indonésie on a attaqué quatre restaurant poulet frit Kentucky depuis 2001. Je ne sais pas si les Denis Drolet vont faire une toune là-dessus…
Alors tout le beau travail de Bill Clinton qui a mit un visage souriant sur l’exploitation et l’abus du capitalisme moderne a été détruit par la version agressive et unilatéraliste…la globalisation impériale de Bush.
Alors en Asie, le ressentiment généralisé envers l’Oncle Sam a stopper l’expansion de Disney dans la région.
Une enquête sondant 8000 consommateurs à travers le monde par la firme Global Market Insite a démontré qu’un tiers des consommateurs du G8 ont une impression négative des ÉU.
En conséquence, selon l’étude, les marques fortement associées à l’American way of life verront leur valeur symbolique dévaluée. Parmi ceux-ci : Malboro, America Online, McDo, American Airlines, Budweiser, Chrysler, la poupée Barbie et General Motors.
La majorité des PDG américains qui mènent des firmes employant 8 millions de travailleurs à l’étranger affirment dans un article du US Banker que le sentiment anti-americain est généralisé.
Tous ces problèmes ont poussé un groupe de hauts cadres à former le BDA, le Business for Diplomatic Action qui mettra des pressions sur l’administration Bush pour revenir à un style plus Clintonesque qui leur avait tant apporté.
L’organisation est même jusqu’à dire ouvertement que l’administration Bush n’est pas un bon outil de diplomatie.
Un article du USA Today en juin 2004 dénombrait la longue liste d’industries qui accusent les aventures militaires en Irak et en Afghanistan pour leur pertes de revenus.
Les économistes progressistes Dean Baker et Mark Weisbrot ont élaboré en détails dans leur étude The Economic Cost of a War in Iraq comment cette guerre pouvait mener les ÉU dans une profonde récession.
Avec les coûts directs et indirects de la guerre en Irak, y’a même des républicains plus pragmatiques qui commencent à dénoncer les pratiques de Bush et Cie.
Pour en savoir plus, je vous invite à consulter le site democracyuprising.com